Sommet de N’Djamena : la Force conjointe au centre de toutes les attentions

Le G5 Sahel a lancé un appel international pour doter sa Force conjointe de moyens suffisants à travers un « financement pérenne » afin de gagner la bataille contre les groupes jihadistes.« L’argent est le nerf de la guerre ». Un truisme qui ne se dément presque jamais. Réunis les 15 et 16 février à N’Djamena, au Tchad, pour la 7e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’État, les cinq pays membres du G5 Sahel ont sollicité « un soutien conséquent » de la communauté internationale.

Le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont, en effet, exhorté le Conseil de Sécurité des Nations unies à placer la Force conjointe sous le Chapitre VII de la Charte de l’Organisation des nations unies (Onu). En outre, les Sahéliens ont exprimé « le souhait de la création d’un Bureau des Nations unies (qui lui soit) spécialement dédié ».

Le G5 Sahel, dans le communiqué final de cette rencontre, s’est félicité de l’approbation, par l’Union africaine (UA), de la requête relative à l’appui de la capacité opérationnelle de la Force conjointe pour un montant de 20 millions d’euros via la Facilité africaine de paix (APF).

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D’ailleurs, un Fonds fiduciaire de la Force conjointe a été mis en place pour renflouer les caisses. Sa gestion est assurée par un Comité de soutien sous la responsabilité du Secrétaire exécutif du G5 Sahel. Le Rwanda, la Turquie, les Emirats Arabes Unis, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont contribué à l’alimentation de ce fonds.

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Roch Marc Christian Kaboré, Bah N’Daw, Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno, respectivement présidents de la Mauritanie, du Burkina, du Mali, du Niger et du Tchad, ont salué « les efforts des partenaires en faveur du G5 Sahel », avant de souligner « le rôle essentiel joué par la force Barkhane ».

Au contact des troupes françaises, 5100 soldats déployés au Sahel, la maturation de la Force conjointe est « progressive » d’après ces chefs de l’Etat. Ces derniers ont également bien accueilli « les succès opérationnels (récemment) enregistrés ».

Pour davantage de résultats sur le terrain, le G5 Sahel a appelé à « une meilleure coordination entre la Force conjointe et la Force Multinationale Mixte (FMM) de stabilisation du Bassin du Lac Tchad ». Le diagnostic de N’Djamena a montré que les groupes jihadistes « constituent toujours une menace importante pour les populations sahéliennes ».

Ainsi, les présidents des pays concernés ont fait part de leurs « préoccupations relatives à la persistance de zones d’insécurité et à la diffusion des menaces, notamment vers le Sud du Sahel ». Dans le dessein de barrer la route aux mouvements jihadistes, le renforcement des capacités des acteurs avec des structures de formation a été identifié comme étant un point essentiel.

Avec un dispositif de défense et de sécurité comme suit : le Collège de défense du G5 Sahel à Nouakchott (Mauritanie), le Collège sahélien de sécurité à Bamako (Mali) et l’Académie régionale de police à Koundoul (Tchad), la collecte des informations et le partage de renseignements à travers la Plateforme de coopération en matière de sécurité et le Centre de fusion des renseignements à Niamey (Niger), l’analyse stratégique et l’alerte précoce avec le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce à Ouagadougou (Burkina).

Sur initiative de la Mauritanie, la création d’un prix dénommé « Prix du Sahel pour la promotion de la culture de la Paix » a été décidée dans la capitale tchadienne. Cette récompense sera décernée « aux individus, institutions ou organismes publics, privés ou de la société civile ayant le mieux œuvré pour la prévention et la résolution des conflits et pour la culture de la paix et de la tolérance entre les communautés ».

Dans l’espace sahélien, la paupérisation d’une importante frange des populations facilite aux jihadistes le recrutement de combattants. À cet égard, les chefs d’État ont particulièrement apprécié « la conclusion ou la finalisation au cours de l’année 2020, avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, de projets visant la lutte contre la Covid-19, les conflits, les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et des jeunes, la résilience des entreprises des jeunes ».

Poursuivant, ils se sont réjouis de la réalisation, sur fonds propres, de l’étude de faisabilité du projet de construction du chemin de fer du G5 Sahel (Le transsahélien). Dans cette dynamique, le Conseil des ministres et le Secrétariat exécutif G5 Sahel ont été invités « à prendre les dispositions pour donner suite au projet à travers notamment la recherche de partenariats stratégiques ».

