Présidentielle nigérienne : l’heure est au dépouillement

Après des élections qui se sont tenues dans une atmosphère plutôt apaisée dimanche, jour du scrutin présidentiel et législatif au Niger, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’affère à la compilation des résultats.Plus de 7 millions de Nigériens étaient appelés aux urnes dimanche, pour élire un nouveau président de la République et 171 députés de l’Assemblée nationale. A l’arrivée, le scrutin qui opposait plusieurs anciens ministres et présidents, s’est passé sans incident majeur. Des compétitions électorales dont l’enjeu est crucial pour l’avenir de cet Etat considéré par l’Onu (Organisations des Nations unies) comme le pays le plus pauvre du monde.

Après la fermeture des bureaux de vote à 18h Gmt, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a commencé son travail de compilation des résultats dans la grande salle du Palais des congrès. Le bureau de l’organe, les observateurs, et autres journalistes accrédités pour la nuit électorale sont présents pour suivre le dépouillement. Plus de six mille observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités par la commission électorale, dont ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD)

Les résultats attendus jeudi ou vendredi

Selon le code électoral, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) doit compiler les résultats des 25.978 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du pays dans un délai maximum de cinq jours. Ces résultats seront ensuite transmis à la Cour Constitutionnelle pour leur validation. Les éventuels recours seront déposés auprès de la Cour, dix jours au plus tard après la transmission des résultats par la Commission électorale.

Le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum est considéré par certains observateurs comme le favori du scrutin. Il doit faire face à vingt-neuf (29) candidats issus d’une opposition divisée mais « croit en l’alternance ». Et pour cause, depuis 1993, la présidentielle nigérienne s’est toujours jouée en deux tours. L’opposition politique arrive souvent à chambouler les cartes. Un second tour de la présidentielle, si nécessaire, est prévu le 20 février prochain. 

Le président sortant Mahamadou Issoufou ne s’est pas présenté à cette élection après avoir fait deux quinquennats (2011 – 2020) comme le prévoit la Constitution.

Lauréat du Prix Alfred Dan Moussa, le journaliste ivoirien Jonas Baikeh, livre les clés de son succès

Désigné lauréat du Prix Alfred Dan Moussa 2020 du meilleur web journaliste pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace de la Cedeao, l’Ivoirien Jonas Baikeh, partage les clés de son succès sur son reportage intitulé « Daoukro, la difficile quête de la paix ».

Le web journaliste ivoirien, Jonas Baikeh, était l’invité dimanche de la 7ème session de la Quinzaine du Numérique, un espace d’échanges via WhatsApp, organisé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), initiateur de ce prix.  

« Le reportage que j’ai réalisé sur Daoukro (centre-est ivoirien) fait suite à un premier que nous avons fait sur une initiative de paix et de non-violence à Toumodi (centre) », a-t-il dit.  

Un groupe de jeunes de Toumodi (Baoulé, Dioula et autres) a pris l’initiative d’appeler à la paix pendant les heures de braise, au lendemain de l’élection présidentielle ivoirienne, marquée par des violences, a rapporté le web journaliste.    

« Après Toumodi, nous avions Daoukro et Kotobi dans le pipe. Malheureusement, nous n’avons pas pu aller à Kotobi pour une question de sécurité et nos tentatives n’ont pas été couronnées de succès », a-t-il fait savoir.  

Concernant le reportage à Daoukro, il indique s’être rendu dans cette ville favorable à l’opposition et ayant connu des violences électorales, avec son cadreur le 14 novembre 2020. 

« L’accès n’a pas été facile et nous sommes allés en transport en commun » dans un contexte où il n’y avait pas  de cars en partance pour cette localité, a-t-il souligné.  

Avec toutes les péripéties, les voies obstruées dans plusieurs villages par des troncs d’arbres et des jeunes déchaînés, ils ont bravé ces obstacles.  

Partis d’Abidjan à 9 h GMT  (heure locale), nous sommes arrivés à Daoukro à 18h 30, alors qu’un couvre-feu était instauré à 21h, précise-t-il. 

Sur le terrain, la collecte d’informations a été facilitée par le correspondant de L’inter, un quotidien de l’entreprise de presse dont il est issu, Guy Sékan, qui a pu prendre attache avec les personnes ressources qu’il devait rencontrer.   

« Nous avons travaillé, avouons-le, la peur au ventre, jusqu’à ce que le dimanche 15 novembre 2020, nous quittions  précipitamment Daoukro », mentionne-t-il.   

