Présidentielle au Ghana : le vote se déroule dans le calme

Des millions d’électeurs à travers le Ghana se sont rendus lundi matin pour élire leur président et 274 législateurs, dans une ambiance paisible.Des files d’attente se sont formées dès 5 heures du matin dans certains des 38.622 bureaux de vote répartis sur l’étendue du territoire national.

Les Ghanéens votent alors que le pays est confronté à une montée des cas de coronavirus, ce qui incite les électeurs à adhérer strictement aux mesures barrières et aux autres protocoles du Covid-19.

Les agents électoraux ont insisté pour que les électeurs respectent les règles de sécurité publique contre la Covid-19, notamment le port du masque, le lavage des mains et l’observation des distances physiques pour empêcher la propagation du virus qui a causé à ce jour, plus de 51.000 cas.

A part une petite bousculade lorsque que le personnel de sécurité essayait de maîtriser une foule d’électeurs trop zélés essayant de sauter les files d’attente, le scrutin dans la capitale Accra, qui a commencé à 7 heures du matin, s’est déroulé sans incident fâcheux.

Selon les responsables de la commission électorale, les opérations de vote à travers le Ghana se terminent à 17 heures, heure locale.

Quelque 17 millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorale pour choisir un président pour les quatre prochaines années, parmi 12 candidats, dont l’actuel président Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP) et son grand rival John Dramani Mahama du National Democratic Congrès (NDC).

A l’approche des élections, Akufo-Addo et Mahama avaient signé un pacte engageant les candidats à la présidence à un scrutin pacifique, qui, selon les analystes, devrait être très disputée.

« J’ai donné ma parole que nous accepterons le verdict du peuple ghanéen … par-dessus tout, la paix, l’unité et la sécurité du Ghana seront notre principale préoccupation », a déclaré le président Akufo-Addo après avoir voté.

Quant à son principal challenger Mahama, il estime que ce scrutin est une occasion pour « restaurer l’âme du Ghana »  : « Nous pouvons nous guérir des niveaux grotesques de corruption et des inégalités insupportables – et mettre le Ghana sur la voie de devenir une nation véritablement avancée. Les élections consistent à compter les têtes et non à les couper. Ainsi, nous travaillerons pour la paix ».

Parmi les 12 candidats à cette présidentielle, quatre femmes se disputent également la plus haute fonction du pays.

Le Ghana est largement considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.

La politique se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent des sujets politiques sans oublier le regain des cas de la Covid-19.Dans sa livraison du jour, Sud Quotidien analyse l’impact des retrouvailles entre Macky et Idy et titre : « Benno, en danger de mort ». Dans ses colonnes, le journal donne la parole à l’enseignant chercheur en Sciences juridiques et politiques à l’université de Dakar, Serigne Thiam qui « prédit une fin tragique » de la coalition au pouvoir depuis 2012. A l’en croire, « le PS 5Parti socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces du Progrès) +sont+ en position de grands perdants » au cas où la coalition exploserait.

Pendant ce temps, « Macky recolle les lambeaux de l’APR (Alliance Pour la République) », informe L’AS, ajoutant qu’en « fin tacticien, Macky Sall n’a pas attendu la fin de la clameur (causée par l’entrée dans le gouvernement d’irréductibles opposants) pour engager des audiences tous azimuts avec certains de ses proches avec qui il s’était brouillé, pour recoller les morceaux ».

Sous le titre « Idy tisse sa toile », WalfQuotidien s’intéresse au recrutement au Conseil économique, social et environnemental (Cese) et souligné que « contrairement au président Macky Sall qui s’est débarrassé de cadres de sa formation politique, le tout nouveau patron du Cese fait le plein emploi. Mieux, Idrissa Seck étoffe son entourage avec les nominations, entre autres, de son égérie Awa Guèye Kébé, de Dr Lamine Bâ, Coumba Ngouye Thiam. Sans doute pour assurer la relève ».

Dans les colonnes du journal Le Quotidien, « Mboup se lâche ». Dans une longue interview, l’ancien directeur de Cabinet de l’ex président, Abdoulaye Wade (2000-2012) approuve les retrouvailles des partis libéraux et se prononce sur plusieurs autres sujets de l’actualité dont l’affaire des Centres de redressement de Serigne Modou Kara.

A propos de ce dernier point il déclare : « Il ne faut pas que l’on condamne des lampistes et qu’on laisse les commanditaires ».

De son côté, Vox Populi donne la parole au coordonnateur de la cellule de communication de Benno Bokk Yaakaar (mouvance présidentielle), Pape Mahawa Diouf qui analyse les postures du président du parti Pastef (Patriotes du Sénégal pour l’éthique, le travail et la fraternité), Ousmane Sonko.

