Côte d’Ivoire: réouverture des lieux de spectacle à partir de vendredi après plus de 4 mois de fermeture

Le Conseil national de sécurité ( CNS) de Côte d’Ivoire a décidé jeudi à l’issue d’une réunion présidée par le président Alassane Ouattara, de la réouverture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle à partir de vendredi prochain après plus de quatre mois de fermeture en raison de la Covid-19.« Tenant compte de la situation et après avis du comité scientifique, le Conseil national de sécurité décide de l’ouverture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle à partir du 31 juillet 2020 dans le strict respect des mesures barrières, notamment le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique», indique le communiqué.

Plusieurs autres décisions ont sanctionné cette rencontre du CNS. Il s’agit entre autres de la reprise des rassemblements sur l’ensemble du territoire sur autorisation des préfets et après avis des autorités sanitaires, du maintien de l’état d’urgence jusqu’au 31 août 2020, du maintien de la fermeture des frontières terrestres et maritimes et du maintien du confinement obligatoire de toutes les personnes vulnérables y compris les femmes enceintes.

Le CNS,  conclut le texte, a également décidé de la prorogation à titre exceptionnel  pour une période de trois mois, à savoir de juillet à septembre 2020, du paiement des primes aux personnels de la santé et aux forces de défense et de sécurité.

Depuis mi-mars dernier, les autorités ivoiriennes ont fermé les bars, boîtes de nuit et autres lieux de spectacle pour casser la chaîne de transmission de la Covid-19 en Côte d’Ivoire. A la date du mercredi 29 juillet 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 15 813 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 10 793 personnes guéries et 99 décès.

Af’Sud: Toyota investit 147 millions de dollars dans une usine de voitures

Toyota Afrique du Sud va investir 147 millions de dollars américains dans une usine de voitures hybrides implantée dans la province du KwaZulu-Natal, a annoncé à Durban la ministre du Développement économique, du tourisme et des affaires environnementales, Nomusa Dube-Ncube.

S’exprimant suite à l’annonce mercredi, Mme Dube-Ncube a déclaré que cet investissement de plusieurs millions de dollars de Toyota permettrait de produire la première voiture « hybride à synergie » (pétro-électrique) dans le pays, dans l’usine Prospecton de la ville portuaire de Durban.

 Exprimant sa gratitude au constructeur automobile pour cet investissement, Mme Dube-Ncube a déclaré que le secteur automobile avait subi des milliards de pertes à la suite de la pandémie de Covid-19 – « des millions de personnes étant confrontées à une pauvreté abjecte ».

 Elle a remercié les dirigeants de Toyota d’avoir travaillé avec son gouvernement provincial pour renverser la situation, malgré les défis créés par la pandémie.

 La ministre régionale a noté que son gouvernement provincial œuvrait rapidement pour que la zone économique spéciale du parc des fournisseurs automobiles, située au sud de Durban, soit opérationnelle d’ci 2021.

 Le parc, une fois terminé, devrait créer environ 1 339 emplois. Les véhicules seront exportés vers l’Europe et en Afrique.

La mission civile de formation de l’UE en RCA

Ces forces de sécurité intérieure en République centrafricaine seront opérationnelles à partir du 09 août 2020, pour une durée de deux ans.

L’UE a annoncé jeudi 30 juillet le lancement d’une mission de formation des forces de sécurité intérieure en République centrafricaine pour une durée de deux ans. La mission civile de l’UE sera opérationnelle le 9 août pour une durée initiale de deux ans et sera placée sous l’autorité du chef de la mission de l’UE dans ce pays, Paulo Soares, a indiqué le Conseil, l’instance des Etats membres, dans un communiqué.

La mission sera chargée de «soutenir la réforme des forces de sécurité intérieure afin de permettre aux autorités locales d’atténuer les problèmes de sécurité actuels dans le pays», précise le communiqué. «Les experts de l’UE apporteront leur soutien au ministère de l’Intérieur et aux forces de sécurité intérieure, à la police et à la gendarmerie, dans le but d’aider à leur déploiement dans tout le pays», explique le communiqué.

La mission est étroitement coordonnée avec la mission MINUSCA des Nations unies et avec la mission de formation militaire de l’UE présente en République centrafricaine, l’EUTM RCA, dont le mandat a été prolongé de deux ans, jusqu’au 19 septembre 2022.

