MTN Côte d’Ivoire va lancer une plateforme de e-commerce

Ce projet appelé « Grand marché » qui fonctionnera comme une microfinance, devait permettre aux souscripteurs d’emprunter de l’argent pour faire leur commerce et le rembourser le lendemain ou des mois après.L’idée est de « mettre en relation commerciale nos bases d’abonnés avec des gens qui fournissent des services », a assuré le CEO de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara devant des journalistes, à la Maison de la presse d’Abidjan.  

La filiale peaufine ce projet, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’« on est en train d’aller dans 13 Grands marchés de la Côte d’Ivoire pour que toutes les femmes et aussi les hommes dans ces endroits puissent avoir accès à ce type de microfinance ». 

Le projet offre la capacité, par exemple, « le matin d’emprunter de l’argent pour faire son commerce et le rembourser le lendemain ou des mois après », a-t-il a précisé affirmant « on est en train de faire en sorte que ce soit répandu ».

Il a fait observer que cette plateforme électronique devrait être opérationnelle en novembre 2022. Les partenaires sont des banques, mais le processus en étude vise l’inclusion financière et l’accès à des financements.

L’entreprise de téléphonie qui revendique quelque 16 millions d’utilisateurs de ses services envisage de couvrir tout le territoire. Pour ce faire, elle essaie avec une structure canadienne des solutions qui devraient permettre de couvrir quasiment tous les hameaux du pays.

« Nous avons décidé qu’en Afrique, tout le monde mérite les avantages d’une vie moderne et connectée. C’est cela notre conviction, notre sacerdoce, (car) notre ambition doit être de fournir des solutions numériques de pointe pour le progrès de l’Afrique », a-t-il mentionné.

L’évolution du secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire, ces dernières années, indique un chiffre d’affaires au-dessus des 1.000 milliards Fcfa. « En 2016, on était proche de 1.000 milliards et depuis on est rentré dans une phase de décroissance (…) c’est en 2021 qu’on a recommencé à croître », a-t-il dit.

« Malheureusement, il est fort probable qu’on ne connaisse pas cette croissance à cause de la baisse significative qu’on a connue sur le mobile money », a-t-il poursuivi. Le secteur, aujourd’hui, devrait se trouver à un chiffre d’Affaires autour de 1.100 milliards Fcfa.

Certification de 23 PME du Programme Elite Brvm Lounge

A l’issue d’une phase de formation, ces PME ont été coachées et structurées pour prétendre à des financements à long terme tant sur le 3ème Compartiment que sur le marché obligataire de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

Le directeur général de la Brvm, Amenounvè Edoh Kossi, a indiqué lors d’une cérémonie à Abidjan qu’il s’agit de la première cohorte de certification qui marque la fin du processus de formation des entreprises du Programme ELITE Brvm Lounge entamé depuis 2018.

Ces entreprises du programme Elite BRVM Lounge exercent dans des secteurs d’activités variés à savoir : l’agroalimentaire, les assurances, les BTP, la distribution, la finance, l’hôtellerie, l’industrie, la sécurité et les Technologies de l’Information et de la Communication.

M. Amenounvè Edoh Kossi a fait savoir que sur l’ensemble de ces entreprises du programme, cinq d’entre viennent du Bénin, cinq autres du Burkina Faso, dix de la Côte d’Ivoire, deux du Mali, une du Niger, six du Sénégal et une du Togo.  

 Le Programme Elite Brvm Lounge a permis aux participants d’atteindre un certain nombre de réalisation tant sur le plan financier. Les entreprises Elite ont réussi à lever plus de 22 milliards FCFA, post-adhésion au Programme, dont 2 milliards en levée de fonds par placement privée sur le marché financier régional.

M. Kossi Edoh Amenounvè a salué « la très belle collaboration entre la BRVM et la Bourse de Casablanca », qui au cours de cette cérémonie permis de certifier également cinq PME issues du Programme Elite Maroc.

Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a relevé l’objectif de ce programme qui vise « l’amélioration, avant tout, de l’entreprise ». Au Maroc, une centaine d’entreprises qui ont été enrôlées dans ce programme, et cette année il y a eu la première incursion sur le marché, 4 ans après.

« Ensemble, nous allons continuer à faire évoluer ce programme », a-t-il assuré, ajoutant que « l’idéal qui anime l’Uemoa est le même idéal qui anime le Maroc » qui a « la chance d’être un pays ouest-africain (…) historiquement et économiquement ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, parrain de la cérémonie, a déclaré que cette initiative est essentielle quand on considère le commerce intra-africain qui s’établi à 17% contre plus de 60% à 70% pour l’espace de l’Union européenne et les pays américains.  

Il a adressé ses chaleureuses félicitations aux entreprises lauréates de ce programme, disant rester convaincu que ce programme va contribuer à rendre plus dynamique leurs activités en plus des opportunités d’affaires et des débouchés.

M. Souleymane Diarrassouba a lancé un appel aux PME à adhérer massivement à ce programme qui constitue un levier pour accéder à de nombreuses autres opportunités, tout en assurant que les gouvernements se tiendront à leurs côtés pour soutenir leurs efforts.

La Brvm a lancé le 19 décembre 2017 le troisième Compartiment de son marché Actions qui vise à offrir aux entreprises à fort potentiel de croissance un accès au marché de capitaux afin d’obtenir du financement à long terme en vue d’accélérer leur développement et d’en faire des champions nationaux.

Afin de préparer les entreprises de l’Uemoa à accéder au 3ème Compartiment, la BRVM a créé le programme Elite BRVM Lounge en vue d’accompagner, entre autres, les PME dans l’amélioration de leur gouvernance, de leur gestion et de leur performance.

Cet accès au marché de capitaux permettra aux PME de disposer des ressources longues qu’elles ne pourraient pas avoir autrement de renforcer leur notoriété ; d’accroitre leur visibilité ; d’avoir une valorisation permanente et de changer de dimension. Depuis le démarrage effectif du programme Elite BRVM Lounge, en 2018, trois cohortes d’une dizaine d’entreprises chacune ont été formées.

Foot-Elim. CAN U23 : liste des 25 Eléphants retenus face au Niger

Le sélectionneur des Eléphants U23, Emerse Faé, a dévoilé jeudi la liste des 25 joueurs retenus pour la double confrontation Niger-Côte d’Ivoire les 22 et 29 octobre 2022, respectivement à Niamey et à Yamoussoukro.Ces rencontres interviennent dans le cadre du deuxième tour des éliminatoires de la CAN U23. Face à la presse, au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF), M. Emerse Faé a assuré « gagner » ces matchs avec ses poulains sélectionnés dans différents championnats.

Le 22 octobre 2022, les Eléphants footballeurs seront opposés au Mena du Niger en match aller à Niamey. Le match retour est prévu le 29 octobre 2022 à Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne.

Lors de cette conférence de presse, l’entraîneur des Eléphants U23, Emerse Faé avait à sa côtés Abdoulaye Méité, son ancien coéquipier en équipe nationale, qui est actuellement manager général de l’équipe des U23.

Le Maroc accueille la CAN U23 en juin 2023. A l’issue de cette compétition les trois premières équipes pourront participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L’équipe des Eléphants U23 était vice-championne de l’édition précédente.

Voici la liste des joueurs :

GARDIENS DE BUT :

1 Koné Mohamed (SOA)

2 Fofana Issa (Al Hilal)

3 Tolla Franck (E.S Bafing)

DEFENSEURS

4 Doua Seniko Roméo (Lys Sassandra)

5 Tolikpaley Luc (Lys Sassandra)

6 Coulibaly Souleymane (Asec)

7 DoumbiaVayanga (Stade d’Abidjan)

8 Zouzou Landry (AFAD)

9 Sylla Aboubacar Kalhil (OH Louvain)

10 Legbo Dimitri Christian (Ararat)

11 Yabré Mohamed (SOA)

MILIEUX

12 Debohi Dieudonné (SM CAEN)

13 Djiré Abdoulaye (RCA)

14 Bada Arthur (Asec)

15 Zoungrana Mohamed (Asec)

16 Doumbia Arafat (SOA)

17 Sidibé Alpha (FC San-Pedro)

18 Sogodogo Yaya (SOA)

ATTAQUANTS

19 Sanogo Abdoulaye (SOL FC)

20 Karamoko Ben Guel (Stade d’Adjamé)

21 Kouyaté Ben Guel (Stade d’Abidjan)

22 Coulibaly Koro (SOL FC)

23 Karamoko Sankara William (Asec)

24 Traoré Seydou (Racing club Abidjan)

25 Serebé Yacabo Valentin (Zoman FC)

Le FSA veut davantage soutenir les entreprises sénégalaises

Les engagements du Fonds de Solidarité Africain (FSA) auprès des entreprises du pays de la Teranga sont en deçà de leurs besoins de financement selon son Directeur général, Ahmadou Abdoulaye Diallo.En 47 ans d’existence, le Fonds de Solidarité Africain (FSA) n’a accordé que 200 milliards de financements à 46 entreprises sénégalaises. Ces ressources ont permis aux bénéficiaires de mobiliser 315 milliards de F CFA de crédits. « Dans l’absolu, ces chiffres peuvent être impressionnants. Mais si nous les analysons en détail, nous nous rendons compte qu’ils sont non seulement en deçà des besoins de financement des entreprises sénégalaises, mais également en deçà des ambitions du FSA pour le Sénégal », a déclaré le Directeur général dudit fonds, le malien Ahmadou Abdoulaye Diallo.

