Le Rwanda cherche des fonds pour sauver ses forêts

Kigali veut lever 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone, selon un rapport officiel de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema, sigle en anglais) consulté jeudi par APA.C’est pour le moins un objectif ambitieux. D’ici à 2030, le Rwanda entend diminuer l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage de 85 à 42 %. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à protéger la couverture forestière du pays et à éviter les effets désastreux du changement climatique.

Ainsi, le gouvernement rwandais sollicite 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone pour restaurer les superficies touchées par la déforestation. Dans les zones rurales de ce pays de l’Afrique de l’Est, de nombreux ménages considèrent les forêts comme une source de revenus, coupant les arbres pour approvisionner les marchés croissants du charbon de bois et du bois d’œuvre.

Face à ce désastre écologique, les autorités rwandaises encouragent les villageois à adopter une production durable de charbon de bois afin de protéger le couvert forestier du pays.

Avec ce plan de restauration des forêts, le Rwanda peut être un bon du Défi de Bonn ou Bonn Challenge, un effort mondial de reforestation, lancé en septembre 2011 en Allemagne, visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030.

On estime que plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts. Malheureusement, entre 2000 et 2010, 13 millions d’hectares de forêts ont été perdus en moyenne chaque année en raison de l’activité de l’Homme.

Au Rwanda, le gouvernement promeut le biogaz pour cuisiner et les fourneaux économes en énergie afin de réduire la consommation de bois. En 2019, le pays de Paul Kagamé a augmenté sa couverture forestière à 30% de la superficie totale des terres.

L’économie de l’Afrique de l’Est se redresse (Bad)

Cette reprise économique pourrait être ralentie par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a entraîné une hausse des cours mondiaux.L’Afrique de l’Est a enregistré une reprise économique robuste en 2021, mais la plupart des pays n’ont pas encore atteint leurs niveaux de croissance d’avant la Covid-19, selon les premières conclusions d’un rapport de la Banque africaine de développement (Bad).

Alors que le rapport complet sera publié vendredi prochain, les premières projections montrent que la croissance du PIB de la région se modérera à 4 % en 2022, avant de se redresser à 4,7 % en 2023, soutenue par la réouverture des économies.

La forte croissance prévue n’est pas, selon la Bad, homogène dans la région, les meilleurs élèves étant l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Tanzanie et l’Ouganda.

Toutefois, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie, pourrait ralentir davantage la reprise économique.

Les risques de surendettement, de creusement des déficits budgétaire et courant, et de diversification économique limitée persistent.

Le document examine plusieurs interventions politiques nécessaires pour stimuler la reprise économique de l’Afrique de l’Est après la crise sanitaire de la Covid-19 et pour renforcer la résistance aux vulnérabilités émergentes.

Il fournit des options politiques à court, moyen et long terme pour soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste.

Les perspectives économiques régionales de l’Afrique de l’Est 2022 de la Banque africaine de développement examinent les performances économiques de 13 pays de la région au cours de l’année écoulée, avec des projections à court et moyen terme.

Les pays en question sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda.

Afrique : les SPI doivent être plus inclusifs (rapport)

Seuls cinq Systèmes de Payement Instantanés (SPI) du continent ont démontré un potentiel d’inclusivité, indique un nouveau rapport.Le constat est unanime. Les moyens de paiement électronique ont connu un développement fulgurant ces dernières années sur le continent noir. Selon le rapport State of the Instant and Inclusive Payment Systems (SIIPS) 2022 publié mardi à Kigali (Rwanda), sur la dernière décennie, pas moins de 29 Systèmes de Paiement Instantané (SPI) ont été mis en service en Afrique, soit une moyenne de deux nouveaux systèmes par an. Vingt-et-un autres sont en cours de développement, poursuit le document.

Rien qu’en 2021, cette trentaine de SPI a traité respectivement près de 1 000 milliards et 16 milliards de dollars en valeurs et volumes de transactions, informe la recherche.

Ces chiffres, bien que reluisant, ne représentent qu’une infime partie du potentiel du marché africain. En effet, soulignent les experts, de nombreux SPI ne répondent pas aux besoins et aux préférences des particuliers et des Micro-, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), qui, par conséquent, ne les utilisent pas toujours de manière constante et fréquente.

Pourtant, notent-t-ils, il existe encore une marge de manœuvre pour que les SPI en Afrique puissent atteindre efficacement les individus mal desservis et financièrement exclus. Cela en concevant et en mettant en œuvre des outils qui répondent aux préférences et aux besoins des utilisateurs finaux.

« Bien que les SPI puissent jouer un rôle central dans la création d’un accès universel aux services financiers pour tous les Africains, il reste beaucoup à faire pour comprendre comment ces systèmes peuvent mieux atteindre et bénéficier aux populations mal desservies », a déclaré Robert Ochola, PDG d’AfricaNenda, auteur du rapport.

Il suggère ainsi un soutien continu et coordonné pour aider les nécessiteux à achever leurs parcours d’inclusion financière en s’appuyant sur une approche multipartite. « Nous croyons fermement que les échanges d’idées et d’informations contribueront à améliorer l’inclusion financière. Nous sommes convaincus que collectivement nous pouvons favoriser le développement pour nos citoyens », a ajouté M. Ochola.

Les fruits de ces collaborations devront intégrer des conceptions visant à fournir une proposition de valeur convaincante pour tous les cas d’utilisation pertinents. « Le choix de la capacité du SPI, le déploiement complet du cas d’utilisation et les normes technologiques doivent tous être adaptés afin de parvenir à un modèle économique durable et à une expérience transparente pour l’utilisateur final », conseillent les chercheurs.

Pour Sabine Mensah, Directrice générale adjointe d’AfricaNenda, « les SPI inclusifs font plus que fournir les mécanismes pour traiter les paiements push numériques en temps quasi réel. Ils sont conçus pour servir la population à faible revenu, les personnes financièrement exclues, les personnes mal desservies. Cela signifie que le système permet aux consommateurs d’effectuer des paiements numériques de faible valeur, à faible coût, sur un large éventail de canaux ».

Au lieu de se limiter à envoyer de l’argent à leur famille et à leurs amis, poursuit Mme Mensah, les utilisateurs peuvent tirer parti des SPI pour répondre à tous leurs besoins de paiement depuis et vers les commerçants, les fournisseurs et le gouvernement.

« Les SPI inclusifs offrent un accès équitable à tous les fournisseurs de services financiers agréés des banques, des opérateurs d’argent mobile et des technologies financières, en plus de fournir les mêmes opportunités de contribution au système et aux décisions IPS », explique-t-elle.

A l’en croire, au-delà de ces fonctionnalités, l’inclusivité s’étend à la gouvernance du système. La capacité d’atteindre tous les Africains nécessite, d’après elle, une participation intentionnelle et une conception de la supervision.

De son côté, Dr Mactar Seck, chef de la section Innovation, Science et Technologie de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNECA, sigle anglais), a fait savoir que l’un des défis encore présents est l’interopérabilité des moyens de paiement. « Nous avons différents systèmes transfrontaliers. Nous avons besoin que ces systèmes puissent communiquer entre eux et fonctionner ensemble », a-t-il dit.