Zimbabwe: tensions à Harare à la veille de manifestations contre le gouvernement

– Le gouvernement zimbabwéen a renforcé jeudi la sécurité autour de la capitale Harare, dans un contexte de tensions avant les manifestations prévues vendredi pour protester contre la montée de la corruption et l’aggravation de la crise économique.Des militaires et policiers ont installé des barrages routiers sur toutes les routes principales menant au quartier central des affaires de Harare et ont refusé l’accès aux personnes qui n’étaient prestataires de services essentiels.

 Seules les personnes munies de cartes d’identité ou employées dans les secteurs de la santé, des services financiers et des médias ont été autorisées à se rendre en centre-ville.

 Les protestations ont été appelées par l’opposition et les militants politiques qui accusent le président Emmerson Mnangagwa de protéger des fonctionnaires corrompus et de ne rien faire face au déclin rapide de l’économie du pays depuis son arrivée au pouvoir avec le soutien de l’armée en novembre 2017.

 Deux des cerveaux de la manifestation, la journaliste Hopewell Chin’ono et l’homme politique Jacob Ngarivhume, ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir tenté d’évincer Mnangagwa du pouvoir.

 L’alerte sécurité fait suite aux menaces de Mnangagwa et de la ZANU PF au pouvoir ces derniers jours, qui ont déclaré que les forces de l’ordre se montreraient sévères envers quiconque descendrait dans la rue pendant la manifestation.

 La ZANU PF a ensuite accusé les États-Unis d’être derrière les manifestations prévues et a menacé de renvoyer l’ambassadeur américain Brian Nichols.

Hamed Bakayoko nommé premier ministre de Côte d’Ivoire (Officiel)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a signé jeudi à Abidjan, un décret portant nomination de M. Hamed Bakayoko en qualité de premier ministre, ministre de la défense, a appris APA de source officielle.« Le président de la République a procédé ce jeudi 30 juillet 2020 à la signature d’un décret portant nomination de M. Hamed Bakayoko en qualité de premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense», a annoncé  dans un communiqué, Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence.

Cette nomination de M. Bakayoko intervient trois semaines après le décès de feu Amadou Gon Coulibaly, l’ancien premier ministre ivoirien. Occupant auparavant, le seul portefeuille ministériel de la défense, Hamed Bakayoko a assuré l’intérim de l’ancien premier ministre pendant le séjour médical de celui-ci en France et après son décès le 08 juillet dernier.

Né le 08 mars 1965 ( 55 ans)  à Abidjan, Hamed Bakayoko est considéré lui-aussi, à l’instar de son prédécesseur à la primature,  comme l’un des fidèles disciples du président ivoirien Alassane Ouattara avec qui il a mené le combat politique pendant plusieurs décennies.

RCA : les groupes armés appelés à s’engager dans le processus électoral

L’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique, Lucy Tamlyn, a demandé, le 29 juillet dans une interview exclusive accordée au RJDH, aux groupes armés, de soutenir les élections, avec en prime, l’engagement dans le processus électoral.

L’appel de la diplomatie américaine en République centrafricaine (RCA) intervient dans un contexte marqué par des violences dans certaines localités du pays, notamment dans les zones ouest et est du pays. Ces violences, ont occasionné la mort des Casques bleus de la Minusca et des éléments des Faca.

« Notre appel aux groupes armés, vous avez signé l’accord de paix, dans lequel, les élections sont signalées comme un pas très important pour la paix et la sécurité. Il n’y a pas de raisons pour avoir les armes. Vous pouvez avoir le changement que vous voulez à travers les élections pacifiques. Donc mon appel, je pense que c’est un appel à tout le monde, de cesser la violence, de cesser les violations de l’accord de paix, de s’engager à soutenir les élections, soutenir l’enrôlement des électeurs et s’assurer que les élections se déroulent dans la paix », a-t-elle lancé.

Ce climat d’insécurité dans le pays a donné lieu à une prolongation d’un an, de l’embargo sur les armes à destination de la RCA. Dans la dernière évaluation du Conseil de sécurité, la sanction a été reconduite à l’unanimité avec une certaine possibilité d’avoir des armes, notamment des lance-roquettes et de munitions spécialement conçues pour ces armes.

