Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Privatisation, taxation des superprofits, tolérance zéro de la douane… Voici les principaux titres développés par la presse nationale de ce jeudi 27 octobre:+L’Economiste+ rapporte que la somme devant provenir de la privatisation est de 10 milliards de DH. Sur ce montant, 5 milliards de DH iront dans le budget de l’Etat et un montant similaire au Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Sur la liste des établissements qui seront cédés au secteur privé, la ministre des Finances reste discrète. Selon la ministre des Finances, le portefeuille des privatisables s’effectuera soit par introduction en Bourse soit par cessions à des institutionnels privés marocains ou internationaux connus.

La même publication fait savoir que désormais il y a des changements aux aéroports internationaux du Maroc. En effet, l’Administration des Douanes vient de mettre en place de nouvelles règles à observer tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire marocain. 

Désormais, les voyageurs de toutes catégories doivent s’acquitter des droits et taxes pour les cadeaux qu’ils ramènent avec eux. «En tant que voyageur en visite au Maroc, vous êtes autorisé à ramener de l’étranger, sans formalités douanières ni paiement de droits et tares à l’importation, des cadeaux en quantité limitée et sans caractère commercial dans la limite d’une valeur globale de 2.000 dirhams » précise la Douane.

+L’Opinion+ indique que quelques jours après la soumission du PLF 2023 au Parlement, la ministre des Finances Nadia Fettah et le ministre délégué chargé du Budget Fouzi Lekjaâ ont tenu mardi une conférence de presse pour répondre aux questions relatives au texte, dont certaines ont été sources de polémiques. Il s’agissait de défendre le choix de l’Exécutif de ne pas retenir les propositions concernant la réforme de l’IR et la taxe sur les superprofits. 

Fouzi Lekjaâ a affirmé que l’option de baisser le taux de l’IR pour augmenter les salaires n’a jamais fait partie de la philosophie du gouvernement.

+Al Bayane+ rapporte que le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) estime que le projet de loi de finances (PLF) pour 2023, reste dominé par une « logique arithmétique et technique étroite ». Selon le parti, le PLF 2023 ne répond pas aux attentes des différentes couches sociales et aux aspirations de l’entreprise nationale, tous secteurs confondus. Il s’agit aussi d’un projet qui manque de la vision politique requise et de l’ambition réformiste attendue, a-t-il souligné.

+Assabah+ informe que les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont, en coordination avec la police des frontières, ont procédé mardi dernier à l’arrestation de 21 faux étudiants à l’aéroport Mohammed V. Les mis en cause s’apprêtaient à quitter le territoire national pour, soi-disant, rejoindre des universités en Europe.

Les étudiants fictifs, qui étaient supposés poursuivre leurs études universitaires, sont originaires de plusieurs villes et avaient pour destination l’Espagne, la Belgique et la France.

Ce qui est intriguant c’est qu’ils disposaient de visas valides qui leur ont été délivrés par les consulats des pays précités. Mais c’était sans compter sur le flair des éléments de la DGST qui ont eu des doutes sur la véracité des diplômes et de plusieurs documents présentés aux consulats. Ils ont eu des soupçons sur l’existence d’un réseau spécialisé dans la falsification des documents qui offre ses services aux personnes désireuses d’immigrer en contrepartie d’une somme d’argent.

Burkina : Le capitaine Ibrahim Traoré ne veut pas de Wagner

L’armée a appelé à la mobilisation populaire et lancé le recrutement de 3 000 militaires de rang et de 50 000 supplétifs pour lutter contre le terrorisme.Le président de la transition Ibrahim Traoré compte d’abord sur les compatriotes pour vaincre les jihadistes. Appelant de moins en moins les troupes françaises à l’aide face aux groupes armés terroristes, le pays tourne le dos cette fois, aux mercenaires russes de la compagnie Wagner.

Le Capitaine Traoré n’a « aucune intention d’inviter Wagner», selon Victoria Nuland, diplomate américaine qui l’a rencontré la semaine dernière, rapporte l’agence Reuters. «Il a été sans équivoque en disant que seuls les Burkinabè défendront leur pays», a-t-elle confié lors d’un point de presse. Victoria Nuland est sous-secrétaire d’Etat chargée des affaires politiques aux Etats-Unis. Elle a effectué une tournée en Afrique de l’ouest, qui l’a conduite au Burkina jeudi 20 octobre.

Les partenaires occidentaux craignent, en effet, que le Burkina Faso ne suive l’exemple du Mali voisin qui, à la fin de l’année dernière, a recruté des combattants mercenaires du groupe russe Wagner, selon plusieurs medias et diplomates occidentaux, pour aider son armée à combattre les insurgés islamistes.

Parmis les soutiens du putsch du 30 septembre, figurent des pro-russes. Pour manifester leur soutien au coup d’Etat du capitaine Traoré, des centaines de personnes ont paradé dans les villes avec des drapeaux russes appelant à un renforcement de la coopération militaire avec le Kremlin. Le patron du groupe Wagner avait félicité les tombeurs du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, en appelant au respect de la « légitimité » du pouvoir. Dans la foulée, les États-Unis avaient mis en garde contre toutes velléités des nouveaux hommes forts du pays de s’attacher les services des mercenaires russes.

La sécurité s’est détériorée depuis l’entrée de Wagner au Mali, des violations des droits ont été signalées et des soldats de maintien de la paix des Nations Unies ont été expulsés, a déclaré Nuland, qui vient de rentrer aux États-Unis après une tournée en Afrique de l’Ouest. L’arrivée des mercenaires russes a davantage isolé le pays Assimi Goïta sur la scène internationale.

La diplomate américaine a averti que l’insécurité mettrait à l’épreuve le processus de transition, mais a déclaré qu’« au moins les civils responsables de l’élection semblent maintenir les préparatifs sur la bonne voie ».

 Au cours des assises nationales tenues le 14 octobre dernier, les forces vives ont désigné le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition pour une durée de 21 mois. 

La BID évalue son portefeuille de projets en Côte d’Ivoire

Le président du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), Dr Muhammad Sulaiman, a réitéré l’engagement de son institution à financer le Plan national de développement (PND, 2021-2025)Dr Muhammad Sulaiman qui effectue une visite de 72 heures en Côte d’Ivoire a débuté, dans la matinée du mercredi 26 octobre 2022, son séjour par une séance de travail avec la ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Elle a indiqué que le niveau d’engagement de la banque aux cotés de la Côte d’Ivoire, avec un portefeuille de projets qui est passé de 250 millions de dollars US de 2002 à 2010, à 1 milliard 600 millions de dollars US en 2020, pour atteindre à ce jour 2 milliards 100 millions dollars US.

La BID est l’un des partenaires financiers qui accompagnent la Côte d’Ivoire dans son développement. Elle s’est déjà engagée, en juin 2022, lors du Groupe consultatif, organisé par le gouvernement ivoirien, à financer le Programme national de développement (PND 2021-2025).

« Nous avons 56 opérations financées qui sont en cours de réalisation, c’est un indicateur positif de notre coopération qui se veut fructueuse. La Côte d’Ivoire est membre de toutes les entités du groupe auprès desquelles elle a un large portefeuille. Nous sommes présents pour élargir cette coopération. », a dit Dr Muhammad Al Jasser, au cours d’une conférence de presse co-animé avec Mme Nialé Kaba.

La ministre du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé, en sa qualité de gouverneure de la BID pour le compte de la Côte d’Ivoire, s’est réjouie de la présence de Dr Muhammad Al Jasser qui est en visite pour la première fois en terre ivoirienne.

La BID est un groupe rassemblant d’autres institutions qui opèrent avec le secteur privé. Pendant ces 72 heures, tous les membres du gouvernement, les hautes autorités et moi allons lui dire toutes l’intention que nous avons à l’attention du groupe et lui présenter les opportunités d’investissement pour la Côte d’Ivoire », a-t-elle dit.  

UA: le Maroc, vice-président du comité africain pour l’information géospatiale

Le Maroc a été élu, mercredi à Addis-Abeba, vice-président du groupe d’experts africains des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale.L’élection du Maroc a eu lieu lors de la réunion du Comité régional Afrique de l’Initiative des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, qui se tient dans la capitale éthiopienne, avec la participation de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).

L’ANCFCC représente le Maroc aux travaux de la 8ème réunion du Comité régional Afrique de l’Initiative des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale. 

Le Maroc est également membre actif du Comité arabe et est rapporteur du Comité international. Il préside, en outre, plusieurs groupes de travail au sein de ces Comités, a mis en avant le responsable à l’ANCFCC.

L’économie de l’Afrique de l’Est se redresse (Bad)

Cette reprise économique pourrait être ralentie par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a entraîné une hausse des cours mondiaux.L’Afrique de l’Est a enregistré une reprise économique robuste en 2021, mais la plupart des pays n’ont pas encore atteint leurs niveaux de croissance d’avant la Covid-19, selon les premières conclusions d’un rapport de la Banque africaine de développement (Bad).

Alors que le rapport complet sera publié vendredi prochain, les premières projections montrent que la croissance du PIB de la région se modérera à 4 % en 2022, avant de se redresser à 4,7 % en 2023, soutenue par la réouverture des économies.

La forte croissance prévue n’est pas, selon la Bad, homogène dans la région, les meilleurs élèves étant l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Tanzanie et l’Ouganda.

Toutefois, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie, pourrait ralentir davantage la reprise économique.

Les risques de surendettement, de creusement des déficits budgétaire et courant, et de diversification économique limitée persistent.

