Maroc : Mise en garde contre l’utilisation de plantes herbales pour traiter le coronavirus

Le ministère de la Santé a mis en garde les Marocains contre l’utilisation de plantes herbales pour le traitement de l’épidémie du coronavirus.Dans un post publié sur sa page Facebook, le ministère a indiqué que la volonté de renforcer l’immunité contre le Covid-19 et de réduire la gravité de son infection a incité les citoyens à s’adonner à l’utilisation de médicaments contenant des mélanges de plantes, comme l’armoise, le clou de girofle et l’eucalyptus.

Selon le ministère, ces plantes peuvent nuire à la santé humaine en raison d’effets secondaires ou d’empoisonnement, tels qu’une insuffisance rénale, des lésions hépatiques ou une détresse respiratoire et d’autres symptômes.

 « Toute tentative de prévention ou de traitement du Covid-19 par l’utilisation d’herbes aurait des répercussions  graves sur la santé de la personne, chose que l’Organisation mondiale de la santé ait précédemment confirmé.

A ce jour, le Maroc  enregistre 7023 cas testés positifs au Covid-19, dont 193 décès et 3901 de patients entièrement guéris, soit 55,5% de l’ensemble des contaminations.

Maroc : Les recettes du Fonds dédié au coronavirus s’élèvent à plus de 3 milliards d’euros

Les recettes du Fonds spécial pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus (Covid-19) au Maroc ont totalisé la somme de 3,05 milliards d’euros (32,7 milliards de dirhams à la date du 18 mai, tandis que les dépenses s’élèvent à 1,28 milliard d’euros (13,7 milliards DH), a fait savoir, mardi, le ministre de l’Économie, des finances, Mohamed Benchaâboun.Les dépenses au titre de ce Fonds ont été consacrée alloués à l’acquisition d’équipements médicaux nécessaires pour lutter contre la pandémie, avec plus de de 2,2 milliards DH (1 euro = 10,7 DH), a précisé le ministre dans son intervention devant la chambre haute du parlement.

A ce jour, a-t-il dit, 743 lits de réanimation, 664 lits d’hospitalisation et 348 respirateurs ont été acquis, en plus de plusieurs autres équipements médicaux, affirmant que le ministère veille à doter le département de la Santé des ressources financières nécessaires en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique.

Le ministre a en outre souligné que 11,5 milliards DH ont été mobilisés pour financer les mesures prises dans le cadre du Comité de Veille Economique (CVE) notamment les salariés déclarés du secteur formel et les ménages opérant dans le secteur informel, en arrêt temporaire de travail à cause de la pandémie.

Il a, à cet égard, rappelé les différentes mesures et procédures prises en faveur des salariés déclarés à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), en arrêt temporaire de travail, ainsi que les ménages opérant dans le secteur informel.

Selon lui, 950.000 salariés ont été déclarés à la CNSS au mois d’avril, alors qu’au mois de mars, les personnes au chômage ou en chômage partiel à cause de la crise et déclarés à la CNSS sont au nombre de 701.000 salariés. En tout, les aides financières aux salariés coûtent 2 milliards de dirhams par mois au fonds Covid-19.

Environ 4 millions de ménages dont les chefs travaillent dans le secteur informel devraient bénéficier des aides prévues par le gouvernement. Des aides qui, en les cumulant, atteignent la somme de 4,2 milliards DH. Depuis le 15 mai, date de lancement de l’opération, un million de ménages ont déjà pu en bénéficier, rassure le ministre.

Sénégal: la Covid-19 a ralenti la pêche artisanale (chercheure)

L’état d’urgence décrété par les autorités sénégalaise pour endiguer la propagation du coronavirus a mis au ralenti la dynamique des systèmes de pêche artisanaux, soutient la Chercheure junior à l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), Rouguyatou Ka.« Les mesures d’atténuation du choc sanitaire au Sénégal, notamment l’état d’urgence et la fermeture des frontières, ont eu la particularité de bouleverser le fonctionnement des systèmes de pêches artisanaux, par là même l’économie sénégalaise », fait remarquer Mme Ka dans une contribution parvenue ce mardi à APA.

En effet, poursuit-elle, les systèmes de pêche artisanaux sont tributaires d’un ensemble de conditions notamment la libre circulation des pêcheurs dans les eaux maritimes sénégalaises, l’accès aux centres de débarquement à certaines heures, la fluidité des systèmes de transports inter-régionaux, inter-territoriaux et aéroportuaires.

Des conditions qui ont toutes été remises en cause par les différentes mesures prises pour enrayer la propagation du virus sur le territoire national.

La stratégie habituelle des pêcheurs qui est d’embarquer au milieu de la nuit pour débarquer tôt le matin sur les quais de pêche afin de s’assurer le bon déroulement du mareyage à l’intérieur du pays s’est vue limitée par le couvre-feu instauré entre 20h et 6h du matin (depuis le 1er mai, il est passé de 21h à 5h du matin).

A cela s’est ajoutée la fermeture partielle et/ou l’ouverture alternative des quais de pêche et espaces de débarquement au profit des opérations de désinfection et de nettoyage.

Toutes choses qui font dire à la Géographe des dynamiques territoriales que « la +vulnérabilisation+ des pêcheurs est ainsi actée si l’on sait que le virus s’est introduit au Sénégal en pleine campagne de pêche et que les acteurs de la pêche artisanale, par ailleurs totalement dépendants des banques pour financer les intrants, avaient déjà contracté des prêts qu’ils devront rembourser avec ou sans campagne de pêche ».

« Ainsi, la vie de plus 70 000 pêcheurs (DPM, 2018) est hypothéquée par la Covid-19 », se désole-t-elle.

Par ailleurs, souligne la Doctorante à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), les revers de l’Etat d’urgence sont tous aussi pesants sur la dynamique des Systèmes halieutiques artisanaux (SHA).

Car, note la pensionnaire de l’UGB, les systèmes de mareyage interne qui ravitaillait près de 43% la région de Dakar en produits frais et assuraient l’acheminement et la répartition d’une bonne partie des produits transformés et frais à l’intérieur du pays ne suivent plus leur cours.

Conséquence, certains systèmes de mareyage dépendant de ces dynamiques inter-territoires de pêche sont mis « au point mort ».

Une situation qui profite, selon la chercheuse de l’IPAR, aux usines exportatrices de poissons surgelés qui remplissent leurs stocks, et à la région de Dakar qui semble assez bien protégée de la crise du secteur par l’existence de centres de pêche non moins importants.

L’autre segment affecté par cette crise est celui de la transformation artisanale qui occupe 92% du marché des exportations des SHA avec une orientation essentiellement sous régionale (52%.

Partant de tous ces constats, elle conclut que « les revers de la Covid-19 se lisent dans les SHA en termes de mévente, difficultés d’accès et instabilité alimentaire et socio-économique. (…) Et qu’un après-Covid-19 incertain se dessine dans les centres de pêche artisanale sénégalais ».

« Il est (donc) essentiel d’anticiper sur la crise économique qui se profile à l’horizon pour éviter certains scénarios catastrophes qui exigeraient des réponses financièrement lourdes à engager considérant la faiblesse des allocations budgétaires que l’l’Etat a toujours consenti au secteur », suggère Rouguyatou Ka.

Enquête sur la Covid-19 : l’Afrique partante (Ramaphosa)

L’Afrique soutiendra la résolution visant à enquêter sur la gestion par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de la pandémie du coronavirus, a déclaré le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa.Le chef de l’Etat sud-africain, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine s’exprimait lundi lors de l’Assemblée annuelle virtuelle de l’OMS, qui a aussi vu d’autres dirigeants mondiaux féliciter l’OMS pour ses efforts inlassables visant à conseiller ses Etats membres sur la meilleure façon de gérer la maladie depuis qu’elle a éclaté en décembre dernier à Wuhan, en Chine.

Selon Cyril Ramaphosa, depuis le début de la pandémie, l’OMS est ouverte à tous les pays, les guidant sur ce qu’il fallait faire pour éviter sa propagation.

Malheureusement, a-t-il déclaré, la pandémie a dévasté les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde, en plus de changer la façon dont les sociétés se comportent, travaillent et vivent.

Il a appelé à une aide à l’Afrique, qui devrait comprendre un allègement de la dette et une aide pour le diagnostic, les médicaments et les fournitures médicales.

« Nous devons garantir un accès équitable à l’équipement médical, aux technologies et aux meilleures pratiques pour lutter contre la Covid-19 », a déclaré Ramaphosa.

En attendant, les membres de l’OMS ont cédé à la pression américaine pour une enquête sur la façon dont celle-ci gère la pandémie.

Les pays ayant participé à l’assemblée annuelle virtuelle ont convenu de faciliter une « évaluation impartiale » de la réponse internationale de l’OMS à la crise.

Cela consisterait à examiner ses réactions à la maladie avant et après sa transformation en pandémie.

Lorsque l’Union européenne a présenté la résolution lors de cette Assemblée, aucun des 194 pays membres de l’OMS ne s’y est opposé.

Lesotho : démission du PM Thabane, son remplaçant connu

Le Premier ministre du Lesotho, Thomas Thabane, a annoncé sa démission mardi, mettant fin à des mois d’incertitude politique dans le petit royaume montagnard d’Afrique australe.Dans un message télévisé, Thabane a déclaré qu’il était « temps de se retirer du grand théâtre d’action »

« Je supplie l’ensemble de la nation et les dirigeants d’apporter le plus grand soutien à mon successeur et, pour ma part, je tiens à l’assurer de mon soutien à tout constant », a-t-il ajouté.

Le ministre des Finances Moeketsi Majoro devrait remplacer Thabane au poste de Premier ministre par intérim.

Le Premier ministre, âgé de 80 ans, était resté au pouvoir malgré les pressions exercées par son propre parti, la ‘All Basotho Convention’ pour sa démission, à la suite d’allégations selon lesquelles il aurait joué un rôle dans le meurtre en 2017 de son ex-femme avec laquelle il était en instance de divorce.

La décision de Thabane de quitter son poste devrait constituer un énorme soulagement dans un pays connu pour son instabilité politique.

Le Premier ministre en proie à de grandes difficultés avait récemment perdu sa majorité au Parlement, après l’éclatement de la coalition qui le soutenait.

«Bons Covid-19»: plus de 1000 milliards FCFA mobilisés sur le marché financier de l’UEMOA

Pour atténuer les impacts négatifs de la pandémie liée au coronavirus, les États membres de l’UEMOA en concertation avec les partenaires techniques et financiers ont validé un programme d’émissions de « Bons Social Covid-19 » d’environ 1 172 milliards de FCFA, a appris APA mardi.Ce nouvel instrument, mis en place par l’Agence UMOA-Titres en collaboration avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), devrait permettre aux États de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA) de mobiliser les ressources financières leur permettant de faire face aux urgences liées à la lutte contre la pandémie.

Les « Bons Social Covid-19 » sont des Bons Assimilables du Trésor de maturité 3 mois émis par voie d’adjudication à des taux précomptés inférieurs ou égaux à 3,75%. Ils bénéficient non seulement de l’accès au guichet classique de la BCEAO, mais aussi de l’accès à un guichet spécial COVID de refinancement à 3 mois au taux directeur fixe de 2,5% sur toute leur durée de vie.

