Retour de la dictée dans le système éducatif ivoirien

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi le retour de la dictée afin d’aider les apprenants à améliorer leur sens de l’écoute et leur capacité rédactionnelle, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a arrêté les mesures cadres relatives à l’organisation administrative et pédagogique de l’année scolaire 2021-2022. Au titre de ces mesures, il faut noter le retour de l’année subdivisée en trois trimestres, totalisant 32 semaines, soit 1 280 heures de cours », a dit M. Amadou Coulibaly. 

Il a annoncé également la réinstallation des compositions de passage en classe supérieure dans tous les niveaux de l’enseignement primaire, du CP1 au CM2, ainsi que le passage de la formation des élèves maîtres de deux à trois ans, institué en 2017.

En outre, cette mesure consacre « le retour de la dictée afin d’aider les apprenants à améliorer leur sens de l’écoute, leur compréhension et surtout leur capacité rédactionnelle » ainsi que la différenciation des coefficients dans le premier cycle de l’enseignement secondaire 

Au premier cycle, le plus fort coefficient, en l’occurrence le coefficient 3 pour le français et les mathématiques, ont été arrêtés pour ces matières pour promouvoir l’enseignement de ces disciplines structurantes dont la maîtrise dispose les élèves à s’approprier les compétences dans les autres disciplines.

Il y aura par ailleurs, le classement annuel des établissements privés en vue de créer l’émulation entre ces établissements et d’accompagner les parents d’élèves dans l’affectation de leurs enfants, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Le Conseil des ministres a réaffirmé la suppression des cotisations COGES (Comité de gestion des établissements scolaires) dans les établissements primaires et secondaires publics, à travers la pays.   

L’Ivoirienne Flora Irel pour un changement d’ère de la communication politique

L’Ivoirienne Flora Irel, spécialiste en communication politique, opérant sur le continent africain, milite pour un changement d’ère de l’écosystème de la communication politique.

Pour partager son approche de la pratique de la communication politique, Mme Flora Irel a échangé mercredi à Abidjan avec un pool de journalistes, dans un hôtel de la place, lors d’un café de presse.

La rencontre s’est déroulée autour du thème « Chargeons d’ère: nécessité de la professionnalisation de la communication politique ». Pour elle, la pratique de la communication doit être confiée à des professionnels.

L’activité politique, fera-t-elle, observer est de plus en plus professionnalisée. De ce fait, les hommes politiques et les dirigeants doivent s’attacher de professionnels afin de mieux traiter et « vendre » leur image.

La consultante politique ivoirienne estime que « le recours à des professionnels de la communication politique assurerait un bon fonctionnement de la communication politique,  signe d’un bon fonctionnement de la démocratie et d’une certaine maturité politique ».

« Nous opérons depuis la sociologie des professions dans l’équipe de campagne (le côté fonctionnaliste puis interactionniste de tous les groupes professionnels, la légitimité,  le mandat de chacun d’eux, leur rôle dans l’organisation)́ en passant par les stratégies de markting électoral pour aboutir à la sémiologie pour la communication symbolique », a-t-elle poursuivi. 

Son accompagnement des dirigeants et des managers, à titre individuel ou collectif, se fait dans les domaines tels que l’audit en communication, le conseil en stratégie de communication ou l’accompagnement en bonnes pratiques. 

Spécialisée dans l’accompagnement des dirigeants et des managers, Mme Flora Irel tisse sa toile sur le continent. Elle dirige depuis 2017 Irelec communication, société éditrice du magazine Kingbridge, qui lui a valu en mai 2021 le Trophée de meilleure éditrice diaspora 2020, lors de la 5e édition des Cultures Awards RDC World. 

Diplômée de l’École française des attachés de presse et des professionnels de la communication  (EFAP), Flora Irel est titulaire d’un diplôme d’étude universitaire générale en anglais de l’université Félix Houphouët-Boigny. Depuis 2018, elle s’est lancée dans la consultance politique.

Côte d’Ivoire: lancement de la Journée nationale de partenariat Etat/secteur privé

Le directeur de Cabinet adjoint du ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Bamba Vassogbo, a procédé mercredi à Abidjan au lancement de la Journée nationale de partenariat Etat/secteur privé prévue du 8 au 9 novembre 2021.

L’édition 2021 de la Journée nationale de partenariat Etat/secteur privé, la cinquième, se tient dans un contexte économique sensiblement plus favorable à celui de l’année dernière, a fait observer M. Bamba Vassogbo.   

La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, n’a pas été épargnée par la pandémie de la Covid-19, au regard des effets considérables qui ont freiné la dynamique de croissance, entamée, depuis bientôt une décennie. 

Avant la crise sanitaire de la Covid-19, fera-t-il remarquer, le pays avait réussi à afficher de 2011 à 2019 une croissance moyenne de 08 % par an, qui l’a hissé dans le groupe de tête des pays à forte croissance dans le monde.

Dès la survenue de la crise sanitaire, l’Etat ivoirien a mis en place un plan de riposte et de soutien économique et humanitaire d’un montant initial de 1700 milliards de FCFA ayant permis d’atténuer les conséquences socio-économiques.  

De 2% de taux de croissance révisé en 2020, les projections pour 2021 seraient encore bien meilleures, autour de 6,4 % traduisant un regain d’activités, grâce, principalement, à une reprise dans les pays avancés et émergents, a-t-il poursuivi. 

Il a rappelé que le gouvernement ivoirien entend doubler le revenu par habitant pour se rapprocher de celui des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et faire entrer la majeure partie de la population dans la classe moyenne. 

Et ce, en créant 8 millions d’emplois d’ici 2030. Il envisage aussi de réduire la pauvreté de moitié en 2030 (de 39% à moins de 20%), rehausser l’espérance de vie de 10 ans (de 57 à 67 ans).

L’ambition du gouvernement est aussi de relever le niveau de l’éducation en portant le taux net de scolarisation au primaire de 91% à 100%, celui du secondaire de 51% à 80%, tout en améliorant substantiellement les compétences des apprenants.

Le thème de cette cinquième édition de la Journée est « Partenariat Etat et Secteur Privé pour la réalisation de la vision 2030 du développement de la Côte d’Ivoire ». Il vise un « Dialogue Public Privé fort au service d’une Côte d’Ivoire prospère ».

Mme Mariam Fadiga Fofana, secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat/secteur privé (CCESP), a indiqué que cette plate-forme est une « tribune » dédiée au renforcement du Partenariat entre l’Etat et le Secteur Privé.

De ce fait, « la JNP répond à la nécessité de dresser le bilan et les perspectives du Dialogue Public Privé en Côte d’Ivoire », a-t-elle relevé, faisant observer qu’au fil des différentes éditions, elle a pu se positionner comme le rendez-vous clé Etat/secteur privé. 

Dans le contexte socio-économique particulier de la pandémie de Covid-19, il s’agira de placer, au cœur des réflexions, la relance économique en lien avec la feuille de route du gouvernement déclinée dans le Plan National de Développement 2021-2025 et la Vision 2030 du gouvernement, a-t-elle souligné. 

« L’édition 2021 de la JNP traduit ainsi le défi et le rôle prépondérant que doit jouer le Dialogue Public Privé en tant que levier pour accompagner à la fois la reprise économique post-covid 19 et la vision 2030 du gouvernement ivoirien », a-t-elle ajouté. 

 Selon Mme Mariam Fadiga, la réalisation de ce défi passe par la forte mobilisation et par l’implication effective de l’ensemble des forces vives de l’économie, ce à quoi s’attelle le secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat/Secteur Privé. 

Sahara : Staffan De Mistura officiellement nommé envoyé spécial du SG de l’ONU

Le diplomate italo-suédois, Staffan De Mistura, a été officiellement nommé nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.« Le nouvel envoyé personnel fournira ses bons offices au nom du secrétaire général Antonio Guterres », indique l’ONU dans un communiqué publié ce mercredi sur son site web.