Au niveau international, l’Alliance Sahel qui regroupe 24 partenaires compte débourser 50 millions d’euros en 2021 pour financer des projets de développement avec le soutien du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement.

Une réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel est à l’étude pour plus d’efficacité dans le travail. Les présidents sahéliens « ont pris note de l’évolution du processus » et « réaffirmé leur volonté de consolider cet important cadre de coopération et de coordination ».

Sur la situation au Mali, la Conférence des chefs d’État a salué la tenue, le 11 février dernier à Kidal, de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Elle a réaffirmé son « attachement à l’unité et à l’intégrité du Mali », non sans se satisfaire de « la mise en place de l’ensemble des organes de la transition » censée durer dix-huit mois.

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Outre les pays membres du G5 Sahel, Nana Akufo-Addo (Ghana), Macky Sall (Sénégal), le Général de Corps d’Armées, Brahim Gabir Ibrahim, membre du Conseil souverain de la transition au Soudan et Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement marocain, ont participé au Sommet de N’Djamena.

C’est maintenant le président tchadien, Idriss Déby Itno, qui assure la présidence en exercice du G5 Sahel. Et le prochain sommet ordinaire est prévu en février 2022 à Bamako, au Mali.

Des étudiants ivoiriens préparés au monde de l’entreprise

Des étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny (UFHB, publique) d’Abidjan ont visité vendredi dernier l’entreprise ENGIE West Africa en vue de les rapprocher du monde de l’entreprise dans le cadre d’un programme visant l’adéquation formation-emploi.

La visite a été organisée par la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham), en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, au sein de l’entreprise ENGIE West African, un leader sur le marché décentralisé de l’énergie.  

Onze étudiants de niveau Master des filières mathématiques et physiques de l’université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande du pays, ont été invités à visiter les locaux d’Engie West Africa et à échanger avec ses cadres et dirigeants.

Cette activité qui s’inscrit notamment dans le cadre du troisième volet du projet S’Investir Ensemble, financé par l’Union européenne, vise à rapprocher les jeunes de l’emploi et les entreprises du milieu universitaire afin d’améliorer l’adéquation formation-emploi en Côte d’Ivoire.

Un constat ressort que l’une des causes du taux élevé de chômage chez les jeunes en Côte d’Ivoire est la « discordance trop importante entre la formation de la future main-d’œuvre et les attentes des entreprises sur le marché du travail ».  

Les visites d’immersion en entreprise organisées dans le cadre du projet « S’Investir ensemble » ont pour objectif de permettre aux étudiants d’améliorer leurs connaissances du monde de l’entreprise et de les préparer au premier emploi.

A Engie West Africa, s’est tenue une conférence sur la thématique : « Préparer son insertion professionnelle. » animée par M. Ouffoué Yawyha, le directeur des ressources humaines de cette entreprise.   

Le conférencier a exhorté les étudiants à préparer un bilan personnel et professionnel, explorer le marché de l’emploi, se documenter, élaborer son projet professionnel, et rédiger ses candidatures. Il a noté qu’« il ne faut jamais venir à un entretien sans être préparé, sans être renseigné sur l’entreprise ».

Les étudiants sont passés à différents postes de l’entreprise pour découvrir et s’informer sur les activités exercées par chaque fonction de l’entreprise. Ce qui devrait leur permettre de s’imprégner des réalités sur l’emploi en entreprise.   

Une convention de partenariat a été signée entre la Chambre de commerce européenne et l’UFHB le 17 décembre 2013 pour favoriser la création et le déploiement de parcours de formation adaptés aux besoins en compétences des entreprises.    

Le HCR sollicite 222 millions $ pour les réfugiés burundais

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a besoin de 222,6 millions de dollars pour soutenir les réfugiés burundais.L’appel de fonds vise à obtenir un soutien essentiel pour pouvoir garantir la fourniture de nourriture, d’abris et de services éducatifs à plus de 315.000 réfugiés burundais en 2021.

« Depuis près de sept ans, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et la République démocratique du Congo accueillent généreusement des réfugiés du Burundi. La transition politique de l’année dernière au Burundi a fait naître l’espoir que davantage de réfugiés puissent rentrer chez eux, mais la majorité des réfugiés burundais continuera cependant à avoir besoin d’une protection internationale en 2021 », note le HCR dans un communiqué reçu mercredi à APA.