« Par rapport à l’embargo sur les armes qui a été renouvelé hier par le Conseil de sécurité des Nations-unies à l’unanimité, c’est-à-dire tous les membres permanents se sont mis d’accord, la Chine, la France, l’Angleterre, la Russie et les Etats-Unis. Je voudrais juste dire maintenant qu’avec la procédure d’assouplissement qu’il n’y a pas d’attente ni délai pour chaque demande de la part du gouvernement centrafricain. Nous sommes tous d’accord pour la voie à suivre pour mettre fin à l’embargo tout en veillant à ce que l’intérieur du pays soit bien sécurisé », a rappelé l’ambassade des Etats-Unis.

Depuis plus d’un mois, des combats opposent les 3R de Sidiki aux forces mixtes Faca-Minusca à l’ouest du pays. Sur le plan sécuritaire, Lucy Tamlyn a indiqué, qu’il y a beaucoup de défis, malgré des efforts déployés par les Faca et la Minusca, « Nous nous réjouissons de voir des efforts qui sont en train d’être menés par la Minusca et les Faca pour vraiment répondre aux attaques du groupe armé 3R », a salué le diplomate  américain.

 

La presse sénégalaise craint le pire avec la Tabaski au temps de la Covid-19

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement du risque de dissémination du coronavirus dans le pays à la veille de la plus grande fête musulmane, l’Eid el-Kébir communément appelé Tabaski.Le Quotidien constate que « la Tabaski fait oublier les gestes barrières » aux Sénégalais et les invite à revenir « à nos moutons ». Poursuivant, ce journal explique que « le voyage de milliers de personnes à l’intérieur du pays risque de propager le coronavirus sur toute l’étendue du territoire national ».

Sud Quotidien en déduit que c’est une « Tabaski à risques ». Dans les colonnes de ce journal, le sociologue Djiby Diakhaté déclare : « Je crois que dans ce contexte de Covid-19, il fallait prendre un certain nombre de dispositifs palliatifs pour éviter la propagation liée au déplacement massif des populations ».

En tout cas, signale L’AS, le Sénégal « a atteint (hier mercredi) la barre des 200 décès » liés au nouveau coronavirus. Ce quotidien rappelle que « nous en sommes à quatre mois depuis l’apparition du (virus dans le pays mais) le nombre de morts n’a cessé de grimper. En un mois, le Sénégal a enregistré plus de 90 décès ».

Pour sa part, L’Observateur revient sur l’agression dont a été victime Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar). Ce journal informe que, « tard dans la soirée d’avant-hier (mardi),  le Professeur Seydi a été confronté avec son agresseur Amadou Guèye qui sera déféré, quelques instants après son audition, par la Sûreté urbaine ».

Devant les enquêteurs, révèle L’Observateur, l’accusé s’est lavé à grande eau : « Je n’ai jamais dit qu’il a caché des morts ou qu’il serait complice de l’Etat dans le refus de rapatrier les corps des Sénégalais décédés du (coronavirus) à l’étranger ». Moussa Seydi a, quant à lui, fustigé le comportement de cet ingénieur automobile parce que cela « a coûté la vie à des médecins au cours de certaines épidémies en Afrique ».

Pour Libération, c’est le « sale temps pour Amadou Guèye » mis à la disposition du Procureur de la République puisque accusé de « menaces de mort, violence et voies de fait ». Dans son édition d’hier, ce quotidien rapporte qu’après « un enterrement au cimetière de Yoff (ouest), Pr Seydi a été interpellé par un individu conduisant un scooter. A la suite d’un court échange, (la personne) s’est mise à le taxer de criminel et à l’accuser de cacher le nombre de décès liés au coronavirus (au Sénégal). (Ensuite), elle a poursuivi (le médecin), qui se trouvait dans sa voiture, en tapant sur les vitres ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique que le président « Macky Sall a demandé à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs ».

Selon EnQuête, « c’est comme s’il avait entendu le cri du cœur de certains usagers » suite à l’annonce, par le plus grand opérateur téléphonique du pays, du changement de ses forfaits.

Enfin, Vox Populi renseigne que « Balla Sidibé, le lead vocal du mythique Orchestra Baobab n’est plus. Il est décédé dans la nuit du mardi au mercredi chez lui à Thiaroye (banlieue dakaroise) ».

