RCA : ouverture des premiers états généraux du sport

La salle de conférence du palais de la CEMAC sert de cadre depuis le mercredi 9 mars aux travaux des états généraux du sport centrafricain.

 

La République centrafricaine tient ses premiers états généraux du sport. Une initiative du ministère de la promotion de jeunesse, des sports et de l’éducation civique, soutenue par la présidence de la République.

Le Centrafrique dans les années 1960, représentait une puissance dans la sous-région dans le domaine du sport. Plus particulièrement dans les disciplines telles que : le basket Ball, le marathon, le foot Ball etc. Mais de nos jours, ce pays a perdu sa lettre de noblesse en la matière à cause de plusieurs raisons qui sont d’ordre organisationnel, logistique etc.

Pour répondre à toutes les préoccupations et refonder les bases du sport, le ministère de la jeunesse par la voix du ministre Aristide Briand Reboas a organisé ces états généraux qui regroupent tous les acteurs du domaine sportif et les sportifs de différentes disciplines pour discuter des problèmes et proposer des solutions afin d’envisager un nouvel avenir du sport centrafricain.

Selon le ministre au Secrétariat Général du gouvernement Maxime Balalou, représentant du Premier Ministre lors de la cérémonie d’ouverture de ces états généraux, le  sport uni le peuple donc le gouvernement prendra en compte les propositions de la feuille de route des fins de travaux et mettra de l’énergie possible de la mise en œuvre.

« Nous souhaitons que ces états généraux débouchent sur une feuille de route pour relancer le sport de notre pays. Le sport uni le peuple et vous les jeunes on compte sur vous, vous êtes l’espoir, l’avenir de notre pays. Le travail que fait le ministère en votre charge est formidable. Au niveau du gouvernement, on va essayer d’appuyer pour qu’à partir des propositions qui seront faites, nous allons accompagner le ministre de la jeunesse et du sport pour atteindre les objectifs » a-t-il souligné.

«  Il y’a des problèmes d’infrastructures et plusieurs autres difficultés mais  nous irons au fur et à mesure pour vous donner espoir et permettre à ce que vous puissiez servir d’exemple comme dans les autres pays.  J’espère que ce travail  va déboucher sur de bonnes propositions » a-t-il ajouté.

Pour Lysette Renée Toguy, Secrétaire Générale de la conférence des ministres de la jeunesse et du sport de la francophonie (CONFEJES), il est temps pour la Centrafrique de retrouver ses passés de gloire : « je suis très honorée de participer à ces états généraux de la Centrafrique au moment où le pays est en train de se reconstruire et nous savons que la pratique du sport est un vecteur de rassemblement et de brassage. Aujourd’hui avec l’évolution, on essaye de faire du sport un outil économique ».

Cette dernière a aussi précisé que : « Il est important que le mouvement sportif national centrafricain se rassemble pour jeter les jalons de ce nouveau réveil du sport centrafricain qui a eu un passé de gloire et il est important que nous retrouvons ces passés de gloire et que nous ayons confiance à l’avenir à tous les acteurs qui seront prêts à accompagner cette décision ».

Toutefois, la CONFEJES qui, étant  un outil qui accompagne les états et les gouvernements membres de cette plateforme dans le développement de leur politique publique nationale de la jeunesse et du sport, attend que la Centrafrique participe aux activités sportives et profite des expériences que va lui offrir la CONFEJES.  Cependant, ces travaux qui ont débuté le 9 mars prendront fin ce 11mars 2022 à l’Assemblée Nationale.

Les Etats d’Afrique centrale appellent à la fin des « crimes » en Centrafrique

La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu’une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013.

Les onze pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), réunis vendredi en sommet au Gabon, ont appelé à la fin « des crimes » qui menacent la Centrafrique, à un mois de l’élection présidentielle et législative. Le premier tour le 27 décembre se déroulera dans un pays encore occupé aux deux tiers par des groupes armés rebelles, même si la guerre civile, qui dure depuis sept ans, a considérablement baissé d’intensité ces dernières années.

« Les crimes commis menacent l’unité de la République centrafricaine et son existence », a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya, le chef de la diplomatie gabonaise, devant six des 11 chefs d’Etat de la CEEAC pour son sommet annuel à l’invitation du président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Puis, s’adressant au nom de la CEEAC aux « leaders centrafricains » – politiques mais aussi chefs de groupes armés qu’il a invités à transformer leurs milices en partis -, il les a exhortés « à saisir l’opportunité historique des élections pour poser les bases de la réconciliation et de la reconstruction » de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu’une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013. Des violences meurtrières ont ensuite opposé milices Séléka et anti-balaka, celles-là majoritairement chrétiennes et animistes.

Les combats entre groupes armés, issus ou non de ces deux mouvances, ont baissé d’intensité depuis 2015, mais les milices continuent de perpétrer des crimes contre les civils malgré un accord de paix signé en 2019 et la présence de Casques bleus de l’ONU.

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, candidat à un deuxième mandat, fait face à 21 rivaux déclarés, dont M. Bozizé, mais dont les candidatures doivent encore être validées. Touadéra était présent à Libreville aux côtés de ses pairs gabonais, tchadien, congolais, burundais et angolais, les cinq autres pays étant représentés par des délégations.

La CEEAC, fondée en 1983, comprend onze États membres: Gabon, Centrafrique, République démocratique du Congo (RDC), Congo, Angola, Rwanda, Guinée Équatoriale, Sao-Tomé-et-Principe, Tchad, Cameroun et Burundi. Elle a pour but notamment d’aboutir à la création d’un marché commun mais en est encore loin.

Outre la Centrafrique, l’un des sujets pressants à l’ordre du jour était la nécessaire augmentation des contributions des Etats à la CEEAC.

« Qu’il s’agisse de nos conclusions sur la République centrafricaine » ou « des moyens financiers dont la Commission (de la CEEAC) a besoin », « nous avons, comme toujours, réussi à transcender nos particularismes, afin de concrétiser notre ambition d’intégration régionale », a déclaré à la tribune Ali Bongo Ondimba.

 

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, a pris vendredi la présidence tournante de la CEEAC.