A en croire l’institution financière régionale, l’exécution du programme des « Bons Social Covid-19 » au cours des mois d’avril et mai 2020, a connu un franc succès avec la participation de 85 investisseurs de l’UEMOA, une moyenne globale de couverture des émissions de l’ordre de 368% et un taux moyen pondéré des émissions de 3,1433%. La dispersion des taux autour de cette moyenne pondérée, varie entre 2,7574% et 3,5208%.

Le niveau important de la mobilisation des investisseurs en un temps relativement court, démontre non seulement de l’engagement des acteurs pour le développement du Marché des Titres Publics de l’UEMOA, mais aussi et surtout du niveau élevé de leur responsabilité sociale face à l’ampleur de la crise sanitaire qui ébranle le monde, s’est réjouie l’UMOA-Titres.

Pour cette dernière, la « réussite » de ce programme de Bons Social Covid-19 vient confirmer des perspectives radieuses à travers des réformes adaptées qui permettront l’approfondissement du marché primaire à travers la naissance de nouveaux produits, mais aussi une dynamisation du marché secondaire des titres publics de l’UEMOA.

UEMOA: 1473 milliards FCFA collectés par la microfinance en 2019

Le montant des dépôts collectés par les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’est établi à 1.473,7 milliards de FCFA (environ 2,357 milliards de dollars) au quatrième trimestre 2019, a apprisAPA mardi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Comparés au quatrième trimestre 2018 où ils s’élevaient à 1.243,2 milliards de FCFA, ces dépôts collectés ont connu une augmentation de 18,5%. Cette progression est enregistrée au Mali (+31,0%), au Burkina (+22,9%), en Côte d’Ivoire (+19,8%), au Togo (+18,4%), au Sénégal (+16,5%), au Niger (+14,8%) et au Bénin (+5,1%). En revanche, les données de la BCEAO indiquent qu’un repli a été noté en Guinée-Bissau (-6,2%).

Les dépôts à vue demeurent prépondérants avec une part de 59,2% là où les dépôts à  terme et les autres dépôts constituent respectivement 19,9% et 20,9%.

Les hommes constituent la majorité des épargnants, totalisant 50,5% de l’épargne mobilisée par les SFD contre  26,5% pour les femmes et 23,0% pour les groupements.

Le montant moyen de l’épargne par client s’est fixé à 101.266 FCFA à fin décembre 2019 contre 89.442 FCFA au titre du quatrième trimestre de l’année 2018.

Pour l’ensemble des SFD de l’UEMOA, l’épargne recueillie représente 5,4% de la totalité des dépôts détenus par les établissements de crédit.

La saisie de faux billets en devises étrangères au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce mardi à APA, traitent de divers sujets dont la saisie record, par la Brigade de recherches de la gendarmerie, de faux billets en devises étrangères.« Main basse sur 1 291 milliards Francs CFA », affiche le quotidien EnQuête, précisant que ce sont « Trois paquets d’un milliards d’euros, neuf cents millions d’euros et cinquante millions en billets noirs (qui ont été) saisis » par les hommes du commandant Adama Niang. 

Le journal qui revient sur « Comment la Brigade de Recherche de Dakar a démantelé la bande des 5 faussaires », regrette que « La fabrication de faux billets (aie) atteint une ampleur insoupçonnée dans la capitale sénégalaise ». 

Pour L’AS quotidien « Si cette bande avait réussi son coup, l’économie du pays allait (tout simplement) s’écrouler comme un château de sable. (Car c’est) c’est près de 2 000 milliards Cfa, +1639 exactement+ (soit) la moitié du budget du Sénégal en coupures d’euros que les braves gendarmes de la Brigade de Faidherbe ont réussi à retirer des mains d’une bande de 06 individus qui s’activaient dans la fabrication de faux billets de banque ». 

L’Observateur qui confirme le nombre de 6 personnes impliquées dans cette affaire soutient que « Babacar Fall, le cerveau présumé de la bande (a, lors de son interrogatoire,) cité 2 pontes du régime de Wade (2000-2012) ».

« Jadis, très proche de l’ancien chef de l’Etat, ils sont très engagés en politique et l’un d’eux avaient même déposé sa candidature à la présidentielle de 2019. F.S et P.D, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, peuvent, déjà présent, égrainer leur chapelet et prier le Bon Dieu pour prouver leur innocence dans ce deal de trafic de faux billets », détaille L’Obs. 

Sous le titre « Un cas importé infecte le Cis », Le Quotidien revient sur le soutien controversé du Club des investisseurs sénégalais (Cis) à l’entreprise Akilee dans l’affaire qui l’oppose à la Société nationale d’électricité (Senelec). 

« Le Pdg du Club des investisseurs sénégalais (Cis) a bloqué une résolution de son Conseil d’administration qui désavouait la motion de soutien à Akilee. Cela a conduit à une contestation de son autorité et certains membres ont appelé à une Ag extraordinaire pour revoir le mode de gouvernance de l’association patronale », rapportent nos confrères. 

Vox Populi se projettent sur la célébration, en fin de semaine, de la fête Korité en cette période de coronavirus et écrit : « Un désastre ! Voilà vers quoi s’acheminent les tailleurs pour cette Korité 2020. Fautes de clients, les commandes se font rares si elles ne sont pas inexistantes ». 

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour à la situation épidémiologique du pays et arbore ce titre : « Plus de 1 000 patients guéris », avant de préciser en sous-titres que « 1 441 malades (sont) sous traitement sur 2544 cas positifs ». 

Walf Quotidien s’intéresse pour sa part aux effets de la pandémie et estime que « L’opposition perd la voix ». « Le consensus autour du président Macky Sall dans sa lutte contre la Covid-19 a rendu aphone l’opposition. En dehors de l’ancein Premier ministre Abdoul Mbaye et du leader de Pastef, Ousmane Sonko qui ne ratent jamais une occasion pour canarder le pouvoir, tous les autres hommes politiques sont gênés de critiquer le régime », affirme Walf.

La prolongation de l’état d’urgence sanitaire décrypté par la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent essentiellement sur la prolongation de l’état d’urgence et le confinement sanitaires.+L’Economiste+ soutient qu’il y a deux manières de regarder la future date du déconfinement, expliquant que la première est statique et consiste à aborder cette échéance comme un cap psychologique à franchir, avec l’espoir que nourrissent de nombreux pays, de tourner très vite la page.

La deuxième s’inscrit dans une vision plus dynamique qui certes adhère au processus de redémarrage du pays, mais n’occulte pas les réalités secondaires. C’est-à-dire le risque de résurgence de l’épidémie, ajoute le journal notant que « même si nous avons envie que nos vies redémarrent, nous avons tous des raisons de nous inquiéter pour les prochaines semaines, car tout peut rebasculer de nouveau ».

Une grande part de ce qui reste à faire incombe à la responsabilité citoyenne et à un sens de l’intérêt collectif, insiste-t-il.

Sous le titre « Prolongation », +Aujourd’hui le Maroc+ estime que la décision est on ne peut plus cohérente avec l’approche adoptée par le Maroc depuis le début de la pandémie et qui veut que la première et dernière priorité reste la protection des vies des citoyens.

Si la propagation du virus n’est pas encore suffisamment basse dans certaines villes et régions c’est la preuve que le confinement n’y a pas été totalement et scrupuleusement respecté, souligne la publication.

Pour les trois semaines décisives qui restent, les pouvoirs publics doivent veiller encore et davantage à faire respecter les mesures restrictives, notamment en matière de mobilité ou encore les mesures sanitaires sur les lieux du travail.

Pour +Al Bayane+ « on est donc parti pour au moins, trois mois de confinement d’affilée, sans avoir, pour autant, la certitude d’en finir », expliquant que le taux de contaminés ne cesse d’exploser sur des points précis du pays.

Toutefois, à notre sens, il va falloir déconfiner, certaines régions, par progressivité, tout en maintenant des mesures préventives et relevant des restrictions pour d’autres, préconise l’auteur, soulignant que les démarches prises à présent sur le plan sanitaire s’avèrent payantes.

+Al Ahdath Al Maghribia+ estime que cette prolongation de trois semaines s’explique par la nécessité de mieux préparer le déconfinement, devenu inéluctable à partir du 10 juin prochain. En effet, le gouvernement est en train de préparer une stratégie de déconfinement clairement définie, tant sur le plan logistique que médical, en vue de parer à toute augmentation éventuelle des contaminations au Covid-19 dans le pays.

En annonçant cette nouvelle prolongation de l’état d’urgence sanitaire, le chef du gouvernement Sâad-Eddine El Othmani, qui s’exprimait ce lundi devant les deux Chambres du parlement réunies, a précisé que 56% des contaminations au Covid-19 enregistrées au Maroc avaient été causées par des foyers familiaux, à l’occasion de mariages et funérailles. C’est pourquoi la fête d’El Fitr, prévue le week-end prochain, aurait pu constituer un vecteur d’explosion des contaminations.

 +Al Akhbar+ se félicite de la réaction rapide des autorités marocaines qui a permis d’éviter le pire. En effet, certains experts estiment que, n’aurait été sa vision anticipative, le Maroc aurait aujourd’hui sur les bras entre 300.000 et 500.000 personnes contaminées, dont 7.750 cas graves, et entre 9.000 et 15.000 morts de coronavirus.

Le quotidien ajoute également que le déconfinement, prévu à partir du 10 juin prochain, sera progressif pour les régions les plus touchées, alors que d’autres pourraient connaître une levée quasi-totale de l’état d’urgence sanitaire.

Côte d’Ivoire: don d’un groupe ivoiro-turc à une ONG pour assister les personnes vulnérables

Bénéficiaire d’un don, en numéraire, du Groupe ivoiro-turc PES (Professionnel d’équipements de sécurité), l’ONG Wol-Wassa, implantée en Côte d’Ivoire, envisage d’assister des personnes vulnérables en cette période de Covid-19 et de Ramadan.Le don, sous forme de chèque de 2 millions de FCFA,  a été remis lundi par Yussuf Yaçin, le PDG du groupe, à la présidente de l’ONG ivoirienne Wol-Wassa, Mme Koné Pingué Assetou, à l’ambassade de la Turquie en Côte d’Ivoire,  sise à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan.

Mme Koné Assétou, également directrice du Centre de promotion des logements sociaux, a exprimé un « immense bonheur et (sa) satisfaction » de recevoir ce chèque de 2 millions Fcfa, destiné à soulager des personnes démunies.

Ce don, dira-t-elle, permettra en cette période de ramadan de soutenir des familles musulmanes et de soutenir des ménages affectés par la pandémie de la Covid-19. Déjà, l’ONG, depuis le début de la pandémie, fait des dons à toutes les confessions religieuses du pays.

Pour elle, cette aide financière est « la cerise sur le gâteau » car elle intervient en cette période de la dernière décade du mois de ramadan qui est très importante pour la communauté musulmane. Une manne qu’elle assure distribuer efficacement.

