Maroc : PACTE Esri 2030, un nouveau modèle universitaire axé sur l’excellence académique

Les grandes lignes du nouveau modèle universitaire marocain, ses priorités et ses enjeux, mais aussi la coopération universitaire avec les pays africains, le ministre marocain de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, nous livre sa vision sur le Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030), un projet ambitieux qui le tient à cœur dans la perspective de propulser le Maroc au rang des nations pionnières à forte capacité d’innovation et à haute valeur ajoutée sur les plans académique et scientifique. Par Hicham Alaoui

 Dans cet entretien accordé à l’Agence de Presse Africaine (APA), M. Miraoui évoque également la coopération avec les pays africains dans le domaine universitaire et ses perspectives d’avenir. Entretien.

– Vous avez élaboré durant la première année de votre entrée au gouvernement le Pacte Esri 2030, qui constituera une révolution dans l’enseignement universitaire au Maroc, Qu’en est-il de son lancement et des axes qui le composent ?

Comme vous le savez, le Maroc est résolument engagé dans une dynamique de progrès prometteuse qui requiert, pour son déploiement réussi, une action forte en termes de capacitation du capital humain et le renforcement de sa qualité et de sa résilience. La mise en œuvre du PACTE ESRI s’inscrit pleinement dans cet objectif prioritaire.  

A titre de rappel, ce PACTE s’aligne sur les priorités du programme gouvernemental et intègre les objectifs de la vision 2015-2030, portée par la Loi Cadre 51.17, et se nourrit des recommandations du nouveau modèle de développement.  

La finalité première de ce PACTE est d’aligner l’écosystème universitaire marocain sur le modèle international de l’université, qui, faut-il le souligner, consacre le primat à la capacitation et à l’apprentissage tout au long de la vie. Pour la conception de ce PACTE, nous avons adopté une approche participative, mobilisatrice de l’intelligence collective et impliquant l’ensemble des parties prenantes à l’échelle nationale et territoriale ainsi que la diaspora scientifique, compte tenu de son apport potentiel précieux à ce chantier d’envergure. 

Grâce à cette démarche de co-construction, nous avons élaboré l’architecture globale du nouveau modèle pédagogique porté par le PACTE, axé sur le numérique et les innovations pédagogiques. Ce modèle accorde une importance particulière au développement des Power Skills (compétences linguistiques, transversales et digitales), au même titre que les compétences disciplinaires. 

Il est assorti de dispositifs à même de garantir la réussite du parcours académique de l’étudiant et de favoriser son épanouissement (mobilité nationale et internationale, activités para-universitaires diversifiées…). Nous avons aussi défini les axes prioritaires d’une feuille de route pour impulser la recherche scientifique et l’innovation, à travers la préparation d’une nouvelle génération de doctorants-moniteurs, la création d’instituts nationaux de recherche thématiques couvrant les domaines de souveraineté (santé, eau, énergie, technologies numériques…) et la mise en place de programmes favorisant l’éclosion des initiatives créatives et entrepreneuriales et leur ancrage territorial. 

La même importance a été attribuée à la mise à niveau du cadre juridique et réglementaire de l’ESRI et la transition vers un système de gouvernance qui consacre l’autonomie de l’université, moyennant un cadre contractuel rénové, favorisant l’ancrage à la culture de la performance et des résultats.    

La mise en œuvre des différents chantiers et projets du PACTE interviendra dès la nouvelle rentrée universitaire 2023-2024. 

 

– Vous avez eu des rencontres régionales pour entendre toutes les parties concernées par ledit Pacte. Les recommandations issues de ces rencontres sont-elles prises en considération ? 

Effectivement, comme je viens de le mentionner au début, nous avons tenu plusieurs séances d’écoute et de consultations avec l’ensemble des parties prenantes. Les conclusions de ces rencontres ont été débattues lors des 12 assises organisées au niveau régional et lors de la 13ème assise consacrée aux compétences marocaines à l’étranger. C’est une démarche qui émane de la conviction selon laquelle seule une co-construction avec les différentes parties prenantes est à même de garantir la réussite du PACTE et l’appropriation collective des enjeux et des défis qu’il soulève quant à son déploiement opérationnel. 