Social, santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le nouveau plan de protection sociale annoncé par le Souverain, la montée des cas du Covid-19 et le dossier d’une entente sur le prix du carburant.+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le discours royal à l’occasion de la fête du Trône était très centré sur la question sociale. Le Souverain a été, on ne peut plus clair sur ce sujet. « Notre aspiration prioritaire est d’assurer la protection sociale à tous les Marocains. Et Notre détermination est qu’à terme Nous puissions en faire bénéficier toutes les franges de la société », a dit SM le Roi, affirmant que «le moment est venu de lancer, au cours des cinq prochaines années, le processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains ».

Des dates ont été même dévoilées par le discours royal concernant la concrétisation de nouveau plan de protection sociale. « Nous préconisons le déploiement progressif de cette opération à partir du mois de janvier 2021, selon un programme d’action précis. Celui-ci devra porter, en premier lieu, sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales. Il sera ensuite étendu aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi », a-t-il indiqué.

« Pour qu’il profite directement et pleinement aux bénéficiaires, ce projet requiert une réforme rigoureuse des systèmes et programmes sociaux déjà en place, notamment à travers l’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU). De fait, la généralisation de la couverture sociale doit devenir un levier essentiel d’insertion du secteur informel dans le tissu économique national », a poursuivi le Souverain appelant « le gouvernement, en concertation avec les partenaires sociaux, à parachever l’élaboration d’une vision pragmatique globale. Celle-ci devra inclure le planning, le cadre légal ainsi que les options de financement pour parvenir in fine à une généralisation effective de la couverture sociale».

+Al Massae+ s’interroge sur la montée des cas du Covid-19 et la possibilité d’un retour au confinement?.

Dans ce contexte, marqué par la montée des cas du nouveau coronavirus et l’augmentation du nombre de décès, le manque d’harmonie dont fait montre l’équipe gouvernementale, et surtout la décision surprise de la mise en quarantaine de huit villes ont alimenté les interrogations du quotidien.

En effet, cette décision constitue un virage à 180 degrés du gouvernement, qui avait opéré une levée des restrictions il y a seulement quelques jours, ce qui ravive les craintes d’un retour au confinement. A ce propos, fait remarquer le quotidien, le gouvernement n’ignore pas le prix d’une telle décision. Car, chaque jour de confinement coûte au pays environ un milliard de dirhams.

 D’ailleurs, le ministre de l’économie, des finances avait indiqué que les deux mois de confinement, imposé par l’épidémie du coronavirus, ont coûté à l’économie marocaine 6 points de croissance de son Produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2020, ce qui signifie une perte de 1 milliard de dirhams par chaque jour de confinement.

+Al Ahdath Al Maghribia+ indique que rien ne va plus entre le président du Conseil de la concurrence et les autres membres de cette instance constitutionnelle. Ces derniers se sont même plaints auprès du roi des comportements du président.

En gros, le président a exprimé un point de vue qui a été contesté par les membres, lesquels ont défendu, à leur tour, un point de vue complètement opposé. Face à cette situation, le choix du souverain a été clair, et il a été rendu public par un communiqué du Cabinet royal.

Ce choix, poursuit le quotidien, a été de nommer une commission ad hoc, indépendante, pour mener une enquête et tirer tout cela au clair. La manière avec laquelle a été élaboré le communiqué du Cabinet royal est, pour ainsi dire, inédite, indique le quotidien. C’est peut-être le plus long et le plus détaillé de tous les communiqués du Cabinet royal. Le souci étant de porter, dans ses détails, le conflit entre le président et les membres du Conseil de la concurrence devant l’opinion publique sans prendre position pour une partie ou l’autre. L’opinion publique, poursuit le journal, suit avec intérêt le dossier des hydrocarbures, sur lequel le Conseil avait été invité à statuer, depuis plusieurs années.

Le communiqué du Cabinet royal a ainsi exposé le contenu des notes soumises au roi par le président du Conseil et l’objet du recours présenté par certains membres. Le document s’achève par l’annonce de la création d’une commission ad hoc composée, entre autres, des présidents des institutions constitutionnelles et financières du pays. Cette commission a été chargée de mener une enquête et d’en soumettre les résultats au souverain dans les plus brefs délais, précise la publication qui est revenu, en détail, sur le contenu de ce communiqué.