Le groupe ivoiro-turc n’est pas à sa première assistance à une organisation humanitaire en Côte d’Ivoire. Son PDG Yussuf Yaçin qui dit se sentir comme un citoyen Ivoirien, a exprimé sa joie d’apporter cette aide à ses frère et sœurs qui sont dans le besoin.

Pour lui, le mois de ramadan, soutenu par le principe de la charité, marque une évidence mais surtout un élan de partage lorsqu’on apporte du bonheur et une entraide. Et, le groupe a voulu s’inscrire dans cette dynamique à travers cette contribution. 

Quant à l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Turquie, Yonca Ozceri, elle s’est félicitée des mesures importantes prises par l’Etat de Côte d’Ivoire pour contenir la pandémie de la Covid-19 dans le pays où l’on enregistre plus de 2 000 cas de personnes infectées.  

Elle a fait observer que cette crise sanitaire, répandue à l’échelle mondiale, a affecté les États,  les ménages et les entreprises. De ce fait, le don de ce groupe vise à « régler cette double crise sanitaire et économique ».

Les entreprises turques en Côte d’Ivoire s’apprêtent à accompagner l’élan de solidarité et de riposte à la Covid-19 du pays. Selon la diplomate turque, il est prévu « plus tard trois ou quatre occasions suivant lesquelles des sociétés turques se manifesteront ».

 L’ONG Wol-Wassa, créée en décembre 2015, porte également secours aux enfants  qui n’ont pas de jouets en Noël et appuie les jeunes déscolarisés qui par la force des choses se trouvent dans des situations très difficiles, en attente d’une seconde chance pour se relancer dans le tissu social. 

Maroc : Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre

Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi.Intervenant lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département a décidé d’adopter une flexibilité pour les établissements à accès limité ainsi que pour certaines filières sélectives, à savoir les licences professionnelles et les masters dans l’organisation des examens, à partir de mi-juillet.

Le ministère a décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, a-t-il expliqué, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

« Il est possible pour ces établissements de reporter les examens de certains cycles et niveaux au mois de septembre prochain », a-t-il fait observer.

En ce qui concerne les examens dans les établissements à accès ouvert, il a souligné que l’organisation de ces derniers aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Le ministre a, en outre, souligné que les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études (PFE) ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

S’agissant des étudiants marocains qui poursuivent leurs études à l’étranger, dans le cadre de la coopération internationale bilatérale entre le Royaume du Maroc et certains pays, et qui ont regagné leur pays pendant les vacances scolaires et n’ont pas pu rentrer dans les pays où ils poursuivent leurs études en raison des mesures de confinement sanitaire instaurées à cause de la propagation de la pandémie du Coronavirus, le ministre a souligné que son département s’est attelé, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et les ambassades des pays concernés, à leur organiser les examens au Maroc, en faisant la même chose pour les étudiants étrangers qui poursuivent leurs études au Maroc.

Afrique du Sud: « le gouvernement doit protéger les mineurs contre le licenciement » (Syndicat)

Le gouvernement sud-africain devrait protéger les travailleurs des mines contre la victimisation de leurs employeurs qui risquent d’utiliser la pandémie de coronavirus comme excuse pour licencier leurs employés, a déclaré lundi un responsable syndical.Le président de l’Association des mineurs (AMCU), Joseph Mathunjwa, a demandé au gouvernement d’être strict dans l’application des règlements visant à protéger les mineurs contre le licenciement à leur retour au travail après un confinement de sept semaines.

 Il a exprimé sa crainte que les propriétaires de mines, dont la plupart sont des investisseurs étrangers, ne décident de réduire la main-d’œuvre.

 

« Comme nous le savons, la Covid-19 a eu un impact négatif sur l’emploi pendant le confinement. Et lorsque nous passerons du niveau 4 actuel au niveau 3 en juin, cela donnera certainement l’occasion aux propriétaires de mines de se restructurer et d’utiliser la Covid-19 comme prétexte pour licencier des travailleurs », a déclaré M. Mathunjwa.

 Les mineurs et les agriculteurs font partie des 1,5 million de travailleurs autorisés à retourner au travail après un assouplissement des mesures de restrictions annoncé la semaine dernière.

 En raison de cet assouplissement, les mines fonctionnent à 50% de leur capacité dans une industrie dont le pays dépend le plus pour ses revenus en devises étrangères.

 

Mathunjwa a également exhorté le gouvernement à se lancer dans un projet de valorisation des minéraux du pays, et à ne pas continuer à exporter tous les produits miniers vers des usines étrangères pour traitement, comme c’est le cas actuellement.

 « Je pense que le confinement est une opportunité pour le gouvernement de contraindre les compagnies minières à ne pas exporter 100% de leurs minéraux en Europe, mais plutôt à travailler sur un ratio de 60/40 », a déclaré M. Mathunjwa.

 Par ailleurs, la mine de platine d’Impala, dans le nord de la province de Limpopo, a fermé après que 19 travailleurs ont été testés positifs au coronavirus.

 L’Afrique du Sud compte actuellement 15.515 cas confirmés de coronavirus dont 264 morts, a déclaré le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

Qatar Petroleum fait son 1er investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien

Qatar Petroleum a fait son entrée dans l’amont pétrolier en Côte d’Ivoire par des prises de participation à hauteur de 45% dans chacun des blocs pétroliers CI–705 et CI–706 opérés par le groupe français Total, a appris APA lundi à Abidjan.Société nationale d’opérations pétrolières de l’émirat pétrolier, Qatar Petroleum, acteur important de l’industrie pétrolière et gazière international, est le premier exportateur mondial de GNL (Gaz Naturel Liquéfié).

Son arrivée en Côte d’Ivoire, malgré la baisse des prix du pétrole, démontre l’attractivité du bassin sédimentaire ivoirien, souligne un communiqué transmis à APA, ajoutant que « c’est aussi la preuve du succès de la stratégie du Gouvernement dans la promotion de notre pays, notamment sur le plan de l’éco-diplomatie et au niveau de l’environnement des affaires ».

Le président Alassane Ouattara, a effectué deux visites d’Etat au Qatar, pendant lesquelles il a fait la promotion des investissements dans les différents domaines de l’économie ivoirienne, dont les secteurs pétrolier et gazier.

De plus, sous l’impulsion du ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, plusieurs roadshows et rencontres ont été organisés, avec les entreprises pétrolières dont Qatar Petroleum, pour présenter les opportunités d’investissements dans le secteur des hydrocarbures en Côte d’Ivoire.

Au cours de ces roadshow, le ministère a présenté, aux compagnies pétrolières dont Qatar Petroleum, les opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien composé de 51 blocs dont 4 en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation.

Maroc/Covid-19 : L’état d’urgence prorogé jusqu’au 10 juin prochain

L’état d’urgence sanitaire au Maroc a été prorogé pour trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin, a annoncé ce lundi le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani devant les deux chambres du Parlement.« Dès lors que notre pays a choisi de donner la priorité à la santé du citoyen au-dessus de toute autre considération, et au regard des acquis positifs réalisés, il a été décidé de prolonger l’état de santé et le confinement sanitaires de trois semaines supplémentaires », a-t-il déclaré au cours de cette séance commune du parlement.

Cette décision s’est fondée sur plusieurs indicateurs ayant démontré que la situation épidémique au Maroc, bien que stable, n’est entièrement rassurante eu égard à l’apparition de temps à autre de foyers familiaux et industriels du virus et à un certain relâchement observé dans le respect des dispositions du confinement.

Un tel constat risque de favoriser un retour en arrière à la fois insupportable et difficile à tolérer, a-t-il lancé.

« Il est inadmissible de mettre en péril les acquis et les sacrifices consentis depuis le début du confinement sanitaire », a insisté le chef de gouvernement, soulignant que l’exécutif a tracé les contours d’une vision globale pour la gestion du confinement dans la période à venir.

En effet, les chiffres du ministère de la Santé indiquent que le taux de reproduction du virus, qui est aujourd’hui de 0,9%, n’est pas encore retombé sous le seuil critique recommandé par les spécialistes pour avoir une marge de sécurité, à savoir 0,7%, sachant que le Maroc enregistrait un taux de 2,5% au début de l’épidémie. Le taux de létalité, fixé à 3%, n’a pas non plus atteint les résultats escomptés bien qu’il soit passé de plus de 7% au début de l’épidémie à 2,8% aujourd’hui.

L’autre indicateur qui inquiète le gouvernement est la multiplication des clusters épidémiques. Selon les chiffres dévoilés par le chef du gouvernement, le Maroc a recensé à ce jour 467 foyers épidémiques dans 10 régions. Ces foyers abritaient pas moins de 3.800 infections, soit 56% du total des contaminations enregistrées sur l’ensemble du territoire national. La moitié de ces clusters sont des foyers familiaux et 20% des foyers industriels, a-t-il précisé.

Pour ces raisons et d’autres, explique M. El Otmani, le processus de déconfinement ne sera amorcé que quand les conditions épidémiologique et logistiques seront réunies, soulignant au passage que les préparatifs sont déjà lancées dans ce sens.

Pour rappel, l’état d’urgence sanitaire a été décrété le 20 mars dernier té dans le cadre des mesures instaurées pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus qui a touché à ce jour pas moins de 6.952 citoyens et en a tué 192. 

L’état d’urgence a été prorogé une deuxième fois pour un autre mois supplémentaire, soit le 20 mai.

Maroc/Covid-19 : l’exécutif annonce une loi de finances rectificative

Le chef de gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a annoncé, lundi, l’élaboration, dans les prochains jours, d’une loi de finances rectificative qui prendra en considération l’impact de la pandémie du coronavirus sur différents secteurs de la vie active dans le Royaume.Intervenant lors d’une séance commune des deux chambres du parlement, il a précisé que cette loi de finances rectificative, prendra essentiellement en compte les prévisions de régression du taux de croissance et la baisse des recettes fiscales.

Ce nouveau texte, destiné à activer le plan de relance de l’économie nationale, fixera de nouvelles priorités, relatives notamment à l’enseignement, la recherche scientifique, la santé, l’emploi et la transformation numérique en tant que levier de développement.

Cette loi rectificative sera soumise d’abord au conseil des ministres avant d’atterrir au parlement, a-t-il rappelé, annonçant le lancement à partir de la semaine prochaine, d’un débat national avec toutes forces vives du pays sur les secteurs clés de cette loi de finances rectificative.

Lors de cette séance, le chef de gouvernement a annoncé la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin.

« Dès lors que notre pays a choisi de donner la priorité à la santé du citoyen au-dessus de toute autre considération, et au regard des acquis positifs réalisés, il a été décidé de prolonger l’état de santé et le confinement sanitaires de trois semaines supplémentaires », a-t-il déclaré.

Afrique du Sud : le confinement a pour priorité de sauver des vies (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a déclaré lundi que la mesure de confinement de huit semaines imposée pour lutter contre le coronavirus en Afrique du Sud avait pour but de sauver des vies en empêchant cette maladie mortelle de se propager dans la population.

