Sécurité routière: « moins de 44% de décès » sur les routes à Abidjan en 2021

Le District autonome d’Abidjan a enregistré en 2021 « moins de 44% de décès » sur les routes par rapport à l’année précédente, a indiqué lundi le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, lors de l’inauguration d’une chaîne d’assemblage de minibus.

Selon M. Amadou Koné, le fléchissement de la courbe des accidents de la circulation est le fruit de la stratégie nationale de sécurité routière, engagée par l’Etat, en septembre 2021, en plus du « rajeunissement rapide du parc automobile ».  

« En attendant la consolidation, en cours des données statistiques de 2021, nous notons une baisse importante du nombre d’accidents et de tués sur nos routes depuis le lancement de la stratégie nationale de sécurité routière en septembre 2021 », a-t-il dit. 

« Ainsi, sur Abidjan, selon les chiffres de l’Oser (Office de la sécurité routière) et de la police nationale, nous avons enregistré moins de 44% de décès sur nos routes à la même période par rapport à l’année dernière », a relevé M. Amadou Koné. 

Pour « stabiliser » les accidents de la circulation, l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie qui devrait permettre d’inverser la courbe des accidents à partir de juillet 2022 pour atteindre une réduction majeure dans les cinq prochaines années.  

« Plus de 5 milliards Fcfa ont été mobilisés pour accélérer la réforme du permis de conduire, équiper le ministère des Transports en radars et accentuer la sensibilisation des usagers », avait indiqué le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. 

Les accidents graves et mortels se concentrent à Abidjan pour plus 40%, selon des données statistiques qui mentionnent que les causes des collusions sont essentiellement humaines pour 92% des accidents.

Blé Goudé estime que sa « chaise est vide » au dialogue politique ivoirien

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, estime que sa « chaise est vide » au dialogue politique en cours dans son pays, la Côte d’Ivoire, dans un entretien diffusé lundi sur TV5.

« Personne ne peut dire que la voix de Blé Goudé ne compte pas en Côte d’Ivoire. Si elle a compté et pour cela on m’a envoyé ici (à La Haye), je pense que là où on recherche la solution, je dois être là, ma chaise est vide là autour de cette table et ma chaise a besoin de moi pour que je puisse ajouter mon grain de sel » aux débats, a dit le président du Cojep. 

Interrogé sur les raisons de l’absence de son parti à ce dialogue politique lancé depuis le 16 décembre 2021, il a répondu que « seuls les organisateurs peuvent expliquer un tel oubli », avant d’ajouter « je pense que c’est une erreur qui va certainement être réparée ». 

Il soutient que s’il a été « considéré comme un problème », pour lequel il été remis à la Cour pénale internationale (CPI), il « pense qu’au moment où on cherche la solution pour réconcilier les Ivoiriens de nouveau, évidemment, (il) dois être à cette table ». 

Sur la grave crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts, Blé Goudé a déclaré qu’il « faut tourner définitivement la page de la crise qui secoue (le) pays et rebâtir la Côte d’Ivoire dans le respect des différences, et rassembler les Ivoiriens de nouveau ». 

Au sujet de sa demande de passeport, il a relevé que les autorités de son pays ont dit que son passeport se trouverait dans un « circuit normal » qui dure depuis plus de sept mois maintenant, et ajouté aux six mois d’attente de rendez-vous, il est aujourd’hui à sept mois d’attente.  

« Je préfère ne plus en parler parce que ce n’est pas un honneur pour mon pays qu’on puisse parler d’un document simplement administratif sur toutes les antennes des chaînes internationales », a-t-il poursuivi.  

« Pour le respect que j’ai pour la Côte d’Ivoire je préfère ne plus en parler et attendre, a-t-il insisté. Toutefois, il entend jouer un rôle dans l’avenir de la Côte d’Ivoire en tant d’acteur politique en Côte d’Ivoire. 

