Politique et santé au menu des quotidiens marocains

La scène politique nationale et l’amélioration de la situation épidémiologique sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens parus mardi.+Bayane Al Yaoum+ écrit que si les résultats des élections du 8 septembre sont les signes annonciateurs d’une nouvelle ère dans le processus institutionnel et représentatif de notre pays, il est nécessaire de développer la scène politique nationale et de renforcer son dynamisme et son pluralisme en soutenant notamment l’action politique partisane et les organisations de la société civile.

Tout citoyen soucieux des intérêts de son pays souhaite que le futur gouvernement réussisse dans sa mission, assure le journal, notant que cela passe par constituer des institutions représentatives fortes et efficaces, stimuler le dialogue politique public, insuffler une nouvelle dynamique dans la vie politique et mobiliser le front interne pour relever les défis futurs.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les enjeux de la constitution des conseils de régions et de communes, souligne l’impératif de faire la part de « la cohérence en matière de gouvernance », estimant important que l’architecture et les équipes élues au niveau des régions, des villes et des communes s’inscrivent dans le prolongement du niveau national, notamment de la majorité gouvernementale et parlementaire.

Pour la publication, s’il n’existe pas de « courroie de transmission » entre la gestion centrale nationale et le niveau territorial, même les meilleures politiques publiques se trouvent handicapées et leurs effets réels sur la population diminuée.

Sur autre registre, +L’Opinion+ fait savoir que la situation épidémiologique a nettement progressé aujourd’hui, avec un taux de reproduction du virus stable à 0.86 pour la cinquième semaine consécutive et une chute importante du taux de positivité…

Le maintien des restrictions est d’autant plus étonnant puisque les membres du Comité scientifique plaident sur les colonnes de la presse nationale et sur les réseaux sociaux pour un assouplissement des mesures le plus tôt possible, nuance le journal, ajoutant que le futur gouvernement devra trouver un équilibre subtil entre les souhaits des citoyens et le maintien de la stabilité épidémiologique.

Il devra également redresser les déséquilibres hérités de l’Exécutif sortant, particulièrement dans l’affaire des aides aux secteurs sinistrés pour préserver un tissu économique qui ne cesse d’endurer les affres de la pandémie, préconise-t-il.

Religion et justice alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement de l’engagement du Khalife général des Mourides en faveur de la lutte contre les inondations à Touba mais aussi de l’affaire du trafic de passeports diplomatiques.A cinq jours du Magal, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, Touba se prépare à accueillir des millions de pèlerins. Mais en cette saison des pluies, la ville religieuse est confrontée aux inondations.  

Raison pour laquelle, l’actuel Khalife général, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, « après les 50 millions F CFA remis au gouverneur de Diourbel (Centre), a dégagé une autre enveloppe de 150 millions F CFA » pour lutter contre les inondations, rapporte Vox Populi.

En outre, renseigne Le Quotidien, le guide religieux a donné « 30 millions F CFA à l’Association Touba Ca Kanam (Touba en avant, en langue wolof) » pour l’aider dans sa mission d’assistance aux sinistrés.

D’après L’AS, les fortes pluies qui se sont abattues dans la capitale du mouridisme ont poussé « plus d’une centaine de familles à quitter leurs maisons ». D’autres sont obligées de rester dans les eaux mais Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, souligne EnQuête, « ne veut pas » qu’elles célèbrent le Magal dans ces conditions et entend aussi distribuer aux familles impactées « 150 tonnes de riz et de l’huile » à travers le Dahira Hizbut Tarqiyah.

De son côté, WalfQuotidien s’intéresse aux liens entre Macky Sall et la communauté mouride. Et ce, trois jours seulement après l’inauguration en grande pompe de l’Hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba.

Sous le titre, « Chronique d’un désamour », ce journal fait savoir que la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) peine toujours à s’imposer dans la cité religieuse malgré toutes les réalisations du chef de l’Etat.

