Un rapport de la Banque mondiale fait état des disparités économiques entre les femmes et les hommes

Aucun pays du monde ne garantit l’égalité des chances pour les femmes, pas même les économies les plus riches, révèle le rapport ‘’Les Femmes, l’Entreprise et le Droit ‘’, de la Banque mondiale.

Le document évalue en l’ampleur du fossé entre réformes juridiques et résultats réels pour les femmes. D’après l’analyse les femmes disposent d’environ deux tiers des droits reconnus aux hommes. « Les pays ont en moyenne mis en place moins de 40 % des systèmes nécessaires à une mise en œuvre complète de ces législations », peut-on lire. Le rapport indique que, 98 économies ont des dispositions juridiques imposant une rémunération égale pour un travail de valeur égale, mais 35 seulement parmi elles — soient moins d’une économie sur cinq — ont adopté des mesures de transparence salariale ou des mécanismes d’application qui permettent effectivement de résorber les écarts de situation entre les sexes.

D’après ce rapport, les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde du travail sont bien plus importantes qu’on ne le pensait jusqu’ici. « Les femmes bénéficient seulement des deux tiers des droits accordés aux hommes. »

« Les femmes ont le pouvoir de booster une économie mondiale en berne, mais, aux quatre coins du globe, des lois et des pratiques discriminatoires les empêchent de travailler ou de créer des entreprises au même titre que les hommes, souligne Indermit Gill, économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale et premier vice-président pour l’Économie du développement.

 

Obstacles en entrepreneuriat

 

Les femmes se heurtent également à des obstacles importants dans l’entrepreneuriat, souligne le rapport. Par exemple, « seule une économie sur cinq impose des critères de genre dans les processus de passation des marchés publics. » Ce qui signifie que les femmes sont largement exclues d’une opportunité économique qui se chiffre globalement à 10 000 milliards de dollars par an. Sur le plan de la rémunération, les femmes gagnent 7,7 dollars quand les hommes en perçoivent 10. Et les inégalités devant la loi se perpétuent jusqu’à la retraite : « dans 62 économies, l’âge auquel hommes et femmes peuvent prendre leur retraite n’est pas le même. En outre, si les femmes vivent en général plus longtemps que les hommes, elles perçoivent des pensions de retraite moins élevées et connaissent une plus grande insécurité financière à l’âge de la vieillesse.»

Le rapport évoque trois raisons qui expliquent cet état de fait: « elles gagnent moins que les hommes tout au long de leur vie professionnelle, doivent l’interrompre ou s’absenter lorsqu’elles ont des enfants, et partent à la retraite plus tôt. »

« Il est plus urgent que jamais d’accélérer les efforts visant à réformer les lois et à adopter des politiques publiques qui permettent aux femmes de travailler ou de créer et développer leur entreprise », déclare Tea Trumbic, auteure principale du rapport. Elle regrette qu’aujourd’hui, à peine la moitié des femmes fasse partie de la population active mondiale, contre près de trois hommes sur quatre. : « Ce n’est pas seulement injuste, c’est un véritable gâchis. Une plus grande participation des femmes à la vie économique est la condition indispensable pour amplifier leur voix et influer sur des décisions qui les touchent directement. Les pays ne peuvent tout simplement pas se permettre de laisser sur la touche la moitié de leur population. »

RCA : quatre nouveaux espaces sûrs dédiés aux femmes et filles de Bambari

La ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Marthe Augustine Kirimat, a inauguré le 27 février 2024, quatre espaces dédiés aux femmes et filles de Bambari.

 

Il s’agit des espaces communautaires des sites de Ngoandji, de Mbrepou, de MBagolo et de Kidjigra. Les sites sont créés pour accompagner et protéger les victimes des violences basées sur le genre (VBG). Aussi une : « réinsertion socio-économique dans un environnement où les VBG ne sont pas tolérées et les survivant(e)s ne sont pas stigmatisé(e)s. »

Le but de l’action sur le long terme est que les structures étatiques, civiles et communautaires en RCA soient capables d’assurer un environnement sûr et inclusif pour les femmes, filles et autres personnes vulnérables.

D’après la ministre, ces espaces sûrs, permettront essentiellement d’offrir un point d’entrée vital pour les femmes et filles ; fournir un point d’accès à l’information, aux ressources nécessaires et à un soutien et/ou le risque de violence est réduit.  Egalement, faciliter l’accès des femmes et des filles aux connaissances aux compétences de vie et aux services et soutenir le bien être psycho social des femmes et des filles et créer des réseaux sociaux pour réduire l’isolement ou la solitude et améliorer l’intégration dans la vie communautaire.

Coopération : la compagnie aérienne gabonaise Afrijet va commencer à desservir la RCA

À partir du mois de mai 2024, la compagnie gabonaise Afrijet va commencer à desservir la République centrafricaine.

 

L’accord a été signé le 29 février 2024, entre les ministres de l’Aviation de la RCA, Gontran Djono-Ahaba et celui du Gabon, Loïc Moudouma Ndinga. C’était en marge des travaux de la cinquième session ordinaire de l’Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA –AC), à Bangui.

Cet accord va permettre à la compagnie gabonaise Afrijet de commencer à desservir la RCA à partir du mois de mai prochain. « Un autre moyen pour désenclaver le pays».

Président l’ouverture des travaux, le premier ministre centrafricain, Félix Moloua indique, que cette session vient à point nommé pour aider la RCA à bénéficier de l’expertise des autres États de la CEMAC dans le domaine de la sécurité aérienne, un domaine très sensible pour lequel le besoin de cadres bien formés est très grand.

Afrijet, est une compagnie aérienne gabonaise qui assure d’ores et déjà, des liaisons régulières avec plusieurs aéroports au Cameroun, au Gabon, à São Tomé, en République du Congo, au Bénin et en Guinée équatoriale.

RCA : Bangui abrite la 5ème session ordinaire du Comité des ministres de l’ASSA-AC

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Félix Moloua a présidé le 29 février 2024 à Bangui, d’ouverture de la cinquième session ordinaire du Comité des ministres de l’ASSA-AC.

 

Le comité des ministres en charge de l’aviation civile de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) tient sa 5eme session à Bangui. Des assises convoquées dans le but d’entériner les décisions du conseil d’administration de l’Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA –AC) et de se projeter dans le futur avec une bonne coopération dans ce domaine très sensible qu’est la sécurité aérienne.

Tous les ministres en charge de l’aviation civile de la CEMAC ont fait le déplacement de Bangui afin d’y prendre part.

Dans son allocution, le chef du gouvernement centrafricain a rappelé à l’assistance le rôle clé que joue l’aviation civile dans le développement économique de la CEMAC. «  L’aviation civile favorise la libre circulation de nos populations, facilite les échanges commerciaux, stimule le tourisme et renforce les liens entre les peuples. »

 

C’est dans cet élan que la sous-région a adopté « la vision 2025″ qui ambitionne de faire de la CEMAC en 2025, un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance au service du développement humain », souligne Moloua.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, « la sécurité aérienne demeure une priorité absolue. » L’intégration des technologies innovantes et durables dans les systèmes d’aviation paraît nécessaire.