Les États-Unis appellent le gouvernement ivoirien à « enquêter » sur les morts suite aux récentes manifestations

Les États-Unis appellent le gouvernement ivoirien à « enquêter pleinement sur les morts associés aux récentes manifestations », suite aux protestations de populations contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, le président sortant.« Nous appelons le gouvernement à enquêter pleinement sur les morts associées aux récentes manifestations, et à rendre publics les résultats desdites enquêtes », indique un communiqué de l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire transmis mardi à APA.    

Les Etats-Unis d’Amérique demeurent engagés en soutien à des élections libres, transparentes et inclusives en Côte d’Ivoire, mentionne le communiqué qui appelle toutes les partis politiques à adhérer à l’état de droit, et aux autorités ivoiriennes à « assurer des processus judiciaires équitables ».   

Des populations ont, à l’appel d’une organisation de la société civile, manifesté le 13 août 2020, suivie d’une marche des femmes de l’opposition le 21 août 2020,  à travers le pays pour réfuter un « troisième mandat » de M. Ouattara, qui selon elles est «anticonstitutionnel ».  

La marche des femmes de l’opposition, tenue vendredi en dépit d’une interdiction des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre 2020, a entraîné des heurts par endroits dans le pays et des arrestations.  

« La répression et l’intimidation n’ont pas de place en démocratie », selon les Etats-Unis qui « exhortent tous les partis, groupes et individus à s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine ou de division, et à privilégier le dialogue afin de trouver des solutions paisibles à leurs désaccords ».  

L’Etat américain exhorte en outre « les forces de sécurité à respecter et sauvegarder les droits de tous les citoyens, y compris celui de participer à des manifestations pacifiques ». Car, les libertés d’expression, de rassemblement et d’association sont au cœur d’une démocratie fonctionnelle.    

Pour les États-Unis, les élections historiques à venir sont des occasions pour la Côte d’Ivoire de poursuivre son chemin pacifique vers la prospérité. Il appartient au peuple ivoirien de décider de l’avenir et du leadership de son pays.  

« Le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire décidera de la question dite du « troisième mandat », estime le gouvernement américain qui croit que « des transitions de pouvoir démocratiques régulières mènent à plus de redevabilité, des institutions plus fortes, et une participation citoyenne au processus politique plus constructive ». 

« L’application impartiale de toutes les lois, y compris celles qui régissent les libertés d’expression, de rassemblement et d’association, est également essentielle à un processus électoral crédible, à la bonne gouvernance en général, et à la poursuite de la transition post-conflit du pays », poursuit le texte. 

Les États-Unis estiment par ailleurs adhérer aux normes démocratiques,  entre autres la liberté d’expression et de rassemblement, qui permet aux Ivoiriens de participer à des dialogues politiques et à soutenir les candidats, partis ou idées de leur choix. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur dirigeant. Mais, pour l’opposition M. Ouattara ne devrait pas briguer un « troisième mandat » au regard de la continuité législative, tandis que le camp présidentiel évoque son premier mandat dans la 3e République. 

Af’Sud: l’opposition exige la démission de Ramaphosa accusé de corruption

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, doit démissionner de ses fonctions jusqu’à ce que les allégations de corruption à son encontre soient résolues, a estimé mardi un responsable du parti des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition).Le porte-parole de l’EFF, Vuyani Pambo, s’exprimait en réponse à la lettre du président aux autres membres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), dans laquelle il les exhortait à mettre fin à la corruption, en particulier à l’abus actuel des appels d’offres pour les équipements de protection individuelle contre la Covid-19.

Dans cette lettre publiée hier lundi, Ramaphosa a exhorté les responsables du parti impliqués dans les abus à se retirer des fonctions publiques du gouvernement ou à renoncer à leurs rôles au sein du parti jusqu’à ce que les allégations à leur encontre soient tirées au clair.

Cependant, Pambo a déclaré que la lettre du président aux responsables de l’ANC n’était « rien d’autre qu’une attitude bon marché ».

« Il est hypocrite pour Ramaphosa d’appeler les membres de l’ANC à se retirer de leurs fonctions publiques s’ils sont accusés de corruption », a déclaré Pambo.

Le responsable de l’opposition a déclaré que Ramaphosa n’a aucune autorité morale pour parler contre la corruption alors qu’il se bat bec et ongles pour dissimuler des documents qui impliquent les grandes entreprises et prétendument des juges dans l’achat de son mandat à la Présidence.