A sa Une le journal reprend ces déclations de Pape Mahawa Diouf : « Sonko est un illuminé, il n’est ni patriotique, ni républicain, il a des prétentions démesurées, c’est un spécialiste de la désinformation ».

Le Soleil consacre sa parution du jour à une interview de l’avocat français, Robert Bourgi, qui revient sur plusieurs sujets d’actualité dont celle sénégalaise. Parlant du dialogue national initié par le président Macky Sall, il affirme qu’il « a porté ses fruits ». « Macky Sall est trop respectueux des traditions sénégalaises et africaines pour mettre de côté Wade dans son désir de réaliser le consensus national », poursuit-il.

L’Observateur s’intéresse au regain de la pandémie du coronavirus et arbore cette Une : « Couvre-feu, l’option risqué de l’Etat » pour empêcher une deuxième vague. Le Sénégal a enregistré 180 infections ce week-end.

Le Rhdp se met en ordre de bataille pour les futures législatives à Port-Bouët

Les coordonnateurs régionaux du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) de Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, ont félicité dimanche leurs militants des départements (zones) 1;2;3 et 4 pour la réélection du président Alassane Ouattara et mobilisé leurs troupes pour les législatives.

Les deux coordonnateurs régionaux du Rhdp de Port-Bouët, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des loisirs; et Abdourahmane Cissé, ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, ont dit « merci » aux militants pour leurs efforts dans la réélection de Alassane Ouattara dans un contexte de tension.

L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a engendré des violences, mais les militants du Rhdp ont bravé la torpeur pour se rendre dans les urnes afin de voter leur candidat, Alassane Ouattara, le président sortant. 

Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de remerciement du parti aux militants, entamée dimanche dernier dans les zones 5; 6 et 7, est par ailleurs une promesse des coordonnateurs de revenir vers leurs « soldats » au terme du scrutin présidentiel.

« Nous sommes ici pour vous dire merci au nom du président Ouattara », a déclaré M. Abdourahmane Cissé, avant de lancer aux militants « on ne vous a pas oublié,  on a entendu vos doléances et l’objectif du président est de trouver des emplois pour les jeunes et soutenir les femmes ».

Sur les sites d’accueil de leurs hôtes, les différentes délégations départementales du Rhdp à Port-Bouët ont fêté avec les coordonnateurs régionaux la victoire de M. Alassane Ouattara. A cette occasion, ils ont égrainé quelques doléances.  

Au travers des interventions des coordonnateurs associés, notamment en charge des départements, il ressort le besoin d’accompagnement en termes d’emplois des jeunes, de la promotion des cadres et de l’autonomisation des femmes. 

Des responsables de départements affichent déjà l’intention d’être le choix du parti pour les prochaines joutes électorales, notamment les législatives. Bakaye Kanté, porte-parole de la zone 3, a ouvertement plaidé pour que le député Armand Motto soit retenu pour les législatives qui s’annoncent.  

« Le parti n’a pas encore donné de mot d’ordre pour dire que tel est candidat », a fait savoir le ministre Abdourahmane Cissé, insinuant que lorsqu’il y aura une décision finale, les coordinateurs régionaux viendront leur porter ce qui aura été arrêté.

« Restez mobilisés pour les échéances électorales futures, (car) le parti n’a choisi personne encore », a-t-il insisté. De son côté le ministre Siandou Fofana, a invité les militants à s’impliquer davantage dans la bataille pour donner une majorité confortable à M. Ouattara aux futures législatives.

« C’est grâce à vous que le président Ouattara a été réélu », a admis M. Siandou Fofana, promettant également que des efforts seront faits pour l’employabilité des jeunes et le soutien des femmes.

En dépit des actes de désobéissance civile manifestés par des partisans de l’opposition, la commune de Port-Bouët a réalisé de bons scores pour le Rhdp avec une participation de plus de plus de 76% et des suffrages de plus de 93%. 

 

Yamoussoukro se remet après les violences électorales

La capitale politique et administrative ivoirienne, Yamoussoukro, se remet après les violences électorales qui ont marqué les esprits des populations.Les activités ont repris à flot, laissant derrière les habitants le souvenir d’un théâtre affreux les jours précédents le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott de l’élection a dressé des murs entre les camps politiques, exacerbés par des agressions de badauds.  

Selon Noël Charles Pauqnoud, un correspondant de presse, des individus munis de machettes ont pris d’assaut des quartiers, défonçant des portes et frappant les occupants.  Cet homme de plus de la quarantaine, qui a échappé au pire avec sa famille, rapporte que ces quidams n’ont pas réussi à déverrouiller sa serrure. 