Dans sa tentative d’explication, WalfQuotidien soutient : « Macky Sall est distant de la confrérie. Les photos de ses visites à Touba le montrent toujours à côté du Khalife et non par terre. Les Mourides n’ont jamais dirigé (le fait qu’il considère) les guides religieux comme des citoyens ordinaires. S’y ajoute que sous son magistère, des dignitaires ont été trainés devant les tribunaux (cas de Cheikh Béthio Thioune) ou désarmés (exemple de Serigne Modou Kara Mbacké). D’autres qui bénéficiaient de passe-droits comme les passeports diplomatiques ou d’exonérations (fiscales ou douanières) » ont perdu ces privilèges.

Sur un tout autre sujet, L’Observateur se fait l’écho des « dessous politiques de l’affaire Biaye et Sall ». D’après ce journal, « si aucune communication officielle n’est faite sur l’affaire du trafic présumé de passeports diplomatiques impliquant (ces) deux députés de Benno Bokk Yakaar, en coulisse, on travaille sur des schémas pour (les) traduire en justice tout en sauvant l’image déjà altérée du pouvoir ».

En tout cas, espère Libération, au-delà des poursuites attendues contre les deux députés (mis) en cause, ce dossier devrait permettre aux plus hautes autorités, dont le président (Macky Sall) qui demandé une enquête exhaustive à Antoine Félix Diome (ministre de l’Intérieur), de mettre de l’ordre dans le processus de délivrance des passeports diplomatiques.

Pour sa part, Sud Quotidien rappelle que de 2012 à maintenant, des députés sont cités dans des « scandales » car avant cette énième affaire, il y a notamment eu « le trafic de faux billets de banque » qui avait causé l’emprisonnement du parlementaire Seydina Fall dit Bougazelli.

Dans les colonnes de ce journal, le Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur, propose de « revoir le modèle actuel d’élection des députés » avec entre autres comme préalable « une enquête de moralité des candidats à la députation ».

En sports, Le Soleil informe que le Sénégal est directement qualifié pour les quarts de finale de l’Afrobasket féminin qui se déroule au Cameroun du 18 au 26 septembre. Les Lionnes, précise le quotidien national, ont battu hier l’Egypte sur le score de 78 à 63 lors de leur deuxième rencontre dans la compétition.

Enfin, Stades affirme que le Sénégal jouera son quart de finale jeudi prochain face au Mozambique ou au Kenya qui s’affrontent en huitièmes de finale.

Mise en place de plateformes contre les discours de haine dans six localités ivoiriennes

Les travaux du séminaire organisé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) se sont achevés, le dimanche 19 septembre 2021 à Yamoussoukro par la mise en place de plateformes locales d’alerte précoces et de lutte contre les rumeurs, les fake news et les discours de haine.

C’est la principale résolution de ce séminaire de formation sur le thème « le jeune leader face aux rumeurs et discours de haine », organisé du 16 au 19 septembre 2021 par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).  

Consigné au module 5 de la session de formation, le projet de la mise en place d’une plateforme locale d’alertes précoces et de réponses aux rumeurs et discours de haine a été acté par l’ensemble des trente-trois participants à l’issue des échanges. 

Ils ont ensuite décidé de la mise en place de groupes locaux d’alertes précoces, notamment, dans les circonscriptions de Bouaflé (centre-ouest), Bouaké (centre-nord), Tiébissou (centre), Toumodi (centre-sud), Yamoussoukro (centre) et Abidjan (sud).

Une plateforme whatsapp a été en outre créée séance tenante, suivie par l’étape de l’abonnement des séminaristes de Yamoussoukro à la page Facebook et au compte twitter de Ivoircheck, la plateforme de vérification des faits du Repprelci. 

« Il ne suffit pas de dire que nous avons mis une plateforme en marche mais il faut que dans les jours à venir nous ayons des rapports sur les activités de cette plateforme », a dit à la cérémonie de clôture M. Peyogori Ouattara, l’expert national cohésion sociale au Bureau du Pnud en Côte d’Ivoire.

Pour le représentant de Carol Flore-Smereczniak, la représentante-résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, ce sont ces rapports qui permettront de prouver qu’à la suite de l’atelier, il y a du travail sur le terrain.

Il a insisté qu’à l’issue de cet atelier de Yamoussoukro il faudrait « qu’on sente qu’il y a eu une transformation de tous les participants » notamment dans la gestion quotidienne des différents comptes sur les réseaux sociaux.

« Chez nous au Pnud, c’est ça le résultat et donc je voudrais souhaiter que cela puisse se percevoir dans nos actions futures « , a espéré M. Ouattara.

