Culture, enseignement et politique au menu des quotidiens marocains

L’industrie culturelle marocaine, la répartition géographique des universités et la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire du Sommet arabe, tenue à Alger, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’intéresse à l’industrie culturelle marocaine, déplore que le Royaume ait, pendant plusieurs années, « laissé le terrain vide à Internet et sa culture de divertissement », au moment où il devait développer une industrie culturelle capable de forger des générations immunisées, ne serait-ce qu’en partie contre les effets ravageurs des réseaux sociaux.

Des générations, qui dans leur temps libre chercheraient à se développer, car c’est le temps de l’inactivité qui rend possible l’activité d’inventer, de créer, de rêver, bref de se soustraire réellement aux injonctions du monde post-moderne, relève la publication.

Les jeunes ont exprimé, devant la Commission spéciale sur le modèle de développement, leur volonté quant au développement et à la multiplication des espaces dédiés à l’expression culturelle et artistique, rappelle-t-il, appelant les institutions marocaine à “emboîter réellement le pas”.

+L’Economiste+, qui revient sur le problème de la répartition géographique des universités, indique que le gouvernement n’envisage pas d’implanter des antennes universitaires dans toutes les régions qui en ont besoin.

“Pour l’actuelle équipe chargée de l’enseignement supérieur, ce n’est pas à l’université de se déplacer auprès des étudiants, mais l’inverse”, déplore le quotidien, se demandant si c’est raisonnable de pousser des milliers de jeunes à l’abandon, car incapables de subvenir à leurs besoins loin de leurs familles.

Parmi les étudiants qui quittent chaque année les facultés à accès ouvert sans diplôme, il y a ceux qui ont commis une erreur d’orientation, ceux qui ne se retrouvent pas parmi des effectifs pléthoriques, mais aussi ceux qui, sans ressources, sont contraints de décrocher, constate-t-il.

Des régions de 80.000 ou 100.000 habitants, produisant des milliers de bacheliers, ne mériteraient-elles pas de recevoir des antennes universitaires? regrette-t-il, soulignant que le système d’enseignement gagnerait à garantir une vraie «équité territoriale».

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire au Sommet arabe tenue à Alger, qualifie d’“intox de bas de gamme” tentée par Alger au sujet d’un prétendu retrait de la délégation marocaine de la salle où se tenait cette réunion.

La risée dans l’histoire est que les membres des délégations des pays arabes présentes dans la salle ont tous constaté de visu que les représentants du Royaume étaient bien là.

Plus que ça, la délégation marocaine a protesté officiellement et conformément aux règles de l’art diplomatiques contre les agissements provocateurs des organisateurs algériens.

Tout cela s’est produit séance tenante devant des centaines de témoins oculaires on ne peut plus officiels, relève le journal.

Côte d’Ivoire : dépistage du cancer du sein à Yopougon

Des dizaines de femmes et de jeunes filles se sont faites dépister du cancer du sein samedi, au Lycée des jeunes filles de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.Cette séance était couplée avec le dépistage du col de l’utérus, une pathologie foudroyante. En 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré plus de 2.000 cas et plus de 1.400 décès, soit plus de la moitié des patientes qui ont perdu la vie.

Le cancer du sein, lui, est le premier cancer de la femme dans le pays. Il représente 19% de tous les cancers et plus du tiers de tous les cancers féminins avec plus de 3.300 nouveaux cas et près de 1.800 décès.    

Pour sensibiliser les femmes sur les facteurs de risques afin prévenir ces maladies, l’ONG Hope Life, a organisé une journée de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus. Le moment a été meublé par une séance de vaccination et de fitness.

Dr Rita Gouessé, la marraine de l’évènement, qui a « grandi dans le quartier » abritant ce lycée féminin et fait ses études dans cet établissement, s’est félicitée d’accompagner cette ONG pour permettre à certaines femmes qui n’ont pas les moyens d’aller à l’hôpital de se faire dépister.

Biologiste spécialiste du cancer, Dr Rita Gouessé a animé une conférence sur le cancer du sein. Plusieurs jeunes filles ont répondu à l’appel parmi lesquelles Andréa Zahoué, 26 ans, qui dit être venue pour le dépistage afin d’éviter ces « maladies très graves qui tuent ».  

Mme Fatou Traoré, 32 ans, une commerçante, affirme pour sa part être venue faire le test pour savoir si elle a une maladie, confiant avoir « peur de ça », c’est pourquoi elle a fait le déplacement pour faire le dépistage pour savoir si elle ne porte pas le cancer du sein ou du col de l’utérus. 

Selon Dr Rita Gouessé, le cancer du sein est une maladie qui est due à des cellules dans le corps qui deviennent folles, se multiplient trop et qui font des boules anormales. Mais, détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri. Raison pour laquelle les femmes sont exhortée à faire le dépistage. 

Des facteurs de risques provoquent le cancer du sein. Deux cancers sur trois sont diagnostiqués après l’âge de 50 ans, suite à une ménopause tardive (après 55 ans), après une prise prolongée de pilules (sur au moins 5 ans), une puberté précoce (avant l’âge de 8 ans) et une grossesse tardive notamment après 40 ans.

En outre, la prise du tabac, l’obésité et le stress sont des facteurs de risques du cancer. Ce dépistage vise à détecter la pathologie, car un cancer débutant diagnostiqué précocement et traité, le sujet a au moins 90% de chance de guérison. 

La conférencière a par ailleurs conseillé l’autopalpation des seins et instruit les femmes sur ce geste. Elle a exhorté ces dernières à la réalisation dès l’âge de 45 ans et tous les deux ans, d’une mammographie qui a la capacité de détecter les cancers de petite taille.

A ses côtés, le médecin Simon Boni du Programme de lutte contre le cancer, a quant à lui exposé sur le col de l’utérus. Il a fait remarquer que le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer chez les femmes en Côte d’Ivoire avec plus de 2.000 cas et plus de 1.400 décès.   

L’infection au papillomavirus humain (HPV) est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Etant une infection sexuellement transmissible, Dr Boni a appelé les femmes et les jeunes filles à éviter d’avoir des partenaires sexuels multiples. Aussi, les premiers rapports sexuels avant 18 ans constituent-ils un facteur de risque. 

Dr Simon Boni a fait savoir qu’aujourd’hui, il existe un vaccin contre le papillomavirus humain (HPV). La dose étant extrêmement couteuse, 200.000 Fcfa, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de vacciner gratuitement les filles âgées de 9 à 14 ans.  

Burkina : au moins 13 soldats tués dans une embuscade

Les groupes armés non étatiques ont encore fait des victimes dans les rangs de l’armée Burkinabè.Une patrouille du détachement militaire de Natiaboani, dans l’Est du Burkina Burkina Faso, est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés, hier samedi, a appris APA. 

L’incident s’est produit à hauteur du village de Katamboari, au Nord de Fada N’Gourma. Le bilan provisoire et non officiel de est de 13 soldats et de 2 supplétifs civils de l’armée tués, rapportent plusieurs sources concordantes jointes par APA.

Elles décrivent « une embuscade très violente » qui aurait fait des dégâts matériels importants. « Les assaillants ont aussi emporté du matériel militaire », ajoutent nos sources.

Cette attaque intervient cinq jours après celle qui a visé le 14e régiment interarmes de Djibo et qui a coûté la vie à 10 militaires. Selon l’État-major, la riposte à cette attaque avait permis de neutralisés 18 terroristes.

Le Burkina Faso est confronté depuis setp ans à une insurrection des groupes armés terroristes. Ils ont fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près de deux millions de personnes.

La Guinée-Bissau soutient l’intégrité territoriale du Maroc

Suzi Carla Barbosa, la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères, a réitéré la position constante de son pays sur ce sujet.Sans équivoque ! Dans une déclaration à la presse, vendredi soir à Bissau, à l’occasion de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la cheffe de la diplomatie bissau-guinéenne a réaffirmé la position de son pays par rapport à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.

« Nous voulons maintenir la même position constante exprimée depuis 2015, à savoir que la Guinée-Bissau soutient l’intégrité territoriale du Maroc, car nous sommes fidèles à notre engagement », a déclaré Suzi Carla Barbosa devant son homologue marocain.

La ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères a indiqué que la visite de M. Bourita vise « à analyser les relations bilatérales aux niveaux politique et diplomatique, mais aussi dans de nouveaux domaines comme le tourisme et la santé ». En outre, elle « sert aussi à démontrer que la relation avec le Maroc est de plus en plus forte ».