« C’est quelques semaines après que nous avons appris qu’il y avait un concours et ensemble, la rédaction a opté pour le reportage de Daoukro et nous avons proposé la vidéo au concours », a-t-il poursuivi.  

Comme pour tout concours, « l’attente a été stressante… mais nous avons eu le sourire à la fin, Dieu merci », a laissé entendre le journaliste ivoirien. 

Selon Jonas Baikeh, l’accompagnement de la hiérarchie à Linfodrome, site web où il officie, n’a « jamais fait défaut ».  Mme Imane Rayess, PDG du groupe a impulsé cette initiative.

 M. Jonas Baikeh (49 ans), journaliste au Groupe Olympe, est diplômé en droit privé à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. 

Dans sa volonté de renforcer davantage ses compétences, il suit une formation en journalisme pour le développement de l’Ecole supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille financée par la Banque Mondiale. 

C’est en 2006 qu’il rentre au Groupe Olympe comme journaliste stagiaire à Soir Info et est titularisé en mars 2008. Il anime le desk Économie et parfois la rubrique  politique. 

À l’occasion d’une restructuration au Groupe Olympe en 2019, il est muté à Linfodrome, le site d’information du groupe, où il  occupe les responsabilités de chef des services politique et société. Et depuis quelques mois, il est adjoint au rédacteur en chef.  

En choisissant ce thème et le lauréat 2020 de ce Prix pour l’animer, le Repprelci a décidé, selon le président de cette faîtière de la presse numérique ivoirienne, Lassina Sermé,  de faire la promotion non seulement du lauréat, mais également des critères de participation à ce concours.

Pour prendre part à ce concours, il faut être journaliste ressortissant et résident de l’espace Cedeao et résident dans l’espace Cedeao. Le journaliste peut être indépendant ou salarié dans une agence de presse, une web TV,  une web radio, un portail web ou un journal en ligne. 

Il doit avoir son œuvre diffusée entre le 01 janvier et le 30 novembre 2020 (un reportage, un documentaire ou une enquête de 1000 mots au maximum, une web production tv ou radio de 5 mn) faisant la promotion de la paix ou de l’intégration. 

Le Repprelci est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire. 

Nécrologie, politique et société à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA reviennent sur le décès de Cheikha Mariama Niass ((1932-2020), grande figure de la société sénégalaise et d’autres sujets dominés par la politique et les faits de société.Le Soleil rend « hommage à un serviteur du coran » après le rappel à Dieu de Seyda Mariama Niass fille de Cheikh Al-Islam El hadji Ibrahim Niass. Le quotidien national ajoute que le Khalife de Medina Baye (cité religieuse de Kaolack, ville du centre du Sénégal) est gagné « l’émotion », pendant que Macky Sall regrette  « la perte d’+une grande promotrice de l’éducation des jeunes filles+ ».

Décès de Seyda Mariama Niass, « Médina Baye perd sa mère » titre EnQuête. « Éteinte à 88 ans, elle sera inhumée aujourd’hui à Medina Baye » rapporte le journal.

Pour le journal L’AS, « le Coran perd sa fidèle compagne ». La célèbre école située à la Patte d’Oie qui porte son nom devient orpheline », ajoute la parution.

« Qadimatul Quran, la servante du coran s’en est allée » ajoute Vox Populi qui illustre son article par une photo de Seyda Mariama Niass en train de lire un exemplaire du Coran .

Restons à Kaolack (centre du Sénégal à 191 km de Dakar) avec Vox Populi qui met en exergue la sortie du Khalife de Léona Niassène sur la tenue de la ziarra annuelle. Face à une éventuelle interdiction pour cause de Covid-19, « le khalife menace Macky Sall avec ses Djinns » informe le journal.

Interdiction de la Ziarra annuelle à Leona Niassene, « le khalife met en garde l’Etat» ajoute  Sud Quotidien. Le journal rapporte les propos du Khalife qui soutient « l’évenement religieux prévu vers mars prochain aura bel et bien lieu »

Dans les colonnes du journal Les Échos, le Khalife est même catégorique. « Nous allons organiser (la ziarra) de gré ou de force. Si Macky veut avoir des soucis avec les Djinns de Leona qu’il l’interdise» déclare Cheikh Ahmed Tidiane Niass « Oumaïma ».