« C’est ça la preuve, c’est ça l’évidence. Si on n’a pas ça, c’est comme si le travail que nous avons fait est inachevé, car ce que nous recherchons tous, c’est une paix durable en Côte d’Ivoire », a-t-il souligné.

Le président du Repprelci, M. Lassina Sermé, s’est dit rassuré après ces 72 heures de formation. Les participants, dotés d’outils adéquats, de moyens techniques, stratégiques et pédagogiques, pourront apporter des solutions pour la paix et la cohésion sociale, nécessaires pour un vivre-ensemble harmonieux en Côte d’Ivoire.

« Je reste convaincu que vous êtes désormais outillés pour déconstruire les préjugés et les stéréotypes qui nourrissent les rumeurs, les discours de haine en faisant la traque aux fausses informations que les réseaux sociaux relaient avec une si grande rapidité à l’instar de l’éclaire », a-t-il lancé,  s’adressant aux 33 participants.

« Maintenant, il nous appartient tous de nous prémunir et d’agir dans nos communautés, dans nos rédactions, dans nos différents milieux en nous appuyant sur la formation reçue et les recommandations qui viennent d’être lues pour mener sans délai les actions de sensibilisation, d’explication sur le terrain que nous appelons de nos vœux », a conclu le président du Repprelci.

Les participants venus d’Abidjan, Toumodi, Yamoussoukro, Bouaflé, Tiébissou et Bouaké ont fait des  recommandations aux pouvoirs publics à qui ils ont demandé un « engagement fort » dans la lutte contre les rumeurs, les fake-news et les discours de haine.

Ils ont souhaité un appui aux médias numériques engagés dans la lutte contre les fake news, ce qui devrait permettre la promotion d’une culture à l’éducation aux médias et à l’information, l’application plus ferme de la loi contre les fake news, ainsi que l’élaboration, la diffusion et la promotion d’un guide pratique d’utilisation des médias numériques en Côte d’Ivoire. 

A l’endroit des participants, issus notamment des médias numériques, du Sénat des jeunes, de la Jeune Chambre de Côte d’Ivoire, du Conseil national des jeunes de Côte d’Ivoire, de l’association Anouanzè, du ministère de la réconciliation et de la cohésion nationale et de l’Union nationale des correspondants de presse de Côte d’Ivoire (Unacopci), il a été demandé l’organisation de séances de restitution de cette formation au retour dans leurs rédactions et localités respectives. 

Il leur est également exigé une responsabilité plus accrue dans le traitement et le partage de l’information. Pour ce faire, il devrait être procédé à la désignation dans les rédactions de points focaux de lutte contre les rumeurs, des fake news et les discours de haine. 

Ces derniers devraient par ailleurs procéder à la mise en place de cellules locales, faire la veille informationnelle et le suivi-évaluation des campagnes menées. Aux partenaires au développement de la presse, il a été recommandé un accompagnement technique et/ou financier durable et la promotion des campagnes de lutte contre les fake news. La cérémonie de clôture a pris fin après une remise de diplômes aux différents participants. 

Créé en 2006, le Repprelci regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Affaire détournement au Groupe parlementaire Pdci: Simon Doho se dit « pas concerné »

Le député ivoirien, Simon Doho, le président du Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), soupçonné de détournement des émoluments du groupe, se dit « pas concerné » par cette affaire qui emballe la toile.

« Je ne me sens pas concerné », a déclaré le député de Bangolo (ouest ivoirien), Simon Doho dans un entretien téléphonique à APA. Selon une note de l’analyste politique Dr Narcisse Coulibaly, circulant sur la toile, il « serait suspecté par ses pairs de détournement de fonds ».  

Ces fonds sont collectés pour le fonctionnement du groupe parlementaire Pdci. L’analyste politique rapporte que « ces fonds sont le résultat d’une ponction mensuelle de 130 000 FCFA, effectuée sur les émoluments de chaque député membre du groupe ». 

Le groupe parlementaire du Pdci, fait-il observer, « compte 65 membres, ce qui fait un total de 8 450 000 FCFA que l’organisation reçoit de ses membres pour son fonctionnement » aux dires de son informateur.