En réponse aux menaces de l’opposition de le traîner en justice avec son gouvernement pour mettre fin au confinement national, M. Ramaphosa a déclaré que les décisions de son gouvernement sur cette mesure stricte étaient guidées par « la nécessité de promouvoir le droit à la vie et à la dignité tels que définis dans la constitution ».

 « Certains ont réussi dans leurs contestations judiciaires et d’autres non. Certains se sont adressés aux tribunaux sur la base de l’urgence de leurs affaires, et ont vu leurs requêtes rejetées, et d’autres ont eu recours à d’autres voies pour obtenir l’assouplissement qu’ils recherchaient », a déclaré M. Ramaphosa.

 Mais dans tout cela, poursuit M. Ramaphosa, le gouvernement a mis en place des freins et des contrepoids pour s’assurer que chaque aspect de la bonne gouvernance puisse résister à l’examen constitutionnel.

 Outre les partis d’opposition, plusieurs organisations non gouvernementales, des particuliers, des organisations commerciales et des organismes religieux ont également saisi les tribunaux pour contester certains aspects de l’arrêt.

 L’Afrique du Sud est confinée depuis le 27 mars. Une évolution qui a vu la plupart des industries, des interactions socio-économiques et d’autres activités s’arrêter net au cours des huit dernières semaines.

African Guarantee Fund lance un mécanisme de garantie Covid-19 au profit des PME africaines

African Guarantee Fund (AGF), une institution financière panafricaine, vient de lancer un mécanisme de garantie Covid-19 d’une valeur de 725 milliards Fcfa, en vue de renforcer l’accès aux crédits des PME et des micro-entreprises sur le continent africain.Le mécanisme Covid-19 d’African Guarantee Fund qui s’élève à 1,2 milliard de dollars (725 milliards Fcfa) de garantie, devrait permettra aux banques de financer les PME jusqu’à hauteur 2,4 milliards de dollars au moins, soit 1 449 milliards de Fcfa.

Selon l’institution financière panafricaine, toutes les Petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique sont éligibles à ce mécanisme qui sera disponible pour les banques pendant une période de deux ans.

La crise sanitaire du Covid-19 a affecté les économies des pays du continent, des ménages et des PME.  AGF évalue l’impact de la pandémie sur les PME en Afrique à « une perte de chiffres d’Affaires entre 20 et 40 milliards de dollars (12 087 et 24 173 milliards Fcfa) en 2020 ».

Cette stratégie de riposte apportée par AGF au Covid-19 est fondée sur la nécessité d’élaborer des solutions commerciales en sus des mesures réglementaires déjà mises en œuvre par les différentes banques centrales et gouvernements du continent.

Expert averti dans le domaine de la finance, M. Félix Bikpo, CEO d’AGF, fait observer que « les conséquences de la pandémie de Covid-19 continueront d’avoir des effets négatifs croissants sur les PME en Afrique, tant du côté de l’offre de crédits que de celui de la demande ». 

C’est pourquoi, dira-t-il, « nous anticipons une détérioration de la solvabilité des PME. Car, il est probable que ce facteur induise une augmentation du coût du crédit pour le secteur financier, ce qui accroitra certainement sa réticence à financer les PME en l’absence de stimuli extérieurs ». 

Ce contexte, selon M. Félix Bikpo, rend nécessaire la mise sur pied d’une parade commerciale qui complèterait les dispositions purement réglementaires prises par les diverses banques centrales et les gouvernements du continent pour contenir la crise. Ce qui explique ce mécanisme de garantie. 

La réponse de African Guarantee Fund pose les bases d’une stabilisation des économies du continent. Elle vise à relancer les économies des pays via le mécanisme de garantie Covid-19 qui devrait permettre aux institutions financières de restructurer plus aisément leurs crédits devenus moins performants.

Le mécanisme de garantie Covid-19 a également pour but de fournir un incitation commerciale au secteur financier en atténuant la détérioration du risque perçu par rapport aux PME, aux micro-entreprises et aux startups en Afrique. 

Pendant cette période, AGF s’engage à apporter son assistance technique afin de développer la capacité des institutions financières et à évaluer les risques des PME, ce qui devrait permettre d’analyser les impacts de la pandémie sur les institutions financières et d’offrir les réponses idoines.

Pour la troisième fois consécutive, depuis novembre 2017, l’African Guarantee Fund vient d’être notée AA- par l’agence de notation Fitch Ratings. Selon M. Bikpo, « cette notation exceptionnelle est une marque de confiance et un acte de foi dans l’excellence opérationnelle d’AGF ».

Grâce à son effet de levier, l’institution financière panafricaine, apporte une garantie aux PME afin de prêter davantage. Pour le CEO d’AGF, les PME détiennent la clé du rebond économique de leurs pays respectifs. 

Santé: 133 malades mentaux « pris en charge» par les pompiers en Côte d’Ivoire au 1er trimestre 2020

Quelque 133 malades mentaux ont été « pris en charge» par le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) en Côte d’Ivoire au premier trimestre 2020 contre un total de 533 durant toute l’année 2019 et 451 en 2018, a appris APA lundi auprès de cette institution.Dans une note d’information, le GSPM a expliqué la procédure de prise en charge des malades mentaux par ses services en vigueur dans le pays. Concernant cette procédure, les pompiers ont fait savoir qu’un malade mental ( menaçant ou pas) ayant une famille, peut être pris en charge et évacué dans un hôpital psychiatrique avec la présence obligatoire de ses parents. 

Dans le cas d’un malade mental menaçant sans parent, il s’agit d’un trouble à l’ordre public, donc n’émanant pas de la responsabilité des pompiers.  

Cependant, précise la note, les pompiers peuvent intervenir dans ce cas avec un « De par la loi» ( Une loi d’exception) délivré par la police afin de maîtriser le malade et l’évacuer vers un hôpital psychiatrique. 

Quant à la situation d’un malade mental sans parents, accidenté ou faisant un malaise, sa prise en charge par les pompiers est immédiate et son évacuation vers une structure sanitaire avec un « De par la loi», puis son transfert vers un hôpital psychiatrique après les soins.

 « La prise en charge d’un malade mental errant sans autre affection, est de la responsabilité de sa famille ou des services sociaux de la commune dans laquelle il est», a conclu la note. 

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) est une unité militaire mise à la disposition du ministère de l’intérieur en Côte d’Ivoire. Le GSPM est chargé d’assurer la protection des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national à l’occasion d’événements nécessitant l’intervention immédiate de ses personnels et la mise en œuvre de ses matériels spécifiques. 

Début des obsèques de Cheick Boikary Fofana, le guide des musulmans ivoiriens décédé de la Covid-19

Les obsèques de Cheick Aïma Boikary Fofana, le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), par ailleurs guide de la communauté musulmane ivoirienne, ont débuté lundi, à la mosquée de la Riviera Golf à Cocody dans l’Est d’Abidjan, par la présentation des condoléances.Le Cheick Aïma  Boikary Fofana est décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19 à l’âge de 77 ans.

«Le bureau exécutif du COSIM porte à la connaissance de la communauté nationale que la présentation des condoléances se fera tous les jours de 11h à 13h à la grande mosquée de la Riviera-Golf… », souligne un communiqué du COSIM, invitant au strict respect des mesures barrières contre la Covid-19.

Par ailleurs, cette faîtière des imams ivoiriens  insiste sur le fait que la mosquée de la Riviera Golf, est le seul endroit retenu pour la présentation des condoléances.

Ancien cadre de banque et imam principal de la mosquée des II-Plateaux Aghien de Cocody, à l’Est d’Abidjan, le Cheick Aïma Boikary Fofana était l’une des figures  emblématiques de l’islam en Côte d’Ivoire.

L’armée nigériane neutralise 20 terroristes à Borno

Les troupes de l’armée nigériane ont tué 20 terroristes du groupe Boko Haram et de l’État islamique dans le nord de l’État de Borno.Le coordonnateur des opérations médiatiques de l’armée, le Major-général John Enenche, a déclaré lundi que les troupes du 130e Bataillon, avec le soutien du Super Camp de l’Armée de terre de Baga, ont réalisé le succès d’une opération offensive d’interception décisive dimanche.

Il a révélé que les terroristes, qui étaient armés de mortiers, de lance-roquettes et d’armes légères, se dirigeaient vers les villages entourant Baga lorsque les troupes ont attaqué leur convoi avec une puissance de feu écrasante.

Selon le général Enenche, les troupes ont saisi six fusils AK 47, 520 cartouches de munitions spéciales de 7,62 mm et cinq grenades à main.

Il a révélé que neuf soldats, qui ont été blessés pendant l’opération, ont été évacués vers l’hôpital du secteur 3 pour y être soignés et qu’aucune perte humaine n’a été enregistrée du côté des troupes nigérianes.

Le chef d’état-major de l’armée nigériane, le lieutenant-général Tukur Buratai, a félicité les courageux soldats pour leur professionnalisme et leur a demandé de rester déterminés à chasser les criminels du nord-est du Nigeria.

La presse marocaine fait le point sur l’actualité du coronavirus

Les quotidiens marocains parus ce lundi traitent de nombreux sujets notamment les opportunités que présente l’après-Covid-19, l’élan de solidarité lié à cette épidémie et les cas de contamination chez les enfants et au sein des prisons. +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’après-Covid va être porteur de beaucoup de nouveautés, d’évolutions et d’opportunités, soulignant que pour les saisir, il faudra s’y préparer dès aujourd’hui au risque de les voir captées par d’autres pays de la région.

L’économie de la santé et de la vie, la mobilité et les transports, les loisirs, le voyage et les activités distractives, les nouvelles technologies, les télécoms, les équipements domestiques… tous ces domaines et d’autres ne seront et ne fonctionneront plus comme avant dans le monde et en Europe qui est notre premier partenaire, fait observer le journal.

Le Maroc aura inévitablement un rôle à jouer et des bénéfices à en tirer à condition de savoir et surtout de décider de vite se reconvertir, note-t-il, estimant que « ce n’est pas impossible.

+L’Opinion+, note pour sa part, que l’Europe, aussi meurtrie et exsangue soit-elle, a démontré qu’elle n’avait pas perdu son sens du devoir, de la générosité et de la coopération en octroyant au Maroc une aide substantielle de 450 millions d’euros pour alimenter son fonds spécial de lutte contre le coronavirus.

Ce geste significatif persistera, sans nul doute, longtemps dans les mémoires, poursuit le quotidien, qui estime que la même compassion doit-être dirigée vers nos voisins du Sud de l’Afrique Subsaharienne où l’hécatombe guette les populations selon plusieurs observateurs.

« Car s’il y a une défaite à ne pas concéder à l’épidémie mondiale du coronavirus qui est en train de mettre à genoux l’ensemble de l’humanité, c’est celle de céder à la tentation du nationalisme, de l’isolationnisme et du protectionnisme », soutient-il.

+Al Alam+ écrit que c’est un lundi décisif dans l’évaluation de la situation épidémiologique que vit le Maroc depuis début mars dernier. En effet, tout le monde attend les décisions et les scénarios que pourrait annoncer le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, devant les Parlementaires des deux chambres lors d’une séance commune qui se tient aujourd’hui.