Staffan De Mistura, qui succède à l’allemand Horst Kohler, « travaillera avec tous les interlocuteurs concernés, y compris les parties, les pays voisins et les autres parties prenantes, guidés par la résolution 2548 (2020) du Conseil de sécurité et d’autres résolutions pertinentes », ajoute la même source.

Dans la lettre de nomination adressée au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général des Nations Unies a indiqué que Staffan de Mistura travaillera avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « polisario » sur la base de la résolution 2548 du 30 octobre 2021 et d’autres résolutions du Conseil, ainsi qu’en tenant pleinement compte des progrès réalisés à ce jour, afin de parvenir à la solution politique de la question du Sahara.

Maroc : Démantèlement d’une cellule terroriste à Tanger

Les services sécuritaires marocains éléments ont réussi à démanteler, ce mercredi, une cellule terroriste à Tanger, indique un communiqué Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ).L’opération s’est déroulée en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire, dans des quartiers situés principalement en milieu urbain.

L’intervention des forces spéciales du BCIJ a permis l’arrestation de l’émir présumé de la cellule qui a opposé une résistance violente, poussant les éléments d’intervention à utiliser des bombes sonores et 4 autres membres imprégnés des idées takfiristes et portant un projet terroriste aux ramifications transfrontalières.

Quatre autres membres imprégnés de l’idéologie « takfiriste », porteurs d’un projet terroriste transfrontalier, ont également été interpellés.

Lors de l’opération d’intervention au domicile du chef de cette cellule terroriste, les éléments de la Force spéciale ont veillé à l’évacuation et la sécurisation des membres de la famille du mis en cause et des voisins, en vue d’assurer leur sécurité et prévenir tous les dangers pouvant résulter d’une éventuelle explosion.

Les perquisitions et un ratissage technique ont révélé l’existence d’une bouteille et de flacons de divers volumes contenant de l’acide nitrique et des liquides chimiques suspects, ainsi que des clous et des fils électriques, et six bonbonnes de gaz, suspectés d’être utilisés dans la fabrication d’explosifs artisanaux, poursuit le communiqué du BCIJ.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ajoute le communiqué, les membres de cette cellule terroriste ont adhéré à une campagne de recrutement et d’embrigadement pour renforcer leurs rangs, de même qu’ils ont acquis plusieurs produits entrant dans la fabrication d’engins explosifs artisanaux, après une opération de souscription interne pour collecter les fonds nécessaires, en prévision de commettre des opérations d’explosion à distance devant cibler des sièges et des personnalités sécuritaires, ainsi que des lieux publics accueillant des citoyens marocains et étrangers.

Les membres de cette cellule terroriste ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée par le BCIJ, sous la supervision du parquet chargé des affaires de terrorisme.

Eliminatoires Mondial 2022 : Le Maroc bat la Guinée Bissau (5-0)

L’équipe marocaine de football a battu son homologue de la Guinée Bissau sur le score large de 5 buts à 0, mercredi soir à Rabat, pour le compte de la 3è journée (groupe I) des éliminatoires africaines du Mondial-2022 au Qatar.Les Lions de l’Atlas se sont imposés grâce à des buts inscrits Achraf Hakimi (31è), Imrane Louza (45+1è, s.p.), Ilias Chair (49è), Ayoub El Kaabi (62è) et Mounir El Haddadi (82è).

Grâce à cette victoire, l’équipe marocaine a repris la tête de la poule I avec 6 points obtenus en deux victoires, devançant la Guinée Bissau (2è/4 pts), la Guinée (3è/2 pts) et le Soudan (4è/1 pt).

Plus tôt, le Soudan et la Guinée ont fait match nul, 1 but partout, à Marrakech.

La Côte d’Ivoire annonce 2 centrales thermiques d’une puissance de 650 MW

La Côte d’Ivoire, qui compte accroître sa fourniture d’électricité afin de satisfaire la demande locale et régionale, envisage de construire deux centrales thermiques d’une capacité totale de plus de 650 mégawatts.

Ce projet a été présenté, mardi, par le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et des énergies, Thomas Camara, lors d’une visite de chantier de construction d’un pipeline opéré par la société Foxtrot international et d’une station de traitement de gaz. 

« Nous avons en construction deux grosses centrales thermiques, une à Azito et une extension de Ciprel (Compagnie Ivoirienne de production d’électricité). Ces deux grandes centrales avec les cycles combinés vont produire 650 MW d’électricité à mettre à la disposition des populations et des industriels », a indiqué M. Thomas Camara.  

Selon M. Camara, « ces centrales seront alimentées par du gaz naturel”. Le projet comprend deux phases, l’une concernant la mise en place d’un poste de livraison sur Azito, achevée en mars 2021, et la seconde, un poste définitif d’Azito IV et du pipeline Vridi Ouest-Azito, en cours. 

Par ailleurs, le projet devrait permettre la mise en place du poste Ciprel V et d’autres pipelines, notamment sur les lignes Addah-Avagou-Taboth-Vridi Ouest, dont les travaux sont en cours de réalisation. 

 Le ministre des Mines, du pétrole et des énergies a souligné que ce pipeline et cette station de traitement de gaz devraient permettre d’accroître la capacité de transport du gaz naturel depuis les plateformes, au large de Jacqueville jusqu’aux centrales thermiques existantes et celles en construction.

Avec ce projet, la Côte d’Ivoire renforce sa production énergétique grâce à l’exploitation de nouvelles turbines de la centrale thermique d’Azito, ce qui devrait mettre le pays à l’abri d’une crise énergétique. 

Le 10 mai 2021, le pays a instauré un Programme de rationnement de la fourniture d’électricité, à la suite d’un déficit énergétique qu’avait connu la Côte d’Ivoire en raison d’une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques due à la sécheresse.

Le ministre ivoirien en charge des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, avait annoncé « officiellement la fin du rationnement en électricité en Côte d’Ivoire », le 3 août 2021, assurant que de nouvelles turbines à la centrale d’Azito devraient entrer en production en septembre.  

La Centrale d’Azito, basée dans l’Ouest  d’Abidjan, dont l’une des turbines était récemment en panne est « totalement réparée » et toutes les structures de production fonctionnent aujourd’hui normalement.  

L’Afrique subsaharienne sort de la récession (BM)

La dernière édition du rapport Africa’s Pulse, rendue publique ce mercredi, projette une croissance économique de la région à 3,3 % à la fin de cette année.Après sa première récession depuis plus de 25 ans consécutive à la Covid-19, l’Afrique subsaharienne renoue avec la croissance. Ce rebond tient, selon l’étude, au prix élevé des matières premières, à l’assouplissement des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie et la reprise du commerce international.

Toutefois, signale le document, cette relance reste fragile, en raison du faible taux de vaccination sur le continent, des préjudices économiques prolongés et du manque de dynamisme de la reprise.

« Un accès aisé et équitable à des vaccins anti-Covid-19 sûrs et efficaces est essentiel pour sauver des vies et renforcer la relance économique en Afrique », explique l’économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale, Albert Zeufack.

A en croire ce dernier, « un déploiement plus rapide des vaccins permettrait d’accélérer la croissance régionale pour l’amener à 5,1 % en 2022 et 5,4 % en 2023, l’allègement des mesures de confinement stimulant la consommation et l’investissement ».

Par ailleurs, note le rapport, la croissance devrait avoisiner les 4 % en 2022 et 2023, accusant un retard dans la relance par rapport aux économies avancées et aux marchés émergents. Cela étant le reflet d’un investissement en berne en Afrique subsaharienne.

En outre, l’étude fait état d’une relance économique hétérogène selon les pays de la région. Pour ses trois principales économies, l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, la croissance est attendue à respectivement 0,4 %, 2,4 % et 4,6 %.

L’Afrique du Sud et le Nigéria mis à part, le reste de l’Afrique subsaharienne a su rebondir plus vite avec un taux de croissance de 3,6 % en 2021. Du côté des économies ne disposant pas de ressources naturelles abondantes, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, on s’attend à une reprise forte avec une croissance de respectivement 6,2 % et 5 %.