Le document examine plusieurs interventions politiques nécessaires pour stimuler la reprise économique de l’Afrique de l’Est après la crise sanitaire de la Covid-19 et pour renforcer la résistance aux vulnérabilités émergentes.

Il fournit des options politiques à court, moyen et long terme pour soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste.

Les perspectives économiques régionales de l’Afrique de l’Est 2022 de la Banque africaine de développement examinent les performances économiques de 13 pays de la région au cours de l’année écoulée, avec des projections à court et moyen terme.

Les pays en question sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda.

Economie bleue : convention entre la Côte d’Ivoire et la FAO

Cette convention vise la transition vers une économie bleue à travers des réformes et des investissements mettant en valeur le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures.Le Projet de préparation pour le financement des activités de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire (Ppf) a fait l’objet de cette signature de convention entre la FAO et le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques.  

La cérémonie s’est tenue le mercredi 26 octobre 2022 dans les locaux de la Fao à Abidjan, en présence du représentant de l’organisation, M. Samy Gaiji et du coordonnateur de l’économie bleue et la pêche à la Banque africaine de développement, M. Assane Kane.

L’évènement a enregistré également la présence du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Il s’est réjoui de la signature de ce projet qui viendra réduire le déficit d’emplois et renforcer les capacités économiques de la Côte d’Ivoire notamment au niveau de son écosystème maritime.

M. Sidi Touré s’est dit d’autant « plus ravi que la requête d’assistance financière introduite auprès de la Banque africaine de développement (BAD) à travers le ministère du Plan et du développement pour bénéficier d’un mécanisme de financement de la préparation des projets (PPF) en faveur du Projet de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire, ait reçu un avis favorable ».

Ce projet, lancé le 12 mai 2022, a abouti à la signature de la lettre d’accord le 18 janvier 2022, s’est satisfait Sidi Touré, qui a fait savoir que cet appui technique a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Ce projet reçoit le soutien financier de la BAD.

« La promotion d’une économie bleue appuyée sur la préparation d’un cadre de réformes et d’investissements fera participer davantage le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures de la Côte d’Ivoire à la transformation de l’économie nationale », a-t-il ajouté.

Le projet devrait en outre permettre de favoriser la création de richesses et l’émergence d’emplois dans des conditions de réduction des dégradations et des risques environnementaux. Financé par le Fonds de Préparation de Projet (Project Preparation Facility : PPF), il s’inscrit dans la promotion d’une économie bleue et de l’entrepreneuriat, permettant d’apporter des réponses à la vulnérabilité des communautés côtières et à la transformation de l’économie nationale.  

Par ailleurs, ce projet s’adosse à la vision de l’émergence et au Plan national de développement (PND, 2021-2025) qui demeure la boussole pour la construction de la Côte d’Ivoire de demain, a fait remarquer M. Sidi Touré.

Il a fait observer qu’il s’inscrit dans le Plan national d’investissement agricole (PNIA) deuxième génération et la Politique nationale de développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’aquaculture (PONADEPA, 2022-2026) qui sont des leviers essentiels pour réduire la dépendance vis-à-vis des produits alimentaires carnés et halieutiques d’importation et la vulnérabilité aux chocs exogènes.  

La mise en œuvre de cette initiative se fera par le maître d’œuvre du projet, la FAO, qui assurera la coordination technique des actions prévues dans le cadre de la composante A du projet portant sur les « études », tout en contribuant à certaines activités d’appui pour la composante B portant sur le « renforcement du cadre institutionnel » ainsi que la composante C portant sur la « coordination du Ppf ».

Le représentant de la Fao, Samy Gaiji a noté que cette assistance se fera aux côtés du ministère des Ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire et en étroite coordination avec les autres institutions nationales désignées dans le Ppf.

M. Samy Gaiji a expliqué que ce projet qui est à sa phase préparatoire aboutira à terme à la préparation d’un Programme de Développement de l’Économie Bleue (PRODEB) en Côte d’Ivoire. Lequel aura pour effet de capter des investissements massifs autour des activités liées à cette économie.

AP/APA

Côte d’Ivoire : du pain composé avec des farines locales

Le pays envisage de passer à l’échelle avec des matières premières locales entrant dans le pain composé, en réduisant au fil du temps les importations de blé.Le Conseil des ministres a adopté, mercredi, une communication relative aux mesures pour le développement local des matières premières agricoles entrant notamment dans la fabrication du pain composé.

En février 2022, le gouvernement ivoirien a entériné une nouvelle norme prenant en compte le pain composé, à savoir la norme NI 380 (pain de boulangerie spécification). Cette nouvelle norme définit les exigences relatives au pain de boulangerie et identifie désormais trois types de pain.

Le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, M. Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, de l’Economie numérique, a indiqué que ces pains sont « les pains courants ; les pains spéciaux et les pains composés », à l’issue d’un Conseil des ministres.

A la différence des pains courants et des pains spéciaux qui sont fabriqués à partir de la farine de blé, le pain composé est fabriqué à partir de mélange de farines avec du blé dans une proportion d’environ 85% et de farine de maïs ou de manioc à hauteur de 15%, a-t-il précisé.  

Cette disposition constitue l’« amorce d’une impulsion de la politique de production, de transformation et de consommation des produits locaux » et s’inscrit dans la continuité des mesures prises par le gouvernement pour la production de riz, de manioc, de maïs, de banane plantain et de sorgho, a-t-il dit. 

Le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a organisé le 22 octobre 2022 une séance de dégustation gratuite de pains, de viennoiseries et pâtisseries faits à base de farines de matières premières locales : manioc, maïs et banane plantain. Et ce, afin de promouvoir la farine locale. 

A cette dégustation, étaient mis en exergue des pains marbrés à base de farine de maïs avec une teneur en maïs de 30%, des pains ordinaires à base de farine de manioc avec une teneur en manioc de 30%, des pains au chocolat à base avec 20% de farine de manioc et des croissants avec 20% de farine de manioc.

Cette mesure devrait permettre de réduire les importations de blé et de développer la filière boulangère en termes de sécurité alimentaire, d’accroissement des revenus des producteurs et de création de nombreux emplois. Elle est une réponse à la flambée des cours du blé due à la crise russo-ukrainienne. 

La Russie et l’Ukraine, deux gros producteurs mondiaux de blé au monde étant en guerre, cela a entraîné une baisse de l’offre de cette denrée sur le marché international et impacté fortement le prix des denrées alimentaires de base, créant une inflation. Le gouvernement ivoirien veut développer les matières premières locales entrant dans la fabrication du pain et leur transformation en farine.

 

Nigeria : nouvelle victoire judiciaire du séparatiste Nnamdi Kanu

Un tribunal nigérian a une nouvelle fois donné raison au leader du mouvement séparatiste Nnamdi Kanu, en demandant au gouvernement fédéral de le renvoyer au Kenya d’où il a été extradé, a appris APA mercredi.Tout en confirmant une décision rendue au début du mois par une Cour d’appel, la Haute Cour nigériane a ordonné au gouvernement de verser 500 millions de nairas à titre de dommages et intérêts à M. Kanu pour ce qu’elle a qualifié d’enlèvement illégal et d’extradition du Kenya en juin 2021.

Kanu, fondateur du mouvement du Peuple indigène du Biafra (IPOB, sigle anglais) pour un Etat sécessionniste, a été acquitté et libéré au début du mois d’octobre.

Trois juges de la Cour d’appel ont estimé que son arrestation à l’étranger et son extradition pour un procès concernant sa campagne en faveur de la séparation des régions du sud-est du reste du Nigeria étaient illégales et ont décidé d’abandonner les charges et de le libérer.

Il avait été initialement inculpé de 15 chefs d’accusation de haute trahison et de terrorisme, dont huit ont été abandonnés avant le jugement. Il avait nié en bloc ces chefs d’accusation.

Le tribunal a fait droit à son appel, qui a été déposé et daté du 29 avril et marqué CA/ABJ/CR/625/2022 pour sa libération.

Nnamdi Kanu a été mis en examen pour la première fois le 23 décembre 2015, avant d’être libéré sous caution le 25 avril 2017.

La Cour d’appel a déclaré illégale et illicite l’extradition de M. Kanu du Kenya vers le Nigeria et a annulé l’ensemble des accusations de terrorisme portées contre lui par le gouvernement fédéral.

Après sa libération sous caution en 2017, M. Kanu avait fui le Nigeria pour se rendre au Kenya, d’où il avait été extradé en 2021.

Le tribunal a estimé que le gouvernement fédéral avait enfreint toutes les lois locales et internationales lors de l’extradition forcée de Kanu, rendant ainsi les accusations de terrorisme portées contre lui illégales.

Af’Sud/Botswana : des chercheurs sur la Covid-19 primés

Deux scientifiques botswanais et sud-africain ont remporté le prix German Africa 2022 pour leur rôle dans l’identification d’Omicron, l’une des variantes de la Covid-19.Le virologue Sikhulile Moyo, Directeur de laboratoire au Botswana Harvard AIDS Institute Partnership, et le responsable du Network for Genomics Surveillance in South Africa (NGS-SA), Tulio de Oliveira, seront récompensés par la Fondation allemande pour l’Afrique (DAS) le 25 novembre à Berlin, en Allemagne, pour leur « excellent travail » sur la Covid-19.

M. Moyo et son équipe ont été les premiers à remarquer un pic d’échantillons Covid-19 présentant un schéma nouveau et inhabituel de mutations multiples au Botswana en novembre 2021. Ils ont immédiatement partagé leurs conclusions sur une base de données en libre accès.

