Revue annuelle des politiques de l’Uemoa en Côte d’Ivoire

La 6e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) en Côte d’Ivoire s’est ouverte lundi à Abidjan et devrait permettre d’examiner 116 réformes dont trois nouveaux textes.« L’édition 2020 de la revue annuelle portera sur un ensemble de 116 réformes contre 113 en 2019, soit trois nouveaux textes », a indiqué M. N’Galadjo Bamba, conseiller technique, représentant le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, dans un discours d’ouverture de la session.

Ces nouveaux textes concernent la directive sur l’harmonisation des législations des Etats membres en matière de droits d’accise applicables aux tabacs, et la décision déterminant les caractéristiques et les règles d’établissement du certificat d’origine des produits originaires de l’Uemoa.

Il a été en outre introduit le texte sur règlement portant adoption des règles visant à éviter la double imposition au sein de l’Uemoa et des règles d’assistance en matière fiscale, a fait savoir le représentant du ministre de l’Economie et des finances.

M. N’Galadjo a indiqué que « concernant les programmes et projets, les 16 projets ayant fait l’objet de la revue annuelle en 2019 ont été reconduits pour l’édition 2020 », invitant les experts à fournir à la Commission de l’Uemoa toutes les informations requises pour une évaluation juste et crédible.

Le représentant du ministre ivoirien de l’Economie a relevé que l’examen des 16 projets en exécution en Côte d’Ivoire, d’un montant total de 63,9 milliards Fcfa, a révélé un taux moyen d’exécution physique de 66% contre 61% en 2018, soit un accroissement de 5%. 

Quant à l’indice de performance, il est passé de 58% en 2018 à 49% en 2019, une contre-performance qui s’explique, globalement, à en croire M. N’Galadjo, par « les retards relevés dans l’exécution de la plupart des projets et programmes communautaires ».  

Instituée en octobre 2013 par un acte additionnel de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, la revue annuelle consiste à faire le point sur l’état de mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets de l’Uemoa au plan national.

Cinq revues annuelles ont été déjà organisées par la Commission de l’Uemoa respectivement en 2014 ; 2015 ; 2017 ; 2018 et 2019. Selon Gustave Diasso, représentant résident de l’Uemoa en Côte d’Ivoire, elles ont permis la transposition des textes communautaires sur le plan national.   

Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa, les résultats indiquent pour l’année 2019, que sur un total de 113 réformes examinées, l’on enregistre un taux moyen de mise en œuvre de 80% contre 69% en 2018, soit une hausse de 11%. 

« Dans la dynamique de pérennisation des acquis et du maintien, à tout le moins, du niveau d’engagement actuel des Etats membres, l’exercice de la revue mérite d’être poursuivi malgré les contingentements qu’impose la pandémie de Covid-19 », a soutenu M. Gustave Diasso.

Concernant la mise en œuvre des actes communautaires, l’Union est passée d’un taux de 47% en 2011 à 74% en 2019, soit un bond qualitatif de 27 points de pourcentage. Un résultat qui montre toutefois la volonté d’une intégration régionale des Etats membres.

La Commission de l’Uemoa passe en revue le processus d’intégration dans les Etats membres du 9 novembre au 18 décembre 2020. Pour la Côte d’Ivoire, les travaux, ouverts le lundi 7 décembre dans un hôtel de la place, devraient s’achever le vendredi 11 décembre 2020.

Bourse: pour une synergie d’actions entre la BOAD et la BRVM

Le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières ( BRVM) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Edoh Kossi Amenounve a souhaité lundi à Abidjan, une synergie d’actions entre son institution et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), estimant que cela sera utile pour les États.«La BOAD est un acteur incontournable et majeur. Je pense qu’aujourd’hui une bonne synergie entre les actions de la BOAD et la BRVM serait quelque chose de fortement utile pour nos États », a estimé M. Kossi à l’issue d’une visite de Serge Ekué, le nouveau président de la BOAD au siège de la BRVM à Abidjan.

 Selon lui, cette visite de M. Ekué est un  «signal fort» dans l’accompagnement des États et du secteur privé de l’UEMOA.

 Avant lui, le nouveau patron de la BOAD a soutenu qu’il était  « absolument utile que je me rende ici à la BRVM pour me rendre compte de la façon avec laquelle notre région traite des sujets  d’actions et d’obligations ».