Il a aussi souligné la nécessité de faire évoluer les SPI pour répondre à cette demande croissante des populations africaines qui se tournent de plus en plus vers les paiements numériques. « Le besoin de systèmes de paiement instantanés et inclusifs (SPII) devient plus urgent », a-t-il conclu.

Les liens du nouveau Premier ministre britannique avec l’Afrique

L’ex-ministre de l’Économie a été nommé lundi dernier chef du gouvernement britannique, quatrième occupant du poste depuis 2016.Les Indiens le revendiquent peut-être, mais le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, a des liens profonds avec l’Afrique dont très peu ont parlé depuis qu’il a été confirmé comme le prochain homme politique en charge du « Number 10 Downing Street » (siège du Bureau du Premier ministre).

A 42 ans, cet homme politique formé à Oxford est le plus jeune Premier ministre de Grande-Bretagne après Robert Jenkinson, qui a occupé ce poste entre 1812 et 1827.

Il a été confirmé comme le quatrième Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2016, son prédécesseur immédiat, Mme Truss, n’ayant tenu que 45 jours du fait d’une succession de politiques économiques désastreuses qui ont rendu sa position de Premier ministre de plus en plus intenable.

Avec plus de 150 députés soutenant sa candidature au poste de Premier ministre, M. Sunak a battu sa rivale Penny Mordaunt, qui n’a pas pu réunir le seuil de 100 soutiens au sein du Parti conservateur pour l’empêcher d’avoir une deuxième chance pour le poste.

Depuis lors, on parle beaucoup de cet homme marié et père de deux enfants. Les parents de Sunak sont d’origine indienne et ont quitté le Kenya pour s’installer en Grande-Bretagne dans les années 1960.

Avec un père né au Kenya et une mère née en Tanzanie voisine, les liens de Sunak avec l’Afrique ont montré à quel point la politique britannique a évolué depuis l’époque où la seule place pour les noirs et les métis était en marge de la société britannique de l’après-guerre.

Les parents de Sunak ont émigré en Grande-Bretagne au milieu d’un exode sauvage d’immigrants d’Inde et d’autres pays du Commonwealth qui a commencé à la fin des années 1940.

Il est né à Southampton le 12 mai 1980, une année mémorable pour la Grande-Bretagne, où le Premier ministre conservateur Margret Thatcher a exercé son influence sur la politique du pays, marquée par les grèves, et sur la guerre coûteuse contre l’Argentine, dirigée par une junte, pour les îles Falkland (les îles Malouines), deux ans plus tard.

L’ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) sous Boris Johnson de 2020 à 2022 a hérité des défis de Liss Truss pour ramener l’économie britannique en difficulté vers des climats plus calmes et combler le fossé qui divise le parti conservateur au pouvoir, qui talonne le parti travailliste dans les sondages d’opinion.

C’est la raison pour laquelle M. Sunak n’a exprimé aucun désir de répondre à l’appel des travaillistes à organiser des élections générales et à tester la popularité des conservateurs au pouvoir.

Entre-temps, c’est un curieux coup du sort que Sunak, qui avait prédit la catastrophe d’un programme de réduction des impôts inspiré par Truss lorsqu’ils se sont affrontés pour les votes au poste de Premier ministre en septembre 2022, soit maintenant destiné à les réparer alors que le temps ne joue pas en sa faveur.

S’exprimant pour la première fois depuis qu’il est clair qu’il sera Premier ministre, l’ancien homme d’affaires a déclaré qu’il faudrait du temps pour s’attaquer aux pièges de l’économie et stabiliser à nouveau la livre sterling (monnaie britannique) après avoir connu une période torride ces deux derniers mois.

Une série de politiques économiques peu judicieuses, résumées dans un mini-budget proposant des réductions d’impôts, l’abolition du taux supérieur d’imposition de 45%, des réductions de l’impôt sur le revenu de base et la suppression des droits de timbre, entre autres, ont fait chuter les marchés financiers et la livre sterling a atteint des niveaux sans précédent au début du mois d’octobre.

Cette situation a précipité la chute de Mme Truss après seulement 45 jours de mandat et a donné lieu à des tractations en coulisses pour savoir qui devait la remplacer.

L’homme politique originaire de Southampton a perdu le vote au profit de Truss le mois dernier, mais a rapidement réalisé un retournement de situation quelques semaines plus tard, lorsque le Premier ministre britannique a connu la plus courte durée de vie (du 6 septembre au 25 octobre 2022).

Le reste du monde a depuis été fixé par les profondes divisions au sein du parti conservateur qui, en l’espace de six ans, a dû changer de Premier ministre, passant de David Cameron à Theresa May, Boris Johnson, Liss Truss et Rishi Sunak.

La tâche urgente de Rishi Sunak est non seulement de combler les divisions au sein du parti conservateur, mais aussi de surmonter la tempête économique causée par les mesures désastreuses prises par son prédécesseur et de restaurer la place de la Grande-Bretagne en tant que nation respectée en Europe et dans le reste du monde.

Comme on pouvait s’y attendre, l’Inde s’est enflammée à l’annonce de l’imminence de la nomination de M. Sunak au poste de Premier ministre, après avoir parcouru un long chemin depuis une relative obscurité politique jusqu’à devenir l’homme politique le plus puissant de Grande-Bretagne.

En tant que Premier ministre d’origine asiatique, certaines chaînes de télévision indiennes se sont réjouies de voir l’un de leurs fils « s’élever au-dessus de l’empire’ et assister avec plaisir à la boucle de l’histoire en Grande-Bretagne ».

Il y a quelques mois, l’opinion de Sunak sur une société ouverte a été relativisée lorsqu’il a exprimé son désir ardent de voir la réputation de la Grande-Bretagne comme le pays le plus sûr et le plus agréable au monde pour être gay.

Bien que les sondages d’opinion menées il y a deux ans l’ont hissé au rang de Chancelier britannique le mieux noté depuis Denis Healey, sa popularité a depuis légèrement diminué en raison de ce qui est perçu comme une réponse inadéquate à la période économique éprouvante que traverse la Grande-Bretagne.

Rwanda : le M23 dans le viseur de sénateurs américains

Antony Blinken, Secrétaire d’État américain et Janet Yellen, Secrétaire au Trésor américain ont été saisis aux fins d’une mise à jour de l’application des sanctions américaines contre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).Dans une correspondance datée du 20 octobre dont APA a obtenu copie, un groupe de sénateurs américains soulignent que depuis fin 2021, le M23 a lancé de plus en plus d’attaques « sophistiquées et meurtrières » contre le gouvernement congolais, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et les civils.

Ces sénateurs fondent leur inquiétude sur des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme qui indiquent que le mouvement rebelle dispose d’un approvisionnement régulier en armes et munitions modernes qui permettent à ses membres de frapper régulièrement des cibles sur des champs de tir et d’effectuer des tirs de précision contre des avions. Ils estiment que le M23 bénéficie d’un soutien direct d’un Etat.