Presque au même moment, le NGS-SA a fait une découverte similaire suite à une hausse des infections dans la province sud-africaine de Gauteng.

C’est ainsi que M. de Oliveira a alerté les autorités sud-africaines et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet de la variante soudainement apparue, qui a ensuite été baptisée Omicron et a déclenché une interdiction mondiale des voyages dans les pays d’Afrique australe.

Ce faisant, la DAS a décrit de Oliveira et Moyo comme « un exemple brillant d’expertise, d’intégrité et de courage ».

« Ils prouvent (…) que la recherche médicale de haut niveau est aussi chez elle en Afrique et que le continent a réussi à gérer la crise de la pandémie mondiale, ce dont l’Europe peut et doit s’inspirer », écrit la structure.

Les scientifiques ont déclaré qu’ils auraient reçu des menaces de mort, certaines personnes estimant qu’ils étaient personnellement responsables des restrictions de voyage et des difficultés économiques qui en résultent dans le monde.

M. De Oliveira a déclaré aux journalistes au début de l’année qu’ils avaient « dû mettre en place une sécurité armée devant l’université pour que nous puissions poursuivre notre travail » à la suite de ces menaces de mort.

RDC : arrestation d’un troisième colonel déserteur

L’un commandants de l’armée congolaise, le colonel Serge Mavinga est accusé de désertion.Cette arrestation intervient après que de violents combats ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans l’Est de la République démocratique du Congo, entre les combattants du Mouvement du 23 mars (M%23) et l’armée congolaise.

Avant M. Mavinga, l’armée de la RDC a traduit deux colonels en cour martiale pour ne pas avoir empêché la chute de la ville de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, qui est toujours aux mains des rebelles du M23 depuis juillet.

Il s’agit de Désiré Lobo et Jean-Marie Diadia wa Diadia, respectivement commandants des 3.412 et 3.307emes régiments.

Quatre chefs d’accusation sont portés contre ces deux colonels : fuite devant l’ennemi, abandon d’armes et de munitions, violation de consignes et détournement de fonds publics.

Le procureur du tribunal militaire les accuse d’avoir provoqué la chute de Bunagana, en abandonnant des armes, des munitions mais aussi en laissant certains véhicules de l’armée aux mains du mouvement rebelle.

Sénégal: 90% des prélèvements en eau vont à l’agriculture (officiel)

L’agriculture consomme l’essentiel des volumes d’eau douce extraits définitivement ou temporairement des sources souterraine ou de surface, a affirmé mercredi à Dakar un officiel sénégalais.Dans le monde, plus de 733 millions de personnes vivent actuellement dans des zones de stress hydrique élevé ou critique et environ 1,2 milliard d’individus vivent dans des zones gravement touchées par des pénuries d’eau. Au même moment, il est prévu une augmentation de 30 % de la demande mondiale du liquide précieux d’ici 2050.

« L’agriculture est de loin le secteur le plus consommateur d’eau, représentant 72 % des prélèvements d’eau dans le monde. Au Sénégal, ces prélèvements pourraient avoisiner 90 % selon les estimations », a indiqué Khaly Fall, Directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE) du ministère de l’Eau et de l’Assainissement.

Il s’exprimait à l’ouverture de l’atelier national final du projet « Mieux connaître l’eau : Vers un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une plus grande sécurité alimentaire
(KnoWat) » mis en œuvre depuis 2019 au Sénégal.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Fall a souligné que l’accès à l’eau pour les autres systèmes alimentaires comme la pêche artisanale, l’élevage extensif, les cultures de décrue ou encore les besoins des écosystèmes naturels représentent entre 25 et 46 % à l’échelle mondiale.

A son avis, le changement climatique devrait rendre les précipitations plus irrégulières dans certaines régions et la concurrence accrue entre les différents secteurs. En termes d’accès à l’eau, les populations rurales sont particulièrement vulnérables aux changements dans l’accès à l’eau et sa disponibilité.

« Davantage d’investissements seront nécessaires dans les infrastructures d’irrigation puisque certains petits exploitants qui pratiquent l’agriculture pluviale pourraient avoir besoin d’accéder à l’irrigation pour améliorer les moyens de subsistance et surmonter la pauvreté », a ajouté Khaly Fall.

Toutes choses qui font dire à Makhfousse Sarr, chargé de programme à FAO-Sénégal, que partout dans le monde, les pays luttent pour adapter leurs systèmes agricoles et alimentaires aux conditions de pénurie d’eau, de changement climatique et de concurrence accrue entre les utilisateurs de ressources naturelles.

« Selon les tendances et les projections actuelles, la pénurie d’eau devrait augmenter ; ce qui pourrait entraîner malheureusement des tensions et des conflits entre les différents acteurs », a-t-il dit. A l’en croire, les petits exploitants, les pasteurs transhumants, les femmes et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux changements dans l’accès à l’eau et la disponibilité de l’eau et ont moins de moyens de faire valoir leurs droits à cette ressource.

Le projet « Mieux connaître l’eau : Vers un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une plus grande sécurité alimentaire (KnoWat) » vise à renforcer les processus de gouvernance de l’eau dans trois pays (Rwanda, Sénégal et Sri Lanka), afin que ceux-ci soient mieux préparés à assurer la sécurité alimentaire et à s’adapter au changement climatique, à la pénurie d’eau et à la concurrence croissante pour les ressources en eau de manière équitable et durable.

Nouvelle pénurie de carburant au Nigeria

Les marchands informels profitent de la pénurie pour augmenter le prix du litre d’essence.Les automobilistes nigérians passent de longues heures dans les stations-service pour faire le plein de carburant qui s’est à nouveau raréfié.

A cause de cette pénurie d’essence, le litre est vendu entre 300 et 400 nairas dans de nombreuses régions du pays. Malgré la hausse des prix, de nombreux automobilistes ont été obligés de les fréquenter car l’alternative peu appétissante est d’attendre pendant des heures autour des stations-service.

Au milieu de longues files d’attente et d’heures d’attente à Lagos, certaines stations-service ont vendu un litre de Premium Motor Spirit à 200 nairas/litre, alors que le prix homologué est de 180 nairas/litre.

Les pénuries de carburant sont monnaie courante au Nigeria, l’un des plus grands pays producteurs de pétrole au monde.

Afrique de l’Ouest : plaidoyer pour l’autonomisation des femmes

La discrimination des femmes est « économiquement inefficace », selon le directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) du Sénégal.Dans les sociétés ouest-africaines, les tâches ménagères sont traditionnellement dévolues à la femme. Elle accomplit des « travaux domestiques non rémunérés » alors que son autonomisation est pourtant un moyen « efficace » pour lutter contre la pauvreté qui sévit dans cette région. Conscient de ces « enjeux », le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a convié, mercredi 26 octobre à Dakar, plusieurs experts à un colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest.

Démographiquement parlant dans cette région, les femmes « constituent la majorité », explique le directeur exécutif du Cres, Pr Abdoulaye Diagne. Malgré cette ascendance statistique, elles « sont confrontées à beaucoup de contraintes » liées à la « discrimination sexiste », à la « répartition disproportionnée des ressources dans les ménages » et à l’insertion professionnelle. En plus de tout cela, elles assument chez elles des responsabilités inhérentes à la « collecte de l’eau », un labeur souvent à l’origine de conséquences négatives sur leur santé.

Si ces habitudes sont ancrées dans les sociétés africaines, il n’en demeure pas moins que « la discrimination des femmes est économiquement inefficace », souligne le professeur Diagne, citant des « preuves solides ». « Travailler avec les femmes relève du bon sens des affaires. C’est une voie efficace à l’économie durable », insiste le directeur exécutif du Cres, estimant que les femmes s’occupent en retour de leurs familles et ménages lorsqu’elles sont « économiquement autonomes ».

« Réduire le fardeau domestique »

Partenaire principal du Cres dans l’organisation de ce colloque, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada s’investit beaucoup dans l’autonomisation des femmes sur le continent. En Afrique de l’Ouest, il a porté son « attention sur six projets qui favorisent » l’indépendance économique des femmes, selon son président Jean Lebel. L’objectif de ces différentes actions est de « réduire le fardeau domestique non rémunéré » de cette couche vulnérable.

Toutefois, les inégalités citées précédemment représentent « la face visible de l’iceberg », signale Ngoné Diop, directrice du bureau ouest-africain de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), faisant ainsi référence aux « inégalités de genre » qui sont souvent peu évoquées. « Omniprésentes » dans plusieurs secteurs d’activités, les femmes souffrent d’un manque de valorisation et d’une absence de rémunération « à leur juste valeur ». Par conséquent, « 435 millions de pauvres » actuellement dans le monde sont des femmes et une bonne partie se trouve en Afrique de l’ouest, a-t-elle déploré.

Dans ces circonstances, « l’impératif » de leur autonomisation économique « relève » des « droits humains » parce que celle-ci « contribuerait » même « à la croissance économique de deux à trois pour cent », a expliqué Mme Diop. Elle invite dès lors les gouvernements des pays ouest-africains à « mettre en œuvre des politiques efficaces » pour que les femmes puissent saisir les « opportunités » économiques, comme dans le cadre du projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

En dehors des inégalités économiques, la pandémie de Covid-19 a « montré que les femmes subissent le plus l’impact des crises que les hommes » mais aussi « le besoin de soins qui fait tant défaut sur le continent », a relevé pour sa part Florence Raes, directrice intérimaire du bureau régional de ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au cours de cette crise sanitaire, elles étaient nombreuses à « faire des choix difficiles » entre leur emploi et leurs responsabilités ménagères.