De plus, le rapport souligne la tendance positive des réformes structurelles et macroéconomiques que les pays africains ont su mettre en œuvre à l’occasion de la crise. Plusieurs pays se sont lancés dans des réformes structurelles difficiles mais nécessaires, comme l’unification des taux de change au Soudan, la réforme des subventions des produits pétroliers au Nigéria, et l’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications en Éthiopie.

De même, informe le document, grâce à des politiques monétaires et budgétaires prudentes, le déficit budgétaire régional, qui s’élève à 5,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2021, devrait baisser pour atteindre 4,5 % du PIB en 2022 et 3 % du PIB en 2023. Cependant, la rigueur budgétaire, associée à une marge de manœuvre limitée, a empêché les pays d’Afrique d’injecter les ressources nécessaires au lancement d’une politique de relance vigoureuse face à la Covid-19.

En plus de la montée de la pression budgétaire et du niveau de leurs dettes due à la mise en œuvre des mesures de relance économique durable et inclusive, les pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à l’augmentation des effets du changement climatique, rappelle Africa’s Pulse.

Les auteurs de la recherche recommandent donc aux pays de saisir cette opportunité pour enclencher leurs transitions vers des modèles économiques moins polluants, de la même manière qu’ils ont su saisir l’occasion offerte par la pandémie pour lancer des réformes. Cette transition leur offrira des bénéfices à long terme, en réduisant les aléas naturels et en créant des opportunités de développement économique.

Elaboration d’une politique nationale de gestion des frontières ivoiriennes

Les travaux de l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) et son plan d’actions ont démarré, mercredi à Abidjan, par un atelier.

A l’ouverture de ces travaux, le préfet hors grade, Daouda Ouattara, représentant le premier ministre Patrick Achi, président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, a souligné que « les problématiques à nos frontières renvoient à des enjeux essentiels dans la gouvernance de nos États, notamment dans la sous-région ouest-africaine ».

La politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) a pour objectif principal de doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gestion des frontières qui constitue une dimension importante des politiques et des stratégies de gouvernance et de développement des frontières du gouvernement ivoirien.

« Ce cadre référentiel permettra donc au gouvernement ivoirien de disposer d’un outil qui explicite sa vision et de mettre en œuvre sa politique en matière de gestion et de développement des frontières terrestres, aériennes et maritimes de notre pays. C’est dire toute l’attente du gouvernement ivoirien de ce processus qui démarre aujourd’hui », a expliqué M. Ouattara.

Poursuivant, il a exhorté et encouragé les différents acteurs à s’investir avec « conscience et abnégation dans la présente mission ».

Auparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Diakalidia Konaté a rappelé que l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à disposer d’un « outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance de nos frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes».

Premièrement, il s’agit selon lui, tout en marquant davantage la présence de l’État dans les « zones frontalières de notre pays, de disposer d’une institution capable de mettre en cohérence les politiques et de coordonner les actions de tous les acteurs étatiques et non étatiques qui y interviennent afin d’assurer la durabilité et la pérennité de celles-ci ».

Deuxièmement, il s’agit de sortir les frontières de leur « vulnérabilité et de leur fragilité pour en faire des leviers essentiels de sécurisation et de développement socio-économique plus harmonieux dans notre pays ».

Troisièmement, en raison des engagements sous-régionaux et continentaux, notamment dans l’espace CEDEAO qui recommandent de passer « de la CEDEAO des Nations à la CEDEAO des Peuples », il s’avère « important, aujourd’hui, de transformer les frontières en des passerelles d’intégration de nos pays »,  a conclu M. Konaté.

L’élaboration de cette politique se fonde sur une approche participative qui intègre, au plan régional, les orientations de l’Union économique et monétaire ouest-africaine  (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et au plan continental, celles de l’Union Africaine notamment celles contenues dans la stratégie de l’Union africaine pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières, le règlement sanitaire international (RSI, 2005), etc…

La PNGIF-CI doit tenir compte des réalités politiques, sécuritaires, socio-économiques de la Côte d’Ivoire ainsi que de l’environnement socio-sécuritaire qui prévaut en Afrique subsaharienne. Elle vise à renforcer la présence de l’État et à améliorer l’offre de services publics aux populations des zones frontalières. Pour cela, elle sera structurée autour de plusieurs domaines prioritaires.

Il s’agit notamment de la prévention et de la résolution des conflits, de sécurité des frontières et des espaces frontaliers, de la gestion coopérative des frontières, du développement des zones frontalières et de l’engagement communautaire, de la mobilité, de la migration et de la facilitation du commerce.

Le développement des capacités pour la gouvernance des frontières, les stratégies de mobilisation des ressources financières,  et le cadre institutionnel et gouvernance figurent également au nombre des domaines prioritaires.

Dans le cadre de la poursuite de ces travaux d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, quatre ateliers régionaux sont prévus du 13 au 27 octobre 2021 à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest). Les travaux d’élaboration de cette politique nationale de gestion intégrée des frontières de Côte d’Ivoire dureront un an. 

Somaliland : l’ONU dénonce l’expulsion de Somaliens

La décision de la République autoproclamée du Somaliland est inquiétante, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).Le Somaliland, qui n’est pas reconnu internationalement comme un pays indépendant, a expulsé dimanche dernier des dizaines de Somaliens, affirmant qu’ils représentaient un risque sécuritaire.

La région faisait partie de la grande Somalie jusqu’à ce qu’elle se déclare indépendante après la chute de l’homme fort militaire Mohamed Siad Barre en 1991.

Dans un communiqué condamnant les expulsions, l’OCHA a indiqué qu’au moins 1.000 Somaliens ont été expulsés du Somaliland, accusant les autorités du territoire autonome d’entraîner des déplacements forcés.

« Bon nombre des personnes expulsées vivaient au Somaliland depuis 20 ans », a précisé l’OCHA, exprimant sa crainte de voir les expulsions se poursuivre.

Côte d’Ivoire: hommage national à l’ex-PM défunt Charles Konan Banny jeudi

Un hommage national est prévu jeudi en mémoire de l’ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, décédé le 10 septembre 2021 à Paris, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

Un hommage national à l’ancien Premier ministre défunt, Charles Konan Banny, se tiendra jeudi à 10h (GMT, heure locale), a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, évacué pour des soins à Paris, a tiré sa révérence dans la capitale française des suites de la Covid-19. Sa dépouille mortelle est arrivée le 23 septembre 2021 à Abidjan. 

Les membres de sa famille politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), étaient présents à l’aéroport. Parmi ceux-ci, figuraient Mme Henri Konan Bédié, l’épouse de l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci. 

Plusieurs personnes, venues de divers horizons ont également assisté à l’arrivée du corps de l’ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Charles Konan Banny. 

Le président Alassane Ouattara a adressé ses condoléances à la suite de son décès, exprimant avoir perdu un « ami et frère ». De son côté, l’ancien président Laurent Gbagbo, a également traduit à la famille ses émotions en cette « terrible circonstance ».  

Cyril Ramaphosa en visite à Abidjan dans « la 1ère semaine de décembre 2021 » (officiel)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est attendu à Abidjan dans « la première semaine de décembre 2021 » dans le cadre d’une visite officielle, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.

Cette visite du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est prévue « pour la première semaine du mois de décembre 2021 », a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

En prélude à cette visite, se tiendra la première session de la grande Commission mixte de coopération ivoiro-sud africaine, prévue les 14, 15 et 16 octobre 2021 à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne. 

« Ce sera l’occasion pour les deux États de faire le bilan de leur coopération et d’explorer de nouvelles perspectives susceptibles, de réactiver et de renforcer cette coopération », a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Gbagbo en visite chez Bédié suite au décès de son frère aîné

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est rendu mercredi au domicile de Henri Konan Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, pour lui présenter ses condoléances à la suite du décès de son frère aîné, Marcelin Bédié.

« C’est évident, le président Bédié est en deuil. Nous sommes venus le saluer, lui présenter nos condoléances et lui dire que nous sommes à sa disposition pour le reste du déroulement des funérailles », a déclaré M. Gbagbo à la presse. 

