Sénégal: l’itinéraire «symptomatique» des déchets du coronavirus

Au Sénégal, le « problème » de la gestion des déchets biomédicaux interpelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19, au moment où des agents de en première ligne de la riposte sont contaminés.La plage du Cap-Manuel, jouxtant le centre-ville de Dakar, a changé de visage. Près de trois mois en arrière, soit avant l’apparition du coronavirus au Sénégal, des volontaires s’étaient levés pour la débarrasser de ses compresses, flacons de sang, aiguilles souillées et autres déchets biomédicaux abandonnés sur le sable. Certains hôpitaux voisins, comme Aristide Le Dantec, étaient indexés. Et celui-ci n’avait pas nié sa responsabilité même s’il justifiait ce précédent par une défaillance de son incinérateur, le dispositif principal pour éliminer les « déchets d’activités de soins » dans les établissements sanitaires.

Si ce problème est « réglé » depuis, selon des autorités sanitaires, les inquiétudes de Riad Kawar, un des initiateurs du nettoiement, ne semblent pas totalement dissipées aujourd’hui. A la date du jeudi 20 mai, le pays compte 1530 cas de Covid-19 à traiter dans ses structures dédiées.

« Il est vrai que ce qui a été constaté sur la plage du Cap Manuel sort de l’imaginable. On espère que l’impact aura permis une prise de conscience collective, et que cela ne se produit plus actuellement nulle part ailleurs ! Car certains déchets sont déjà très dangereux. Non seulement pour la nature, mais aussi pour l’homme », confie-t-il à APA.

Le coronavirus est apparu au Sénégal le 2 mars et a contaminé à ce jour 2812 personnes, dont des agents du personnel de santé et des sapeurs-pompiers. Certains parmi ces cas sont issus de la « transmission communautaire », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment ils ont été infectés.

De ce fait, le risque de contamination pourrait venir aussi des ordures, comme le relève le quotidien L’Observateur du 20 mai. Dans cette parution, un bactériologue affirme que « c’est un véritable danger » quand des collecteurs déclarent ramasser « des déchets médicaux en dépit des risques d’attraper le virus ».

Augmentation des déchets biomédicaux

Toutefois, les déchets biomédicaux ne représentent que 15% « en temps normal », précise à APA Ndella Konaté, responsable qualité, sécurité et hygiène hospitalières au ministère de la Santé. Au Sénégal, la procédure veut qu’ils soient « stockés et détruits sur place ».

Par ailleurs, « on ne peut pas nier actuellement qu’on a des problèmes pour avoir des équipements de traitement des déchets. Si vous allez à l’hôpital Dalal Jamm (banlieue dakaroise), il y a un banaliseur qui les broie et les stérilise. A Fann, vous avez un incinérateur. Celui de Dantec était en panne, mais il est maintenant fonctionnel », explique-t-elle.

Actuellement, « beaucoup d’incinérateurs sont en panne » dans la capitale Dakar, l’épicentre de la maladie dans le pays. A l’inverse, la vaste région de Tambacounda (est) « par exemple », est parmi les moins loties en termes d’équipement de traitement de déchets.

Mais dans ce cas de figure, « on demande aux structures qui en ont de mutualiser avec les autres qui n’en ont pas » pour éliminer les déchets biomédicaux. Le transport est effectué de manière « sécurisée » et le moyen utilisé est ensuite « décontaminé » par le Service d’hygiène, assure Mme Konaté.

Ancien chef du service d’hygiène et sécurité de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, le lieutenant Moussa Diop du Service national d’hygiène ne porte pas de gants quand il s’agit d’analyser la problématique des ordures biomédicales. « Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de paradigme » par rapport à leur gestion, regrette celui qui est maintenant affecté à la Brigade de Saint-Louis (nord).

En l’absence d’incinérateurs, les structures manquent de logistique, comme des camions pour évacuer ces déchets « que les populations ne doivent pas voir ni toucher ». En plus de cela, ajoute le paramilitaire, il y a un autre « problème de gestion » qui touche les étapes de collecte, de conditionnement, de transport et de traitement.

En effet, certaines structures « signent des contrats de performance » avec des collecteurs privés qui remplissent leurs camions de « tous » types de déchets, avant de les « évacuer à (la décharge) de Mbeubeuss ». Située dans la banlieue, elle accueille la quasi-totalité des ordures ménagères de la capitale. Mais il arrive que les contrôleurs « refusent » celles qui sont « dangereuses » et provenant des structures sanitaires. Dans ce cas, les collecteurs se rabattent « clandestinement » sur les espaces marins, témoigne M. Diop.

Quid des déchets liquides ?

Une étude américaine a montré en mars que le virus responsable de la Covid-19, le Sars-CoV-2, pouvait survivre quatre heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux ou trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable.

S’agissant du traitement des matières liquides qui peuvent être en contact également avec les malades, Ndella Konaté a cité le système de « drainage des eaux » prévu dans les structures de santé, bien qu’elles ne soient pas toutes « au norme ».

En revanche, la responsable demeure convaincue qu’il faut mettre le focus sur « les bons côtés » et les « points à améliorer ». Parce que « le ministère est vraiment en train de faire des efforts pour traiter les déchets biomédicaux. Mais avec l’avènement de la Covid, la quantité de déchets a augmenté. Donc forcément, ça va se ressentir sur le traitement ».

L’Etat est « dans l’optique » d’acquérir des banaliseurs à défaut d’équiper chaque structure d’un incinérateur, fait-elle savoir. « Ça ne va pas tarder, d’ici un mois maximum on les aura ».

Mais avant cela, Riad Kawar préconise des mesures indispensables pour éviter tout contact avec le nouveau coronavirus : « Il ne faut pas négliger les gestes barrières. Se laver (aussi) souvent les mains, porter le masque, et surtout ne pas s’approcher à moins d’un mètre de tout autre individu ».

Accra réceptionne des échantillons du « Covid-Organics » malgache

Le ministère ghanéen de l’Information a annoncé que le Ghana avait reçu des échantillons du remède Malgache à base de plantes contre la Covid-19, connu sous le nom de « Covid-Organics ».Dans le compte Twitter officiel du ministère, l’Autorité alimentaire et pharmaceutique du pays (FDA), par l’intermédiaire du Centre de médecine végétale, a commencé à tester le médicament pour confirmer son efficacité.

 Le remède à base de plantes est produit à partir d’Artemisia, une plante dont l’efficacité contre le paludisme a été prouvée.

 Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé l’utilisation de tout remède à base de plantes contre la Covid-19, qui n’a pas fait l’objet d’essais scientifiques pour établir l’efficacité et la sécurité des médicaments, le président Malgache Andry Rajoelina, a lancé le médicament à base de plantes et a entrepris d’envoyer des échantillons à de nombreux pays africains pour qu’ils les utilisent pour traiter le virus.

 Le Nigeria a reçu des échantillons de cette plante médicinale de la part du président Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau, qui a rendu visite au président Muhammadu Buhari à Abuja samedi. Le dirigeant nigérian a déclaré que ce remède serait envoyé aux institutions du pays pour vérification.

Le ministre ivoirien de la Justice annonce une enquête après des échauffourées à la prison d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a annoncé mercredi une enquête à la suite d’échauffourées entre des gardes pénitentiaires à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays.« Ce mercredi 20 mai 2020, des échauffourées ont éclaté entre des agents pénitentiaires en service à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan », indique un communiqué du ministère de la Justice et des droits de l’Homme.

Informé de ces faits, le garde des sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme s’est immédiatement rendu sur les lieux, souligne le communiqué qui relève qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec lesdits agents, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.

Cette enquête devrait permettre de situer les responsabilités dans la survenue de ces événements malheureux, selon le ministre de la Justice qui précise qu’ « il n’y a eu ni mutinerie ni évasion à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ».

Sur les réseaux sociaux, des internautes évoquaient mercredi une « révolte » à la MACA suscitée par un agent pénitentiaire, Kassoum Coulibaly alias « La Machine », qui impose sa loi dans cette prison même à ses supérieurs hiérarchiques.  Il a essuyé la colère des détenus alors qu’il avait orchestré un soulèvement. 