Pour parler de Politique, Le Quotidien ouvre « ses marches » à Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et responsable APR (Alliance pour la République, parti au pouvoir) à Dakar. Le journal dans un jeu de mots titre « qu’il n’y a pas K (cas) » pour le contrôle de Dakar rapportant ainsi les propos du ministre. « Nous avons récupéré les communes qu’ils (opposants) avaient gagnées » indique Diouf Sarr, avant de s’interroger « qu’est-ce que la ville a fait depuis 2014? ».

Walf Quotidien consacre sa Une à une autre responsable de l’APR, Aminata Touré ancienne présidente du Cese (Conseil Économie, Sociale et Environnementale). Ambition présidentielle, CREI, audit du Cese, « Mimi crache des vérités » lance le journal qui cite un extrait d’une interview parue de la l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique basé à Paris.

Sur un tout autre registre, L’Observateur consacre un billet retour à Thiaroye en donnant la parole aux pêcheurs de cette localité touchés au mois de novembre dernier par une +maladie mystérieuse+. « Les pêcheurs guéris racontent l’enfer de la maladie (…) » indique le journal.

En sport, Record informe que Sadio Mane égale Luis Suarez à Liverpool en devenant le cinquième meilleur buteur de l’histoire du club anglais en Premier League. Le journal précise que « le Lion a inscrit 69 buts en Premier League, (sans) aucun penalty »

Economie, santé et migration au menu des quotidiens marocains

La reprise progressive des activités économiques, les difficultés à gérer la crise sanitaire, les tentatives de migration clandestine et les manœuvres désespérées de HRW visant à porter atteinte aux succès réalisés par le Maroc pour défendre son intégrité territoriale, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que malgré la conjoncture lourdement affectée par la pandémie, le Maroc a pu mobiliser des bailleurs de fonds et des investisseurs sur les places financières internationales à deux reprises pour lever quelque 40 milliards de dirhams.

C’est là, poursuit la publication, une preuve incontestable que la confiance des partenaires à l’égard du Maroc est intacte, ajoutant que la perspective très prochaine de la vaccination est de nature à redonner confiance pour un retour à la vie normale et une reprise, même progressive, des activités.

A Tanger-Tech, à Kenitra Atlantic Free Zone, à Casablanca, Fès ou encore à Dakhla, les projets se multiplient, constate le journal, rappelant les annonces importantes d’investissements faites et des projets lancés depuis septembre par des opérateurs d’envergure mondiale dans des secteurs de pointe.

« Ce sont là, entre autres, quelques exemples d’indicateurs qui permettent d’aborder l’avenir proche en toute confiance et constituent ce déclic psychologique dont a besoin toute économie pour repartir », estime-t-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ souligne que si, à partir de 21 heures, les rues des villes marocaines sont presque désertes, cette prise de conscience collective prend fin à 6 heures du matin, surtout dans les grandes villes!

À Casablanca, épicentre marocain de l’épidémie du Covid-19, les autorités publiques réussissent certes à faire respecter les règles de protection recommandées dans quelques rares quartiers, relève le quotidien, faisant savoir que dans la plupart des autres, et notamment ceux dits populaires, l’échec est patent, tant la notion même de distanciation sociale y reste abstraite.

+Al Bayane+ rapporte que les autorités marocaines ont dénoncé « fermement » la tentative désespérée de Human Rights Watch (HRW) visant à porter atteinte aux succès réalisés par le Maroc, sur le terrain et sur le plan diplomatique, pour défendre son intégrité territoriale, ainsi que l’exploitation « flagrante » par l’ONG du dossier des droits de l’Homme pour faire véhiculer ses positions politiques vis-à-vis du Sahara marocain et attribuer des accusations mensongères aux autorités publiques.

Dans un communiqué, cité par le journal, la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme affirme avoir pris connaissance de la publication d’un communiqué de HRW, le 18 décembre 2020, qui revendique et promeut un discours politique hostile à l’intégrité territoriale du Maroc et aux récents développements positifs qu’a connus cette question, ajoutant que ce communiqué, renferme, comme à l’accoutumée, des allégations dénuées de tout fondement et ne se basant sur aucune réalité, dans le dessein de conférer un caractère des droits de l’Homme à son discours au détriment des règles universellement reconnues, relatives à l’impartialité et à l’objectivité régissant les actions des organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme.