S’exprimant à l’occasion de la Journée de partage des mécanismes de garantie et de bonification des prêts organisée ce jeudi par le Club des investisseurs sénégalais (Cis), le DG du FSA a relevé que cette situation est surtout due à la méconnaissance de son institution par les hommes et femmes d’affaires du pays.

A travers cette rencontre, « nous espérons que la connaissance du FSA et de ses instruments d’intervention ainsi que de la mise en adéquation de ces outils avec les besoins des entreprises, nous allons tracer un chemin permettant de développer les activités économiques », a-t-il dit.

Abondant dans le même sens, le Directeur exécutif du Cis, Abdoulaye Ly, a exhorté le FSA à mieux se faire connaitre. « Le FSA doit faire preuve d’accessibilité et s’adapter aux exigences du secteur privé et des Etats pour lesquels il travaille », a-t-il dit, ajoutant que le Cis est prêt à accueillir un guichet du Fonds de solidarité qui sera dédié aux sociétés sénégalaises.

Le contexte d’incertitude dans lequel vit le monde fait que « la garantie va être une exigence de plus en plus forte des banques », a relevé le Directeur exécutif du Cis, déplorant le fait que celle-ci soit « le maillon faible du système financier du Sénégal compte tenu de la structure de nos économies marquée par une prédominance du secteur informel ».

Conscient de cette réalité, le FSA dit s’être adapté à la situation et propose une garantie accordée aux banques et aux établissements financiers qui, bénéficiant du principe de subsidiarité, de la proximité avec les acteurs locaux de moindre taille, vont octroyer des prêts aux entreprises du secteur informel.

Loin d’elle l’idée de vouloir pérenniser ce système, l’institution financière panafricaine encourage les sociétés informelles à devenir formelles. « Beaucoup de politiques publiques sont favorables à cela en disant aux concernés que tout leur coûte cher en restant dans l’informel. Alors que si elles basculent dans le formel, il y a des mécanismes de subvention dont elles peuvent bénéficier et qui vont rendre leurs coûts de production moins élevés et par conséquent elles seront plus compétitives sur le marché », a indiqué M. Diallo.  

Fondé en mars 1975, le FSA, dont le siège se trouve à Niamey au Niger, a pour pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses Etats membres africains, en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus.

Les États membres du FSA sont le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, Maurice, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Le Maroc, pays hôte de la 47ème réunion annuelle de l’OICV

La ville de Marrakech abritera, du 17 au 19 octobre, la réunion annuelle de l’Organisation Internationales des Commissions de valeurs (OICV), une manifestation qui se tient pour la première fois au Maroc.

Cette réunion va rassembler les représentants d’une centaine  d’autorités de régulation des marchés des capitaux ainsi que d’autres  membres de la communauté financière internationale. Près de 400  personnes sont ainsi attendues pour cet évènemlent.

L’Organisation  Internationale des Commissions de Valeurs est l’institution de référence  pour les régulateurs des marchés des capitaux dans le monde. L’OICV  collabore avec le G20, le Conseil de stabilité financière (FSB), ainsi  qu’avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International qui ont  adopté les normes de l’OICV comme référence pour le secteur.

Engagée  au sein de l’OICV, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux est  membre de son Conseil d’Administration et préside, depuis 2020, le  comité régional «Afrique & Moyen Orient » regroupant 42  représentants des marchés des capitaux de la région.

En marge de cette réunion, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) organise le 20 octobre 2022 une conférence internationale. sous le thème « Global Capital Markets – Expect the unexpected : a trilemma for capital markets » (Prévoir l’imprévisible – un trilemme pour les marchés des capitaux).

Cette conférence unique réunira membres du gouvernement, économistes de renoms, experts financiers et régulateurs des marchés de capitaux pour une série de débats et discussions.

Cinq panels aborderont les principaux enjeux auxquels font face les marchés financiers mondiaux à travers un programme riche tant par sa diversité que par ses intervenants nationaux et internationaux.

Le Mozambique va privatiser sa compagnie aérienne

La compagnie aérienne nationale s’est lourdement endettée et connaît une une mauvaise gestion de la part de ses dirigeants.Le Mozambique envisage de privatiser sa compagnie aérienne nationale et sa société nationale de télécommunications pour améliorer leur viabilité, a appris APA ce jeudi à Maputo, la capitale.

Selon le ministre des Transports et des Communications, Mateus Magala, la privatisation permettra de sortir ces sociétés publiques de la situation financière compliquée dans laquelle elles se trouvent.

La semaine dernière, l’organisation non gouvernementale Centre for Public Integrity affirmait que les deux etreprises en question sont techniquement insolvables et ont besoin d’injections de capitaux et de garanties de l’Etat pour répondre aux créanciers et, à ce titre, représentent un risque élevé pour les comptes publics.

Face à la crise, la compagnie aérienne du Mozambique est contrainte de suspendre certains de ses vols régionaux à cause de difficultés opérationnelles, qui ont ensuite été aggravées par l’arrivée de la pandémie Covid-19 en 2020.

Mali : l’Onu note des « progrès face à des défis colossaux » (rapport)

António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, a adressé au Conseil de sécurité un rapport daté du 3 octobre dernier sur la situation au Mali.La communauté internationale suit de près le Mali dirigé par une junte et confronté à la menace jihadiste. Quatre mois après la publication du précédent rapport, le récent passe en revue les faits nouveaux survenus au Mali durant cette période, avant d’en faire l’analyse.

Dans le document de 21 pages, António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, soutient que « le Mali fait encore face à des défis colossaux, mais les derniers mois ont été marqués par certains progrès ».

À l’avenir, selon celui qui a pris ses fonctions le 1er  janvier 2017, il est essentiel de tirer parti de ces avancées, l’objectif ultime étant de mettre le pays sur une voie irréversible vers la paix, la sécurité et la stabilité durables auxquelles sa population aspire depuis longtemps.

Constatant que l’accord entre le Mali et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le calendrier de la transition et le mécanisme de suivi correspondant a « ouvert la voie à la levée des sanctions financières et économiques », M. Guterres a félicité « les dirigeants régionaux pour leur engagement sans faille ».  

L’ancien Premier ministre du Portugal (1995 à 2002), à propos du processus de retour à l’ordre constitutionnel, a salué l’adoption et la promulgation de la Loi électorale, l’entrée en service de l’organe indépendant unique de gestion des élections et la formulation d’une nouvelle Constitution. Tout cela, a-t-il affirmé, témoigne d’un nouvel élan qu’il convient de soutenir au regard des tâches à accomplir.

Persuadé que l’un des éléments clés « de la réussite des processus électoraux et des réformes tient à l’ampleur du consensus qui les entoure », António Guterres se dit encouragé « par le fait que les autorités (maliennes) aient relancé le cadre consultatif avec les partis politiques et les acteurs de la société civile, ainsi que par l’approche inclusive qui a sous-tendu l’adoption de la Loi électorale ».

Parallèlement à la lutte armée, le Mali explore également la voie du dialogue. À cet effet, souligne le successeur de Ban Ki-Moon, la tenue, en août, de la réunion de décision de haut niveau sur certains aspects de l’Accord de paix a ravivé les espoirs de progrès décisifs dans cette entreprise critique de désarmement, démobilisation et de réintégration.

Etant donné que l’Accord de paix reste le meilleur cadre pour surmonter les conflits récurrents dans le Nord du Mali, en plus d’être une composante essentielle du programme de réforme conçu par les Assises nationales de la refondation du pays, António Guterres a plaidé pour l’accélération, par le gouvernement et les mouvements signataires, « des travaux de la Commission ad hoc chargée de formuler des recommandations sur l’intégration des hauts responsables des mouvements, y compris en ce qui concerne la chaîne de commandement ».

« La Minusma continuera à soutenir le processus de paix »

À en croire le Secrétaire Général des Nations Unies, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont le mandat a été prolongé d’un an, le 30 juin dernier,  « continuera à soutenir le processus de paix, notamment dans le cadre de la médiation internationale ».