« Même loin, je joue déjà un rôle dans la vie politique de mon pays. Ce que je demande, c’est de participer au débat politique dans mon pays et au processus de réconciliation en cours », a renchéri le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).

M. Blé Goudé, acquitté le 31 mars 2021, avec l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a déposé une demande d’indemnisation auprès de la Cour de La Haye, pour préjudice subi afin de réclamer près de 820.000 euros de dommages et intérêts. 

« Bien-sûr, le préjudice, il est là, il est su de tous, toutes les années de jeunesse m’ont été bouffées,  mon image a été bafouée, a été salie, j’ai été loin de mes enfants pendant plus de dix ans, pour à la fin venir me dire que je suis innocent et acquitté », a-t-il déclaré. 

« Oui, j’ai bon espoir parce que j’ai foi en la loi et je me suis toujours adossé à la loi », a-t-il affirmé. Depuis son acquittement, Charles Blé Goudé, attend son passeport pour rentrer dans son pays, où son mentor Laurent Gbagbo l’a devancé depuis le 17 juin 2021. 

La zone industrielle de Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, sera réhabilitée

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a annoncé lundi la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, étendue sur 120 hectares, dans le Sud l’Abidjan.

M. Souleymane Diarrassouba s’exprimait, à l’occasion du lancement des premiers minibus Made in Côte d’Ivoire, montés dans l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco, de Sotra Industries, une filiale de la Société des transports abidjanais (SOTRA). 

« Étant à Koumassi, je voudrais me féliciter de la bonne collaboration que nous avons avec les équipes du maire Cissé Bacongo dans le cadre de nos activités dans la zone industrielle de Koumassi », a dit le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie. 

Cette zone industrielle a une « contenance globale de 120 hectares avec environ 300 entreprises en activité », a-t-il renseigné, soulignant que « les études techniques de la réhabilitation de la zone industrielle de Koumassi, d’un coût de 22 milliards Fcfa sont désormais disponibles ». 

« Nous sommes actuellement dans la phase de recherche financement », a-t-il poursuivi, indiquant que la Côte d’Ivoire ambitionne, selon son Plan national de développement (PND 2021-2021) », de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30%. 

Le Premier ministre, Patrick Achi, a dit que le gouvernement travaille en vue de la « réalisation rapide de zones industrielles dans plusieurs villes majeures de l’intérieur du pays au plus près des ressources, des bassins d’emplois et des impératifs de développement territorial équilibrés ». 

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être une puissance industrielle régionale, veut offrir plus de potentiels au secteur industriel afin de répondre aux défis de la compétitivité, selon les standard internationaux.   

Maroc: fermetures de classe et d’écoles après la découverte de plusieurs cas de Covid-19

Les fermetures des établissements scolaires au Maroc, où des cas de Covid ont été détectés cette semaine, se poursuivent. Ce lundi, c’est le lycée Jean Charcot à El Jadida qui a fermé ses portes suite à un dépistage établi par la délégation de la santé sur un échantillon de 45 élèves et 30 adultes du staff administratif et pédagogique, qui a permis l’identification de 22 cas de Covid-19 (15 parmi les élèves et 7 parmi le personnel administratif).Les cours seront donc dispensés à distance à partir de ce mardi 11 janvier avant de reprendre en présentiel le 18 janvier, a annoncé l’école aux parents d’élèves.

La reprise scolaire,  après deux semaines de vacances, est marquée par une forte augmentation des contaminations dans les rangs des élèves, poussant plusieurs établissements à suspendre les cours en présentiel.

La semaine dernière, le  collège Saint-Exupéry, le lycée André-Malraux et le lycée Descartes à Rabat, ainsi que le collège Louis Massignon et lycée Lyautey à Casablanca ont décidé de fermer leurs portes.

D’autres écoles préfèrent fermer les classes concernées par les cas de contamination au lieu de fermer complètement.

