Mali : adoption du Plan d’Action du Gouvernement

Le Conseil National de Transition (CNT) a voté, ce lundi, le principal référentiel des politiques publiques.Moctar Ouane tient sa boussole. Le Premier ministre, après avoir présenté vendredi dernier le document devant le Conseil National de Transition, a échangé ce 22 février avec les membres de cet organe législatif.

Au terme des débats, le Plan d’Action du Gouvernement (PAG) a été approuvé aujourd’hui par 100 voix pour, 4 contre et 3 abstentions. Dans la foulée, le chef du gouvernement « a remercié les membres du CNT pour leur forte adhésion au document à travers ce vote sans appel ».

Selon la Primature, le texte en question comporte 6 axes déclinés en 23 objectifs, adossés à 275 actions à évaluer à travers 291 indicateurs. L’objectif, à en croire M. Ouane, est que « le Mali se redresse et poursuive sa marche en avant ».

Parmi les priorités de l’équipe gouvernementale, il y a bien évidemment la question sécuritaire. À cet effet, l’ancien ministre des Affaires étrangères a déclaré que « toutes les régions du Nord et du Centre sont concernées par le processus de Désarmement-Démobilisation- Réinsertion. Aucune région ne sera exclue ».

Moctar Ouane a aussi fait savoir que les autorités gouvernementales travaillent « à la dissolution des milices (qui) se fera de façon progressive et pragmatique ».

S’exprimant sur les moyens à déployer pour un retour de la paix, le Pm a indiqué que « la loi de finances 2021 prend en compte la feuille de route de la Transition dont découle le Plan d’Action du Gouvernement. Ainsi un montant de 310 milliards 920 millions F CFA est prévu pour notre outil de défense ».

En outre, le Premier ministre a rappelé que « les réformes politiques et institutionnelles, (qui) sont une demande forte des Maliens, seront menées en étroite collaboration avec les partis et groupements politiques et la société civile ».

Enfin, l’ex-conseiller diplomatique à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a précisé que « la durée de la transition est fixée à 18 mois et le président Bah N’Daw a clairement fait part de sa volonté de respecter ces délais ».

E-commerce : l’Administrateur de Gainde 2000 plaide pour l’émergence de champions africains

Invité du magazine « Comprendre l’Economie » animé par le journaliste Abdou Diaw, l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a souligné l’importance pour l’Afrique d’avoir des champions du E-commerce. Ce qui permettra, selon lui, aux acteurs de capter les valeurs ajoutées de ce marché et d’exister économiquement.« La crise a été un formidable accélérateur du E-commerce ». C’est une certitude pour l’Administrateur de Gainde 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne. Invité du magazine « Comprendre l’Economie », sous le thème « commerce en ligne dans le contexte de la Covid-19 », M. Diagne a souligné durant son intervention la nécessité pour le continent d’avoir un champion africain pour capter les valeurs ajoutées de ce marché. A l’en croire cela permettra d’éviter d’enrichir les entreprises étrangères au détriment des acteurs locaux. « Lorsque nous ouvrirons nos portes à ceux des autres continents, nous fermerons la porte à nos propres champions. L’Afrique doit inventer son champion du E-commerce parce que si nous ne le faisons pas, ceux des autres continents viendront capturer la valeur ajoutée en Afrique. Nous nous contenterons du prix des produits, laissant échapper la valeur ajoutée », a soutenu l’Administrateur de Gaindé 2000.

Pour lui, cette organisation relève d’un enjeu stratégique, car rappelle-t-il, il est impossible d’exister économiquement et faire exister sa jeunesse et ses entrepreneurs, si on n’a pas de champion. « Si dans 20 ans, nous n’avons pas la capacité de créer des entreprises, nous serons enfermés dans un cercle infernal où nous dépendrons uniquement de l’aide bilatérale et multilatérale pour survivre alors que nous avons les moyens et les compétences pour permettre à nos économies de construire des valeurs ajoutées qui peuvent nous mettre dans un confort, les années à venir », avertit Ibrahima Nour Eddine Diagne. 

Estimant que chaque année perdue sans construction stratégique est une année qui ne se rattrape pas, le spécialiste considère que c’est le moment de porter le débat économique sur cette question, pour que chacun d’entre nous fasse en sorte de faire émerger une entreprise sénégalaise pour qu’elle soit plus forte et capable d’en créer d’autres.