Poursuivant, il a magnifié les résultats de la session du Comité de suivi de l’Accord qui vient de se tenir. « Le plein fonctionnement de ce Comité et de ses structures subsidiaires est indispensable pour garantir un suivi étroit du processus de paix, le Comité offrant aux parties une tribune pour exprimer leurs préoccupations afin de parvenir à des solutions consensuelles », a fait savoir M. Guterres.

Sur le théâtre des opérations, cet ex-Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (2005-2015), dit rester profondément préoccupé par l’évolution des conditions de sécurité dans le contexte de la reconfiguration de l’action antiterroriste internationale au Sahel : « La poursuite des activités terroristes dans le centre du Mali et dans la zone tri-frontalière entre le Mali, le Burkina et le Niger, en particulier dans les régions de Ménaka et de Gao, y compris la concurrence accrue entre groupes terroristes, a fait un nombre considérable de victimes civiles, provoqué des déplacements de population et perturbé les moyens de subsistance de communautés déjà vulnérables ».

Dans ce contexte, le Mali a intensifié ses efforts pour lutter contre l’insécurité, mais « une paix durable ne peut être atteinte que si les opérations de sécurité s’accompagnent d’efforts tout aussi résolus pour instaurer la présence de l’État, y compris un appareil judiciaire considéré comme équitable et efficace, pour assurer la prestation des services de base, pour promouvoir la réconciliation intra et intercommunautaire et pour protéger les droits humains », a expliqué l’ancien président du Conseil européen.

Par conséquent, il a apprécié les mesures prises par le gouvernement malien en vue du redéploiement du personnel de l’administration civile et pour l’adoption de sa stratégie de stabilisation et de son plan d’action pour les régions du Centre.

La Minusma et l’équipe de pays des Nations Unies, a promis António Guterres, travailleront en étroite collaboration avec les autorités pour appuyer ces mesures et la Mission continuera à soutenir l’action des Forces de défense et de sécurité maliennes en pleine conformité avec la politique de diligence voulue en matière de droits humains.

« J’exhorte les autorités maliennes à redoubler d’efforts »

Les Nations Unies accordent une importance particulière au respect des droits humains en toutes circonstances. À ce sujet, son Secrétaire Général a rappelé que les opérations militaires, y compris celles menées avec des partenaires bilatéraux, doivent être menées dans le respect du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et les auteurs de violations et d’atteintes doivent être amenés à répondre de leurs actes.

Globalement, aux yeux de la communauté internationale, si la note trimestrielle récemment publiée par la Minusma fait état d’une baisse du nombre de violations et d’atteintes recensées, la situation générale n’en reste pas moins fort préoccupante.

Partant de là, M. Guterres a exhorté « les autorités maliennes à redoubler d’efforts pour honorer leur engagement de respecter leurs obligations internationales », non sans dire que « la Minusma continuera à soutenir le gouvernement et poursuivra son dialogue constructif avec lui ».

Le conflit détériore sérieusement la situation humanitaire au Mali et dans les autres pays du Sahel concernés par la menace jihadiste. Face à l’urgence, a estimé l’ancien président de l’Internationale socialiste, une mobilisation internationale, bien supérieure à celle qui existe jusqu’à présent, s’impose.

« Le plan de réponse humanitaire n’étant financé qu’à hauteur de 27 %, j’appelle la communauté internationale à se mobiliser pour répondre aux besoins cernés. Plus généralement, un soutien international est requis pour l’exécution des différents processus en cours au Mali. Aussi centrales soient-elles, les initiatives maliennes ne peuvent réussir sans un accompagnement à la hauteur des tâches à accomplir », a-t-il ajouté dans ce sens.

Les progrès réalisés au Mali, a prévenu António Guterres, contribueront considérablement à stabiliser la région du Sahel. En revanche, tout échec dans la stabilisation du pays se répercuterait bien au-delà de ses frontières. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, « j’encourage toute action visant à renforcer la confiance et la coopération entre le Mali et ses voisins et partenaires internationaux » et « demande à nouveau la libération des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali ».

En outre, le Secrétaire Général des Nations Unies a déclaré que l’efficacité de la Minusma est étroitement liée au niveau de facilitation dont elle bénéficie de la part des autorités en termes de liberté de mouvement et d’autres activités connexes, conformément à l’accord sur le statut des forces.

Au cours des derniers mois, « les entraves aux opérations de la Minusma ont eu une sérieuse incidence sur sa capacité à s’acquitter de son mandat, en particulier la protection des civils », a regretté le natif de Lisbonne (Portugal), qui a invité « les autorités maliennes à soutenir pleinement la Mission dans toutes ses activités visant à les aider à instaurer la paix et la stabilité dans le pays ».

De l’avis d’António Guterres, il est urgent de doter la Minusma des moyens dont elle a besoin, compte tenu de son environnement opérationnel difficile, en particulier de la menace asymétrique à laquelle elle doit faire face. Aussi, au vu de l’évolution des conditions de sécurité, il importe d’envisager les mesures appropriées, y compris un accroissement de la force à court terme, conformément à ce qui a déjà été convenu avec les autorités maliennes, en attendant les conclusions de l’examen interne de la Mission.

Hévéa ivoirien : les ambitions d’industrialisation de la filière

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, veut désormais fabriquer des produits tels que les pneus pour l’industrie automobile, des trains d’atterrissage pour l’industrie aéronautique.Le pays envisage également d’améliorer la deuxième transformation pour réaliser des produits plus légers tels que les ballons, les gants ou encore les équipements de plongée. 

Cette vision a été déclinée lors d’un atelier organisé les 11 et 12 octobre 2022 par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) avec les acteurs de la chaîne de valeur hévéa.

Conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly a insisté sur la volonté du gouvernement ivoirien à passer le cap de la deuxième transformation après avoir franchi l’étape de la première.

La Côte d’Ivoire, se félicitera-t-il, a « réussi le défi de la première transformation puisque 80% de notre caoutchouc naturel est également transformé. Maintenant, nous faisons face à ce troisième défi qui est celui de la deuxième transformation ». 

Pour lui, la deuxième transformation du caoutchouc naturelle ivoirien est « une opportunité importante pour la Côte d’Ivoire dans sa démarche de retenir toujours une plus grande valeur ajoutée de (ses) produits agricoles ».

La deuxième transformation peut permettre à la Côte d’Ivoire de développer des produits industriels. Le PCCET a échangé avec les acteurs de la chaîne de valeur pour lever les facteurs bloquants à une forte industrialisation de la filière.

Au cours de l’atelier, les équipes du PCCET ont partagé avec les acteurs de la chaîne de valeur les résultats d’une mission élargie d’échanges conduite du 1er juillet au 19 août 2022 dans plusieurs régions productrices.

Ces missions, selon le rapport de l’instance de coordination du projet, avaient pour but de recueillir les préoccupations et recommandations des acteurs sur le terrain tout en s’imprégnant de leurs réalités.

Durant deux jours, les participants ont réfléchi à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, sur plusieurs points à améliorer pour une chaine de valeur hévéa plus performante.

Les résultats des travaux ressortent la problématique de l’accès à du matériel végétal plus performant, à la formation d’une main d’œuvre plus qualifiée ou encore d’une meilleure intégration entre les différents acteurs. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc naturel, occupe le 4e rang mondial avec plus d’un million de tonnes annuel. Elle ambitionne de capter davantage de devises à travers de grands groupes industriels dans le secteur.

Burkina: des manifestations pour le maintien au pouvoir du capitaine Traoré

Dans plusieurs villes du Burkina Faso, des manifestants s’opposent au départ du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba.Au Burkina Faso, les assises nationales prévues pour les 14 et 15  octobre risquent de se tenir sous haute tension. A la veille de ces  concertations auxquelles le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine  Ibrahim Traoré a convié les forces vives de la nation, des  manifestations spontanées ont été notées dans plusieurs villes, a  constaté APAnews.

À Ouagadougou et à Kaya, les voies sont bloquées  alors qu’à Bobo Dioulasso, à 355 kilomètres à l’est de Ouagadougou, le  marché a été fermé, a-t-on appris de sources locales. Les manifestants  exigent le maintien du capitaine Traoré au pouvoir. « Nous allons  maintenir la pression. Si à la fin des assises, le capitaine Traoré  n’est pas confirmé, nous allons durcir le ton », a menacé un manifestant  à Bobo-Dioulasso.

Vendredi 30 septembre, le capitaine Traoré a  destitué le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même  auteur d’un coup d’État le 24 janvier dernier contre Roch March Christian Kaboré. Le jeune officier subalterne et ses camarades du  Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR)  reprochent au lieutenant-colonel Damiba ses choix hasardeux dans la  lutte contre les groupes jihadistes.