Selon le ministère de la Justice et des droits de l’Homme « le calme est revenu au sein de l’établissement pénitentiaire ». Cet épisode intervient après le règne d’un certain « Yacou Le Chinois» qui imposait son dictat aux détenus au sein de la MACA.

Covid-19 : la pandémie est moins importante que ce que l’on craignait en Afrique (ONU)

L’Afrique a réagi rapidement à la pandémie de coronavirus et, à ce jour, les cas signalés sont moins nombreux que ce que l’on craignait, a déclaré le Secrétaire général des Nations unies.« Mais la pandémie menace les progrès de l’Afrique. Elle aggravera les inégalités de longue date et augmentera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité aux maladies. Déjà, la demande de produits de base, le tourisme et les envois de fonds diminuent. L’ouverture de la zone de libre-échange a été repoussée – et des millions de personnes pourraient être poussées dans l’extrême pauvreté, a indiqué Antonio Guterres dans une déclaration mercredi lors du lancement de la note d’information des Nations unies sur l’impact de la Covid-19 sur le continent.

 António Guterres a déclaré que ces dernières années, les Africains ont beaucoup fait pour améliorer le bien-être des populations du continent, même si beaucoup reste à faire.

 « La croissance économique a été forte et la révolution numérique s’est installée. Le virus a fait plus de 2500 victimes africaines. La vigilance et la préparation sont essentielles. Je salue ce que les pays africains ont déjà fait, en collaboration avec l’Union africaine », a-t-il déclaré. 

 Selon le patron de l’ONU, la plupart des nations africaines ont agi rapidement pour approfondir la coordination régionale, déployer des travailleurs de la santé et appliquer des quarantaines, des confinements et des fermetures de frontières.

  « Ils s’appuient également sur l’expérience du VIH/SIDA et du virus Ebola pour […] surmonter la méfiance à l’égard des gouvernements, des forces de sécurité et des travailleurs de la santé », a-t-il déclaré.

 Les vols de solidarité des Nations unies ont permis de livrer des millions de kits de dépistage, de respirateurs et d’autres fournitures, atteignant ainsi la quasi-totalité du continent.

 « Nous appelons à une action internationale pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, maintenir l’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière, soutenir l’éducation, protéger les emplois, maintenir les ménages et les entreprises à flot et protéger le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation ». 

 Les pays africains devraient également avoir un accès rapide, égal et abordable à tout vaccin et traitement éventuel, qui doit être considéré comme un bien public mondial

 « J’ai appelé à un ensemble de mesures globales représentant au moins 10% du produit intérieur brut mondial.  Pour l’Afrique, cela signifie plus de 200 milliards de dollars de soutien supplémentaire de la part de la communauté internationale », a ajouté le patron de l’ONU.

 « Je continue également de plaider en faveur d’un cadre global de la dette – en commençant par un gel général de la dette pour les pays incapables d’assurer le service de leur dette, suivi d’un allégement ciblé de la dette et d’une approche globale des questions structurelles dans l’architecture internationale de la dette afin de prévenir les défauts de paiement », a-t-il ajouté.

 « Il sera également essentiel que les pays africains poursuivent leurs efforts pour faire taire les armes et lutter contre l’extrémisme violent – et je me félicite du soutien africain à mon appel en faveur d’un cessez-le-feu mondial. Les processus politiques et les élections des prochains mois constituent des étapes potentielles pour la stabilité et la paix », a-t-il conclut.

La France entérine la fin du franc CFA

Le Conseil des ministres en France a adopté ce mercredi le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA, a annoncé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.Très attendu par les pays de l’Union monétaire ouest-africaine, ce texte valide la transformation du franc CFA, qui deviendra l’Eco en maintenant la parité fixe avec l’Euro, ainsi que la fin de la centralisation des réserves de change des Etats d’Afrique de l’ouest auprès du Trésor français, conformément à l’accord conclu fin décembre entre la France et les Etats de l’Union monétaire ouest-africaine.

« Cette fin symbolique devait s’inscrire dans une renouvellement de la relation entre la France et l’Afrique et écrire une nouvelle page de notre histoire », a-t-elle déclaré.

Le 21 décembre 2019, huit pays d’Afrique de l’Ouest et la France avaient décidé de cette réforme d’envergure du franc CFA, qui va changer de nom pour devenir  l’Eco en 2020, avait annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara en présence du président français.

Il a été également décidé que la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne devra plus déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France, avec le retrait de celle-ci des instances de gouvernance dans lesquelles elle était présente.

La parité fixe avec l’euro du franc CFA, le futur Eco, doit être maintenue (1 euro = 655,96 francs CFA). Ce point est appelé à évoluer lorsque la monnaie commune ouest-africaine verra le jour.

A signaler que cette réforme a été négociée entre la France et les huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Il s’agit du  Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Elle ne concerne pas pour l’instant les six pays d’Afrique centrale (Gabon, Guinée Equitoriale, qui utilisent le franc CFA mais forment une zone monétaire distincte.

Afrique du Sud : un syndicat d’enseignants contre la réouverture des écoles

Un syndicat d’enseignants sud-africain a mis en garde mercredi contre le projet de réouverture des écoles du pays, affirmant qu’une telle mesure mettrait en danger la vie des enfants et des communautés, alors que l’on craint une augmentation du nombre de cas de coronavirus.Selon le Syndicat démocratique des enseignants d’Afrique du Sud (SADTU), il reste beaucoup de travail à faire avant que les élèves puissent retourner à l’école le 1erjuin, comme annoncé par le gouvernement.

 La ministre de l’Eéducation de base, Angie Motshekga, a annoncé mardi que les écoles du pays rouvriraient le 1erjuin, les élèves de 5ème et de terminale d’abord.

 Notant que la date de juin est trop proche pour renvoyer les élèves à l’école, le secrétaire général du SADTU, Mugwena Maluleke, a déclaré que le syndicat avait mené ses propres enquêtes sur la question et constaté que sept des neuf provinces du pays n’étaient pas prêtes à reprendre les cours.

 « L’enquête nous indique que sept provinces sont loin d’être prêtes en termes d’installations et d’eau disponible », a-t-il déclaré.

 Il a révélé que les provinces du Cap-Occidental et du Gauteng « sont au moins prêtes pour la livraison de masques pour les enseignants et certains travailleurs, mais pas pour les apprenants ».

 Les autorités éducatives du pays, a-t-il déclaré, avaient besoin d’au moins deux mois pour assurer une préparation minutieuse à l’accueil des élèves, des enseignants et du personnel administratif de retour dans les écoles.

 « Nous avons besoin de plus de deux mois pour nous préparer à toutes ces choses particulières afin de ne pas perpétuer les inégalités », a déclaré M. Maluleke.

 Le ministre a déclaré qu’un calendrier scolaire révisé serait bientôt publié dans la gazette pour indiquer les dates échelonnées de réouverture des autres classes dans les écoles du pays.

 L’Afrique du Sud compte jusqu’ici 17.200 cas confirmés de Covid-19, dont 312 décès, alors que le pays observe le niveau 4 des mesures de restriction en vertu desquelles certains secteurs sont autorisés à rouvrir suite à la mesure de confinement qui a débuté le 27 mars.

Covid-19: des médias numériques ivoiriens pris au piège des fake news (rapport REPPRELCI)

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), a publié mardi un rapport de monitoring qui révèle des fake news (fausses informations) liées à la pandémie du Covid-19, notamment relayées par des médias numériques et les réseaux sociaux.Selon le rapport hebdomadaire de monitoring du REPPRELCI, l’information selon laquelle la compagnie aérienne Air France reprendrait ses vols à partir du 03 juin 2020 vers les pays africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier, relayée sur les réseaux et par de nombreux médias numériques est un fake news.

Cette information a été relayée notamment par « le site internet du quotidien L’Expression, Operanews, Connection Ivoirienne et Apr-news ». Or, après vérification auprès de la compagnie aérienne française, « cette information s’est avérée fausse ». 

Ce programme de reprise des vols vers la Côte d’Ivoire et plusieurs pays africains largement relayé n’a pas été communiqué par Air France, indique le rapport du REPPRELCI qui invite les médias numériques à s’assurer de la véracité des informations et de leur authenticité avant publication.  

Depuis l’annonce du premier cas de la pandémie à coronavirus en Côte d’Ivoire, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) s’est assigné pour mission de contribuer à la sensibilisation sur la Covid-19 et de lutter efficacement contre la désinformation.