 De son avis, la BRVM est un  « outil essentiel  » de développement des Etats de la sous-région.  « La bourse est   un instrument au service des Etats et du secteur  privé.  C’est un instrument de fluidification de la dette. C’est un instrument de renforcement de nos  entreprises, voire des Etats au travers des émissions des trésors de nos États et la BOAD en tant qu’instrument et banque de financement, doit s’intégrer dans cet écosystème », a soutenu M. Ekué. 

Au cours de cette visite, M. Ekue à qui la BRVM a été présentée, a sonné à 09h45 (Heure locale et GMT), la cloche, marquant l’ouverture du marché du jour de cette institution. 

gé de 54 ans, Serge Ekue qui est de nationalité béninoise, a été nommé président de la BOAD le 18 août dernier et a officiellement pris fonction le 28 août dernier.

RCA : François Bozizé accuse Faustin Archange TOUADERA de vouloir l’empêcher de rentrer à Bangui

L’ancien Président a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité en centrafricaine.

François Bozizé, l’ancien Président qui se trouve actuellement à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité régnant en République centrafricaine. Selon le service de presse du KNK, l’ancien chef d’État aurait évoqué également des informations selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale. Infos ou intoxe ?

Il est vrai que depuis l’invalidation de son dossier de candidature à la présidentielle par la Cour constitutionnelle le 3 décembre dernier, d’importants moyens militaires ont été déployés par le pouvoir à l’entrée de la capitale ainsi que dans des villes périphériques. Tous les véhicules particuliers ou de commerce en provenance des villes de province font l’objet des fouilles systématiques alors que l’ancien Président François Bozizé se trouve encore dans les villes de province. La résidence de sa mère ainsi que celle de son fils font l’objet des fouilles de ces militaires non identifiés.

Alors, s’agit-il d’une stratégie du pouvoir qui consiste à l’empêcher de rentrer à Bangui ?

Difficile de le savoir, mais l’intéressé, dans son courrier adressé aux chefs d’État de la CEEAC, « évoque des rumeurs inquiétantes provenant de plusieurs sources concordantes, selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale,  ou au besoin l’éliminer physiquement à la faveur d’un dérapage toujours possible »,  rapporte le service de presse du KNK.

Ainsi, l’homme invite « la communauté internationale, et particulièrement les chefs d’État de la CEEAC à inciter à la raison le pouvoir de Bangui afin que ce dernier privilégie le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, longtemps réclamée par la Cour Constitutionnelle, par la société civile et par la plateforme des confessions religieuses. À défaut, qu’il favorise des élections inclusives, avant qu’il ne soit trop tard ».

Bambari, laboratoire d’une RCA sous perfusion mais encore exsangue

Dans les allées encombrées du marché de Kidjigira, les clients de toutes confessions se bousculent désormais sans crainte au milieu des fumées des marmites en suspension et des nuées de mouches. Il y a peu, l’endroit était encore un no man’s land séparant les quartiers musulman et chrétien de Bambari, épicentre de la guerre civile à son paroxysme en Centrafrique entre 2013 et 2017.

Les affrontements ont cessé depuis 2018. A trois semaines d’élections présidentielle et législatives sous haute tension, cette ville située au cœur d’un pays parmi les plus pauvres du monde se veut l’emblème de la réconciliation entre les communautés qui se sont déchirées, une « cité pilote » où bailleurs de fonds internationaux et humanitaires ont concentré leurs efforts depuis 2017.

Mais en dépit des millions déversés, le chômage et la misère persistent et comme dans le reste d’un pays occupé aux deux tiers par les groupes armés, l’avenir est lourd d’incertitudes.

Bambari fut longtemps coupée en deux et ravagée par les combats entre groupes armés musulmans de l’ex-Séléka, coalition qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, et milices chrétiennes et animistes antibalaka.

Les commerçants sont assis devant leurs magasins à Bambari, en République centrafricaine, le 18 novembre 2020.

Les commerçants sont assis devant leurs magasins à Bambari, en République centrafricaine, le 18 novembre 2020.

La ville semble apaisée aujourd’hui. Mais ce n’est pas le cas de tout le pays car, en dépit d’un accord de paix signé par 14 groupes armés et le gouvernement en 2019, les milices s’affrontent sporadiquement dans de nombreuses régions et commettent des exactions contre les civils, entretenant le sentiment d’insécurité.