Je voudrais souligner de passage que c’est pour la première fois dans l’histoire de notre pays qu’on a réuni autour de la même table les acteurs de l’écosystème universitaire, les acteurs institutionnels régionaux, les opérateurs économiques à l’échelle territoriale et les acteurs de la société civile. Vous pouvez imaginer les effets positifs que cela génère en termes de mobilisation de l’intelligence collective pour prospecter ensemble les meilleures voies possibles de nature à réhabiliter le rôle et la mission fondamentale de l’université en tant que levier de développement et vecteur de consolidation du lien social.      

Les recommandations pertinentes recueillies lors de ces 13 assises ont permis, de toute évidence, d’enrichir les axes stratégiques du PACTE et les priorités y afférentes notamment pour ce qui est de l’alignement de l’offre de l’ESRI aux besoins des territoires en capital humain et en R&D, et l’émergence de nouvelles approches de coopération entre acteurs en vue de mutualiser les moyens, mobiliser les synergies et maximiser l’impact des actions communes sur le développement d’ensemble de notre pays.     

 

– Vous avez annoncé la tenue avant la fin de l’année d’un colloque national pour le lancement du Pacte ? Ce colloque est-il toujours maintenu ?

L’assise nationale du PACTE ESRI est toujours à l’ordre du jour. C’est une étape essentielle pour la consolidation de tout le travail de co-construction que nous avons mené à l’échelle des régions et avec la diaspora scientifique. 

 A l‘heure actuelle, le Ministère se penche sur la mise en place des prérequis nécessaires pour le déploiement opérationnel du PACTE, se rapportant à certains chantiers prioritaires dont notamment la refonte globale des systèmes d’information, la mise en place des plateformes d’enseignement en ligne, la scénarisation des cours, la révision du cadre juridique et réglementaire et son alignement avec le PACTE ESRI…

 Par ailleurs, nous avons estimé opportun d’envisager la tenue de cette assise nationale en étroite coordination avec le département de l’éducation nationale. Cela permettrait de mobiliser les synergies pour couvrir toute la chaîne de valeur de l’écosystème de formation. 

 – Le Maroc entretient d’excellentes relations avec de nombreux pays africains. Qu’en est-il de la coopération universitaire ?

 Sous le leadership visionnaire du Roi Mohammed VI, la coopération avec l’Afrique a connu une percée significative dans plusieurs domaines. Jamais les relations avec les partenaires de notre continent n’ont été aussi fortes et prometteuses. 

 Ce contexte favorable est propice pour renforcer et élargir les perspectives de coopération avec nos partenaires d’Afrique dans le domaine universitaire, qui compte d’ailleurs à son actif plusieurs réalisations dont l’accueil des étudiants africains dans les établissements de l’enseignement supérieur marocain et l’octroi de bourses d’études en fonction des quotas convenus avec leurs pays d’origine, ainsi que les collaborations établies entre structures de recherche marocaines avec leurs homologues africaines. 

Notre ambition est de faire encore plus et mieux. La dynamique qui se profile avec le PACTE ESRI peut constituer une opportunité de taille pour insuffler un nouvel élan à la coopération interafricaine dans le domaine universitaire. Des actions partenariales pourraient être promues à l’échelle bilatérale ou plurilatérale, notamment pour ce qui est du montage de projets de recherche scientifique couvrant des thématiques prioritaires communes, comme le changement climatique et ses problématiques connexes, la transition digitale, les énergies renouvelables sans omettre le domaine de la sécurité sanitaire qui revêt une importance clé pour l’ensemble des pays africains. 

L’impulsion des programmes de mobilité étudiante et celle des enseignants-chercheurs et des cadres administratifs pourrait être aussi un créneau important à investir, pourvu que les moyens soient mobilisés dans le cadre d’un programme africain similaire à ERASMUS. 

Par ailleurs, de par son statut de pays avant-gardiste en matière de conduite des réformes et son engagement indéfectible pour le développement de l’Afrique, le Maroc pourrait mettre à contribution son expertise et expérience acquise à travers l’élaboration du PACTE au profit des partenaires du Continent.

ATMIS cède sa base militaire à l’armée somalienne

La Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS) a officiellement remis la base opérationnelle de Maslah au gouvernement somalien, cédant ainsi le contrôle de l’installation qu’elle occupait depuis 2012.La remise de la base a été facilitée par le Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (UNSOS). Le transfert est conforme au concept d’opérations conjoint (CONOP) et au plan de transition somalien – élaboré par le gouvernement fédéral, l’ATMIS, l’Onu et les partenaires de développement pour guider le processus de transition.