Ce lundi, le lycée Al Jabr Bouskoura a procédé à la fermeture d’une classe entière suite à la multiplication des cas testés positifs au Covid-19. « Aujourd’hui, nous enregistrons le troisième élève testé positif au Covid. (…) Les élèves de cette classe passent en enseignement distanciel immédiatement pour une période de 7 jours (jusqu’au 17 janvier 2022 inclus », a annoncé l’école aux parents d’élèves.

En dépit de cette hausse des contaminations dans les écoles, une fermeture généralisée des établissements scolaires n’est pas à l’ordre du jour. Le porte-parole du gouvernement a affirmé, jeudi dernier, qu’il n’est pas question de fermer toutes les écoles.

CAN-2021 : Le Maroc bat le Ghana (1-0)

La sélection marocaine de football a remporté son premier match de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2021) face au Ghana sur le score étriqué de 1 à 0, lundi à Yaoundé au Cameroun.L’unique réalisation de cette rencontre a été l’œuvre de Soufiane Boufal à la 83ème minute du jeu après une action du côté droit.

Les Lions de l’Atlas ont tenu leur rang malgré les nombreuses absences en attaque dues aux blessures et de cas COVID-19. L’autre match de ce groupe C ayant opposé le Gabon aux Comores s’est soldé en faveur des Panthères (1-0).

Pour rappel, le Maroc a remporté une seule fois cette compétition continentale. C’était en 1976 à Addis-Abeba.

Maroc/Gaz: Des « résultats encourageants » du forage Anchois- 2 (ONHYM)

L’Office marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a fait état lundi de « résultats encourageants » du forage Anchois- 2. »Suite aux résultats encourageants des études géologiques et géophysiques, il a été décidé de forer le puits dénommé Anchois – 2, celui-ci est situé à 38 Km au large de la ville de Larache et à 87 Km de la ville de Kenitra », indique l’Office dans un communiqué, notant que les travaux de forage ont démarré le 17 décembre 2021 pour atteindre la profondeur finale de 2.512 m le 31 décembre.

L’Office précise également que l’interprétation préliminaire des données confirme « la présence d’une accumulation de gaz au niveau du puits Anchois – 2 » sur une épaisseur nette totale de 100 m, répartie sur 6 zones, dont l’épaisseur varie de 8 à 30 m pour chacune.

En effet, les permis Lixus offshore, situés au large de Larache, ont été octroyés à l’ONHYM et à la société Britannique Chariot Oil & Gas le 30/05/2019, souligne la même source.

D’autres analyses plus approfondies seront entreprises afin d’affiner l’évaluation du potentiel gazier découvert, souligne l’Office.

Éthiopie: six millions de personnes risquent la famine (Onu)

Ces populations recensées dans la région Somalie (sud-est) sont victimes des pertes de récolte importantes due à la sécheresse qui y sévit.Les années passent, mais les menaces de famine persistent. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 6,4 millions de personnes auront besoin, cette année, d’une aide alimentaire dans toutes les zones touchées par la sécheresse en Ethiopie.

Dans son dernier bulletin, informe le communiqué parvenu lundi à APA, l’agence onusienne estime que parmi ces personnes vulnérables, 3 millions d’entre elles vivent dans la région Somali, 2,4 millions dans l’est de l’Oromia et 1 million dans le sud de l’Oromia.

« La sécheresse a un impact dévastateur sur la vie et les moyens de subsistance des communautés pastorales et agro-pastorales vivant dans la région après la troisième saison des pluies consécutivement ratée », explique l’OCHA.

Selon le Bureau de l’OCHA de la région de Somali, des pertes de récolte importantes ont été signalées dans les zones de Fafan et Sitti. Dans cette partie de la région de Somali, il y a jusqu’à 70% de pertes sur la récolte prévue de sorgho et de maïs, 30% de la récolte prévue de blé ainsi que 30% de la récolte prévue d’oignons et de tomates. De même, les autorités locales font état d’une moyenne de 70% de pertes de récolte qui a été signalée dans le sud de l’Oromia.