A Bambari, chrétiens et musulmans arpentent librement les rues. Un à un, les bâtiments ruinés par des décennies d’abandon de l’État puis de combats se couvrent de peinture fraîche.

« On se réjouit du retour à une cohabitation pacifique, mais c’est fragile parce que ça dépend aussi de l’économie », s’inquiète Jeannot Nguernendji, président du Comité de paix de Bambari, dans son bureau refait à neuf.

Jeunes inactifs

Dans un rapport fin novembre, la Banque mondiale exhorte le futur pouvoir à « diversifier » une économie « fortement dépendante de l’agriculture de subsistance » pour « sortir du piège de la fragilité et du cercle vicieux des violences ». La Centrafrique pointait fin 2018 au 188e rang mondial sur 189 de l’Indice de développement humain de l’ONU, et 71% de la population vivait en dessous du seuil international de pauvreté (moins de 1,60 euro par jour).

A Bambari comme dans tout le pays, les rues sont encore pleines de jeunes inactifs qui vivotent au jour le jour. « Si vous voyez un jeune qui se jette dans la rébellion, c’est par manque de boulot », estime Ousmane, commerçant d’un bazar poussiéreux du quartier musulman où s’entassent les marchandises venues de la capitale.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera inaugure un centre de formation pour les jeunes à Bambari, en République centrafricaine, le 16 novembre 2020.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera inaugure un centre de formation pour les jeunes à Bambari, en République centrafricaine, le 16 novembre 2020.

« Les quelques projets initiés par les ONG réduisent un peu le nombre de demandeurs d’emploi. Certains ont suivi des formations professionnelles, mais le chômage demeure », résume Abel Matchipata, maire de Bambari.

« Hormis la fragile société nationale sucrière et quelques succursales de téléphonie mobile, « il n’y a aucune grande entreprise ici », déplore-t-il. La ville peut bien s’enorgueillir de ses 3 km de route tout juste bitumés, il n’y passe que des véhicules humanitaires et des taxis-motos. Les camions des commerçants, eux, sont rares.

Les ONG restent les principales pourvoyeuses d’emplois. Mais les places sont chères et la plupart des personnels qualifiés viennent de Bangui.

Survivre

« Les ONG font beaucoup de projets mais il n’y pas de mécanisme qui permette de les pérenniser », déplore Jeannot Nguernendji. Certaines organisations dépendantes des bailleurs multiplient des projets parfois déconnectées de la réalité pour « survivre », confesse un de leurs responsables sous couvert d’anonymat.

Cela donne lieu à des scènes étonnantes. Comme cette sensibilisation au covid dispensée par une ONG internationale à des enfants en bas âge dans un pays où presque aucun adulte ne porte le masque. Ou ce 4×4 muni de haut-parleurs arpentant Bambari pour vanter la Journée internationale des latrines, dans l’indifférence générale.

Nombre de projets ont pourtant des résultats concrets: soutien aux petits commerces, forages, rénovation de bâtiments, panneaux solaires, sanitaires, distribution de vivres… Mais maintenant que la sécurité est revenue, c’est le risque de la dépendance à l’aide internationale qui guette.

A Bambari et alentours, les déplacés montrent peu d’empressement à quitter les sites gérés par les humanitaires pour rentrer chez eux malgré les aides au retour des agences onusiennes.

Au bord de la rivière Ouakka, le centre agropastoral installé par l’Organisation internationale des migrations (OIM) est une des rares opportunités pour les jeunes d’apprendre à cultiver la terre et d’échapper au désœuvrement.

Mais sur les 165 bénéficiaires au départ, beaucoup ont renoncé, découragés par la dureté du travail aux champs, selon le président du centre. « Les gens n’ont pas conscience, ils veulent seulement qu’on leur donne », se désole Ousmane.

Élections au Ghana: Mahama relève «quelques anomalies»

L’ex-président John Dramani Mahama, le rival le plus sérieux du président sortant Nana Akufo-Addo, a souligné « quelques anomalies » au moment de jeter son bulletin dans l’urne, dans sa ville natale de Bole, dans le nord du pays.Tout de blanc vêtu et portant un masque facial, Mahama, 62 ans, a observé les protocoles de Covid-19 dans un bureau où voté à 10 heures, heure locale.