El Otmani devrait s’attarder sur l’évaluation des effets sociaux et économiques de la crise sanitaire et déciderait si le confinement va être levé ou prolongé une deuxième fois.

Si tous les indices vont vers une prolongation des mesures du confinement, le chef de l’Exécutif est amené à présenter un exposé qui répond aux aspirations des Marocains et communiquer de toutes les procédures qui doivent être mises en oeuvre pour assurer une sortie de crise avec le moins de dégâts possibles, estime-t-il.

+Assahra Al Maghribia+ se fait l’écho d’une déclaration du Directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Mohamed El Youbi qui a fait savoir que les cas sévères de nouveau coronavirus chez les enfants de moins de 14 ans « ne sont pas fréquents » au Maroc et ne constituent que 0,6% du total des contaminations.

Présentant l’état des lieux de la pandémie Covid-19 chez l’enfant au Maroc, lors d’un séminaire virtuel adressé au grand public et organisé par InfoVac-Maroc en coopération avec le ministère, M. El Youbi a fait savoir que 57,3% de cas chez l’enfant sont asymptomatiques -contre 41% au niveau national-, tandis que 39% de cas sont bénins et 3% modérés.

Au 15 mai 2020, on a enregistré 625 enfants de moins de 14 ans atteints de la maladie, dont 315 ont été déclarés guéris (50,4%), sur la base des critères préconisés au Maroc, à savoir une amélioration clinique nette en l’absence de signes d’aggravation et deux tests négatifs réalisés à 24 heures d’intervalle.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte qu’aucun nouveau cas de contamination au coronavirus (Covid-19) n’a été enregistré parmi les fonctionnaires ni parmi les détenus dans 74 établissements pénitentiaires sur les 76 que compte le Royaume.

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) assure que par mesure de précaution, 3.972 fonctionnaires exerçant dans 74 établissements pénitentiaires ont été soumis au test de dépistage du Coronavirus avant de rejoindre leurs postes, dans le cadre du système de rotation adopté.

Aucun nouveau cas de contamination n’a été décelé suite aux analyses effectuées, à l’exception des cas de contamination précédemment signalés et qui ont été exclus du travail, précise la même source, citée par le quotidien.

Divers sujets sur la Covid-19 à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce lundi à APA, traitent de divers sujets en lien avec la pandémie de coronavirus, notamment le refus des magistrats de reprendre les audiences dans les tribunaux.« L’UMS refuse le test », barre à sa Une Le Quotidien qui souligne que « Dans la fièvre de la levée des mesures restrictives décidées par le chef de l’Etat, nonobstant le rythme encore élevé de la propagation, le ministère de la Justice avait demandé la reprise des audiences au niveau des Cours et tribunaux. Cette décision ne semble pas trop emballer l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) qui veut préserver la sécurité sanitaire de ses membres ».

Dans la perspective de la reprise prochaine des audiences publiques des Cours et tribunaux, le bureau de l’Ums estime que « (…) même s’il a conscience qu’il faut assurer la continuité du service public de la justice, le bureau exhorte les chefs de juridiction à privilégier aussi bien la sécurité du personnel que des justiciables, et de veiller à ce que les conditions d’une bonne reprise soient réunies avant le redémarrage des audiences », ajoute le journal.

Sous le titre « Grogne dans la magistrature », L’AS informe que « Des magistrats râlent dans les chaumières pour exiger la tenue du Conseil supérieur de la magistrature (CMS) pour faire remplacer le premier président de la Cour suprême à qui l’on prête l’intention de vouloir obtenir un nouveau bail, mais aussi pour donner un coup de pouce à des carrières mises entre parenthèses depuis quelques années ».

« En attendant cette réunion que préside le chef de l’Etat, +L’AS+ a appris que 16 magistrats sont en lice, mais les noms de Cheikh Tidiane Coulibaly et Demba Kandji sont ceux qui raisonnent le plus dans les dédales de la justice pour succéder à l’indéboulonnable Mamadou Badio Camara », poursuit le quotidien.

Abordant la question de la lutte contre la Covid-19, le journal EnQuête revient sur ce qu’il qualifie de « légende et préjugés injustifiés » dans la recherche d’un vaccin contre cette pandémie et arbore ce titre : « Vaccin chahuté ».

« Pendant que beaucoup de pays développés s’emploient à trouver un vaccin contre le nouveau coronavirus, au moment où de nombreuses organisations et personnalités internationales prônent la gratuité de ces vaccins pour l’exclusion des pays les moins nantis de l’accès à ces futurs +remèdes+ le débat, en Afrique, tourne essentiellement autour d’un refus systématique de ces initiatives », écrivent nos confrères.

« Il a suffi d’un tweet du Président (Macky) Sall pour mettre le feu aux poudres entre pro et anti vaccin Covid-19 », précise EnQuête.

Le quotidien Vox Populi revient pour sa part sur les mesures prises par le gouvernement du Sénégal pour enrayer la propagation du virus et donne la parole à Docteur Thior qui « casse le code Corona ».

Dans les colonnes du quotidien, M. Thior « (…) persiste à dire que le Sénégal doit laisser le virus du corona circuler. Pour lui, le confinement ne sert à rien et il faut lever l’interdiction de circuler entre les régions. (…) L’expert en santé publique (…) affirme même que la Covid-19 n’est pas si contagieuse qu’on le prétend ».

Le quotidien national Le Soleil se projettent quant à lui sur l’après-coronavirus et informe qu’« Un Pse post-Covid-19 (est) en gestation » et qu’il va « miser davantage sur les forces endogènes ».

Mais en attendant, L’Observateur se fait l’écho des alertes du Pam, de la FAO et de l’Unicef sur la faim qui guette certaines localités à cause du coronavirus et donne la parole à Jean-Pierre Senghor du Conseil national de la sécurité alimentaire qui déclare : « 529 625 ménages risquent de basculer en insécurité alimentaire ».

Les quotidiens sénégalais pleurent par ailleurs la disparition de la cantatrice Ndèye Seck Signature. Pour EnQuête, « La culture perd une +généreuse bienfaitrice+ ». Le Quotidien, pour rendre hommage à la défunte, republie un entretien qu’elle lui avait accordé en 2016. Elle « s’était confiée sur son art, son absence de la scène et ses projets. Mais surtout… sur son morceau fétiche +Signature+ qui ne finira jamais de marquer le monde artistique », relate le journal.

Maroc : Arrestation de 4 individus accusés de trafic international de drogue, dont un officier de la DGST

La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a annoncé que la Brigade nationale de la police judiciaire a procédé, ce dimanche, à l’arrestation de quatre individus, dont un officier de police relevant de la Direction régionale de DGST à Tanger, pour leurs liens présumés avec des réseaux internationaux de trafic de drogues et de psychotropes et divulgation du secret professionnel, complicité, corruption et dissimulation de personnes recherchées.Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les trois suspects s’activaient dans des réseaux de trafic international de drogues et de psychotropes en lien avec la cargaison de cocaïne récemment saisie au port Tanger-Med, tout en bénéficiant de la complicité de l’officier de police interpellé qui couvrait leurs activités criminelles, outre la divulgation de données relevant du secret professionnel en échange de sommes d’argent à titre de corruption pour s’abstenir de faire un travail qui relève de ses fonctions, indique un communiqué de la DGST.

Les quatre mis en cause, dont l’officier de police, ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire, sous la supervision du parquet compétent, en vue de jeter la lumière sur les dessous de cette affaire affaire et déterminer ses ramifications nationales et ses liens internationaux présumés, fait savoir la même source.

Les perquisitions et opérations de recherches se poursuivent afin d’interpeller tous les complices et de saisir tous les revenus issus de ces activités criminelles, ajoute-t-on.

Covid-19: le gouvernement ivoirien lance le retour de 18 760 enseignants, élèves et administrateurs dans leur zone d’étude

Le ministère ivoirien de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a lancé dimanche à Abidjan le retour de 18 760 enseignants, élèves et agents administratifs dans le zone d’étude notamment à l’intérieur du pays, à la suite de la réouverture des écoles, fermées depuis le 16 mars 2020 en raison de la Covid-19.Cette démarche consiste à « faire partir 18 760 personnes recensées jusqu’à présent, soit 37% d’élèves, un peu plus de 57% d’enseignants et près de 6% de personnels administratifs », a indiqué Raoul Koné, directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Éducation nationale, lors d’un point de presse gouvernemental sur la situation de la Covid-19.  

La démarche, dira-t-il, a commencé ce dimanche matin avec un test qui a porté sur deux sites, notamment à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, en attendant de mettre en route le site d’Abobo, dans le nord de la capitale économique ivoirienne à partir de lundi. 

Le ministère est parti sur le principe de considérer des axes, a fait savoir M. Raoul Koné, avant d’ajouter « nous avons un axe de l’Est où nous pensons faire partir des gens qui seront dans la DREN (direction régionale) de Agbovile, Adzopé, Bongouanou, Daoukro, Abengourou, Bondoukou et de Bouna ».  

L’axe de l’Est sera orienté sur la gare routière d’Abobo, a-t-il ajouté. Il a en outre évoqué l’axe centre et nord qui va concerner les personnels où les personnes qui vont à Yamoussoukro, Bouaké,  Katiola, Ferké, Korhogo, Boundiali, Odienné, Minignan, Mankono et Dimbokro ; leur départ étant prévu à Ficgayo, un quartier de Yopougon. 

L’axe de l’Ouest, lui, concerne les villes de Bouaflé, Sinfra, Daloa, Issia, Séguéla, Duekoué, Guiglo, Man, Danané, Touba, Tiassalé, Divo, Gagnoa et Soubré, tandis que l’axe de la côtière prend en compte les localités de Sassandra et San-Pedro. Ces deux axes sont orientés vers le stade Jessie Jackson de Yopougon.  

Les différents départs partent d’Abidjan. Selon M. Raoul Koné, le ministère de l’Education a évité d’utiliser les gares habituelles afin de faire respecter scrupuleusement les mesures barrières, sous la supervision du ministère de la Santé et des forces de l’ordre. 

La veille du départ, poursuivra-t-il, « nous informons individuellement via un SMS à tous ceux qui vont être concernés par le déplacement du lendemain ». Et ce, afin de conduire à bon port l’opération, les premiers départs étant prévus à 9h00 GMT. 

Un autocar prend en moyenne 40 personnes. Le ministère de l’Éducation nationale envisage de faire ce convoi dans un espace d’une semaine. Concernant le paiement du transport, M. Koné n’a donné aucune précision.    

Pour casser la propagation de la Covid-19, le gouvernement ivoirien a décidé de la fermeture de l’école partout dans le pays depuis le 16 mars 2020. Suite à un allègrement des mesures de restriction, les autorités ont ordonné la réouverture de l’école dès le 18 mai 2020 à l’intérieur du pays.

Toutefois, les élèves et le personnel administratif devront respecter les mesures barrières, qui imposent une distance de un mètre entre les individus et un rassemblement qui n’excède pas 200 personnes contre 50 auparavant. 