Pour une participation des femmes à la Zlecaf

Après avoir suivi un film documentaire sur l’autonomisation des femmes dans une localité du nord du Sénégal, Mme Raes note que « l’économie verte » peut permettre aujourd’hui aux femmes de « s’épanouir et créer des richesses » même si elle plaide pour leur non cantonnement dans des mécanismes « microéconomiques ».

Lui emboîtant le pas, la commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), Pr Fatou Sow Sarr, estime que « l’autonomie économique permet d’aller vers l’autonomie politique ». Pour cela, « les politiques publiques doivent changer de paradigmes et de perspectives ».

Comme pour répondre à cette militante sénégalaise de la cause féminine, le secrétaire général du ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Mame Ngor Diouf, note que son pays « reste attaché » aux droits humains et à la lutte contre les « injustices sociales » pouvant impacter les femmes. Le Sénégal « dispose aujourd’hui d’un cadre protecteur des femmes au plan juridique et politique ». Elles sont prises en compte dans « tous les axes stratégiques » des politiques publiques exprimées à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) du président Macky Sall, a-t-il fait savoir.

Inondation à Agboville: le Gvt ivoirien décaisse un fonds spécial

Ce fonds, destiné aux victimes, vise à leur apporter une assistance en vivres et non vivres.Le Premier ministre, Patrick Achi, a assuré qu’« un fonds spécial avait été décaissé » à hauteur de 221,430 millions de Fcfa pour soutenir les victimes, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce fonds, dira-t-il, a été mis à la disposition du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ; et du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté afin de « témoigner à ces populations toute la solidarité et l’accompagnement du gouvernement ».

Il devrait permettre notamment d’assurer leur sécurité et leur protection dans la fourniture de vivres et de non vivres, a-t-il poursuivi. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce niveau de pluie exceptionnel dans la Région d’Agboville est une première depuis 1970.

Cette inondation imputée aux impacts du changement climatique, a touché plusieurs quartiers de la commune d’Agboville (Sud), à la suite de la montée des eaux du fleuve Agbo, faisant plus de 400 personnes déplacées.

Afrique : les SPI doivent être plus inclusifs (rapport)

Seuls cinq Systèmes de Payement Instantanés (SPI) du continent ont démontré un potentiel d’inclusivité, indique un nouveau rapport.Le constat est unanime. Les moyens de paiement électronique ont connu un développement fulgurant ces dernières années sur le continent noir. Selon le rapport State of the Instant and Inclusive Payment Systems (SIIPS) 2022 publié mardi à Kigali (Rwanda), sur la dernière décennie, pas moins de 29 Systèmes de Paiement Instantané (SPI) ont été mis en service en Afrique, soit une moyenne de deux nouveaux systèmes par an. Vingt-et-un autres sont en cours de développement, poursuit le document.

Rien qu’en 2021, cette trentaine de SPI a traité respectivement près de 1 000 milliards et 16 milliards de dollars en valeurs et volumes de transactions, informe la recherche.

Ces chiffres, bien que reluisant, ne représentent qu’une infime partie du potentiel du marché africain. En effet, soulignent les experts, de nombreux SPI ne répondent pas aux besoins et aux préférences des particuliers et des Micro-, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), qui, par conséquent, ne les utilisent pas toujours de manière constante et fréquente.

Pourtant, notent-t-ils, il existe encore une marge de manœuvre pour que les SPI en Afrique puissent atteindre efficacement les individus mal desservis et financièrement exclus. Cela en concevant et en mettant en œuvre des outils qui répondent aux préférences et aux besoins des utilisateurs finaux.

« Bien que les SPI puissent jouer un rôle central dans la création d’un accès universel aux services financiers pour tous les Africains, il reste beaucoup à faire pour comprendre comment ces systèmes peuvent mieux atteindre et bénéficier aux populations mal desservies », a déclaré Robert Ochola, PDG d’AfricaNenda, auteur du rapport.

Il suggère ainsi un soutien continu et coordonné pour aider les nécessiteux à achever leurs parcours d’inclusion financière en s’appuyant sur une approche multipartite. « Nous croyons fermement que les échanges d’idées et d’informations contribueront à améliorer l’inclusion financière. Nous sommes convaincus que collectivement nous pouvons favoriser le développement pour nos citoyens », a ajouté M. Ochola.

Les fruits de ces collaborations devront intégrer des conceptions visant à fournir une proposition de valeur convaincante pour tous les cas d’utilisation pertinents. « Le choix de la capacité du SPI, le déploiement complet du cas d’utilisation et les normes technologiques doivent tous être adaptés afin de parvenir à un modèle économique durable et à une expérience transparente pour l’utilisateur final », conseillent les chercheurs.

Pour Sabine Mensah, Directrice générale adjointe d’AfricaNenda, « les SPI inclusifs font plus que fournir les mécanismes pour traiter les paiements push numériques en temps quasi réel. Ils sont conçus pour servir la population à faible revenu, les personnes financièrement exclues, les personnes mal desservies. Cela signifie que le système permet aux consommateurs d’effectuer des paiements numériques de faible valeur, à faible coût, sur un large éventail de canaux ».

Au lieu de se limiter à envoyer de l’argent à leur famille et à leurs amis, poursuit Mme Mensah, les utilisateurs peuvent tirer parti des SPI pour répondre à tous leurs besoins de paiement depuis et vers les commerçants, les fournisseurs et le gouvernement.

« Les SPI inclusifs offrent un accès équitable à tous les fournisseurs de services financiers agréés des banques, des opérateurs d’argent mobile et des technologies financières, en plus de fournir les mêmes opportunités de contribution au système et aux décisions IPS », explique-t-elle.

A l’en croire, au-delà de ces fonctionnalités, l’inclusivité s’étend à la gouvernance du système. La capacité d’atteindre tous les Africains nécessite, d’après elle, une participation intentionnelle et une conception de la supervision.

De son côté, Dr Mactar Seck, chef de la section Innovation, Science et Technologie de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNECA, sigle anglais), a fait savoir que l’un des défis encore présents est l’interopérabilité des moyens de paiement. « Nous avons différents systèmes transfrontaliers. Nous avons besoin que ces systèmes puissent communiquer entre eux et fonctionner ensemble », a-t-il dit.

Il a aussi souligné la nécessité de faire évoluer les SPI pour répondre à cette demande croissante des populations africaines qui se tournent de plus en plus vers les paiements numériques. « Le besoin de systèmes de paiement instantanés et inclusifs (SPII) devient plus urgent », a-t-il conclu.

Burkina : le Premier ministre dégage les priorités du gouvernement

Le gouvernement de Me Apollinaire Kyelem de Tambéla fait de la lutte contre le terrorisme sa principale priorité, à l’image du capitaine Ibrahim Traoré.La Transition Burkinabè va au pas de course. A peine nommés hier mardi, les membres de l’exécutif ont échangé avec le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré et pris langue avec ses priorités, mercredi 26 octobre 2022, à la Primature.

La première mise en garde vient du chef du gouvernement, chantre du « Sankarisme », lui-même. « C’est un gouvernement de combat qui a été formé. Ce n’est pas un gouvernement de diner gala», prévient Me Apollinaire Kyelem de Tambéla.        

Il indique que l’action de son gouvernement va concourir à l’atteinte de trois principaux objectifs. « Le premier objectif, le principal et le prioritaire, c’est la sécurisation du territoire », affirme le Premier ministre. Chaque burkinabè peut y contribuer, soutient-il. 

L’armée a lancé de recrutement de 3 000 militaires de rang et de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) pour faire face aux exactions des groupes djihadistes qui occupent environ 40% du territoire.

Le second volet touche à « l’amélioration de la qualité de vie des Burkinabè », pour que chacun « puisse vivre de façon agréable dans son environnement », souligne le chef du gouvernement. Il insiste sur le « pouvoir d’achat ». En mai et en août 2022, le prix du carburant avait connu des hausses successives, entrainant une augmentation générale des produits de première nécessité, du coût des transports en commun. Le taux d’inflation est passé de 7,2% en janvier 2022 à 17,8% en juin 2022, soit une hausse de 10% en six mois, de loin le plus fort taux d’inflation de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Enfin, l’équipe de Me Kyelem de Tambéla compte « améliorer le système de gouvernance » en questionnant les causes de « l’instabilité politique » au Burkina Faso. 

Le pays a connu deux coups d’Etat en moins de 08 mois. En fin janvier 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a renversé Roch Kaboré, premier président démocratiquement élu du pays. En fin septembre, il est déposé par le capitaine Traoré.

Le pays fait face à une insurrection djihadiste depuis 07 ans, rendant les pouvoirs politiques vulnérables.

Russie-Ukraine : au nom de l’Afrique de l’Ouest, Embalo pousse à la paix

Malgré l’enlisement, le président de la Cédéao estime que les belligérants peuvent toujours parvenir à un accord de paix.Début juin 2022, le Sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), s’était rendu en Russie pour s’entretenir avec Vladimir Poutine sur les conséquences de la guerre en Ukraine. Le plaidoyer du président sénégalais, entendu par le Kremlin, avait notamment permis de lever le gel des exportations de céréales et de l’engrais.

Quatre mois plus tard, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo marche sur les pas de Macky Sall. Dans les faits, l’Afrique a reçu peu de cargaisons quand l’étau s’est desserré autour de la mer Noire où transitent notamment les navires ukrainiens de transport de marchandises.