« Un soutien international accru est crucial pour garantir que les réfugiés burundais bénéficient d’une réelle protection et de soins dans les pays voisins », indique Clementine Nkweta-Salami, Directrice régionale du HCR pour la région de l’Afrique de l’Est, de la Corne de l’Afrique et des Grands Lacs.

Selon elle, « le fait de mobiliser des ressources est un signe fort qui montre que le monde n’a pas oublié les réfugiés burundais et leurs communautés d’accueil ».

L’appel comprend un volet financier destiné à intensifier le retour librement consenti, en toute sécurité et dans la dignité, de ceux qui choisissent de rentrer au pays. Il est complété par un Plan conjoint pour le retour et la réintégration des réfugiés burundais, qui couvre l’accueil et le suivi des rapatriés, ainsi que le soutien à leur réintégration au Burundi.

En 2020, la réponse à la situation des réfugiés burundais était parmi les plus sous-financées au monde, l’appel de fonds de 293 millions de dollars de l’année dernière n’ayant été financé qu’à hauteur de 40%.

Côte d’Ivoire: 272,57 millions Fcfa des USA visant à créer des emplois pour 750 jeunes femmes

L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) vient de dégager un financement de 272,57 millions Fcfa en vue de stimuler les opportunités d’emploi dans le secteur de l’énergie au profit de 750 jeunes femmes en Côte d’Ivoire.

Selon une note de l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, transmise mercredi à APA, l’USAID s’est associée à la Mastercard Foundation et à Schneider Electric pour lancer un partenariat public-privé de 1,4 million de dollars, dont 500.000 dollars (272,57 millions Fcfa) provenant de l’USAID.

L’ONG International Rescue Committee (IRC) a été choisie pour mettre en œuvre le Projet de Renforcement des Opportunités pour les Jeunes (PRO-Jeunes) visant la formation professionnelle des femmes dans l’énergie.

Cette activité représente « une expansion significative des programmes existants de l’IRC pour la création d’emplois pour les jeunes ». Elle est financée dans le cadre de l’initiative du gouvernement américain pour le développement et la prospérité des femmes dans le monde (W-GDP).

Le secteur énergétique en Côte d’Ivoire est en pleine croissance et offre aux jeunes femmes, un groupe démographique disproportionnellement sous-employé, la possibilité de générer des revenus tout en contribuant à l’objectif national du pays d’un accès universel à l’énergie d’ici 2025, mentionne la note.  

La formation professionnelle Pro-Jeunes pour les femmes dans l’énergie vise, entre autres, à améliorer l’accès des femmes aux opportunités de formation technique et autres requises pour être admissibles à un emploi en tant que personnel de vente du secteur de l’énergie et techniciens du «dernier kilomètre». 

Le projet devrait également permettre d’aider les participants à surmonter les préjugés qui peuvent empêcher l’entrée des femmes dans  le secteur de l’énergie ivoirien dominé par les hommes, poursuit la note.

«Accroître les opportunités d’emplois pour les femmes est une victoire pour les femmes et une victoire pour l’économie ivoirienne», a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire Richard Bell.

Pour le diplomate américain, «un grand nombre de données internationales confirme que l’efficacité organisationnelle – de la petite entreprise au niveau gouvernemental national – augmente lorsque les femmes sont représentées de manière significative.»

La représentante de l’USAID en Côte d’Ivoire, Dr. Nancy Lowenthal, a pour sa part fait savoir qu’«une femme économiquement autonome peut mieux investir dans elle-même, sa famille et sa communauté, ce qui s’est avéré conduire à un certain nombre de résultats de développement positifs».

«Le gouvernement américain croit aux femmes et aux jeunes de Côte d’Ivoire et est fier d’investir en eux», a dit la représentante de l’USAID en Côte d’Ivoire, Dr. Nancy Lowenthal qui pilote cette initiative dont le but est le développement et la prospérité des femmes.

Les États-Unis ont fait de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes une priorité en Côte d’Ivoire et dans le monde. Lancée en février 2019, l’initiative W-GDP est le tout premier effort gouvernemental visant à promouvoir l’autonomisation économique des femmes dans le monde.