Ce travail est effectué à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), en collaboration avec son site de fact-checking  ivoirecovid19check.com mis en place avec l’appui du Bureau de l’UNESCO à Abidjan.

Il s’agit du deuxième rapport de monitoring de l’organisation sur la pandémie à Covid-19. Celui-ci couvre la période du 11 mai au 17 mai 2020, et relève des fausses informations publiées par des médias numériques ou sur les réseaux sociaux ainsi que le suivi du respect des mesures barrières annoncées par le gouvernement ivoirien. 

Le rapport atteste également des informations qui peuvent susciter le doute. Il note qu’un communiqué partagé en Côte d’Ivoire le 13 mai 2020 sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, apprend que les passagers à destination de Cotonou doivent payer 100.000 FCFA pour effectuer des tests à l’aéroport de Cotonou relativement à la maladie à coronavirus, ce qui a affolé la toile. 

« Après vérification auprès de sources fiables, Ivoirecovid19check confirme que cette information est exacte », assure le rapport de monitoring du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Doit-on dire le Covid-19 ou la Covid-19 ? des expressions qui ont été invariablement utilisées dans les médias et dans les publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A ce sujet le rapport ressort que l’Académie Française préconise plutôt l’appellation « la Covid-19 ».

Pour éviter de propager des fausses informations, le REPPRELCI exhorte les médias et les citoyens à avoir les bons réflexes, insistant que toute publication doit mentionner la source (déclaration, conférence, communiqué, auteur, etc.) ou les liens pertinents lorsque la source est disponible en ligne (article, revue, rapport, étude, etc.) pour permettent aux lecteurs de vérifier par eux-mêmes.

La transparence des sources est indispensable car elle permet au public de vérifier avant de publier ou de partager une information, rappelle l’organisation, qui fait observer que les publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube, etc.) peuvent provenir de sources peu fiables ou d’officines de manipulation. Par conséquent, il est conseillé d’identifier d’abord la source ou l’auteur d’une publication afin de remonter à la source de l’information. 

En Côte d’Ivoire, les fake news ou fausses nouvelles sont punies par la loi. Les citoyens et les acteurs de la presse peuvent être sanctionnés. L’article 97 de la loi sur le régime de la presse stipule que la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est punie d’une amende de 1 million à 5 millions FCfa.

Selon les articles 229 et 231 du code pénal, la diffusion par les citoyens d’informations mensongères, de rumeurs ou la diffamation est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de F Cfa.

Le REPPRELCI est une organisation créée en 2006, regroupant les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Abidjan compte 43 000 maquis et bars avec au moins 215 000 employés (préfet)

Abidjan, la capitale économique ivoirienne compte 43 000 maquis (buvettes) et bars avec au moins 215 000 employés, selon le préfet Vincent Toh Bi Irié qui exhorte les acteurs du secteurs au respect des mesures barrières pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19.« Les maquis et bars d’Abidjan sont estimés à 43 000, avec un minimum de 215 000 travailleurs. Et, ce sont des centaines de milliers de personnes qui fréquentent ces lieux chaque jour », écrit le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, sur sa page Facebook, appelant au respect des gestes barrières liés à la Covid-19.

Exhortant les populations sur le strict respect des mesures barrières imposées par l’Etat de Côte d’Ivoire, le préfet d’Abidjan, habitué à communiquer avec ses administrés sur les réseaux sociaux, a fait observer que les maquis étaient envahis « sans aucune protection ».     

Les autorités ivoiriennes ont allégé mi mai 2020 les mesures de restrictions liées à la pandémie de la Covid-19, ouvrant notamment la brèche aux propriétaires des maquis et restaurants de rouvrir, après deux mois de fermeture, sauf les bars et les lieux de spectacles. 

Les restaurants et maquis sont un souffle économique important pour le pays. Leur réouverture permet d’ailleurs à plusieurs filières, entre autres, viande, poulet, poisson, boisson, de conforter leurs chiffres d’affaires.  

Il a fait observer que le pays, qui compte plus de 2100 cas de personnes infectées à la Covid-19, est toujours confronté à cette crise sanitaire, toutefois « il a paru nécessaire et vital d’assouplir les mesures pour remettre à flots la vie économique et sociale ». 

« Cet assouplissement est un appel à la responsabilité individuelle et collective, quand je me protège par les masques et les mesures barrières, je protège les autres, quand je protège les autres, je me protège », a-t-il lancé. 

Descendant dans des maquis de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan et de Bingerville,  à l’Est de la capitale économique ivoirienne, la veille, M. Vincent Toh Bi Irié,  a passé un « message de prudence à la plate-forme des propriétaires de maquis et bars d’Abidjan ». 

Pour le préfet d’Abidjan, il faut s’auto-discipliner pour éradiquer vite le Coronavirus afin de reprendre une pleine vie sociale, économique et religieuse. Alors que les activités ont repris à l’intérieur du pays, le Grand Abidjan, isolé, reste encore soumis à des restrictions sanitaires. 

Aujourd’hui, les restaurants et maquis ont repris, cependant ils ne devront pas excéder plus de 200 personnes, autorisées dans les rassemblements contre 50 auparavant. Il est évident que si des maquis deviennent des foyers de contamination, des mesures plus restrictives seront prises, a-t-il prévenu. 

Certes, la reprise de leurs activités est vitale, mais « cette reprise sera permanente si propriétaires, travailleurs et clients sont plus disciplinés dans l’observance des règles contre la propagation du Coronavirus », a-t-il poursuivi.

Dans un langage facile et familier, le préfet d’Abidjan exhorte fréquemment ses concitoyens à respecter les normes sociales pour préserver leurs vies. « Donc la go (jeune fille), le gars (jeune homme), faut t’enjailler (t’adonner au plaisir) mais faut pas te tuer », ironise-il.

La Plate-forme des propriétaires de maquis, restaurants et bars de Côte d’Ivoire,  a peu avant l’allègement des restrictions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, élaboré un document préconisant une distanciation physique de deux mètres contre un mètre requis par le gouvernement, avec le port de masque.  

Maroc/Covid-19 : Les entreprises appelées à reprendre leurs activités la semaine prochaine

Le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a appelé, mardi, les entreprises à reprendre leurs activités « directement après les journées de la fête d’Aïd Al fitr (fin du mois du Ramadan)», soit le 26 mai courant.Intervenant devant la chambre haute du parlement, le ministre a expliqué que cet appel à la reprise de l’activité ne concerne pas les entreprises qui font l’objet de mesures administratives décidées par les autorités publiques.

Lors de son passage, le ministre a fait le point sur les recettes et les dépenses du Fonds spécial dédié à la lutte contre le coronavirus et rappelé toutes les mesures prises en faveur des entreprises, des salariés et de larges couches sociales.

Selon le ministre, les recettes dudit Fonds ont atteint près de 3 milliards d’euros (32,7 milliards de dirhams) à la date du 18 mai. Quant aux dépenses, plus de 2,2 milliards DH (1 euro = 10,7 DH) ont été réservés au secteur de la santé alors que 11,5 milliards ont été absorbés par les mesures prises par le comité de veille économique au profit des entreprises et des salariés.

 D’après lui, 950.000 salariés ont été déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au mois d’avril, alors qu’au mois de mars, les personnes au chômage ou en chômage partiel à cause de la crise et déclarés à la CNSS sont au nombre de 701.000 salariés. En tout, les aides financières aux salariés coûtent 2 milliards de dirhams par mois au fonds Covid-19.

Environ 4 millions de ménages dont les chefs travaillent dans le secteur informel devraient bénéficier des aides prévues par le gouvernement. Des aides qui, en les cumulant, atteignent la somme de 4,2 milliards de dirhams. Depuis le 15 mai, date de lancement de l’opération, un million de ménages ont déjà pu en bénéficier, rassure le ministre.

Maroc/Covid-19 : Un plan de décollage économique à partir de la semaine prochaine

Un plan de décollage et de relance des différents secteurs économiques sera mis en place juste après la fête de l’Aïd Al-Fitr (fin du mois de Ramadan) au Maroc, annonce un communiqué conjoint des ministères de l’intérieur, de la santé et de l’industrie.