LDC : Le Wydad de Casablanca jouera contre Kaizer Chiefs FC à Ouagadougou

Le Wydad de Casablanca jouera, dimanche 28 février à Ouagadougou, son match contre les sud-africains des Kaizer Chiefs, pour le compte de la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique de football, annonce lundi la CAF.« Le match se tiendra le 28 février 2021 au Burkina Faso, au stade du 4 août d’Ouagadougou. Le coup d’envoi est à 16h00 GMT », lit-on sur le site de la CAF, ajoutant que la Fédération Burkinabè de Football (FBF) a envoyé à la CAF la lettre d’approbation pour accueillir la rencontre.

Cette rencontre aurait dû se jouer à Casablanca mais les autorités marocaines ont refusé d’accorder un visa d’entrée à l’équipe sud-africaine en raison du variant du COVID-19, la CAF avait donné un délai de 24 heures au WAC pour trouver un stade neutre avec des conditions sanitaires adéquates pour accueillir la rencontre.

RD Congo: l’ambassadeur d’Italie tué dans une attaque à Goma

L’ambassadeur d’Italie à Kinshasa a été tué lundi par balles lors d’une attaque armée qui a visé un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) dans l’Est du pays à Goma.L’ambassadeur Luca Attanasio « est décédé de suite de ses blessures », a déclaré à l’AFP une source diplomatique de haut rang à Kinshasa. Deux autres personnes ont également été tuées pendant l’attaque, a indiqué de son côté à l’AFP le major Guillaume Djike, porte-parole de l’armée dans la région du Nord-Kivu, sans préciser l’identité des victimes.

L’immunité parlementaire de Sonko à la Une des journaux

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, sont revenus sur la démission de deux membres de la Commission ad hoc chargée de diriger la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko et sur le démarrage imminent de la campagne de vaccination de la Covid-19.« Guirassy et Bamba Dièye claquent la porte » titre Le Populaire. Le journal rapporte les griefs formulés par les deux parlementaires à l’égard de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. « Nous vous permettons ainsi (..) d’être seuls à prendre la responsabilité de la forfaiture que vous préparez à perpétrer » clament-t-ils dans une lettre parvenue au journal.

Le Quotidien parle de la « politique de la chaise vide » pour Guirassy et Bamba Dièye dans la procédure de la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Une attitude qui « n’aura aucun impact » sur la procédure selon le vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow.

Walf Quotidien décrit une « confusion totale » à l’Assemblée nationale avec les démissions des deux parlementaires. Dr Bara Amar soutient que « l’exercice sera bloqué par l’article 34 » car tous les membres de la Commission sont désignés au prorata, sur proposition des groupes administrativement constitués.

Le Soleil fait focus sur le démarrage de la campagne de vaccination contre la Covid-19 avec les assurances du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Abdoulaye Diouf Sarr soutient dans les colonnes du quotidien national que « les sénégalais qui le désirent seront vaccinés avant 2022. »

Libération fait le bilan de la Covid-19 du week-end et parle de 21 décès et 549 cas enregistrés. Le journal parle aussi du démarrage imminent de la campagne de vaccination mardi et renseigne que « les régions ont reçu les doses de vaccin ».

Sud Quotidien sur un tout autre registre revient les accusations de torture dans les lieux de détention au Sénégal. « Entre déni et menace » souligne le journal, qui évoque un bras de fer ouvert entre Société civile, Activiste et Police.

En Sport, Stades et Record reviennent sur la qualification des Médinois en Coupe de la Confédération. « Qualification historique du Jaraaf » en phase de poules, titre Record. Stades, souligne une grande première dans l’histoire du football sénégalais, avec les qualifications en poules en compétitions africaines de deux clubs sénégalais : Teungueth et Jaraaf.

Coupe de la CAF : Le Raja de Casablanca qualifié à la phase de poules

Le club marocain du Raja de Casablanca s’est qualifié à la phase de poules de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF) après avoir battu la formation tunisienne de l’Union sportive Monastir au bout de la séance de tirs au but (1-0, 6 t.a.b. à 5).Le temps réglementaire s’est soldé au profit des Tunisiens sur le score de 1 à 0, une réalisation inscrite par l’attaquant tunisien Ilyes Jelassi à la 38ème minute du jeu.