+L’Opinion+ fait savoir que les éléments de la police du district provincial de Nador sont parvenus, dimanche, à mettre en échec une tentative d’immigration illégale et à interpeller un individu de 25 ans présumé impliqué dans l’organisation de cette activité criminelle et la traite d’êtres humains.

Cette opération sécuritaire s’est soldée par l’arrestation de 44 candidats à l’immigration illégale, dont des femmes, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ajoutant que ces candidats se préparaient à l’immigration de manière clandestine depuis la zone maritime entre la plage « Bocana » et la lagune de Marchika.

Lors de cette intervention, une embarcation pneumatique dotée d’une motogodille hors-bord, des gilets de sauvetage ainsi que des fûts remplis d’essence ont été également saisis, rapporte la publication.

RCA-Elections : malgré les menaces, les électeurs sont allés aux urnes

Les Centrafricains ont voté, dimanche 27 décembre, pour élire leur président et des députés, et l’explosion de violence redoutée n’a finalement pas eu lieu.

Les électeurs ont voté, dimanche, en Centrafrique pour des élections présidentielle et législatives sous extrême tension. Le pays, toujours plongé dans une guerre civile, est sous la menace d’une nouvelle offensive rebelle contre le régime. Finalement, malgré des incidents épars, l’explosion de violence redoutée n’a pas eu lieu.

Les Centrafricains ont voté, dimanche 27 décembre, pour élire leur président et des députés, et l’explosion de violence redoutée n’a finalement pas eu lieu. Toutefois, les observateurs redoutent que nombre d’électeurs n’aient pu voter dans ce pays occupé aux deux tiers par des groupes armés dont les principaux mènent une offensive contre le régime du président sortant et favori, Faustin Archange Touadéra.

Les groupes rebelles avaient juré, il y a neuf jours, de « marcher sur Bangui » pour empêcher le scrutin, mais ils ont finalement été tenus à distance de la capitale de ce pays parmi les plus pauvres au monde, en guerre civile quasi ininterrompue depuis huit ans.

Ils n’y sont pas parvenus grâce au renfort de centaines de paramilitaires russes, soldats rwandais et Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

« Globalement, le vote a eu lieu et les électeurs sont venus. Il y a eu un engouement (…) malgré des petits soucis sécuritaires dans quelques endroits », a indiqué en fin de journée Momokoama Théophile, rapporteur général de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Un satisfecit contesté par les experts et des observateurs dépêchés pour surveiller le scrutin.

« Ce vote va changer notre pays »

« Je veux d’abord la paix et cela passe par le vote », s’est enthousiasmé Roméo Elvin, un étudiant de 24 ans avant de voter au lycée Boganda.

« À Bangui, cela a l’air de bien se passer mais le gros point noir, c’est que les gens ne votent pas du tout dans plusieurs localités. Nous sommes complètement aveugles sur la situation en dehors de la capitale », estimait un observateur de l’UE en soirée, sous couvert de l’anonymat.

« C’est très important pour moi d’être là en tant que citoyenne. Je pense que ce vote va changer notre pays, quel que soit le président », s’enthousiasme Hortense Reine, une enseignante.

La tenue de ces élections présidentielle et législatives est un enjeu majeur pour le pays, mais aussi la communauté internationale, qui tente de l’aider à se reconstruire et d’y maintenir une sécurité toute relative depuis 2014.

Matériel électoral saisi

À Bangui, le calme règne ces derniers jours mais la peur suinte dans certains quartiers. « Je pense que beaucoup de gens n’iront pas voter et moi-même j’hésite encore », lâchait samedi soir Bertrand, un commerçant. À l’intérieur du pays, loin de la capitale encore, des combats sporadiques ont toujours lieu depuis neuf jours.

 

Des incidents épars ont été rapportés dimanche et des milliers de personnes ont été empêchées de voter ou privées de leurs cartes d’électeurs jamais arrivées en raison de l’insécurité, selon des responsables locaux et de l’ONU anonymes.

Ainsi, dans le nord-ouest, à plus de 500 km de Bangui, des rebelles ont saisi du matériel électoral à Koui, menacé de tuer des agents électoraux à Ngaoundaye, et quiconque ira voter à Bocaranga, comme dans de nombreuses autres bourgades, selon des responsables locaux et de l’ONU sous couvert de l’anonymat.

Plus près, à Bossembélé, une ville de 50 000 habitants à 150 km de Bangui, « nous n’avons pas reçu les cartes d’environ 11 000 électeurs », s’est désolé une haute responsable de la sous-préfecture.