Côte d’Ivoire : les contraintes à l’élaboration de la comptabilité des matières

La mise en œuvre de la comptabilité des matières, visant une meilleure gestion des biens meubles et immeubles de l’Etat, nécessite l’implication de plusieurs acteurs clés.Pour valider le Projet de Document d’actions stratégiques de mise en œuvre de la comptabilité des matières (Dascom, 2022-2025), la direction générale du Budget et des finances, a organisé un séminaire du 25 au 28 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

La cérémonie de clôture a été présidée par M. Théodore Gnamien Konan, sous-directeur de l’évaluation et de la comptabilité des matières, représentant le directeur général du budget et des finances, M. Traoré Seydou.  

Il ressort des recommandations faites aux autorités compétentes, l’exhortation des structures sectorielles à se rapprocher du Comité technique de la comptabilité des matières pour la rédaction des textes en lien avec la comptabilité des matières.

En outre, les participants ont-ils, invité les ordonnateurs à impliquer les gestionnaires du patrimoine dans la gestion des biens acquis par les projets logés au sein de leurs structures. Et ce, en vue de recueillir toutes les données relatives aux propriétés de l’Etat.  

Le séminaire visait notamment l’élaboration d’un cadre de référence de la comptabilité des matières en Côte d’Ivoire. Il a permis de relever des griefs soulevés par les participants, entre autre, l’appréciation difficile des coûts des activités relevées dans le document d’actions stratégiques de la comptabilité des matières.

Les participants ont ensuite fait observer lors des débats que le Comité technique de la comptabilité des matières devrait être associé à l’élaboration de textes des structures techniques aux fins que cela n’ait pas un impact sur la comptabilité des matières.

Les travaux du séminaire se sont déroulées en Commissions et en plénière sous la présidence de Julien Etchi Koumé, gestionnaire du patrimoine du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme.  

Ils ont été marqués par deux phases, la première ayant consisté pour les commissions à statuer sur une partie de l’avant-projet du Dascom 2022- 2025 ; tandis que et la seconde a concerné l’analyse et l’adoption des conclusions des différentes commissions les deux derniers jours du séminaire.

La Côte d’Ivoire veut mettre en conformité son dispositif selon les directives du Conseil des ministres de l’Uemoa sur l’harmonisation de la gestion des finances publiques de ses pays membres. Dans ce contexte, le pays a entrepris des réformes dont celle portant réglementation de la comptabilité des matières.   

Algérie: Réunion des MAE en préparation du Sommet du Conseil de la Ligue arabe

Les travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères ont débuté samedi en Algérie en préparation du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, prévu mardi prochain.Le Maroc est représenté à cette réunion par une délégation présidée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Cette réunion se donne pour objectif de poursuivre la discussion sur le projet d’ordre du jour du Sommet, de formuler le projet de déclaration qui clôturera ses travaux et d’achever l’examen des questions soulevées par les délégués permanents et les Hauts responsables au cours des deux derniers jours.

Le projet d’ordre du jour du Conseil de la Ligue arabe comprend 19 points, dont les rapports soumis au Sommet arabe, la question palestinienne, le conflit arabo-israélien et ses évolutions, la solidarité et le soutien au Liban, l’évolution de la crise syrienne et de la situation en Libye.

Les ministres arabes des Affaires étrangères examinent également la situation au Yémen, le soutien à la paix et au développement au Soudan, le soutien aux républiques de Somalie et de l’Union de Comores, le dossier de l’occupation par l’Iran des trois îles émiraties, l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures des pays arabes, l’adoption d’une position arabe unifiée concernant la violation par les forces turques de la souveraineté irakienne, le maintien de la sécurité nationale dans le monde arabe, ainsi que la lutte contre le terrorisme et le développement du système arabe de lutte contre ce fléau.

L’ordre du jour de la réunion comprend aussi des points liés à l’action arabe commune, l’amendement des dispositions du statut du Parlement arabe, en plus des projets de résolutions présentés par le Conseil économique et social, ainsi que la proposition de réforme et de développement de la Ligue arabe.

Can beach soccer 2022 : le Sénégal au-dessus du lot

Les Lions ont remporté, hier vendredi à Vilankulo, au Mozambique, leur septième titre à la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer.Les rois incontestables du beach soccer africain ont fait respecter leur rang. Sur la plage de Vilankulo (Mozambique), les Lions ont encore rugi. Le Sénégal est remonté sur le toit de l’Afrique après les sacres de 2008, 2011, 2013, 2016, 2018 et 2021.

Une ascension parsemée d’embûches dans un continent où le football de plage est de plus en plus pris au sérieux. La campagne mozambicaine a démarré sur les chapeaux de roue face à l’Ouganda (10-1), écrasé par le rouleau compresseur mis en place par l’entraîneur Mamadou Diallo.

Opposé à l’Égypte lors de son deuxième match dans le groupe B, le Sénégal l’emporte six à quatre. Les Lions maintiennent la cadence contre Madagascar (8-4) pour bien aborder le second tour.

En demi-finale, les coéquipiers de Mamadou Sylla éliminent le Mozambique, pays hôte de la compétition (3-2) au terme d’une rencontre au cours de laquelle ils ont été menés deux à zéro.

Battue au premier tour, l’Égypte retrouve le Sénégal en finale. Dans cette der irrespirable, les Lions sont accrochés par des Pharaons teigneux (2-2). La prolongation ne profitant à aucune équipe, la séance des tirs au but se propose pour les départager. Les gardiens des deux formations sont impuissants sur les dix premières tentatives. Il n’y avait rien à faire devant des tireurs visiblement rompus à la tâche. Mais il faut aussi des nerfs solides. Ce qui a fait défaut à l’auteur du sixième tir égyptien. Son ballon, à bonne hauteur pour un portier, est repoussé par Alseyni Ndiaye. Jean Ninou Diatta, d’une frappe à bout portant, envoie son pays au septième ciel.

Le Sénégal est une fois de plus champion d’Afrique de beach soccer et deux de ses joueurs remportent des palmes. Le jour de sa 150ème sélection, Alseyni Ndiaye, est désigné meilleur gardien du tournoi. Le dernier rempart a participé à toutes les épopées victorieuses depuis 2008.

Plus jeune, Seydina Mandione Laye Diagne a éclaboussé cette Can de son talent. Avec dix réalisations à son actif, le numéro 8 a fini en tête du classement des meilleurs buteurs. Au-delà des pions, il a souvent montré la voie du succès à ses coéquipiers. Ce qui lui vaut également le titre de meilleur joueur de ces joutes.

En cinq rencontres, le Sénégal a inscrit 29 buts et en a encaissé 13. Les Lions et les Pharaons représenteront le continent noir à la Coupe du monde de beach soccer en 2023. Lors de la précédente édition, le Sénégal s’était arrêté en demi-finales. C’est d’ailleurs la meilleure performance africaine.

L’action du gouvernement au menu de la presse hebdomadaire marocaine

L’action du gouvernement est le thème principal traité par la presse hebdomadaire parue ce samedi.+Finances News Hebdo+ écrit que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a défendu, avec un brin de triomphalisme, son bilan au Parlement, égrenant, une à une, les différentes actions mises en œuvre par l’équipe gouvernementale depuis qu’elle a pris les rênes du pays.

Tout ce qui a été initié jusque-là est en phase avec les engagements électoraux des partis de la majorité, devenus des engagements gouvernementaux après les élections du 8 septembre 2021, constate l’éditorialiste.

Les priorités pour 2023, consignées dans le projet de Loi de Finances pour 2023, sont circonscrites autour de quatre axes : le renforcement des fondements de l’État social, la relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement, la consécration de la justice spatiale et le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, relève-t-il.

Pour sa part, +La Vie éco+ écrit que l’enveloppe d’investissement prévue dans le projet de Loi de finances 2023, un montant record de 300 milliards de dirhams, a de quoi faire saliver les «spécialistes» de la commande publique.

Cette cagnotte mirobolante, qui viendra garnir le carnet de commandes des entreprises nationales et internationales, est une nouvelle démonstration du rôle des marchés publics en tant que levier de développement économique, de propulseur à la consommation et à la croissance, estime l’éditorialiste.

Mais ce qui est encore plus réconfortant, c’est que cet effort budgétaire colossal, dans un contexte de crise, est couplé à un chantier de refonte de tout l’arsenal législatif en la matière, relève-t-il, soulignant que le futur décret sur les marchés publics sera l’occasion de tirer vers le haut notre tissu économique.