A l’aller, les Casablancais l’avaient emporté sur le même score (1-0).

Le Raja de Casablanca avait remporté cette compétition continentale à deux reprises en 2003 et en 2018.

Maroc : La campagne de vaccination élargie à la tranche d’âge 60-64 ans

La campagne nationale de vaccination contre la COVID-19 sera élargie à la tranche d’âge de 60 à 64 ans et ce à partir du 23 février, annonce dimanche soir un communiqué du ministère de la Santé.Cet élargissement, qui portera également sur la première catégorie de personnes atteintes de maladies chroniques, se fera parallèlement à la vaccination des autres catégories préalablement définies.

Le ministère de la Santé appelle toutes les personnes concernées à répondre favorablement à cet appel de vaccination pour permettre au pays d’atteindre l’immunité collective. 

Il insiste sur la nécessité de continuer à respecter les mesures de prévention avant et après l’opération de vaccination anti COVID-19, pour contribuer à freiner la propagation du virus notamment après la découverte de souches du variant du coronavirus.

Célébration de la 13è édition du giga maoulid d’Abidjan

Le Groupe de réflexion islamique spirituelle et ésotérique ( GRISE), une organisation islamique apolitique dirigée par le guide spirituel de la Tariqa Tidjani en Côte d’Ivoire, El Hadj Cheick Malick Konaté, a organisé dimanche dans la capitale économique ivoirienne, la 13è édition du giga maoulid d’Abidjan, un événement marquant la commémoration de la naissance du prophète Muhammad (Prophète de l’islam, Paix et salut sur lui), a constaté APA sur place.

Cette commémoration qui s’est tenue au palais des sports de Treichville au sud d’Abidjan et qui avait pour thème « Le prophète Muhammad, une miséricorde pour l’humanité», a réuni des milliers de fidèles musulmans.  

A cette occasion, Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté qui représentait à cette tribune, Hamed Bakayoko, le premier ministre ivoirien, a appelé la communauté Tidjani à implorer Dieu afin que la Covid-19 s’éloigne de la Côte d’Ivoire et pour que les prochaines élections législatives soient apaisées dans le pays.  

« Merci pour vos prières pour la paix en Côte d’Ivoire. Merci pour vos prières pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire», a dit Mme Koné. 

Dans le même élan, le guide spirituel de la Tariqa Tidjani en Côte d’Ivoire, El Hadj Cheick Malick Konaté, qui a fait un exposé sur le thème:  « Le prophète Muhammad ( Paix et Salut sur Lui), une miséricorde pour l’humanité  », a appelé à son tour, ses co-religionnaires au pardon et à l’amour du prochain en s’inspirant de la vie du prophète de l’islam.

  « Le message que je veux qu’on retienne de cette commémoration, c’est la crainte de Dieu. Le thème appelle à une prise de conscience », a expliqué Cheick Konaté. 

Dans la foulée, il a invité les hommes politiques ivoiriens  « à mesurer leur langage et à mettre balle à terre» surtout à la veille  des prochaines élections législatives afin que ce scrutin se déroule de façon apaisée. 

Pour sa part, Zoumana Touré, le directeur du patrimoine du port autonome d’Abidjan qui était l’un des parrains de cette cérémonie, a exhorté lui-aussi les fidèles musulmans  « à faire du vivre-ensemble une réalité dans le pays  ».

 Auparavant, il a insisté sur la nécessité pour le musulman d’avoir la crainte de Dieu car dira-t-il,  « c’est grâce à l’intercession du prophète Muhammad ( Paix et salut sur lui) auprès de Dieu qu’on pourra accéder au paradis ». 

Le giga maoulid d’Abidjan qui est à sa 13è édition, est l’un des événements religieux les plus populaires de la capitale économique ivoirienne qui mobilise chaque année des milliers de fidèles musulmans. 

Présidentielle nigérienne: sept membres de la Céni tués dans une explosion

Sept membres locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont été tués dimanche dans l’explosion de leur véhicule qui a roulé sur une mine.Le drame est survenu à Waraou, une localité située sur la commune de Dargol dans la région de Tillabéri, à une centaine de km de Niamey, zone dite « des trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso.