 En vue de réunir les conditions adéquates pour dynamiser l’économie nationale, les autorités publiques soulignent qu’elles sont soucieuses d’effectuer une évaluation régulière sur le terrain et un suivi minutieux de l’ensemble des développements quotidiens à même de mettre en place un plan de décollage économique et de relancer les différents secteurs économiques après l’Aïd el-Fitr, lit-on dans le communiqué.

Dans le cadre du renforcement des mesures préventives pour contrer la propagation du nouveau coronavirus et au vu de la conjoncture actuelle qui exige de veiller à l’adéquation des mesures prises avec le développement de la situation épidémiologique dans les différentes régions, préfectures et provinces du Royaume, et en vue de préserver la santé et la sécurité des citoyennes et citoyens, les autorités publiques annoncent la prolongation de « l’état d’urgence sanitaire » sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 juin 2020 à 18h00, précise le communiqué.

De même, les autorités publiques exhortent tout un chacun à respecter toutes les mesures préventives en vigueur, y compris l’interdiction du déplacement entre les préfectures et les provinces sauf en cas de nécessité extrême ou dans le cadre des déplacements des personnes travaillant dans les secteurs économiques ouverts, outre le transport des marchandises et des produits de base.

Selon le communiqué, les autorités publiques affirment également que le niveau d’adhésion des citoyens demeure déterminant durant l’étape suivante pour revoir les différentes restrictions imposées par l’état d’urgence sanitaire.

Pour rappel, les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûteraient à l’économie marocaine une perte de plus de 101 millions de dollars, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), selon le ministre de l’économie et des finances.

Les chiffres ne sont pas près de tourner au vert, d’après le ministre. Le confinement aura ainsi coûté environ 8,14 milliards de dollars (80 milliards DH) une fois à son terme, le 10 juin prochain. Ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Côte d’Ivoire: des prières mortuaires dans les mosquées pour Cheick Boikary Fofana

A l’appel du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), les mosquées du pays ont organisé mercredi des prières mortuaires en la mémoire de Cheick Aïma Boikary Fofana, le président de cette organisation décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19.A la grande mosquée de l’avenue 8 de Treichville, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne, cette prière mortuaire a été observée par les fidèles après la prière de zhour  à 13h30, a constaté un journaliste de APA sur place.

 Dans le respect des gestes barrières pour la lutte contre la Covid-19, les musulmans de cette mosquée qui abrite le siège du COSIM, ont prié pour le repos de l’âme de leur guide.

Le président du COSIM, son éminence Cheick Aïma Boikary Fofana qui était le guide de la communauté musulmane ivoirienne est décédé de la Covid-19 dimanche à Abidjan à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé, mardi, au cimetière d’Adjamé Williamsville (Centre d’Abidjan) dans l’intimité familiale.

Ex-cadre de banque avant d’être porté à la tête du COSIM, Cheick Aïma  Boikary Fofana était une figure emblématique de l’islam en Côte d’Ivoire.

Covid-19 : le Sénégal fait fond sur le numérique pour sauver l’année scolaire

Les écoles devraient être rouvertes le 2 juin prochain pour les élèves en classe d’examen mais parallèlement le ministère de l’Education nationale s’appuie sur les technologies afin de permettre aux autres d’apprendre à la maison.En raison de l’épidémie du coronavirus, les enseignements dans les écoles et universités ont été suspendus le 16 mars dernier. C’est presque deux mois d’arrêt. Le président de la République Macky Sall a néanmoins décidé que les élèves de CM2 (primaire), de Troisième (collège) et de Terminale (lycée) pourront regagner les salles de classe dès le 2 juin.

Cette mesure est assujettie à l’effectivité des mesures de sécurité sanitaires dans chaque école et établissement. Pour les élèves non concernés par cette réouverture imminente, le ministère de l’Education nationale a mis en place un dispositif numérique composé de plusieurs outils pédagogiques.

Il s’agit entre autres du programme « Apprendre à la maison » qui contient des ressources validées par l’Inspection Générale de l’Education et de la Formation.  L’objectif visé par le ministère de tutelle est d’assurer la continuité des cours. Et les enseignants sont mis à contribution pour que cette stratégie soit opérante.

« Tout enseignant, inscrit au Système d’information et de management de l’éducation (Simen), dispose d’un compte qui lui donne accès à deux plateformes d’apprentissage à distance Classroom et Teams dont le but est de simplifier la création et la diffusion de cours et d’exercices », a expliqué Seyni Ndiaye Fall, le Coordonnateur du Simen.

Le ministère de l’Education nationale n’en est pas à son coup d’essai puisque ce dispositif numérique « a déjà été expérimenté dans 181 établissements et 201.687 élèves utilisent tous les jours la plateforme de vie scolaire Planète pour interagir avec leurs professeurs », renseigne M. Fall.

Au Sénégal, le taux de pénétration d’Internet étant relativement faible, les médias classiques (les télévisions, les radios surtout celles communautaires…) sont des canaux d’appoint pour toucher au maximum la cible.

Mais quid des évaluations si l’on sait qu’elles sont la finalité des enseignements ?  « On n’a pas encore évalué à distance les élèves. Cela suppose une surveillance pour être sûr que c’est l’élève lui-même qui subit l’épreuve. Il ne faut pas qu’il soit aidé », informe Seyni Ndiaye Fall.

Sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants sont encouragés à créer un compte pour mettre sur pied des classes virtuelles. Dans les zones les plus reculées, des supports papiers seront mis à la disposition des élèves.

Pour sa part, Babacar Faye, professeur au Collège d’enseignement moyen Thiaroye 44, dans la banlieue dakaroise, propose au ministère de l’Education nationale d’envoyer par e-mail les cours et exercices à faire à la maison aux parents puisque « tous les élèves ne disposent pas d’ordinateurs chez eux et de connexion à Internet ».

Avec le programme « Apprendre à la maison », les autorités sénégalaises veulent assurer aux élèves des classes intermédiaires une continuité pédagogique en attendant la reprise pour tous des cours en présentiel.

Le Botswana élu au conseil exécutif de l’OMS

Le ministre de la Santé du Botswana, Lemogang Kwape, a été élu au conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé, a annoncé le gouvernement mercredi Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué que Kwape a été élu lors de la 73e  Assemblée mondiale de la santé, qui se déroule actuellement de manière en visioconférence, et qu’il siègera au conseil exécutif de l’OMS pendant les trois prochaines années.

 Kwape sera le membre principal du conseil de l’OMS, tandis que le secrétaire permanent du ministère de la Santé Baile Moagi sera un autre membre.

 « Le Botswana a été élu avec le Ghana, la Guinée Bissau et Madagascar pour faire partie des États membres africains représentant la région au sein du conseil. Les autres États membres qui ont siégé au conseil d’administration sont le Burkina Faso et le Kenya », indique le communiqué.

 Les principales fonctions du conseil de l’OMS sont de mettre en œuvre les décisions et les politiques de l’Assemblée de la Santé ainsi que de conseiller et, de manière générale, de faciliter son travail.

Lesotho: le nouveau premier ministre prête serment

Moeketsi Majoro a prêté serment mercredi en tant que nouveau Premier ministre du Lesotho, un jour après la démission de Thomas Thabane, accusé d’être impliqué dans le meurtre de son ex-femme en 2017.L’ancien ministre des Finances a prêté serment lors d’une cérémonie dans la capitale Maseru à laquelle ont assisté le roi Letsie III, Thabane et d’autres dignitaires.

 Lors de son discours de passation de pouvoirs, Thabane a admis avoir « commis par inadvertance plusieurs erreurs ».

 « Je vous demande de me pardonner pour mes erreurs », a déclaré l’ancien Premier ministre.

 Ces derniers mois, Thabane, 80 ans, a résisté aux pressions exercées sur lui pour qu’il démissionne après avoir été accusé d’être impliqué dans le meurtre de sa femme Lipolelo Thabane.

 Le nouveau premier ministre devrait gouverner le pays jusqu’aux prochaines élections générales prévues pour juin 2022.

L’UE reconnaît l’importance stratégique du Nil pour l’Éthiopie

L’Union européenne (UE) a déclaré reconnaitre pleinement l’importance stratégique des eaux du Nil et du Grand barrage de la Renaissance pour l’Ethiopie.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont exprimé le soutien de l’Union à l’Éthiopie dans une lettre adressée au Premier ministre du pays, Abiy Ahmed.