Il devrait intégrer les dimensions sociales et de développement durable, renforcer les mécanismes de préférence nationale, consolider les dispositifs de facilitation d’accès aux PME, aux auto-entrepreneurs et coopératives, note-t-il.

Un référentiel unique applicable aux marchés passés par l’Etat, la dématérialisation de la chaîne comptable et financière, ainsi que la mise en place d’un Observatoire national de la commande publique sont également dans le pipe, ajoute-t-il, estimant que ces dispositifs devraient verrouiller davantage les process des marchés publics de manière à les rendre imperméables aux tentatives de corruption.

La commande publique ne sera plus ni un moyen de pression, ni un outil de rétribution de privilèges et encore moins une vache à lait pour engraisser des fonctionnaires et entrepreneurs dépourvus de sens moral, estime-t-il.

+Maroc Hebdo+, qui relève l’absence de communication du gouvernement, constate que plus d’un an après sa prise de fonction officielle, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch n’a accordé qu’une maigre interview, et ce le 19 janvier 2022 à la radiotélévision publique.

Ce dont, à l’occasion de l’Université d’été de la jeunesse du RNI tenue les 9 et 10 septembre 2021 dans la ville d’Agadir, il se targuait même, en affirmait qu’il n’était pas de « ceux qui aiment trop parler avant d’agir ».

Dans le fond, peut-être qu’il a raison et qu’il vaut mieux ne pas céder au verbiage, mais la nature ayant, in fine, horreur du vide, celui-ci finit nécessairement toujours par être comblé, et pas toujours dans le sens que les concernés espèrent, fait-il remarquer.

Certes, du temps où il n’était que simple ministre, Akhannouch avait indéniablement réussi à jouer d’une réserve que ceux qui le côtoient de près disent également être sienne dans le privé, mais en tant que chef de parti, puis deuxième personnalité de l’État, “la paire de manches est fatalement différente et, à l’évidence, épineuse”, commente-t-il.

Akhannouch se doit à coup sûr de refaire ses gammes, et ce autant pour son propre bien que celui du Maroc: en ces temps de défiance à l’égard de nombreuses institutions nationales, dont la gouvernementale, le moins que l’on puisse dire est qu’une majorité impopulaire n’est pas ce qui va faire pièce au nihilisme, indépendamment de “ce qui a été véritablement réalisé”, soutient-il.

Réflexion à Abidjan sur le visa d’affaires francophone

Ce visa a pour but de permettre une liberté totale de circulation au sein de la Francophonie, afin de fluidifier les échanges, les réalisations et la création de richesses partagées.L’idée a été exprimée dans les groupes de travail durant ces deux journées de débat, lors de la 2e Rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan, tenue à l’occasion des 10 ans de célébration de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien.    

La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité vendredi, au cours de la cérémonie de clôture, de cette réflexion visant à « mettre sur pied un système spécifique de mobilité intra francophone des gens d’affaires, un véritable visa d’affaires francophone ».

Sept groupes de travail de l’Alliance des Patronats francophones ont analysé l’environnement économique, en passant par les infrastructures au numérique, la libre-circulation, la transition écologique, le secteur bancaire, les investissements et la formation professionnelle.

Les travaux des sept groupes de travail de l’Alliance appellent à renforcer considérablement le climat d’affaires de l’espace francophone avec l’appui des gouvernements ; et à favoriser « la circulation des biens et des personnes dans l’espace francophone pour lequel la création d’un visa d’affaires francophone est une nécessité absolue ».

Des projections indiquent qu’au regard du dynamisme démographique de ses membres, africains notamment, l’espace commun Francophone devrait atteindre en 2050 plus d’1,5 milliard de personnes, dont 700 millions de locuteurs francophones.

A cette échéance, 90% des locuteurs âgés de 15 à 30 ans, vivront en Afrique, ce qui montre que « notre continent francophone est, sans prétention aucune, l’un des acteurs clés du temps d’aujourd’hui et des mondes de demain », a lancé le Premier ministre ivoirien.

Pour M. Patrick Achi, faire grandir la Francophonie économique, c’est aujourd’hui savoir saisir une triple opportunité historique. La première opportunité, est géopolitique, la seconde est productive et la troisième est celle du combat de la nouvelle modernité.

M. Jean-Marie Ackah, président de la CGECI, le Patronat ivoirien, a relevé « la lourde responsabilité historique » des entrepreneurs francophones à « faire émerger une vraie Francophonie des affaires, qui permette de donner un contenu concret à la solidarité francophone que nous proclamons, alors que fleurissent partout dans le monde des blocs et les antagonismes qui les accompagnent ».

« Nous en avons débattu au cours de ces assises et nous repartons convaincus que nous devons inventer, selon le juste mot du président Geoffroy de Bézieurs, un modèle d’affaires singulier, qui nous distingue par son caractère généreux », a-t-il poursuivi.

L’évènement a enregistré la présence de Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, de Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’Alliance des Patronats francophones et près de 30 délégations des Patronats francophones.

Six mois après la création, à Tunis, de l’Alliance des Patronats Francophones, les 28 organisations patronales des pays francophones, se sont réunis les 27 et 28 octobre 2022 à Abidjan pour la seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF).

Cette session marque un point d’étape pour les travaux initiés par l’Alliance, créée pour dynamiser les flux économiques de l’espace francophone. La création de cette Alliance porte en elle un potentiel puissant et a vocation à devenir le bras armé des entreprises francophones.

Kagame à Maputo pour une visite de travail

L’armée rwandaise participe à la lutte contre le jihadisme au Mozambique.Le président rwandais, Paul Kagame est arrivé ce vendredi à Maputo, au Mozambique, pour une visite de travail. A son arrivée, le président Kagame et son homologue mozambicain Philippe Nyusi ont discuté des domaines de coopération en cours entre leur deux pays. 

Cette visite intervient quelques jours après que le Rwanda et le Mozambique ont conclu un accord mutuel d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports ordinaires. 

L’accord approuvé par le haut fonctionnaire du gouvernement mozambicain et le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale encouragera la libre circulation et renforcera la collaboration entre Maputo et Kigali. 

Depuis juillet 2021, 2000 soldats rwandais ont été déployés à Cabo Delgado aux côtés de soldats de l’armée mozambicaine et d’un détachement de la force opérationnelle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Avec le soutien des forces rwandaises et de la SADC, la campagne de contre-insurrection a permis de reconquérir des territoires d’importance stratégique et de démanteler plusieurs bases rebelles au cours des derniers mois. 

En juillet 2018, le Rwanda et le Mozambique ont signé cinq pactes bilatéraux dans le but de renforcer les liens et le partenariat dans tous les domaines d’activité. Ces pactes comprennent un protocole d’accord sur la création d’une commission permanente conjointe qui supervise actuellement le processus de renforcement de leurs relations. 

Les deux pays ont également signé un accord de service aérien bilatéral, une exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service et un protocole d’accord sur la science et la technologie, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. 

L’accord bilatéral sur les services aériens constitue une étape vers des services aériens plus fiables et plus prévisibles entre les deux pays et pourrait permettre à la compagnie nationale rwandaise d’exploiter des vols vers le Mozambique.

Métro d’Abidjan : les délais d’indemnisation et des travaux arrêtés

Sur ligne de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, où des emprises du projet restent encore occupées, le ministre des Transports Amadou Koné, a rassuré vendredi que les personnes impactées seront indemnisées avant les opérations de déguerpissement.M. Amadou Koné a indiqué que les négociations devraient s’achever le 10 novembre prochain et les indemnisations jusqu’au 30 novembre 2022, afin que l’ensemble du parcours soit mis à la disposition de l’entreprise de construction qui débutera les travaux le 15 décembre 2022.   

Après un échange, à la mairie de Port-Bouët, avec des populations impactées Amadou Koné a expliqué être venu se rassurer que les délais fixés sont tenables, se disant « très heureux de constater que sur la quasi-totalité du tracé, les emprises ont été libérées » selon le schéma défini en mars dernier.

« Quand on aura finalisé un certain nombre d’études qui sont encore en cours, on pourrait modifier (et) ajouter encore quelques bâtiments, rien de grave, mais on peut considérer que les délais pour la libération des emprises seront tenus », a-t-il fait savoir.

Cette rencontre avec les populations impactées intervient après celle de septembre 2022. Il a réitéré ses engagements, promettant que « tous ceux qui sont impactés par le projet seront dédommagés (et) que sur Port-Bouët, c’est plus de 1 milliard Fcfa qui ont été déjà payés à des personnes impactées ».