Le nouvel homme fort du pays, installé  dans ses fonctions de chef d’Etat par un acte fondamental, a dans la foulée rencontré  les secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires  courantes et les a exhortés à accélérer le rythme des tâches qui leur  sont dévolues. Il a aussi appelé à des concertations nationales pour  l’élaboration d’une charte de transition qui permettra au pays des  hommes intègres d’aller vers la transmission du pouvoir à un civil. Mais pour certains burkinabé, le capitaine Traoré reste l’homme de la  situation, surtout qu’il semble être favorable à un rapprochement avec la  Russie pour sortir du gouffre sécuritaire dans lequel ce pays sahelien est plongé depuis une dizaine d’années.

Af’Sud: les grévistes de Transnet rejettent une nouvelle offre salariale

Les employés réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%.Des milliers de grévistes de Transnet, membres de l’United National Transport Union (UNTU) et du South African Transport and Allied Workers Union (Satawu), ont rejeté la dernière offre de 4,5% d’augmentation salariale rétroactivement au 1er octobre de cette 2022.

« Nous rejetons l’offre car elle est encore très éloignée de l’IPC (indice des prix à la consommation). Nous la rejetons parce qu’elle est très loin d’être une augmentation liée à l’IPC », a déclaré Cobus van Veeren, secrétaire général d’Untu.

La Satawu a également rejeté l’offre, affirmant que l’employeur est « cupide et égoïste ».

Les employés de Transnet réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%, selon les représentants syndicaux des travailleurs.

Les exportations et les importations ont été gravement affectées par la grève, les milieux d’affaires avertissant que l’impasse aura un impact dévastateur sur l’économie si elle ne prend pas fin rapidement.

Ayanda Shezi, porte-parole de Transnet, a déclaré que les négociations d’hier mercredi n’avaient pas été faciles, mais que les deux parties avaient fait preuve d’une volonté de dialogue.

« Les négociations ont été un exercice d’équilibre délicat pour l’entreprise (consciente non seulement de l’abordabilité et de la durabilité des augmentations salariales pour elle) mais aussi de la pleine appréciation des pressions sur les coûts auxquelles les employés sont actuellement confrontés », a déclaré la porte-parole.

 « Mais l’entreprise reste déterminée à conclure les négociations salariales rapidement et à l’amiable dans l’intérêt des employés, de son intérêt et de l’économie nationale », a ajouté Mme. Shezi.

Pendant ce temps, le gouvernement a déclaré qu’il avait envoyé trois ministres pour rencontrer les travailleurs afin de tenter de sortir les négociations de l’impasse.

Les ministres des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, de l’Agriculture, Thoko Didiza, et de l’Emploi et du Travail, Thulas Nxesi, ont exhorté les parties aux négociations de Transnet à trouver une solution rapide au différend actuel sur les offres salariales, qui fait l’objet d’une médiation par la Commission de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CCMA).

Burkina : La France appelle ses ressortissants à la prudence

Plusieurs symboles de la présence française au Burkina Faso portent encore les stigmates du putsch du 30 septembre 2022.La France a dit, jeudi, observer avec « la plus grande neutralité » la tenue des assises nationales, prévue 14 et 15 octobre 2022, dans un mail que l’ambassade basée à Ouagadougou a envoyé ses compatriotes.

« Pendant la tenue des Assises nationales, il est à craindre de nouveaux mouvements de protestation ou de soutien à telle ou telle faction ou parti politique », peut-on lire sur la note signée par l’ambassadeur, Luc Hallade.

« Nous observerons cela avec les plus grandes attention et neutralité, dans un processus qui concerne avant tout les Burkinabè eux-mêmes », insiste le diplomate. M. Hallade invite ses compatriotes à limiter leurs déplacements «au strict nécessaire, à éviter tout attroupement et à rester à l’écoute des messages de sécurité». 

Les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, jours de coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, plusieurs enseignes de l’Hexagone ont subi le courroux des manifestants, après un message du capitaine Ibrahim Traoré, selon lequel le président déchu « se serait réfugié à la base militaire française de Kamboincé », à la périphérie de Ouagadougou. L’ambassade de France, les instituts français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et un panneau du Groupe Bolloré avaient été saccagés.

En plus des dégâts matériels importants, deux français avaient été blessés lors de l’incident contre l’ambassade, selon des sources de APAnews.

« Soyez assurés de l’entière mobilisation de l’équipe de l’Ambassade et du Consulat Général pour veiller à la sécurité de notre Communauté », rassure l’ambassadeur. Il a ajouté que les autorités françaises se sont préparées à toute éventualité et sauront réagir en cas de besoin.

Le 06 octobre dernier, des éléments du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) sont arrivés à Ouagadougou pour appuyer les soldats sur place à sécuriser les symboles français, confient des sources concordantes à APAnews.

Début du mois de octobre, des soldats ont renversé le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tomber de Roch Kaboré, en janvier 2022.

Loïg PAVARD nommé Directeur général de Bolloré Logistics Singapour

Bolloré Logistics annonce la nomination de Loig PAVARD au poste de Directeur général de Bolloré Logistics Singapour.Directement rattaché à Cyril DUMON, Directeur général de Bolloré Logistics Asie-Pacifique, Loig aura pour mission de poursuivre le développement des activités de l’entreprise dans le pays et continuer à soutenir sa croissance sur le marché.

Loig Pavard cumule plus de 22 ans d’expérience dans le secteur de la supply chain et de la logistique.Tout au long de sa carrière chez Bolloré Logistics, il a occupé plusieurs fonctions dans la finance en Europe et en Asie avant de passer Directeur Régional Europe du Sud puis Directeur Général pour la

zone outre-mer. « Je suis ravi d’accueillir Loig au sein de l’équipe Asie Pacifique en tant que Directeur général de Bolloré Logistics Singapour. Je suis convaincu que, sous sa direction, Bolloré Logistics va continuer à prospérer et sera en mesure de renforcer sa position d’acteur incontournable du secteur logistique. » a déclaré Cyril DUMON.

Loig Pavard accompagnera le développement de l’entreprise en misant sur l’avancée des nouvelles technologies pour devancer les besoins des clients et atteindre l’excellence opérationnelle. Il entend également centrer ses priorités sur la gestion des talents et la promotion de solutions durables en accord

avec les engagements de l’entreprise de réduire de 30 % d’ici 2030 les émissions de CO2 du scope 3 (base de référence 2019). « C’est pour moi une grande fierté de rejoindre les équipes à Singapour et je me réjouis de poursuivre ensemble le développement de l’entreprise en travaillant sur de nouveaux projets dans les prochaines années. » a déclaré Loig PAVARD.

À propos de Bolloré Logistics

Bolloré Logistics est un acteur global de la supply chain et figure parmi les dix premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, avec un réseau intégré de 603 agences dans 111 pays. En plaçant le client au cœur de sa stratégie, Bolloré Logistics s’engage à concevoir des solutions novatrices, robustes et agiles. Grâce à une gestion fiable de toute la supply chain, l’entreprise a développé une capacité de résilience lui permettant de maîtriser les risques en sécurisant des plans de transport au moyen d’options alternatives et de pérenniser ses actions dans une démarche d’amélioration continue tout en agissant en tant qu’acteur éthique et responsable.

Depuis plus de 30 ans, Bolloré Logistics Singapour se spécialise dans la fourniture de solutions personnalisées pour les secteurs Cosmétique et Luxe, Santé, Pétrole & Gaz et Aéronautique. En 2012, l’entreprise a inauguré le Green Hub, sa première plateforme logistique durable de 42 000 m2 située à Pioneer Turn, puis en 2019 le Blue Hub, son hub de nouvelle génération couvrant une surface de 50 000 m2 et proposant des services destinés aux secteurs des parfums et cosmétiques.

www.bollore-logistics.com

Contacts presse :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

Tél. : +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com

Yee Wen Wong, Responsable Communication région Asie-Pacifique – Bolloré Logistics

T +65 9758 6 – yee-wen.wong@bollore.com

Le Bénin « élimine » huit terroristes

Le Bénin affirme, ce mercredi, avoir neutralisé huit jihadistes dans le Nord-Ouest du pays, à la frontière avec le Togo et le Burkina.Les soldats béninois ont déjoué une attaque « terroriste » dans la nuit de mardi à mercredi. Selon un communiqué de l’armée, les jihadistes ont « tenté de s’infiltrer » dans son dispositif mis en place à Materi, une ville du Nord-Ouest du Bénin, près des frontières togolaise et burkinabè.

« Au moins huit terroristes ont été éliminés et d’importants matériels de guerre, de communication et d’acquisition récupérés », affirment les Forces armées béninoises. Les assaillants, après avoir été « surpris par le dispositif de veille de l’opération Mirador », « ont fait exploser une mine artisanale qu’ils se préparaient à (installer) », ont-elles expliqué.

« Tenant à avoir des résultats, le reste de l’équipe de terroristes a essayé d’attaquer la position des Forces années béninoises qui était dans les environs. La réaction des militaires béninois, déployés à Nouari, dans l’arrondissement de Dassari, a permis leur complète mise hors d’état de nuire », a ajouté l’armée béninoise, indiquant que « les recherches se poursuivent en vue de mieux faire face à la menace dans la région ».