Très calme, Mahama a déclaré à une foule de journalistes que, bien que le vote se soit déroulé pacifiquement, il est préoccupé par le fait que les noms des personnes soupçonnées de s’être inscrites dans des zones de vote spécifiques n’ont pas été retrouvés lorsqu’ils se sont présentés pour voter.

Il a déclaré que les personnes concernées avaient du mal à se faire identifiées, malgré leur inscription dans leurs bureaux de vote respectifs.

Le candidat du Congrès national démocrate a déclaré que le même malheur était tombé sur une femme du même bureau de vote lorsque le vote lui a été refusé parce que son nom ne figurait pas sur le registre des électeurs de la région.

17 millions de personnes se sont inscrites pour voter pour un président et 275 législateurs dans 38.622 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

Les Ghanéens votent alors que le pays fait face à une flambée des cas de coronavirus, incitant à un strict respect de la distanciation sociale et d’autres protocoles de Covid-19, notamment le port obligatoire du masque facial.

La Centrafrique a un centre d’hémodialyse

La Centrafrique se dote d’un centre d’hémodialyse et d’un centre d’imagerie médicale doté notamment d’un scanner. Une grande première pour le pays qui devrait ainsi améliorer la prise en charge des malades.

Dialyse, scanner, mammographie, panoramique dentaire… Le centre hospitalier de Bangui fait un bon considérable en matière d’équipement. Mais attention, prévient Abdel-Karim Zakaria, le directeur de l’hôpital général, le matériel ne fait pas tout.

« Une chose est d’avoir ces équipements, une autre chose est d’avoir des hommes compétents pour animer ces équipements et les entretenir pour le bien de la population, insiste le directeur. Le grand problème que nous allons avoir c’est le problème du personnel. Il faudra que nous mettions un accent particulier sur la formation du personnel et le renforcement de leur capacité. C’est vraiment urgent. »

Evacuations sanitaires

Ces deux centres devraient permettre d’abord de sauver des vies, mais aussi de régler en partie la problématique des évacuations sanitaires. « Cela va améliorer le plateau technique (et) faciliter le diagnostic de nos médecins, assure le président de la République Faustin Archange Touadera. Quand ils n’ont pas les moyens de faire leurs diagnostics, on est obligé d’évacuer ces malades et ça coûte cher à l’État. Nous dépensons beaucoup pour évacuer nos malades pour des questions de diagnostic. »

En un an, ce sont 229 personnes qui ont été évacuées sanitairement pour un coût estimé pour l’État à plus de 3 milliards de francs CFA, soit plus de 4,5 millions d’euros.

Covid-19: la BAD œuvre pour l’énergie durable en Afrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un investissement concessionnel de 20 millions de dollars américains en faveur du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), a appris APA, lundi.Ces fonds, vont favoriser la mise en place de la Plateforme de reconstruction des infrastructures hors réseau (PRC), dotée d’un financement mixte de 50 millions de dollars américains, après les effets néfastes de la pandémie de la Covid-19.

Cette initiative vise à fournir des capitaux d’assistance et de récupération aux entreprises d’accès à l’énergie, en les accompagnant pendant et après la pandémie, souligne le communiqué de l’institution financière dont APA a obtenu copie.

L’enveloppe concessionnelle de 20 millions de dollars sera augmentée de leurs propres capitaux et instruments, ce qui permettra d’obtenir 30 à 40 millions de dollars de financement commercial additionnel et d’offrir des produits d’emprunt plus abordables, souligne le document.

Ce dernier ajoute que grâce à ses partenaires, la plateforme de relance soutiendra les entreprises d’accès à l’énergie qui commercialisent et déploient des systèmes solaires domestiques, des mini-réseaux verts, des systèmes de cuisson propre et d’autres solutions décentralisées d’énergie renouvelable.

« Cette plateforme nous permettra de gagner du temps en fournissant des solutions financières adaptées en tirant parti des ressources, de l’expertise et des infrastructures existantes dans le secteur », a affirmé le directeur de la division des énergies renouvelables à la Banque, Joao Duarte Cunha, cité dans la note.

La plateforme permettra de fournir une aide immédiate ainsi qu’un soutien au redressement et posera les bases d’une reprise économique verte et inclusive après la pandémie.