« Compte tenu des années et du degré de souffrance humaine dans l’Est du Congo, nous demandons une mise à jour de l’application en cours des sanctions américaines contre le M23, comme l’exige la loi publique 112-239 », lit-on dans la correspondance adressée à Antony Blinken, Secrétaire d’État américain et Janet Yellen, Secrétaire au Trésor américain.

Les Sénateurs ajoutent que depuis le début de cette année, plus de 700.000 personnes ont été forcées à fuir leurs foyers, laissant de nombreux civils morts. Selon eux, des groupes de défense des droits de l’homme ont suivi des cas de torture, de viols et de civils emprisonnés forcés de se livrer au cannibalisme avec leurs codétenus assassinés.

Compte tenu de la menace sérieuse pour la sécurité régionale et des violations confirmées des droits de l’homme, ces sénateurs estiment que les Etats-Unis doivent continuer à demander des comptes à ceux qui soutiennent ces actes horribles.

Il y a près de dix ans, le Congrès américain a inclus dans la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2013 une exigence imposant des sanctions à ceux qui apportent un soutien matériel et financier au M23.

Les Etats-Unis avaient placé le chef du Mouvement du 23 mars (M23), Sultani Makenga, sur leur liste noire des personnes physiques ou morales sanctionnées pour leur participation au conflit en République démocratique du Congo.
Le Trésor américain avait indiqué que les sanctions concernaient la saisie des biens et richesses de ce dernier, aux Etats-Unis d’Amérique, et l’interdiction de toute transaction entre Makenga et l’Amérique.

Le Rwanda et le Mozambique signent un accord d’exemption de visa

Munis de passeports ordinaires, les citoyens des deux États peuvent désormais librement entrer dans l’un ou l’autre pays.Le Rwanda et le Mozambique ont conclu, hier jeudi, un accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports ordinaires. Le document a été signé lors de la visite au Rwanda de la ministre mozambicaine de l’Intérieur, Arsenia Massingue.

D’après un communiqué de Kigali, cet accord vise à encourager la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi à renforcer la coopération entre les deux pays à travers entre autres des services aériens plus performants et fiables.

Sur le plan sécuritaire, le Rwanda aide le Mozambique dans sa lutte contre les Shebab dans la province de Cabo Delgado (Nord) en y déployant, depuis juillet 2021, 2000 soldats agissant dans la force opérationnelle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc).

Avec le soutien de la force régionale, des territoires d’une importance stratégique et des bases rebelles ont été reconquis au cours des derniers mois. En juillet 2018, le Rwanda et le Mozambique avaient signé cinq accords bilatéraux pour renforcer leur partenariat notamment dans les domaines de la science, des technologies, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Une Commission permanente conjointe a ainsi vu le jour avec pour objectif principal de superviser l’application des textes.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

RwandAir prépare son premier vol direct vers Londres

La compagnie nationale rwandaise doit inaugurer, le mois prochain, des vols directs entre Kigali et Londres.Au départ de Kigali, depuis mai 2017, il fallait faire une escale à Bruxelles (Belgique) avant de rallier Londres (Angleterre). À partir du 6 novembre prochain, une ligne directe va relier les capitales rwandaise et anglaise.

Dans un communiqué, publié ce mercredi, RwandAir annonce quatre vols par semaine (mardi, jeudi, samedi et dimanche) avec des appareils A330. À l’aller, les départs de Kigali sont prévus à 23h35 et les arrivées à Londres le lendemain à 06h20. Au retour,  le vol quittera la capitale britannique à 20h30 pour arriver le lendemain à Kigali à 07h00.

« Nous sommes ravis de lancer des vols directs vers Londres. Les billets sont en vente à partir de ce mercredi », a déclaré la Directrice Générale de RwandAir, Yvonne Manzi Makolo.

Poursuivant, elle a affirmé que « le Royaume-Uni est un marché incroyablement important pour nous. Nous savons que nos clients apprécieront la réduction des temps de vol et l’augmentation des correspondances offertes par le nouveau service ».

En 2020, après trois années d’opérations réussies, RwandAir a transféré ses vols à Heathrow, l’aéroport le plus fréquenté du Royaume-Uni. Tout récemment, la compagnie rwandaise a reçu, pour la deuxième fois consécutive, le titre de « Meilleur personnel de compagnie aérienne en Afrique ». RwandAir dessert actuellement 28 destinations en Afrique orientale, centrale, occidentale et australe, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie.

Afrique: la biotechnologie, clé de la sécurité alimentaire (experts)

L’Afrique a besoin d’un environnement politique approprié pour exploiter et optimiser les avantages découlant de la biotechnologie agricole, de l’innovation et des technologies émergentes pour la transformation économique rurale, ont déclaré vendredi des experts.Dans son allocution au 7e Forum du Calestous Juma Executive Dialogue (CJED) sur la nutrition et la sécurité alimentaire qui se tient à Nairobi, au Kenya, le Dr Kanangire, directeur exécutif de la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF), a déclaré que la biotechnologie agricole permet d’augmenter les rendements des cultures grâce au développement de cultures tolérantes à la sécheresse et résistantes aux parasites et aux maladies, qui sont plus performantes et plus productives.

« Les cultures biotechnologiques, a-t-il déclaré, ont le double avantage d’améliorer la sécurité alimentaire et d’atténuer les effets du changement climatique en Afrique ».

Il a toutefois soutenu que la biotechnologie ne constitue pas à elle seule une panacée pour relever les défis de la productivité agricole en Afrique.

« Les sécheresses fréquentes dues au changement climatique, l’émergence de nouveaux parasites et de nouvelles maladies comme la chenille légionnaire, l’utilisation de pesticides nocifs et la faible productivité due à la dégradation des nutriments du sol sont quelques-uns des défis persistants auxquels est confronté le secteur agricole en Afrique », a poursuivi Dr Kanangire.

Selon les experts qui participent à ce forum, les collaborations fructueuses avec les gouvernements et les institutions africaines au cours des dix dernières années ont permis d’obtenir des variétés de semences plus productives, résistantes aux parasites, aux maladies et à la sécheresse.

Reprenant la parole, le Dr Kanangire a souligné que la plupart des pays africains ont signé et ratifié le Protocole de Carthagène sur la biosécurité pour une manipulation et une utilisation appropriée des organismes génétiquement modifiés afin de réduire les risques pour les humains et l’environnement.

« L’investissement dans la recherche en biotechnologie produira une masse critique d’expertise qui permettra au continent d’exploiter les avantages de la technologie pour améliorer la productivité agricole des agriculteurs », a-t-il conclu.

Epidémie d’Ebola en Ouganda : le Rwanda mise sur la prévention

Le Rwanda a vacciné plus de 200.000 personnes contre Ebola.Pour empêcher la propagation du virus Ebola à partir de la frontière ougandaise, le gouvernement rwandais a annoncé mercredi des mesures d’urgence.

Cela fait suite à des informations rapportées par des médias locaux, en début de semaine, et qui font état de 23 décès dus à la fièvre hémorragique en Ouganda voisin, suscitant des craintes d’une épidémie d’Ebola en l’Afrique de l’Est.

