RCA : vive émotion à Bambari après l’assassinat des quatre jeunes par les mercenaires russes

L’affaire faisait grand bruit sur les réseaux sociaux dans tout le pays, mais également à Bambari depuis la semaine dernière.

Le 5 mars 2021, les quatre jeunes ont été arrêtés par les mercenaires russes,  à leur domicile, et depuis lors, ils ne sont jamais revenus à la maison. Leurs parents ont mené des investigations auprès de la gendarmerie et de la police locale en vain. Finalement, ils viennent d’apprendre 48 heures plus tard qu’ils avaient été froidement abattus le même jour de leur arrestation par les mercenaires russes, et l’émotion est grande au sein de leur famille.

Les victimes s’appellent Mahamat, AndiAllah, Oumarou Balki, et Jean de Dieu Mbrepou. Ils avaient été interpellés chez eux à la maison le vendredi 5 mars 2021, puis exécutés froidement le même jour de leur arrestation par les mercenaires russes.  Selon des sources proches de la famille, ils auraient été accusés par les Russes d’avoir collaboré avec les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ce qui soulève beaucoup d’interrogation sur les manœuvres et pratique des mercenaires russes dans le pays.

« Il faut leur expliquer que nous sommes dans un pays ou la justice fait encore son travail. Même s’ils ont accusé de collaborer avec les mercenaires rebelles, ils n’ont qu’à les déférés devant le parquet qui a le droit de les juger. Mais aller les exécuter sommairement, je crois que c’est une exécution extrajudiciaire. On doit interpeller la justice de notre pays, et si ça ne va pas, la justice internationale a le dernier mot », a déclaré monsieur Philip Andipako, cousin de monsieur Jean de Dieu Mbrepou.

Quant à trois autres victimes, leur famille ne souhaite pas commenter l’affaire, mais elle se réserve le droit de saisir la justice sur l’affaire.

Pour le ministre de la Communication, Monsieur Maxime Ange Kazagui, porte-parole du gouvernement, il n’y a aucune preuve de ces allégations. C’est une manière de freiner l’élan des forces de l’ordre et leurs alliés qui continuent de libérer tout le territoire occupé par les rebelles.

Notons que les mercenaires russes sont régulièrement accusés de viol, agression, vol et pillage par les habitants des villes reprises par les forces loyalistes.

RCA : pénurie des boissons alcoolisées et gazeuses à Bangui

Les consommateurs des boissons alcoolisées et gazeuses ont levé le temps depuis quelques semaines devant la rareté de ces produits très consommés en cette période de forte chaleur dans le pays.  Les prix ont augmenté,  et les consommateurs s’en plaignent.

Les lieux de vente de ces boissons sont déserts. Les bières locales et mêmes celles qui sont importées ne se trouvent pratiquement pas dans la capitale Bangui.  Du coût, les prix des rares boissons qui sont disponibles  sont revus à la hausse. Une bouteille de castel par exemple  a atteint 1000 francs CFA. Difficile pour les consommateurs de boire non seulement à leur soif,  mais aussi de trouver leur goût.

« Je suis venu tout juste me rafraîchir,  mais je n’ai pas trouvé mon goût. Mon goût habituel est la 33, mais il n’y a pas la 33, je suis obligé de de prendre castel à défaut », regrette un consommateur dans un débit de boisson dans la capitale.

« Castel travaille. Les grossistes  partent l’abasourdir abasourdir ils amènent  des boissons.  Maintenant c’est 9000 francs CFA le casier, on nous vend ici en détail en ajoutant 50 francs CFA sur chaque bouteille.  Tu gagnes combien », déclare une autre cliente.

Du côté de l’association nationale des distributeurs  de boissons,  cette pénurie est volontairement créée  par la brasserie MOCAF.

« La brasserie est une grande société qui devrait avoir ses stocks de sécurité, n’a pas pu faire des approvisionnements. Et même s’il y’a eu un problème au niveau du corridor, mais ça n’a duré qu’un seul mois ou un mois, pas plus de que deux mois. Aujourd’hui, il y’a plusieurs accès déjà pour que la brasserie MOCAF puisse rentrer avec les produits. Là je vous dis avec toute honnêteté,  la brasserie n’est plus à la hauteur  de satisfaire la consommation locale », a réagi Monsieur Léon Anatole Doyémélombi, secrétaire général  de l’association  nationale des distributeurs  de boissons.