« J’ai eu l’information vers midi (11h GMT), il y a eu sept morts lorsque le véhicule a sauté sur une mine. Il s’agit de présidents de bureaux de vote et de leurs secrétaires », recrutés par la Céni, a expliqué à l’AFP Tidjani Ibrahim Katiella, gouverneur de la région de Tillabéri. L’accident a également fait trois blessés graves selon lui.

En dépit de l’insécurité provoquée par les jihadistes, les électeurs ont voté ce dimanche globalement dans le calme afin de choisir entre le favori Mohamed Bazoum candidat du pouvoir, et l’opposant Mahamane Ousmane, ancien président de la république.

Bazoum avait récolté 39,3 % des suffrages au premier tour, contre 17% pour Ousmane.  Le taux de participation au premier tour était de 69,7 %.

Côte d’Ivoire: la première zone industrielle de cajou opérationnelle « au plus tard début 2022 » (ENTRETIEN)

La première zone industrielle de cajou en Côte d’Ivoire, dont les travaux débutent la semaine prochaine à Bondoukou, dans l’Est du pays, devrait être opérationnelle « au plus tard début 2022 », assure le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Dr Adama Coulibaly, dans un entretien à APA.

Q : Quel a été l’impact de la Covid-19 sur la campagne 2020 ? 

R : La Covid-19 a beaucoup impacté la filière et notamment la commercialisation. Il a fallu donc recourir à l’intervention de l’Etat sous la forme de subvention pour pouvoir maintenir les prix bord-champ à 400 Fcfa le Kg, l’équivalent de 0,75 dollars US. C’est ainsi que la filière a pu se sortir des difficultés de commercialisation liées à la baisse des prix internationaux induite par la pandémie de Covid-19.

Nous avons été donc à un moment donné obligé de constater que la réalité du marché international était en déconnexion avec les prix que nous avions fixé en début de campagne. Or, l’analyse du marché international ressortait au démarrage de la campagne, des prix relativement intéressants en direction de la Côte d’Ivoire.

Un mois après l’ouverture de la campagne de commercialisation de l’anacarde, la pandémie de Covid-19 est survenue et a commencé à se répandre dans le monde entier entre février et mars, sans épargner la Côte d’Ivoire, où le premier cas a été déclaré le 11 mars 2020.

Nous avons proposé au gouvernement de maintenir le prix bord-champ à condition qu’il accepte de subventionner le prix plancher et c’est ce qui a été fait. Ainsi, le gouvernement a décaissé 35 milliards de Fcfa pour soutenir le prix bord-champ à hauteur de 400 Fcfa le Kg.

Q: Les cours connaissent une fluctuation à l’international, peut-on savoir les variations ?

R: Au démarrage de la campagne 2020, lorsque nous fixions les prix, les offres en direction de la Côte d’Ivoire étaient comprises entre 1300 dollars (703 769 Fcfa) et 1450 dollars (757 905 Fcfa) la tonne, ce qui nous a permis de considérer un prix de référence CAF (Coût -Assurance-fret) de 1 300 USD (703 769 Fcfa) par tonne, soit de l’ordre de 741 Fcfa/Kg.

Sur cette base, nous avons donc proposé un prix minimum de 400 Fcfa le Kg, que le gouvernement a entériné. Car, un mois après l’ouverture de la campagne, la pandémie s’est répandue dans le monde entier, impactant le secteur du négoce international.

Les offres en direction de la Côte d’Ivoire se sont effondrées à des niveaux de l’ordre de 900 dollars (487 224 Fcfa) à 1 100 dollars (595 497 Fcfa) la tonne. Le gouvernement, face à cette situation, a réagi en apportant une subvention de 35 milliards de Fcfa pour pouvoir soutenir les producteurs et maintenir le prix bord-champ à 400 Fcga/Kg. Et nous avons ainsi pu sauver la filière.

Pour la campagne 2021, quel est alors l’accompagnement de l’Etat ?

R : L’Etat a pris en compte l’évolution du marché international, parce que la pandémie est encore présente. L’Etat a consenti à fixer un prix de 305 FCfa/Kg. Passer de 400 Fcfa l’année précédente à 305 Fcfa comme prix bord-champ, c’est une décision extrêmement difficile, ce qui n’est pas dans la philosophie normale du président de la République et du gouvernement.