Tous les voyageurs entrant au Rwanda en provenance de l’Ouganda sont désormais soumis à un contrôle à la suite de l’apparition de la maladie à virus Ebola dans le pays voisin.

Kigali a par ailleurs lancé des exercices médicaux pour le personnel médical, y compris les épidémiologistes, et a réactivé le centre de traitement de Nyamata, dans l’Est du pays, qui est équipé pour traiter tout cas suspect d’Ebola.

Le directeur général du Centre biomédical du Rwanda (RBC), Claude Mambo Muvunyi, a déclaré qu’aucun cas d’Ebola n’a été signalé dans le pays, à l’exception d’un suspect qui s’est révélé négatif après plusieurs tests.

« Plusieurs équipes médicales sont en train d’être mises en place à travers le pays dans le cadre de la préparation nationale », a indiqué Dr Muvunyi.

A ce jour, l’Ouganda a enregistré 36 cas d’Ebola, dont 23 décès. La souche d’Ebola signalée dans ce pays proviendrait du Soudan du Sud et ne serait pas liée à celle de la République démocratique du Congo.

Macron tente une médiation dans la crise entre la RDC et le Rwanda

A la demande du président français Emmanuel Macron, le président rwandais Paul Kagamé et son homologue de la RD Congo Félix Tshisekedi se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.Félix Tshisekedi n’a pas caché sa méfiance à l’égard du Rwanda, qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 et de semer le chaos dans son pays déjà assiégé et qui souffre toujours d’une crise sécuritaire chronique.

Les observateurs de la rencontre Kagamé-Tshisekedi à New York, organisée par le président français Emmanuel Macron, ont rapidement conclu que la normalisation des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa permettrait de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est du deuxième plus grand pays d’Afrique, situé dans la région des Grands Lacs. Dans cette partie du pays, l’insécurité est endémique et touche plus de trois millions de personnes.

Les répercussions humanitaires du conflit en RD Congo touchent au moins quatre pays des Grands Lacs.

Ce nouveau rapprochement est le dernier en date après que les deux dirigeants sont parvenus à un accord à Luanda, en Angola, en juin 2022, sous la médiation du président angolais João Lourenço.

Mais beaucoup pensent qu’il reste du chemin pour surmonter la méfiance mutuelle et instaurer la confiance entre les deux voisins qui ne cessent de s’accuser mutuellement de soutenir des rebelles hostiles à leurs gouvernements respectifs.

Kinshasa n’a pas confiance dans les relations entre le Rwanda et les rebelles du M23 impliqués dans une série d’affrontements avec l’armée congolaise depuis la fin du mois de mai.

Le dirigeant congolais a saisi l’occasion offerte par la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies pour renouveler cette accusation à l’encontre de Kigali, quelques mois à peine après leur rapprochement à Luanda, qui devait déboucher sur un accord concernant les éléments constitutifs de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Le fait que la plupart des combattants du M23 parlent le kinyarwanda n’a pas contribué à apaiser les craintes de Tshisekedi, mais le président Kagamé avait répondu sur la même plateforme. Une démarche qui a poussé le président Macron à intervenir et à réunir les deux dirigeants dans une réunion qui, espère-t-il, pourrait faciliter un changement de position de l’un à l’autre, passant de l’accusation à la résolution de l’un des plus longs bourbiers sécuritaires de l’Afrique de ces 20 dernières années.

Kigali a toujours nié les affirmations de Kinshasa et a accusé à son tour la RDC de soutenir les rebelles FDLR qui luttent pour renverser le gouvernement de Kagame.

Kagamé a déclaré à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que les récents revers essuyés pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs avaient permis de souligner que la situation en matière de sécurité est fragile dans cette région. Ceci fait dire au président français que la situation actuelle, n’est pas différente de celle d’il y a 20 ans, lorsque la Mission de maintien de la paix des Nations unies la plus importante et la plus coûteuse a été déployée pour la première fois en RD Congo.

Kagamé pense qu’une sortie du jeu des reproches entre son pays et la RD Congo aiderait les protagonistes à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité.

Cependant, certains analystes estiment que pour que la paix règne dans l’est de la RD Congo, les Nations unies devraient revoir leur politique d’intervention et s’attaquer à certains des problèmes qui ont conduit à de violentes protestations contre leur Mission de maintien de la paix dans le pays en juillet.

Le M23 doit son nom à un accord de paix conclu le 23 mars 2009 entre les dirigeants de l’ancien groupe rebelle, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDCP), et le gouvernement congolais.

Il s’agit d’une faction dissidente du CNDCP dont les membres sont principalement issus de la communauté congolaise de langue kinyarwanda.

En octobre 2013, des milliers de combattants du M23 ont fui principalement vers l’Ouganda et un autre petit groupe vers le Rwanda lorsque les troupes congolaises soutenues par une brigade d’intervention régionale spéciale sous mandat de l’Onu ont pris leurs bastions dans la province du Nord-Kivu.

Après avoir été vaincu militairement, le M23 a engagé des pourparlers avec le gouvernement lors d’un cycle de négociations qui s’est déroulé à Nairobi au Kenya, avant que les deux parties ne signent un accord comprenant des dispositions autorisant le retour des anciens rebelles en vue de leur réintégration dans la vie civile.

Plus récemment, en avril de cette année, le groupe rebelle a s’est encore signalé en prenant le contrôle de la majeure partie de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RD Congo, notamment le poste frontière de Bunagana, l’un des points d’entrée officiels entre l’Ouganda et la RD Congo.

L’effectif total des troupes de maintien de la paix de l’Onu en RDC est d’environ 18.300 personnes, selon les derniers chiffres officiels des Nations unies.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

France : un génocidaire rwandais remis en liberté

La justice française a autorisé la libération d’un génocidaire rwandais qu’elle avait inculpé en 2007.Laurent Bucyibaruta, l’un des anciens hauts responsables de l’administration rwandaise à Gikongoro (Sud), qui purgeait une peine de 20 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994, a été libéré de prison en France, en raison de sa mauvaise santé.

Reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, M. Bucyibaruta était incarcéré dans une prison française. Il était accusé d’avoir dirigé le massacre de Tutsis dans les secteurs de Gikongoro de Murambi, Cyanika, Kaduha, Kibeho, la prison de Gikongoro et l’école technique de Murambi, dans le Sud du Rwanda. Il a toujours nié les accusations.

La Cour qui l’avait jugé estimait qu’en vertu de sa position et de son autorité, Bucyibaruta avait commis des crimes de complicité de génocide contre l’humanité à l’Ecole Marie-Merci de Kibeho.

Il avait cependant été innocenté de toutes les charges liées au génocide qui s’est produit à Kibeho, où il était accusé d’avoir participé au meurtre de plus de 28.000 personnes.

Selon ses juges, quelques jours après la mort du président Juvénal Habyarimana dans un accident d’avion, Bucyibaruta avait parcouru la ville de Gikongoro en voiture avec un mégaphone pour inciter à la vengeance, encourageant les Hutus à chasser et tuer les Tutsis.