CEMAC-libre circulation : le Conseil des ministres de l’UEAC exhorte à la levée des entraves

Entérinée lors du sommet de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) en octobre 2017, à N’djamena au Tchad, la question de l’application de la libre circulation des personnes dans cette sous-région était l’un des points abordés lors de la 35ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC) qui s’est tenu par visioconférence ce lundi 10 août 2020. Occasion pour le Conseil d’exhorter les Etats membres de la CEMAC à lever les « entraves » sur « les corridors régionaux », pour rendre effective cette mesure.

Si cette séance du Conseil des ministres de l’Union Economique de l’Afrique Centrale présidée par  le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement Territoire de la République du Cameroun Alamine Ousmane Mey, avait comme principal sujet l’impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19 sur les économies de la sous-région, la question de la libre circulation des personnes et des biens a été au menu des discussions.

Véritable enjeux majeur de l’intégration sous régionale, la Libre circulation des biens et des personnes constitue l’un des objectifs des États membres de la CEMAC. Aujourd’hui, les six pays de la CEMAC en l’occurrence le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad, semblent tous prêts à franchir le cap. Ils ont en commun le franc CFA, et le marché visé concerne 30 millions de consommateurs.

C’est donc à cette occurrence que le Conseil a demandé que toutes les entraves existant actuellement « soient levées sur les corridors régionaux ». Dans le même élan le Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale a invité la Commission de la CEMAC à « approfondir la réflexion sur les domaines y afférents, se rapportant aux deux projets de textes soumis au Conseil ».

Mozambique: ouverture d’une enquête sur l’incendie criminel d’un journal privé

Le président Filipe Nyusi a déclaré avoir ordonné une enquête sur l’incendie criminel de dimanche dernier contre les bureaux d’un journal d’investigation privé basé à Maputo, la capitale.Selon la section mozambicaine du Media Institute of Southern Africa (MISA), des inconnus sont entrés par effraction dans les bureaux du journal « et ont mis deux bidons de carburant de 20 litres, puis ont mis le feu avant de quitter le site ».

Dans un communiqué publié lundi soir, Nyusi a condamné l’attaque contre les bureaux du « Canal de Moçambique » qui a laissé la salle de rédaction et d’autres installations gravement endommagées.

« Nous avons chargé les autorités d’enquêter et de traduire les auteurs en justice », a écrit Nyusi sur sa page Facebook.

Il a promis le soutien de son gouvernement à la liberté de la presse, notant que « la liberté de la presse est un pilier de la démocratie qui doit être protégé ».

Les critiques du gouvernement ont cependant lié l’attaque à l’enquête du journal sur la corruption présumée parmi les hauts responsables du ministère des Ressources minérales et de l’Energie, qui a été publiée la semaine dernière.

Le ministère a été contraint de suspendre un accord de commercialisation de carburant à la suite de l’enquête du journal.

Le FMI appelle à l’indépendance des banques centrales

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé, ce mardi, les pays en voie de développement à faire de l’indépendance des banques centrales, l’une des pierres angulaires de leurs efforts pour atteindre la stabilité macroéconomique face à la pandémie de coronavirus.Dans un communiqué publié à la suite du limogeage du gouverneur de la Banque de Zambie, Denny Kalyalya, samedi dernier, le FMI a déclaré avoir pris acte du « changement de direction annoncé, avant même la fin de son mandat ».

« La stabilité macroéconomique dont la plupart des pays en développement ont bénéficié ces dernières années a largement reposé sur l’efficacité nettement améliorée et l’indépendance accrue des banques centrales. Il est impératif que l’indépendance opérationnelle et la crédibilité des banques centrales soient maintenues, en particulier en ce moment critique où la stabilité économique est menacée par la pandémie de Covid-19 », a déclaré le FMI.

Il a averti que sans institutions crédibles et politiques saines, la croissance économique soutenue resterait un rêve pour la plupart des pays en développement.

Le contrat de Kalyalya a été brusquement résilié par le président Edgar Lungu et aucune raison n’a été donnée pour son limogeage.

La position du FMI semble aller de pair avec la réponse du ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, qui a critiqué Lungu pour avoir résilié le contrat de Kalyalya.

Dans une série de tweets, Mboweni a déclaré que « les présidents africains doivent arrêter cette absurdité de se réveiller le matin et renvoyer un gouverneur de banque centrale ! »

Mboweni a cependant été réprimandé par le président Ramaphosa pour son comportement jugé non diplomatique.

Justice et politique, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de l’affaire Dia-Kane, du livre de Thierno Alassane Sall et d’un drame survenu aux Mamelles de Dakar.Sud Quotidien considère l’appareil judiciaire comme « un grand corprs malade ». Ce journal invoque entre autres des « tiraillements entre magistrats, la gestion des grands dossiers politico-judiciaires, les affaires d’enregistrements entre magistrats et avocats ».