Un accord de location de terrain officialisant le transfert a été signé par le représentant spécial du président de la Commission de l’Union africaine (SRCC) pour la Somalie, l’ambassadeur Mohamed El-Amine Souef, et le ministre d’État somalien de la défense, Abdinur Daahir Fidow, lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans la capitale, Mogadiscio, samedi dernier.

« Aujourd’hui est un moment de fierté pour la mission. Maslah est la première installation à être cédée par l’ATMIS depuis sa création le 1er avril 2022, après la fin du mandat de l’AMISOM », a déclaré le SRCC lors de la cérémonie à laquelle assistaient de hauts responsables somaliens, des envoyés et des représentants des Nations unies et des pays contributeurs de troupes (TCC).

L’ambassadeur Souef a souligné le rôle clé que la base a joué dans la sécurisation de la capitale, Mogadiscio, et dans la facilitation des opérations militaires de la mission. « D’un point de vue géographique, elle a également permis à nos troupes de sécuriser la Principale route d’approvisionnement (MSR) reliant Mogadiscio à l’arrière-pays, assurant ainsi la circulation sûre et sécurisée des biens et des services, ce qui est important pour le développement économique et social de ce pays », a-t-il observé.

Le ministre d’État somalien de la défense, Abdinur Fidow, a déclaré que la restitution intervient à un moment où le gouvernement a intensifié les opérations militaires contre Al-Shabab dans le centre et le sud de la Somalie. « D’énormes gains militaires ont été réalisés au cours des derniers mois et nous sommes désireux de doubler les efforts actuels et de compter sur votre soutien pour éradiquer les Al-Shabaab », a-t-il ajouté, réitérant l’engagement du gouvernement dans le processus de transition.

Un certificat de remise d’équipement et de matériel a également été signé par le ministre de la Défense et le directeur du Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (UNSOS), M. Amadu Kamara, ouvrant ainsi la voie à la prise en charge par le gouvernement de l’équipement appartenant aux Nations Unies dans la base.

L’UNSOS, dans le cadre de la transition vers la Somalie, fera don au gouvernement fédéral de tout équipement appartenant à l’Onu associé à des « équipements de camp et de survie », tels que des générateurs et des stations de purification d’eau, afin de soutenir la capacité des Bases opérationnelles avancées (FOB) qui sont transférées, si cet équipement n’est pas nécessaire pour soutenir les formations ou les opérations de l’ATMIS dans d’autres lieux », a déclaré M. Kamara.

« Le succès de la remise de Maslah, en dépit de formidables défis, témoigne de la volonté du gouvernement somalien de réussir, de l’engagement d’ATMIS à soutenir le gouvernement fédéral, et du soutien indéfectible de l’UNSOS pour assurer une facilitation adéquate du plan de transition », a déclaré M. Kamara.

Le directeur de l’UNSOS a en outre noté que la cérémonie était une démonstration de l’engagement d’ATMIS à soutenir le gouvernement de la Somalie, réaffirmant son soutien inébranlable pour assurer une facilitation adéquate du plan de transition. « Nous remettrons cet équipement s’il n’est pas nécessaire pour soutenir les formations ou les opérations de l’ATMIS dans d’autres endroits », a-t-il ajouté.

Dans le cas de Maslah, l’ONU a remis à l’Armée somalienne une station de traitement des eaux, deux générateurs, un puits de forage et des préfabriqués remis à neuf. Elle a également construit un portail à l’entrée principale de la base pour renforcer la sécurité.

Financement climat : le Sénégal peine à mobiliser des fonds

Depuis 2015, Dakar n’a pu récolter que 149,56 millions de dollars, soit 1,15 % du coût global nécessaire à la mise en œuvre de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN).Les CDN convenues dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat représentent les engagements de chaque pays à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et à s’adapter au changement climatique. Conformément aux directives de la Convention-Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le Sénégal a élaboré et soumis sa CDN en Décembre 2020. La valeur globale de sa mise en œuvre d’ici 2030 est estimée à 13 milliards de dollars, dont 8,7 milliards de dollars sont consacrés à l’atténuation et 4,3 milliards de dollars à l’adaptation.