Résolution des conflits : le modèle rwandais fait des émules en Afrique

De plus en plus, des pays africains ont recours à l’expertise de Kigali pour faire face à une crise sécuritaire.En matière de règlement des conflits sur le continent noir, le Rwanda suscite la curiosité. Tout le monde ou presque se rue vers le pays des mille collines. Y compris le Bénin, pays côtier de l’Afrique de l’Ouest harcelé régulièrement par des groupes jihadistes dans son septentrion et qui cherche des solutions africaines.

Selon l’hebdomadaire « Africa Intelligence », Cotonou et Kigali auraient trouvé un accord pour le déploiement, en octobre, de forces rwandaises dans le Nord du Bénin. La décision, ajoute l’hebdomadaire, doit être officialisée fin septembre. Pour sa part, le Bénin confirme que des discussions sont en cours avec les autorités rwandaises, mais précise que l’accord en vue s’inscrit uniquement dans le cadre d’un soutien logistique et n’inclut pas un envoi de troupes.

Quel que soit le contenu dudit accord, c’est un exemple supplémentaire de la volonté du Rwanda d’étendre ses activités sur le continent africain en dehors des opérations multinationales.

Avec ses 12 millions d’habitants, ce petit pays de l’Afrique de l’Est s’est montré résilient après le génocide en 1994 ayant emporté environ un million de personnes dont la majorité est issue de l’ethnie tutsie et a (re) construit une armée professionnelle à partir de l’ossature de l’armée patriotique rwandaise (APF), bras armé du Front Patriotique Rwandais (FPR), sous la direction de l’actuel président, Paul Kagamé.

Des forces rwandaises participent, depuis 2005, aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. À ce jour, 6000 soldats rwandais auraient été envoyés dans des opérations multilatérales notamment au Mali et au Darfour.

« Le Rwanda est le 5e contributeur aux missions des Nations Unies dans le monde et le deuxième contributeur continental derrière l’Éthiopie », rappelle le chercheur italien, Federico Donelli, dans une étude pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulée « Diplomatie militaire du Rwanda : Utilisation politique par Kigali des moyens militaires pour accroître son prestige et son influence en Afrique et au-delà ».

Le Rwanda à la rescousse des pays africains

C’est mi-2020 que « l’approche de Kigali en matière de déploiement de ses forces de défense et de gestion de conflits a montré des signes significatifs de changement », indique M. Donelli.

La stratégie a été testée en République centrafricaine où Faustin Archange Touadéra, élu président en 2016, a pu compter sur les forces rwandaises et la compagnie privée russe controversée Wagner pour arrêter l’avancée des troupes de l’ancien président déchu, François Bozizé, et reconquérir de grandes villes comme Bambari. D’ailleurs, depuis février dernier, c’est la Rwandaise Valentine Rugwabiza qui est la représentante du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) en RCA. Elle a remplacé à ce poste le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

Avec le succès de cette « phase pilote », Kigali se convainc de l’efficacité de sa solution qu’il exporte désormais. « Le Rwanda, déjà engagé au Mozambique contre un groupe affilié à l’État islamique, a démontré ses capacités militaires dans la lutte anti-terroriste. Les soldats composant son armée apparaissent sur ce théâtre comme une troupe disciplinée, entraînée et disposant de matériels modernes », analyse, dans un entretien avec APA, Amanar Advisor, un cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France.

En moins d’une année, les militaires rwandais ont repris des villes du nord mozambicain qui étaient sous le joug du groupe « Ahlu sunna wal jama’a » (les partisans de la tradition prophétique, en arabe) dont les membres, communément appelés « Shebabs », n’ont rien à voir avec leurs homonymes de la Somalie affiliés à Al Qaïda.

Sous le charme, le Mali, confronté lui aussi à une insurrection jihadiste depuis 2012, s’est rapproché du Rwanda. Objectif : renforcer les capacités de son armée pour une meilleure efficacité dans la défense de son territoire.

Ce faisant, « le Rwanda aspire à promouvoir sa solution militaire aux problèmes de sécurité comme alternative à l’architecture promue par les organisations régionales », soutient Donelli.

Pour quels dividendes ?

Dans le cas du Bénin, le Cabinet Amanar Advisor estime que « le Rwanda veut incarner la solution africaine pérenne de gestion des crises et reléguer les dispositifs de type G5 Sahel au rang de gadget inutile et coûteux ».

Le pays de Kagamé, « par ce déploiement, se positionne également comme un partenaire majeur de la France dont le soutien au Bénin est stratégique, notamment pour sécuriser la logistique de l’après Barkhane », poursuit cette structure de conseils stratégiques sur le Sahel.

Amanar Advisor est persuadé que « le Rwanda, en plein essor économique, entend étendre sa zone d’influence et asseoir sa position de leader régional. En outre, le président Paul Kagamé gagne en stature en incarnant le renouveau de la classe dirigeante africaine à travers un changement majeur de vision et d’énergie déployée dans ce dessein ».

In fine, d’après ce cabinet, « Paul Kagamé veut placer le Rwanda parmi les pays les plus riches d’Afrique ». Et cela passera aussi par l’implantation du secteur privé rwandais dans les États en proie à une crise sécuritaire.

Zone industrielle Bugesera: partenariat entre ARISE IIP et l’Etat rwandais

Ce partenariat avec le gouvernement rwandais a pour objectif le développement d’une zone industrielle dans le District de Bugesera afin de promouvoir et d’attirer des investissements industriels et commerciaux multisectoriels dans le pays,Une zone économique spéciale (ZES) qui sera développée par ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), développeur et opérateur panafricain d’écosystèmes industriels de classe mondiale, devrait être entièrement opérationnelle dans trois ans, à partir de 2022. 

Sa construction se fera en trois phases sur une superficie totale de 330 hectares. La ZES aura pour but la transformation locale du bois sur ce site, où seront développés l’agro-transformation, la logistique, l’emballage, les matériaux de construction, des matières premières en produits à haute valeur ajoutée et d’autres industries de transformation.  

Cet accord devrait contribuer à la mise en œuvre du programme d’industrialisation du Rwanda et à la création de chaînes de valeur commerciales et industrielles. Située à un lieu stratégique, la zone se trouvera à 10 Km du nouvel aéroport international de Bugesera, qui devrait être le plus grand aéroport du pays, et à 50 Km de Kigali, une place, devenue un centre économique et culturel clé dans la région.

« Nous sommes honorés de pouvoir nous associer au gouvernement du Rwanda pour développer la ZES de Bugesera. Grâce à notre expérience en tant que développeur et opérateur d’écosystèmes industriels à travers l’Afrique, nous avons l’intention de soutenir les efforts du gouvernement rwandais pour développer le pays », a déclaré Gagan Gupta, fondateur et PDG d’ARISE IIP.

Pour sa part, Clare Akamanzi, PDG de l’Office rwandais du développement (ORD), s’est dit ravi d’être associé à ARISE IIP pour développer et exploiter une zone économique spéciale dans le District de Bugesera, qui va devenir un centre naissant pour le commerce et l’investissement. 