A propos du différend opposant Ousmane Kane, le premier président de la Cour d’appel de Kaolack (centre) et le juge Yaya Amadou Dia, président de chambre dans la même juridiction, Sud Quotidien souligne que « les invectives et dénigrements qui polluent la quiétude au temple de Thémis (occultent) des zones d’ombre ».

Pour EnQuête, il n’y a pas l’ombre d’un doute, c’est « une guerre latente » puisqu’ « au-delà de l’affaire Dia-Kane, se cache un mal bien plus profond qui oppose magistrats supposés privilégiés et ceux qui se disent un peu ostracisés ».

Une source anonyme citée par ce journal soutient : « Il y a une césure entre l’immense majorité constituée de jeunes, de moins jeunes et de vieux aussi. Fondamentalement, c’est un problème de crédibilité et de légitimité qui se pose. Quand on est confronté à ces problèmes, on a beau être chef de façon formelle, mais on n’a aucune autorité sur les gens. On est juste le chef administratif de la juridiction ».

L’Observateur s’intéresse aux « détails de l’audition d’Ousmane Kane » devant l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj). Selon ce quotidien, le magistrat aurait affirmé que le différend serait né « d’une faute technique qu’aurait commise le juge Yaya Amadou Dia et qui aurait refusé de la rectifier, même quand son supérieur le lui a demandé ».

De son côté, L’AS se fait l’écho de la « Sall guerre des livres ». Poursuivant, ce quotidien indique que « le nouveau (bouquin) de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall est en train de susciter plusieurs réactions dans l’espace public ». Et d’en conclure que « ce brûlot confirme la tendance actuelle des hommes politiques à sortir des livres pour critiquer la gouvernance du président Macky Sall ou pour vanter ses mérites ».

En fait divers, Vox Populi rapporte qu’ « un douanier égorge sa fille de 7 ans ». A en croire ce journal, « l’auteur présumé de ce crime n’est autre que le chef des Sections d’écritures du Môle 2 du Port autonome de Dakar ».

Dans les colonnes de Libération, le colonel Mouhamadou Sall a déclaré lors de son interrogatoire à la brigade de Gendarmerie de Ouakam (commune de Dakar) : « J’étais possédé par le diable. Je voulais juste la corriger mais je ne sais plus ce qui s’est passé après ».

Pour sa part, Le Quotidien informe que ce père de famille, qui souffrirait de « troubles mentaux », est maintenant « interné dans une structure hospitalière pour bénéficier d’un suivi médical ».

Enfin, Le Soleil fait un focus sur la situation sociopolitque au Mali. Dans le quotidien national, Maître Ousmane Sèye, membre de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY), évoque l’impérieuse nécessité de « veiller à un retour de l’ordre constitutionnel » après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta.  

RCA : lancement officiel des activités « I kè woussou woussou na bê-afrika »

Ce lancement a eu lieu le samedi 22 août lors d’une conférence de presse, tenue dans la salle de gymnastique de L’Institut National de Jeunesse et Sports à Bangui.

Le mouvement dénommé « I Kè Woussou Woussou Na Bê-Afrika » a officiellement lancé ses activités qui consistent à suivre avec attention, les enjeux politiques de l’heure à l’approche des élections groupées de décembre 2020.

A l’approche des élections groupées en Centrafrique, les enjeux politiques sont d’actualité tant du côté de l’opposition que du régime au pouvoir. A cela, des mouvements ou associations politiques se créent pour animer la vie politique du pays.

Un Etat se dit démocratique lorsqu’il y ait de l’opposition, d’où la naissance de la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020(COD 2020) en Centrafrique après le Front d’Annulation et de Reprise des Elections (FARE) en 2011. A cet effet, doit-on opposer viser juste le fauteuil présidentiel ou bien aussi, recadrer la gestion du pays ?

A en croire Eric Christian Mboutou, porte-parole du mouvement I Kè Woussou Woussou Na Bê-Afrika, un pays démocratique se fonde sur une bonne opposition d’intérêt général du peuple. Et il s’interroge en ces termes :

« La coalition de l’opposition démocratique 2020 défend-elle l’intérêt supérieur du peuple centrafricain ou s’attelle-t-elle à la logique de la conquête du pouvoir pour le pouvoir au grand mépris de l’intérêt supérieur de la nation », s’interroge-t-il ?

Il a ajouté que pour lui, c’est simplement le regroupement des leaders politiques qui sont d’accord avec leurs désaccords. Car selon lui, ces derniers étaient des pires ennemis politiques dans un passé récent avant de se réunir une nouvelle fois dans cette coalition.