Dans cette lettre parcourue par APA, les dirigeants de l’UE ont encouragé toutes les parties à éviter une polarisation accrue et à poursuivre leur engagement en vue de trouver un accord mutuellement bénéfique.

Selon une source du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat, les dirigeants européens suivent de près les discussions tripartites sur le GERD et regrettent que les questions en suspens n’aient pas encore été résolues.

Ils ont décrit l’Éthiopie et l’Égypte comme des partenaires clés de l’UE et ont ajouté qu’une relation de coopération entre les deux nations sur la base d’une confiance mutuelle est essentielle pour la stabilité de toute la région.

L’UE a également exprimé son engagement à soutenir et à partager son expertise en matière de gestion transfrontalière de l’eau, ainsi qu’à saisir toutes les occasions pour encourager toutes les parties à poursuivre les négociations et à s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent.

L’avancement global du projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) a maintenant atteint 73% et le pays prévoit de commencer à remplir le barrage en juillet prochain.

Covi-d19: prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le président gambien, Adama Barrow a contourné l’Assemblée nationale pour prolonger l’état d’urgence de 21 jours à compter du 19 mai, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Le week-end dernier, les députés ont voté 25 pour et 23 contre la prolongation de l’état d’urgence afin de briser la chaîne de transmission du coronavirus.

Jusqu’à présent, la Gambie a enregistré 24 cas de Covid-19 et un décès depuis le mois de mars.

Dans un discours à la nation, mardi soir, le président Barrow a déclaré qu’il exerce les pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution pour prolonger la période d’état d’urgence compte tenu de la menace du virus pour les Gambiens.

Il a déclaré que la situation entourant la crise de la Covid-19 en Gambie est déjà aggravée par le taux d’infection au Sénégal voisin, où 30 personnes ont perdu la vie à cause du coronavirus.

« C’est le moment où nous devons tous nous rassembler en tant que nation et placer l’intérêt du pays en premier et bien au-dessus des considérations politiques. Il s’agit de nous tous, en tant que peuple lié par un destin commun. C’est le moment de montrer notre maturité politique en tant que société démocratique capable de mettre de côté tous les intérêts étroits au profit de l’intérêt national », a déclaré le président Barrow.

Les députés de tous les partis politiques ont rejeté lundi dernier la motion de prolongation de l’état d’urgence, certains s’inquiétant des suppressions d’emplois et des pertes de revenus pour les entreprises, outre la perturbation des activités sociales et religieuses, y compris le culte des congrégations.

D’autres députés ont remis en question le fondement de la précédente période d’urgence de 21 jours, lorsque les mesures restrictives annoncées par le gouvernement Barrow n’étaient pas strictement appliquées comme dans d’autres pays.

Toutefois, le dirigeant gambien est d’avis que l’Assemblée nationale devrait être suffisamment responsable pour soutenir la tentative de son gouvernement de s’attaquer à la crise sanitaire nationale. Il a regretté que les députés n’aient pas agi sur ses pouvoirs à cette fin et ne lui aient laissé d’autre choix que de recourir à sa propre autorité prévue par la constitution pour prolonger l’état d’urgence qui a pris fin lundi.

« Mon gouvernement et moi-même devons au peuple de ce pays de le protéger contre ce grave danger. Il est de mon devoir d’agir, et cela équivaut à une abdication mortelle de ma responsabilité si je ne prends pas les mesures qui s’imposent face à une menace évidente pour la vie de notre peuple », a-t-il soutenu.

Les Gambiens se sont réveillés mercredi sur un renouvellement de l’état d’urgence que certains ont critiqué pour avoir ostensiblement privé les pauvres de leurs moyens de subsistance quotidiens.

Les défis inhérents à la lenteur de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence aux familles vulnérables à travers le pays restent sans solution, de nombreuses personnes exprimant des réserves sur le régime.

Des dénonciateurs, parmi lesquels le ministre de la Santé du pays, le Dr Ahmadou Lamin Samateh, font état de corruption présumée en relation avec les fonds collectés pour faire face à la pandémie.

Economie et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi consacrent de larges commentaires à la loi de finances rectificative, à l’étude du HCP sur le comportement des ménages et la facture énergétique au Maroc.« A exercice spécial, dispositif spécial », lance +Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur l’élaboration d’une loi de finances rectificative, annoncée lundi par le chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani.

Il s’agit d’un dispositif qui n’a été que très rarement mis en application depuis l’indépendance, rappelle la publication, notant que cette loi de Finances rectificative doit être plus qu’un simple exercice de rééquilibrage comptable.

En effet, elle devrait surtout être une occasion pour les décideurs publics comme pour les élus de jeter les bases d’une nouvelle approche en matière d’utilisation des budgets, insiste le quotidien, notant que ces budgets doivent, en effet, être un outil au service d’une véritable politique économique.

+L’Économiste+ commente, pour sa part, l’étude du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur le comportement des ménages au cours de la pandémie, soulignant que le HCP confirme bien que tout le monde est d’accord pour les mesures décidées par le gouvernement.

Reste à voir si la rallonge de trois semaines de confinement continuera de recueillir l’assentiment, toutes classes sociales confondues, note le journal. Par ailleurs, la partie la plus intéressante de l’étude est relative aux mécanismes d’aides, qui vont vraiment vers les ménages à aider. « La marge de mécontents est très faible », soutient la publication, estimant que le sentiment d’urgence et de solidarité nationale y est pour beaucoup.

+L’Opinion+ relève que face à la reprise des cours pétroliers sur le marché international, les prix des carburants au Maroc vont sûrement connaître une seconde hausse (après celle prévue du 16 au 31 mai), durant la période du 1er au 15 juin dans les stations-services.

La facture énergétique pourrait, à son tour, être affectée par la reprise des cours internationaux des hydrocarbures. Elle a baissé de 884 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) en glissement annuel pour revenir à 15,51 milliards de dirhams à fin mars contre 18,39 milliards de dirhams une année auparavant.

+Libération+ écrit que le confinement, imposé par la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) va, sans nul doute, réduire un tant soit peu l’impact économique et social de la crise sanitaire au Maroc, et constituer une perte de sources de revenus pour bon nombre de ménages marocains.

Selon une enquête que vient de réaliser le Haut-commissariat au plan (HCP) sur l’impact du Coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, plus d’un tiers d’entre eux (34%) affirme n’avoir aucune source de revenus en raison de l’arrêt de leurs activités au temps de confinement.

« Cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles », a souligné l’institution publique, citée par le journal.

L’affaire de faux monnayage et la magistrature à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce mercredi à APA, traitent essentiellement des nominations issues du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) et de la suite de la saisie à Dakar de 2 milliards d’euros en faux billets.« Le Président Sall a pris hier des décisions magistrales qui secouent en profondeur le Temple de Thémis. En réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), Macky Sall a retouché la Cour suprême qui aiguise les appétits de tous les hauts magistrats », renseigne Le Quotidien, précisant que « Mamadou Badio Camara n’est plus le Premier Président de la Haute juridiction. Il a été remplacé à ce poste par le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly ».

L’AS quotidien, s’intéressant à cette même actualité, note que « le moins que l’on puisse dire, c’est que le cocotier de la magistrature a été fortement secoué hier ». « En effet, souligne le journal, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) qu’il a convoquée, le Président Macky Sall a pris une foultitudes de mesures individuelles qui ont totalement chamboulé les différentes juridictions sur l’étendue du territoire national ».

« La Cour suprême, les Cours d’Appel ainsi que les Tribunaux de Grande Instance ont été secoués de fond en comble par le Président Macky Sall », fait savoir L’As.

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, L’Observateur estime que « si le départ de Mamadou Badio Camara de la Cour Suprême était quasiment acté, d’autres +gros bonnets+ ont été mutés ».

EnQuête qui parle d’une profonde réorganisation de la justice au sortir de ce Csm informe que de « (…) grands noms (des tribunaux) n’écouteront plus de plaidoiries pour quelques temps ».