Dans ce contexte, la question de la légitimité des futurs élus – le président et 140 députés – est déjà posée quand une partie importante de la population n’a pu voter, ou le faire librement et sereinement, en dehors de Bangui, selon les experts et l’opposition.

« Il y a le discours lénifiant qui dit que tout se passe bien à Bangui et on oublie tout le reste. Les groupes armés ont pris en otage la population », estime  Roland Marchal, du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po à Paris.

« Ces élections sont partielles, non crédibles et ne respectent pas les standards internationaux », renchérit Thierry Vircoulon, de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Toutefois la journée s’est déroulée sans le chaos que certains prédisaient, même s’il est difficile d’obtenir des informations des territoires occupés ou sous influence des groupes armés.

Les rebelles, habitués en 2013 et 2014 à attaquer des civils abandonnés par une armée alors en déroute, font aujourd’hui face à quelque  Casques bleus, renforcés jeudi par 300 soldats rwandais Kigali et Moscou ont volé il y a quelques jours au secours du pouvoir de Faustin Archange Touadéra.

« Je vous appelle à ne pas aller voter »

L’ex-chef d’État, dont la candidature avait été invalidée, avait appelé à ne pas voter à la présidentielle. « Mes compatriotes, je vous appelle à ne pas aller voter. Restez chez vous. Laissez Touadéra seul aller déposer son bulletin dans les urnes », avait-il déclaré dans un message audio diffusé sur internet et authentifié par son parti auprès de l’AFP. « Je soutiens la CPC », avait-il ajouté invoquant la Coalition pour le changement, regroupant les plus puissants des groupes armés qui occupent depuis plusieurs années deux tiers de la Centrafrique.

L’opposition s’avançait donc dimanche en ordre dispersé, avec pas moins de 15 candidats, face à un président sortant qui a, selon les experts et les diplomates, toutes les chances d’obtenir un second mandat. Mais l’opposition a également accusé le camp du chef de l’État de préparer des fraudes massives pour l’emporter dès le premier tour.

Côte d’Ivoire: regain des cas de Covid-19 après la Noël

Le nombre de cas positifs de la Covid-19 connaît un regain en Côte d’Ivoire après la fête de Noël, selon des données du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

Le ministère de la Santé annonce avoir enregistré le 27 décembre 2020, « 71 nouveaux cas de Covid-19 sur 1 881 échantillons prélevés soit 3,8% de cas positifs, 55 guéris et 2 décès ».

A la date du 27 décembre, le pays comptait 22 152 cas confirmés dont 21 752 personnes guéries, 135 décès et 265 cas actifs. Le nombre total d’échantillons s’est établi à 253 132. 

Le 25 décembre 2020, 10 nouveaux cas de Covid-19 ont été notifiés « sur 995 échantillons prélevés soit 1% de cas positifs, 68 guéris et 0 décès ». 

Ce 25 décembre, la Côte d’Ivoire enregistrait 22 081 cas confirmés dont 21 697 personnes guéries, 133 décès et 251 cas actifs. Le nombre d’échantillons étant estimé à 251 251.

Le 24 décembre 2020, 87 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés sur 2 206 échantillons prélevés soit 3,9 de cas positifs, 56 guéris et 0 décès. Les cas confirmés ont atteint 22 071 dont 21 629 personnes guéries, 133 décès et 309 cas actifs.

Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé, a appelé mercredi les populations vivant en Côte d’Ivoire à la vigilance et au respect des mesures barrières pour éviter une propagation du virus pendant les fêtes de fin d’année.

Un recours de la FIF annoncé auprès du TAS visant le Comité de normalisation de la FIFA (Officiel)

La Fédération ivoirienne de football (FIF) va déposer un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour demander la suspension de la décision de la FIFA, qui lui impose un Comité de normalisation, a dit dimanche à APA Me Raux Athanase, le président du Comité de discipline de l’organisation.

« Nous allons déposer maintenant un recours devant le TAS contre cette décision (de la FIFA) qui a été prise le 24 décembre 2020 et demander la suspension de l’exécution de cette décision », mettant la FIF sous l’administration d’un Comité de normalisation, a indiqué Me Raux Athanase, dans un entretien à APA.  

La FIF avait introduit lundi une requête auprès du TAS pour demander la levée de la mesure de suspension du processus électoral, requise par la FIFA  afin de poursuivre le processus d’élection du président et les différents championnats. 