Il convient de signaler que toutes ces différentes allégations ou interventions se font naître alors que la République Centrafricaine s’apprête à organiser des échéances électorales de décembre prochain. Un recyclage au sein de toutes les associations et mouvements politiques accompagnateurs du régime au pouvoir ou de l’opposition s’avère nécessaire pour le bon déroulement dudit scrutin.

Tourisme, emploi et enseignement au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment la promotion du tourisme interne, l’emploi, la rentrée universitaire et les ravages du coronavirus au sein de la communauté footballistique.+Le Matin+ écrit que si la pandémie actuelle a porté un coup dur au secteur touristique national, elle a tout de même remis au goût du jour le débat sur la promotion du tourisme interne, inspirant au passage de nombreuses propositions pour booster les réservations des nationaux dans les établissements touristiques à travers le Royaume.

La dernière en date est en cours d’examen à l’institution législative. Il s’agit d’une proposition de loi portant sur l’encouragement du tourisme interne via le mécanisme des chèques-vacances. Cette initiative intervient quelques semaines après l’adoption de la loi de Finances rectificative 2020 qui prévoit une exonération de l’Impôt sur le revenu des avantages et primes accordés aux salariés sous forme de chèques vacances.

+Aujourd’hui le Maroc+ relève que la puissance et la rapidité de la chute des offres d’emplois dans la fonction publique est un facteur révélateur de la crise que traverse actuellement l’économie.

Au Maroc, comme partout ailleurs dans le monde, le processus des recrutements dans les emplois publics a été compromis en raison de la difficulté de tenir les épreuves de concours et les examens professionnels durant la période de confinement, note le quotidien. Ce qui laisse prévoir une baisse de la cadence des recrutements dans les emplois publics comme étant une des conséquences directes de la crise due à la Covid-19. A cela s’ajouteraient les diminutions éventuelles des budgets durant les années à venir réduisant par conséquent le nombre de postes budgétaires dans le secteur public. Le véritable impact de cet épisode sur l’économie, sur les différents secteurs d’activités et sa persistance dans le temps, ne pourrait peut-être être évalué que dans les mois à venir, souligne-t-il.

+Bayane Al Youam+ fait savoir que la rentrée universitaire 2020-2021 débutera la mi-octobre prochain.

Selon le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les étudiants auront la possibilité de choisir entre l’enseignement à distance ou présentiel en groupe restreint, relevant que les mesures d’accompagnement des épreuves de la session de printemps reportée seront mises en œuvre à partir du début septembre prochain en vue de clôturer l’année universitaire 2019-2020.

+Al Akhbar+ rapporte que la barre des 100 footballeurs atteints du coronavirus a été récemment franchie au Maroc. Les victimes évoluent en première et deuxième divisions du championnat de football, mais aussi dans les divisions amateures. La maladie frappe aussi bien le football masculin que féminin.

Douze équipes sur les seize que compte la première division ont eu un ou plusieurs joueurs atteints du coronavirus, précise la même source, signe que la maladie progresse dans le milieu du football au Maroc.

L’Ittihad de Tanger est l’équipe la plus touchée par le virus puisque seize de ses joueurs ont été testés positifs. Vient ensuite le Raja de Béni Mellal avec 13 cas positifs. Le Wydad de Casablanca arrive en troisième position avec huit contaminations, suivi de la Renaissance sportive de Berkane avec cinq cas positifs. Tous les autres clubs ont également découvert, peu ou prou, des cas positifs en leur sein, affirme le quotidien.

Seuls quatre clubs de première division demeurent jusqu’ici indemnes. Il s’agit du FUS de Rabat, du Raja de Casablanca, du Hassania d’Agadir et du Mouloudia d’Oujda. La maladie fait encore plus de ravages dans les divisions inférieures, et la deuxième division plus précisément. La publication ajoute que les équipes féminines sont les plus touchées sur ce palier.

Le Maroc et Surinam disposés à renforcer et diversifier leur coopération bilatérale

Le Maroc et Surinam ont exprimé, lundi, leur ferme volonté de renforcer, d’enrichir et de diversifier davantage la coopération bilatérale, et souligné leur attachement à l’appui des questions d’intérêt commun telles que la paix, la stabilité et le développement humain.

 Lors d’une conversation téléphonique, le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération africaine, Nasser Bourita et son homologue du Surinam, Albert Ramdin ont exprimé leur profonde satisfaction du niveau atteint des relations maroco-surinamaises et se sont félicité de la coopération fructueuse qui a conduit à la réalisation de projets communs concrets.

