Bénin : Bolloré appuie le programme d’électrification du MCA

Bolloré Transport & Logistics a été sélectionné suite à un appel d’offres pour assurer le transport de six transformateurs sur les 18 prévus.Du 26 février au 30 mars 2022, les équipes de Bolloré Transport & Logistics Bénin ont assuré le transport de six transformateurs électriques d’un poids total de 464 tonnes destinés à équiper plusieurs centrales thermiques au Bénin.

Cette opération a été menée pour le compte de GE/GRID Solution, filiale locale de General Electric, dans le cadre du programme Compact II représenté par le Millenium Challenge Account (MCA).

Expédiés par conteneurs depuis la Turquie, ces équipements ont été réceptionnés au port de Cotonou avant d’être transportés par route sur une distance cumulée de 887 km. Sur les six transformateurs, deux ont été acheminés vers le site de Vèdoko et deux autres vers celui de Maria-Gléta tandis que les deux derniers modèles ont chacun été livrés sur les sites de Bérécingou distant de 700 km et de Bohicon dans le département du Zou à 135 km de la capitale.

Ce projet exceptionnel a été mené avec les équipes de Bolloré Transport & Logistics Bénin spécialisées dans le transport de colis lourds et dans plusieurs autres domaines d’activités (logistique, douanes, manutention…) afin d’organiser en toute sécurité les convois des cargaisons jusqu’aux différents sites en plus de veiller à garantir leur parfaite intégrité durant tout le trajet.

« Cette opération de transport d’un lot de six transformateurs a été menée avec succès et a mobilisé le savoir-faire de tous nos experts à chaque étape jusqu’à la livraison finale. Elle traduit notre capacité à mettre en œuvre des solutions et des moyens adaptés grâce à notre expérience de longue date pour répondre efficacement aux défis logistiques complexes sur divers secteurs porteurs comme l’énergie », a confié Pierre Ngon, Directeur général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Bolloré Transport & Logistics a été sélectionné suite à un appel d’offres pour assurer le transport de six transformateurs sur les 18 prévus, dans le cadre du programme Comptact II, essentiellement consacré au volet énergie. Il est représenté par le Millenium Challenge Account (MCA), un fonds destiné à accélérer la croissance béninoise et réduire la pauvreté.

Jacob Zuma absent à son procès pour des raisons médicales

L’ex-président sud-africain et le marchand d’armes français Thales font face à de multiples accusations de corruption.Jacob Zuma n’a pas assisté à l’ouverture de son procès, ce lundi 11 avril, devant la Haute Cour de Pietermaritzburg, dans la province du KwaZulu-Natal, « en raison d’un problème de santé non divulgué ». Ses conseils ont demandé un nouveau report de son procès.

La presse locale rapporte que le président Zuma veut utiliser un Procureur privé pour relancer son affaire contre le Procureur principal de l’Autorité nationale des poursuites, Billy Downer, qui doit être retiré du dossier pour son impartialité.

Ses précédents efforts pour retirer Downer ont échoué devant les tribunaux, ce qui a permis à ce dernier de fixer ce lundi le début du procès complet.

Zuma et le marchand d’armes français Thales font face à de multiples accusations de corruption en relation avec un contrat d’armement de plusieurs milliards de dollars lorsqu’il était vice-président de l’État sous l’ancien président Thabo Mbeki (1997-2007).

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut se faire entendre à l’UA

Le chef de l’État ukrainien a eu, ce lundi, un entretien téléphonique avec Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine (UA).Dans la guerre qui l’oppose à la Russie, le président de l’Ukraine s’investit dans la bataille de l’opinion. Au-delà de l’Occident, Volodymyr Zelensky espère grappiller des soutiens sur le continent noir où Moscou avance ses pions.

Avec Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), il a émis le souhait de « faire une communication à l’UA », informe sur Twitter le chef de l’État du Sénégal.

Par ailleurs, les deux dirigeants ont « évoqué l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale et la nécessité de privilégier le dialogue pour une issue négociée du conflit ».

Le Soudan au plus mal, trois ans après la chute d’el-Béchir

Les manifestations qui ont conduit au renversement du président soudanais Omar el-Béchir, le 11 avril 2019, continuent de plus belle malgré une répression farouche de l’armée.Il y a trois ans jour pour jour, l’armée venait de décider du sort de l’indéboulonnable Omar el-Béchir. Pendant près de trente ans, l’ex-président a dirigé le Soudan d’une main de fer avant de perdre le pouvoir comme il l’avait pris.

Quatre mois de manifestations contre la vie chère, en particulier le prix du pain, avaient eu raison de son régime. Malgré cette révolution, la rue ne s’est pas calmée pour autant et réclame à tout prix le retour des civils à la tête du pays.

Depuis sa chute, Omar el-Béchir, 78 ans, est sous les verrous, à l’attente d’un incertain transfert devant la Cour pénale internationale (CPI). Accusé de génocide, crime de guerre et crime contre l’humanité au Darfour, le Premier ministre de transition Abdallah Hamdock s’était accordé pour matérialiser cette attente. Mais depuis le deuxième coup d’État des militaires, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, en octobre dernier, beaucoup doutent de la sincérité des tenants du pouvoir à vouloir le livrer.

Avec la libération d’une vingtaine de responsables de l’ancien régime la semaine dernière, dont son ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour, certaines sources affirment même que le pouvoir militaire est en train de réhabiliter el-Béchir, dont l’étau autour serait en train de se desserrer petit à petit. Il aurait été déplacé vers un hôpital spécialisé de Khartoum avec plusieurs hauts cadres de son ancien parti.

Ainsi, une grande majorité de la population soudanaise regrette l’exploitation qui a été faite de sa révolution et le fait savoir dans la rue. Depuis octobre 2021, plus de 90 manifestants ont été tués par les forces de sécurité alors que des centaines sont toujours détenues en prison dont 25 leaders de l’opposition et de la société civile.

Une économie effondrée

Au plan politique, le Soudan n’a toujours pas de gouvernement aussi en raison de la difficulté pour les militaires de trouver de nouveaux partenaires après avoir chassé les civils. La formation d’un nouveau gouvernement de transition est une condition indispensable pour une reprise de l’aide internationale alors que le pays est sous le coup de sanctions économiques qui le placent au bord de l’effondrement.

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements au Soudan dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a menacé en février dernier de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

Aujourd’hui, la devise soudanaise est en chute libre, ayant perdu un quart de sa valeur depuis le coup d’État. L’inflation est officiellement à 260%. Selon le Programme alimentaire mondial (Pam), neuf millions de Soudanais sur une population de 44 millions souffrent de faim aigue.

En revanche, Abdel Fattah al-Burhan évoquait pour la première fois, en février passé, les conditions pour le retour des civils au pouvoir. Au même moment, les Comités de résistance annonçaient un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

« S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », avait déclaré le général putschiste de 62 ans au site d’information Sudan Tribune.

RCA : un violent incendie consume une partie du stade omnisports de Bangui

 Un incendie d’origine inconnue s’est déclaré ce lundi 11 avril 2022, au stade omnisports de Bangui, la capitale centrafricaine. Selon RFI, il n’y a pas de victimes. Mais les dégâts sont importants.

C’est le principal stade de basket de Centrafrique qui est parti en fumée ce lundi 11 avril 2022. Les plus anciens se souviennent qu’il avait abrité le sacre de l’empereur Bokassa, le 4 décembre 1977. Pour l’instant, on ne signale pas de victime, mais les dégâts matériels semblent très importants après ce sinistre dont l’origine est encore incertaine.

Dans une épaisse fumée noire, quelques flammes dansent encore sous la devanture calcinée d’une célèbre boîte de nuit installée dans le stade omnisports tandis que les pompiers de la Minusca s’activent pour limiter les dégâts.

« Nous avons souligné beaucoup de dysfonctionnements liés au système de branchement illicite, etc. Vous pouvez voir, même la sortie aussi de secours est occupée par une boite de nuit. Nous avons travaillé pour arrêter parce que la gestion de cette infrastructure appartient en partie à mon cabinet. Donc, il y a des responsabilités personnelles aussi à tirer », témoigne le ministre de la Jeunesse et des sports, Aristide Briand Reboas.

Diplomatie : la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis présente ses lettres de créances

Le Président de la République, Son Excellence Pr Faustin Archange Touadera a réceptionné en fin d’après-midi du 08 avril 2022, les lettres de créance de Son Excellence Patricia Mahoney, nouvelle Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire des États-Unis auprès de la République Centrafricaine avec résidence à Bangui.

Son Excellence Patricia Mahoney a d’abord remis au Président Touadera les lettres de rappel de son prédécesseur Mme Lucy Tamlyn avant de présenter celles l’accréditant par le Président des États-Unis Joe Biden, en qualité d’Ambassadrice en République Centrafricaine.

L’accréditation de Mme Mahoney par les Etats-Unis auprès de la République Centrafricaine vient renforcer davantage la coopération bilatérale entre les deux pays.

RCA : réunion de haut niveau sur la facilitation des échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui

Les difficultés liées à la circulation des marchandises, le long du corridor Douala-Bangui, impactent négativement sur le secteur des activités commerciales en Centrafrique. C’est dans cette visée qu’une réunion s’est tenue le jeudi 07 avril 2022.

Elles constituent des défis majeurs à relever vaille que vaille par les pouvoirs publics du pays. C’est alors, dans ce contexte qu’une réunion de haut niveau, co-présidée par le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba et son homologue camerounais des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a eu lieu le jeudi 07 avril, dans la salle de conférences du Ministère des Transports du Cameroun.

Cette réunion a enregistré également la participation, du ministre délégué auprès du ministre des transports et des hauts responsables du ministère des transports du Cameroun. Quant à la délégation centrafricaine, elle est composée des cadres supérieurs du Ministère des Finances et du Budget, ceux du transport et de l’aviation civile, du Directeur Général des douanes et droits indirects et des cadres dirigeants du Groupement Interprofessionnel Centrafricain (GICA).

A l’issue des propos liminaires du ministre camerounais des transports, rappelant les relations historiques entre la RCA et le Cameroun, dans une démarche très diplomatique, le ministre NDOBA a pris le soin de transmettre la salutation de la part du chef de l’Etat, professeur Faustin Archange TOUADERA, à son homologue, le Président Paul Biya de la République du Cameroun. Puis, il a poursuivi en évoquant les problèmes qui ont entrainé la chute du taux d’importation avec son corolaire le bas drastique des recettes intérieures de la RCA. « Il y avait urgence d’échanger sur ce sujet, en raison des stigmates de la pandémie de la covid-19 et de la guerre de l’Ukraine sur l’économie centrafricaine », a-t-il exhorté.

En marchant dans les pas d’un avocat hors pair, le Ministre NDOBA a plaidé pour la redynamisation des flux de marchandises, car, plus de 80% des biens importés sur le territoire national transitent par le port de Douala et de Kribi. A cet effet, tous les facteurs, tracasseries ou mélis mélos freinant les échanges commerciaux via le corridor Douala-Bangui ont été mis sur la table de discussion. Enfin, l’argentier national a suggéré la mise en place d’un organe mixte, regroupant des experts des deux pays, en vue de prendre les décisions idoines relatives aux voies et moyens à mettre en œuvre aux fins d’optimiser le corridor Douala-Bangui.

La partie Camerounaise s’est montrée très coopérative en déclarant avoir pris bonne note et va travailler à identifier les mesures et les interventions en vue d’améliorer et de faciliter les échanges transfrontaliers.

Rappelons que c’est en 1999, que le gouvernement camerounais a concédé une parcelle d’environ 10 hectares située au port de Douala à la RCA. Sous la très haute impulsion du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange TOUADERA, le ministre chargé des finances et du budget a identifié les problèmes et défis auxquels sont confrontés l’exécutif afin d’atteindre l’autonomie financière par le truchement de cette approche.

A cet effet, les investissements dans les infrastructures le long du corridor Douala-Bangui, grâce à la collaboration entre le secteur public et le secteur privé paraît plus urgent que jamais. Car, plus les échanges commerciaux sont optimisés, plus les recettes douanières sont maximisées aux fins de permettre à l’Etat d’assumer ses charges régaliennes et d’investir dans les infrastructures sociales de base.

Source : Ministère des Finances et du Budget.

Mali : « ce qui s’est passé en réalité à Moura » (PM)

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a qualifié de « cabale » les accusations contre le Mali sur le massacre de Moura.En rencontrant les membres de l’association Tabital Pulaku, la plus importante association culturelle des peuls du Mali le 6 avril dernier, le Premier ministre du Mali est revenu sur le massacre de Moura. « Nous faisons face à une situation où n’ayant pas pu nous faire courber l’échine, certains de nos partenaires ont décidé de changer de fusil d’épaule afin de discréditer l’action du gouvernement et des forces armées et de sécurité. Cela s’appuie sur des faits qui ressemblent souvent à la vérité » a indiqué le dirigeant dans des propos rapportés par le journal malien l’Aube.

Avant de poursuivre, « Depuis quelques jours, il y a une campagne contre l’armée malienne et contre le gouvernement, consécutivement à ce qui s’est passé à Moura. Ce qui s’est passé en réalité à Moura ? Aujourd’hui, l’armée dispose de gros moyens d’observation. C’est avec ces moyens que nous avons pu neutraliser les nids des terroristes qui étaient basés dans la forêt de Ouagadou (frontière mauritanienne) ».

Selon Choguel Maïga, l’armée est désormais bien équipée pour faire face à la menace jihadiste. Cela se traduit par de bons résultats sur le terrain, souligne-t-il. « La pression de l’armée est très forte ! De même qu’il y a de fortes pressions sur les FAMA. Nous perdons des hommes tous les jours… A Moura, les moyens d’observation ont permis à l’armée d’observer des mouvements ennemis pendant des jours… S’y ajoutent des renseignements humains. On s’est rendu compte qu’il y avait un regroupement de différents mouvements terroristes sur place. Ceux qui sont de la zone savent bien ce qui se passe à Moura : c’est un véritable bastion des groupes terroristes. »

Choguel Maïga s’est dit surpris qu’au lendemain de cette opération des médias internationaux et des ONG internationales affirment que l’armée est allée massacrer des populations civiles, essentiellement les peulhs. Dans leur calcul, la meilleure façon pour le Mali de perdre la guerre contre le terrorisme, c’est d’avoir les populations contre l’armée » avise-t-il.

Selon le Premier ministre malien qui donne les détails de cette opération, « grâce aux moyens déployés, pendant plusieurs jours, on a pu constater un regroupement de 50 personnes, de 100 personnes jusqu’à mille personnes. Et les mêmes moyens d’observations et de renseignements ont permis de comprendre aussi que ce regroupement des terroristes à Moura avait pour but d’arrêter et de planifier des actions futures contre l’armée » révèle Choguel Maïga, qui ajoute que « c’est ainsi que l’armée est intervenue. Et effectivement on a dénombré environ 200 terroristes neutralisés, plus les opérations des forces spéciales qui ont continué » soutient-il.

La Zleca va stimuler le commerce intra-africain de 40% (CEA)

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) devrait accroître le commerce intra-africain d’environ 40%, avec des avantages substantiels pour les secteurs des transports, selon les dernières estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).S’il est pleinement mis en œuvre, le rapport de la CEA sur la surveillance des prix indique que la Zleca augmentera considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport : route, rail, maritime et air. Le libre-échange devrait augmenter de manière significative les besoins en équipements de transport pour tous les modes de transport, prévoit le rapport.

Les estimations sur les opportunités d’investissement dans le secteur des transports suite à la mise en œuvre complète de la Zleca ont été publiées lors de la réunion virtuelle des ministres africains des finances organisée par la Commission jeudi.

« Le rapport sur la surveillance des prix n’a pas seulement examiné les chiffres de l’inflation, mais aussi les facteurs qui contribuent à ces chiffres d’inflation qui informeront les éléments de politique pour contenir l’inflation sur le continent », a déclaré Vera Songwe, Secrétaire exécutif de la CEA.