Par ailleurs, souligne la note, l’état nutritionnel des communautés touchées par la sécheresse « se détériore en raison de la faible disponibilité du lait et des faibles revenus tirés de l’élevage. »

Dans ces conditions, informe le document, les admissions pour malnutrition aiguë sévère sont en augmentation dans la plupart des zones touchées par la sécheresse. Dans la région Somali par exemple, explique l’OCHA, le dépistage nutritionnel mené en décembre dernier par le Bureau régional de la santé dans toute la région (93 woredas et six administrations municipales) a révélé un taux de malnutrition aiguë globale de 18%, supérieur au seuil mondial de 15%.

L’organisme onusien précise que sur les 813.000 enfants de moins de cinq ans dépistés pour malnutrition, près de 14.000 enfants, soit 1,7%, ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition sévère. Dans le même temps plus de 137.000 enfants, soit environ 17%, ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition modérée.

De même, ajoute l’OCHA, sur les 222.000 femmes enceintes et allaitantes dépistées, environ 72.000, soit le tiers étaient modérément malnutries. « Les communautés pastorales et agro-pastorales vulnérables risquent de souffrir davantage de l’impact de la sécheresse si des mesures d’atténuation ne sont pas prises d’urgence », a-t-il mis en garde.

A en croire les humanitaires, quelque 3 millions de personnes (2,3 millions en Somali et plus de 870.000 dans le sud de l’Oromia) sont actuellement confrontées à une pénurie d’eau et ont besoin d’une aide pour le transport de l’eau par camion. La sécheresse a également affecté la scolarité de plus de 155.000 élèves (99.000 en Somali et 56.000 dans le sud de l’Oromia) en raison de la fermeture des écoles et de l’absence de programmes d’alimentation scolaire.

Face à cette situation préoccupante, l’ONU estime que des réponses humanitaires urgentes sont nécessaires, notamment l’acheminement d’eau par camion, la fourniture de produits alimentaires et non alimentaires.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dit également miser sur le prépositionnement de fournitures nutritionnelles pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que le déploiement de cliniques mobiles de santé et de nutrition dans les zones difficiles à atteindre, l’alimentation des animaux et le déploiement de vétérinaires.

« Sans mesures d’atténuation et d’intervention opportunes, la situation pourrait potentiellement s’aggraver au début de cette année », a prévenu OCHA.

Lancement à Abidjan des premiers minibus made in Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé lundi à Sotra Industries, à Abidjan, les premiers minibus de l’Unité d’assemblage de véhicules Iveco Daily Ivoire, ce qui fait de la Côte d’Ivoire un pays, officiellement, constructeur automobile.

« C’est la première fois que les véhicules produits ici seront estampillés Made in Côte d’Ivoire du fait du haut niveau d’assemblage réalisé sur les chaînes de montage », a dit le Premier ministre dans un discours. 

M. Patrick Achi, qui a révélé avoir été « ouvrier à la Sotra (Société des transports abidjanais) »,  en 1977, dans le cadre de son « premier stage ouvrier », s’est félicité de ce que cette unité soit devenue un véritable hub logistique industriel sous régional.  

Cette chaîne d’assemblage de véhicules a été lancée en août 2018. « Totalement opérationnelle » aujourd’hui, elle fait de la Côte d’Ivoire avec ce véhicule baptisé « Daily Ivoire », un constructeur automobile (Code constructeur: AJ9). 

Le ministre des Transports, Amadou Koné, a annoncé que son département engagera des études, prévues cette année, en vue de la réalisation, à l’horizon 2025, d’une zone industrielle de grande envergure à San-Pedro, dans le sud-Ouest ivoirien, destinée à l’industrie automobile. 

Le directeur général de la Sotra, Méïté Bouaké, a précisé que cette chaîne d’assemblage de minibus Daily Ivoire est « entièrement montée à la Sotra à travers sa filiale Sotra Industries », qui bénéficie de l’expertise technique de la société Iveco via un contrat de partenariat.