« M. Doho Simon rechigne à faire le point de ce butin collecté depuis le début de la nouvelle législature », ce qui fait murmurer de plus en plus ses collègues, poursuit-il, ajoutant que cet état de fait, fait naître au sein du groupe parlementaire du parti septuagénaire, un profond malaise.  

« Cette situation pour le moins inédite au PDCI-RDA révèle un problème bien plus tentaculaire encore. Il s’agit de la gestion du parti lui-même et de la question de sa gouvernance », commente l’analyste politique.  

Il relève que « le parti d’Houphouët Boigny va mal depuis quelques années maintenant », en témoigne « les nombreuses défections en direction du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, pouvoir) ».  

En outre, « les derniers résultats des élections législatives laissent même croire que le Pdci se réduit  progressivement en peau de chagrin » et « à cela s’ajoutent les différentes crises internes et les frondes récurrentes de militants actifs à l’approche des élections présidentielles ». 

Dr Narcisse Coulibaly,  a par ailleurs fait remarquer que récemment c’est l’ex-ministre du Commerce, Jean Louis Billon qui a adopté « une posture de défiance vis-à-vis de la vieille garde du parti, posant clairement le problème du renouvellement générationnel dans ce parti perçu comme gérontocrate » . 

« Tous ces éléments laissent penser que le PDCI-RDA risque l’implosion si rien n’est fait. Comment le plus vieux parti de Côte d’Ivoire va-t-il gérer ce tournant décisif dans son histoire avec ses crises internes ? L’avenir nous situera », conclut-il. 

Le Maroc préside le Centre pour l’intégration en Méditerranée

Le Maroc devient le premier pays à présider Centre pour l’intégration en Méditerranée en vue de coordonner les positions entre les pays du pourtour méditerranéen, prenant ainsi le relais du groupe de la Banque mondiale qui en pilotait jusqu’ici les activités.Le mandat de cette présidence couvrira la période allant de 2021 à 2024. Le Maroc devient ainsi le premier pays à présider ce Centre régional, prenant le relais du groupe de la Banque mondiale qui pilotait jusqu’ici les activités du CMI.

« Depuis sa création en 2009, le CMI a été un véritable moteur de partage de connaissances, d’échanges Nord-Sud et Sud-Sud et de collaboration thématique entre les deux rives de la Méditerranée. Nous nous réjouissons de la désignation du Royaume du Maroc à la présidence de ce Centre, permettant ainsi une appropriation renforcée du Centre par ses membres, notamment les pays du sud de la Méditerranée », a déclaré Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord, cité par le communiqué.

De son côté, Mohamed Benchaaboun, ministre marocain de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, a souligné que le Maroc « se réjouit de ce mandat à un moment charnière de développement de la région méditerranéenne ». Lors de ce mandat, a-t-il ajouté, « le Maroc s’attèlera à consolider les acquis et réalisations du Centre et déploiera de nouveaux programmes à portée régionale, pour assurer plus de convergence et concourir à l’objectif d’édifier une zone de stabilité et de prospérité partagée, à l’aune des mutations accélérées du monde post-Covid-19 ».

Le CMI est un espace d’échanges sur les bonnes pratiques, les politiques publiques et les solutions pour relever les défis de développement de la région méditerranéenne. Il facilite aussi la mise en œuvre de projets régionaux répondant aux nouveaux défis d’un développement inclusif, vert et résilient dans la région. Le Centre réunit agences de développement, Etats, autorités locales et société civile de l’ensemble du pourtour méditerranéen dans le but d’échanger des connaissances, de discuter des politiques publiques et d’identifier des solutions aux défis qui se posent dans la région.

Le Maroc, un partenaire « très important » de l’UE (vice-président du groupe parti populaire européen)

Le vice-président du groupe Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen, Andrey Kovatchev a affirmé, lundi à Rabat, que le Maroc est un partenaire « très important » de l’Union européenne (UE). »Le Maroc est un partenaire très important de l’UE et nous devons approfondir nos relations après les libres, démocratiques et transparentes élections tenues dans le Royaume », a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

L’eurodéputé bulgare, également rapporteur pour le Maroc au sein des Commissions des Affaires étrangères et du Commerce international au Parlement européen, a dit attendre la formation du nouveau gouvernement au Maroc pour que les deux parties puissent poursuivre le renforcement des « bonnes » relations les liant dans tous les domaines, politiques, économiques, sécuritaires et du commerce.