Depuis plusieurs mois, la poussée jihadiste au Burkina menaçait de pénétrer dans les frontières béninoises. En décembre 2021, un assaut a causé la mort de deux soldats et d’un assaillant à Porga, dans le Nord du pays, à la lisière du pays des Hommes intègres. Plusieurs sources sécuritaires avaient attribué le raid à l’un des groupuscules affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim).

Zimbabwe : l’Inde finance la réhabilitation d’une centrale électrique

L’Export-Import Bank of India a accordé un prêt de 310 millions de dollars au Zimbabwe pour retaper la centrale électrique au charbon de Hwange, dans l’Ouest du pays.Pour porter la capacité de production de la centrale électrique de Hwange à 920 mégawatts, le Zimbabwe entend y mener des travaux d’envergure. Six unités seront remises à neuf grâce au concours de l’Export-Import Bank of India. Un accord de prêt d’un montant de 310 millions de dollars liant l’institution financière au Zimbabwe.

« Nous sommes susceptibles d’avoir deux unités mises hors service jusqu’à ce que toutes les unités aient été réparées », a déclaré ce jeudi, dans le quotidien national Herald, le ministre de l’Énergie et du Développement énergétique, Zhemu Soda.

Il a en outre précisé que la réhabilitation de la centrale thermique vieillissante se ferait en trois phases à compter du premier trimestre de 2023. Dans ce cadre, la Compagnie zimbabwéenne d’électricité (ZPC, sigle anglais) a engagé un consultant chargé de fournir, « d’ici fin novembre », un rapport détaillé sur l’étendue des travaux.

Ce document est censé ouvrir « la voie aux décaissements des fonds par l’Export-Import Bank of India », souligne M. Soda. La réhabilitation de la centrale électrique au charbon de Hwange a pour but d’améliorer la situation énergétique d’un pays où les coupures intempestives de courant sont légion ces deux dernières décennies alors que les besoins des ménages et des sociétés ne cessent d’augmenter.

Sénégal : une stratégie de souveraineté alimentaire avant fin 2022

Les quotidiens sénégalais, reçus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la stratégie nationale de souveraineté alimentaire que le gouvernement doit finaliser avant la fin de l’année.Le Soleil note que le président Macky Sall veut une stratégie de souveraineté alimentaire « consensuelle ». Devant « être finalisée avant fin décembre 2022 »,  elle doit être « consensuelle, pragmatique et durable », instruit le chef de l’Etat.

Selon le quotidien national, il a « engagé » le ministre de l’Agriculture « à présenter, avant fin novembre, une nouvelle doctrine d’intervention » de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) et la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).

Celle-ci doit aussi « évaluer la distribution du matériel agricole aux producteurs et le Programme national d’autosuffisance en riz actualisé ». Dans le même volet, le gouvernement est appelé à « accélérer l’édification ciblée des magasins de stockage et des unités de transformation des productions ».

Malgré les efforts du régime, l’opposant Malick « Gakou déconstruit le plan de Macky » dans sa stratégie de baisse des prix des denrées de première nécessité, selon WalfQuotidien. « Des mesures ponctuelles ne peuvent pas endiguer la hausse », fait savoir l’économiste, rappelant que « le développement passe par l’industrialisation ». « Il faut un environnement qui protège le privé national », préconise-t-il.

L’Observateur se fait l’écho de « l’alerte rouge des pétroliers » en raison de la dette de 375 milliards F CFA de l’Etat, risquant de créer un « arrêt du secteur » et donc une « pénurie » d’hydrocarbures. « Dans un contexte mondial particulièrement tendu, les pétroliers du Sénégal doivent faire face à une dette de 375 milliards F CFA que leur doit l’État. Une créance qui, si elle n’est pas soldée, risque de plonger le pays dans un manque d’approvisionnement en produits pétroliers », alerte le journal.

Au même moment, Sud Quotidien dépeint les routes de la capitale Dakar comme un « cauchemar ». « Eaux stagnantes, voirie dégradée, crevasses et autres nids-de-poule » jonchent les routes dakaroises, une conséquence des « fortes pluies » qui se sont abattues pendant l’hivernage dans la capitale sénégalaise.

Côte d’Ivoire : la CEI vise « 500.000 à 1 million » de nouveaux électeurs

Cette projection de la Commission électorale indépendante (CEI) devrait permettre à la Côte d’Ivoire de franchir la barre des 8 millions d’électeurs lors de la révision de la liste électorale prévue sur la période du 19 novembre au 10 décembre 2022.Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a évoqué cette tendance lors d’une rencontre avec des acteurs de la société civile. Sur proposition de l’institution, l’Etat a fixé la période de révision de la liste électorale du 19 novembre au 10 décembre 2022 et à l’étranger du 24 novembre au 10 décembre 2022.

Cette opération adoptée mercredi en Conseil des ministres est la 5e après celle de 2015 ; 2016 ; 2018 et 2020. Elle devrait permettre d’actualiser les données personnelles des électeurs, l’inscription de nouveaux électeurs et la radiation des gens décédés ou ordonnée par le pouvoir judiciaire.

M. Coulibaly-Kuibiert expliqué que l’élection est un mode de désignation qui permet au peuple de désigner ses dirigeants, avant d’ajouter « c’est ce que notre Constitution a choisi pour accéder au pouvoir, mais pour qu’il y ait élection, il faut qu’il y ait des électeurs ».    

Il a souligné que l’est l’inscription sur la liste électorale qui confère la qualité d’électeur. Par conséquent, « tant que vous n’êtes pas inscrit sur la liste électorale, vous n’êtes pas électeur ou pas habilité à participer à une élection ».   

Pour lui, les citoyens doivent comprendre à travers leurs messages que « le processus électoral ne s’accommode pas de violence et de guerre. Quand on n’est pas contents, on emprunte la voie de recours pour que la CEI corriger l’irrégularité.  

Peut prendre part à l’opération tout Ivoirien âgé de 18 ans au moins, jouissant de ses droits civiques, dans l’une des circonscriptions électorales dans laquelle il a son domicile, sa résidence ou celle de sa représentation diplomatique ou consulaire dans laquelle il est immatriculé s’il se trouve à l’étranger.

La CEI a arrêté, le 24 septembre 2020, la liste électorale définitive qui devrait servir pour la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 et qui compte 7 495 082 électeurs dont 7 397 413 en Côte d’Ivoire et 97 669 à l’étranger »

Investissements : le CEPICI présente les procédures et les avantages

La directrice générale du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, Mme Solange Amichia, a rencontré mercredi des présidents de faitières, des chefs d’entreprises et des acteurs professionnels du secteur privé.Cette rencontre avec les acteurs du secteur privé a permis de les « informer mais surtout de les former sur les procédures de création des entreprises en ligne et aussi les avantages qu’offre le Code des investissements », a dit la directrice générale du Cepici. 

« C’était aussi le lieu de les informer sur les actions d’amélioration que nous menons pour rendre l’écosystème de la création d’entreprise plus performante et cela en collaboration avec les administrations présentes au Guichet unique des formalités d’entreprises », a-t-elle ajouté.

Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici) regroupe en son sein des entités de l’administration publique telles que la direction générale des impôts, le tribunal de commerce et le commerce extérieur (en cours de test) afin d’assister et accompagner les investisseurs.   

L’objectif de ces échanges est aussi de recueillir les préoccupations des investisseurs pour les « intégrer dans les actions d’amélioration du climat des Affaires et des reformes afin de nous inscrire dans un cercle économique dynamique adossé à un secteur privé compétitif et innovant », a-t-elle dit.

L’Etat de Côte d’Ivoire fonde sa politique économique sur la promotion du secteur privé pour hisser le pays dans le concert des Etats émergeants. C’est dans ce contexte que de nombreuses réformes ont été engagées, entre autre, la digitalisation des procédures de formalités d’entreprise.

Depuis bientôt deux années, le Guichet unique des formalités d’entreprises (GUFE) a dématérialisé sa procédure de création d’entreprise via le portail unique des services à l’investisseur « 225invest.ci », qui est mis à disposition des opérateurs économiques et des investisseurs.

Le nouveau Code des investissements, mis en œuvre depuis le 1er janvier 2019 après celui de 2012, a été présenté aux investisseurs. Pour la directrice générale du Cepici, il constitue véritablement un outil privilégié pour l’attraction des investissements privés en Côte d’Ivoire.

Il est en phase avec la stratégie du Programme national de développement (PND 2021-2025) par la promotion des secteurs prioritaires et la Vision 2030 de croissance du gouvernement, par une mobilisation massive des investissements privés, a-t-elle poursuivi.