Le ministère de l’Éducation nationale,  de l’enseignement technique et de la formation professionnelle,  veut à travers ces convois rattraper le déficit d’un mois et demi enregistré après la fermeture des classes. Le Grand Abidjan, lui, rouvre ses écoles le 25 mai 2020.

Décès de Cheick Boikary Fofana, chef suprême de la communauté musulmane ivoirienne

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques ( COSIM), par ailleurs chef suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, Cheick Aïma Boikary Fofana est décédé, dimanche à Abidjan, à l’âge de 77 ans. L’information a été donnée par Sidiki Diakité, le ministre ivoirien de l’administration du territoire et de la décentralisation sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, Service public).

« Le président de la République adresse à sa famille et à la communauté musulmane et à l’ensemble des ivoiriens ses condoléances les plus attristées. Le président de la République salue la mémoire d’un grand homme de foi, artisan de paix et de dialogue entre les confessions religieuses», a dit M. Diakité.

 Le décès de ce dignitaire religieux est considéré comme une grande perte pour la communauté musulmane ivoirienne en ce sens qu’il fût l’un des acteurs majeurs de la structuration de l’islam dans le pays.

Ancien cadre de banque et Imam principal de la mosquée des II-Plateaux Aghien à l’Est d’Abidjan, le Cheick Aïma Boikary Fofana a occupé plusieurs postes clés au sein des organisations islamiques ivoiriennes.

 Il a été entre autres été, Conseiller spécial du président du Conseil national islamique (CNI) en 1993, puis porte-parole du Conseil supérieur des imams ( COSIM) avant de prendre la tête de cette organisation jusqu’à sa mort.

Covid-19: ce que le coronavirus nous dit des paradoxes du monde globalisé (Réflexion)

Il est difficile de se projeter au-delà du Covid-19 tant celui-ci surdétermine désormais les conditions de notre vie quotidienne, explique l’éminent juriste mauritanien M. Mahmoud Ould Mohamed Salah.Des prescriptions sur les « gestes barrières » (lavage régulier des mains, distanciation sociale…) au confinement partiel assorti d’un couvre-feu, nous vivons au rythme des contraintes de la « guerre » imposée par un ennemi invisible, sournois, envahissant, qui tue, massivement, tout en s’insinuant dans la vie de ceux que le jeu de la roulette russe dans lequel il excelle, aura épargnés.

Plus de trois mois après sa première apparition dans la ville de Wuhan, en République Populaire de Chine, ce capricieux virus n’a pas encore livré tous ses mystères. Et personne ne peut dire quand et dans quel état le monde sortira de la crise multidimensionnelle qu’il a provoquée.

Pour nous autres Africains, l’incertitude est d’autant plus grande que l’OMS vient d’avertir que le pire est devant nous, ajoutant à l’angoisse délétère que nourrit un climat de fin imminente du monde.

Dans ce contexte propice à la résurgence de prédictions eschatologiques, que peut-on faire de mieux que prier et respecter les consignes commandant de ne pas s’exposer et de ne pas exposer autrui au danger ? Observer les prescriptions des autorités sanitaires devient pour chacun l’unique moyen de compenser son impuissance individuelle et de participer à la lutte contre la propagation du virus dans un pays où la guerre contre le Mal ne peut être gagnée que par la prévention, le système sanitaire étant dans l’incapacité de faire face à une explosion du nombre de cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Civisme minimal et réalisme vont ici de pair.

‘’Risque mondialisé » avéré

Comme partout, ailleurs, nous sommes en guerre et, comme partout, on ne peut d’abord compter que sur nous-mêmes car l’une des leçons paradoxales de cette crise est qu’en dépit du caractère global du Mal, les réponses apportées ont été et sont restées, en particulier sur le terrain sanitaire, des réponses nationales, dépendantes par conséquent de l’état du système sanitaire de chaque pays, de la qualité et de l’engagement de son personnel soignant, du sens des responsabilités et du civisme de ses concitoyens, de la résilience individuelle et collective de ses populations et de l’organisation et de l’efficacité de son système de gouvernement.

Bref, c’est toujours, en premier lieu, l’Etat-Nation qui est sommé de trouver la riposte appropriée à une crise, quelles qu’en soient l’origine et l’ampleur, dès lors qu’elle frappe les personnes se trouvant sur son territoire.

Mais où sont donc passés la mondialisation et la myriade d’organisations, d’institutions, d’acteurs et de règles qui en ont assuré la promotion et la diffusion ? Pourquoi, face à un « Risque mondialisé », avéré, ne peut-on encore concevoir une réponse globalisée, immédiate ? D’autres interrogations surgissent dans le sillage de ce premier questionnement. Pourquoi les enjeux sanitaires, si essentiels dans la mesure où ils touchent directement à la vie des personnes, n’ont-ils pas été suffisamment pris en compte en temps de paix, y compris dans les pays surdéveloppés ? Comment en est-on venu à la situation où il va falloir injecter des milliers de milliards de dollars – le G20 s’est engagé à injecter 5000 milliards de dollars. Les USA viennent d’adopter un plan de relance économique de 2000 milliards de dollars – pour espérer juguler ou tout simplement atténuer une crise que l’on aurait pu prévenir et que l’on aurait pu mieux traiter, si l’on avait pas coupé dans les crédits affectés à la santé (recherche scientifique, industrie de la santé, personnel hospitalier…) ? Pourquoi dans de grands pays, on peut encore avoir des pénuries de masques, de respirateurs et même de matériels pour effectuer des tests ? Est-ce parce qu’on a suivi de manière rigide et donc bête les préceptes de la doctrine économique dominante proscrivant les déficits budgétaires et imposant à l’Etat de s’en tenir à un rôle de garant des grands équilibres ?

N’a-t-on pas délégué au Marché plus qu’il ne faut, en le laissant envahir des secteurs de l’activité sociale qui ne doivent pas être soumis aux seuls critères de la rationalité marchande, notamment l’éducation, la santé et l’environnement ? Mais surtout, comment repartir sur de nouvelles bases, en tirant de cette pandémie les bonnes leçons ?

Comment en finir avec la schizophrénie qui consiste à proclamer, un peu partout, l’adhésion aux objectifs du développement durable – lequel suppose que la dimension économique soit articulée à la dimension sociale et à la dimension environnementale, et que la satisfaction des besoins des générations actuelles soit compatible avec les droits des générations futures – tout en adoptant, en fait, un modèle de développement dans lequel l’économie marchande et la finance surdéterminent le reste des activités sociales ?

Il n’est pas sûr que ces questions s’imposent en filigrane des débats qui vont dominer la sortie de crise, tant la pression du court terme est forte. Un élément peut cependant jouer favorablement en ce sens, c’est le caractère global de la pandémie.

L’enfant de la mondialisation

Le Covid-19 est à l’origine de la première crise sanitaire globale, dans tous les sens du terme. C’est un enfant de la mondialisation. Il est apparu pour la première fois dans le pays qui a engagé, dans un délai record à l’échelle de l’histoire, la transformation la plus profonde et la plus compréhensive qu’un pays puisse faire pour assurer son décollage économique et devenir, en moins de trois décennies, un pôle majeur de la mondialisation. Au confluent de ce qu’on appelle, aujourd’hui, les chaînes de valeur – expression qui désigne la fragmentation à l’échelle mondiale du processus de fabrication d’un produit, les divers composants de ce produit étant fabriqués par des entités différentes d’un groupe transnational, disséminées dans des pays distincts – la Chine est un acteur central de la globalisation qui, par le jeu des interdépendances entretenues par la nouvelle organisation des firmes transnationales, devient, en même temps, un élément de l’économie de la quasi-totalité des Etats qui comptent.

Frapper l’économie chinoise, c’est frapper l’économie de la plupart des Etats, ce qui explique que les premières inquiétudes des pays non encore touchés par le virus étaient essentiellement d’ordre économique et non sanitaire.

Mais pour assouvir son ambition globale, le Covid-19 se devait d’aller à l’assaut du reste du monde. Il l’a fait en utilisant l’un des vecteurs les plus communs de la mondialisation : voyageant à la vitesse supersonique des avions, il s’est propagé au reste du monde, en commençant par les grands centres de la globalisation.

En début mars, l’OMS annonçait que l’Europe est devenue le nouvel épicentre de la pandémie. Elle l’est toujours en nombre de décès enregistrés. Mais en termes de nombre de personnes infectées, ce sont désormais les Etats-Unis qui ravissent la première place. De fait, aucun continent n’est épargné. L’infection touche aujourd’hui 180 pays. Le Covid-19 remporte ainsi la première manche de son combat pour l’universalité, à savoir, la planétarisation de la crise sanitaire.

Mais cette crise est vite devenue globale, à un autre point de vue. Elle touche désormais à tous les aspects de la vie sociale et, d’abord, au moteur de celle-ci dans les sociétés modernes, à savoir, l’économie. Cela tient moins à l’accroissement des dépenses sanitaires qu’aux conséquences des mesures restrictives qui ralentissent, voire paralysent, l’activité économique, appelant potentiellement des failles en cascade dans la quasi-totalité des secteurs économiques.

La force du « choc » est telle que les principaux acteurs de la mondialisation poussent les Etats à intervenir massivement pour aider les secteurs, les entreprises et les salariés fragilisés et éviter le chaos économique et social qui se profile. L’Union Européenne autorise un allègement des contraintes budgétaires et un assouplissement des règles sur les aides d’Etat, déclenchant le recours à la clause de « circonstances exceptionnelles », se disant même prête à activer la « clause de crise générale » qui permet la suspension du Pacte de stabilité. Les Etats se mettent, chacun, en ordre de marche, pour protéger leur économie et leur population et organiser à leur échelon, la gestion de l’urgence sanitaire devenue économique et sociale. En France, le gouvernement obtient une loi d’habilitation qui lui permet d’adopter 25 ordonnances dans un seul Conseil des ministres. C’est moins le retour à Colbert qu’au droit économique de l’après-guerre et notamment aux fameuses ordonnances de 1945 qui ont servi de base juridique au dirigisme économique jusqu’à leur abrogation, en 1986. Les Etats-Unis adoptent à leur tour un gigantesque Plan de relance économique dont certains éléments renouent avec l’esprit du New Deal de Roosevelt. Le Président Trump va même jusqu’à exhumer le « Defense Production Act », promulgué lors de la guerre de Corée, pour obliger General Motors à fabriquer d’ici un mois cent mille respirateurs.

Cela ne suffit pas à cependant à revigorer durablement les marchés financiers qui donnent la température de l’économie, parce qu’ils savent que tant que la réponse n’est pas globale, la crise ne pourra pas être jugulée.

Traitement médiatique quasi uniformisé

Certes, l’intervention du G20 a été bien accueillie par les diverses places boursières. Mais soufflant le chaud et le froid, celles-ci ont de nouveau été échaudées par l’absence d’accord entre les pays de l’Union Européenne lors du mini-sommet du 27 mars. A vrai dire, compte-tenu de l’interdépendance entre la crise sanitaire et la crise économique, l’issue de la récession économique va également dépendre de la capacité du monde à juguler la pandémie.