Face à cette situation, le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a réitéré l’appel de l’Afrique à la paix. « La guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux nations sœurs, ainsi que le blocage des exportations en découlant, freinent les progrès dans le monde entier », a fait noter Umaro Sissoco Embalo lors de son entretien de 2 heures avec Vladimir Poutine.

Malgré l’enlisement du conflit, le président bissau-guinéen a estimé que les belligérants peuvent toujours nouer le dialogue en vue de parvenir à un accord de paix. « C’est très important », a-t-il ajouté.

Au Mali, confronté à la menace jihadiste, les services de Wagner, la société militaire privée russe, ont été sollicités. À cet égard, le président en exercice de la Cédéao a discuté « des problèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest » avec le chef du Kremlin.

De son côté, Vladimir Poutine s’est dit « très ravi de voir » Umaro Sissoco Embalo dont le pays, la Guinée-Bissau, fêtera l’année prochaine le 50ème anniversaire de ses relations diplomatiques avec la Russie. « Tout au long de l’histoire de la Guinée-Bissau, de sa lutte pour l’indépendance et lors de la formation de l’État, la Russie a toujours entretenu de très bonnes et chaleureuses relations avec elle. Et aujourd’hui, nous continuons à les développer », s’est félicité le président russe.

Sachant que son hôte est « maintenant à la tête de la Cédéao avec 400 millions de personnes vivant dans ses pays membres et un PIB global de 550 milliards de dollars », Vladimir Poutine a souhaité qu’il contribue au développement des échanges entre son pays et ces États ouest-africains, mais aussi avec l’ensemble du continent africain.

Dans ce sens, après le Sommet Russie-Afrique tenu en 2019 à Sotchi, « nous prévoyons d’organiser un sommet similaire en juillet prochain dans notre capitale du Nord, Saint-Pétersbourg », a affirmé le dirigeant russe.

Au Kremlin, Umaro Sissoco Embalo a aussi plaidé en faveur du développement voire de l’adaptation des relations « historiques » entre la Guinée-Bissau et la Russie. Pour lutter contre la piraterie maritime, il a demandé l’aide de Poutine.

« Nous aimerions avoir de gros navires pour notre marine. Peut-être que la Russie serait en mesure de nous fournir de tels navires ? Et puis, nous verrons comment nous pouvons payer ces frégates. Peut-être que nous pourrons même commander un hélicoptère », a évoqué le président bissau-guinéen. Son homologue russe, pour qui la marine est « un domaine de coopération essentiel », a promis d’en étudier les modalités.

Ordures ménagères : grève d’agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Des dizaine d’employés observaient mercredi un arrêt de travail spontané devant le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan.Selon Antoine Djaha, un délégué syndical sous le coup d’un licenciement, « il s’agit d’un arrêt de travail qui a été suscité par un saut d’humeur » des agents, au lendemain d’une remise de lettre de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement des employés tenu le 13 octobre 2022.

Interrogé sur les lieux, un responsable de l’entreprise qui n’a daigné décliner son identité, a lancé que « c’est une grève illégale », sans autre précisions. Cet arrêt de travail paralyse les activités dans le secteur 3 notamment à Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, des communes dans le Sud d’Abidjan.     

Les employés revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail. Ils se plaignent, entre autres, de ne pas avoir d’assurance maladie pour des personnes qui sont au quotidien en contacts avec les ordures ménagères, et dénoncent par ailleurs des salaires qui « varient » chaque mois.       

« Le 13 octobre nous avons exprimé notre ras-le-bol de cette situation, alors tous les camarades qui ont été le porte-voix de ce mécontentement se sont vus placés en même temps sous procédure de renvoi auprès de l’inspection du travail de Yopougon (dans l’Ouest d’Abidjan) », a dit Antoine Djaha.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont également souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

« Ils nous reprochent d’avoir participé à une grève illégale du secteur privé, chose qui n’a jamais été le cas chez nous », a dit Antoine Djaha, membre du Syndicat national des acteurs et travailleurs du milieu de la salubrité de Côte d’Ivoire (Synatsab-ci).

M. Djaha a rapporté qu’avec la direction des points d’accord ont été trouvés parmi lesquels la réintégration de l’agent licencié (Wahi Daniel), l’octroi de deux jours de repos aux balayeuses contre un jour actuellement par semaine et l’accord de principe pour l’acquisition de vaccins pour protéger la santé des agents.

Il a, en outre, fait savoir que les délégués du personnel ont obtenu auprès de la direction générale de l’entreprise « la non répression de tous les travailleurs qui auraient participé à ce saut d’humeur du 13 octobre 2022 ». 

« Alors, contre toute attente, aucun de ces points n’a été pris en compte, ni respecté à aucun moment par l’employeur. Le camarade dont on a demandé la réintégration n’a jamais été réintégré, et ceux qui ont été les porte-voix » de la grève, des demandes de licenciement les concernant sont devant le tribunal du travail, a-t-il dit.      

RDC : les Etats de l’Afrique centrale s’impliquent pour calmer le jeu au Tchad

Le président congolais, Félix Tshisekedi a été désigné par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour calmer le jeu après des manifestations meurtrières contre la prolongation de la transition au Tchad.La situation au Tchad suite aux manifestations du 20 octobre dernier, qui ont fait une cinquantaine de morts et 300 blessés inquiète la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). L’instance suprême de cette organisation sous-régionale s’est réunie mardi 25 octobre à l’initiative de son président en exercice, Félix Tshisekedi pour s’exprimer sur ces évènements tragiques.

Sur les onze Etats membres, quatre étaient représentés par leurs présidents à cette rencontre qui s’est tenue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit de Mahamat Idriss Deby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, de Faustin-Archange Touadera et du président du pays hôte. Ils ont « condamné le recours à la violence à des fins politique », sans viser spécifiquement une partie.

Au chapitre des décisions, ils ont désigné Félix Thisékédi facilitateur dans la crise tchadienne, avec la mission de « recréer la confiance entre différentes parties au conflit ». Le président congolais aura à ses côtés son ministre de l’Intégration régionale et le président de la Commission de la CEEAC, l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo.

Dans une adresse à la nation dimanche 23 octobre, le président de la transition tchadienne, le général Mahamat Idriss Deby Itno a accusé le Parti Les Transformateurs de Succes Masra et Wakit Tama d’avoir été à l’origine de ce qu’il a qualifié d’ « insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ». Le chef de l’État tchadien accuse également les « groupes politico-militaires non signataires de accords de Doha » d’avoir entretenu des relations directes avec les responsables » des « actes violents » du 20 octobre.

Le jeune général de 37 est arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, le Maréchal Idriss Déby Itno, tué dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact). A la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), il avait pris l’engagement de faire une transition de 18 mois renouvelable une fois avant de changer d’avis en juin dernier. Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) lancé en aout dernier a proposé dans ses conclusions rendues samedi 10 octobre qu’il dirige la transition pour deux ans supplémentaires. Il a obtenu par la même occasion la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle au grand dam d’une partie de l’opposition et de la société civile.

Macky Sall omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle au président de la République qui porte la voix de l’Afrique à l’international et n’abandonne pas dans son pays l’idée de réguler les réseaux sociaux.À la 6ème édition du Forum économique sur l’investissement de Riyad, en Arabie saoudite, le chef de l’État Macky Sall « charme les pays du Golfe », souligne Le Soleil. Lors de ce rendez-vous, indique le quotidien national, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a invité les pays de cette partie du monde à accroître leurs investissements en Afrique dans le tourisme, l’hôtellerie, le logement, l’agriculture, la santé, les infrastructures, les hydrocarbures, les ressources minérales, etc.

« Macky Sall courtise les investisseurs arabes », titre Le Témoin. Dans ce dessein, rapporte ce journal, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a déclaré que le continent africain, au-delà de ses problèmes, a également des opportunités avec « 77 % de sa population dont la moyenne d’âge est inférieure à 35 ans, (un territoire) de 30 millions km2, des ressources humaines, 60 % des terres arables du monde, des richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques… ».

En tout cas, fait noter le président sénégalais dans Le Quotidien, « toute l’Afrique est en chantier. Tout ou presque est à construire. C’est la dernière frontière du développement ».

Cette année, le Forum économique sur l’investissement de Riyad, qui va prendre fin le 27 octobre prochain, a pour thème « Investir dans l’humanité : permettre un nouvel ordre mondial ». À ce propos, le président Macky Sall a déclaré dans L’Observateur que « l’humain doit être la finalité de l’économie et de la finance. Les règles de la gouvernance mondiale sont dépassées. Il faut un nouvel ordre mondial plus juste et inclusif ».

D’après L’AS, le dirigeant africain a développé quatre aspects pour une meilleure gouvernance mondiale : accepter la multipolarité du monde actuel, réformer la gouvernance politique avec notamment les Nations Unies, réformer la gouvernance économique et financière, mais aussi renoncer à l’injonction civilisationnelle en respectant la diversité.

Avant de se rendre en Arabie saoudite, Macky Sall a présidé le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique. À cette occasion, il a une nouvelle fois évoqué la nécessité de réguler les réseaux sociaux. C’est pourquoi WalfQuotidien estime que ça devient « une obsession », non sans dire que le 4ème président de l’histoire du Sénégal est « entre le marteau de la liberté d’expression et l’enclume des dérives ».

Pour sa part, Joe Marone, spécialiste d’Internet, considère dans Vox Populi qu’il « sera très difficile pour le chef de l’État de lutter contre les dérives du net ». Toutefois, tempère ce journaliste de la Radio Futurs Médias (RFM, privée), « tous ceux qui détiennent de faux comptes et qui pensent (transgresser impunément les règles), se trompent lourdement » parce que « quoi que vous fassiez sur Internet, vous laissez des traces ».