L’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, a précisé que « ce n’est pas une rencontre politique, ou au sens péjoratif une rencontre politicienne, (mais) une rencontre fraternelle » en raison du deuil qui frappe M. Bédié. 

 M. Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) a perdu dans la nuit du 27 au 28 août 2021 son frère aîné Marcelin Bédié, chef du village de Préprèssou, une localité située dans le centre-est du pays.

L’ancien président Laurent Gbagbo était en compagnie d’une forte délégation,  au nombre desquelles figuraient Nady Bamba, son épouse, et des proches collaborateurs dont Assoa Adou. 

Sénégal : vers la dématérialisation totale du dédouanement

Les procédures douanières se feront bientôt entièrement en ligne au Sénégal.Ouf de soulagement pour les importateurs et exportateurs sénégalais. Le dédouanement sera intégralement digitalisé grâce à la version 2 du Guichet unique ORBUS qui entre dans le cadre du projet de modernisation de l’administration douanière.

L’annonce a été faite, ce mercredi à Dakar, par Abdourahmane Wade, Directeur des Systèmes informatiques douaniers.

« Le parachèvement très prochain d’un environnement totalement dématérialisé, avec la mise en œuvre du vaste chantier de modernisation de l’administration des Douanes en cours, placera, sans nul doute, notre pays dans le peloton mondial en matière de facilitation des échanges », a notamment dit M. Wade.

Il ouvrait, au nom du Directeur général des Douanes, l’atelier de clôture et de restitution des réalisations du projet « From Paperless Trade to Mobility » financé par la Banque africaine de développement (BAD). Il a été mis en œuvre depuis 2016 par le GIE GAINDE 2000.

Poursuivant, le Directeur des Systèmes informatiques douaniers a affirmé que les instruments juridiques internationaux comme la Convention de Kyoto révisée (CKR) et l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation des échanges (AFE) invitent à la dématérialisation totale des procédures douanières.

« (…) l’émergence économique promue par les hautes plus autorités en fait une exigence autant qu’une priorité », a indiqué Abdourahmane Wade.

Revenant sur le projet « From Paperless Trade to Mobility », il a souligné qu’il s’inscrit en droite ligne du long processus de facilitation des formalités du commerce extérieur, impulsée par les Douanes sénégalaises depuis plus de trois décennies, avec notamment la mise en service de la première version du système informatique de dédouanement appelé GAINDE (Gestion automatisée des informations douanières et des échanges).

« A cet important acquis, s’est ajoutée la mise en place du Guichet unique ORBUS, qui interconnecte les différentes administrations publiques et privées intervenant dans les opérations d’importation et d’exportation auxquelles il apporte de la valeur ajoutée, en même temps qu’il les incruste résolument dans le numérique, avec la digitalisation des procédures devenue incontournable dans la recherche de la performance », a-t-il dit.

Selon l’Administrateur général du GIE GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, l’objectif dudit projet est d’assurer la disponibilité et l’intégrité des informations dans un environnement sans papier à travers des outils comme la mobilité ; les échanges SMS ; le contrôle, la vérification et le traitement en mode off line.

« Le principal résultat qui en est attendu par ses initiateurs est de mettre à la disposition des utilisateurs de nouveaux modules, notamment la mobilité pour la visualisation et le contrôle à distance des documents de ORBUS par les agents de contrôle compétents sur les différents corridors ; la saisie déconnectée ORBUS pour faire face aux problèmes de connexion lors de la saie de dossiers ; les alertes SMS ORBUS pour introduire des notifications SMS sur l’état des demandes et des services offerts par ORBUS », a poursuivi M. Diagne.

Bolloré Logistics obtient l’extension de la certification multi-sites

Plus de 420 sites sont concernés dont 136 en Afrique.La certification regroupe l’ensemble des normes relatives à la sécurité au travail (ISO 45001 vs 2018), le management de la qualité (ISO 9001 vs 2015), et l’environnement (ISO 14001 vs 2015).

« Destinée à harmoniser les procédures actuelles du réseau au niveau mondial, cette certification permettra à Bolloré Logistics de poursuivre le déploiement des processus opérationnels communs pour répondre aux exigences de ses clients internationaux et améliorer de façon continue ses méthodes et outils de management pour tendre vers plus d’agilité et de performances », rapporte un communiqué de Bolloré Logistics reçu ce mercredi à APA.

Il souligne que cette démarche a été initiée il y a plusieurs années et intervient après l’obtention d’une certification délivrée par Bureau Veritas pour chacune des zones géographiques couvertes par Bolloré Logistics : Europe, Asie-Pacifique, Amériques, Moyen-Orient, Asie du Sud et Afrique.

« Nous sommes l’un des précurseurs de cette certification qui constitue une étape déterminante dans notre quête vers l’excellence opérationnelle et qui nous permettra de garantir à nos clients un traitement homogène de leurs flux dans tout notre réseau avec un niveau de qualité de service identique » a déclaré Christian Teillet, Directeur QHSE de Bolloré Logistics.

Mali : Soumeylou Boubèye Maïga bientôt jugé

L’ancien Premier ministre malien, actuellement en prison, sera édifié sur son sort fin décembre.La machine judiciaire s’emballe pour Soumeylou Boubèye Maïga qui devrait faire face à la redoutable Cour d’Assises chargée de juger les affaires de crimes économiques et de délinquance financières à la fin de l’année.

Cette figure politique au Mali nommée à la Primature entre 2017 et 2019, est écrouée depuis le 26 août dernier dans une affaire de fraude présumée qui remonte en 2014 alors qu’il était ministre de la Défense et chef des services de renseignement.

Ce poids lourd de la scène politique est soupçonné par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, « d’escroquerie, faux, usage de faux, et favoritisme » dans l’achat de l’avion présidentiel d’un montant de 20 milliards Fcfa en 2014. Des chefs d’accusations qui pourraient lui valoir un séjour prolongé en prison, s’il est reconnu coupable lors de son procès à la fin de l’année.

Le pensionnaire de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako ne bénéficiera pas de « traitement de faveur » à en croire, le chef d’État malien, le colonel Assimi Goïta. Le bourreau de l’ancien président Ibrahima Boubacar Keïta, renversé du pouvoir le 18 août 2020, s’est engagé dans une croisade contre la « corruption » et la « délinquance financière ».

À cinq mois de la présidentielle (27 février 2022) où la junte a promis de rendre le pouvoir aux civils, des partisans de l’ancien Premier ministre parlent de « purge politique » dans cette affaire classée selon eux « sans suite » en 2018. Le leader de l’ASMA-CFP (Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques) à qui on prête de solides réseaux dans les milieux sécuritaires maliens et régionaux, ne s’est jamais exprimé publiquement sur les ambitions présidentielles qui lui sont prêtées par les responsables de son parti.

Ethiopie : expulsion effective des sept fonctionnaires onusiens

Ces travailleurs humanitaires des Nations Unies ont quitté l’Ethiopie qui les accuse d’avoir violé le protocole d’accord qui encadre leurs activités dans le pays.La menace est mise à exécution. Addis Abeba avait déclaré, jeudi dernier, sept membres du personnel de l’Organisation des Nations Unies personae non grata avant de leur ordonner de s’en aller dans les 72 heures.

L’Ethiopie reproche aux fonctionnaires onusiens « une ingérence dans (ses) affaires intérieures ». A en croire Farhan Haq, le porte-parole des Nations Unies, « ils ont été sortis du pays pour assurer leur sécurité » car la priorité est de permettre au « personnel d’effectuer son travail en toute sécurité ».

A la veille du départ des sept travailleurs humanitaires, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a indiqué qu’ils pouvaient être remplacés pour la continuité des activités humanitaires.

L’Ethiopie s’est montrée intransigeante dans cette affaire car elle considère que les personnes sanctionnées ont aidé le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle en anglais) avec notamment la fourniture d’appareils de communication.