Malgré des efforts considérables, Dakar a du mal à obtenir les ressources nécessaires pour exécuter sa CDN. Les fonds approuvés pour le Sénégal à travers les principaux canaux financiers existants restent très faibles par rapport aux besoins des CDN. Selon une étude de l’Initiative prospective agricole et rural (Ipar) diffusée ce mardi, « entre 2015 et 2021, seulement 149,56 millions de dollars ont été reçus, et 1,5 million d’USD a été approuvé, représentant 1.15% du coût global de la CDN ».

Selon l’auteur de l’étude, le chercheur Dr Ahmadou Ly, cela se justifie « par la complexité des mécanismes de financement », précisant que « l’accès aux ressources du Fonds vert climat fait l’objet de plusieurs validations et cela peut prendre des années ». Il s’y ajoute, d’après lui, le contexte de la pandémie qui a contribué à un ralentissement des activités.

Par ailleurs, souligne la recherche, d’importants goulots d’étranglement entravent la mise en œuvre effective des engagements de la CDN. Outre un accès très limité aux fonds climat, les différentes politiques sectorielles n’intègrent pas pleinement la CDN du pays. Cela empêche le gouvernement de mesurer avec précision les progrès accomplis.

En outre, l’étude note que certaines priorités économiques pourraient aller à l’encontre des objectifs de réduction des émissions de carbone du pays. De même, relève la recherche, les découvertes de pétrole et de gaz menacent de diluer les engagements précédents en faveur d’une économie à faible émission de carbone, car celles-ci prennent le pas sur les actions gouvernementales visant à promouvoir davantage les options d’énergies renouvelables.

Néanmoins, relativise le document, il y a encore de l’espoir pour des engagements et des actions plus respectueux du climat grâce au Plan Sénégal Emergent Vert (PSE vert), actuellement en cours de formulation. Ce plan devrait développer une voie vers une économie à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique, alignée sur les objectifs de la CDN du pays et d’autres objectifs climatiques.

Parallèlement, un système national opérationnel de mesure, de notification et de vérification ainsi que de suivi et d’évaluation pourrait accroître la transparence et renforcer les efforts déployés en matière d’adaptation au climat et d’atténuation de ses effets.

Intitulée « Le Sénégal est-il sur la bonne voie pour réaliser ses engagements en matière de CDN ? », cette étude a été menée dans le cadre du projet Covid-19 Macroeconomic Policy Response in Africa (COMPRA) développé suite à un appel à la recherche sur les politiques de réponse rapide à la pandémie par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI).

Son objectif général est d’éclairer l’élaboration de politiques macroéconomiques en réponse à la pandémie du coronavirus par les pays à revenu faible et moyen (PRFM) et les partenaires du développement. Cela, afin d’aboutir à des mesures plus inclusives, résilientes au climat, efficaces et sensibles au genre, grâce à une recherche fondée sur des preuves.

Les résultats de ce travail conduit dans six pays (Bénin, Sénégal, Tanzanie, Ouganda, Nigeria et Afrique du Sud) devraient permettre d’atténuer l’impact social et économique de la Covid-19, à promouvoir le rétablissement de la pandémie à court terme et positionner les PRFM à plus long terme pour un avenir plus résilient au climat, plus durable et plus stable.

Au Sénégal, le gouvernement a lancé des réponses socio-économiques pour un montant total de 2 milliards de dollars par le biais du Plan de résilience socio- économique (PRES) afin de soutenir les secteurs et les ménages touchés. A en croire M. Ly, aucune action en faveur du climat n’a cependant bénéficié de ces fonds.

Une Fintech ivoirienne étend ses offres de paiements digitaux

Le groupe ivoirien Weblogy, comprenant un pôle Fintech et des médias numériques, ambitionne d’accélérer la transformation digitale en Afrique.Début janvier 2023, le groupe a annoncé la mise à jour de son application de paiement électronique dénommée « APAYM » avec plusieurs innovations et les dernières technologies de paiement par carte bancaire.

« Désormais, les rechargements des cartes prépayées Abidjan.net par les Mobiles Money et carte bancaire sont gratuits. Les frais de rechargement en espèces dans les agences abidjan.net sont à 1% », indique une note du groupe.

En plus des cartes classiques NSIA, Platinum et virtuelles UBA, Weblogy a signé un nouveau partenariat avec Ecobank pour la confection d’une carte physique APAYM PRO et d’une carte virtuelle APAYM à la tarification compétitive sur le marché.