Enfin, la crise du Covid-19 est aussi une crise globale, du point de vue de la communication qui s’y rapporte. Elle est l’objet d’un traitement médiatique quasi uniformisé qui en fait le sujet exclusif d’une actualité qui pénètre dans l’intimité de chaque foyer. On y suit tous l’irrésistible extension géographique du confinement, la progression géométrique de l’infection, pays par pays, l’accroissement vertigineux du nombre de personnes décédées, mais aussi les controverses sur la chloroquine et l’arrière-plan, pas toujours rassurant, des polémiques entre savants qu’elle dévoile, ou encore le déficit criant de solidarité entre Etats, y compris au sein d’ensembles régionaux bien intégrés, comme l’Union Européenne, l’Italie ne trouvant aide et assistance que du côté de la Chine ou de Cuba !

Nous sommes informés de manière instantanée et simultanée de l’évolution de cette crise. Et cette globalisation de l’information contrastant avec la fermeture des frontières étatiques et le confinement des populations favorise l’émergence d’une prise de conscience planétaire des périls communs et des enjeux globaux.

On peut raisonnablement espérer que cela ne sera pas sans conséquence sur la redéfinition des règles du jeu au sortir de la crise. Pour certains, celles-ci seraient d’ailleurs déjà écrites. L’ordre mondial qui sortirait de la crise actuelle n’aurait rien à voir avec son prédécesseur. Il scellerait la fin de la mondialisation dont la pandémie du Covid-19 aurait révélé toutes les tares. C’est, me semble-t-il, aller vite en besogne.

Pour savoir quelles règles émergeront de l’après-crise, il faut, d’abord, déterminer quels sont les acteurs qui vont écrire ces règles. On a, à cet égard, comparé la pandémie du Covid-19 à une guerre, en raison de la violence de ses conséquences humaines, économiques et sociales. Et lorsqu’une guerre s’achève, ce sont les vainqueurs qui écrivent les règles transcrivant le nouveau rapport de force. Pour nous en tenir à l’exemple de la seconde guerre mondiale, l’ordre économique international qui en est sorti avait été conçu par les Etats-Unis et leurs alliés anglais, quelques années avant la fin du conflit. Ils avaient alors projeté de mettre en place, une fois le conflit terminé, une organisation des relations économiques internationales avec une triple composante, financière, monétaire et commerciale, inspirée de leurs conceptions libérales.

Les deux premières composantes de cette organisation ont vu le jour, un certain 22 juillet 1944, dans une bourgade du New Hampshire, lorsque, après trois semaines de négociations, les délégations d’une quarantaine de pays signèrent les fameux accords instituant le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Quant à la troisième, si elle n’a pas été immédiatement au rendez-vous, un ersatz permettant de jeter les bases d’une libéralisation progressive des échanges commerciaux fut trouvé à travers le GATT de 1948 avant que l’OMC, organisation dont l’universalité a été renforcée par l’adhésion de la Chine et de la Russie, ne prenne le relais, en 1995.

Ce sont ces trois organisations, FMI, BIRD, OMC (successeur du GATT), inspirées des idées des vainqueurs de la seconde guerre mondiale et ensuite de la guerre froide (pour l’OMC), qui ont favorisé l’essor et l’extension de la mondialisation économique et la montée des interdépendances. Mais si, au terme d’une guerre interétatique, les vainqueurs comme les vaincus sont facilement identifiables, dans la « guerre contre le coronavirus », les choses sont plus compliquées d’où les limites de la métaphore martiale appliquée à cette pandémie. Tous les Etats risquent d’en sortir affaiblis, ne serait-ce qu’en raison de l’endettement public massif qui en résultera. Certains pensent que la Chine sera mieux lotie car elle serait d’ores et déjà arrivée à stopper la propagation du virus sur son territoire et à reprendre progressivement ses activités et ajoutent que cela favoriserait une remise en cause de la mondialisation. Cette analyse procède cependant d’une erreur d’appréciation sur le positionnement de la Chine par rapport à la mondialisation.

Le ‘’modèle » chinois

Lors du Sommet de Davos de 2018, c’est la Chine qui s’est faite le chantre de la mondialisation car c’est elle qui en tire le plus avantage. Elle est pour l’OMC dont elle soutient à fond le Mécanisme de Règlement des différends.

Après s’être illustrée, pendant une certaine période, « dans la contrefaçon », elle a aujourd’hui un intérêt objectif à défendre bec et ongles l’Accord sur la propriété intellectuelle puisqu’elle est devenue le pays dont les entreprises déposent le plus de demandes de brevets. Elle a par ailleurs renforcé sa présence dans les principales instances de gouvernance de la mondialisation (FMI, G20…) et créé, elle-même, ou favorisé la création de nouvelles instances (les « BRICS », regroupant les principaux pays émergents ; la Banque Asiatique pour les infrastructures, créée en 2014, dont la Chine est le premier actionnaire ; la Nouvelle Banque de développement ou Banque des BRICS…) dans le but d’influencer le cours de la mondialisation afin d’y peser plus mais non pour bouleverser le système mondial.

Le chemin emprunté par la République Populaire de Chine depuis la politique d’ouverture initiée par Deng Xiaoping, à partir de 1978, a deux balises : le libéralisme économique et le centralisme démocratique, Adam Smith et Karl Marx, réunis dans un attelage baroque d’une redoutable efficacité que résume bien le slogan : « l’économie socialiste de marché ». Il s’agit d’une voie originale, produit de la rencontre entre l’extraordinaire capacité d’adaptation du système capitaliste et l’instinct de survie d’un Parti Communiste qui, assurément, sait négocier les compromis nécessaires à sa pérennité.

Mais la sagesse de la Chine a été jusqu’ici de ne pas ériger cette expérience inédite qui l’a propulsée dans la cour des pays leaders de la mondialisation en modèle à exporter ou a fortiori à « imposer ».

La Chine s’en tient à la conception classique du droit international qui fonde ce droit uniquement sur le principe de souveraineté de l’Etat et ses corollaires, la liberté pour chaque Etat de choisir son système politique, économique et social et la non-ingérence dans les affaires internes d’un Etat, insistant sur les valeurs de respect mutuel, de coexistence pacifique et repoussant les notions nouvelles promues par le droit international post-guerre froide, comme celle de droit à la démocratie, de devoir d’ingérence ou encore de la responsabilité de protéger.

En somme, oui à la mondialisation économique, non à la mondialisation juridico-politique qu’elle considère, à l’instar de la Fédération de Russie, qui est une alliée mobilisable sur ce terrain-là, un instrument au service de l’hégémonie occidentale. On voit mal en quoi la pandémie du coronavirus pourra affecter cette position stratégique de la Chine.

L’autre acteur, toujours puissant et – pour une décennie au moins, encore- dominant ce sont les Etats-Unis. Contrairement à ce que certaines déclarations du Président Trump ont pu laisser entendre, ce pays ne conteste pas la mondialisation dont il a été la principale locomotive au triple plan économique, juridique et politique. Il entend seulement renégocier les accords conclus avec certains partenaires commerciaux – Chine, Union Européenne, Mexique et Canada ainsi que l’Accord sur l’OMC, en particulier ses dispositions relatives au fonctionnement du Mécanisme de Règlement des différends accusé d’outrepasser ses attributions. On ne sait pas encore quels seront les effets à terme de la pandémie sur l’opinion publique américaine. Il est possible que si la crise se prolonge et que le nombre de décès grimpe de manière significative, la demande politique en faveur d’une protection sociale plus grande finisse par entraîner des modifications durables dans le système juridique et économique.

Le troisième acteur important, c’est l’Union Européenne. Jusqu’à présent, elle a été l’un des soutiens majeurs de la mondialisation.

Elle défend l’OMC même si elle considère que la Chine n’en respecte pas toutes les règles. Elle s’inquiète des fusions et acquisitions réalisées par les entreprises chinoises en Europe mais ne ferme pas son territoire à l’investissement étranger chinois. Elle vient de conclure un Accord commercial global avec le Canada qui permet l’ouverture des frontières économiques et l’intensification des échanges entre les Parties.

Une mondialisation plus humaine

Sa position sur la mondialisation pourrait cependant s’infléchir au sortir de la crise sanitaire inédite qui la frappe, aujourd’hui et dont l’une des conséquences prévisibles est l’accentuation du rejet des politiques libérales par les populations européennes. Cela devrait notamment se traduire par une importance plus grande accordée aux considérations sanitaires et environnementales, non seulement au plan national mais également au plan international où le libre-échange pliera chaque fois que cela s’impose, devant la protection de la santé ou celle de la biosphère.

Pour que cette évolution puisse se concrétiser de manière durable, il faudra probablement renégocier de nombreux accords internationaux, y compris ceux de l’OMC. On pourra alors donner aux mots leur véritable signification et parler de biens publics mondiaux et de mondialisation plus humaine, c’est-à-dire, aussi, plus… équitable. On rappellera à ce propos que le cycle des négociations de l’OMC, lancé, à Doha, deux mois après les attentats qui ont fait basculer les tours jumelles de Manhattan, portait précisément sur un programme de travail désignant « un agenda ambitieux pour une mondialisation équitable ». Parler d’équité, c’est évoquer les déséquilibres criants qui fracturent la société internationale, dont celui lié à la disparité des niveaux de développement.

Sur ce terrain, aussi, la pandémie du coronavirus risque d’entraîner des effets catastrophiques. Dans un continent, comme le nôtre qui, en dépit de la persistance de facteurs inquiétants, a pu renouer avec l’espoir, avec un taux de croissance régulier de l’ordre de 5% et des progrès relatifs mais réels en matière de démocratie, le Covid-19 s’apparente à une malédiction.

Pour conjurer le mauvais sort et éviter que l’Afrique ne sombre dans la régression économique, sociale et politique, il faudra des gestes forts de la Communauté internationale, à son endroit, dont le moindre devra être, comme le propose l’ancien Directeur Général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, une initiative comparable au programme « Pays pauvres très endettés de 2005 », conduisant à une annulation massive de la dette des pays les plus pauvres.

S’il y a une bonne leçon à tirer de cette crise qui n’aura épargné personne, c’est que, pour paraphraser Edgar Morin, l’interdépendance sans la solidarité n’a pas de sens.

Contrairement aux nombreuses réflexions qui circulent sur le net, rédigées sous le coup de la colère, par ailleurs parfaitement légitime, suscitée par les dysfonctionnements de la mondialisation, nous ne pensons pas cependant que celle-ci prendra fin avec l’actuelle pandémie. Le Covid-19 n’est pas un militant antimondialiste et la mondialisation ne se réduit pas à la trajectoire libérale qu’elle a empruntée jusqu’ici.

Le monde globalisé dans lequel nous vivons est né de la conjonction de facteurs économiques (la libre circulation des capitaux, des biens, des services et l’interdépendance qui en résulte entre firmes et Etats ou groupes d’Etats), technologiques (aux moyens de transport réduisant les distances se sont ajoutées les nouvelles technologies de l’information qui contractent à la fois l’espace et le temps) et géopolitiques (effondrement du bloc soviétique) qui interagissent, créant un système d’interdépendance généralisée qui survivra au Tsunami provoqué par le coronavirus.