Mozambique : trois soldats de la Sadc tombent à Cabo Delgado

Dans cette province de l’extrême nord du pays, des affrontements ont opposé les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle en anglais) et des hommes armés affiliés à l’Etat islamique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc), à l’issue d’un sommet extraordinaire de la Troïka, organe chargé de promouvoir la paix et la sécurité dans la région, a précisé hier mardi que les trois éléments tués au combat étaient originaires du Botswana et de la Tanzanie.

Leur intervention s’inscrivait dans le cadre de la Mission de la Sadc au Mozambique (Samim). C’est pourquoi l’organisation régionale a présenté « ses condoléances » aux familles des victimes et à leurs gouvernements. Les forces de la Sadc, composées de Sud-Africains, d’Angolais, de Botswanais, de Mozambicains et de Tanzaniens, tentent de repousser les terroristes qui sévissent à Cabo Delgado depuis 2017. 

La Mission de la Sadc au Mozambique devait prendre fin le 15 octobre prochain. Dans un communiqué, la Sadc a indiqué que la Troïka a approuvé le maintien de la Samim au Mozambique demandé par le président mozambicain Filipe Nyusi. L’objectif est de « poursuivre les offensives contre les terroristes, consolider la sécurité, créer un environnement propice à la réinstallation de la population et faciliter les opérations d’aide humanitaire et de développement durable ».

Politique, législatif et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du futur gouvernement, l’élection des membres de la Chambre des conseillers et la situation sanitaire dans le Royaume sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus mercredi.Evoquant la nomination du nouveau gouvernement, +L’Economiste+ relève que le casting des ministres donnera une idée sur la volonté de changement et les capacités de la nouvelle équipe à porter le grand chantier du nouveau modèle de développement.

La première version du programme gouvernemental est déjà prête, fait savoir le journal, notant que ce programme comprend en principe le dénominateur commun des principales mesures proposées pour la relance de l’économie et la création d’emplois, impactées par les conséquences de la pandémie.

Dans cette affaire, l’innovation réside dans la possibilité d’avoir un programme prêt à l’emploi, estime-t-il, ajoutant que le nouveau gouvernement est sommé d’optimiser les 100 premiers jours pour mettre la locomotive sur les nouveaux rails.

Revenant sur l’élection des membres de la Chambre des conseillers, L’Opinion écrit que contrairement aux députés élus au suffrage universel direct, l’élection des Conseillers est moins connue des Marocains, tant le mode de scrutin reste complexe pour le commun des citoyens, notant que les Conseillers ont pourtant autant de pouvoirs législatifs que les députés.

Ils peuvent même dans certains cas changer le cours de la législation nationale à travers leur rôle de contre-pouvoir législatif qui se manifeste notamment lors du processus de façonnage des lois de finances où les fluctuations entre Chambre basse et Chambre haute sont souvent marquantes, explique le quotidien.

L’élection des Conseillers de la prochaine législature a ceci de particulier qu’elle intervient après les premières élections générales et unifiées de l’Histoire du pays, « soldées par un chamboulement total de notre paysage politique suite à la débâcle du PJD et le sacre du trio de la majorité RNI-Istiqlal-PAM », note-t-il.

+Al Massae+ relève que la situation épidémiologique au Maroc s’améliore de plus en plus et la phase descendante continue sans mauvaise surprise depuis 7 semaines.

Selon le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Merabet, le taux de reproduction du SARS-COV-2 à la date du 3 octobre est de 0,84 (+/- 0,01), notant que le niveau de transmission du virus au Maroc est modéré.

Le Maroc reste toujours au niveau orange avec 4 régions au niveau vert, 7 régions au niveau orange et une seule région au niveau rouge, a expliqué Merabet sur son compte LinkedIn dans un bref commentaire sur la situation épidémiologique de Covid-19 intitulé « la décrue de la vague Delta se poursuit ».

Justice et éducation au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement de l’affaire du trafic de passeports diplomatiques et de la marchandisation de l’éducation.L’AS rapporte que le ministre de la Justice, Me Malick Sall, « saisit l’Assemblée nationale » pour la levée de l’immunité parlementaire des députés cités dans cette affaire rocambolesque.

A en croire Le Témoin, « sauf miracle, Boubacar Biaye et Mamadou Sall filent (tout) droit vers Rebeuss ». « Sall et Biaye (sont) en salle d’attente », conclut Le Quotidien. Car « le premier dossier de la rentrée parlementaire, prévue le 14 octobre, sera la levée de l’immunité » de ces deux députés de la mouvance présidentielle.

Selon WalfQuotidien, le Garde des Sceaux « renvoie le colis à Moustapha Niasse », le président de l’Assemblée nationale. Ce journal souligne que « le nouveau bureau traitera le dossier dès l’installation des commissions permanentes ».

Tribune informe que le Procureur adjoint, Demba Traoré, s’occupe du cas d’El Hadj Diadji Condé et le Procureur général près de la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diabé, prend en charge le dossier des députés.

Pour sa part, Le Soleil fait un focus sur Demba Kandji, le nouveau Médiateur de la République. Dans le quotidien national, l’ancien Doyen des juges d’instruction près le Tribunal régional hors classe de Dakar déclare que sa « mission est de travailler à la consolidation de l’Etat de droit » au Sénégal.

Ces derniers jours, un autre scandale fait couler beaucoup d’encre dans le monde. Il s’agit des Pandora papers. Le Consortium international des journalistes d’investigation a révélé que 336 responsables politiques de la planète, dont 43 africains, auraient caché des fonds dans des sociétés offshores installées dans des paradis fiscaux pour échapper aux impôts.

Libération soutient qu’il y a « 20 sociétés liées à des propriétaires basés au Sénégal ». Contrairement à d’autres pays du continent noir, précise ce journal, aucun politique n’est mis en cause au Sénégal.

Sur un tout autre sujet, Les Echos notent « une privatisation rampante de l’école sénégalaise ». En effet, explique ce quotidien, une étude de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) montre la « marchandisation de l’éducation avec (notamment) des acteurs étrangers et des non spécialistes qui investissent le secteur dans un but lucratif ».

Sous le titre « Le business florissant de écoles privées », Vox Populi renseigne que ces établissements font « des bénéfices de l’ordre de 60 % », 19 % d’entre eux reçoivent des « subventions » de l’Etat et « 5 % ne sont pas autorisés ».

A quelques jours de la fin des grandes vacances, L’Observateur se fait l’écho des « ratés de la rentrée des classes ». Ce journal fait savoir que « les tenues des élèves » ne seront pas prêtes à temps et se désole du « bricolage » dans la formation des 5000 enseignants recrutés.

Côte d’Ivoire: réflexion sur la simplification des procédures administratives

Des représentants des administrations publiques et parapubliques, des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations privées et de la société civile ont entamé, mardi, à Abidjan, des réflexions sur l’élaboration d’un programme national de simplification des procédures administratives.

La cérémonie officielle de lancement de cet atelier d’élaboration du programme nationale de simplification des procédures administratives s’est déroulée, mardi, dans un hôtel de Cocody, dans l’Est de  la capitale économique ivoirienne.

Organisé par la Direction des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE) du Secrétariat d’État chargé de la Modernisation de l’administration, cet atelier dont l’ouverture a été présidée par Dr Noël Tahet, Directeur de cabinet du secrétaire d’État Brice Kouassi, vise à présenter aux administrations le processus usuel de simplification des procédures administratives et à proposer un projet de programme national de simplification des procédures.

Les deux jours de travaux permettront aux participants d’identifier les opportunités, les enjeux et les défis de la question de la simplification des procédures administratives, selon Antoine Bessin, Directeur des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique.

Dr Noël Tahet, représentant Dr Brice Kouassi, Secrétaire d’État, a saisi cette tribune pour donner les objectifs spécifiques aux participants. Il s’agit de l’élaboration d’un programme national de simplification des procédures administratives:

A l’en croire, cet atelier vise à apporter des éclaircies sur ce vaste chantier de la simplification des procédures administratives, mais d’œuvrer en synergie pour l’élaboration de la démarche méthodologique nationale de simplification des procédures administratives. En outre, les travaux devront aboutir à l’élaboration d’un avant-projet de loi sur la simplification des procédures administratives.

