La RCA participe à la conférence des ministres de l’économie de l’Afrique et la Corée du Sud

Le premier ministre, Félix Moloua est arrivé à Busan, le 12 septembre 2023 pour prendre part aux assises de la conférence des ministres de l’économie de l’Afrique et la Corée du Sud.

Placé sous le thème cette: « embrasser le développement durable », cette conférence organisée par la Banque africaine de développement BAD. Deux séminaires seront organisés autour de ce thème de manière générale avec deux sous-thèmes sur l’agriculture et l’énergie. Il s’agira de partager l’expérience sud-coréenne avec les États africains et de voir les perspectives d’avenir dans la relation entre l’Afrique et la Corée du Sud

Les travaux se déroulent du 12 au 15 Septembre dans cette belle ville de Busan qui est située au Sud-Est de la Corée du Sud, non loin de la frontière avec le Japon et qui possède un important port. Busan, c’est aussi une ville touristique et industrielle avec une population de 3 millions d’habitants.

RCA-Coronavirus : la crise sanitaire fragilise l’économie

En république centrafricaine, l’épidémie du coronavirus bouleverse les habitudes de la population et a des conséquences économiques des villes.

Paoua est une ville du nord-ouest du pays. Proche des frontières camerounaises et tchadiennes, les populations habituellement se déplacent beaucoup dans cette zone. La région est aussi très agricole.

Sur le pas de sa petite pharmacie, Marcel guette les clients :

« La maladie a fait que l’économie est poussée outre. Même dans la ville il n’y a pas de clients et on ouvre quand même. »

Les frontières sont officiellement fermées. Si les convois de marchandises alimentent encore Bangui, il est devenu difficile pour les particuliers vivant du commerce de faire des aller-retours comme avant.

Sur le marché le prix du manioc a augmenté. La bassine est aujourd’hui à 3 000 francs contre 1 500 à 2 000 francs habituellement. Les femmes craignent d’aller au champ à cause de la présence des groupes armés. Mais ce n’est pas la seule raison, selon Marie, qui est relai communautaire et membre d’une organisation agricole :

« Le manioc à Paoua a un prix en hausse parce qu’il y a l’affaire de Covid-19 qui est là. Les femmes ont peur, la population a peur d’aller maintenant prélever le manioc pour aller mettre le manioc dans l’eau, pour aller récolter le manioc. On te dit « ne va pas. Si tu y vas, tu vas mourir ». Il y a la peur qui est là. Ça fait que les denrées alimentaires sur le marché de Paoua sont en hausse.

Du coup les mamans restent à la maison parce qu’elles écoutent les messages à la radio qui disent qu’il faut rester à la maison ?

Il faut rester à la maison, il faut bien se surveiller soi-même, surveiller tes enfants, s’il y a de la poussière il faut se laver les mains. Mais là, ils vont trouver les seaux avec de l’eau où ca dans les champs ? Ça fait qu’ils sont à la maison. Ça fait peur. »

La crise du coronavirus a des impacts directs sur les activités économiques mais aussi sur le travail des humanitaires. Les déplacements sont plus difficiles et les programmes sont ralentis regrette madame le maire, Bernadette Moye :

« Auparavant, l’OIM recrutait beaucoup de gens, il y avait beaucoup de travail. Oxfam aussi. La Minusca faisait des formations. Mais lorsque l’épidémie de coronavirus est arrivée toutes les activités ont été bloquées. Ceux qui vont au travail, ce sont les personnels permanents, mais il n’y a plus d’activité. »

Le milieu humanitaire assure faire de son mieux pour maintenir l’essentiel de ses activités. L’ouverture d’un pont humanitaire aérien a permis la livraison d’équipements et l’arrivée de personnels.