C’est le cas notamment du juge Demba Kandji, précédemment Premier président de la Cour d’Appel de Dakar qui a été détaché auprès de la présidence de la République, et du juge Henri Grégoire Diop, précédemment Premier président de la Cour d’appel de Thiès muté à un poste administratif au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Sur un tout autre sujet, le journal EnQuête revient sur ce qu’il qualifie de « contrefaçon de monnaie et banditisme en col blanc » et titre : « Haro sur un fléau ».

Dans ses colonnes, ce quotidien signale qu’« en plus de chasser des investisseurs potentiels, la contrefaçon de monnaie est un fléau qui pourrait être préjudiciable à toute l’économie, en créant un déséquilibre entre la masse monétaire te la production de biens et services ».

« Des immeubles qui poussent comme des champignons. De rutilantes voitures qui roulent sur les routes de la capitale. Les nouveaux riches qui sortent ex nihilo… Les signaux sont assez nombreux pour alimenter les soupçons de blanchiment et faux monnayage de billets de banque » au Sénégal, commentent nos confrères.

« Un mal si profond qui pourrait gangréner toute l’économie nationale », regrettent ces derniers qui ont donné la parole à des économistes dont la dernière affaire portant sur plus de 1 200 milliards de fcfa « a donné des tournis ».

Sous le titre « Pape Diop et Farba Senghor se lavent des faux billets », Vox Populi donne la parole à ces deux anciens dignitaires du régime de Maître Abdoulaye Wade (2000-2012) cités dans cette affaire de faux monnayage. Tous deux nient toute implication dans une activité illégale.

En sous-titres, le journal reprend ces deux déclarations : « Pape Diop : +Je suis à la fois surpris, meurtri et profondément choqué par le fait que mon nom ait pu être mêlé à cette affaire+. Farba Senghor : +Je suis un homme honnête, digne et endurant, qui ne sera jamais auteur de trafic illicite, de détournement ou d’une quelconque affaire louche+ ».

« Meurtis, Pape Diop et Farba Senghor menacent de porter plainte », renchérit EnQuête.

Covid-19: l’Egypte prolonge son interdiction des vols internationaux

L’Egypte a annoncé une prolongation de son interdiction de tous les vols internationaux vers le pays, dans le but de renforcer les mesures déjà en place pour contrer la poursuite de la propagation du coronavirus.Mardi, l’Egypte comptait 12.764 cas enregistrés de Covid-19, dont 3.440 cas de guérison et 645 décès.

Le Premier ministre Mostafa Madbouly a déclaré dans un communiqué que tous les passagers internationaux se voyaient interdire de se rendre en Egypte à un moment important de sa lutte avec la maladie, dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter.

L’interdiction prolongée des vols se poursuivra indéfiniment, selon le communiqué du PM.

Le 19 mars, l’Egypte a fermé ses aéroports à tous les vols en réponse à cette grande épidémie  de Covid-19 qui a envahi le pays des Pharaons.

AfSud: les sociétés minières invitées à retirer leurs lettres de licenciement

Le gouvernement sud-africain a ordonné aux sociétés minières de retirer les lettres de licenciement adressées aux mineurs sous prétexte que le secteur traverse une mauvaise passe commerciale pendant le confinement en cours dans le pays, a déclaré mardi le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.Mantashe a déclaré qu’il avait convoqué quatre sociétés minières à son bureau et leur avait dit « qu’elles ne peuvent pas prendre la période de confinement comme excuse pour licencier leurs travailleurs ».

« Je leur ai dit d’aller retirer toutes les lettres de licenciement sans exception. Et elles (les sociétés minières) les ont retirées (mardi) », a indiqué le ministre.

L’industrie minière est l’un des deux secteurs, aux côtés de l’agriculture, qui ont été autorisés à reprendre les travaux dans le cadre de l’assouplissement de niveau 4 du confinement.

L’assouplissement a entraîné le retour de 1,5 million de travailleurs dans les mines et les exploitations agricoles la semaine dernière, première étape vers la réouverture de l’économie, alors que le pays continue de faire des efforts pour contenir la pandémie de coronavirus.

Cependant, certains des travailleurs ont reçu des lettres de licenciement au motif que l’industrie minière avait été gravement touchée par la pandémie de coronavirus.

Les cas confirmés de Covid-19 en Afrique du Sud s’élèvent à 16.433 des 475.071 tests effectués.

Le nombre de morts s’élève à 286 personnes depuis le début de la pandémie dans le pays en mars dernier.

Burundi: début du vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales burundaises ont ouvert, mercredi à 6 heures locales (4 heures GMT), et doivent fermer à 16 heures.Ces élections présidentielle, législatives et municipales de ce pays de la région des Grands Lacs font suite à celles de 2015, remportées par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). 

Pour l’élection présidentielle de cette année à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le CNDD-FDD a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il croise le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

Nuit du Qadr: Les musulmans ivoiriens invités à ouvrir le «Livre de la vie» de Cheick Boikary Fofana pour leur cohésion

Le président ivoirien Alassane Ouattara a invité les musulmans ivoiriens «à ouvrir le livre de la vie » de Cheick Aïma Boikary Fofana, le guide de cette communauté décédé dimanche dernier, pour assurer leur propre cohésion.Cette recommandation du président ivoirien a été rapportée par Sidiki Diakité, le ministre ivoirien de l’administration du territoire et de la décentralisation qui s’exprimait dans la nuit de mardi à mercredi dans un discours lors de la célébration officielle de l’édition 2020 de la nuit du destin (Nuit du Qadr, nuit bénie en islam).

La nuit du Destin ou nuit du Qadr, est l’un des temps forts du mois de jeûne de Ramadan. C’est au cours de cette nuit que le Saint Coran a été révélé au prophète Muhammad (Paix et salut d’Allah sur lui).

« Le président de la République salue la mémoire de ce grand homme et invite la communauté musulmane à ouvrir le livre de la vie du Cheick Boikary Fofana parce qu’elle y trouvera les instruments nécessaires pour assurer sa propre cohésion et les instruments nécessaires pour promouvoir la paix et la cohésion entre elle  et les autres communautés religieuses », a dit M. Diakité au nom du président ivoirien.  

Poursuivant, il a traduit la gratitude de M. Ouattara à la communauté musulmane et à toutes les autres confessions religieuses de la Côte d’Ivoire pour leur « contribution essentielle » dans la lutte contre la Covid-19 dans le pays.

Par ailleurs, il a exhorté les musulmans à «redoubler de prière» pour que cette année électorale soit apaisée dans le pays.

Avant lui, l’imam Sékou Sylla, le porte-parole du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM),  citant feu  Cheick Boikary Fofana a indiqué que la maladie à coronavirus est « est venue nous apprendre à nous discipliner ».

Selon lui, l’une des grandes leçons à retenir de cette pandémie est la solidarité. «Cette pandémie en a ressorti toute l’importance et la nécessité», a estimé le porte-parole du COSIM exhortant les ivoiriens à intégrer «cette noble notion de solidarité ».

« Dans le contexte de la Covid-19, le musulman doit se conformer aux dispositions prises au niveau national », a soutenu auparavant l’imam Haroun Koné dans une communication sur le thème : « l’épreuve : quelle compréhension en islam et comment y faire face ».

Le guide la communauté musulmane ivoirienne Cheick Aïma Boikary Fofana est décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19 à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé mardi après-midi au cimetière de Williamsville à Abidjan.

Une société offre plus d’un milliard FCFA à l’Etat ivoirien pour lutter contre la Covid-19

Le Groupe Pierre Fahkoury Operator ( PFO), l’un des leaders du bâtiment et des travaux publics en Côte d’Ivoire, a offert à l’État ivoirien, un important don d’une valeur totale de 1,1 milliard FCFA pour l’aider à lutter contre la Covid-19, rapporte une note d’information transmise mardi à APA.Ce don constitué entre autres de 10 pick-up, 9 000 blouses de chirurgiens, 40 000 tabliers médicales, 200 lits médicaux, 19 000 charlottes bleues, deux respirateurs, ainsi que, des masques trois plis entre autres et un chèque de 200 millions FCFA,  vise à aider les autorités ivoiriennes à « réduire l’impact» de cette maladie sur les populations vulnérables.