Tabaski 2020: les Sénégalais se ruent vers le mouton, malgré la crise de la Covid-19

Après une fête de l’Aїd el-Fitr célébrée dans la plus grande sobriété à cause de la pandémie du coronavirus, les Sénégalais sont bien décidés à fêter de la plus belle manière l’Aïd al-Adha ou « fête du sacrifice », malgré l’aggravation de la situation sanitaire et les prix exorbitants des moutons.La crise économique et sociale consécutive à la Covid-19 n’y pourra rien. Les Sénégalais fêteront comme à l’accoutumée la Tabaski. L’envie apparait en tout cas dans toutes les discussions et dans les actes posés en prélude de l’événement. Les tailleurs ont fait le plein de commandes. Et désormais, c’est autour des vendeurs de moutons de se frotter les mains.

« Tous les béliers que vous voyez ici ont été vendus. Seuls quelques-uns ne le sont pas encore. Mais ils trouveront bien preneur d’ici le jour-j », informe Malick Ciss, qui vend ses bêtes à la place publique de Ngor, un petit village du district ouest de Dakar.

Assis confortablement sous sa tente de camping, M. Cissé découpe des cartons destinés à l’alimentation de ses nombreux moutons. L’on croirait qu’il manque de preneurs pour sa marchandise.  Mais tel n’est pas le cas. C’est juste qu’« après avoir  payé leurs béliers, certains clients me les confient  faut d’avoir où les garder jusqu’au jour de la fête ». 

« La Tabaski est bien antérieure à la Covid-19. Et quelle que soit la situation, les gens célébreront cette fête. Vous imaginez un Sénégal sans Tabaski ? Cela n’arrivera probablement jamais, sinon ça serait la fin du monde », ironise-t-il, tout souriant.

A quelques encablures de là, Badara Samb réajuste la tente abritant ses moutons pour se protéger de la chaleur de plomb qui se dégage à ce moment de la journée. La trentaine révolue, le jeune homme affirme ne pas ressentir les effets du coronavirus sur son business. 

« Cela fait une quinzaine d’années que j’évolue dans le secteur, mais je n’ai pas noté de changement comparé aux années précédentes. Les gens achètent les moutons comme d’habitude. On ne se plaint pas vraiment », dit-il.

Ce sentiment de satisfaction se lit également sur le visage des éleveurs peuls qui ont élu domicile aux alentours du Stade Léopold Sédar Senghor. Moins nombreux que d’habitude, ces hommes, reconnaissables à travers leur accoutrement et leurs bâtons placés entre les épaules, affirment tirer leur épingle du jeu malgré le contexte actuel du coronavirus.

« Les gens viennent petit à petit. Et s’ils continuent à ce rythme-là, j’espère bien pouvoir vendre tous mes moutons », confie le jeune Oumar Hanne, venu de Podor (nord), il y a de cela deux jours.

Même si « les clients se déplacent à compte-goutte », Abou Diallo, tout comme Oumar Hanne, pense bien pouvoir vendre la totalité des têtes qu’il a convoyées depuis Ourossogui (nord).

Des prix exorbitants

Pour juguler la circulation du coronavirus à travers les cas importés, l’Etat du Sénégal avait décidé de fermer toutes ses frontières, celles terrestres comprises. Même si cette mesure ne concerne pas les importations de moutons, elle a rendu difficile le déplacement des éleveurs maliens et mauritaniens qui d’habitude approvisionnaient le marché sénégalais.

De même, nombre de Sénégalais qui importaient les bovidés à partir de ces pays limitrophes n’ont pas effectué le déplacement pour diverses raisons dont le coût élevé du transport. 

Ainsi, plusieurs endroits de Dakar, autrefois transformés en marchés de moutons en cette période, sont déserts. Se dirige-t-on vers une pénurie de l’animal tant prisé par les Sénégalais ? Le Ministre de l’Élevage et des Productions Animales, Samba Ndiobène Kâ, répond par la négative.