La directrice du Guichet unique, Mme Sandrine Tegnan, a expliqué que le nouveau Code des investissements offre « un meilleur accompagnement des PME, (car) les avantages ont été bonifiés par 1,5 ». La promotion du contenu local affiche d’ailleurs une volonté politique de soutenir les investisseurs.

Il offre un dispositif d’incitation plus attractif avec un mix entre l’exonération et le crédit d’impôt, a fait remarquer Mme Sandrine Tegnan, mentionnant que le précédent code des investissements, lui, était basé seulement sur l’exonération au profit des opérateurs économiques.

L’objectif assigné à ce Code d’investissement est de préserver le développement durable par des investissements productifs et socialement responsables, mais également de promouvoir le développement régional, favoriser des champions nationaux et la compétitivité des entreprises en Côte d’Ivoire.

Maroc: La Marine royale porte secours à 182 migrants irréguliers

Des Gardes-côtes de la Marine Royale, opérant en Méditerranée et en Atlantique, ont porté secours, ce début de semaine du 10 au 12 octobre, à 182 candidats à la migration irrégulière, majoritairement des Subsahariens, dont des femmes et des enfants, indique une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine (MAP).Ces candidats, qui ont tenté ces traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, de Jet-skis, de planches à surf et même à la nage, ont été repêchés avant de recevoir les premiers soins à bord des Unités de la Marine Royale, précise la même source.

Les candidats secourus ont été ramenés sains et saufs aux ports les plus proches du Royaume et puis remis à la Gendarmerie Royale pour les procédures administratives d’usage, ajoute-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Abidjan prend la présidence de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, succède à son collègue Ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, ministre de l’Alimentation et de l’agriculture.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo était le président de l’Initiative depuis deux ans. Et ce depuis la mise en place de cette structure. La Côte d’Ivoire et le Ghana, pourvoyeurs de plus de 60% du cacao mondial, se sont engagés dans une coopération bilatérale pour influer sur les cours dans le secteur.

La passation de flambeau a eu lieu ce 12 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, à la faveur de la 3ème Réunion du Comité de pilotage de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana. L’organisation a accueilli à cette session deux autres pays producteurs de cacao, notamment le Nigeria et le Cameroun.

Pour ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural Adjoumani Kouassi « l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire Ghana est un exemple de réussite ». Son objectif est également d’adresser la question cruciale du revenu du producteur jugé trop précaire.

La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays voisins de l’Afrique en l’Ouest, ont créé à travers l’Initiative Cacao le mécanisme de Différentiel de Revenu Décent (DRD) qui est une prime de 400 dollars US par tonne versée directement au producteur en vue de l’amélioration du prix au producteur.  

L’Initiative Cacao a pour ambition de veiller au payement effectif du Différentiel de Revenu Décent permettant ainsi de passer à environ 13%, plutôt que les 6% perçu jusque-là par les pays producteurs sur 106 milliards de dollars que génère le business du cacao dans le monde.

 

Côte d’Ivoire : « aucun étranger » parmi les soldats ivoiriens détenus au Mali (Gvt)

Pour le gouvernement, pour être membre de la Fonction publique en Côte d’Ivoire, il faut être d’abord Ivoirien, or les militaires sont des agents de l’Etat.Interrogé par un journaliste, à l’issue d’un Conseil des ministres mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien M. Amadou Coulibaly, a déclaré que selon les textes en Côte d’Ivoire « nul ne peut appartenir à la Fonction publique s’il n’est national de ce pays ».

« Pour être membre de la Fonction publique ivoirienne, il faut d’abord être Ivoirien », a-t-il insisté, avant d’ajouter que « les militaires sont des agents de l’Etat, ils sont des fonctionnaires et leur corps étant encore plus particulier ».

Il a soutenu que « ces militaires Ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens », tout en faisant observer qu’« en dehors des pays qui disposent de légions étrangères où la loi de leur pays leur permet d’avoir des gens d’autres nationalités, dans tous les Etats du monde pour appartenir à l’armée, il faut être national de ce pays ».

Le 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’Aéroport International de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes comme des mercenaires. Avec la médiation togolaise, trois soldates ont été libérées.

Le gouvernement ivoirien avait réagi le mardi 12 juillet 2022 à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments nationaux de soutien (NSE) et que « la présence de ce détachement des éléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ». 

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels d’institutions internationales à la libération des prisonniers, les dirigeants maliens campent sur leur position, invoquant que la présence de ces soldats ivoiriens ne saurait se justifier.

Kenya : un enfant de 11 ans remercie le Roi du Maroc pour l’envoi de fertilisants dans son pays

L’information a été donnée par l’Ambassade du Maroc au Kenya où la jeune Jayden a déposé son message.Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Cette citation de Pierre Corneille collerait bien à la personnalité de Jayden Dixon Kaburu, une jeune fille kényane de 11 ans. Dans une lettre adressée à sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle remercie ce dernier d’avoir envoyé près de 1,4 million de sacs d’engrais vers son pays à travers le Groupe OCP, premier fabricant mondial d’engrais phosphatés.

Dans sa lettre, la jeune fille a souligné l’impact significatif de l’envoi de ces engrais sur la vie quotidienne de sa communauté au moment où la guerre en Ukraine a privé plusieurs pays africains de ces intrants indispensables à la pratique de l’agriculture.

L’Ambassade du Royaume du Maroc au Kenya a salué le courage des parents de la jeune Jayden. « Leur persévérance, leur dévouement et leur sacrifice ont su insuffler à Jayden les nobles valeurs de reconnaissance, de partage et d’amour », note la représentation diplomatique marocaine.

Côte d’Ivoire : la période de révision de la liste électorale décrétée

La révision de la liste électorale se déroulera du 19 novembre au 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien et à l’étranger du 24 novembre au 10 décembre 2022.Cette période a été adoptée mercredi en Conseil des ministres sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Il s’agit de la 5e opération de révision de la liste électorale après celle des années 2015 ; 2016 ; 2018 et 2020.

L’enrôlement devrait permettre d’actualiser les données personnelles des électeurs, de favoriser l’inscription de nouveaux électeurs et la radiation des personnes décédées indûment inscrites et qui ont perdu la qualité d’électeur ou dont la radiation a été ordonnée par le pouvoir judiciaire.

Peut prendre part à l’opération tout Ivoirien âgé de 18 ans au moins et jouissant de ses droits civiques, notamment dans l’une des circonscriptions électorales dans laquelle il a son domicile, sa résidence ou celle de sa représentation diplomatique ou consulaire où il est immatriculé s’il se trouve à l’étranger.

La prise en compte dans le fichier électoral des nouveaux électeurs et de toute modification de données personnelles est faite sur présentation de la Carte nationale d’identité, de l’attestation d’identité ou le récépissé délivré par l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI).

A défaut de ces documents d’identification officiels, le certificat de nationalité ivoirienne accompagné de toute autre pièce administrative intégrant une photo peut être utilisé pour l’enrôlement des citoyens désireux de se faire inscrire sur le listing électoral.

Qui est Saleh Kebzabo, le nouveau Premier ministre du Tchad ?

Nommé ce 12 octobre, cet homme politique originaire de Léré dans le Sud-Ouest du pays a la lourde tâche de former le gouvernement d’union nationale promis par le président de la transition, le général Mahamat Idriss Déby.Du farouche opposant au père, le nouveau Premier ministre de transition du Tchad, Saleh Kebzabo, devient le principal collaborateur du fils. Il vient d’être appelé par le Général Mahamat Idriss Déby pour former le nouveau gouvernement d’union nationale. gé de 75 ans, le natif de Léré (Sud-Ouest) a été nommé ce mercredi par décret présidentiel par le successeur d’Idriss Déby Itno, lui-même investi chef de l’État lundi 10 octobre, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.

Le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), député à l’Assemblée nationale du Tchad depuis 2002, dispose d’une riche carrière politique. Après avoir étudié le journalisme au Centre de formation des journalistes à Paris, il a travaillé à l’Agence tchadienne de presse et a collaboré avec la rédaction de Jeune Afrique et Demain l’Afrique.

Pour sa première participation à une élection présidentielle en 1996, il obtient 8,6 % des suffrages. Il est aussi candidat en 2001 où il obtient 7 % et en 2006. Depuis 2011, il était considéré comme le chef de file de l’opposition au président Idriss Déby, tué le 20 avril 2021 lors d’une contre-offensive qu’il a dirigée lui-même dans le Nord contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Lors de l’élection présidentielle de 2016, il arrive second avec 12,80 % des voix, Idriss Déby ayant, quant à lui, obtenu 61,56 % des suffrages exprimés. Très influent, en 2018, il surprend le reste de l’opposition en acceptant de rencontrer le président Déby. Au Tchad, le chef de file de l’opposition a l’obligation de rencontrer le chef de l’État pour consultation et divers problèmes.