Il a relevé également être venu exhorter « à peu près 145 ménages » de faire la négociation pour tenir compte du délai. Pour le ministre des Transports, Amadou Koné, on peut ne pas être d’accord avec le montant qui est proposé, mais il y a des voies de recours.

Le ministre des Transports a salué les populations des autres communes impactées par le projet, notamment Anyama, Abobo, Adjamé, Plateau, Treichville, Marcory et Koumassi, où avec le concours des autorités municipales « les choses se sont bien passées globalement ».

A Port-Bouët, M. Amadou Koné a souhaité que les habitants coopèrent, tout en insistant qu’« ils ont jusqu’au 10 novembre pour finir les négociations, et nous avons deux à trois semaines de démarches administratives pour payer les indemnisations ».

« Ceux qui ne viendront pas, ne vont pas non plus boquer le projet alors que des milliers de personnes ont été déplacées ; elles ont jusqu’au 30 novembre pour régler leur situation, car passé ce délai nous sommes obligés de libérer totalement l’emprise », a-t-il prévenu.

« Je voudrais lancer un appel à ceux qui ne se sont pas présentés encore pour les négociations, qu’il faut qu’ils aillent rencontrer les équipes (du projet) pour achever ces négociations d’ici le 10 novembre, (car) nous avons un délai incompressible, qui est le délai du 30 novembre pour libérer totalement l’ensemble des emprises », a-t-il poursuivi.

Il a fait remarque que « quasiment plus de 95% des emprises ont été libérées ». L’agenda du gouvernement de Côte d’Ivoire prévoit que la ligne 1 du Métro d’Abidjan soit mise à la disposition des Ivoiriens dans « un délai maximum de quatre ans, soit en 2026 ».

Interrogé en marge de cette rencontre, le président des impactés de la cité balnéaire de Port-Bouët Amoli Kouassi, a déploré que la veille qu’un machiniste pilotant un Caterpillar a tenté de casser des habitations. Il s’est félicité de ce que le ministère établira un plan de déguerpissement et octroiera au préalable les indemnisations pour faciliter les départs.

Lesotho : le nouveau Premier ministre prête serment

Le chef du gouvernement du Lesotho a promis d’ouvrir son pays aux investisseurs étrangers.Sam Matekane a prêté serment ce vendredi lors d’une cérémonie au stade Sesoto de Maseru, en présence de milliers de Basothos et de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements africain.

Il a été investi par le juge en chef Sakoane Sakoane sous les acclamations de milliers de ses partisans. Il s’est engagé à mettre en place une série de mesures pour « rendre au Lesotho sa grandeur » en attirant les investissements et en renflouant les caisses de l’État qui sont presque vides.

« Le gouvernement du Lesotho promet d’être ouvert aux investissements directs étrangers », a déclaré le nouveau Premier ministre.

Le magnat du diamant a été nommé Premier ministre après que sa Révolution pour la prospérité (RFP, sigle anglais) a remporté le plus grand nombre de sièges lors des élections générales du 7 octobre.

La RFP n’a toutefois pas réussi à obtenir la majorité absolue au sein du parlement de 120 membres et a dû former un gouvernement de coalition avec deux partis d’opposition.

La prestation de serment du nouveau Premier ministre s’est déroulée en présence du roi Letsie III du Lesotho et de plusieurs dirigeants internationaux.

Les présidents du Botswana, Mokgweetsi Masisi, de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, de la Zambie, Hichilema Hakainde, et la Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland ont assisté à la cérémonie.

Paris veut renforcer sa coopération militaire avec Kigali

Le chef d’Etat-major de la défense rwandaise, le général Jean Bosco Kazura, a reçu le général de brigade François-Xavier Mabin, commandant des Eléments français au Gabon.Une source militaire contactée par APA explique que la visite officielle de quatre jours à Kigali du général de brigade Mabin vise à renforcer la coopération militaire entre les forces de défense rwandaises et les forces armées françaises.

« Nous avons défini une feuille de route et aujourd’hui nous sommes dans sa mise en œuvre qui se traduira par de nombreuses actions de coopération et d’échanges à partir de 2023 », a déclaré l’officier français.

Au cours de leur visite qui a pris ce vendredi, le général François-Xavier Mabin et sa délégation ont rendu hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis au Mémorial du génocide de Kigali et ont également visité le Musée de la campagne contre le génocide.

Can beach soccer : et de sept pour le Sénégal !

Les Lions ont battu, aux tirs au but (6-5), les Pharaons en finale de la Coupe d’Afrique des nations tenue à Vilankulo, au Mozambique, pour s’offrir un septième titre dans la compétition.C’est un règne sans fin ! Après 2008, 2011, 2013, 2016, 2018 et 2021, le Sénégal monte encore sur le toit de l’Afrique en prenant le dessus sur l’Égypte. Dans le premier tiers-temps, les troupes du coach Mamadou Diallo ouvrent le score sur une action de classe de Seydina Mandione Laye Diagne (7′).

Les Pharaons, en seulement une minute, renversent le match avec deux buts coup sur coup signés Hassan Hussein et Ibrahim (27′). Mais grâce à un retourné acrobatique de Raul Mendy (32′), le Sénégal efface l’ardoise. Les deux équipes se tiennent en respect jusqu’au terme du temps réglementaire et de la prolongation.

Dans la séance des tirs au but, les cinq premières tentatives de chaque sélection sont magnifiquement transformées. Au sixième tir égyptien, le gardien sénégalais, Alseyni Ndiaye, effectue un arrêt décisif. Et Jean Ninou Diatta, d’une frappe imparable, permet à son pays de remporter une septième Can de beach soccer.

Sur Twitter, le président Macky Sall a félicité « les joueurs et l’encadrement technique pour ce merveilleux exploit ». Le Sénégal et l’Égypte vont représenter l’Afrique à la prochaine Coupe du monde de beach soccer en 2023.

La Namibie pour la révision de l’accord sur le génocide allemand

Windhoek souhaite renégocier avec Berlin l’accord conclu en 2021 sur le massacre des Hereros et Namas dans les années 1900.La page sombre de l’histoire de la Namibie n’est pas définitivement tournée. L’année dernière, le gouvernement allemand a reconnu avoir commis un génocide à l’époque coloniale, avant de promettre plus d’un milliard d’euros de dédommagement aux descendants des victimes.

Mais la Namibie ne trouve pas son compte dans ce règlement. Hier jeudi, Nangolo Mbumba, le vice-président de ce pays de l’Afrique australe, a révélé que la demande de révision de l’accord a été faite en juillet après des discussions au parlement namibien.

« Les comités techniques de la Namibie et de l’Allemagne ont discuté de la question et proposé que des modifications soient apportées à la déclaration commune sous la forme d’un addendum qui a été soumis au gouvernement allemand », a déclaré M. Mbumba lors d’une réunion des chefs traditionnels locaux.

Jusque-là, Windhoek attend une réponse de Berlin par rapport à sa demande. Pour la première fois, l’Allemagne a reconnu en 2021 les exactions des forces du Deuxième Reich contre les indigènes herero (65.000 morts) et nama (10.000 décès) entre 1904 et 1908. 

Pour réparer ses erreurs du passé, elle a proposé des compensations sur 30 ans pour notamment faciliter l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau au profit des descendants des victimes.

Mais quelques jours après l’annonce de l’accord trouvé avec le gouvernement namibien, l’opposition et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus herero et nama ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales versées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949. Désormais, les dirigeants namibiens veulent au moins 580 millions de dollars annuels sur 40 ans en guise d’indemnisations.

Burkina : le Gsim libère des prisonniers à Djibo

La ville de la région du Sahel pourrait connaître un regain de violence après la libération de plusieurs dizaines de prisonniers par des jihadistes affiliés à Al Qaïda au Maghreb islamique.Sans surprise, le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) revendique l’attaque du 24 octobre dernier contre une base de l’armée burkinabè à Djibo. Le groupe jihadiste affirme, jeudi 27 octobre, dans sa revue hebdomadaire avoir tué plus de dix « tyrans » et fait « des dizaines de blessés ». L’État-major des armées a reconnu avoir perdu 10 militaires dans cette attaque, précisant que « les éléments du 14e régiment interarmes (RIA) ont vaillamment riposté aux assaillants venus en nombre important ».