À l’échelle mondiale, W-GDP cherche à atteindre 50 millions de femmes dans les pays en développement d’ici 2025 en se concentrant sur trois piliers : les femmes prospérant sur le marché du travail, les femmes réussissant en tant qu’entrepreneurs et les femmes actives dans l’économie.

La formation professionnelle Pro-Jeunes pour les femmes dans l’énergie représente le deuxième investissement américain en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’initiative W-GDP. En 2019, l’USAID a fourni 2 millions de dollars (1,09 milliard Fcfa) de financement pour des activités distinctes de W-GDP.

RCA : les rebelles de la CPC prennent un mercenaire russe en otage

Les membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont affirmé avoir pris un mercenaire russe en otage, puis assassiné plusieurs d’autres.

Les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont affirmé avoir pris un mercenaire russe en otage, puis assassiné plusieurs d’autres  dans les combats qui les ont opposés aux forces gouvernementales le 10 février à 10 kilomètres de Bambari sur l’axe Ippy.

Le mercredi 10 février, vers 10 heures du matin, les soldats des forces armées centrafricaines (FACA), appuyées par les mercenaires russes de la société Wagner, ont mené une opération de démantèlement d’une barrière illégale érigée par les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) au village Kombélé, situé à 10 kilomètres de Bambari centre sur l’axe Ippy. Au cours de cette opération des forces loyalistes, deux rebelles auraient été capturés, ce qui n’aurait pas plu à ses camarades rebelles  qui ont contre-attaqué  les positions des forces gouvernementales qui ont réussi à repoussé l’attaque, mais aussi mettre en déroute les assaillants qui ont dû fuir leur principale base logistique et opérationnelle au profit des forces loyalistes qui renforcent désormais leur position dans le secteur, selon le gouvernement. Mais l’une de nos équipes, qui est arrivée sur le lieu, a constaté la présence toujours des rebelles de la CPC dans le secteur.

«  Le mercredi et jeudi dernier, il y’avait eu bel et bien un affrontement ici, mais nous avons mis en échec les mercenaires russes et leurs alliés », a indiqué un officier de la CPC .  « Nous avons pris un mercenaire russe en otage, et assassiné plusieurs d’autres. Nous avons également détruit leur camion », poursuit-il.

Cependant, à la Croix-Rouge et au MSF, on nous confirme qu’il y’avait eu bel et bien des corps qui sont amenés à la morgue ce jour, mais notre interlocuteur ne nous confirme pas le nombre exact.

Pour l’heure, la tension est toujours vive entre les forces loyalistes et les rebelles à Bambari et ses localités. Mais dans un mémorandum adressé à la Minusca,  une partie des habitants de Bambari demandent à la Minusca de prendre sa responsabilité pour la sécurisation de la population dans la ville. Elle dénonce les présumées « exactions » commises sur les civils par les mercenaires russes dans la ville et ses localités. Elle demande également le retrait des mercenaires russes de leur ville. D’après les signataires,  les mercenaires russes ne sont intéressés que par le sous-sol du pays et non à la sécurisation de la population, comme témoigne leur intérêt pour la ville minière de Ndassima (exploitée par la société « MIDAS RESSOURCE », réputée proche de la Russie, mais aussi les localités de la Lobaye, où la forêt est exploitée par la société russe Lobaye Invest ».

CAN U20 : match nul entre la Centrafrique et la Namibie (1-1)

Un contre un, c’est le score qui a sanctionné la rencontre ente la Centrafrique et la Namibie. Ce match comptait pour la CAN des moins de 20 ans.

Pas de vainqueur lors du match de ces novices ! Pour leur première participation à la CAN des moins de 20 ans, la Centrafrique et la Namibie ont fait un score nul de 1-1, lundi à Nouakchott en Mauritanie dans le groupe B.

Secoués par deux grosses occasions en faveur des Namibiens, qui trouvaient notamment le poteau suite à un coup franc, les Fauves U20 réagissaient et Flory Yangao, à la réception d’un centre de Moustapha Djimet, ouvrait le score au retour des vestiaires en profitant de la main peu ferme de Ngatangue (0-1, 53e).

Mais les Brave Warriors n’abdiquaient pas et Penouua Kandjii, lancé en profondeur, arrachait l’égalisation à la 81e minute, bien aidé par la sortie hasardeuse de Zengba. Derrière, les Namibiens passaient même près de prendre les devants sur un ballon relâché par Zengba. Un score de parité assez logique.