Présidentielle au Ghana : le vote se déroule dans le calme

Des millions d’électeurs à travers le Ghana se sont rendus lundi matin pour élire leur président et 274 législateurs, dans une ambiance paisible.Des files d’attente se sont formées dès 5 heures du matin dans certains des 38.622 bureaux de vote répartis sur l’étendue du territoire national.

Les Ghanéens votent alors que le pays est confronté à une montée des cas de coronavirus, ce qui incite les électeurs à adhérer strictement aux mesures barrières et aux autres protocoles du Covid-19.

Les agents électoraux ont insisté pour que les électeurs respectent les règles de sécurité publique contre la Covid-19, notamment le port du masque, le lavage des mains et l’observation des distances physiques pour empêcher la propagation du virus qui a causé à ce jour, plus de 51.000 cas.

A part une petite bousculade lorsque que le personnel de sécurité essayait de maîtriser une foule d’électeurs trop zélés essayant de sauter les files d’attente, le scrutin dans la capitale Accra, qui a commencé à 7 heures du matin, s’est déroulé sans incident fâcheux.

Selon les responsables de la commission électorale, les opérations de vote à travers le Ghana se terminent à 17 heures, heure locale.

Quelque 17 millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorale pour choisir un président pour les quatre prochaines années, parmi 12 candidats, dont l’actuel président Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP) et son grand rival John Dramani Mahama du National Democratic Congrès (NDC).

A l’approche des élections, Akufo-Addo et Mahama avaient signé un pacte engageant les candidats à la présidence à un scrutin pacifique, qui, selon les analystes, devrait être très disputée.

« J’ai donné ma parole que nous accepterons le verdict du peuple ghanéen … par-dessus tout, la paix, l’unité et la sécurité du Ghana seront notre principale préoccupation », a déclaré le président Akufo-Addo après avoir voté.

Quant à son principal challenger Mahama, il estime que ce scrutin est une occasion pour « restaurer l’âme du Ghana »  : « Nous pouvons nous guérir des niveaux grotesques de corruption et des inégalités insupportables – et mettre le Ghana sur la voie de devenir une nation véritablement avancée. Les élections consistent à compter les têtes et non à les couper. Ainsi, nous travaillerons pour la paix ».

Parmi les 12 candidats à cette présidentielle, quatre femmes se disputent également la plus haute fonction du pays.

Le Ghana est largement considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.

Politique et santé au menu des quotidiens marocains

Les relations Maroc- pays du Conseil de Coopération du Golfe, la campagne de vaccination anti-Covid et les décès liés à la Covid-19 parmi le personnel de la santé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ rappelle que le Maroc a toujours tenu à préserver la qualité de ses relations avec l’ensemble des pays du Golfe, fidèle en cela à sa diplomatie basée sur la modération et la voix de la sagesse.

« Mais bien plus que ça, le Maroc a joué depuis 2017 la carte du dialogue et du rapprochement des points de vue comme il l’a toujours fait dans toutes les questions de politique internationale », poursuit la publication, notant que les pays du Conseil de Coopération du Golfe sont naturellement liés par leur histoire et leur géographie et sont condamnés à préserver ensemble leur région.

Pour le journal, « le Maroc est bien placé pour le savoir, lui qui, depuis des décennies, ne cesse de tendre la main à son voisin malgré tout ». « Espérons que pour le Maghreb aussi, la raison, l’histoire et la géographie finiront par triompher… », conclut-il.

Sous le titre « Immunité collective », +L’Opinion+ souligne que la campagne de vaccination anti-Covid devrait commencer dans les quelques jours à venir au Maroc, où la population attend avec impatience le retour à une vie «normale», débarrassée de la menace de l’ennemi invisible.

Pour réaliser ce scénario tant attendu, un niveau immunitaire suffisant est de mise, c’est ainsi que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a appelé les citoyens à se faire vacciner massivement en vue d’atteindre l’immunité collective et endiguer la propagation du virus, explique le quotidien, ajoutant qu’au-delà d’un certain seuil de personnes immunisées, la propagation du virus va significativement ralentir, selon les estimations de plusieurs experts.

Il est donc temps de lancer la « fameuse » campagne de communication annoncée par la tutelle depuis déjà trois semaines, en vue d’apaiser les critiques et le scepticisme flottant sous nos cieux et parvenir à l’immunité collective contre ce virus…, préconise-t-il.