Mais ce monde globalisé n’est pas, tant s’en faut, un monde homogène. Il a peu de boussoles communes et il est travaillé par des contradictions multiples et évolutives. Une victoire générale des partis populistes – de droite ou de gauche- dans l’un des grands centres de la globalisation, comme l’Inion Européenne, aurait des conséquences certaines sur la trajectoire de la mondialisation mais ne la supprimerait pas pour autant.

On terminera cette brève réflexion par une interrogation sur l’impact possible du Covid-19 sur l’une de ces contradictions du monde globalisé, popularisée, ces dernières décennies, par la formule du « conflit des civilisations ». Quoiqu’il soit difficile de faire, à ce propos, la part entre ce qui relève de l’idéologie pure voire de la manipulation politicienne et ce qui relève de la réalité et, quoique l’observation élémentaire montre que beaucoup de conflits récents, présentés comme une illustration du « clash of civilization » sont plus banalement des conflits territoriaux classiques ou des conflits économiques, on ne peut nier que la fin de l’affrontement Est-Ouest a favorisé l’essor et la multiplication des conflits identitaires dans lesquels les facteurs religieux, culturels et civilisationnels au sens large jouent un rôle important. En dépit de la trêve à laquelle elle incite (mais cette incitation vaut pour tous les types de conflits), la pandémie du coronavirus ne devrait pas changer grand-chose à cette situation sauf dans deux cas extrêmes. Le premier est celui d’une victoire des populismes de droite qui exacerberait alors le conflit. Le second – il n’est pas interdit de rêver – concerne le scénario optimiste d’une conversion des esprits au terme de cette redoutable épreuve aux idées d’égalité, de justice et de respect mutuel entre les peuples ouvrant la voie à un nouvel ordre international surmontant au moins provisoirement la contradiction. Le Covid-19 aurait ainsi et malgré lui une vertu pacificatrice. Mais ne serait-il pas irrationnel de placer les espoirs de changement dans les conséquences induites par l’irruption d’un virus serial killer ?

*Le titre a été modifié par la rédaction pour des raisons liées aux règles d’édition d’Apa news. Le titre original est: « Au-delà du Covid-19 : Ou que le coronavirus nous dit des paradoxes du monde globalisé ». Cette tribune a été publié initialement le 31 mars 2020 dans les pages du journal mauritanien Le Calame. Apa news republie ce texte aujourd’hui en raison de l’extrême pertinence de son contenu.

** Agrégé en droit privé et sciences criminelles (concours d’agrégation français, Paris, février 1989).

Professeur à l’Université de Nouakchott (depuis 1989).

Professeur associé à l’Université de Nice (1998 – 1999).

Professeur invité dans plusieurs universités étrangères (Université Paris I, Université de Bourgogne, Université d’Orléans, Université Gaston-Berger de Saint-Louis Sénégal) et à l’Académie de droit international (La Haye).

Membre du conseil d’administration de l’Association internationale de droit économique.

Membre fondateur de l’institut euro-africain de droit économique

Ancien membre du comité de rédaction de la Revue Internationale des sciences administratives.

Avocat du Barreau de Nouakchott.

Conseiller Juridique principal à la Commission mixte Cameroun-Nigeria (ONU) (novembre 2003 – novembre 2005) mise en place par le Secrétaire Général des Nations Unies pour la mise en œuvre de l’arrêt de la CIJ relatif à la frontière entre les deux pays.

Nombreuses publications dont : « Les contradictions du droit mondialisé » PUF, 2002, et « L’irruption des droits de l’Homme dans l’ordre économique international : mythe ou réalité ? » LGDJ-lextenso, 2012.

COVID-19 : Le Zimbabwe reconduit les mesures de confinement

Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a décrété la prorogation des mesures de confinement de niveau 2 face à la propagation de la maladie à coronavirus dans le pays.Selon le chef de l’Etat, cette décision est nécessaire pour s’assurer des impacts d’une politique gouvernementale de confinement de plus de six semaines jugée jusque-là salutaire dans la lutte contre la pandémie. 

« Le Zimbabwe maintiendra donc le niveau 2 de confinement pour une durée indéterminée », a déclaré le Président dans un discours à la nation samedi retransmise à la télévision.

Face à cette mesure prise depuis le 2 mars et qui devait expirer ce dimanche, les secteurs essentiels tels que les banques, l’agriculture, les mines et la vente au détail sont autorisés à rouvrir mais en observant strictement la distanciation sociale et les conditions d’hygiène.

Le président Mnangagwa a déclaré que « le gouvernement effectuerait régulièrement des rapports intermédiaires semi-mensuels pour évaluer la mesure ».

Cette mesure devrait nous accorder du temps pour renforcer la prévention et les approches de gestion des cas pour plusieurs personnes à risque », a ajouté le chef de l’Etat.

Il a annoncé que les horaires d’ouverture et de fermeture des commerces seraient réajustés dès lundi, passant de 8h-15h (soit de 6h à 13h GMT) à 8h-4h30.

Les établissements scolaires devraient restés fermés en attendant les discussions sur une réouverture progressive.

L’interdiction des rassemblements et des activités ludiques est toujours maintenue.

A ce jour, le Zimbabwe compte 44 cas confirmés de COVID-19, dont 13 guérisons et quatre décès.

L’Érythrée sans cas actif de Covid-19

L’Érythrée ne compte, à ce jour, aucun cas actif de coronavirus, ont déclaré les autorités sanitaires du pays dans un communiqué rendu public dimanche.Tous les patients de coronavirus qui étaient sous traitement dans le pays sont déclarés guéris.

 Alors que la pandémie semble disparaître dans ce pays de la Corne de l’Afrique, des tests de masse seront menés dans la capitale Asmara auprès du personnel médical qui est en ligne de front et les résidents.

Même si le pays qualifie le traitement de ses patients de modeste succès dans la lutte contre la pandémie, le communiqué cache mal le sentiment de satisfaction des autorités avec la rémission du 39è cas de coronavirus. 

Le pays n’a jusque-là enregistré aucun décès mais une task force nationale chargée pour la gestion de la pandémie a déclaré que le projet de tests massifs se poursuivrait pour contenir la maladie à coronavirus qui a affecté le reste de l’Afrique de l’Est des deux derniers mois.

La première phase de cette opération qui cible plusieurs quartiers de la capitale est lancée ce dimanche 17 mai pour couvrir l’ensemble des villes et villages environnants.

 Le gouvernement a annoncé dans un communiqué que les modalités pour les étapes suivantes de l’opération seraient définies selon les conclusions de la première phase ainsi que des réalités et tendances régionales et mondiales de la pandémie.

Covid-19 : La Banque mondiale approuve un financement de 50 millions de dollars à l’Egypte

Par Mohamed Fayed – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale vient d’approuver  un financement, à titre d’urgence, de 50 millions de dollars à l’Egypte dans le cadre du programme de financement destiné à soutenir la riposte sanitaire des pays en développement pour faire face à la pandémie du Coronavirus.L’Egypte a pu bénéficier d’un financement de 50 millions dollars, le maximum disponible dans le cadre du financement rapide fixé en fonction de la population des pays. Ainsi, les pays peuplés de 20 millions d’habitants reçoivent 20 millions de dollars, ceux comptant 50 millions d’habitants, 35 millions de dollars, et les pays de 100 millions d’habitants et plus reçoivent un financement de 50 millions de dollars, dont l’Égypte fait partie.

Le programme de la banque mondiale vise à renforcer les mesures préventives et à détecter les cas d’infection et la réponse à la pandémie en Egypte. Il se concentrera sur les domaines vitaux identifiés par le plan national de lutte contre Covid-19 lancé par le gouvernement égyptien.

Ce financement sera destiné à l’achat et à la distribution du matériel médical et des fournitures nécessaires pour faire face au virus, à la formation du personnel médical, aux opérations de mise en quarantaine, aux centres de traitement spécialement préparés et à la mobilisation d’équipes d’intervention rapide pour suivre les cas contacts, ainsi qu’au développement de plateformes et d’outils de diffusion de contenu pour améliorer la sensibilisation et la prévention.

Le 20 mars dernier, la Banque mondiale avait octroyé un financement supplémentaire de 500 millions de dollars à l’Égypte pour soutenir les efforts visant à faciliter l’accès à des logements abordables sur le marché en faveur des familles à faible revenu en Égypte.

Il y a quelques jours, l’Egypte a bénéficié d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI), d’un montant de 2,8 milliards de dollars, pour faire face aux impacts de la crise sanitaires liée au Covid-19.

Pour rappel, les Conseils des administrateurs de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC) ont approuvé en mars dernier une enveloppe de financement accéléré portée à 14 milliards de dollars afin d’accompagner les efforts déployés par les entreprises et les pays en vue de prévenir, détecter et faire face à la propagation rapide du Covid-19.

Cet appui permet de renforcer la préparation des systèmes nationaux aux urgences de santé publique, ce qui comprend notamment la lutte contre la diffusion de la maladie, le diagnostic et les traitements, mais aussi de soutenir le secteur privé.

Covid-19/Maroc : L’usine de la Gendarmerie Royale produit 17 millions de masques depuis février

L’Unité de fabrication des masques (UFM) de la Gendarmerie Royale tourne à plein régime depuis l’apparition du premier cas de la pandémie du coronavirus, produisant chaque semaine plus de 1 million de masques FFP2 et 200.000 masques chirurgicaux type II à 3 plis haute filtration.Entre février et mai 2020, l’usine, opérationnelle depuis 2009 dans la région de Benslimane (60 km de Rabat), a pu produire environ 14 millions masques FFP2 et 3 millions masques chirurgicaux, répondant aux normes internationales.

Labellisée de la certification CE (Communauté européenne), l’UFM a été conçue pour doter le Maroc d’un stock stratégique, produit localement et indépendant de l’étranger, qui lui permettrait de faire face à une éventuelle poussée épidémique, similaire à celle la grippe aviaire, à la grippe H1N1 ou encore Ebola.

« La production est également destinée à satisfaire certains besoins d’un nombre de départements publics, comme le ministère de la Santé et l’Inspection de la santé militaire », a expliqué le directeur de l’UFM, le lieutenant-colonel Charif El Ayadi.

Compte tenu de la demande grandissante engendrée par la crise sanitaire actuelle, les masques produits par l’UFM sont mis à la disposition du personnel médical engagé dans la prise en charge des malades du Covid-19. « En vue d’augmenter le nombre de masques produits chaque jour, un projet d’extension de l’UFM est en cours de réalisation, devant permettre de renforcer sa capacité de production », a assuré la même source.

Aujourd’hui, l’usine dispose d’infrastructures techniques à la pointe de la technologie, articulées en 3 lignes de production de masques FFP2 et 2 lignes de production de masques chirurgicaux. Elle est également dotée de son propre laboratoire de contrôle qualité, équipé des dernières technologies en matière de contrôle de conformité des masques et matières filtrantes.

Au total, plus de 80 techniciens, électromécaniciens et personnels administratifs assurent une production ininterrompue tous les jours de la semaine.