« L’unité de montage d’une capacité de 1.000 minibus par an est dotée de technologies de dernières générations et permettra la création de 500 emplois directs dans nos ateliers », a-t-il ajouté. 

Le minibus Daily de Iveco, le Daily Ivoire, qui est de 26 places, peut être décliné en plusieurs modèles selon l’utilisation que l’acquéreur souhaite en faire: véhicule de transport de personne, véhicule de chantier ou d’ambulance. 

Le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que l’ambition de la Côte d’Ivoire, selon le Programme national de développement 2021-2025, est de porter la contribution du secteur industriel au PIB à 30% à l’instar des pays émergents. 

A cette cérémonie d’inauguration de la chaîne d’assemblage de véhicules de type minibus, 39 acteurs du secteur des transports ont été élevés au grade de commandeurs, officiers et chevaliers dans l’Ordre du mérite ivoirien. 

La Côte d’Ivoire qui a enregistré, grâce aux réformes hardies entreprises par le gouvernement depuis 2017 dans le secteur des transports, une croissance historique de 57% de vente de véhicules neufs en 2021, se prépare à accueillir d’autres constructeurs automobiles. 

RCA : présentation des vœux du corps diplomatique au président Touadéra

A l’occasion de la présentation des vœux de l’année 2022, le président Touadera a pris ce moment pour s’adresser au corps diplomatique en Centrafrique. Voici l’extrait de son discours du 7 janvier 2022.

 

Mesdames et Messieurs;

La cérémonie de présentation de vœux est aussi l’occasion de passer en revue la situation internationale et même le bilan de la coopération multilatérale ou bilatérale.

Point n’est besoin de rappeler que nous sortons d’une année particulièrement difficile au cours de laquelle le monde entier a continué à faire face aux principaux défis de l’humanité que sont la pandémie du Covid-19, le terrorisme et les changements climatiques.

En effet, depuis la survenance de la pandémie du Covid-19, l’économie mondiale a été impactée négativement, rendant ainsi également difficile la mise en œuvre des programmes et projets de développement dans nos pays respectifs.

Ainsi que je l’avais rappelé à la tribune des Nations-Unies, pour faire aux chocs du Covid-19, la communauté internationale doit renforcer la résilience des populations, investir davantage dans le dispositif de veille sanitaire, et poursuivre sans relâche la sensibilisation collective.

Bien plus, il apparaît urgent de tout mettre en œuvre pour atteindre l’immunité collective tout en intensifiant la recherche de médicaments préventifs et curatifs, aussi sûrs qu’efficaces.

L’accès universel aux vaccins pour les pays les moins avancés, devrait relever d’une urgence de sécurité internationale, au nom des principes fondamentaux de solidarité humaine.

Je saisis cette occasion pour renouveler ma gratitude à la Facilité COVAX, et saluer l’excellent élan de solidarité manifesté à l’égard de mon pays par les Etats-Unis d’Amérique et la République Populaire de Chine, par des dons en vaccins et kits sanitaires qui ont permis de contrer la propagation du COVID-19.

En ce qui concerne le terrorisme, notre région a été le théâtre des attentats terroristes qui ont frappé aveuglement certains pays frères comme le Tchad où ils ont occasionné le décès tragique d’un Digne Fils de l’Afrique, feu Maréchal du Tchad, IDRISS DEBY ITNO.

Ce crime odieux que nous avons condamné avec la dernière énergie, a provoqué la réprobation et l’indignation de l’ensemble de la communauté internationale.

Outre la région du Lac Tchad, malheureusement devenue le bastion du terrorisme, la région du Sahel a été particulièrement visée par des attentats terroristes.

Certains pays de cette région avec qui nous entretenons de solides liens de fraternité et de coopération comme le Burkina- Faso, le Niger, le Mali, le Nigeria, ont été les cibles des attaques terroristes très meurtrières, courant 2021.