+Assahraa Al Maghribia+ rapporte que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé la communauté internationale à faire preuve de solidarité dans l’accompagnement des stratégies de relance nationale, notamment celles des pays africains, à l’occasion de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies consacrée à la réponse à la pandémie de Covid-19.

« L’urgence de sauver des vies est toujours là, mais elle se conjugue aujourd’hui à une nécessaire relance économique », a-t-il souligné dans un message vidéo pré-enregistré, diffusé à la salle de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

« Plus que jamais, la communauté internationale est appelée à faire preuve de solidarité dans l’accompagnement des stratégies de relance nationale, notamment celles des pays africains », a insisté le ministre, notant que le défi de la relance qui nous confronte est inédit.

+Al Massae+ souligne que la pandémie de coronavirus continue de sévir parmi les professionnels de la santé, aussi bien dans le secteur public que privé. Le quotidien rapporte que le nombre de cadres médicaux à avoir succombé des suites de la Covid-19 s’élève à 60 médecins sur le total de 23.000 que compte le Royaume (soit 0,02%).

Si l’on compare ce chiffre aux 6.000 décès enregistrés au sein de la population au niveau national (soit 0,015%), on constate que les médecins paient un lourd tribut, pour être aux premières lignes dans la lutte contre le coronavirus, commente la publication.

La politique se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent des sujets politiques sans oublier le regain des cas de la Covid-19.Dans sa livraison du jour, Sud Quotidien analyse l’impact des retrouvailles entre Macky et Idy et titre : « Benno, en danger de mort ». Dans ses colonnes, le journal donne la parole à l’enseignant chercheur en Sciences juridiques et politiques à l’université de Dakar, Serigne Thiam qui « prédit une fin tragique » de la coalition au pouvoir depuis 2012. A l’en croire, « le PS 5Parti socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces du Progrès) +sont+ en position de grands perdants » au cas où la coalition exploserait.

Pendant ce temps, « Macky recolle les lambeaux de l’APR (Alliance Pour la République) », informe L’AS, ajoutant qu’en « fin tacticien, Macky Sall n’a pas attendu la fin de la clameur (causée par l’entrée dans le gouvernement d’irréductibles opposants) pour engager des audiences tous azimuts avec certains de ses proches avec qui il s’était brouillé, pour recoller les morceaux ».

Sous le titre « Idy tisse sa toile », WalfQuotidien s’intéresse au recrutement au Conseil économique, social et environnemental (Cese) et souligné que « contrairement au président Macky Sall qui s’est débarrassé de cadres de sa formation politique, le tout nouveau patron du Cese fait le plein emploi. Mieux, Idrissa Seck étoffe son entourage avec les nominations, entre autres, de son égérie Awa Guèye Kébé, de Dr Lamine Bâ, Coumba Ngouye Thiam. Sans doute pour assurer la relève ».

Dans les colonnes du journal Le Quotidien, « Mboup se lâche ». Dans une longue interview, l’ancien directeur de Cabinet de l’ex président, Abdoulaye Wade (2000-2012) approuve les retrouvailles des partis libéraux et se prononce sur plusieurs autres sujets de l’actualité dont l’affaire des Centres de redressement de Serigne Modou Kara.

A propos de ce dernier point il déclare : « Il ne faut pas que l’on condamne des lampistes et qu’on laisse les commanditaires ».

De son côté, Vox Populi donne la parole au coordonnateur de la cellule de communication de Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle), Pape Mahawa Diouf qui analyse les postures du président du parti Pastef (Patriotes du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité), Ousmane Sonko.

A sa Une le journal reprend ces déclations de Pape Mahawa Diouf : « Sonko est un illuminé, il n’est ni patriotique, ni républicain, il a des prétentions démesurées, c’est un spécialiste de la désinformation ».

Le Soleil consacre sa parution du jour à une interview de l’avocat français, Robert Bourgi, qui revient sur plusieurs sujets d’actualité dont celle sénégalaise. Parlant du dialogue national initié par le président Macky Sall, il affirme qu’il « a porté ses fruits ». « Macky Sall est trop respectueux des traditions sénégalaises et africaines pour mettre de côté Wade dans son désir de réaliser le consensus national », poursuit-il.

L’Observateur s’intéresse au regain de la pandémie du coronavirus et arbore cette Une : « Couvre-feu, l’option risqué de l’Etat » pour empêcher une deuxième vague. Le Sénégal a enregistré 180 infections ce week-end.