La carte virtuelle APAYM, selon le groupe, est disponible dès le téléchargement de l’application APAYM (https://apaym.com/) et lors de sa mise à jour. La carte physique APAYM PRO, intégrant un ensemble de programmes, se veut « l’outil idéal pour les commerçants ».

Les utilisateurs peuvent associer leur carte virtuelle à leur compte marchand APAYM PRO, explique le groupe qui précise que le compte marchand APAYM PRO permet au commerçant d’encaisser son argent via trois services : le lien de paiement (un lien virtuel qui permet de se faire payer par cartes Visa, Mastercard, Mobile Money), un QR code et un TPE.

« Notre responsabilité est de faire des nouvelles technologies un outil de développement pour les pays africains. Nous offrons à nos clients un mélange unique de créativité et d’expertise, basé sur notre credo : accélérer la transformation digitale en Afrique », a déclaré Daniel Ahouassa, cofondateur du Groupe Weblogy.

La société Weblogy, gestionnaire de programmes pour les cartes prépayées Visa dans 18 pays d’Afrique francophone, et pour le développement d’applications de paiements mobiles, offre des solutions adaptées aux particuliers comme aux entreprises.

Guinée : vague d’arrestations au sein du FNDC

Mamadou Billo Bah, responsable de la mobilisation et des antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été placé sous mandat de dépôt.Arrêté en fin de semaine dernière, Mamadou Billo Bah est envoyé en prison. Après une brève audition à la direction des investigations judiciaires, le responsable du FNDC, mouvement dissous par la junte en août 2022, est déféré ce mardi 24 janvier devant le parquet de Dixinn. Mamadou Billo Bah est inculpé pour « organisation d’une réunion illicite et incitation à la violence ».

L’activiste rejoint Oumar Sylla « Foniké Mengué » et Ibrahim Diallo, respectivement coordinateur et responsable des opérations du FNDC en prison depuis septembre 2022.

Déjeuner Macron – Alassane Ouattara à l’Elysée mercredi

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara qui séjourne en France, déjeunera avec son homologue Emmanuel Macron à Paris ce 25 janvier 2023, annonce l’Elysée.Selon l’agenda du président de la République française, M. Emmanuel Macron aura un « déjeuner » à 13h00 (heure locale) au Palais de l’Elysée avec M. Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. Cette rencontre est la première de l’année 2023.  

Paris et Abidjan ont plusieurs projets de coopération en cours. Les deux personnalités feront le tour de leurs relations bilatérales, mais aborderont également la situation sécuritaire de la région et la conjoncture économique internationale marquée par la crise russo-ukrainienne.  

Leur dernière rencontre date du 16 mai 2022, où le couple présidentiel français a reçu au Palais de l’Elysée, le chef de l’Etat ivoirien et son épouse Dominique Ouattara pour un dîner après le clap d’ouverture de la 6e édition du Forum des marchés Émergents. 

Guinée : Washington annonce une aide financière pour la transition

La promesse américaine intervient après celle des Nations unies qui vont également appuyer la transition en Guinée.A l’occasion d’une visite ce week-end dans la région de Labé, en Moyenne Guinée, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Conakry, Troy Damian Fitrell, a déclaré que son pays apportera son aide à la transition actuellement en cours en Guinée.

Le diplomate américain a annoncé que son gouvernement a décidé d’octroyer une enveloppe de 15 millions de dollars américains pour soutenir des entités locales dans le cadre du processus de la transition qui démarre officiellement ce mois de janvier.

« Nous avons un programme qui va commencer en février. C’est un programme de 15 millions de dollars Us pour soutenir les ONGs et les communautés locales dans leurs activités pour soutenir la transition », a-t-il soutenu.

Le 21 octobre dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le gouvernement de transition guinéen ont trouvé un accord pour une transition de 24 mois. C’était à l’issue d’une mission technique de la Cédéao conduite par Dr Abdel Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de l’organisation, qui a séjourné à Conakry du 16 au 21 octobre 2022.

Selon cet accord, une transition de 24 mois et qui prend effet à partir de janvier 2023 doit conduire à un retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’Etat mené le 5 septembre 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya, actuellement président de la transition en Guinée.