En réaction, la brasserie MOCAF  annonce des mesures pour augmenter sa production.

« Présent nettement, nous devons très rapidement, dans la mesure  du possible bien sur, revenir à la normale, c’est-à-dire à une production équivalente à 1000 hectolitres  par jour. Ces 1000 hectolitres aujourd’hui  sont un minimum  pour répondre à la demande du marché,  de Bangui, et nous devons  très rapidement pousser l’extension à une production supérieure pour aussi satisfaire l’intérieur du pays », a réagi le  directeur général de la MOCAF.

Beaucoup de point de vente aujourd’hui tournent au ralenti à cause de cette pénurie.

Côte d’Ivoire: Patrick Achi nommé Premier ministre par intérim

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé lundi à la signature de deux décrets portant intérim d’Hamed Bakayoko, premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense, absent pour des raisons médicales, a appris APA de source officielle.

Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, M. Patrick Achi, ministre d’Etat exerce à titre intérimaire, les fonctions de premier ministre, chef du gouvernement et M. Téné Birahima Ouattara exerce à titre intérimaire, les fonctions de ministre de la défense.

 Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a été évacué en France depuis le 18 février dernier pour des raisons médicales. Selon l’hebdomadaire panafricain  « Jeune Afrique », en raison de la  « détérioration de son état de santé ces derniers jours  », M. Bakayoko a été transféré en Allemagne pour poursuivre ses soins. 

La République centrafricaine en guerre

Les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes.

Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux et dans les rues de la capitale, les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes, partenaires de l’armée nationale dans son opération contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement. Pour le gouvernement centrafricain,  à travers son porte-parole Ange-Maxime Kazagui, il faut des preuves des allégations portées contre ses forces militaires sur le terrain,

Pour le gouvernement, il s’agit des manœuvres visant à empêcher les forces loyalistes à  reconquérir  les zones occupées par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

« Des allégations selon lesquelles  nos forces de défense avec nos partenaires auraient mené des opérations avec des drones et   des armes chimiques. Mais pour moi, le fait d’avoir pris des photographies quelque part avec des personnes qui sont décédé ?   Ne me confirme pas qu’elles ont été  tuées par telle ou telle partie, et de telle ou telle manière, ou  Par tel ou tel type d’armes. Ce sont de pseudos preuves dont je ne vois pas encore…. Cependant, il est important,  et nous le gouvernement, nous sommes intéressés  à recevoir toutes les preuves…. Donc pour moi, en voyant ce jeu-là, ils veulent attacher  les mains de nos FACA dans le dos,  de nos partenaires, afin  que cette reconquête s’arrête. Voilà l’objectif.

Les FACA et leurs alliés tuent les Centrafricains?  C’est ce qui est faux. Or, ça  a été vrai pour la coalition des patriotes pour le changement, mais on n’a rien dit dessus… », déclare le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui. Or, de nombreuses sources indépendantes confirment que les mercenaires russes ont bel et bien utilisé des drones armés pour combattre les rebelles. D’ailleurs les faits ont eu lieu pour la première fois dans la localité de Boda, dans la préfecture de la Lobaye. Ensuite, ils ont accusé d’utiliser l’arme chimique dans leur opération contre les rebelles de l’UPC à Bambari. Certaines sources en parlent sur les réseaux sociaux avec des images des personnes   touchées, ou parfois sans vie.

Pour avoir le cœur net, il faudrait une enquête internationale pour y faire la lumière.

 

Sénégal : suspension des enseignements

Les cours vaqueront, du 8 au 13 mars, sur toute l’étendue du territoire national pour des raisons sécuritaires.Depuis quelques jours, le Sénégal est secoué par des violences déclenchées par l’arrestation, mercredi dernier, d’Ousmane Sonko pour « trouble à l’ordre public et participation à une marche non autorisée ».

Le ministère de l’Education nationale ainsi que celui de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, « dans le but d’assurer la protection de l’ensemble des élèves, enseignants et personnels administratifs et de service », ont décidé de fermer toutes les écoles et universités.

Différend avec le Kenya : une équipe somalienne à la Haye

Une délégation gouvernementale somalienne de haut niveau a quitté, lundi Mogadiscio, pour La Haye, à la veille de l’audience cruciale à la Cour internationale de justice du 15 mars sur le différend avec le Kenya voisin.La délégation à la CIJ est dirigée par le Premier ministre somalien, Mahdi Guled, accompagné du Procureur général, Suleiman Mohamud. L’équipe comprend également le prédécesseur de Mohamud, Ahmed Dahir.