« Les investissements stratégiques de ce type favorisent non seulement les investissements et les exportations dans le pays, mais aussi la création d’emplois pour notre population, alors que nous nous efforçons de devenir une économie à revenu intermédiaire. Nous sommes impatients de collaborer avec ARISE IIP pour veiller à ce que les objectifs de la ZES du Bugesera soient atteints », a-t-il dit.

Au cours des dernières années, ARISE IIP a connu une expansion remarquable à travers l’Afrique avec 12 zones industrielles intégrées qui accélèrent aujourd’hui l’industrialisation du continent. La structure gère en outre la zone économique spéciale du Gabon (GSEZ), axée sur l’industrie du bois, où 120 investisseurs ont rejoint le projet et 16 000 emplois ont été créés.   

Exportateur de grumes, le Gabon est devenu le deuxième producteur et exportateur mondial de placage, et le premier d’Afrique. À travers le continent, ARISE IIP s’est toujours engagé à créer des écosystèmes industriels à forte valeur ajoutée locale et générateurs d’une croissance durable. 

Engagé dans la transformation économique du continent, ARISE IIP identifie des opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers l’Afrique. Elle conçoit, finance, construit et opère les infrastructures nécessaires, en jouant un rôle de catalyseur tout en soutenant les pays dans leur transition vers une économie industrielle. 

L’Office rwandais du développement, agence gouvernementale chargée de diriger la transformation du pays en un centre mondial dynamique pour les affaires, l’investissement, le tourisme et l’innovation, est impliqué dans le projet. Sa mission est d’accélérer le développement économique du Rwanda en favorisant la croissance du secteur privé. 

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Conflit libyen : le Rwanda accueille 101 réfugiés supplémentaires

Kigali a accueilli, le 26 septembre 2019, un premier groupe de 66 personnes en provenance de Tripoli.En 2021, le gouvernement rwandais, l’Union Africaine (UA) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ont signé un avenant au protocole d’accord du mécanisme de transit d’urgence paraphé le 10 septembre 2019.

Objectif, poursuivre l’évacuation des réfugiés et demandeurs d’asile sur une base volontaire de la Libye vers le Rwanda. Dans ce cadre, 101 individus sont récemment arrivés au Centre d’accueil construit à Gashora, au Sud de Kigali. Tous ont au préalable subi des tests Covid.

Le Rwanda, dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence, héberge aussi des réfugiés et demandeurs d’asile provenant de l’Érythrée, du Soudan, du Soudan du Sud, de la Somalie, de l’Éthiopie, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun.

Afrique: Paris veut être «plus réactif» sur les réseaux sociaux

Le président Emmanuel Macron veut engager le combat contre les « propagandes anti-françaises » qui ont déferlé courant 2021.La France n’entend plus laisser le terrain numérique libre aux propagandistes. Emmanuel Macron a exhorté, jeudi 1er septembre, les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit leur pays en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Pour lui, « le narratif russe, chinois et turc » a saturé l’année dernière l’espace médiatique de certains pays qu’il n’a pas nommés.

« Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations », a observé le chef de l’Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Il dénonce le fait qu’on fasse souvent croire à ces opinions « que la France est un pays qui fait de la néocolonisation et qui installe son armée sur leur sol ».

Face à cette situation, le chef de l’Etat indique que la riposte passe d’abord par une « vraie politique partenariale » avec les pays visés. Mais « je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux », a-t-il insisté.

Le chef de l’Etat, qui a appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI, suivies dans plusieurs pays du Sahel tels que le Mali.

Ce pays, dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans, est en froid diplomatique avec la France. Certains acteurs profitent de la situation pour faire passer leur propagande sur les plateformes numériques.

La réaction de la France ne vise pas à « faire de la propagande », a fait valoir M. Macron, mais de contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ». « Aujourd’hui, on subit trop, on ne fait pas assez », a-t-il estimé devant les ambassadeurs et ambassadrices français.

Rwanda : un ancien ministre jugé pour corruption

Les audiences du procès démarrent le 16 septembre 2022.L’ancien ministre d’Etat rwandais chargé de la Culture, Edouard Bamporiki est poursuivi pour corruption. Il sera jugé à partir du 16 septembre. M. Bamporiki a été suspendu du gouvernement le 5 mai dernier et placé en résidence surveillée pour son implication présumée dans des affaires de corruption.

« L’audience est fixée au 16 septembre au tribunal intermédiaire de Nyarugenge. Il est soupçonné d’avoir commis le crime de sollicitation et de réception d’un avantage illégal (corruption) », a déclaré, mercredi 31 août, Harrison Mutabazi, porte-parole du ministère rwandais de la Justice.

Le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB, sigle anglais) avait préféré inculper Bamporiki pour avoir sollicité, accepté ou offert un avantage illégal, un crime prévu et puni par l’article 04 de la loi sur la lutte contre la corruption dans le pays d’Afrique de l’Est.

L’article mentionné prévoit que toute personne qui sollicite, accepte ou reçoit, par quel que moyen que ce soit, un avantage illégal pour elle-même ou pour une autre personne, ou accepte une promesse afin de rendre ou d’omettre un service dans le cadre de son mandat, ou utilise sa position pour rendre ou omettre un service, commet une infraction.

En ce qui concerne les mesures punitives, la loi stipule qu’en cas de condamnation, il est passible d’une peine d’emprisonnement de plus de cinq ans mais de sept ans au maximum, assortie d’une amende de trois à cinq fois la valeur de l’avantage illégal sollicité et reçu.

En dehors de sa carrière politique, Bamporiki est un cinéaste. « Long Coat » est l’un de ses films les plus célèbres. Il y raconte l’histoire d’un survivant du génocide de 1994 et celle du fils d’un auteur de crime.

Ouganda : l’opposition boycotte les législatives est-africaines

Les membres du parlement de l’Afrique de l’Est seront élus le mois prochain.Mathias Mpuuga, qui dirige la Plate-forme de l’unité nationale (NUP), a annoncé son boycott des prochaines élections des représentants de l’Assemblée législative d’Afrique de l’Est (EALA, sigle anglais), qui commence samedi 17 septembre 2022. Il accuse le parti au pouvoir d’avoir transformé le processus en un rituel, en attribuant six des neuf sièges à ses militants.

« Pour une raison quelconque, sans formule, le Mouvement de résistance nationale (NRM) croit qu’il a droit à six membres à l’EALA, et que ce droit est éternel. Comme si ces six membres étaient ordonnés et que les autres devaient les regarder avec admiration », a fustigé Mpuuga.

Il a fustigé le NRM, le parti au pouvoir, qui s’est immiscé dans la nomination des représentants des autres partis politiques.

« Dans toute la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), l’Ouganda est le seul pays où le parti au pouvoir croit qu’il peut avoir ses propres membres et aussi choisir pour les autres partis ; le NUP ne va pas participer à ce cirque, il va participer à une élection où les règles du jeu sont respectées », a poursuivi M. Mpuuga, lors de la séance plénière du mardi 30 août 2022, présidée par la présidente du Parlement de l’Afrique de l’Est, Anita Among.