Toutes ces situations suscitent en nous une grande inquiétude sur l’avenir de notre continent et celui de la paix mondiale.

En ce qui concerne la République Centrafricaine, les menaces de déstabilisation demeurent réelles à l’exemple de celle que vous avez vécue avec nous, le 13 janvier 2021.

Devant ces défis immenses, le désengagement de certains partenaires traditionnels de la République Centrafricaine, l’expose au risque de l’instabilité que pourrait entraîner tout engrenage dans un cercle vicieux, avec des répercussions indéniables sur la sécurité des Etats de la sous-région.

Je saisis cette occasion pour appeler, à nouveau, à la responsabilité des garants et facilitateurs pour l’exécution de bonne foi des engagements pris par les groupes armés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019, qui demeure pour nous le cadre idéal pour un retour définitif de la paix et de la sécurité en République Centrafricaine.

Je voudrais aussi solliciter l’appui vos pays et organisations à la mise en œuvre effective de la Feuille de route conjointe de Luanda ainsi que de l’organisation du Dialogue républicain.

Aux crises politiques, sécuritaires et sociales récurrentes, s’ajoutent de plus en plus, les défis naturels tels le changement climatique avec son corolaire la crise alimentaire, la croissance démographique et l’urbanisation galopante.

L’année 2021 a aussi enregistré des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, notamment de graves inondations ayant entraîné de centaines de morts dans certains pays dont la République Démocratique du Congo, l’un de nos pays frères.

Je salue les engagements pris par les Etats du monde, à l’occasion de la COP 26, de réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, en vue de maintenir la hausse de la température à 1, 5° Celsius.

Mesdames et Messieurs ;

En dépit des défis que je viens de rappeler, le Gouvernement, grâce à vos appuis multiformes, n’a ménagé aucun effort pour créer les conditions d’une paix durable et ramener la confiance entre les fils du pays, la stabilité sur toute l’étendue du territoire national et la relance économique.

C’est d’ailleurs grâce aux appuis multiformes de la famille diplomatique et de la Communauté Internationale que la République Centrafricaine a pu résister aux multiples tentatives de déstabilisation perpétrées par la Coalition des Patriotes pour le Changement, CPC.

C’est ici l’occasion de réitérer toute ma gratitude à l’ensemble de la communauté internationale, particulièrement à la MINUSCA, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEEAC et la CIRGL, ainsi que les pays amis et frères pour le soutien que vous ne cessez d’apporter et qui a été décisif dans la consolidation de la paix et la préservation des acquis démocratiques.

Excellences ;

Mesdames et Messieurs ;

Vous en êtes témoins ! Le Peuple centrafricain est lassé par les trop nombreuses crises violentes et n’aspire désormais qu’à la Paix, la Sécurité, la Justice, au respect des Droits humains, au vivre ensemble et au développement.

C’est pourquoi, j’exprime notre satisfaction à la solidarité manifestée par les partenaires bilatéraux et multilatéraux par des appuis logistiques apportés à nos forces de défense et de sécurité ainsi que leur formation dans leurs différentes académies militaires.

Au regard de l’évolution de la situation socio-économique et sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays, je réitère à nouveau l’appel du Peuple centrafricain pour une levée totale de l’embargo sur les armes à destination des FACA afin qu’elles soient véritablement opérationnelles aux côtés de leurs frères d’armes de la communauté internationale pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et apporter la quiétude tant attendue.

La tâche reste immense, c’est pourquoi le Gouvernement poursuivra la nouvelle orientation de la diplomatie que nous voulons inclusive, respectueuse de la souveraineté de chaque Etat et reflétant notre choix de coopérer avec tous les Etats, dans le cadre défini par le corpus juridique international pertinent.