Après le match nul entre le Burkina Faso et la Tunisie un peu plus tôt (0-0), aucune équipe ne décolle dans ce groupe B. Tunisie-Namibie et Centrafrique-Burkina Faso seront au programme de la 2e journée jeudi.

Réflexions à Abidjan contre le piratage des contenus audiovisuels par internet

A l’initiative de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), une table ronde s’est tenue, mercredi à Abidjan, pour trouver des solutions à l’exploitation illégale des contenus audiovisuels en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place.

Cette rencontre qui a réuni des organes de régulation, des opérateurs audiovisuels et des fournisseurs d’accès à internet (FAI) avait entre autres, pour objectif de sensibiliser les acteurs de cet écosystème et d’adopter des mesures consensuelles pour lutter contre le piratage des services audiovisuels et la distribution non-autorisés.

 Selon Me René Bourgouin, le président de la HACA, qui a ouvert ces assises par un exposé inaugural, il a soutenu qu’aborder la question de l’exploitation illégale des contenus audiovisuels par Internet protocole télévision (IPTV), revient à apporter des réponses précises à plusieurs préoccupations.

Il s’agit notamment de savoir comment identifier des sites diffusant illégalement des contenus audiovisuels par IPTV, quelle doit être la contribution de l’autorité de régulation des télécommunications dans la lutte contre l’exploitation illégale des contenus audiovisuels par IPTV et  recueillir les propositions et solutions des opérateurs du secteur de la communication audiovisuelle dans la lutte contre le piratage des contenus audiovisuels.

Poursuivant Me Bourgouin a souligné que toute exploitation illégale d’un contenu audiovisuel quel que soit le moyen de diffusion, porte atteinte au droit des créateurs, de la propriété intellectuelle et en général à l’économie nationale.

Par conséquent, le président de la HACA a appelé les opérateurs du secteur de la communication audiovisuelle à la synergie d’actions et à une co-régulation pour lutter contre le piratage par internet.

Plusieurs communications dont celle intitulée, «exploitation illégale des services audiovisuels sur internet/description et ébauche de solutions » prononcée par Me Édouard Bloch, ont meublé cette table ronde. 

« Le piratage est universel et aujourd’hui il est plus facile d’accéder à une offre pirate qu’à une offre légale», a indiqué Me Bloch qui est avocat au barreau de Paris. Les pirates, a-t-il regretté,  « ne paient pas d’impôts et l’Etat ne tire aucun bénéficie de cette activité ».

 Ainsi, pour venir à bout du piratage des contenus audiovisuels par internet, le conférencier a fait plusieurs propositions dont la coopération entre les fournisseurs d’accès internet ainsi que l’identification et l’interruption des flux pirates.

 La HACA est une autorité administrative indépendante chargée de la régulation de la communication audiovisuelle en Côte d’Ivoire. Elle a entre autres pour missions d’assurer le respect des principes du libre exercice de la communication audiovisuelle, de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la communication audiovisuelle dans le respect de la loi.

La HACA a également pour missions de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie en matière d’information et de garantir l’accès, le traitement équitable des institutions de la République, des partis politiques, des associations et des citoyens aux organes officiels d’information et de communication.

Gestion du coronavirus: l’action des «think tanks» magnifiée

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Amadou Hott magnifie la contribution des « Thinks tanks » dans la gestion de la pandémie du coronavirus.« C’est pour moi l’occasion de remercier les « Think Tanks » (laboratoires d’idées) au Sénégal pour leur remarquable contribution qui a permis un meilleur ciblage de l’action publique. C’est pour dire qu’à côté du travail gouvernemental, l’expertise des chercheurs a été mobilisée dans le cadre de consultations. Leurs conseils et recommandations ont véritablement aidé à la prise de décisions. Cela prouve si besoin est, que l’Afrique n’est pas en reste dans la réflexion mondiale sur la pandémie et ses effets », a dit notamment M. Hott.

Il ouvrait la journée, mardi, internationale des « Think tanks », organisée en ligne par le Réseau sénégalais des « Think Tanks » (SEN-RTT). Le thème de cette année portait sur « La contribution des Think Tanks sénégalais dans la gestion de la pandémie de COVID 19 ».

Dans son discours dont APA a obtenu copie, le ministre Amadou Hott a souligné que la participation des chercheurs dans la gestion de la Covid-19 « n’est pas surprenant, au regard de l’engagement patriotique des différentes composantes qui leur permet de jouer un rôle de premier plan dans la production de connaissances et d’évidences scientifiques ».