« Le Maroc a beaucoup d’amis au sein du parlement européen », a-t-il ajouté, soulignant que sa visite à Rabat entend, entre autres, scruter les moyens d’approfondir davantage les liens maroco-européens et d’identifier les défis à relever.

Récemment, M. Kovatchev avait salué le bon déroulement du triple scrutin du 8 septembre au Maroc, mettant en avant, dans un communiqué, la « transparence des élections du 8 septembre et la qualité d’organisation de ce processus par les autorités marocaines, malgré le contexte de la pandémie ».

La Côte d’Ivoire lance sa 4e Enquête démographique et de santé

La Côte d’Ivoire a lancé officiellement lundi sa 4e Enquête démographique et de santé (EDS), qui s’étend du 21 septembre au 30 décembre 2021, pour un coût de plus de 4 milliards Fcfa.

L’Enquête démographique et de santé (EDS-2021) a été lancé conjointement par le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, et le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, à l’auditorium de la Primature.

« Le budget de l’enquête est estimé à plus de 4 milliards Fcfa. Il est financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et de ses démembrements à hauteur de 1,068 milliard, l’USAID 825 millions, la Banque mondiale à plus de 1,1 milliard, l’Unicef 423 millions, l’UNFPA 82 millions FCFA et le Fonds mondial 538 millions FCFA « , a indiqué Mme Kaba Nialé.

Cette enquête, dira-t-elle, se déroulera sur 18 mois. En outre, les agents enquêteurs et les agents biomarqueurs encadrés par des superviseurs de l’Institut national de la statistique (INS), opérateur technique, seront déployés du 21 septembre au 30 décembre 2021.

La Côte d’Ivoire se caractérise par une croissance très rapide de sa population, avec un taux de croissance démographique de 2,6% par an selon la dernière enquête par grappes à indicateurs multiples réalisée par l’Etat en 2016.

L’indice synthétique de fécondité qui est le nombre d’enfants qu’aurait une femme au cours de sa vie féconde était de 4,6 enfants par femme avec une prévalence contraceptive moderne de 16%. Si cette tendance est maintenue, la population ivoirienne doublera tous les 27 ans. 

Le directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), Doffou N’Guessan, a précisé que  cette enquête permettra de recueillir des données sur les caractéristiques des ménages et commodités de logements, au niveau de l’eau, de l’assainissement et de l’électricité.

Elle permettra également de recueillir des données sur les caractéristiques individuelles des femmes de 15 à 49 ans et des hommes de 15 à 59 ans, le niveau de la mortalité maternelle, infantile ainsi que de la mortalité adulte.

Les agents enquêteurs s’intéresseront aussi aux données sur la santé maternelle, en particulier les soins prénatals et postnatals et les conditions d’accouchement, de même que la fièvre et les infections respiratoires chez les enfants de moins de 5 ans.

Il s’agit aussi de tester la teneur en iode du sel de cuisine dans la moitié des ménages, d’estimer la prévalence de l’anémie chez les enfants de zéro à 59 mois et des femmes de 15 à 49 ans, par le biais d’un test d’hémoglobine.

Sur le plan méthodologique, l’enquête porte sur un échantillon de 15.092 ménages répartis sur toute l’étendue du territoire. Elle vise en particulier toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans, les hommes âgés de 15 à 59 ans sélectionnés dans un ménage sur deux,  et les enfants de 0-4 ans et de 5-17 ans pour les informations spécifiques.

M. Doffou a fait savoir que 2695 ménages ont été sélectionnés pour le test de la qualité de l’eau de boisson, soit 5 ménages par grappe. Les tests, sanguins, eux, seront réalisés sur les femmes de 15 à 49 ans et les enfants de 6-59 mois pour l’anémie et le paludisme.

Le ministre Pierre Dimba a fait observer que cette enquête vise l’actualisation des données statistiques en matière de démographie et d’indices de santé aux fins en vue de l’amélioration substantielle des conditions de vie des populations. 