Je viens une fois de plus réaffirmer le caractère pacifique de mon action politique car, je demeure convaincu que la guerre s’accompagne toujours et partout de destructions, de souffrances indicibles, infligées aux peuples dont nous avons la conduite.

Je fonde l’espoir que cette nouvelle année 2022 permette les adaptations nécessaires, redonne une nouvelle dynamique et un raffermissement des liens d’amitié et de coopération entre la République Centrafricaine et vos pays ou organisations respectifs.

Je voudrais enfin vous inviter Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs des postes consulaires et Représentants des Organisations Internationales, d’être les habituels fidèles interprètes et témoins des efforts de la construction de la démocratie à laquelle s’attelle le Gouvernement centrafricain.

Que l’An nouveau vous apporte son lot de joies, de surprises agréables et vous offre les plus beaux cadeaux de l’existence: la bonne santé, l’espérance, la paix familiale, des relations fidèles en amour et en amitié!

Vive la coopération internationale !

Je vous remercie.

RCA : les mercenaires russes à nouveau accusés de crimes contre des civils

Des mercenaires russes auraient tué mercredi une dizaine de civils sur un chantier minier de Pandé dans l’ouest de la République centrafricaine.

 

Des mercenaires russes auraient tué une dizaine de civils sur un chantier minier de Pandé, localité centrafricaine située près de la frontière camerounaise, a-t-on appris, samedi, de sources locales.

« Une dizaine de civils ont été tués, mercredi, dans l’Ouest de la République centrafricaine lors d’une attaque imputée à des mercenaires russes de la société Wagner sur un chantier minier de Pandé, situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Lamy-Pont », a rapporté, samedi, le site centrafricain Corbeau News, précisant qu’il s’agit d’un « bilan provisoire établi par les autorités locales » du village Lamy-Pont.

« Les mercenaires russes, qui ont soupçonné à tort la présence de rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans cette localité, sont intervenus violemment vers 6 heures du matin en tirant sans distinction sur les gens qui s’apprêtaient à aller au travail », a indiqué le journal ajoutant que les mercenaires russes ont aussi « abattus à bout portant » même ceux qu’ils avaient rencontrés sur leur chemin qui allaient dans les champs ou au marché.

Les parents d’une victime interrogés par le journal, « ont indiqué que leur fils, tué dans l’attaque, était un acheteur d’or. Il avait été tué, fouillé, son argent emporté ainsi qu’une quantité d’or en sa possession. On peut parler désormais d’un génocide programmé par ces hommes de Wagner avec la complicité du pouvoir en place ».

Ngono Benjamin Martinien, membre du Conseil préfectoral de la jeunesse de la localité a indiqué dans une déclaration faite samedi à Anadolu qu’il a appris qu’environ 17 jeunes ont été tués et plusieurs autre blessés mercredi à Lamy-Pont.

« Si les faits sont avérés, il faut qu’une enquête soit ouverte et les responsables de ces crimes poursuivis », a-t-il insisté.

« Je pense que le bilan serait plus lourd. Les enfants quittent le village pour s’installer près de ce chantier minier et peuvent y passer plusieurs semaines et des mois à la recherche de l’or. Ceux qui ne retourneront pas au village seront considérés comme tués par les russes », a déclaré samedi à Anadolu, Chomguia François, résident du village Lamy-Pont.

En Centrafrique, le mercenaires russes sont régulièrement accusés de crimes contre les populations civiles notamment dans l’ouest du pays où se trouvent des chantiers miniers.

En juin dernier, la chaîne américaine CNN et The Sentry, un groupe d’investigation indépendant, ont publié un rapport indiquant que les mercenaires russes et les Forces armées centrafricaines auraient violé, torturé et exécuté des civils mais aussi incendié des maisons le 15 février 2021 à Bambari, dans le centre du pays.

La mission de paix des Nations unies en République centrafricaine, la Minusca, a aussi publié un rapport sur de supposés crimes commis par les soldats centrafricains et les mercenaires russes contre les populations civiles.