Le ministre ivoirien auprès du premier ministre chargé de la Coordination des grands projets, Claude Isaac Dé qui a réceptionné ce don en présence de son collègue de l’Economie et des finances Adama Coulibaly a dit la gratitude du gouvernement ivoirien au donateur, saluant sa participation dans la construction des infrastructures contre la Covid-19.

« L’originalité de ce geste est qu’il prend en compte, les questions de mobilité dans  les centres de dépistage de proximité, et  les rend fonctionnels en donnant un cadre de travail adéquat pour le personnel médical », s’est félicité M. Dé.

« C’est un geste qui nous marque au plus haut point et qui rappelle l’importance de la solidarité en cette période de crise où notre pays a besoin de la contribution de tous ses fils. Votre entreprise est connue pour la qualité de ses travaux et là encore vous montrez que vous êtes un vrai partenaire de l’Etat », a ajouté pour sa part Adama Coulibaly, le ministre de l’Economie et des finances. 

De son côté, le directeur général du Groupe PFO Africa, Clyde Fakhoury a soutenu que le « scénario catastrophe » relativement à cette pandémie « n’est pas à l’ordre du jour» en Côte d’Ivoire « grâce au travail » du président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il est de notre devoir de rassembler les dons utiles au gouvernement pour faire face à la Covid-19 (…)  Notre seul pouvoir est d’aider notre économie », a indiqué M. Fakhoury. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2119 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1040 guéris et 28 décès.

Côte d’Ivoire: Etienne N’Ponon, complice du cyber activiste «Serges Koffi Le drone», déféré

Etienne Daïpo N’Ponon, l’un des complices du cyber activiste ivoirien dénommé «Serges Koffi Le drone» et « Sekongo Koné », notamment poursuivi pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, annonce le procureur de la République, Richard Adou, dans un communiqué publié mardi.« Des investigations ont conduit à l’interpellation du nommé N’Ponon Daïpo Etienne. Et, ce dernier a été inculpé par le juge d’instruction et placé sous mandat de dépôt », indique un communiqué du Parquet d’Abidjan, signé par le procureur de la République, Richard Adou. 

M. Yapo Ebiba François alias « Sekongo Koné et Serges Koffi Le Drone», selon le parquet avait « avoué qu’il publiait certaines fausses nouvelles dont il n’était pas l’auteur mais qu’il recevait de certaines personnes à cet effet ».

De ce fait, le parquet d’Abidjan a engagé des investigations, encore « en cours pour identifier, rechercher et interpeller tous ses complices, en vue de leur faire subir la rigueur de la loi pénale »,  rapporte le texte.  

Serges Koffi Le drone, recherché suite à une vingtaine de plaintes à son encontre, est l’auteur de plusieurs publications sur les réseaux sociaux, de nouvelles fausses dont l’une des dernières a été un appel à la destruction du matériel destiné à la construction du Centre de dépistage de la Covid-19 à Yopougon BAE (dans l’Ouest d’Abidjan), dans la nuit du 05 au 6 avril 2020, renseigne le communiqué.  

Une information judiciaire a été ouverte à son encontre des chefs d’atteinte à la défense nationale, troubles à l’ordre public, diffamation et outrage sur les réseaux sociaux, diffusion de données informatiques frauduleusement obtenues, publication de fausses informations tendant à faire croire qu’une atteinte aux personnes va être commise, poursuit le communiqué. 

Dans le cadre de la poursuite de cette infraction, des agents de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) ont procédé le 07 mai 2020, à l’interpellation du nommé Yapo Ebiba François, 36 ans, Ivoirien, domicilié à Yopougon, cyber activiste, agissant sur les réseaux sociaux sous les profils de «  Serges Koffi  Le Drone » et « Sékongo Koné ».

Selon la législation ivoirienne les faits incriminées, notamment « punis par les articles 151, 153, 161 et 179 du Code Pénal et les articles 11, 32, 60, 65 et 70 de la loi n0 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la Cybercriminalité, sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans » d’emprisonnement.    

Le procureur de la République qui appelle à « la modération et à la responsabilité » des uns et des autres quant à la publication d’informations sur les réseaux sociaux, dit observer « depuis plusieurs mois, une recrudescence de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ». 

La diffusion des informations aussi mensongères que tendancieuses, qui ont pour objectif soit de diffamer des personnes tant physiques que morales, soit de porter atteinte au moral de la population et à l’ordre public en jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, est constitutive d’une infraction pénale, prévient le procureur de la République.                                              

Covid-19 : Le confinement coûterait à l’économie marocaine des pertes de près de 7,5 milliards d’euros

La période du confinement au Maroc (20 mars – 10 juin), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûterait à l’économie nationale des pertes de près de 7,5 milliards d’euros (80 milliards DH), a précisé le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun.Intervenant, mardi, à la chambre des conseillers, le ministre a indiqué que les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), entraîneraient à l’économie marocaine des pertes de 93 millions d’euros (1 milliard DH) par jour, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB).

« La perte aurait été bien plus importante si le soutien financier n’avait pas été fourni par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) », a souligné le ministre, ajoutant que ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Le ministre a relevé que le ralentissement économique devrait entraîner une baisse des recettes du trésor d’environ 500 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) par jour durant la période de confinement sanitaire, soulignant que le Maroc, comme la plupart des pays, a été fortement impacté par les répercussions de la crise sanitaire sur les plans économique et financier.

Selon les statistiques pour les quatre premiers mois de l’année 2020, les exportations ont enregistré une forte baisse de 61,5%, contre 37,6% pour les importations, a t-il fait savoir, notant que les secteurs exportateurs les plus impactés sont les activités industrielles liées aux chaînes de valeur mondiales, notamment l’automobile (-96% en avril et -86% en mars), l’industrie aéronautique (-81% en avril et -52% en mars) et l’électronique (-93% en avril et -51% en mars).

Et enfin le textile avec -86,5 % en avril et -40 % en mars, il fait partie des secteurs les plus touchés par la crise, qu’il faudra redémarrer au plus vite.

En revanche, les exportations des phosphates et dérivés ont enregistré une évolution positive de 14% en avril, a ajouté le ministre.

L’argentier du royaume a, en outre, souligné que le ralentissement de l’activité économique s’est également reflété sur la croissance des recettes touristiques qui ont reculé de 60% en avril dernier, portant à -15% la baisse du secteur sur les quatre premiers mois de l’année.

La Covid-19 entraîne le report du 18e Sommet de la Francophonie

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), dans un communiqué reçu mardi soir à APA, informe du report de son 18e Sommet initialement prévu les 12 et 13 décembre 2020 à Tunis (Tunisie).L’OIF soutient que Kais Saied, le président de la Tunisie, a donné son assentiment à cette décision motivée par « la crise sanitaire qui touche aujourd’hui le monde entier et (les) nombreuses incertitudes qui en découlent ». 

Toutefois, rapporte l’organisation dont la Secrétaire Générale est la Rwandaise Louise Mushikiwabo, la Tunisie réaffirme sa volonté d’abriter le 18e Sommet. En outre, ce pays de l’Afrique du nord « propose que celui-ci se tienne à Djerba en 2021, à une date qui sera décidée par les autorités tunisiennes et l’OIF ».

Par conséquent, la Francophonie se félicite de l’engagement de la Tunisie et réitère son intérêt pour le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidaritédans l’espace francophone ». 

A en croire l’OIF, la pertinence de ce sujet a étérenforcée par la crise sans précédent qui frappel’ensemble des Etats et gouvernements membres de l’organisation. 

L’OIF compte 88 États et gouvernements ayant différents statuts : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.

Maroc : Les examens du baccalauréat auront lieu entre le 3 at le 8 juillet prochain (ministère)

La session ordinaire de l’examen national unifié du Baccalauréat 2020 se déroulera en deux pôles, les 03 et 04 juillet pour la littérature et l’enseignement originel et du 06 au 08 juillet pour les Sciences-techniques et le Bac professionnel, indique mardi un communiqué du ministère de l’éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.Les résultats de cette session seront annoncés le 15 juillet prochain, précise la même source, notant que la session de rattrapage aura lieu du 22 au 24 juillet pour toutes les branches confondues, tandis que les résultats finaux seront annoncés au plus tard le 29 juillet 2020.

Pour ce qui de l’examen régional unifié de la première année du baccalauréat, il est prévu les 4 et 5 septembre 2020 et les sujets des examens se baseront sur les cours dispensés en présentiel jusqu’à la date de la suspension des cours.