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a déclaré que le gouvernement américain, à travers l’USAID, est « heureux de collaborer avec le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour mener cette importante enquête en partenariat avec la Banque mondiale, l’Unicef et l’UNFPA ».

« Nous comptons sur vous pour examiner soigneusement les résultats, identifier les domaines d’interventions prioritaires, engager les ressources nécessaires pour résoudre les problèmes identifiés », a ajouté le diplomate américain.

Mme Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale, a dit que son institution est « heureuse de s’associer à l’INS » pour cette enquête, car le défaut de données démographiques est un « handicap ».  

L’Enquête démographique et de santé (EDS-2021), la quatrième du genre organisée par la Côte d’Ivoire, intervient après celles de 1994, de 1998-1999 et de 2011-2012. 

RCA : les villes de Zongo et Bangui seront reliées par un bateau

Ce bateau est un don du Chef de l’Etat qui va faciliter la traversée  de la rivière Ubangui pour relier les villes de Zongo ( RDC) et Bangui ( RCA).

 

Un bac moderne d’une capacité  de 50 tonnes est dans la dernière  phase de construction au chantier naval de l’ONATRA à Kinshasa. Don du Chef de l’Etat, ce bateau va faciliter la traversée  de la rivière  Ubangui pour relier les villes de Zongo ( RDC) et   Bangui ( RCA).

La mise en service de ce bateau est la matérialisation de la promesse du Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo faite à  la population de Zongo, province du Sud-Ubangui lors de son dernier séjour dans cette ville en décembre 2019. Ce mardi 14 septembre, le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo est allé se rendre compte de l’évolution des travaux de construction de cette mega infrastructure au chantier naval de L’ONATRA à Kinshasa. Le Chef de l’Etat s’est montré satisfait du niveau de réalisation. Le Directeur général de l’entreprise Oriental Road and construction a réitéré son engagement de remettre l’ouvrage en décembre de cette année. Selon M. Victor Rutalinga Cizungu, le bac de Zongo est un projet intégrateur car il va faciliter le commerce transfrontalier entre la RDC, la RCA ainsi que ses voisins directs notamment le Cameroun et le Tchad.

Avec ses deux groupes propulseurs et son tonnage, le bac de Zongo devrait aussi faciliter la traversée des véhicules remorques avec des produits agricoles ou manufacturés à l’importation ou exportation.

Présents au chantier naval de l’ONATRA, le gouverneur du Sud-Ubangui Claude Mabenze , le ministre du commerce extérieur Jean Lucien Busa et le Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat Olivier Mondonge n’ont pas caché  leur satisfaction  de voir cette réalisation du Chef de l’Etat au profit de la population de leur terroir.

Paradigm Initiative pour l’inclusion numérique des jeunes sénégalais

L’entreprise sociale Paradigm Initiative (PIN) s’est engagée à connecter les jeunes sénégalais mal desservis aux opportunités numériques et à assurer la protection de leurs droits numériques.Pour ce faire, elle va former une première cohorte de 20 jeunes âgés de 15 à 28 ans pendant dix semaines. « Ces premiers bénéficiaires seront formés pour être formateurs pour les prochaines cohortes », a expliqué Aminata Ngom, Chargée de programmes de Paradigm Initiative (PIN) au Sénégal.

S’exprimant au cours de l’inauguration du siège de PIN au Sénégal, deuxième pays à bénéficier de son programme Life, après le Nigeria où il fut lancé en 2017.

« Nous mettrons l’accent sur l’insertion professionnelle des bénéficiaires et les accompagnerons dans la recherche de financements pour qu’ils mettent en place de microentreprises capable s d’améliorer leurs conditions de vie », a poursuivi Aminata Ngom dans son discours parvenu à APA.

Selon Nnenna Paul-Ugochukwu, Directrice des opérations de Paradigm Initiative, sa structure appuie « tous les efforts déployés pour faire progresser les droits numériques et l’inclusion en Afrique ».

Production de médicaments : l’Afrique invitée à jouer sa partition

Le continent noir doit prendre les devants en produisant ses propres remèdes afin d’éviter que sa situation de vulnérabilité durant la pandémie ne se reproduise.Le nouveau coronavirus a mis nu, si besoin en était encore, la vulnérabilité de l’Afrique sur le plan sanitaire. Au manque d’infrastructures aux normes s’est ajoutée la pénurie de plusieurs médicaments génériques. Des tensions et des perturbations sur la chaîne de distribution ont ainsi été notées un peu partout sur le continent.