En visite  samedi dernier dans certains points de vente de moutons dans le cadre de l’opération Tabaski 2020, M. Ka s’est dit « très satisfait » quant à la situation du marché où il a noté « un surplus de plus de 1000 têtes contrairement à l’année passée à la même période ».

Le ministre a par ailleurs invité les Sénégalais à prendre toutes leurs dispositions pour se procurer leurs moutons à temps et éviter les rassemblements et bousculades de dernière minute.

L’appel de trop, selon l’éleveur Cheikh Ndiaye pour qui cette invite du ministre est à l’origine de l’augmentation des prix. « En tant que premier responsable du secteur, il n’aurait pas dû tenir ces propos », fustige-t-il avant de s’interroger : « Si un Thiogghal (mouton issu de l’élevage extensif) ne peut pas coûter moins de 100 000 FCfa, à combien devons-nous vendre nos moutons dont l’élevage coûte une fortune ? »

Même s’il reconnait que la rareté du produit en est pour quelque chose, il insiste sur le fait que le ministre aurait dû jouer la carte de l’assurance à la place de l’alerte.

Au point de vente situé aux abords du Stade Léopold Sédar Senghor, les personnes désireuses de se procurer une bête sont visibles partout. Cheikh Diop lui en est à sa deuxième visite. La première s’étant soldée par un échec, le jeune homme garde un maigre espoir pour la seconde.

« Un petit bélier qui coûte normalement 75 000 voire 80 000  F CFA est vendu à 125 000 F CFA ou plus. À ce rythme-là, beaucoup de personnes comme moi risquent de ne pas immoler un mouton », lâche-t-il, la mine renfrognée.

« Les vendeurs auraient dû prendre en compte la situation de la pandémie pour revoir leur prix. Mais ils ne le font pas. Les gens n’ont pas d’argent. Tout le monde vit la crise », peste-t-il, avant de s’empresser vers un autre enclos pour tenter d’y trouver une bête.

« Les prix sont vraiment chers. Même avec 100 000 F CFA, nous n’arrivons pas à avoir un mouton. Alors que les années précédentes, avec moins de cette somme-là, on pouvait avoir de quoi passer une bonne fête », se désole de son côté Ahmed Thiam, accompagné de sa maman.

Pour l’éleveur Harouna Deddi Sow les béliers méritent bien leurs prix. A l’en croire, tout dépend du prix des produits destinés à l’alimentation du bétail. « Comme vous le voyez, ces moutons sont bien nourris et bien entretenus. Et cela a un coût. Evidemment, il faut que nous puissions au moins amortir nos investissements, à défaut d’avoir des bénéfices », dit-il, du haut de ses 55 ans d’expérience dans le secteur.

Selon M. Sow, le contexte du coronavirus convoqué par certains clients ne peut prospérer vu que les produits alimentaires non pas diminué pour autant.

Côte d’Ivoire: une banque marocaine équipe six centres de dépistage du cancer

Une banque marocaine a fait un don de matériels de santé au Programme national de lutte contre les cancers ( PNLCa) destinés à équiper six centres de dépistages du cancer dans des villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information transmise mercredi à APA.Cet appui de la Banque atlantique, une filiale du groupe Banque centrale populaire du Maroc « s’est traduit par l’acquisition d’appareils de cryothérapie, attribués aux centres de dépistage des communes d’Adzopé, Agnibilékro, Akoupé, Bettié, Bouna et Tanda, en vue de stopper la progression du cancer par le traitement des lésions précancéreuses », explique la note.

Cette banque « se mobilise pour la sensibilisation des femmes sur la dangerosité des cancers auxquels elles sont le plus exposées, les incitant à opter pour le dépistage volontaire afin d’augmenter leur chance de guérison en cas de maladie », a dit, Arsène Coulibaly, le directeur général de cette institution bancaire lors d’une cérémonie de remise de ce don.

En retour, Pr Innocent Adjobi, le directeur-coordonnateur du PNLCa a soutenu que la gratuité des examens et des soins, rendue possible grâce à cette institution bancaire, permettra assurément d’améliorer le taux de fréquentation des six centres de dépistage ciblés.

Selon lui,  les frais précédemment exigés pour le dépistage volontaire, constituaient un frein pour les femmes concernées. 

Troisième plus grand groupe bancaire de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en termes de parts de marché, cette banque est présente dans les huit pays membres de cette communauté.