Cette rencontre vise à poser les bases d’une fructueuse collaboration au profit de l’amélioration de l’appareil administratif. Poursuivant, Dr Noël Noël Tahet, a exhorté les participants à s’impliquer d’avantage dans l’élaboration du programme national de simplification des procédures administratives. Car de leur implication dépendra l’atteinte des objectifs et la réussite du projet.

Maroc/Chambre des Conseillers Le trio RNI-PAM-PI remportent plus de la moitié des sièges

Le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Conseillers, au titre des collèges des collectivités territoriales et des chambres professionnelles, qui ont eu lieu mardi, en remportant 27 sièges.Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est arrivé en deuxième position avec 19 sièges, suivi du Parti de l’Istiqlal (PI) avec 17 sièges, selon des résultats provisoires annoncés, mardi soir, dans un communiqué du ministre de l’Intérieur.

Le Mouvement populaire (MP) occupe la 4e place avec 12 sièges, suivi de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 8 sièges, du Parti Justice et Développement (3 sièges) et de l’Union constitutionnelle (UC) avec 2 sièges, ajoute le ministre.

Pour ce qui est des autres partis politiques, au nombre de six, trois ont obtenu un siège chacun, alors qu’un candidat sans appartenance politique a réussi à remporter l’élection.

S’agissant des sièges dédiés au collège électoral des représentants des salariés, et sur la base des résultats provisoires annoncés par les bureaux de vote et les bureaux centralisateurs au niveau national, ils se répartissent comme suit : l’Union marocaine du travail (UMT) : 8 sièges, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) : 6 sièges, la Confédération démocratique du travail (CDT) : 3 sièges, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) : 2 sièges et la Fédération démocratique du travail (FDT) : 1 siège.

Concernant le collège électoral des représentants des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, les huit sièges en lice ont été remportés par les candidates et candidats appartenant aux organisations régionales ou centrales de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui ont présenté leurs candidatures avec l’accréditation de la Confédération ou via des listes ayant obtenu le nombre de signatures exigé par la loi.

Le ministre de l’Intérieur précise que ces résultats restent provisoires en attendant leur validation par les commissions régionales de recensement, en vertu des dispositions juridiques en vigueur en ce qui concerne les collèges électoraux des représentants des collectivités territoriales, des chambres professionnelles, des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives ainsi que par la commission nationale de recensement pour ce qui est du collège électoral des représentants des salariés.

Marrakech accueillera en novembre le Sommet des entreprises UE-Afrique

La ville de Marrakech abritera, les 28 et 29 novembre prochain, la 4ème édition du sommet EU-Africa European Business Summit.Le sommet EU-Africa European Business Summit est un rendez-vous annuel dédié à la promotion et à la facilitation du commerce et des investissements entre les deux continents. L’objectif de ce sommet est de débattre des différents enjeux politiques, économiques, sociaux et environnementaux pour faire entendre la voix des entreprises en Europe et en Afrique.

Organisé par l’European Business, cette manifestation réunira des chefs d’entreprise, des décideurs et des experts pour répondre aux défis politiques les plus importants qui façonnent l’avenir commun des deux continents. Cette édition sera centrée en particulier autour de quatre thèmes principaux : la chaîne de valeur de l’Afrique, la transformation numérique, l’innovation dans le domaine de la santé et la transition verte.

«Nous avons le soutien très proche de la Commission européenne. Plusieurs commissaires européens soutiennent activement ce sommet. Il est aussi soutenu par des organisations panafricaines comme la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que par la Banque mondiale et le FMI qui vont travailler sur un nouveau cadre qui facilite les échanges entre l’Afrique et l’Europe», a fait savoir Le Directeur général de l’European Business Summit, Arnaud Thysen. 

Deux jours durant, cet événement offrira un environnement idéal pour des débats à travers des tables rondes et des sessions de partage et de pilotage. Il sera marqué par la présence d’une centaine d’invités et 5.000 participants en ligne pour échanger sur l’avenir des relations économiques entre l’UE et l’Afrique.

Maroc: Près de cinq tonnes de résine de cannabis saisie au large de Nador

Une grande quantité de drogue a été saisie par la Marine Royale marocaine ce mardi.Un garde-côtes de la Marine Royale, opérant en Méditerranée a avorté mardi très tôt le matin, une opération de trafic de stupéfiants en obligeant le moyen nautique rapide utilisé par les trafiquants à se débarrasser d’une quantité importante de résine de cannabis en la jetant par dessus bord au large de Nador, selon une source militaire.

La cargaison repêchée d’environ 5 tonnes a été remise à la Gendarmerie Royale de Nador pour la procédure judiciaire en vigueur, précise-t-on de même source.

Un groupe installe en Côte d’Ivoire son premier hub pharmaceutique en Afrique

Le Groupe Tridem Pharma installe en Côte d’Ivoire son premier hub de distribution de produits pharmaceutiques en Afrique à travers sa filiale Tridem Pharma Côte d’Ivoire.

La cérémonie d’ouverture officielle est prévue le jeudi 14 octobre 2021 dans un hôtel d’Abidjan. Le groupe présentera ce jour sa nouvelle plate-forme, située dans la zone aéroportuaire de Port-Bouët, dans le Sud de la capitale économique.  

Ce pôle est dédié à la distribution de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et de dispositifs médicaux. Ce qui devrait permettre de diffuser ses produits sur le continent.  

Le Groupe, à travers sa filiale, inaugurera son premier hub de distribution de produits pharmaceutiques en Afrique, en marge de la 21ème édition du Forum pharmaceutique International qui se tient à Abidjan du 13 au 16 octobre 2021.

Ce site de distribution, premier du genre en Côte d’Ivoire, et pleinement opérationnel depuis octobre 2021, répond aux exigences internationales des bonnes pratiques de distribution pharmaceutique.

Ce projet est une grande première en Afrique subsaharienne francophone, zone qui avait été jusqu’à présent négligée par les acteurs internationaux de la distribution pharmaceutique, au profit d’une implantation européenne ou asiatique.

Cette plateforme approvisionnera directement les marchés nationaux et sous-régionaux. Le choix de la relocalisation des activités de distribution pharmaceutique du groupe est la première étape d’un projet. 

Cela vise notamment à améliorer la disponibilité des médicaments en Afrique, à inscrire l’action de Tridem, en tant qu’acteur local, dans le cadre des politiques de santé des différents pays africains servis par cette dernière. 

Avec l’implantation de ce hub pharmaceutique, la Côte d’Ivoire se positionne comme un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique, en ouvrant la voie de l’exportation vers d’autres marchés africains. 

Créée en 1986, Tridem Pharma est un acteur majeur dans les domaines des affaires, réglementaires, de la promotion médicale et de la distribution pharmaceutique en Afrique.

Société du groupe Fosun Pharma depuis 2017, le groupe a renforcé, au cours des trois dernières années, sa position de leader en Afrique francophone et a connu une forte expansion géographique, notamment dans les pays d’Afrique anglophone.

Forte de 900 collaborateurs répartis dans une trentaine de pays d’Afrique, en France et en Asie, elle est présente en Afrique à travers 9 filiales (Sénégal, Cameroun, Ghana, Kenya, Nigeria, Ouganda, Tanzanie et 2 en Côte d’Ivoire), et 8 succursales. 

Ses activités de distribution couvrent près de 90 % de l’Afrique et du Moyen-Orient, soit un total de 35 pays. Depuis son intégration au sein du groupe Fosun Pharma, Tridem Pharma a réalisé un chiffre d’affaires de 207 millions d’euros en 2020 (plus de 135 milliards FCFA), contre 92 millions en 2017 (plus de 60 milliards FCFA).

Ibrahima Koné reçoit le « Grand prix du secteur des transports » ivoiriens

Le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, a réceptionné mardi à Abidjan le Grand prix du secteur des transports 2021, en Côte d’Ivoire, décerné par Life builders, un organisme panafricain opérant dans le développement durable.