Le Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique, ouvert le 24 octobre, a pris fin hier mardi. Libération indique que « les chefs d’États africains demandent le changement de paradigmes dans les relations bilatérales pour sortir le continent noir de l’impasse du terrorisme et de l’extrémisme violent ».

En politique, Les Echos s’intéresse à la « question des véhicules des députés » de la 14ème législature. À en croire ce journal, « l’État décide de ne pas acheter des voitures et propose des indemnités de 700.000 F CFA par mois, mais l’opposition refuse et exige l’achat de véhicules ».

Dans les colonnes de Tribune, Mamadou Lamine Diallo, député de l’opposition, s’oppose à l’étude et au vote du budget 2023 si la loi de règlements 2021 et l’avis de la Cour des comptes ne sont pas distribués au préalable aux parlementaires.

En sports, Stades annonce qu’Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, « va lâcher le 11 novembre ses 26 guerriers » pour la Coupe du monde Qatar 2022 (du 20 novembre au 18 décembre).

Burkina : 35 000 VDP supplémentaires seront recrutés

Ouagadougou a lancé le recrutement de 35 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) supplémentaires pour lutter contre les groupes jihadistes.Les nouvelles autorités burkinabè veulent en finir avec les jihadistes. En plus du recrutement de 15 000 Volontaires pour la défense de la Patrie  (VDP) lancé lundi 24 octobre, les nouveaux maitres de Ouagadougou sont à la recherche de 35 000 autres supplétifs dans les communes.

Le communiqué du colonel Boukari Zoungrana, commandant de la Brigade de Veille et de Défense Patriotique (BVDP) en date du mardi 25 octobre indique que « la mission dévolue à ces VDP communaux est de protéger aux côtés des Forces de défense et de sécurité, les populations et les biens de leurs communes ».

Cette vaste campagne de recrutement s’inscrit dans le cadre « de la nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme du capitaine Ibrahim Traoré », avait commenté un officier de l’armée burkinabè contacté par APAnews. « Cette stratégie est peaufinée autour de la Force spéciale anti-terroriste, basée sur une remobilisation de toutes les forces combattantes, en l’occurrence des volontaires », avait-il ajouté.

Les VDP ont été créés en novembre 2019, par le président Roch Kaboré, dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans le septentrion du pays. En  septembre 2022, la loi portant création des auxiliaires des forces de défense a été modifiée, en vue de mieux prendre en charge leurs préoccupations.

Depuis l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, des attaques jihadistes dans le nord du pays ont fait au moins 18 morts parmi les soldats burkinabé et 4 VDP.

A l’occasion de son investiture vendredi 21 octobre, le capitaine Traoré a assuré que « notre objectif est de reconquérir les parties du territoire occupées et de donner un nouveau souffle aux populations, rappelant que « la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire du pays était le motif de l’intervention des militaires dans la conduite des affaires d’Etat le 24 janvier ».

Le putsch du 30 septembre dont il est le chef d’orchestre a visé à rectifier le tir face « aux dérives du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba ».

Niger : retour des attaques jihadistes à Tillabéri

En l’espace de trois jours dans cette région située à la frontière avec le Mali, une quinzaine de personnes ont été tuées dans des attaques attribuées aux jihadistes.Après des mois d’accalmie, les attaques attribuées aux groupes terroristes reviennent avec intensité à Tillabéri, à l’ouest du Niger. Déjà, samedi 22 octobre, onze camionneurs qui livraient des vivres et du ciment ont été interceptés sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière avec le Mali, avant d’être massacrés par « des hommes armés », de présumés jihadistes, selon un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.

Alors que les habitants n’avaient pas fini de faire leur deuil, des hommes armés ont ciblé le lendemain, vers six heures du matin, une position de la gendarmerie du département de Kollo, à Tillabéri. Deux gendarmes y ont perdu la vie. C’est dans les mêmes circonstances que trois policiers ont été tués, lundi 24 octobre, après l’assaut du poste de police de Tamou, dans la même région, par des « individus armés non identifiés ». Mardi 25 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), filiale d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) au Sahel a revendiqué cette attaque, affirmant avoir tué « cinq apostats agents de la France ». 

La récurrence de ces attaques jihadistes présumées a semble-t-il créé un effet de surprise chez les populations de Tillabéri. Elles avaient commencé à s’habituer à l’accalmie qui s’est installée depuis plusieurs mois dans leur région. Mais entre samedi et lundi, onze civils et cinq membres des forces de l’ordre ont été tués, obligeant les autorités locales à revoir leurs stratégies de défense et de sécurisation dans cette immense et instable région de 100.000 km2.

Les motos de la terreur 

Après l’attaque de la gendarmerie de Kollo, le préfet du département, Ibrahim Kiamogo, a pris un arrêté interdisant « formellement » la circulation de motos « de jour et de nuit dans la commune rurale de Namaro à compter du mercredi 26 octobre 2022 ». Ces moyens de transport sont principalement utilisés par les groupes jihadistes dans leur guerre asymétrique avec les Etats du Sahel.

La région de Tillabéri se situe dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Burkina Faso et du Mali, d’autres pays sahéliens confrontés aux violences djihadistes. Depuis 2017, elle est le théâtre d’actions sanglantes d’insurgés liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dont la branche sahélienne avait tué en 2017 trois bérets verts de l’armée américaine. Après cette embuscade meurtrière à Tongo-Tongo, près de la frontière avec le Mali, le groupe jihadiste est monté en grade dans l’architecture des succursales de l’Etat islamique. 

Avant le court répit de 2022, des jihadistes présumés y avaient multiplié aussi en 2021 des assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.

En réponse, les autorités nigériennes ont lancé de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de 250 soldats français. Après son retrait du Mali en effet, la force Barkhane s’est repositionnée dans cette même zone frontalière pour poursuivre sa lutte contre les groupes jihadistes.

TIC, lutte contre la corruption et finances au menu des quotidiens marocains

Les nouvelles technologies au Maroc , la lutte contre la corruption et le projet de loi de finances pour 2023 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication, estime que malgré les progrès importants réalisés dans ce domaine, notamment en matière de télécoms, d’Internet et de digital, le fait est que le Maroc accuse encore à ce jour un retard manifeste sur certains aspects qui constituent déjà les tendances lourdes de la nouvelle économie mondiale, à savoir la fibre optique et la 5G.

Pour la première, le Maroc compte moins de 500.000 abonnés tandis que la deuxième n’est pas encore d’actualité ni même en préparation, explique le quotidien.

Pourtant, dans un futur très proche, toutes les industries de pointe sur lesquelles le Maroc entend se positionner comme plateforme compétitive ainsi que les domaines de la santé, de la médecine, de l’éducation et même les services publics de base, seront tributaires de ces technologies, fait-il remarquer.

Abordant la lutte contre la corruption, +L’Économiste+ écrit que la nomination des derniers membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption est un « grand pas » pour cette instance dont l’architecture définitive est maintenant en place pour passer à l’action.

Le journal estime que l’inquiétante dégradation du classement marocain ne doit pas être prise à la légère sur un sujet qui charrie des enjeux de confiance et d’attractivité-pays.

Combattre les profondes racines de ce mal qui a abîmé des valeurs et des références sera long, mais vital, estime-t-il. C’est non seulement une nécessité politique mais aussi un outil de mutation profonde de la vie, privée ou publique, des Marocains, ajoute-t-il.

Car, “ce sont eux qui devront aussi faire bouger les choses et prendre conscience que c’est un jeu pernicieux. Sinon, cela ne servirait à rien », relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le projet de loi de finances pour 2023, présenté par le gouvernement le 20 octobre dernier devant le parlement, estime que nos finances publiques, contrairement aux affirmations officielles qui prétendent qu’elles montrent une certaine résilience, connaissent une certaine “fragilité”.

D’où l’urgence de procéder à une réforme fiscale en profondeur afin de mobiliser tout le potentiel fiscal dont nous disposons, soutient la publication.

Cette fragilité, on la retrouve d’une façon plus nette au niveau de la structure du Budget général, étant donné que la part de lion, soit les deux-tiers, de ce budget de 408 milliards DH, revient au fonctionnement, alors que le tiers restant se partage entre l’investissement (26%) et le remboursement des intérêts de la dette (7,6%), explique-t-il.

Les dépenses relatives au “matériel et dépenses diverses” absorbent 24 % des dépenses de fonctionnement, soit 64,8 milliards DH avec une augmentation de 16,5% par rapport à 2022.

Ce qui s’inscrit non seulement en contradiction avec la note de cadrage du Chef du gouvernement incitant les différents départements ministériels et l’administration en général à suivre un régime d’amaigrissement en réduisant le train de vie de l’Etat, mais aussi avec l’une des orientations affichées du PLF consistant à « rétablir des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes», relève-t-il.

Maroc : Interpellation de cinq partisans de Daech

Cinq individus affiliés à Daech l’organisation terroriste Daech ont été interpellés pour leur implication présumée dans la préparation de plans terroristes en lien avec un projet prémédité individuel ou collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public selon un communiqué de la Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ).Ce mardi soir et mercredi matin, cinq individus partisans de Daech ont été arrêtés. Les mis en cause, âgés entre 20 et 45 ans, ont été interpellés sur la base d’informations précises fournies par les services de la direction générale de la surveillance du territoire.

Les interpellations ont eu lieu dans la province de Kénitra, à Sidi Yahia Zaër, dans la région d’Inzegane-Aït Melloul, plus précisément à Dcheira, ainsi que dans la communie de Bouaboud,  province de Chichaoua et à Casablanca.