Pour l’élection présidentielle d’avril 2021, 15 partis de l’opposition se regroupent au sein de l’Alliance Victoire. En février 2021, celle-ci organise une primaire pour désigner son candidat. Kebzabo affronte Théophile Bebzoune Bongoro qui l’emporte. Le 12 février 2021, Saleh Kebzabo annonce que son parti, l’UNDR, se retire de l’Alliance Victoire et qu’il est désigné candidat de son propre parti au scrutin du 11 avril 2021. En mars 2021, il décide de retirer sa candidature et dénonce une « militarisation évidente du climat politique », après l’intrusion des forces de sécurité dans la résidence du candidat Yaya Dillo.

Après la mort de Déby père en avril 2021, son fils Mahamat Idriss Déby prend le pouvoir après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim. Kebzabo reconnaît la légitimité de l’autorité du Conseil militaire de transition (CMT) formé par les militaires. La junte met en place un Comité d’organisation du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), chargé d’impliquer la société civile dans la mise en place d’un retour à la démocratie. En août 2021, Kebzabo est nommé vice-président du Comité d’organisation, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la Primature.

Pour sa première sortie en tant que nouveau Premier ministre du Tchad, M. Kebzabo a indiqué que de « grandes œuvres » sont attendues durant les 24 mois de transition, précisant que la priorité est de parvenir à des élections libres et démocratiques à la fin de cette période d’exception.

Marié et père de quatre enfants, Saleh Kebzabo devra batailler dur pour mener à bien sa mission. Plusieurs anciens opposants ont fini par boycotter les assises nationales ouvertes en août après de multiples reports. Celles-ci n’ont en effet fait qu’élargir les prérogatives de l’actuel homme fort de Ndjamena habilité désormais à révoquer le Premier ministre.

L’Eglise catholique qui, semble-t-il, avait vu les choses venir, s’est très tôt retirée du processus, évoquant son « impression d’assister à une campagne électorale, avec d’un côté ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique et de l’autre ceux qui bloquent tout et veulent continuer comme avant, en mettant en place une machine savamment orchestrée ».

Le budget 2023 de l’Etat ivoirien fixé à 11.494 milliards Fcfa

Ce projet de budget, structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères, connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.La loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023 a été a adoptée mercredi en Conseil des ministres. L’orientation de l’exercice budgétaire 2023, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly s’inscrit dans « une perspective de consolidation budgétaire ».

Le projet de budget de l’année 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025.  

Il est accompagné d’une matrice de réalisation par ministère. Celle-ci servira de base au renforcement du suivi-évaluation de l’action gouvernementale. Le budget connaît notamment une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.

Ce projet de budget porte la volonté du gouvernement de soutenir davantage les secteurs en difficulté et de contenir la poussée inflationniste en vue de consolider la croissance actuellement autour de 6,8% pour la porter à 7% en 2023 de façon à préserver le pouvoir d’achat des populations.

Ce budget est adopté dans un contexte marqué par un ralentissement du rythme de progression de la croissance économique mondiale essentiellement dû à la crise sanitaire de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne. Cette loi des finances devrait être votée par le Parlement avant son entrée en vigueur.

Afrique : la recette de l’Onu pour endiguer les conflits

Les Nations unies proposent l’aide au développement durable pour s’attaquer aux causes profondes des conflits sur le continent africain.Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a décrit la collaboration entre l’organisation qu’il dirige et l’Union africaine (UA) comme une pierre angulaire du multilatéralisme, mais il s’est inquiété de la résurgence des conflits, des impacts du changement climatique et de la guerre en Ukraine sur ce continent pour lequel il a requis une aide au développement massive.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, hier mardi, consacrée à la coopération entre les deux organisations, le chef de l’Onu a rappelé qu’en 2002 les dirigeants africains s’étaient engagés à œuvrer ensemble afin de prévenir les conflits et de promouvoir la paix, le développement, les droits humains et l’Etat de droit.

Soulignant qu’ils avaient souhaité permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale, et aboutir à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, le Secrétaire général a cité nombre d’exemples de la détermination de cette organisation régionale, tels l’Agenda 2063, l’accord de libre-échange continental et l’initiative « Faire taire les armes en Afrique », et plus récemment l’initiative des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Afrique (CDC Afrique), un outil précieux pendant la pandémie.

António Guterres n’a pas manqué de louer « le partenariat unique qu’entretiennent l’Onu et l’UA, ancré dans les principes de complémentarité, de respect et de prise en charge africaine, et aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire du multilatéralisme ».

Il a ainsi évoqué plusieurs réalisations récentes dans son rapport. D’abord dans le domaine de la sécurité et du règlement des conflits, le lancement conjoint, avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel, de l’Évaluation indépendante afin d’améliorer l’action globale menée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement à travers le Sahel, ainsi que des initiatives communes avec la même Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Il a cité aussi un engagement soutenu en faveur d’un règlement négocié du conflit en Ethiopie, dans le cadre d’un processus avec l’Union Africaine, et des campagnes conjointes de collectes d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda.

Bonne gouvernance

Cette collaboration œuvre aussi pour la bonne gouvernance et les transitions politiques dans les pays de la région. L’Onu et l’UA, en collaboration avec l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement des Etats d’Afrique de l’Est, ont travaillé à rétablir une gouvernance démocratique menée par des civils au Soudan, au processus de transition au Tchad et au bon déroulement du scrutin présidentiel en Somalie.

Malgré ces réalisations, le Secrétaire général a déploré la persistance de défis, le fait que le recours à la force soit trop souvent considéré comme « la seule méthode de résolution des différends », la multiplication des changements inconstitutionnels de gouvernements, la recrudescence des violences envers les femmes et notamment les défenseures des droits humains. Il a mis en garde contre les funestes attaques de Daech et Al-Qaïda au Sahel, comme la poursuite de conflits prolongés, source de situations humanitaires désastreuses dans la Corne de l’Afrique, en Ethiopie, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan et en Libye.

António Guterres a aussi partagé son inquiétude face à l’augmentation de la désinformation et des discours de haine, promus en armes de guerre, et rappelé aux Etats la responsabilité internationale qui leur incombe de renforcer leurs capacités à détecter et éteindre les conflits des leurs premiers signes.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a appelé l’Onu à prendre mieux en compte les transformations profondes survenues à l’échelle des évolutions africaines et à remettre en cause le dogme qui gouverne les institutions internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants ; elle est le siège de 70% des missions de maintien de la paix et les sujets qui la concernent occupent la première place dans les débats onusiens.

Or, a regretté M. Mahamat, « elle est le seul vrai continent qui soit exclu de votre vénérable organe », le Conseil de sécurité.

« Comment cacher notre frustration de cette humiliante exclusion ? », a-t-il demandé, avant d’exhorter les membres du Conseil à lui apporter « plus que des déclarations incantatoires et de décider de la place de l’Afrique dans cette institution, et de lui offrir mieux que la portion congrue des financements et investissements dans le climat et de lui ouvrir l’univers illimité de la science et des nouvelles technologies ».

Mawlid 2022 : le Maroc a envoyé une délégation à Tivaouane

Le Royaume chérifien a envoyé une forte délégation dans la ville sainte de Tivaouane, au Sénégal, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète de l’islam.La spiritualité est l’un des piliers qui raffermissent les relations séculaires entre le Sénégal et le Maroc. Le week-end dernier, l’ambassadeur marocain au Sénégal, Hassan Naciri, a répondu à l’invitation de Serigne Babacar Mansour Sy, khalife général de la communauté soufie des Tidianes de Tivaouane, ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et popularisée par El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie tidiane au Sénégal.

Accompagné « d’une haute délégation marocaine », le diplomate a assisté dans cette ville aux festivités organisées à l’occasion du Gamou ou Mawlid, événement lors duquel plusieurs musulmans soufis à travers le monde célèbrent la nuit de la naissance de leur prophète, Mohammed.

Dans son allocution, M. Naciri « a transmis les salutations fraternelles de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au khalife général, soulignant la sollicitude avec laquelle le Souverain entoure toujours les frères Tidianes et tous les soufis du Sénégal ».

« Son Eminence le Khalif, qui a bien voulu accorder une audience spéciale à la délégation marocaine, n’a pas manqué de saluer la profondeur des liens entre le Roi et la famille soufie malékite », a souligné Rabat.

Représentant le président Macky Sall à la cérémonie officielle du Gamou à Tivaouane, le ministre de l’Intérieur, Félix Antoine Diome, « a salué la qualité exceptionnelle des relations entre le Maroc et le Sénégal ».

L’OCP consacre 4 millions de tonnes d’engrais au renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique

L’OCP s’engage à consacrer plus de 4 millions de tonnes d’engrais aux agriculteurs africains en 2023, soit le double de l’approvisionnement de 2021 et plus du quart de la production totale prévue par le groupe.Mardi, Mostafa Terrab, Président Directeur Général  de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), a annoncé, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale, que le groupe, premier producteur mondial d’engrais phosphatés, s’engage à consacrer plus de 4 millions de tonnes d’engrais aux agriculteurs africains en 2023. Cette quantité représente le double de l’approvisionnement de 2021 et plus du quart de la production totale prévue par le groupe, indique un communiqué du Groupe, parvenu à APA.