La Somalie a traîné le Kenya devant la CIJ en raison de revendications rivales sur une partie riche en pétrole sur leur côte commune de l’océan Indien, suite à l’échec de Mogadiscio en 2014 de trouver une solution à ses disputes avec Nairobi sur la question.

En février dernier, le gouvernement kenyan a fait appel au tribunal de La Haye pour avoir plus de temps pour préparer sa défense dans le différend maritime.

Cette demande de Nairobi à la CIJ pour le report de la prochaine audience était le troisième appel du genre par le pays, à cause de certains défis pouvant saper ses préparatifs pour le dossier en question.

Il s’agit notamment de la pandémie actuelle de coronavirus et de la prétendue disparition mystérieuse d’une carte considérée comme essentielle pour déterminer la crédibilité de sa défense.

Entre septembre 2019 et juin 2020, le Kenya avait fait appel à deux reprises pour obtenir plus de temps pour constituer correctement son équipe de défense avant l’audience.

Après que ces demandes ont été favorablement acceptées par la CIJ, au grand dam des responsables de Mogadiscio, il a été annoncé que les prochaines audiences auraient lieu le 15 mars 2021.

La CIJ a clairement indiqué qu’elle n’accepterait pas de nouvelles demandes de report de ce dossier.

Les relations entre la Somalie et le Kenya ont été tendues ces dernières années, aboutissant à la décision de Mogadiscio de rappeler ses diplomates de Nairobi, invoquant une ingérence dans ses affaires intérieures.

Mogadiscio a accusé Nairobi d’ingérence dans sa région de Gedo, une allégation démentie par le Kenya.

Un rapport publié récemment par l’Autorité intergouvernementale régionale pour le développement (IGAD) semble absoudre Nairobi de tout acte répréhensible.

Guinée équatoriale: le bilan des explosions passe à 20 morts

Le bilan des explosions à Bata, la plus grande ville de Guinée équatoriale, est passé de 17 à 20 morts, a appris APA lundi.Quelque 600 personnes auraient été blessées dans les explosions qui ont ravagé une caserne militaire dans le quartier de Mondong Nkuantoma à Bata, dimanche à 16 heures, heure locale, apparemment causées par des charges de dynamites.

S’exprimant à la télévision nationale, le président Teodoro Obiang Nguema a imputé cet accident à la négligence.

Des quartiers entiers ont été complètement rasés par les explosions, forçant des survivants terrifiés à s’enfuir pour sauver leur vie.

Le ministre des Affaires étrangères du pays, Simen Oyono Esono Angue, a tenu une réunion avec des diplomates pour demander une aide humanitaire aux victimes.

Le ministère de la Santé a également publié une déclaration demandant aux donneurs de sang d’aider à soigner les blessés.

D’énormes colonnes de fumée s’échappaient du site depuis l’incident, les pompiers s’efforçant d’étouffer les énormes flammes résultant des explosions.

La Guinée équatoriale, petit pays riche en pétrole, compte 1,3 million d’habitants.

Guinée : décès de l’écrivain Djibril Tamsir Niane

L’écrivain guinéen, Djibril Tamsir Niane, est décédé ce lundi à Dakar à l’âge de 89 ans.L’auteur de Soundjata ou l’épopée mandingue était spécialiste de l’histoire du mandingue. Il a participé à l’écriture de l’Histoire générale de l’Afrique sous l’égide de l’Unesco.

Côte d’Ivoire: Bictogo déclaré vainqueur aux législatives à Agboville

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) Adama Bictogo, arrive en tête des candidats à l’élection des députés à Agboville, dans le Sud du pays, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) publiés dimanche.

Sur 13.998 suffrages exprimés, M. Bictogo a été crédité de 7.513 voix, soit 53,67% devant son challenger Esther Fleur Aké Ngbo, candidate de Pdci/EDS qui a obtenu 5.510 voix soit 39,36%.

Candidats dans cette circonscription, Claude Bernard Assamoi a obtenu 131 voix soit 0,94% et Nicaise Ntapké 442 voix (3,16%), tandis que Eddie Salomon Koudou a 32 voix (0,23%).

Quant aux candidats Apollinaire Nguessan Brou et Joël Anicet Ntamon, ils ont obtenu respectivement 39 voix  (0,28%) et 265 voix (1,89%), selon les résultats de la CEI.