A l’ouverture de la campagne, globalement, les offres sur le marché international se sont établies entre 900 dollars (487 224 Fcfa ) et 1400 dollars (757 905 Fcfa) la tonne. Mais, cela dépend de la qualité du produit et aussi de l’origine du produit, car certaines origines sont mieux cotées que d’autres.

En Côte d’Ivoire, nous faisons du volume. Nous produisons beaucoup et pour le client, acheter beaucoup avec un prix élevé, comprenez que pour lui, il négocie toujours là où il achète un volume important et quand l’offre est importante, il a tendance à négocier à la baisse.  

 L’Etat de Côte d’Ivoire est dans une dynamique de la transformation des produits agricoles avec pour ambition de faire du pays une agro-industrie forte et puissante. Premier pays producteur de cajou, troisième africain de coton graine, premier producteur africain d’huile de palme, le défi aujourd’hui est de transformer la production pour capter une plus-value.

Q : Quel est l’objectif de production pour la campagne cajou 2021 ?

R : Nous comptons reproduire la performance de 2020, à savoir rester dans les mêmes proportions de production, autour de 850.000 tonnes. La campagne a été ouverte officiellement le 5 février 2021, et les quelques achats qui se font sont actuellement entre 300 et 500 Fcfa le Kg selon les régions.

La transformation, c’est l’objectif principal que nous poursuivons. Nous envisageons de transformer le maximum de volumes sur place, parce que transformer, c’est capter de la valeur. Il est important de réussir cette transformation et nous comptons sur les investisseurs nationaux et internationaux.

Dans la chaîne de valeur de la noix de cajou, nous avons la production qui représente 20%, la transformation 40% et la distribution qui représente 40%. Rester au niveau de la production crée un manque à gagner en termes financier et au niveau des emplois créés.

Le pays veut accroître les plus-values liées à la transformation. Aujourd’hui, nos plus gros acheteurs sont le Vietnam et l’Inde. Mais, de temps à temps quelques petits volumes vont vers d’autres destinations telles que la Chine, le Brésil et le Maroc. Le Vietnam et l’Inde, eux, représentent entre 96% et 99% de nos achats selon les années.

Q : Quels sont les projets au niveau de la transformation en Côte d’Ivoire ?

R : Le gouvernement nous a instruit de faire des zones industrielles totalement dédiées à la transformation de l’anacarde (noix et pommes de cajou). C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette vision que nous allons lancer les travaux de la première zone, celle de Bondoukou (Est ivoirien), dès la semaine prochaine à l’effet de la rendre disponible dès la fin de cette année ou au plus tard au début de l’année 2022.     

La zone industrielle de Bondoukou s’étendra sur une superficie de 15 hectares pour un objectif de production selon la capacité des usines qui vont s’installer. La zone peut absorber entre trois et cinq unités de transformation de noix de cajou. Après celle de Bondoukou, on aura les travaux de la zone industrielle de Korhogo (25 ha) et de Séguéla dans le Nord du pays puis de Bouaké (25 ha) dans le centre.

Si, par exemple, chaque unité prend trois ou quatre hectares, pour transformer 30.000 tonnes, vous voyez déjà, nous ne serons pas loin de 100.000 tonnes à transformer déjà sur place à Bondoukou.

Le gouvernement, pour réussir cette transformation, a pris un certain nombre de mesures de facilitation en faveur des transformateurs. Ces mesures vont de l’exonération totale (0% de taxe) sur les équipements qui sont importés et des crédits d’impôts.

Au-delà de la zone industrielle, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de subventionner les transformateurs. On a une subvention de 400 Fcfa sur chaque kilo d’amande qui sort des usines. Et quand vous avez des amandes que vous exportez, vous payez zéro taxe et sans Droit unique de sortie (DUS) contrairement aux autres produits.

Nous accompagnons en outre tous ceux qui veulent s’installer dans la zone industrielle de Yamoussoukro, où nous avons construit un Centre d’innovations et de Technologies de l’Anacarde (CITA), inauguré le 1er octobre 2020 par M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Ce centre comprend une usine de transformation de 6.000 tonnes par an, un centre de formation aux métiers de production et de perfectionnement. Et ce, pour promouvoir la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou.