RCA : réunion de haut niveau sur la facilitation des échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui

Les difficultés liées à la circulation des marchandises, le long du corridor Douala-Bangui, impactent négativement sur le secteur des activités commerciales en Centrafrique. C’est dans cette visée qu’une réunion s’est tenue le jeudi 07 avril 2022.

Elles constituent des défis majeurs à relever vaille que vaille par les pouvoirs publics du pays. C’est alors, dans ce contexte qu’une réunion de haut niveau, co-présidée par le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba et son homologue camerounais des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a eu lieu le jeudi 07 avril, dans la salle de conférences du Ministère des Transports du Cameroun.

Cette réunion a enregistré également la participation, du ministre délégué auprès du ministre des transports et des hauts responsables du ministère des transports du Cameroun. Quant à la délégation centrafricaine, elle est composée des cadres supérieurs du Ministère des Finances et du Budget, ceux du transport et de l’aviation civile, du Directeur Général des douanes et droits indirects et des cadres dirigeants du Groupement Interprofessionnel Centrafricain (GICA).

A l’issue des propos liminaires du ministre camerounais des transports, rappelant les relations historiques entre la RCA et le Cameroun, dans une démarche très diplomatique, le ministre NDOBA a pris le soin de transmettre la salutation de la part du chef de l’Etat, professeur Faustin Archange TOUADERA, à son homologue, le Président Paul Biya de la République du Cameroun. Puis, il a poursuivi en évoquant les problèmes qui ont entrainé la chute du taux d’importation avec son corolaire le bas drastique des recettes intérieures de la RCA. « Il y avait urgence d’échanger sur ce sujet, en raison des stigmates de la pandémie de la covid-19 et de la guerre de l’Ukraine sur l’économie centrafricaine », a-t-il exhorté.

En marchant dans les pas d’un avocat hors pair, le Ministre NDOBA a plaidé pour la redynamisation des flux de marchandises, car, plus de 80% des biens importés sur le territoire national transitent par le port de Douala et de Kribi. A cet effet, tous les facteurs, tracasseries ou mélis mélos freinant les échanges commerciaux via le corridor Douala-Bangui ont été mis sur la table de discussion. Enfin, l’argentier national a suggéré la mise en place d’un organe mixte, regroupant des experts des deux pays, en vue de prendre les décisions idoines relatives aux voies et moyens à mettre en œuvre aux fins d’optimiser le corridor Douala-Bangui.

La partie Camerounaise s’est montrée très coopérative en déclarant avoir pris bonne note et va travailler à identifier les mesures et les interventions en vue d’améliorer et de faciliter les échanges transfrontaliers.

Rappelons que c’est en 1999, que le gouvernement camerounais a concédé une parcelle d’environ 10 hectares située au port de Douala à la RCA. Sous la très haute impulsion du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange TOUADERA, le ministre chargé des finances et du budget a identifié les problèmes et défis auxquels sont confrontés l’exécutif afin d’atteindre l’autonomie financière par le truchement de cette approche.

A cet effet, les investissements dans les infrastructures le long du corridor Douala-Bangui, grâce à la collaboration entre le secteur public et le secteur privé paraît plus urgent que jamais. Car, plus les échanges commerciaux sont optimisés, plus les recettes douanières sont maximisées aux fins de permettre à l’Etat d’assumer ses charges régaliennes et d’investir dans les infrastructures sociales de base.

Source : Ministère des Finances et du Budget.