Selon Me Raux, « tout reste pendant, (car) nous ne sommes qu’au début de la bataille judiciaire ». Ce nouveau recours viendra s’ajouter à la première plainte qui visait à obtenir la levée de la mesure de suspension. Le TAS va à l’en croire devoir faire une jonction de ces deux requêtes pour prononcer son jugement.  

« Notre action au TAS n’a fait que précipiter la décision de la FIFA », a-t-il relevé, évoquant « un jeu de stratégie ». Pour Me Raux la décision de la FIFA « ne vide pas le dossier » cependant, parce qu' »il y a un lien de connexité (car) c’est la même même affaire ».   

« Nous avons l’impression que le fait que nous ayons saisi le TAS (pour demander la levée de la mesure de suspension du processus électoral), cette procédure là a précipité la décision (de mise sous normalisation de la FIF) que nous avons reçue depuis le 24 décembre 2020 », a-t-il fait observer. 

Me Raux, également membre de la Commission juridique de la FIF, a révélé que « c’est une décision qui était dans les pipes et nous avions connaissance de ce que la FIFA allait imposer un Comité de normalisation à la FIF ».  Et ce, « de source sûre venant même de la FIFA ».

Cette décision de la FIFA est tombée au moment où les bureaux de l’instance internationale sont fermés pour deux semaines en raison de congés, a-t-il fait remarquer, indiquant qu' »ils sont sensés être en congés depuis mardi et c’est le jeudi qu’ ils ont notifié la décision, qui était déjà là ». 

La FIF, dira-t-il, est engagée à poursuivre le processus en vue de l’élection du nouveau président de l’organisation. Le processus avait connu un blocage au moment de la sélection des candidats, au regard des textes statutaires, au niveau du Comité électoral. 

Cette mise sous tutelle « résulte du fait que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la Fifa », justifie l’organisation internationale du football. 

Avec la mise sous normalisation, le Comité exécutif de la FIF qui est l’organe de gestion, « est relevée de ses fonctions ». De ce fait, le Comité de normalisation gère l’organisation, notamment les affaires courantes (l’administration et les charges courantes). 

La FIFA annonce pour ce faire des fonds, ce qui devrait permettre de gérer les coûts opérationnels. Pour Me Raux, « c’est dommage » qu’ on en arrive à cette situation et que l’organisation internationale puisse se comporter ainsi.

« Il y a un enjeu politique derrière tout cela » parce que « la FIFA, au travers des normalisations prend le contrôle des fédérations », ce qui lui donne plus de poids lors des assemblées générales des confédérations. 

En mars 2020, par exemple, il y aura l’élection du nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), et « la FIFA en ayant le contrôle de la Côte d’Ivoire via le Comité de normalisation, c’est elle qui va voter à la place de la Côte d’Ivoire », a-t-il souligné. 

Par ailleurs, la FIFA « ne respecte jamais les délais » de mise sous normalisation, a-t-il poursuivi, martelant que « c’est un délai factice ». Il se dit sûr que jusqu’au 31 décembre 2021, l’organisation internationale va renouveler la mission du Comité. 

« A la FIFA, il y a des élections en 2023 » au niveau de la présidence « donc, s’ils peuvent proroger la normalisation jusqu’en 2023 pour être sûr d’avoir la voix de la Côte d’Ivoire, ils vont le faire », a-t-il soutenu, affirmant que « les enjeux sont politiques ».  

« La normalisation est la sanction suprême, donc nous allons exercer un recours contre cette décision et il y aura certainement une jonction des deux procédures judiciaires, celle contre la normalisation et celle engagée depuis le lundi dernier », a laissé entendre Me Raux.

RCA : des bureaux de vote fermés à Bambari, Ippy et Bria

Ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Alors que dans les villes de koui,  Aba et  Niem-Yelewa,  les matériels électoraux ont été incendiés par les rebelles, à  Bambari, Ippy, Bria et Bouar, ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Depuis 5 heures du matin,  à  Bambari, capitale provinciale de la Ouaka,  puis à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, ainsi qu’à Kaga-Bandoro,  chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi, les rebelles, lourdement armés,  ont fait des tirs partout en l’air avant de s’arrêter vers 6 heures du matin. Cependant, les bureaux de vote sont fermés, et les électeurs sont toujours cloîtrés chez eux.