Selon l’armée burkinabè, « 18 corps de terroristes ont été dénombrés au cours des opérations de ratissage ». Pertes sur lesquelles l’organisation jihadiste n’a pas communiqué, préférant mettre en avant la « libération de 67 prisonniers » qu’elle qualifie de « musulmans ordinaires ».

Une vidéo non encore authentifiée, diffusée jeudi 27 octobre, montre des hommes censés être les prisonniers libérés par l’aile burkinabè de l’alliance jihadiste née de la fusion de quatre organisations proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Les jihadistes ont assiégé la ville de Djibo depuis plusieurs mois, la rendant inaccessible par voie terrestre. Dernièrement, les convois de ravitaillement organisés par les autorités, pour assister les habitants coupés du reste du pays, ont été attaqués par les insurgés islamistes, occasionnant des morts parmi les forces de sécurité et des civils.

Le 26 septembre dernier, un convoi d’approvisionnement à destination de Djibo est tombé dans une embuscade jihadiste à hauteur du village de Gaskindé. Un bilan de l’armée faisait état de 37 morts dont 27 militaires et 10 civils dans cette attaque qui a précipité la chute du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré alors qu’il venait de boucler huit mois à la tête de la transition après son coup d’État de janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré.

Contrat d’armements : le Sénégal confirme et invoque le « secret défense »

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la réaction du gouvernement face aux révélations de journalistes sur un contrat d’armements passé entre le ministère de l’Environnement et un homme d’affaires « nébuleux ».EnQuête se fait l’écho de « la défense de l’État » du Sénégal après les révélations d’un consortium de journalistes sur un contrat de fournitures d’armes de plus de 45 milliards F CFA entre le ministère sénégalais de l’Environnement et la société Lavie Commercial Brokers dirigée par « un businessman trempé dans de sales dossiers ». Les journalistes qui ont mené l’enquête soupçonnent en effet une surfacturation et un non-respect du Code des marchés publics.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, indique que « de telles allégations sont dénuées de tout fondement », précisant que « le ministère de l’Environnement est fondé à passer des contrats d’armement ». Il confirme que ce contrat existe bel et bien, mais qu’il « a été approuvé par les services compétents de l’État sous le sceau du +secret défense+ ».

M. Fofana indique aussi dans L’Observateur qu’« à ce jour, aucune ressource publique n’est engagée » dans cette opération d’achats d’armes pour les services des eaux et forêts du pays, souhaitant se « réorganiser » dans le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois.

« Cette opération est traitée avec une entreprise qui a son représentant légal qui n’est pas la personne indiquée », a-t-il encore souligné même si ses explications ne convainquent pas certains opposants comme Cheikh Tidiane Dièye de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw, libérer le peuple).  « Quelle est la nature du besoin ou les menaces qui justifieraient un tel achat hors des procédures légales par un ministère qui n’a pas qualité à le faire ? », s’est-il interrogé.

Alors que le gouvernement sénégalais prévoit de consacrer une part importante du budget de 2023, estimé à 6400 milliards F CFA, à la réduction du coût de la vie, le Fonds Monétaire International (FMI) « dit niet » à la subvention de l’électricité. « 700 milliards F CFA pour subventionner l’énergie, c’est énorme », indique Mesmin Koulet-Vickot, représentant résident du FMI pour le Sénégal.

La ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, semble comprendre la réaction de l’institution financière puisqu’elle déclare dans Le Quotidien que « les mesures de soutien au pouvoir d’achat accroissent le surendettement ».

En dépit de cette situation, « le Sénégal poursuit sa quête de l’excellence » après que le président Macky Sall a posé jeudi la première pierre des classes préparatoires aux grandes écoles dans la région de Thiès, située à 70 km de Dakar, constate Le Soleil. Alors que les meilleurs bacheliers sénégalais étaient envoyés dans les prépas en France, le président Macky Sall a fait le pari de les inscrire maintenant au Sénégal, louant d’après Le Témoin « la qualité du système éducatif national ».

Pour le chef de l’État, l’objectif principal d’un tel projet qui « exalte l’excellence » du système éducatif sénégalais est de « permettre à nos brillants bacheliers de poursuivre leurs études dans leur propre milieu et lutter contre la fuite des cerveaux ».

Malgré ces réalisations, des acteurs de la société civile et de l’opposition « avertissent Macky Sall » dans Vox Populi. Les partenaires d’Alioune Tine l’appellent surtout à « respecter la Constitution et sa parole » en ne se présentant pas pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024 parce que « Jamm gën troisième mandat », qui veut dire en wolof : la paix vaut mieux que le troisième mandat.

« Partout en Afrique, les conséquences d’un forcing pour les troisièmes mandats ont été particulièrement tragiques et lourdes », rappellent-ils, mettant « Macky hors course » pour la prochaine élection au Sénégal, selon Sud Quotidien.

Toutefois, Mohamed Diagne, membre du parti présidentiel et proche de Macky Sall, s’en prend à Alioune Tine dans Vox Populi, soulignant que le droit-de-l’hommiste sénégalais « joue au pyromane-sapeur-pompier en suscitant une crise artificielle ». « Le président n’est pas tenu de se prononcer sur sa candidature en 2024 », a-t-il précisé dans ce journal.

Mali : que faisait Mahamadou Issoufou à Bamako ?

Le président malien de la transition a eu un entretien jeudi 27 octobre avec Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger.Après avoir été chef de l’Etat du Niger pendant une décennie, Mahamadou Issoufou vit une seconde vie. Depuis qu’il a remis pacifiquement le pouvoir à son successeur Mohamed Bazoum, il est sollicité un peu partout pour régler des différends qui se posent sur la scène politique internationale, particulièrement au Sahel, une région en proie aux conflits politiques et sécuritaires.

Désigné médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, Mahamadou Issoufou est aussi à la tête d’un Panel Indépendant de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel.

C’est à ce titre qu’il s’est rendu, jeudi 27 octobre, au Mali. Reçu par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le président Issoufou explique que leur « entretien a porté sur les défis sécuritaire, institutionnel, climatique, démographique et du Développement économique et social que connaît notre région ».

« J’ai aussi abordé avec le président (Goïta) la mission d’évaluation sécurité-développement au Sahel que m’a confiée le Secrétaire général des Nations-Unis en rapport avec l’UA (Union africaine), la Cédéao et le G5 Sahel », a ajouté Mahamadou Issoufou.

En effet, cette mission consiste à « évaluer les différentes stratégies mises en œuvre » dans l’espace saharo-sahélien et dans les pays du Golfe de Guinée « afin d’agréger les efforts de tous les acteurs pour apporter des réponses plus pertinentes aux défis de notre région », a-t-il précisé.

De son côté, le président de la transition malienne a indiqué avoir eu « des échanges » avec son « aîné », le président du Panel Indépendant de Haut niveau sur la sécurité et le Développement au Sahel. « Nous avons une convergence de vue sur le Sahel et partageons la nécessité de mutualiser les efforts sans ingérences et dans la sincérité », a déclaré le chef de l’Etat sur Twitter. 

Cette visite intervient dans un climat tendu entre le Niger où Mahamadou Issoufou fût président de 2011 à 2021 et le Mali. 

Les missions de « Côte d’Ivoire export » envers les PME

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a évoqué jeudi le rôle de cette agence dans l’accompagnement des entreprises locales sur les marchés extérieurs.« Côte d’Ivoire export va labelliser les produits des PME (…), labelliser les produits et renforcer les capacités des PME exportatrices », a dit M. Souleymane Diarrassouba, à un panel à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien.

« Nous allons continuer de supporter les gros exportateurs », a assuré M. Souleymane Diarrassouba. Côte d’Ivoire export a été créé pour aider les entreprises à répondre efficacement aux nouvelles exigences du commerce international et surmonter les contraintes du marché international.

Elle va intervenir dans la mise en œuvre de la politique de transformation industrielle du pays, soutenir les entreprises dans le processus d’exportation, en termes de développement des compétences, de culture d’exportation, de recherche d’opportunités d’affaires et de promotion des produits ivoiriens.  

L’Etat de Côte d’Ivoire qui vise la transformation de son économie, a dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025), d’un montant global de 59.000 milliards de FCFA d’investissements, consacré 74 % au secteur privé, soit plus de 43.000 milliards de FCFA.

Cet objectif assigné au secteur privé devrait faire passer le taux d’investissement privé d’un niveau de 17% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020 à 25% du PIB en 2025. Pour l’atteinte de cette projection, des politiques de promotion du secteur privé ont été érigées en priorités.