Partant de ce constat, le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana, a déclaré, lundi à Dakar, que « l’Afrique ne doit plus être dans l’attente de recevoir sa part de médicaments dans une file d’attente infinie comme nous l’avons vécu durant cette situation de pandémie de la Covid19. Elle doit plutôt jouer sa partition dans leur production. »

« C’est à la fois une opportunité économique et une nécessité de protéger nos populations », a ajouté M. Fofana, qui s’exprimait à l’occasion de l’atelier intensif de structuration du projet « Plan de relance du secteur pharmaceutique ». Ce dernier vise à garantir la souveraineté du Sénégal en matière de médicaments essentiels, en réduisant la dépendance aux importations de produits pharmaceutiques par l’accélération de la production et de la distribution locale.

C’est dans ce contexte qu’est développé actuellement le projet « Dakar Medical City » à travers lequel le Sénégal ambitionne d’être le centre de soins de référence et un hub pharmaceutique au niveau régional.

Il s’agira essentiellement, selon le ministre en charge du suivi du PSE, de promouvoir une offre médicale intégrée et compétitive à travers des services de pointe, la recherche médicale et la formation, l’offre de soins secondaires et primaires via des cliniques privées et services annexes.

« Cette orientation, confortée par le contexte de la pandémie du Covid-19, permettra de capter à la fois une demande nationale et régionale », a indiqué Abdou Karim Fofana. Il précise que la stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique du Sénégal vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% de la consommation du pays d’ici 2030 et 50% d’ici 2035.

Mais pour atteindre cet objectif, a souligné la Représentante Résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Sénégal, Dr Lucile Imboua, « un environnement sain dans plusieurs secteurs est nécessaire afin de rendre moins vulnérable le pays aux lancinantes pénuries de médicaments et asseoir une sécurité pharmaceutique. »

A cet effet, elle a recommandé l’élaboration de politiques incitatives à l’endroit d’investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une industrie pharmaceutique locale et l’adaptation de curricula de formation au niveau des départements de pharmacie pour disposer d’une expertise locale en adéquation avec les besoins de l’industrie.

Elle a invité aussi à l’exploitation du potentiel de la pharmacopée sénégalaise traditionnelle en développant par une approche intégrée de recherche ethnopharmacognosique sur les plantes médicinales et toxiques.

Mme Imboua a par ailleurs suggéré le renforcement du soutien de la mutualisation pour une accessibilité financière du médicament aux populations pour davantage dynamiser le marché pharmaceutique local et l’éradication du marché illicite de médicaments permettant de corriger l’étroitesse du marché pharmaceutique sénégalais.

Pour une industrie pharmaceutique locale prospère

La responsable de l’OMS reste convaincue que la pérennité de l’industrie pharmaceutique passera par la diversification de la production pharmaceutique et la résolution des questions de qualité qui entravent la circulation des produits fabriqués localement.

Car, à en croire Dr Lucie Imboua, les normes réglementaires nationales de certains pays africains peuvent ne pas être reconnues comme suffisamment solides pour garantir la qualité des produits fabriqués localement. Cela limite le marché disponible pour les approvisionnements internationaux aux fabricants locaux.

C’est pourquoi, a-t-elle dit, « il est donc nécessaire de faire participer le Sénégal dans un marché pharmaceutique commun à l’Afrique. (Car) l’accès au marché sous-régional et continental est crucial dans le contexte de méga-producteurs de médicaments comme l’Inde et la Chine ».

Mme Imboua a en enfin annoncé qu’une mission d’experts de l’OMS est attendue en octobre prochain pour l’adoption d’un plan de développement intentionnel de la Direction de la pharmacie et des médicaments et du Laboratoire national de contrôle de la qualité des médicaments.

« C’est le lieu messieurs les ministres de disposer d’un dispositif juridique nécessaire à une autorité nationale de régulation des médicaments et de mettre les moyens financiers conséquents pour la transformation de la Direction de la pharmacie et des laboratoires en cette autorité de régulation avec les infrastructures et les ressources humaines adéquates », a-t-elle conclu.