M. Ibrahima Koné a reçu ce prix au siège de l’entreprise à Cocody, une cité huppée située dans l’Est d’Abidjan. Pour lui, cette distinction est une reconnaissance des efflrts de son équipe, composée de jeunes Ivoiriens dont la Moyenne d’âge est de 35 ans. 

Il a remercié l’institution qui a eu l’avantage de primer de hautes personnalités du pays et qui est est un organisme « sérieux ». M. Ibrahima Koné a exprimé sa gratitude au ministre-gouverneur de Yamoussoukro, Augustin Thiam, qui lui a offert un pagne traditionnel. 

Selon M. Ibrahima Koné, cette distinction est le résultat de la « vision » du ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, que sa structure en tant qu’un opérateur technique met en exécution dans le cadre de la digitalisation des titres et process du secteur routier. 

Sa structure est soutenue par le ministère d’Etat, ministère de la Défense, qui a déployé des moyens aux fins de permettre une lutte contre l’incivisme sur les routes à travers le pays. M. Koné a aussi salué cet effort institutionnel.

M. Sylvain Nguessan, un journaliste ivoirien, vice-président de Life builders, a indiqué que ce prix vise à amener l’Afrique à prendre conscience de son potentiel et à aller de l’avant, félicitant M. Koné de ce que ses projets visent à offrir au pays un secteur routier performant. 

La cérémonie de récompense dénommée les victoires du développement, qui a vu plusieurs personnalités distinguées, s’est tenue dans la capitale politique et administrative ivoirienne le 17 septembre 2021.  

Ce prix met en avant les femmes et les hommes qui œuvrent au quotidien pour la résilience des communautés et de la nation. Pour l’édition 2021, ce sont huit acteurs de  développement issus de différents secteurs d’activité qui ont vu leur mérites reconnus.   

L’organisation panafricaine Life Builders est née en 2008. Elle œuvre pour l’édification d’une Afrique prospère et résiliente à travers la promotion du développement durable, de l’entrepreneuriat et d’une économie plus solidaire.

Algérie-France: « cette crise risque va durer »

Akram Kharief, journaliste algérien, analyse pour Apa news la crise nouvelle entre la France et l’Algérie.La crise actuelle entre l’Algérie et la France était-elle prévisible?

Les relations entre l’Algérie et la France ont souvent connu des secousses mais elles ont toujours été très vite dépassées. Ces dernières années, elles semblaient d’ailleurs  très bonnes. L’actuel président français, Emmanuel Macron, a toujours manifesté un intérêt particulier pour l’Algérie. En février 2017, en pleine campagne pour la présidentielle dont il est déclaré vainqueur au mois de mai suivant, il s’était rendu à Alger. Lors de cette escale dans la capitale algérienne, il avait évoqué les questions de mémoire. Le candidat Emmanuel Macron avait alors qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». Quelques mois plus tard, en décembre 2017, lors autre visite en Algérie en tant que président de la République, il avait promis une « duplication » des archives de la période coloniale. L’année suivante, il avait aussi promis une dérogation générale sur les archives des disparus durant la guerre d’Algérie. La même année, il avait reconnu la mort sous la torture par l’armée française, de Maurice Audin, un jeune professeur de mathématiques communiste et militant pour l’indépendance de l’Algérie. En juillet 2020, il avait décidé la restitution de crânes d’insurgés algériens tués par l’armée française et entreposés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Et en début de cette année, il avait aussi reconnu que le célèbre avocat et militant pour l’indépendance de l’Algerie, Ali Boumendjel, avait été torture puis assassiné par l’armée coloniale en1957. 

L’attitude « conciliante » du chef de l’Etat à l’égard de l’Algérie  va aussi se manifester lors du du Hirak, ce mouvement de protestation qui a conduit l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat et démissionner au printemps 2020 et qui s’était opposé à l’élection de l’actuel président algérien. À aucun moment de cette épisode Emmanuel Macron n’a entrepris la moindre action ou tenu un propos susceptibles de mettre en danger les relations entre la France et l’Algérie. 

Autant de gestes qui, jusqu’ici, lui ont valu une grande sympathie en Algérie, notamment au sommet de l’Etat où le président algérien Abdelmadjid Tebboune ne manquait jamais une occasion pour dire son estime à l’égard du chef de l’Etat français. .  

Quelles sont les causes de cette crise soudaine entre les deux pays?

Cette crise trouve son origine immédiate dans des propos tenus par le président français lors d’une rencontre, jeudi dernier, avec des descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie. Lors de cette discussion rapportée dans Le quotidien Le Monde, Emmanuel Macron a déclaré qu’après son indépendance en 1962 l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ». Le président français a aussi parlé d’une « histoire officielle », qui selon lui, est « totalement réécrite » et qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ». 
L’Algérie a décidé, samedi 2 octobre, de rappeler « pour consultations » son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar Daoud, avant d’annoncer la fermeture de son espace aérien aux avions militaires français qui se déplacent régulièrement entre la France et les pays du Sahel où sont engagés des milliers de soldats français qui combattent des groupes jihadistes. 

La réaction algérienne n’aurait probablement plus pas été si radicale si Alger n’avait pas d’autres reproches à l’égard de la France, notamment son attitude lors de l’affaire Pegasus. Ce logiciel israélien de surveillance électronique aurait été activé contre plusieurs téléphones de hauts responsables politiques algériens et français dont les deux chefs d’Etat. Le Maroc, voisin et rival intime de l’Algerie, à été accusé d’être derrière ces opérations d’espionnage, qui pour Alger signifiait un casus belli manifeste. Les autorités algériennes espéraient un soutien de la France dans cette affaire. Elles ne l’ont pas eu, ce qui a leur yeux signifie que Paris a décidé de valider les démentis du Maroc. En Algérie, l’attitude française a été jugée comme de la complicité avec le Maroc aux dépends de l’Algérie et même des intérêts français. Quand on ajoute à cela, la décision de la France de réduire de moitié le nombre de visa accordés aux Algériens, on comprend mieux que la réaction Alger ne pouvait pas être plus conciliante. 

Cette crise est-elle appelée à durer ou ne serait-elle finalement que passagère?

Sauf s’il y a des excuses ou des clarifications d la part du président français, cette crise risque de durer quelques temps, probablement jusqu’à l’élection présidentielle qui aura lieu en France au printemps prochain. Elle pourrait même continuer à durer après la présidentielle au cas où Emmanuel Macron est réélu. Cela dit, l’existence de canaux de communication entre les deux gouvernements, le maintien des ambassades dans chacun des deux pays, doivent permettre d’éviter que la crise s’aggrave au-delà du raisonnable.

Côte d’Ivoire: des journalistes web formés sur la détection des fake news

Un séminaire de formation des journalistes de la presse en ligne, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert mardi à Abidjan, avec la participation de quelque 40 professionnels des médias numériques.

Cette formation, qui se tient du 5 au 7 octobre 2021, est organisée par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP, public) autour du thème « la production de l’information et la détection des fausses nouvelles (fake news) « .

« Vous êtes déjà très outillés, mais il est toujours bon de challenger ce que nous savons, de confronter nos connaissances avec les autres pour pouvoir nous améliorer », a dit à l’ouverture de la session, le directeur exécutif du FSDP, Mme Bernise N’Guessan, dans une allocution. 

Sur une quarantaine de participants, elle a fait observer que six sont des dames, exhortant les femmes à s’investir dans le secteur de la presse, tout en assurant que le FSDP est prêt à accompagner leurs projets.  

Commentant les flux d’informations sur la toile, elle a souligné que « souvent, les gens disent des choses sur les réseaux sociaux qui détruisent des vies », exhortant les journalistes à « veillez à construire des vies, à construire la Côte d’Ivoire ».

Elle a invité les acteurs des médias à laisser aux futures générations, le souvenir de ce que, en tant que parent, ils auront bâti de bien, avant de lancer « pensez à la Côte d’Ivoire de demain pour être des bâtisseurs d’un pays émergent ».  