Elle a invité tous les responsables de partis politique à fournir au Parlement la liste de leurs candidats nommés pour l’EALA, qui seront ensuite examinés par un comité restreint.

L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

Le Rwanda signe un accord judiciaire avec le Zimbabwe

Kigali cherche à juger des auteurs présumés du génocide de 1994.L’accord signé, le 30 juillet 2022, vise à accélérer « deux affaires criminelles spécifiques », indique un communiqué de presse publié par le ministère rwandais des Affaires étrangères.

Les autorités rwandaises cherchent à obtenir l’extradition de personnes soupçonnées d’avoir commis le génocide et qui se trouvent depuis 1994 au Zimbabwe.

Selon le ministère rwandais de la Justice, le nouvel accord, qui intervient après deux ans de négociations, favorisera également l’entraide judiciaire entre le Rwanda et le Zimbabwe dans les affaires pénales.

Les autorités judiciaires rwandaises estiment que le Zimbabwe pourrait abriter autant de hauts gradés de l’armée rwandaise recherchés dans le cadre du génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de morts.

Selon certaines sources, quelques-uns de ces anciens officiers supérieurs de l’armée rwandaise étaient basés à Harare, où ils auraient dirigé des entreprises commerciales florissantes. Ils auraient tous changé d’identité et pris de nouveaux noms.

Ils sont arrivés au Zimbabwe en 1996 après avoir été initialement basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

En mai de cette année, le corps de Protais Mpiranya, l’ancien commandant de la garde présidentielle rwandaise inculpé de génocide, a été retrouvé enterré sous une dalle de pierre portant un faux nom dans la banlieue de Harare, que les enquêteurs de l’ONU ont retrouvé et identifié grâce à une piste essentielle trouvée sur un ordinateur confisqué.

Son corps a été exhumé à la demande des enquêteurs de l’ONU, et l’identité de Mpiranya a été confirmée par une analyse ADN.

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Un forum africain de l’industrie de la moto au Rwanda

La croissance démographique booste le marché des deux-roues en Afrique.Un forum visant à favoriser la coopération entre les industries de la moto en Afrique se tient à Kigali, la capitale rwandaise. Au cours de la rencontre, les participants vont plancher sur le rôle dominant joué par les motos commerciales dans le transport public sur le continent africain.

Le forum, qui a débuté jeudi, rassemble des concessionnaires, des distributeurs, des investisseurs et des parties prenantes de l’industrie des motocyclettes.

Une étude publiée en 2017 estime que le marché des deux-roues en Afrique franchira la barre des neuf milliards de dollars en 2022 « en raison de la croissance démographique, de l’urbanisation croissante et de l’absence de systèmes de transport public fiables » dans de nombreuses villes africaines.

Les plus grands marchés, selon l’étude, sont l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Tanzanie, suivis du Kenya, de l’Algérie, de l’Ouganda, de l’Égypte, du Maroc, de l’Angola et de l’Éthiopie.

Dans le cadre d’une ambitieuse initiative nationale visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 16% d’ici à 2030, le Rwanda a lancé l’année dernière un projet de motos électriques. Ce projet vise à aider le pays à atteindre son objectif de devenir une économie neutre en carbone d’ici à 2050, mais aussi à accélérer la transition des moteurs à essence.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

France: un génocidaire rwandais condamné à 20 ans de prison

L’accusé dirigeait une Préfecture dans le sud du Rwanda au moment du génocide contre les Tutsis en 1994.La Cour d’assises de Paris (France) a condamné, mardi en fin de journée, Laurent Bucyibaruta, ancien haut fonctionnaire de l’administration de Gikongoro (Sud), à 20 ans de prison pour son rôle dans le génocide de 1994 au Rwanda.

Le prévenu, qui a nié les accusations, était accusé d’avoir dirigé le massacre de Tutsis dans les secteurs de Gikongoro de Murambi, Cyanika, Kaduha, Kibeho, la prison de Gikongoro, l’école technique de Murambi dans le sud du Rwanda.

La Cour présidée par le juge Jean Marc Lavergne l’a déclaré coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité. Elle a notamment estimé qu’en vertu de sa position et de son autorité, Bucyibaruta qui comparaissait libre, a commis des crimes de complicité dans le massacre de Tutsis à l’Ecole Marie-Merci de Kibeho.

Cependant, Laurent Bucyibaruta, 78 ans, été innocenté de toutes les charges liées au génocide de Kibeho, pour lequel il était accusé d’être impliqué dans la mort de plus de 28.000 personnes.

Tout au long des audiences, les procureurs de l’Organisation des Nations unies l’ont accusé d’être responsable pénalement en raison de ses fonctions de commandant. En effet, en tant que responsable de l’ordre et du droit public, il avait le pouvoir de demander l’intervention de l’armée.

Le Parquet l’a également accusé de complicité de crimes de génocide en vertu de sa fonction qui lui permettait d’avoir le contrôle total des Interahamwe.

L’accusation l’a enfin reconnu coupable d’incitation au génocide, soutenant que quelques jours après la mort du président Juvénal Habyarimana, Bucyibaruta s’est promené dans la région de Gikongoro dans une voiture avec un mégaphone pour galvaniser les Hutus.

Gikongoro a été l’une des régions les plus touchées par le génocide qui a fait au moins 800.000 morts au Rwanda entre avril et juillet 1994, selon l’Onu.

Génocide rwandais : deux généraux ghanéens honorés par Kigali

Le président rwandais Paul Kagamé a décerné des médailles à deux officiers supérieurs en retraite de l’armée ghanéenne, qui ont servi dans différents rôles de maintien de la paix pendant le génocide rwandais de 1994 contre les Tutsis.Les officiers supérieurs ghanéens qui ont reçu chacun l’« Ordre national de la bravoure » « Indengabaganizi », au moment où le Rwanda célébrait lundi dernier le 28ème  anniversaire de la libération, sont le général de division Henry Kwami Anyidoho et le général de division Joseph Narh Adinkra.

Le général Anyidoho a été célébré pour sa bravoure, son humanité et son leadership pendant le génocide de 1994 au Rwanda. A l’époque, il dirigeait un contingent ghanéen déployé pour servir dans la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR), alors dirigée par le général canadien Roméo Dallaire.

L’escalade du génocide au Rwanda avait poussé le Conseil de sécurité des Nations unies à demander l’évacuation des troupes de maintien de la paix de ce pays d’Afrique de l’Est.

Cependant, le général Anyidoho est l’une des rares troupes étrangères de maintien de la paix à avoir courageusement refusé d’abandonner les Rwandais à leur sort, au mépris de l’ordre d’évacuation du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le lieutenant-colonel Joseph Narh Adinkra faisait partie d’un petit groupe d’officiers déployés avant le contingent de maintien de la paix. Il devait gérer les opérations et les questions administratives qui facilitent le déploiement de la mission principale.

Joe Adinkra devenu général de division, a travaillé comme chef d’état-major de l’armée ghanéenne du 31 mars 2009 au 4 avril 2013.