« Face aux incertitudes sur la fin de la pandémie, le Gouvernement a pris la décision d’assurer une relance durable de l’économie en procédant à l’ajustement du deuxième Plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal Emergent (PSE). Ce processus qui a été mené de manière inclusive en prenant en compte les contributions d’universitaires, de chercheurs et autres a été sanctionné par la mise en place du Plan d’Actions Prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) », a-t-il indiqué.

Selon Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), avec la pandémie du coronavirus, les décideurs politiques n’ont jamais été autant à l’écoute de la recherche, notamment scientifique.

« Ce qui constitue une chance mais aussi un énorme défi. (…) C’est conscient de nos responsabilités, au-delà de la commande, que nous avons décidé de consacrer notre journée à l’évaluation de notre contribution et à recueillir les attentes du gouvernement, de la société civile et du secteur privé », a dit Dr Bâ.

Il a ajouté qu’avec la pandémie, le monde découvre et attend avec impatience l’avis des scientifiques pour décider de la marche à suivre.

Covid-19 : le Sénégal réceptionne 200.000 doses du vaccin chinois

Les deux cents mille doses en provenance de la Chine seront réceptionnées cet après-midi par le président Macky Sall.Le Sénégal franchit un nouveau cap dans sa lutte contre la pandémie du coronavirus. Le pays va en effet recevoir ses premières doses de vaccins anti-covid-19 achetées pour 2,2 milliards de FCFA à l’entreprise pharmaceutique Sinopharm.

Le pays a déjà reçu, il y a deux semaines, 117 réfrigérateurs, 7 chambres froides et 8 congélateurs pour la conservation des vaccins contre la Covid-19.  Ces équipements sont déployés sur toute l’étendue du territoire. Ces appareils, réceptionnés sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et permettent de conserver les vaccins entre 2° et 8° degrés.

A en croire le journal Le Soleil qui donne l’information, de fermes décisions ont été données, en conseil des ministres, pour le démarrage effectif de la vaccination avant la fin du mois de février. Les personnes âgées, les sujets ayant une comorbidité et le personnel soignant seront les cibles principales de cette première campagne de vaccination.

Depuis mars 2020, le Sénégal a comptabilisé 31.771 cas dont 26.095 guéris, 769 décédés et 4.906 patients sous traitement dans les structures dédiées ou à domicile.

Ethiopie : le chef rebelle du Tigré annonce la poursuite du conflit

Le conflit entre les troupes fédérales éthiopiennes et les combattants rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), se poursuivra sur différents fronts, a déclaré l’un des dirigeants fugitifs du mouvement.Dans un entretien accordé mardi au Tigray Media House, Getachew Reda, ancien ministre des Communications du gouvernement fédéral, a déclaré qu’il y a eu dans ce conflit des pertes importantes des deux côtés, avec 100.000 victimes.

Il a déclaré que les forces fédérales et celles de leurs alliés érythréens ont subi davantage de pertes depuis que le conflit a éclaté en novembre de l’année dernière.

« Au moment où je vous parle, les combats se poursuivent et les forces ennemies sont en déroute sur différents fronts de guerre » a-t-il déclaré, ajoutant que les combattants du TPLF ont détruit deux régiments appartenant à l’ennemi il y a quelques jours.

Addis-Abeba s’est lancée dans ce qu’elle a qualifié d’opération de maintien de l’ordre en novembre, dont le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré le succès un mois plus tard, après que les troupes fédérales ont capturé la capitale régionale Mekelle aux mains des combattants du TPLF.

Cependant, en réponse aux affirmations d’Abiy, M. Reda a décrit cette opération comme un vœu pieux de la part du premier ministre éthiopien, car selon lui, le TPLF est loin d’être vaincu.

« Il ne s’est pas passé un seul jour sans que des milliers de jeunes gens ne soient tués dans des combats », a-t-il ajouté.

« En fait, plus de troupes fédérales ont été tuées depuis qu’Abiy a revendiqué la fin de la guerre. De très jeunes soldats Amhara âgés de 17 ans seulement ont été tués par des tirs de mortier des forces du TPLF », a affirmé Geda.

Il a accusé une brigade de l’armée érythréenne d’être entièrement engagée dans des activités de vol.