Le 3ème pilier du PND 2021-2025 qui en compte six au total, est orienté vers des politiques destinées à renforcer le secteur privé et l’investissement privé. Le renforcement des infrastructures devrait permettre de réduire le coût des facteurs de production et d’améliorer la compétitivité globale de l’économie.

L’Etat ivoirien envisage par ailleurs de mettre en place une fiscalité plus équitable et plus incitative, afin de favoriser notamment les investissements, d’élargir l’assiette fiscale et d’accroitre les ressources budgétaires de l’Etat.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah a fait observer qu’au plan régional, les dernières prévisions indiquent un ralentissement de la croissance de l’Afrique subsaharienne en 2022 dans un environnement mondial marqué par des chocs multiples, une forte volatilité et des incertitudes.

L’activité économique, dira-t-il, devrait ainsi « progresser de 3,6 % seulement en 2022 (contre 4,1 % en 2021). ». Dans ce contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouvre de nouveaux horizons pour les entreprises opérant en Côte d’Ivoire. 

Mali : près de 1000 civils tués dans des attaques jihadistes depuis mars (rapport)

Au Mali, les civils ne sont pas assez protégés contre les exactions des groupes jihadistes.La situation sécuritaire s’est-elle améliorée au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir ? Non, si on se réfère au rapport de Human Right Watch (HRW) publié jeudi 27 octobre.

Selon l’organisation de défense des Droits humains, des groupes armés islamistes ont tué des centaines de personnes et forcé des dizaines d’autres à quitter leurs villages, lors d’attaques systématiques depuis mars 2022.

Ces groupes armés seraient affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) promu depuis mars province à part entière de l’organisation jihadiste.

Les entretiens de Human Rigth Watch avec des témoins ont révélé que ces islamistes radicaux ont « attaqué des dizaines de villages et massacré un grand nombre de civils dans des vastes régions du nord-est du Mali, Ménaka et Gao », notant que « ces attaques terrifiantes et coordonnées ont en grande partie ciblé l’ethnie daoussahak, une tribu touareg ».

A titre d’exemples, entre mai et juin 2022, des attaques menées dans trois villages des régions de Ménaka et de Gao ont fait au moins 73 morts parmi les civils alors que des dirigeants communautaires font état de près de 1000 civils tués dans la région depuis le mois de mars.

Ces massacres font suite à un affrontement entre le groupe Etat islamique et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) tendance daoussahak.

Le ciblage des civils ne se fait pas uniquement dans le nord du Mali et n’est pas l’apanage d’un groupe jihadiste. HRW indique que le centre du pays enregistre également des évènements similaires. Le 18 juin, la Katiba Macina appartenant au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a tué 132 civils dans des villages du cercle de Bankass, dans le centre du Mali.

Face à cette situation, les forces armées malienne et les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont invités à renforcer leur présence dans les régions touchées. Human Rigth Watch attend de ces deux forces qu’elles intensifient leurs patrouilles de protection des civils.

Bras de fer entre Paris et Bamako

Délogés des villes qu’ils occupaient en 2012 dans le septentrion dans le nord du Mali par l’intervention française Serval en 2013, les groupes jihadistes restent actifs dans ce pays du Sahel, faisant intervenir sur le terrain, sous l’égide des nouvelles autorités issues du coup d’Etat de mai 2021, après un premier intervenu neuf mois plus tôt contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK), des mercenaires de la compagnie militaire privée controversée, Wagner, selon plusieurs médias et diplomates occidentaux.

En tournée dans quatre du pays sahéliens dont le Mali, du 16 au 20 octobre, la sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques des Etats, Victoria Nuland a indiqué que la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée, l’imputant en partie aux forces russes dont l’arrivée a presque éjecté les forces françaises du Mali comme l’a reconnu lundi 24 octobre, à l’ouverture du Forum international de Dakar sur la sécurité et la paix en Afrique , Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État française, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux. 

«Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux cotés des forces armées maliennes», a-t-elle déclaré. Le lendemain, Bamako a répondu par le biais de son ministre des Affaires étrangères. Abdoulaye Diop qui prenait part à une lainière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique a qualifié la sortie de la secrétaire d’Etat française de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

Mardi 18 octobre, le chef de la diplomatie malienne avait réitéré devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, la demande d’une plénière spéciale pour permettre au Mali de présenter les preuves de son pays contre la France, accusée de collusion avec les groupes jihadistes. Affirmations qualifiées de « mensongères et diffamatoires » par le diplomate Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France à l’ONU.

Des dons du Rotary Club à un groupe scolaire à Abidjan

Le Rotary Club offre d’importants kits scolaires et des tables-bancs au Groupe scolaire Koumassi-Bietry, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Le président de ce club service de la Zone de Bietry, Xavier Effoué a offert des kits scolaires et des tables-bancs au Groupe Scolaire Koumassi-Bietry. Cette cérémonie de don a eu lieu ce jeudi 27 octobre 2022 dans l’enceinte de l’école.  

La remise des dons s’est faite en présence de Mme Diomandé Maférima, représentante de la directrice régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation de la zone d’Abidjan 2. Celle-ci s’est dit comblée au nom de la Drena pour le don fait à l’endroit de la communauté éducative.  

Elle a par ailleurs exhorté les encadreurs et les parents à un meilleur suivi des élèves afin d’honorer les donateurs par d’excellents résultats scolaires. Pour Xavier Effoué, ce don, en plus de participer à la vision générale du Rotary Club vient renforcer l’action du gouvernement dans l’aide apportée aux parents dans le cadre de la scolarisation de leurs enfants et également en vue de garantir une école de qualité.

« L’éducation et l’alphabétisation constituent des actes prioritaires de notre organisation de service créée en 1905 par Paul Harris. A travers cette action de ce jour ce sont 5.000 kits scolaires et 400 tables-bancs qui vont être remis à plusieurs établissements sur l’ensemble du territoire », a-t-il dit.  

Pour l’Inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Bietry, ce sont 1.000 kits scolaires qui sont remis ce jour et repartis entre tous les établissements de cette inspection. Concernant les tables-bancs, 80 iront à l’endroit de l’IEP dont 50 pour le Groupe scolaire Koumassi Bietry, selon la clé de répartition.  

Il n’a pas manqué d’inviter les membres de la communauté éducative à faire bon usage de ces dons et à travailler dans le sens de l’obtention de résultats probants en fin d’année scolaire. La porte-parole des élèves, Zeinabou, a au nom de ses camarades remercié les donateurs, déclarant « grâce à vos dons vous soulager non seulement nos parents, mais aussi et surtout vous nous permettez de travailler dans de meilleures conditions ».    

« Nous vous disons une fois de plus merci pour votre geste à grande valeur sociale », a-t-il ajouté, portant une doléance au club service notamment en ce qui concerne la réfection de la peinture de leur établissement et l’obtention d’un espace de jeux particulièrement pour les élèves de la maternelle.

An 70 Institut Unesco : Mariatou Koné porte la voix de l’Afrique

L’alphabétisation et l’éducation restent des défis majeurs pour l’Afrique afin d’assurer son développement dans un monde globalisé et face à des crises multiformes.La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, s’est prononcée ce 26 octobre 2022 par visioconférence, au nom du continent, lors d’une célébration hybride du 70ème anniversaire de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Cette célébration qui s’est tenue à Hambourg, en Allemagne, a enregistré la participation de plusieurs personnalités de l’écosystème mondial de l’éducation et de l’alphabétisation pour repenser et projeter l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Au nombre de ces personnalités, figurent la directrice générale adjointe de l’UNESCO chargée de l’Éducation, Steffania Giannini, et David Atchorena, directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie. Les participants ont discuté de l’avenir de l’apprentissage tout au long de la vie scolaire.  

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie qui existe depuis sept décennies, a pour objectif est de faire progresser l’alphabétisme dans le monde, garantir une éducation des adultes de qualité et renforcer l’apprentissage tout au long de la vie dans plus de 200 villes de toutes les régions du monde.

Lors de son intervention, la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation de la Côte d’Ivoire, a salué la noblesse de cette institution et l’excellente collaboration de l’Afrique avec elle depuis un demi-siècle environ.

La ministre ivoirienne s’est félicité de la mobilisation des États dans le cadre de l’alliance mondiale pour l’éducation ; présidée par la Côte d’Ivoire depuis 2016 ainsi que l’admission de la ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, dans le réseau des villes apprenantes de l’UNESCO.