La Journée de la libération du Rwanda célébrée le 4 juillet, est observée pour marquer la fin d’une période du gouvernement génocidaire et le début de la libération de l’oppression, selon un communiqué.

L’OIF organise une 2e Mission économique au Gabon et au Rwanda

La rencontre va porter sur les filières de l’agro-industrie, des énergies renouvelables, des biens et services numériques.Après une première Mission économique et commerciale en Asie du Sud-Est, qui a réuni en mars dernier plus de 520 entrepreneurs et acteurs économiques provenant de plus de 20 pays de l’espace francophone, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) organise une deuxième Mission économique et commerciale en Afrique centrale (MEAC) en collaboration avec les autorités du Gabon et du Rwanda.

Elle sera conduite successivement par Geoffroi Montpetit, Administrateur de l’OIF, du 6 au 8 juillet 2022 à Libreville (Gabon) et par Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, du 11 au 13 juillet 2022, à Kigali (Rwanda).

Avec la participation d’environ 250 entreprises locales et de plus de 110 entreprises et acteurs économiques issus d’une trentaine de pays francophones, la MEAC offre l’occasion de développer les contacts d’affaires, trouver de nouveaux partenaires et négocier des contrats tout en bénéficiant d’une visibilité accrue auprès de la communauté d’affaires en Afrique centrale.

Cette mission sera également l’occasion de renforcer les réseaux entre les entreprises et entités économiques en provenance d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Asie, de l’Europe, du Proche-Orient et de l’océan Indien, explique la Francophonie dans un communiqué reçu ce lundi à APA.

Cette rencontre offre aussi l’opportunité de mieux comprendre l’environnement d’affaires, les spécificités et les enjeux d’investissement au Gabon et au Rwanda grâce aux visites de terrain auprès des entreprises locales et aux échanges d’expériences et de partage de perspectives d’affaires lors des forums économiques, mettant en avant les spécificités et les enjeux des trois secteurs ciblés.

Pensée dans un objectif d’intensification des relations économiques et commerciales entre les 88 Etats, des gouvernements membres et des observateurs de l’OIF, cette mission entend apporter aux entreprises de tout l’espace francophone un soutien à une croissance durable. Elle permettra en outre de valoriser leur potentiel économique, technologique et financier en Afrique centrale et au-delà, tout en capitalisant sur les liens privilégiés et les avantages comparatifs du partage d’une langue commune.

Kigali 2022: du génocide rwandais au Sommet du Commonwealth

Alors que certains dirigeants du monde entier sont attendus lundi à Kigali, les analystes se demandent comment le Rwanda a pu passer d’un pays meurtri par le génocide à une nation en plein développement qui doit accueillir le Sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) en 2022.Organisé tous les deux ans dans un pays membre, le Chogm (Commonwealth Heads of Government Meeting, sigle en anglais) rassemble principalement d’anciennes colonies britanniques, même si, au cours des dernières décennies, quelques pays comme le Rwanda et le Mozambique, qui n’avaient pas de liens coloniaux avec la Grande-Bretagne par le passé, ont rejoint cette Communauté.

Initialement prévue à Kigali en 2020, le Chogm a été reportée à 2022 en raison de l’épidémie de Covid-19 à la fin de 2019.

Il s’agit du premier Chogm de l’ère post-Covid, mais depuis que le Rwanda a été choisi ce Sommet, le pays a été mis sous les projecteurs pour des raisons liées à son économie qui est devenue l’une des économies africaines les plus impressionnantes de ces 15 dernières années.

Ceci est d’autant plus remarquable que l’histoire récente du Rwanda est celle d’un pays presque entièrement détruit par un génocide au cours duquel quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés en 100 jours de pogrom en 1994.

« Il n’est pas difficile de ne pas remarquer la progression des 20 dernières années, qui soutient la comparaison avec les progrès réalisés par d’autres pays africains depuis 1994 », a déclaré le correspondant d’APA à Kigali.

Bien que les détracteurs du Rwanda de Paul Kagamé aient l’habitude de parler de lui comme d’un « dictateur bienveillant très apprécié dans les capitales occidentales », il y a quelque chose dans ce petit pays enclavé de 13 millions d’habitants, à cheval sur l’Afrique centrale et orientale, qui lui permet de se surpasser.

Au lendemain du génocide, les infrastructures du Rwanda étaient en ruines, après les destructions et les pillages, tandis que les activités agricoles autour de ses cultures de rente étaient inexistantes, ce qui a entraîné une baisse considérable de son Pib.

Mais en 2015, l’économie a connu une sorte de rebond et son Pib a été estimé à 909,9 dollars en 2022, alors qu’en 1994, il n’était que de 127 dollars.

Un leadership fort et visionnaire sous la direction du « sympathique dictateur » a été loué pour l’émergence du Rwanda, qui est passé d’un champ de bataille du génocide à un pays stable et en net progrès, qui a gagné l’admiration et la confiance du reste du monde au point qu’un Sommet comme le Chogm peut se tenir à Kigali.

La capitale rwandaise elle-même connaît une sorte de renaissance infrastructurelle en plein essor, grâce à une politique de gestion environnementale saine qui a fait de Kigali la ville la plus propre de toute l’Afrique.

Elle dispose également d’un impressionnant réseau routier qui la relie aux autres villes du pays ainsi qu’à la région d’Afrique de l’Est.

Depuis 2012, le portefeuille de l’éducation du pays a connu une sorte de renaissance avec l’introduction de l’enseignement gratuit dans les écoles publiques.

Alors qu’en 1994, le système de santé du pays était en lambeaux, avec un taux de mortalité élevé chez les enfants de moins de cinq ans, aujourd’hui, grâce à la Vision 2020 de Kagamé, les soins de santé ont amélioré les chances de survie des Rwandais de presque toutes les tranches d’âge.

Grâce au financement et à la gestion des soins de santé dans les zones rurales du Rwanda, l’espérance de vie est passée de 55,2 à 64,0 entre 2005 et 2013, tandis que la mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué de 106,4 à 52,0 pour 1.000 naissances vivantes au cours de cette période.

On observe également une baisse de l’incidence de la tuberculose, qui est passée de 101 à 69 pour 100.000 Rwandais.

« Si vous regardez le continent aujourd’hui, vous serez émerveillé par le Rwanda, et vous serez pardonné de penser que le génocide s’est produit dans un autre pays africain’, déclare un commentateur non rwandais.

Avec la plus grande admiration pour l’esprit rwandais, de nombreuses personnes en Afrique en sont venues à apprécier la façon dont le pays a été capable de surmonter l’ampleur gigantesque de la dévastation causée par le génocide de 1994 pour écrire une histoire complètement différente.

Comme les représentants du Chogm pourront le constater au cours de ce sommet de cinq jours, les Rwandais sont devenus plus déterminés à ne pas être définis par le génocide mais par le triomphe de leur esprit indomptable sur le chapitre le plus sombre de leur histoire collective.

Le monde peut apprendre du Rwanda que la main qui a jadis mis à part et détruit tout ce qui se trouvait à sa portée est la même main qui s’est amendée et qui a mis son énergie au service d’objectifs élevés, dont certains sont en cours de réalisation.