Les mis en cause ont tous prêté allégeance à Daech. Ils prévoyaient, selon un communiqué du BCIJ, d’agir en « loups solitaires » contre plusieurs cibles sensibles du royaume. Ils avaient également pour plan d’utiliser des charges explosives.

Côte d’Ivoire : sensibilisation sur le Spina Bifida et l’hydrocéphalie

Le Centre Don Orione de Bonoua, situé au Sud-est d’Abidjan, a accueilli la Journée internationale du Spina Bifida et l’hydrocéphalie les 24 et 25 octobre 2022.Durant deux jours, l’ONG ivoirienne Esperance’S Hope et de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire ont sensibilisé des parents, dont les enfants sont atteints de Spina Bifida et d’hydrocéphalie afin de mieux assister leurs progénitures.

Professeur Espérance Broalet, neurochirurgienne et présidente de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire, a avec ses équipes organisé une session de consultations gratuites et d’interventions chirurgicales dans l’enceinte de ce centre médical. 

Pour cette édition 2022, le thème retenu est « Elève ta voix ». Professeur Espérance Broalet a assuré que son ONG Esperance’S Hope et la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire donneront la voix pour faire entendre le plaidoyer sur les enfants atteints de ces pathologies.    

A l’occasion de cette journée mondiale, les spécialistes en la matière rappellent au public et au monde politique que le Spina Bifida et l’hydrocéphalie sont une réalité et qu’il est impératif d’en prendre conscience pour améliorer la vie des personnes vivant avec ces maladies.  

Avec son ONG Esperance’S Hope, créée en 2013, le Professeur Broalet mène la lutte pour éradiquer le Spina Bifida et l’hydrocéphalie. L’objectif de l’organisation est de faire reculer l’incidence de ces deux maladies.

Le Père Basile Aka, directeur de ce Centre médical, a soutenu que l’enfant est un don de Dieu. Dès lors, les parents devraient veiller sur ces dons avec une attention particulière. Il a renchéri que toute vie est sacrée et est une bénédiction de Dieu.  

Le Spina Bifida est une malformation qui survient lors de la formation du cerveau. Lorsque cette malformation touche la moelle, alors s’installe la pathologie. Des maladies chez la mère telles que la tension, le diabète et les médicaments d’épilepsie peuvent favoriser le Spina Bifida.  

L’hydrocéphalie, elle, se caractérise par une augmentation de la taille du crâne chez les nourrissons et un excès de liquide dans les cavités profondes du cerveau, exerçant une pression sur le cerveau qui peut entraîner des lésions cérébrales.

L’hydrocéphalie et le Spina Bifida représentent selon le Professeur Broalet « à peu près 16% des hospitalisations en neurochirurgie ». Ce taux montre que ces pathologies doivent être adressées de façon diligente pour assurer une meilleure santé à la mère et à l’enfant.

Les causes de l’hydrocéphalie sont multiples. Les spécialistes énoncent des malformations qui peuvent provoquer une infection neuronale, tumorale et vasculaire (saignement, notamment chez les prématurés qui pendant l’accouchement vont avoir des hémorragies).

Dr Bourgi a conseillé les femmes, insistant sur la prise de l’acide folique sur les 25 ou 28 premiers jours de la grossesse pour se prémunir du Spina Bifida. Les carences en vitamines notamment l’acide folique, la carence en vitamine C et en zinc les exposent aussi à ces pathologies.   

Le diagnostic reste un problème de parce que certains enfants n’ont pas pu faire le scanner cérébral, a fait observer professeur Broalet, plaidant pour la construction de cellules dans les centres hospitaliers publics parce que dans le privé ça coûte cher. Cela devrait permettre à chaque région de disposer de cellules dédiées.   

Aïcha Camara, venue pour des consultations, confie avoir pleuré la veille. Elle a fait savoir que « c’est à peine si on a le soutien de papa et de la famille ». Elle rapporte que « du côté de (son) mari, c’est difficile parce ils passent leur temps à dire que l’enfant n’est pas un être humain ».

Grâce aux progrès continus de la médecine, la prise en charge médicale a été améliorée pour les personnes atteintes de dysraphisme spinal et d’hydrocéphalie. Mais malgré cela, de nombreux enfants vivant avec ces pathologies n’ont toujours pas accès aux services de soins et aux traitements appropriés.

La stigmatisation et la discrimination restent une réalité dans de nombreux pays. Certaines personnes ne sont pas informées des faits importants concernant le Spina bifida et l’hydrocéphalie et les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural.

En 2011, l’assemblée générale de la Fédération Internationale (IF) pour le Spina Bifida et l’Hydrocéphalie a désigné le 25 octobre Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie (World Spina Bifida and Hydrocephalus Day – WSBHD).

Ses membres utilisent cette journée pour sensibiliser et aider à mieux comprendre le spina-bifida et l’hydrocéphalie, ainsi que les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural (NTD). Depuis 2012 la Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie est organisée tous les ans.

Le professeur Broalet a, au nom de sa délégation, procédé à la remise de dons composés de matériels pour développer la psychomotricité des enfants malades. Cela devrait aussi permettre aux enfants d’apprendre à utiliser leurs mains pour dessiner, une sorte de rééducation de leurs organes sensoriels.

Le Maroc engagé à infuser davantage le nexus paix, sécurité et développement en Afrique

Le Maroc réitère son engagement pour une réorientation des efforts pour infuser davantage le triple nexus paix, sécurité et développement au sein de l’architecture institutionnelle africaine, a souligné mardi, à Tanger, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant par visioconférence à l’occasion de l’ouverture de la Policy Conference de Tanger organisée en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), le ministre a plaidé pour la mise en place d’un Fonds de l’UA pour le Développement, à l’instar du Fonds pour la Paix, dédié à financer l’action collective africaine en matière de développement socio-économique et humain.

Il a également appelé à explorer les pistes et mécanismes susceptibles de renforcer les synergies et la coordination entre les différents organes en charge du développement durable, de la paix et de la sécurité et de la gouvernance en Afrique, plus singulièrement entre l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA), l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA), l’AUDA-NEPAD et la BAD.

Par ailleurs, le ministre a préconisé l’instauration de la continuité de cette Policy Conference en l’institutionnalisant en tant que « Processus de Tanger », qui impliquera toutes les parties prenantes y compris le secteur privé dans la création d’un momentum positif en faveur de la stabilité et de l’essor du Continent, notant que l’objectif sera aussi d’élaborer des données fiables sur la mise en place du triptyque « paix, sécurité et développement » dans la concrétisation de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable.

Le choix du Maroc pour l’accueil de cette conférence constitue un gage de reconnaissance envers la contribution du Royaume à la thématique puisque SM le Roi a érigé l’approche basée sur le « nexus paix, sécurité et développement » au cœur de l’engagement du Maroc pour l’Afrique depuis le retour du Royaume à l’UA, a-t-il relevé.

Au niveau de l’institution panafricaine, le Maroc, dès son premier mandat au sein du Conseil Paix et Sécurité entre 2018 et 2020, avait veillé à inscrire le triple nexus à l’ordre du jour des travaux de ce Conseil, a-t-il rappelé, ajoutant que la vision du Royaume se traduit aussi au niveau international, en plaidant au sein des plateformes multilatérales et particulièrement au sein de l’ONU, à factoriser les besoins africains et les réalités africaines dans toute initiative visant la paix, la sécurité et le développement du Continent, dans une démarche « partenariale » et non « d’assistance ».

A cet égard, l’engagement de l’Afrique à relever les défis sécuritaires qui sont multiples et de nature complexe et multidimensionnelle doit se baser sur des approches nouvelles qui permettent d’anticiper et intervenir au lieu de constater et réagir. De ce fait, a ajouté le ministre, « le Maroc estime que le temps et l’ordre de l’action devraient inviter plus de confiance en nos capacités africaines collectives pour relever nos propres défis et avancer de l’avant », rappelant à cette occasion, l’appel Royal qui est resté célèbre : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

« C’est bien cette confiance que nous estimons fait défaut aux efforts pour la paix, la sécurité et le développement du continent pour ainsi débloquer son potentiel d’intégration continentale et mondiale », a-t-il poursuivi, soulignant que la confiance signifie « un partenariat d’égal à égal, affranchi de tous les relents de prédation et d’influence orientés vers le profit ».

La confiance dépend également, a-t-il enchainé, d’une « solidarité active, au-delà de l’intérêt immédiat et pour une construction panafricaine qui requiert un engagement sincère et une mutualisation des moyens au service des populations africaines », précisant que la confiance signifie aussi « la centralité de la dimension humaine à travers une coopération concrète tournée vers et tournant autour des populations ».

Et de conclure que cette confiance constitue la clé de voûte pour mettre en route tous les projets fédérateurs de l’Afrique visant le développement et l’intégration de l’espace continental.

WhatsApp : une panne préjudiciable pour tous

Le service de messagerie de l’application Whatsapp était indisponible mardi matin.Qu’est-il arrivé à WhatsApp ? C’est la question que se sont posés plusieurs millions d’utilisateurs qui ont eu d’énormes difficultés pour envoyer des messages ou pour consulter un statut via l’application de messagerie instantanée chiffré, dans la matinée du mardi 25 octobre. La filiale du groupe Meta, propriétaire de Facebook, d’Instagram et de Messenger, a été touchée par une panne, confirmée par le géant du numérique, assurant travailler pour restaurer le service aussi rapidement que possible. 