Le professeur Mariatou Koné s’est réjouie de la participation de la Côte d’Ivoire aux conférences internationales, de la Conférence internationale sur l’éducation des adultes (COFINTEA 1972 et 2022), le renforcement des capacités des ressources humaines, des structures et la synergie d’actions.

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) est seul institut du système des Nations Unies entièrement consacré à l’apprentissage tout au long de la vie. Il soutient les États membres dans l’élaboration de politiques et de pratiques visant à donner à chacun la possibilité d’apprendre.

Sahara : Le Conseil de sécurité renouvelle pour une année le mandat de la MINURSO

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, jeudi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, encore une fois, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre ce différend régional.Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2023 », lit-on dans le texte de la résolution 2554, dont les Etats-Unis sont le porte-plume. La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux absentions. 

Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations-Unies a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont en outre réitéré leur soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU visant à relancer le processus politique en vue d’une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.

Deuxième jour de grève des agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Le directeur général de la société de ramassage des ordures ménagères a échangé jeudi avec les employés grévistes.Selon une source interne, le directeur général « n’a pas pu convaincre les travailleurs ». Le porte-parole des employés a déclaré « tout ce que nous demandons monsieur le DG, c’est qu’à compter d’aujourd’hui, (les agents bénéficient) de vaccinations et de l’assurance maladie ».

Le porte-parole des travailleurs a également exprimé comme doléance au directeur général que les balayeuses aient deux jours de repos par semaine contre un jour actuellement pour permettre une meilleure récupération physique.  

Des dizaine d’employés ont observé mercredi un arrêt de travail spontané sur le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan. Et ce, au lendemain de la remise, selon eux, de lettres de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement tenu le 13 octobre 2022.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

 Dans un communiqué, l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED) signale depuis le 26 octobre 2022 un arrêt des activités de collecte des déchets notamment dans les communes de Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, représentant le secteur 3 Sud Abidjan).   

« Cet état de fait crée un engorgement des points de collecte d’ordures dans les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët », mentionne l’Anaged, qui explique que des employés de Eco Eburnie observent « un mouvement de grève suite au licenciement d’un des travailleurs ».

L’Agence nationale de gestion des déchets « tient à s’excuser auprès des populations pour les désagréments causés et les rassure que des dispositions sont prises pour palier dans les plus délais cette situation », conclut le communiqué. 

Deuxième rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan

Cette rencontre s’est ouverte officiellement jeudi à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien qui se déroule du 27 au 28 octobre 2022.La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Ce moment qui a regroupé des chefs et représentants d’entreprises, des chambres consulaires, des organisations patronales et des acteurs du monde des affaires, a enregistré la présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.  

Elue en 2018 avec comme « mandat de repenser l’Organisation internationale de la Francophonie » après 50 ans, Louise Mushikiwabo s’est dit « convaincue que cette Francophonie de l’avenir (…) ne peut pas exister sans la Francophonie économique ».

La Francophonie économique, dira-t-elle est un aspect extrêmement important dans la création de l’emploi. L’espace Francophone qui comprend 88 Etats et gouvernements, représente 16% du PIB mondial et détient 14% des ressources minières et énergétiques.

Le Français est la 3e langue dans les milieux économiques et commerciaux. M. Geoffroy Roux De Bezieux, président de l’Alliance des Patronats Francophones, a soutenu que face au contexte géopolitique « nous devons tracer notre propre chemin », car c’est ensemble que l’organisation sera forte.  

Près d’une trentaine de Patronats Francophones sont présents à ce forum économique de la Cgeci. La veille, s’est tenue sur les bords de la lagune Ebrié une Assemblée générale des Patronats Francophones qui a réuni tous les membres de l’Alliance des Patronats Francophones.

M. Geoffroy Roux De Bezieux a fait savoir que l’espace Francophone comprend 10 millions d’entreprises, ce qui est une « puissance et une force ». Une opportunité également que les entreprises peuvent capitaliser pour leur croissance.

Ouvrant l’édition 2022 de Cgeci Academy, marquant les 10 ans de ce forum, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné a félicité le Patronat ivoirien pour cette initiative. La Cgeci comprend plus de 3.500 membres et contribue pour plus de 80% aux recettes fiscales du pays avec 40% des emplois formels.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, a fait observer qu’avec l’évolution défavorable de l’environnement géopolitique mondial et la persistance de l’inflation fait planer de lourdes menaces sur les économies mondiales notamment les économies en développement.

Lancée en 2012, la Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien, s’est imposé comme une stratégie du secteur privé ivoirien pour appréhender les enjeux économiques au plan national et international. Il se veut également un espace de rencontre d’affaires et de promotion de l’entrepreneuriat.

Au Mali, les USA note des avancées vers des élections

Le pouvoir de transition va expirer en mars 2024 si les autorités militaires tiennent leurs promesses d’organiser des élections générales avant cette date.Les Etats-Unis suivent de très près la situation au Sahel, une région minée depuis des années par une instabilité sécuritaire et politique. Au retour d’une visite effectuée entre le 16 et le 20 octobre 2022 entre la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a livré ses observations sur le déroulement de la transition au Mali.

Depuis août 2020, ce pays est dirigé par une junte militaire qui promet, après six mois d’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) en 2021, suite à un deuxieme coup d’Etat contre le président de la transition Bah N’dao, un retour à l’ordre constitutionnel dans moins de vingt mois. « Nous avons rencontré des responsables électoraux au Mali.  Nous avons également rencontré des militants de la société civile sur ce front, et nous avons eu des conversations très intenses avec le Premier ministre et le gouvernement.  Je vais répéter ce que j’ai dit au Mali, à savoir que jusqu’à présent, d’après ce que nous avons pu vérifier, le gouvernement intérimaire malien tient son engagement de respecter le calendrier convenu pour les élections en 2024 », a dit la diplomate américaine, interrogée virtuellement par des journalistes de médias africains et étrangers.

La Cédéao a levé les sanctions asphyxiantes sur le Mali en juillet dernier après avoir obtenu du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte militaire, l’engagement d’organiser la présidentielle et les législatives en février 2024. Ces élections sont censées mettre un terme à la période de transition d’ici mars 2024. Mais des doutes persistent sur leur caractère inclusif, sachant qu’une grande partie du territoire malien est occupée par des groupes jihadistes avec un nombre important de déplacés fuyant les violences terroristes. D’après Victoria Nuland, elles « ont augmenté de 30 % au cours des six derniers mois ».

Le rôle des USA dans les coups d’Etat ?

« Nous avons également exprimé notre inquiétude quant à la nécessité de veiller à ce que les élections soient pleinement inclusives.  Cela est également lié à la sécurité dans tout le pays, mais aussi au fait qu’il y a maintenant beaucoup de personnes déplacées.  Il va falloir les enregistrer, etc.  Il y a donc beaucoup de défis à relever, mais au moins les civils responsables de l’élection semblent maintenir les préparatifs sur la bonne voie », a-t-elle précisé.

La sous-secrétaire d’Etat américaine a été interrogée également sur une opinion qui commence à se répandre sur le continent concernant certains officiers militaires ouest-africains qui, après avoir été formés par les Etats-Unis, commettent des coups d’Etat dans leurs pays respectifs.

En effet, le Malien Assimi Goïta, le Guinéen Mamady Doumbouya ou encore le Burkinabè Paul-Henri Sadaogo Damiba ont pris part au moins une fois au programme Flintlock, instauré depuis 2005 par le commandement militaire américain et qui est le plus grand exercice annuel des opérations spéciales de la première puissance mondiale en Afrique. Quelques temps après cette formation, ces officiers ont renversé des chefs d’Etat dans leurs pays avant de s’installer à la tête de juntes militaires qui tardent le plus souvent à présenter un calendrier raisonnable pour le retour des civils au pouvoir.

Mme Nuland estime que ce rapprochement est « assez tendancieux », précisant que « certaines personnes impliquées dans ces coups d’État ont reçu une formation américaine, mais pas toutes, loin de là ». Dès lors, elle invite les auteurs de telles questions à demander à ces putschistes les « raisons pour lesquelles ils renversent leur gouvernement ».

« Notre message, dans tous les cas, était que les citoyens de ces pays méritent de voir la démocratie restaurée et que, en particulier au Mali et au Burkina Faso, nous attendons de ces deux gouvernements intérimaires qu’ils respectent leurs engagements à assurer des élections avec une pleine participation d’ici 2024, comme ils se sont engagés à le faire, et nous fournissons un soutien fort à cet égard », a affirmé la sous-secrétaire aux affaires politiques des Etats-Unis, qui a visité trois fois l’Afrique dix-huit mois après sa nomination.