Le secteur des transports, a-t-elle dit, est important pour la mise en œuvre de la Zleca, mais il est affecté par les pressions inflationnistes qui sont aggravées par la crise actuelle en Ukraine.

Présentant les résultats aux ministres, l’expert en infrastructure de la CEA a déclaré que le commerce intra-africain des services de transport a le potentiel d’augmenter de près de 50%, à condition que la Zleca soit pleinement exécuté.

« En termes absolus, plus de 25% des gains du commerce intra-africain des services iraient au seul transport », a déclaré Robert Lisinge, chef de la section des infrastructures et des services énergétiques de la Commission.

« Près de 40% de l’augmentation de la production de services en Afrique se ferait dans les transports », a-t-il ajouté.

Le rapport indique également que des réglementations sont nécessaires pour empêcher l’afflux de véhicules d’occasion qui ne sont pas en état de marche. Le nombre de décès sur les routes est disproportionné en Afrique et le coût des accidents est estimé entre 1% et 5% du Pib.

La mise à niveau des infrastructures est également nécessaire pour attirer les investissements dans les équipements de transport.

« Le transport contribue de manière significative aux économies africaines en représentant plus de 5% de la valeur ajoutée dans plus de 20 pays », poursuit M. Lisinge. « La part significative du transport dans les services importés et exportés atteint au moins 20% dans 44 et 15 pays respectivement ».

« Le coût des équipements requis par les différents modes de transport pour faire face à la Zleca est estimé à 411 milliards de dollars », a-t-il ajouté. « Les fluctuations des prix du transport et de la construction risquent d’entraver le renouvellement de la flotte de transport africaine et la mise à niveau des liaisons d’infrastructures essentielles », a ajouté M. Lisinge.

Le rapport montre que le secteur de l’aviation en Afrique a besoin d’un soutien financier après avoir enregistré une perte de revenus de 8,2 milliards de dollars en 2021.

Sur la base des conclusions du rapport, la CEA a conseillé aux pays africains de mobiliser des ressources pour le secteur des transports compte tenu de son importance pour les économies nationales et de stabiliser les prix des services de transport et de la construction, entre autres.

Af’Sud : Ramaphosa condamne la xénophobie et l’homophobie

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a condamné lundi les actes de violence à l’encontre d’étrangers originaires d’autres pays africains.Selon Cyril Ramaphosa, « cela ramenait le pays aux jours sombres de l’apartheid et aux dernières années d’attaques xénophobes ». Rampahosa a fait cette déclaration après la mort de Elvis Nyathi, un ressortissant zimbabwéen de 43 ans dans le township de Diepsloot à Johannesburg la semaine dernière.

Dans son bulletin d’information hebdomadaire, M. Ramaphosa a condamné les sentiments anti-étrangers et les actes des groupes d’autodéfense et a assuré aux Sud-Africains que son gouvernement s’occupait du problème de l’immigration clandestine dans le pays.

« Nous nous efforçons de faire en sorte que les syndicats qui commettent des fraudes en matière d’immigration en collusion avec des fonctionnaires corrompus soient traduits en justice. Rien que cette année, plusieurs personnes impliquées dans la fraude aux passeports ont été arrêtées », a-t-il poursuivi.

M. Ramaphosa a appelé les citoyens à ne pas répéter les attaques xénophobes qui ont secoué le pays au cours de la dernière décennie. « Attaquer ceux que nous soupçonnons de méfaits simplement parce qu’ils sont de nationalité étrangère n’est pas un acte de patriotisme. C’est immoral, raciste et criminel », a-t-il indiqué.

Il a ajouté : « Au final, cela conduira à la xénophobie, dont nous avons vécu les conséquences au cours des années précédentes. Nous ne voulons pas y retourner car, dans l’ensemble, le peuple sud-africain n’est pas xénophobe ».

Il a appelé les Sud-Africains à ne pas répéter « la brutalité et la déshumanisation de l’apartheid », lorsque les Noirs étaient soumis à des mauvais traitements et traités comme des citoyens de seconde zone en raison de la couleur de leur peau. « Ne devenons pas comme ceux qui nous ont opprimés, quelle que soit la légitimité de vos griefs », a déclaré M. Ramaphosa.