« La transition de deux ans a commencé, je suis content qu’on a finalement pu démarrer le processus. Le dialogue est un point important, sur ce volet, nous avons beaucoup de travail. Les États-Unis veulent bien assister la Guinée dans ce processus. J’encourage tous les guinéens à participer à ce processus pour faire de cette transition une réussite », a déclaré l’ambassadeur américain.

La promesse américaine intervient après celle de l’organisation des Nations unies qui a assuré que l’institution internationale va appuyer le processus de transition guinéenne.

Les « 49 soldats » ivoiriens et des Casques bleus décorés à Abidjan

La séance de décoration a eu lieu ce mardi 24 janvier 2023 à la Place d’armes Ouattara Thomas d’Aquin de l’Etat-Major Général des Armées, au Camp Gallieni, à Abidjan.La décoration de ces Casques bleus ivoiriens déployés au Mali et des contingents de retour de mission de Tombouctou, de Mopti et de Bamako, s’est déroulée en présence du chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.  

Les distinctions ont concerné 850 personnes issues du 1er Bataillon pilote projetable, de la 4e Compagnie de protection, du 8e Élément national de soutien, des officiers d’État-major et des gendarmes prévôts engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).  

Cinquante et un (51) soldats ont été faits Chevaliers dans l’Ordre national, dont les 49 militaires ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement » puis graciés par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, a également élevé au grade d’officier 133 soldats issus de la Minusma dans l’Ordre du mérite ivoirien et remis des médailles des forces armées à 666 membres du personnel.

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », les 49 soldats ivoiriens étaient accusés d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

 Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli le 7 janvier 2023 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, les 46 autres militaires rentrés du Mali, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.

 

Exercices militaires ave la Russie et la Chine: l’Afrique du sud dénonce des critiques à géométrie variable

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a répondu aux critiques concernant les exercices militaires conjoints prévus par son pays avec la Russie et la Chine en février.Lundi, Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères qui rencontrait son homologue russe, Serguei Lavrov à Pretoria, a dénoncé ce qu’elle a appelé les « deux poids, deux mesures » qui permettent aux pays occidentaux d’effectuer des exercices militaires avec d’autres pays, alors que des pays comme la Russie et la Chine ne sont pas autorisés à faire de même.

« Tous les pays effectuent des exercices militaires avec leurs amis dans le monde entier », a déclaré Mme Pandor.

L’Afrique du Sud fait l’objet de critiques depuis l’annonce de ces exercices prévus du 17 au 27 février dans la ville portuaire de Durban et à Richards Bay.

Mme Pandor a déclaré que toute critique de la participation de l’Afrique du Sud à ces exercices militaires constituait une « violation des pratiques internationales ». « Il s’agit simplement d’une série d’exercices naturels qui se déroulent entre pays », a-t-elle poursuivi.

Les exercices militaires visent à partager les compétences et les connaissances opérationnelles, selon l’armée sud africaine, la South African National Defence Force.

Cette visite de M. Lavrov intervient six mois apres sa tournée de juillet dernier et vise à renforcer les liens entre son pays et le continent qui ressent les contrecoups de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Malgré la pression exercée par les pays occidentaux pour condamner cette invasion, l’Afrique du Sud et de nombreux autres pays africains, ont choisi de rester neutres, préférant continuer à s’engager avec les deux pays.

Le ministre russe est également attendu en Angola, au Botswana et en Eswatini, selon les mêmes sources.

Sénégal : saisie de plus de 800 kg de cocaïne (armée)

L’armée sénégalaise affirme avoir saisi une importante quantité de cocaïne.L’opération s’est déroulée dimanche dernier en haute mer. « Le 22 janvier 2023, le Patrouilleur de haute mer KEDOUGOU a intercepté un navire avec  805 kilogrammes de cocaïne à 335 kilomètres  au large de Dakar », a indiqué mardi 24 janvier sur sa page Twitter la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa).

Le 30 octobre dernier, la direction générale des douanes sénégalaises affirmait également avoir saisi 300 kg de cocaïne d’une contrevaleur de 24 milliards de francs CFA à Kidira (est), une ville située à la frontière avec le Mali. « Il s’agit de la plus grosse saisie de cocaïne par voie terrestre jamais réalisée par les douanes sénégalaises », indiquait l’administration douanière du pays dans un communiqué.