Le Rwanda cherche des fonds pour sauver ses forêts

Kigali veut lever 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone, selon un rapport officiel de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema, sigle en anglais) consulté jeudi par APA.C’est pour le moins un objectif ambitieux. D’ici à 2030, le Rwanda entend diminuer l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage de 85 à 42 %. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à protéger la couverture forestière du pays et à éviter les effets désastreux du changement climatique.

Ainsi, le gouvernement rwandais sollicite 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone pour restaurer les superficies touchées par la déforestation. Dans les zones rurales de ce pays de l’Afrique de l’Est, de nombreux ménages considèrent les forêts comme une source de revenus, coupant les arbres pour approvisionner les marchés croissants du charbon de bois et du bois d’œuvre.

Face à ce désastre écologique, les autorités rwandaises encouragent les villageois à adopter une production durable de charbon de bois afin de protéger le couvert forestier du pays.

Avec ce plan de restauration des forêts, le Rwanda peut être un bon du Défi de Bonn ou Bonn Challenge, un effort mondial de reforestation, lancé en septembre 2011 en Allemagne, visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030.

On estime que plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts. Malheureusement, entre 2000 et 2010, 13 millions d’hectares de forêts ont été perdus en moyenne chaque année en raison de l’activité de l’Homme.

Au Rwanda, le gouvernement promeut le biogaz pour cuisiner et les fourneaux économes en énergie afin de réduire la consommation de bois. En 2019, le pays de Paul Kagamé a augmenté sa couverture forestière à 30% de la superficie totale des terres.

L’Afrique du Sud dans le viseur des terroristes ?

Craignant une attaque ce week-end à Johannesburg, l’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a formellement demandé à ses ressortissants d’éviter les lieux de rassemblement.L’alerte rouge est déclenchée en Afrique du Sud. Dans un avis publié hier mercredi, l’ambassade des États-Unis a déclaré avoir « reçu des informations selon lesquelles des terroristes pourraient planifier, le 29 octobre prochain, une attaque visant de grands rassemblements de personnes dans un lieu non spécifié à Sandton, un quartier de Johannesburg ».  

Poursuivant, la mission diplomatique du pays de l’oncle Sam auprès de la nation arc-en-ciel a souligné qu’« il n’y a pas d’autres informations concernant le moment, la méthode ou la cible de l’attaque potentielle ».

C’est pourquoi l’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a conseillé à son personnel et à ses ressortissants dans le pays de Nelson Mandela « d’éviter les foules et autres grands rassemblements publics dans le quartier de Sandton, à Johannesburg du 29 au 30 octobre ».

En réponse, le gouvernement sud-africain a déclaré « avoir pris note de l’alerte terroriste émise par l’ambassade des États-Unis » et précisé que la démarche fait partie de la « communication normale du gouvernement américain à ses citoyens ».

Le porte-parole de la Présidence sud-africaine, Vincent Magwenya, a assuré que « les menaces sont évaluées en permanence et des mesures prises pour assurer la sécurité de tous. En cas de besoin, le gouvernement sud-africain sera le premier à informer le public de toute menace imminente ».

D’après lui, les forces de l’ordre sud-africaines continuaient à surveiller « toute menace contre les citoyens, la nation et la souveraineté du pays ».

Féminicides au Sénégal, une inflation qui indispose

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent principalement sur la stratégie du président Macky Sall pour développer le secteur privé national au moment où l’augmentation des féminicides est devenue criante dans le pays.Pour une souveraineté économique et monétaire de l’Afrique, EnQuête crie « haro sur la dette », indiquant que les pays africains sont « invités à refuser de payer leurs dettes ». « Cette dette est illégitime, contractée contre les intérêts des populations, au vu et au su des créanciers », fulmine l’historien belge Eric Toussaint à la deuxième édition de la conférence internationale sur la souveraineté économique et monétaire, organisée par la fondation Rosa Luxembourg à Dakar.

Le Soleil révèle « ce que Macky Sall attend de son gouvernement » sur la stratégie de développement du secteur privé. En conseil des ministres mercredi, le chef de l’Etat sénégalais a donné des « directives fermes » pour que ce secteur soit accompagné « afin qu’il joue sa partition dans la relance de l’économie nationale », rapporte le quotidien national.

L’AS note que « Macky charme les hommes d’affaires sénégalais » même si le dirigeant ne s’est pas empêché de répondre aux « critiques » sur les parts du Sénégal dans les contrats pour l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, appelant dans Sud Quotidien à « un débat serein et responsable » autour du sujet.

Pendant qu’il s’active à vouloir développer le secteur privé national, « Macky cherche à freiner l’opposition », débusque WalfQuotidien, notant que le chef de l’Etat veut remplacer les véhicules des députés par des « primes ». « Les députés dits +simples+ de cette 14e législature seront privés de véhicules de fonction. Situation qui va renforcer les relations conflictuelles entre parlementaires du pouvoir et ceux de l’opposition », craint le journal.

Toutefois, Bés Bi indique que Macky Sall trouvera sur son chemin la société civile, qui « se mobilisera » comme en 2011 et 2012 contre son prédécesseur Abdoulaye Wade, s’il décide de concrétiser sa supposée ambition de se présenter pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024. Le journal flaire ainsi un « vent de remake » puisqu’une conférence de presse est prévue aujourd’hui pour le lancement d’une initiative citoyenne « contre le 3e mandat » de Macky Sall, avec des promoteurs comme Alioune Tine.

L’attention du Quotidien est attirée ce jeudi par l’ampleur des « féminicides au Sénégal : Silence, on tue ». Selon ONU Femmes, « en Afrique, le Sénégal est le pays le plus dangereux pour les femmes ». Comme pour renforcer ce constat malheureux, l’écrivaine Ken Bugul indique que « c’est une société violente, répressive ».

En effet, « entre janvier 2019 et mars 2020, pas moins de 21 meurtres de femmes ont été enregistrés. Au premier trimestre de l’année en cours, cinq femmes ont été tuées », précise Vox Populi qui titre également sur « les ravages de la barbarie masculine » au Sénégal.

Si 68 % des victimes de violences conjugales ne font ni recours à la justice ni dénoncer ces actes, les féministes « +regrettent le silence de nos autorités+ et étrillent aussi la presse dans la manière dont elle traite les informations sur les violences faites aux femmes ».

Mais à côté des femmes, certains hommes subissent aussi la violence de « l’infertilité », d’après L’Observateur qui « enquête sur un mâle funeste ». Entre « déni, amertume, colère », le journal plonge « dans le quotidien des hommes qui vivent leur infertilité comme un désastre » avec des « témoignages bouleversants d’hommes mariés qui ne peuvent pas connaître le bonheur d’être papa ».

Autonomisation des femmes : le rôle des garderies d’enfants mis en exergue

Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de consacrer davantage de temps au travail rémunéré, révèle une étude du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).Le travail non rémunéré est une charge pour les femmes et réduit leur chance d’exercer une activité économique. Pour inverser cette tendance, les garderies d’enfants peuvent constituer un atout, selon une étude sur le « Travail de soins non rémunérés des femmes au Sénégal : Tendances nationales et comparaisons internationales » du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).

« Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de se libérer, facilitent leur accès au marché du travail, favorisent la création d’emplois pour les femmes, et développent les capacités psychomotrices des enfants », explique l’étude présentée ce jeudi à Dakar au second jour du premier Colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest organisé par le CRES.

Présentant le document, Dr Fatou Cissé a souligné que les mères/tutrices exercent 10 activités/jour contre 7 activités pour les hommes. Dans les zones rurales, les femmes travaillent 12 heures/jour contre 10 heures/jour dans les zones urbaines. 

« D’où l’importance des garderies d’enfants qui réduisent le temps consacré par les femmes au travail domestique. Les femmes qui envoient leurs enfants dans ces services de garde d’enfants gagnent 4 heures par jour », a poursuivi Dr Cissé.

A propos des opportunités d’emplois offertes par les garderies d’enfants, l’étude révèle que 64 à 97% des postes sont occupés par les femmes, même si elles sont moins payées que les hommes du fait de leur non qualification professionnelle.

« Au regard de l’importance des garderies d’enfants, il faut en créer dans les quartiers et lieux de travail », recommande l’étude du CRES financée par le Centre de recherches pour le développement international  (CRDI) du Canada et menée en partenariat avec les ministères sénégalais de la Femme et de l’Éducation nationale.