S’agissant des autres niveaux scolaires, seules les notes des contrôles organisés jusqu’au 14 mars dernier seront prises en compte, ainsi que les notes des examens locaux pour la 6ème année du primaire et la 3ème année du collège.

Les examens de la première année du baccalauréat pour les candidats libres se dérouleront les 1-er et 2 juillet et la session de rattrapage est prévue les 20 et 21 juillet. Quant à l’examen régional normalisé du cycle collégial et l’examen provincial normalisé pour l’obtention du certificat des études primaires auront lieu les 25 et 26 septembre.

L’examen national normalisé du Brevet de technicien supérieur (BTS) au titre de la session 2020, est programmé du 13 au 16 juillet.

Le ministère a, en outre, fait observer que le concours national d’accès aux écoles de management (CNAEM) se déroulera les 11, 13 et 14 juillet et le concours national commun pour accéder aux écoles d’ingénieurs est prévu du 16 au 18 juillet, a indiqué le communiqué, ajoutant qu’il ne s’agira que des concours écrits et que les examens du centre de formation des inspecteurs de l’enseignement, du centre d’orientation et de planification de l’éducation, des centres régionaux (enseignants cadres des académies, cadres éducatifs et des professeurs qualifiés) sont programmés à partir du 20 juillet. Les affectations seront effectuées en août.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les examens de celui-ci auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves.

Le ministère a indiqué avoir décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

Pour les examens dans les établissements à accès ouvert, leur l’organisation aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Ainsi, les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

Covid-19: une ONG lance à Abidjan la distribution de 1 million de masques

L’ONG Initiatives Côte d’Ivoire a lancé mardi, au Centre de santé communautaire d’Anoumabo, sis au quartier Alliodan, le projet de distribution de 1 million de masques au profit des personnes défavorisées à Abidjan, afin de les aider à se protéger face à la Covid-19.Le Centre de santé communautaire d’Anoumabo, un village de la cité de Marcory, située dans le Sud d’Abidjan, a servi de lieu de lancement du projet, en présence de la présidente de Initiatives Côte d’Ivoire, Kadi Fadika Coulibaly, des partenaires de l’ONG et de la chefferie.Pour cette première étape de distribution de masques réutilisables fait en tissu, l’ONG a mis à la disposition du village 5 000 cache-nez pour une population estimée à 1 250 ménages. L’organisation prévoit deux masques par individu.Au regard de l’impact socio-économique de la pandémie, l’ONG Initiatives Côte d’Ivoire a, en plus des masques, offert des paquets de riz aux populations. Chaque ménage vulnérable devrait recevoir un petit sac de riz afin de tenir pendant cette période de soudure. Pour Mme Kadi Fadika Coulibaly, en plus du lavage des mains, la distanciation physique et des restrictions de rassemblement, il est nécessaire de porter le masque, rendu obligatoire dans le Grand Abidjan, pour casser la propagation de la Covid-19.L’acquisition du masque, étant une barrière économique majeure pour des ménages, Initiatives Côte d’Ivoire a décidé, avec ses partenaires (Engender Health, Médecins sans frontières, Agence de médecine préventive, la Fédération nationale des organisations de santé) d’en produire et distribuer aux personnes défavorisées.« Notre cible concerne les populations à revenus modestes, parce que les prix des masques se sont avérés très élevés surtout pour les masques jetables à utilisation unique, pour permettre à ces populations d’avoir chacun leur masque afin de respecter les mesures d’hygiène », a-t-elle dit.Blaise Gnagne, un responsable communautaire, a exprimé la joie des populations de recevoir ces masques qui participent des mesures barrières et qui visent à éradiquer cette pandémie, assurant que les ménages seront davantage sensibilisés sur la Covid-19.Le quartier d’Alliodan est touché par la maladie à Coronavirus. Pour freiner sa propagation, les chefs de communauté entendent insister auprès de leurs membres afin que les populations s’alignent sur les mesures barrières édictées par les autorités ivoiriennes.La directrice régionale de Engender Health, un organisme international opérant dans le domaine de la santé, Mme Néné Fofana Cissé, dont l’institution est partenaire à ce projet, s’est félicitée de ce qu’à travers cette initiative, les populations les plus défavorisées aient accès à des masques gratuitement. Les dons comprennent des paquets de vivres d’une équivalence de 6 tonnes de riz et des masques réutilisables. Les 1 million de masques à produire, devraient être distribués à Akouédo village, Bingerville village et à Abobo.Initiatives Côte d’Ivoire, créée en 2012, par des cadres résidents sur le sol ivoirien et à l’étranger, comprend aujourd’hui une trentaine de membres, qui financent des projets communautaires et d’intérêt public visant à contribuer à la vie sociale.Son ambition est portée par son engagement et sa volonté de contribuer, par des réflexions, au développement économique et social de la Côte d’Ivoire, avec pour challenge de proposer des solutions innovantes et pragmatiques aux problématiques socio-économiques du pays.  

Le guide des musulmans Cheick Boikary Fofana inhumé à Abidjan dans l’intimité familiale

L’ex-président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), par ailleurs, guide de la communauté musulmane ivoirienne, Cheick Aïma Boikary Fofana, décédé dimanche de la Covid-19, a été inhumé mardi après-midi au cimetière de Williamsville au centre d’Abidjan dans « l’intimité familiale », a appris APA auprès de cette organisation.Cette inhumation de l’illustre guide religieux s’est faite dans la plus grande discrétion en ce sens qu’aucune communication officielle n’avait été faite auparavant par les autorités religieuses.

Par ailleurs, le COSIM a invité toutes les mosquées du pays à organiser des prières mortuaires mercredi après la prière de Zhour (13h00) en la mémoire de son défunt président.

Ex-cadre de banque avant d’être porté à la tête du COSIM en 2006, Cheick Aïma Boikary Fofana a été une figure charismatique et  emblématique de l’islam en Côte d’Ivoire.

Bénin : le journaliste Ignace Sossou « sortira en juin » de prison (Tribunal)

La cour d’appel de Cotonou a revu mardi à la baisse la condamnation en première instance du journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, qui va désormais purger six mois ferme de prison au lieu de dix-huit.Jugé pour cyber-harcèlement dans une affaire l’opposant au procureur de la République, le reporter de Bénin Web TV fut d’abord condamné le 24 décembre 2019 à 18 mois de prison.

Ce jugement a été infirmé mardi matin en appel, et est ramené à 12 mois dont six mois ferme. Le journaliste devra aussi s’acquitter d’une amende de 500.000 FCFA contre 200.000 prononcée en première instance.

Le 18 décembre 2019, dans le cadre d’un séminaire consacré à la lutte contre les fake-news en période électorale, organisé par CFI Média, l’agence française de développement médias, Ignace Sossou cite sur Twitter et Facebook des propos attribués au procureur de la République du Bénin, Mario Metonou, qui fait partie des panélistes.

Deux jours plus tard, il est convoqué à l’Office central de répression de la cybercriminalité où il est interrogé au sujet de ces publications sur les réseaux sociaux. À l’issue de l’audition, il est maintenu en garde à vue avant d’être condamné, le 24 décembre, lors d’une audience en comparution immédiate au tribunal de première instance de Cotonou.

Il a été notamment reproché au journaliste d’avoir rapporté des propos tronqués et déplacés de leur contexte.

Sa détention fait l’effet d’une onde de choc dans le milieu des organisations internationales de défense de la liberté de la presse à l’image de Reporters sans frontières et Internet sans frontières, qui contestent le jugement.

L’ONG des droits humains Amnesty International avait aussi exprimé en février que le procès en appel du journaliste d’investigation « doit aboutir à sa libération ».

Cela ne sera par ailleurs pas possible avant plus d’un mois, selon Me Brice Houssou, un de ses avocats. Il estime dans RFI que son client « devra recouvrer sa liberté le 24 juin ».

A l’audience ce mardi matin, Ignace Sossou a reçu le soutien de ses collègues, venus nombreux, tout comme ses avocats qui « se sont dits déçus ». Le rédacteur en chef adjoint de Bénin Web TV dit regretter son maintien en détention et confie qu’Ignace « manque à la rédaction ».