A cette occasion, le ministre marocain a félicité son homologue surinamais pour sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères en lui souhaitant succès et grande réussite dans la conduite de la diplomatie surinamaise.

La conversation a également porté sur l’évolution de la pandémie de la Covid-19 et la manière avec laquelle les deux pays y font face pour l’endiguer. Dans ce contexte, M. Bourita a affirmé que le Maroc est prêt à fournir une assistance d’urgence au Suriname afin de lutter contre la pandémie de Covid-19.

M. Bourita a invité son homologue surinamais, à effectuer une visite officielle au Maroc, avant la fin de l’année, afin de signer une nouvelle feuille de route et d’identifier de nouvelles opportunités de collaboration continue.

Festival de films documentaires : la Centrafrique représentée

Le festival de films documentaires le plus prestigieux au monde a dévoilé sa sélection officielle pour la compétition de l’année 2020 où un film centrafricain « Makongo » a été sélectionné.

Le documentaire « Makongo » d’Elvis Sabin Ngaibio a été primé deux fois au Festival International du Cinéma du Réel à Paris avec le prix international de la société civile des auteurs multimédia et le prix des bibliothèques. Ce film documentaire qui a reçu aussi un prix à la Mostra de Venise raconte l’histoire de André et Albert, deux pygmés Aka de Mongoumba parmi les rares de leur communauté à faire des études. Malgré les multiples difficultés, ils parcourent les sentiers sinueux au milieu de la forêt, déterminés à alphabétiser les enfants et les adolescents de leur communauté.

Il y a lieu de noter que le cinéma centrafricain est de plus en plus à l’honneur. Dernièrement, « Wakis, Chasseur d’arbre » a été sélectionné au festival Vision du Réel en Suisse. Ce film de Boris Lojkine, date de quelques mois et a été réalisé avec la contribution de Tanguy Djaka Yarissi. Fort de son expérience lors du film « Camille », il a réussi par un documentaire de trente minutes à montrer la difficulté de l’activité traditionnelle de la fabrication de charbon. Malheureusement, la maladie à coronavirus a empêché le réalisateur de pouvoir se rendre sur place pour participer et échanger avec d’autres réalisateurs.

En 2019, le film « Camille » de Boris Lojkine a été récompensé de nombreuses fois. Lors de sa présentation au festival international de Locarno en Suisse il a été primé par le prix du public Toujours en 2019, le festival international du film francophone de Namur lui décerne le Bayard d’or du meilleur scénario et le prix Be TV. « Camille » n’arrête pas sa course effrénée, Nina Meurisse reçoit le meilleur espoir féminin au prix lumière de la presse internationale 2020. Puis récompensé par le « Valois » de  la meilleure actrice au festival du film francophone d’Angoulême. Le festival du film français de Helvétie l’avait sélectionné et les césars l’avait nominé.

« Mbi na mo » ou en français « toi et moi » de Rafiki Fariola est parvenu à être sélectionné au festival Cinémas d’Afrique à Lausanne (Suisse), en 2018 puis l’année suivante au festival international documentaire de Biarritz (France).  Il n’est point possible d’oublier « Chambre 1 » de Leila Thiam en 2017 qui a été sélectionné au festival Vision du réel.

En quelques années, on voit qu’en Centrafrique le cinéma se développe et parvient à se hisser au niveau international, en traitant de sujets de la vie locale et des préoccupations des centrafricains.

Ces cinq productions avec un peu d’aide ont réussi des paris fous, à première vue inatteignable, pour un résultat époustouflant. Peu de film, de nombreuses  récompenses. Saluons la qualité de leur travail et remercions les soutiens qui ont permis à ces films de naitre et de rayonner. Ces films ont reçu de l’aide des fonds Békou, de l’ambassade de France mais aussi de l’Alliance Française à travers les ateliers Varan.

Nous ne pouvons qu’espérer la même chose pour les prochains films.

Le cinéma centrafricain ne s’arrête pas là. Ciné Bangui est le nouveau projet de l’Alliance Française de Bangui pour travailler sur les métiers du cinéma et passer à la réalisation de fiction. Présentement, la phase de candidature est en cours. L’Association centrafricaine pour la promotion audiovisuelle et du développement (ACPAD) lance quant à elle un festival de films africains du 07 au 14 novembre en  Centrafrique. Pauline Sylviane Gboulou Mpaondo, présidente de l’association, a annoncé que ce festival permettra de promouvoir la culture centrafricaine et le cinéma centrafricain. Les inscriptions à ce festival sont d’ores et déjà ouvertes.