 Ce programme d’approvisionnement en engrais comprendra un volet consacré à la formation et au renforcement des capacités en partenariat avec des acteurs locaux. «Cette allocation permettra de garantir que les bons engrais soient disponibles pour l’ensemble du continent, en vue de stimuler les rendements pour 44 millions d’agriculteurs dans 35 pays, y compris au Maroc, où le Groupe est basé», ajoute-t-on de même source.

Le groupe OCP a fortement investi dans le développement de sa capacité de production d’engrais écoresponsables, se fixant pour objectif d’atteindre 15 millions de tonnes de produits finis d’ici 2023, alors que sa capacité était de 3 millions de tonnes en 2008. «Cet investissement permettra ainsi au Groupe de répondre aux besoins urgents de l’Afrique tout en soutenant les agriculteurs du monde entier», explique le groupe.

Le groupe OCP promeut dans ce sens une approche holistique qui vise à rassembler différents acteurs tout au long de la chaîne de valeur, afin de fournir le soutien dont les agriculteurs ont besoin et de s’assurer que le vaste potentiel agricole du continent soit libéré au profit de l’Afrique et du monde.

«Cet effort actuel s’appuie sur l’engagement à long terme d’OCP en Afrique à travers sa filiale OCP Africa. Celle-ci a développé une approche globale centrée sur le fermier, qui a déjà atteint plus de 2 millions d’agriculteurs notamment à travers la customisation des engrais, la cartographie des sols, la formation, les essais sur le terrain et l’accès au marché», explique le communiqué.

Pour Mostafa Terrab, «la situation géopolitique actuelle révèle des fragilités systémiques profondes dans les systèmes agricoles mondiaux. Nous devons relever les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs africains, qu’il s’agisse des infrastructures, de la formation ou de l’accès au marché et au financement. Nous sommes heureux de pouvoir apporter notre contribution».

Le groupe OCP se dit également reconnaissant pour «l’excellent» dialogue et la collaboration avec la Banque mondiale, l’IFC, l’USAID, ainsi que les autres agences multilatérales et de développement impliquées dans cet effort, «compte tenu de leur leadership et de leur engagement à long terme envers le développement de l’Afrique».

Le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes. Avec un siècle d’expertise et un chiffre d’affaires de 9,4 milliards de dollars en 2021, le Groupe OCP est leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et des engrais phosphatés. 

Le Groupe offre une large gamme d’engrais phosphatés de spécialités, adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir les sols pour nourrir la planète de manière économique et durable. 

Basé au Maroc, et présent sur les cinq continents, OCP collabore étroitement avec plus de 350 clients à travers le monde. Engagé à servir au mieux le développement environnemental et social de l’Afrique, le Groupe OCP met l’innovation au cœur de sa stratégie, notamment pour la mise en place d’une agriculture durable et prospère sur le continent. Le Groupe est fermement convaincu que leadership et rentabilité sont nécessairement synonymes de responsabilité sociétale et de développement durable. Sa vision stratégique est à la jonction de ces deux dimensions.

Tchad : l’ex-opposant Saleh Kebzabo nommé Premier ministre

Le président de la transition tchadienne avait annoncé la formation d’un gouvernement d’Union nationale.Le décret a été lu, mercredi 12 octobre, à la télévision par le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Gali Gatta Ngoté. Le gouvernement de transition du Tchad sera dirigé par Saleh Kebzabo. Le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) est le choix du Général Mahamat Idriss Deby Itno, désigné samedi 8 octobre, président de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Dans son discours d’investiture prononcé lundi 10 octobre, le chef de l’Etat tchadien avait annoncé la constitution imminente d’un gouvernement d’Union nationale.

En portant Sahel Kebzabo à la tête du premier gouvernement de la deuxième phase de transition, Mahamat Idriss Deby Itno semble vouloir concrétiser cette volonté même si le DNIS a été boycotté par une partie de l’opposition et le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort du maréchal Idriss Deby, dans le nord du pays. Le défunt président conduisait une contre-offensive contre ce mouvement rebelle.

Son fils, désigné chef d’un Comité militaire de transition par quinze généraux de l’armée, Deby fils avait promis une transition de 18 mois. Mais juin dernier, il a changé d’avis en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Au terme du DNIS ouvert à N’Djamena au mois d’aout dernier, le jeune général de 37 ans a obtenu le quitus pour prolonger de deux ans la transition, mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle, faisant craindre des sanctions contre le Tchad.

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Mais pour son premier ministre qui était l’un des opposants du maréchal Deby, « le Tchad ne peut être sanctionné » parce que les circonstances sont totalement différentes, faisant allusion aux changements anti-constitutionnels qui ont eu lieu au Mali en aout 2020 et mai 2021 et en Guinée en septembre 2021.

Afrique du Sud : une grève paralyse l’économie

Des employés de Transnet, la société publique sud-africaine en charge de la gestion des ports, chemins de fer et pipelines, ont entamé depuis cinq jours un mouvement d’humeur pour une revalorisation des salaires.Le chaos plane sur l’Afrique du Sud. La grève des salariés de Transnet n’augure rien de bon si elle perdure. Dans la société publique qui gère les ports, les chemins de fer et les pipelines, la colère gronde chez les travailleurs. Ces derniers revendiquent l’augmentation significative des salaires.

Résultat, les exportations et les importations sont bloquées au cinquième jour de la grève. Les deux syndicats défendant les intérêts des travailleurs ont récemment rejeté une proposition de revalorisation des salaires comprise entre 4 et 5 %. Ils réclament un pourcentage à deux chiffres.

Dans un souci de préservation de l’outil de travail, la direction de Transnet a demandé aux grévistes de ne pas endommager les infrastructures pendant leurs manifestations. La société publique a également fait part à ses clients de la suspension des opérations jusqu’au règlement du différend.

Pour décanter la situation, la Commission de Conciliation, de Médiation et d’Arbitrage (CCMA) en Afrique du Sud s’emploie à rapprocher les deux parties qui doivent retourner à la table des négociations ce mercredi. En tout cas, « Transnet reste déterminée à trouver une solution rapide à l’impasse actuelle afin de permettre à l’entreprise de se concentrer sur les opérations ». L’entreprise publique promet d’évaluer les propositions des syndicats en tenant compte « des besoins des employés, de ses capacités financières et de la durabilité de l’activité ».

Gambie : saisie de plus de 41.000 bouteilles de sirop contaminé

La police gambienne a déclaré avoir saisi 41.462 bouteilles de sirop contre la toux apparemment toxique, considéré comme étant à l’origine de la mort de 69 enfants en bas âge, provoquant la consternation générale.L’utilisation de quatre marques de sirop a été soupçonnée d’être à l’origine d’une épidémie d’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les enfants depuis juillet, incitant du coup l’unité de coordination de la gestion des crimes de la police gambienne à ouvrir une enquête criminelle.

L’OMS a déclaré que les sirops « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol en tant que contaminants » qui peuvent provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une insuffisance rénale aiguë et la mort.

Sur les 50.000 bouteilles de sirops pour bébés contaminés qui auraient été importées en Gambie, 8.538 n’ont toujours pas été retrouvées, selon la police qui a ouvert une ligne directe pour faciliter la prochaine étape de son enquête.

Le président Adama Barrow a ordonné la suspension de toutes les licences médicales des fournisseurs des dangereux sirops contre la toux en question.

La police a déclaré que l’une enquête préliminaire a établi que la société locale qui a obtenu une licence pour importer les sirops contaminés de la société indienne Maiden Pharmaceuticals a été identifiée comme étant « Atlantic Pharmaceuticals Company ».

« Les enquêtes menées jusqu’à présent ont révélé que Atlantic Pharmaceuticals Company Limited avait commandé une quantité de 15.000 bouteilles de sirops pour bébé makoff de 100 ml, 15.000 bouteilles de sirops magrip et cold de 100 ml, 10.000 bouteilles de sirops pour bébé promethazine de 100ml et 10.000 sirops pour bébé kofexmalin de 125 ml. Cela représente un total combiné de 50.000 bouteilles de sirop pour bébé contaminé », a détaillé la police dans un communiqué.

Entre-temps, le ministère indien de la Santé a déclaré qu’il avait suspendu les sirops en question et fermé les bureaux de la société Maiden Pharmaceuticals Company.

D’autres pays africains, comme le Nigeria et l’Afrique du Sud, ont mis leurs systèmes de surveillance sanitaire en état d’alerte concernant les produits contaminés, après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé que les sirops pourraient avoir atteint d’autres parties du monde.