« La panne a commencé à être signalée à 7 heures moins quelques minutes. C’est surtout à 7 heures que ça a pris un bon et c’est 7 heures trente qu’il y a un pic de signalement sur le site Downdetector. Ça s’est arrêté au bout d’une heure de temps…», détaille Mountaga Cissé, spécialiste des nouvelles technologies de l’information et de la Communication (NTIC).

Un retour à la normale a été constaté quelques vers 9 heures, temps universel suscitant un grand soulagement chez les utilisateurs.  Pourtant, selon Mountaga Cissé, « la panne n’était pas d’une grande ampleur ». « Elle ne ressemble à ce qu’on a connu récemment pour deux raisons principales : la première, c’est qu’elle a eu lieu en début de matinée. Elle a plus touchée l’Europe et l’Asie parce qu’à cette heure, les Américains étaient encore en pleine nuit, donc ils n’ont vraiment pas senti la panne. La deuxième raison, c’est que Whatsapp a vite fait de corriger le service et l’a rendu de nouveau disponible », explique le spécialiste des NTIC, notant par contre que Meta « n’a pas communiqué sur l’origine de cette perturbation ».

Mais ces quelques heures d’interruption ont perturbé des habitudes et ne seront pas sans conséquences pour Meta d’un côté et d’un autre pour les entreprises de vente en ligne.

Il y a un peu plus d’un an, précisément le 4 octobre 2021, une panne de Facebook avait fait chuter la fortune de son propriétaire Mark Zuckerberg de 6 milliards de dollars.

Au Sénégal, plusieurs vendeurs utilisent WhatsApp pour écouler leurs produits. L’application de messagerie instantanée comptait 5 millions d’abonnés en janvier 2020 au Sénégal, soit plus de la moitié des internautes sénégalais à cette date.

Cette « hyperdépendance » a été à l’origine d’une panique chez plusieurs abonnés qui, « croyant que c’est une panne du web, s’en sont pris à leur box Internet ». « D’autres ont acheté du crédit pour renforcer leur pass internet. D’autres étaient prêt à tout pour utiliser WhatsApp au point de télécharger des VPN (réseau virtuel privé), et s’exposer à des risques de cybersécurité », s’inquiète Gérard Joseph Francisco Dacosta, professionnel de la cybersécurité.

De son coté, Mountaga Cissé estime que « la problématique de la dépendance doit être abordée avec un peu de recul ». « Le constat, c’est que les usagers sont très dépendants de ces outils-là. Ils sont entouré d’une communauté de personnes avec qui ils interagissent et dont ils ne peuvent se séparer du jour au lendemain au risque d’être un peu isolé. Ils sont donc obligés d’être dans ce cercle fermé, surtout pour les e-commerçants, qui pour la plus part., utilisent ces outils pour communiquer », souligne-t-il.

Yodé et Siro sollicitent Mme Dominique Ouattara

Ces artistes Zouglou, engagés dans la transition verte, ont dévoilé mardi leur projet à la Première dame de Côte d’Ivoire.De leurs vrais noms Gervais Dali Djedje dit Yodé et Sylvain Decavailles Aba dit Siro ont, au cours d’une audience, sollicité l’appui de la Première dame pour la tenue de la deuxième caravane de reboisement initiée dans le cadre de leur organisation dénommée « Yes Fondation ».  

La Première Dame Dominique Ouattara qui les a reçus à son cabinet de Cocody, les a en retour félicités pour cette initiative qu’elle trouve noble. L’épouse du chef de l’Etat a décidé d’accompagner le groupe dans cette initiative verte en acceptant d’en être la « marraine ».    

« Aujourd’hui, vous savez que la Côte d’Ivoire a perdu près de 90% de sa forêt. Et nous savons que c’est une situation qui préoccupe la Première dame. Comme notre Fondation est engagée dans la lutte contre cette question, nous sommes venus la voir pour lui témoigner notre soutien et solliciter le sien afin que nous puissions bien mener notre deuxième caravane nationale de reboisement populaire 2023 », a expliqué Sylvain Decavailles Aba dit Siro.

L’année précédente, ce sont 182 hectares de forêts qui ont été reboisés dans dix villes de la Côte d’Ivoire par la Fondation Yes de Yodé et Siro. A l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les deux artistes se sont engagés à soutenir les actions du gouvernement ivoirien.

Burkina : Un gouvernement de 23 membres dont d’anciens ministres sous Damiba

Après la nomination du Premier ministre, vendredi dernier, le président Ibrahim Traoré continue de mettre en place les organes de la transition.Le gouvernement de la Transition a été dévoilé, mardi soir, à la télévision nationale. L’équipe de Me Apollinaire Kyelem de Tambéla compte 23 membres dont 20 ministres et trois ministres délégués.

Cinq ministres sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Damida ont été reconduits. Il s’agit de Olivia Rouamba aux Affaires étrangères, de Dr Robert Kargougou à la Santé, de Jean Marie Traoré à la Coopération régionale, de Aminata Zerbo à la Transition digitale et du « bouillant » syndicaliste Bassolma Bazié à la Fonction publique. Il est d’ailleurs « bombardé » ministre d’Etat.

Le gouvernement compte deux ministres d’Etat. L’autre est un militaire, le colonel-major Kassoum Coulibaly qui est en charge de la Défense.

Les hommes en treillis ont fait la part belle aux civils. En plus du colonel-major, seulement trois autres sont membres de l’exécutif dont le Boukaré Zoungrana, nommé ministre de la Sécurité. « L’homme a la confiance des militaires », commente Obissa Juste Mien, journaliste. En effet, c’est la 3e nomination du colonel sous le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), la junte au pouvoir depuis janvier dernier. En février 2022, il avait été nommé gouverneur du Centre-est, avant commandant de la Brigade de veille pour la défense patriotique (BVDP) fin aout.  

La parité n’a pas été respectée, comme exigée par plusieurs organisations féminines. Seulement cinq femmes font leur entrée dans l’équipe gouvernementale. A côté de la diplomate Olivia Rouamba et de l’informaticienne Aminata Zerbo, on note la présence de la magistrate Bibata Nébié au portefeuille de la Justice, de l’administratrice civile Nandy Somé à l’Action humanitaire et à la Réconciliation nationale et de Fatoumata Bako, ministre déléguée chargée du Budget.

Le gouvernement brille également par sa jeunesse. A commencer par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubacar Nakanabo. Il est inspecteur des impôts, expert en fiscalité internationale. Aussi, Jean Emmanuel Ouédraogo, journaliste et présentateur vedette de la télévision nationale, est nommé ministre de la Communication, des Arts, de la Culture et du Tourisme.

Le nouveau gouvernement effectue sa rentrée des classes, ce mercredi 26 octobre, selon des sources concordantes à APA. Les ministres recevront leurs lettres de mission et les consignes du capitaine Ibrahim Traoré investi président de la transition après son coup d’Etat du 30 septembre contre le lieutenant-colonel Damiba, lui-même tombeur du civil Roch Marc Christian Kaboré en janvier 2022. 

Le président de la BID en visite à Abidjan

Le président de la Banque islamique de développement (BID), Dr Muhammad Sulaiman, arrive pour la première fois sur le sol ivoirien.Dr Muhammad Sulaiman, effectue une visite à Abidjan, du mercredi 26 au vendredi 27 octobre 2022, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Groupe de la BID, indique une note du ministère ivoirien du Plan et du développement.

Cette visite sur les bords de la lagune Ebrié est sa première sortie en Afrique francophone. Dr Muhammad Sulaiman sera accueilli en premier par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, gouverneure de la BID pour la Côte d’Ivoire.

Ils échangeront sur les accords de coopération qui lient la banque à la Côte d’Ivoire. Ensuite, le président de la BID et sa délégation participeront à plusieurs rencontres au sommet de l’Etat ivoirien, notamment avec le président de la République, Alassane Ouattara.

Avec le chef de l’Etat ivoirien, il abordera le repositionnement stratégique de la BID pour la période 2023-2025. Il échangera aussi avec le Premier Ministre, Patrick Achi, avec la participation du ministère du Plan et du développement ainsi que celle d’autres départements ministériels concernés.

Par ailleurs, le Saoudien, à travers des visites guidées sur plusieurs sites socio-économiques et touristiques, aura l’occasion d’apprécier de visu, les efforts de développement du gouvernement ivoirien avec le soutien de la Banque islamique de développement.

La BID est l’un des partenaires financiers qui accompagnent l’Etat de Côte d’Ivoire dans son développement. Elle s’est déjà engagée à financer l’ambitieux Programme National de Développement (PND 2021-2025) lors du Groupe Consultatif organisé par la Côte d’Ivoire, en juin dernier.

La banque a consolidé sa présence en Afrique Francophone avec la nomination en mai 2022 d’un représentant pays en la personne de Cheick Oumar Ouattara. Une nomination qui vise à assurer un meilleur suivi du portefeuille de projets actifs.

Elle est une banque multilatérale de développement qui œuvre pour améliorer la vie des populations bénéficiaires en favorisant le développement social et économique dans les pays musulmans et les communautés musulmanes à travers le monde, et en produisant un impact à grande échelle.

Au service de 57 pays membres répartis dans les quatre continents, la BID investit largement dans le développement socio-économique en Afrique. Le siège de l’institution se trouve à Djeddah, en Arabie Saoudite.

Pour cette visite Dr Muhammad Sulaiman sera accompagné du Directeur du Hub régional Ouest Africain de la BID (en poste à Dakar), Musa Sillah et le représentant pays de la Côte d’Ivoire, Cheick Oumar Ouattara.