Dans la circonscription de Dahiri-Fresco-Gbagbam, dans le Sud-ouest du pays, le député sortant Alain Lobognon, en détention pour soupçon de complot contre l’autorité de l’Etat, a été défait par son principal rival Philippe Legré, candidat du Rhdp.

M. Philippe Legré a été déclaré élu avec 3.143 des voix soit 40,37% des suffrages exprimés. Dans une note circulant sur les réseaux sociaux, Amira, l’épouse de Alain Lobognon a témoigné sa reconnaissance à ses partisans pour avoir travaillé avec eux.

« Nous avons perdu une élection, nous continuons de mener la bataille pour les libertés et les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. C’est à ce prix que Alain et ses amis injustement détenus seront libres », a clamé Amira Lobognon. 

La journée internationale de la femme fait les choux gras de la presse marocaine

La célébration de la Journée internationale de la femme est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’après l’indépendance, la femme a été de toutes les luttes et a pris part très tôt et de manière active à la vie politique, économique, sociale et culturelle du Maroc, notant que les figures féminines marocaines célèbres pour leur engagement pour diverses causes de différentes natures sont nombreuses.

Elles ont été actives dans les institutions, les partis politiques, dans les associations et la société civile, ainsi que dans les domaines de l’entreprise, de l’industrie, de l’ingénierie et de l’art, entre autres, poursuit le journal, faisant savoir que la cause féminine au Maroc a réalisé à ce jour une trajectoire des plus honorables qui traduit parfaitement l’état d’esprit sociétal.

La grande avancée de 2004, avec la réforme de la « Moudawana » (statut personnel), était tombée à point nommé, rappelle-t-il, ajoutant que le Maroc entamait un nouveau millénaire et abordait une nouvelle étape faite de grands défis.

Abordant le même sujet, +Al Bayane+ souligne que le Maroc accorde une importance particulière à la célébration du 8 mars, conformément aux dispositions de la Constitution adoptée, il y a une décennie et au diapason des lois universelles.

La mise en place du code de la famille, la reconnaissance de la nationalité, la mise en œuvre des principes du genre et de l’équité sont autant de prouesses qui font désormais briller l’étoile féminine dans le firmament du développement multiforme, assure la publication, relevant que le bilan positif du pays ne souffre d’aucune contestation. Toutefois, la femme marocaine n’est pas assez représentée dans l’Exécutif, pas assez représentée dans le législatif et souffre le martyr dans la vie quotidienne (violences, viol, harcèlement…), fait-il remarquer, notant que beaucoup de chemin reste à parcourir dans le champ féminin, aux plans institutionnel, social, économique et culturel.

Dans le même sillage, +Assabah+ indique que ce lundi 8 mars et comme chaque année, la femme marocaine, comme toutes les femmes du monde, célèbre la Journée internationale des droits des femmes. Et, comme chaque année, elle devrait clamer, ce lundi, des slogans prônant l’égalité des droits et des chances. Elle devrait également se voir offrir des roses et du chocolat, et se voir dédier des posts sur les réseaux sociaux. Cependant, dès le lendemain, les choses reprendront leur cours normal et les slogans scandés le 8 mars seront vite oubliés.

 

C’est le triste constat que fait le quotidien arabophone, rappelant que des années se sont écoulées, plusieurs Journées internationales des droits des femmes aussi, sans que la situation de la femme marocaine ne change. Des voix se sont bien élevées pour réclamer haut et fort plus de droits mais, qu’elle soit femme au foyer, ouvrière ou femme d’affaires, la femme marocaine souffre encore des mêmes maux et ne reste malheureusement, aux yeux de beaucoup, « qu’une femme ».

La publication en veut pour preuve la situation qui n’évolue pas vraiment. En effet, ce 8 mars 2021, on se posera encore, comme les années précédentes, la question de savoir ce qu’a obtenu la femme marocaine comme acquis. Pour avoir une idée de la réponse, il suffit de noter que, chaque année, ce sont les mêmes femmes qui sont interpellées dans les journaux télévisés, les magazines et les différentes publications.

Preuve que la femme peine encore à percer, quelles que soient ses compétences, ses réalisations ou les ambitions qu’elle nourrit. Pourtant, rappelle le journal, le Maroc avait fait un grand pas en faveur des droits de la femme avec les dispositions intégrées au Code de la famille. Sauf qu’à ce jour, plusieurs d’entre elles ne sont toujours pas appliquées.