La formation des acteurs de la presse en ligne est assurée par le Cabinet Africa Business, qui a remporté l’appel d’offres. M. Marius Kanga, représentant le directeur général, a dit que l’objectif visé est « une meilleure analyse des contenus publiés ». 

Cela, soutiendra-t-il, permettra aux organes de presse en ligne de diffuser des informations « très vérifiées et bien analysées, évitant ainsi le relais d’informations fausses ». 

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière de la presse numérique ivoirienne, M. Lassina Sermé, a salué cet accompagnement du FSDP, « un partenaire privilégié de la presse numérique ». 

« Nous avons encore en mémoire, le geste très salvateur, posé l’année dernière par l’Etat à notre égard en octroyant via le FSDP une subvention exceptionnelle de plus 18 millions de FCFA à 22 entreprises de la presse numérique pour faire face aux effets néfastes de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il rappelé.   

Le président du Repprelci a fait remarquer que les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance dans le quotidien des citoyens et jouent un rôle prépondérant dans tous les secteurs d’activité, montrant l’intérêt de cette session.

Les réseaux sociaux, soulignera-t-il, obligent même les gouvernants et les journalistes à se lancer dans la recherche de stratégies de lutte contre les fake news, un « vecteur de trouble et de déstabilisation de la quiétude des populations ».

Il s’est réjoui de ce que ce séminaire vient doter les journalistes web « d’outils adéquats, de moyens techniques, stratégiques et pédagogiques » dans un cadre d’échanges avec des consultants en vue de renforcer leurs capacités.

M. Sermé s’est dit convaincu que cette formation donnera aux professionnels des médias « les outils nécessaires pour déconstruire et traquer les fake news que les réseaux sociaux relaient avec la rapidité de l’éclair et la perversion du message ». 

Malheureusement, admettra-t-il, les professionnels des médias reprennent parfois de fausses informations dans leurs médias, tout en invitant les journalistes à s’approprier cette formation au regard des enjeux que représentent ces fausses informations, non seulement pour les producteurs d’information, mais également pour des consommateurs d’information numérique. 

La session de formation tourne autour de trois modules: identification des infox et la pratique du fact-cheking dans une rédaction; la typologie des fake news sur la toile en Côte d’Ivoire et l’outil de résilience; et les techniques de détection et de réduction des fake news sur les plateformes en ligne. 

Afrique : des investisseurs optimistes pour la croissance (étude)

Le baromètre Havas Horizons 2021 révèle que la perception des investisseurs sur le continent africain a fortement évolué dans de nombreux domaines.A trois jours du Sommet Afrique-France qui se tiendra le 8 octobre, c’est une très bonne nouvelle pour les économies africaines. Selon la 5ème édition du baromètre Havas Horizons 2021 publiée ce mardi, « 84,9 % des investisseurs internationaux se déclarent optimistes pour la croissance en Afrique. »

« Les investisseurs internationaux demeurent confiants quant à l’avenir du continent et réaffirment tout au long de notre étude leur engagement à maintenir leur soutien à la croissance en Afrique sur le long terme. Cette confiance renouvelée, dans une période d’incertitude, est avant tout une reconnaissance des dynamiques économiques de fonds qui animent les marchés africains depuis près de deux décennies », déclare le Directeur Associé, Havas International Consulting, Antoine Hillion, cité par l’étude.

Le top 3 des pays les plus attractifs consacre cette année le Rwanda (48%), le Nigéria (24,3%) et l’Éthiopie (21,6%). La Côte d’Ivoire et le Kenya sortent du trio de tête par rapport aux études de 2015 et 2018. On notera la progression fulgurante du Rwanda qui passe de la 12ème place en 2015 à la 1ère place du classement dans cette édition.

Par ailleurs, des disparités perdurent entre les grandes régions où les investisseurs souhaitent renforcer ou maintenir leurs investissements. L’Afrique de l’Est est ainsi considérée comme la région qui a le plus fort potentiel de croissance avec 89,6%, suivie de l’Afrique de l’Ouest (79,2%) et de l’Afrique du Nord (77,8%). L’Afrique centrale demeure la région la moins attractive (58,3%).

De nouveaux secteurs d’activités prometteurs

Les secteurs les plus prometteurs à horizon 2030 ont fortement évolué depuis 2015. Les favoris sont désormais les infrastructures (62,6 %), l’agriculture (60,6 %) et les TIC (49%), à l’image des besoins du continent en matière de développement face aux enjeux démographique, alimentaire et technologique.

Les investisseurs interrogés considèrent comme principaux défis auxquels le continent doit faire face pour améliorer son attractivité : l’amélioration de la qualité des infrastructures (53,5%), l’accès à l’éducation (50,7%) et la lutte contre l’instabilité politique (49,3%).

Pour près de 89,6% des sondés, la mauvaise gouvernance, l’instabilité politique et l’insécurité (57,5%), la faible qualification de la main-d’œuvre (54,4%) demeurent des freins à l’investissement.

La nouvelle principale raison d’investir en Afrique à horizon 2030 est le développement de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (46,5%), souligne le document. L’émergence d’une classe moyenne (43,1%) et la volonté de se positionner sur des marchés d’avenir (33%) restent, comme en 2015 et 2018, des éléments importants dans la prise de décision des investisseurs.

Marchés publics ivoiriens: les acteurs invités à éviter les « raccourcis »

A l’ouverture d’une formation, au profit de 220 acteurs, sur le nouveau dispositif des marchés publics ivoiriens, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, ceux-ci ont été invités à éviter les « raccourcis ».

« Je voudrais au nom du directeur général des marchés publics, vous inviter, vous conjurer à retenir que pour avoir le marché public, l’acte essentiel, la seule arme, est le respect de la réglementation », a dit M. Paul Brou Yao, le directeur de la réglementation et des régimes particuliers, représentant le directeur général des marchés publics. 

« En cela donc, je voudrais insister sur l’impérieuse nécessité d’éviter les raccourcis, parce que nous savons  combien de fois il y a des intermédiaires véreux », a-t-il ajouté, soulignant que ceux qui approchent ces  « personnes pas du tout recommandables » s’exposent à la rigueur de la loi.

Ce séminaire qui se déroule du 5 au 7 octobre 2021 a pour thème « Gestion des marchés publics dans le cadre du nouveau dispositif: rôles et responsabilités des acteurs ». Un deuxième groupe devrait être formé lors d’une seconde session prévue du 12 au 14 octobre 2021.

Selon M. Brou a fait observer que cette formation vise à instruire ces acteurs sur les opportunités pour accéder aux marchés publics. au cours de cette formation, ils échangeront entre autres sur le montage des offres pour optimiser ses chances d’avoir des marchés publics. 

M. N’Galadjo Bamba, coordonnateur du Projet d’appui à la gestion économique et financière, représentant le ministre de l’Économie et des finances, a relevé que le nouveau Code des marchés publics, adopté en juillet 2019, a pour but d’accroître l’efficacité de la dépense publique. 

Cette réforme du cadre de réglementation de la commande publique vise à organiser la passation des marchés en assurant les exigences de comparaison objectives des offres et de motivation du choix des co-contractants. 

Le projet d’appui à la gestion économique et financière couvre l’ensemble des structures de contrôle de la gestion des finances publiques que sont la Cour des comptes, la Haute autorité pour la bonne gouvernance, l’Inspection générale d’Etat et l’Inspection générale des finances. 

Au niveau de la direction générale des marchés publics, le projet devrait permettre l’audit du système d’information et d’élaboration du schéma directeur informatique, une activité quasiment achevée.

Il vise également la mise en place d’une démarche qualité dans le processus de passation des marchés pour aboutir à la certification ISO 9001 en matière de passation des marchés publics, un gage de transparence.

Les acteurs intervenant dans cette formation sur les marchés publics sont notamment les opérateurs économiques, les collectivités du Districts d’Abidjan et les institutions de la République. 

Plus de 2.000 personnes ont été formées aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, à travers les directions régionales des marchés publics. Les cibles visées étaient les contrôleurs financiers, budgétaires et les sociétés d’Etat.