Au même moment, à Ippy, les rebelles ont sorti leurs armes ainsi que des chicottes pour empêcher les électeurs d’aller voter.

Pendant ce temps, à Bangui comme à Berberati, les deux villes sont calmes, et les électeurs sont sortis ce matin nombreux devant les bureaux de vote dans tous les arrondissements de la capitale. Malheureusement, dans le huitième arrondissement, au quartier Galabadja 3 vers le terrain de football de « Sans Cas »,  les électeurs sont nombreux dans des files de rang, mais l’équipe électorale n’est pas sur place. Ce qui décourage certains à rester sur place.

RCA : des détonations d’armes lourdes et légères à Bouar

À quelques heures du début du scrutin prévu ce dimanche 27 décembre 2020 à 7 heures du matin, la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré est secouée par des détonations d’armes lourdes et légères.

Alors que le calme est revenu à Bangui après de brèves détonations d’armes entendues au Nord-ouest de la capitale vers 2 heures du matin, la ville de Bouar, située à plus de 400 kilomètres de Bangui est replongée  dans la psychose. Les détonations d’armes ont commencé vers 5h25, a constaté sur place un journaliste du CNC.

Par ailleurs, dans la ville de Niem-Yelewa, toujours dans la Nana-Mambéré, les rebelles ont incendié tous les matériels électoraux ce samedi 26 décembre 2020 vers 16 heures.

Au même moment, dans la sous-préfecture de koui,  dans l’Ouham-Péndé, on apprend également  la destruction des matériels électoraux par les rebelles.

Notons que ce dimanche 27 décembre, les Centrafricains sont appelés aux urnes pour élire leurs députés ainsi que le Président de la République. Mais depuis plus d’une semaine, une coalition des rebelles marche vers la capitale avec des affrontements violents avec les forces gouvernementales. Les rebelles exigent le report des élections, mais le gouvernement ainsi que la communauté internationale campent sur leur position et indiquent que les élections ne doivent se dérouler que ce dimanche 27 décembre.

Élections présidentielles et législatives 2020 : tendance à la mi-journée

Les Centrafricains  sont appelés aux urnes ce dimanche 27 décembre 2020 pour élire leur nouveau Président de la République ainsi que leurs députés.

Les électeurs auront à choisir parmi 16 candidats pour la présidentielle, et plus d’un millier pour les législatives. Malgré les menaces sécuritaires qui pèsent sur le scrutin, on note une présence massive des électeurs dans la capitale. Cependant, dans les villes de province, la quasi-totalité des bureaux de vote n’a pas ouvert leurs portes, et l’on commence malheureusement à constater dans la capitale des scènes d’achat de conscience des électeurs dans les bureaux de vote.

Si dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA, tous les bureaux de vote sont restés fermés à cause de l’insécurité, à Bambari comme à Ippy, située dans la préfecture de la Ouaka,   on note également l’absence des agents préfectoraux de l’autorité nationale des élections. En conséquence, tous les bureaux de vote sont restés fermés dans ces deux villes.

Pendant ce temps, à Bocaranga,  dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, les rebelles, qui progressent vers la ville, sont signalés  à moins de 5 kilomètres, rendant impossible la tenue du scrutin dans la ville.

Cependant, à Bozoum,  chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé,  les rebelles avaient tenté de perturber le scrutin, mais les Casques bleus, avec leur blindé,  sont venus sécuriser le processus.  Avec le climat d’insécurité dans la ville, les agents ont commencé le dépouillement vers 13 heures.

À Obo, Ndélé, puis à Berberati, malgré les menaces d’attaque des rebelles, le scrutin a pu se dérouler dans le calme avec une présence massive des électeurs.

Au même moment, à Bangui, malgré les menaces d’attaque des rebelles, les électeurs ont pu se rendre massivement dans les bureaux de vote dans la tranquillité. Malheureusement, dans le huitième arrondissement de Bangui, le candidat du MCU aux législatives, Monsieur Hassan Aristide ANGOURÉ,  inquiet de son impopularité grandissante dans cette circonscription, s’est lancé dans des manœuvres de fraudes électorales massives.

Ainsi, dans le centre de Gobongo, le Président de la jeunesse du parti au pouvoir, Monsieur Hugues NDEWANA, propose de l’argent à chaque électeur qui vote pour le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat numéro 1 pour la présidentielle, et monsieur Hassan Aristide ANGOURÉ, candidat numéro 1  pour les législatives dans le huitième.