Cependant, dit-il, visiblement révolté que ces personnes ont cassé la porte chez son petit frère et pillé sa maison, emportant argent, portable et deux nouveaux matelas.  Dans la nuit de jeudi et la journée de vendredi, deux jours avant le scrutin, ces badauds ont attaqué le quartier Habitat de Yamoussoukro, faisant plusieurs victimes. Cela amène les riverains de tout bord politique, Rhdp (pouvoir), Pdci  (opposition) et Fpi  (opposition), à ériger des barricades pour se protéger de ces agresseurs.

    

  Un Comité d’auto-défense se met en place au quartier Habitat. Les jeunes dressent des murs, ce qui fait penser que personne ne doit y passer pour voter. Cette situation va générer un conflit intercommunautaire. D’autres quartiers, tels que Morofè et 220, notamment  contiguë à Habitat, se barricadent.

Hamed Ouattara, un habitant de la cité, affirme également que « ces attaques ont provoqué des barricades », ce qui a fait penser que c’était des forteresses pour empêcher le scrutin. Toutefois, les rumeurs, selon lui, ont contribué aux affrontements entre autochtones et allogènes, voire à « au moins 80% ».

L’imam central, Seydou Sylla, qu’il cite, a témoigné que quelqu’un l’a appelé pour dire qu’un bébé avait été égorgé vers la Fondation Houphouët-Boigny alors qu’il n’en était rien.   Tall Amidou, un commerçant, exerçant en bordure de la route nationale, lui, souhaite que les parties en faction arrêtent les palabres, pour mener ses activités.   

« Aujourd’hui, il n’y a plus de méfiance », assure Sali Maïga, une jeune dame, gérante d’un kiosque à café. Cette femme battante, vend dans un pavillon, à côté, des fruits.   

Les commerces, le trafic routier et les artères de la vile grouillent à nouveau de monde. Un dialogue politique soutenu entre l’opposition et le pouvoir pourrait garantir une paix durable.  Dans le District de Yamoussoukro (centre), des heurts étaient signalés, pendant la période électorale, dans les zones de « Habitat, 220, Morofè, Zatta et Tchebakro ». 

Ghana: l’ex-président Mahama veut détrôner son successeur

Au Ghana, l’élection présidentielle prévue ce lundi semble déjà partie pour une bataille entre le président et son prédécesseur devenu opposant.Douze candidats dont trois femmes sont en lice pour briguer la présidence de la République au Ghana lors d’un scrutin prévu lundi 7 décembre. Parmi eux, Nana Konadu Agyeman Rawlings, veuve de l’ancien chef de l’Etat Jerry John Rawlings, décédé en novembre. Mais la plupart des observateurs estiment que John Dramani Mahama est le principal challenger de Nana Akufo-Addo, prédisant une course très serrée entre les deux hommes. 

Le Congrès national démocrate (NDC), fondé par Jerry J. Rawlings, continue de ruminer la défaite électorale infligée par son éternel ennemi politique. Mais quatre années après, le NDC et son candidat, John D. Mahama, 62 ans, semblent avoir repris un second souffle. 

Depuis le début de la campagne présidentielle, l’ex chef d’Etat est à l’offensive, accusant le gouvernement d’Akufo-Addo de n’avoir pas réussi à résoudre les problèmes économiques, sociaux et politiques du pays. 

Selon certains économistes, la dette intérieure et extérieure s’élevait à 120 milliards de dollars lorsque Mahama quittait ses fonctions. Mais aujourd’hui, elle est montée à plus de 150 milliards de dollars. 

Pour l’ancien président qui tente aujourd’hui de se faire élire à nouveau, le New Patriot Party (NPP, au pouvoir) a certes proposé des mesures pour réduire la dette, freiner la corruption et améliorer le bilan de la gouvernance laissé par le NDC. Mais elles n’ont pas, à son avis, été matérialisées par le président sortant. 

« Il n’a pas seulement échoué dans la lutte contre la corruption, il a été au centre d’actes de corruption et de népotisme de la part de son gouvernement », a dénoncé Mahama, déplorant dans une de ses vidéos de campagne « la corruption (qui s’est) installée à la tête du pays ». 

Projet de gouvernance 

S’il est élu, Mahama promet de dérouler son projet d’ « Opération Sting ». Il donnera alors les pleins pouvoirs aux institutions chargées de dénoncer les cas de corruption. L’objectif est de poursuivre les délinquants financiers qui, selon lui, jouissent d’une « impunité festive » sous le gouvernement du NPP. 

L’opposant n’a pas omis dans ses piques la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19, qui connait un léger rebond. Jusque-là, plus de 51.000 cas dont 323 décès sont recensés. Comme d’autres pays de la région, le Ghana a eu du mal à contenir la propagation rapide de la maladie. Le leader du NDC a dénoncé ainsi le laxisme du gouvernement quant aux moyens à fournir au système sanitaire pour contenir la menace. 

A ce niveau, il propose une alternative plus robuste pour éradiquer le virus et protéger les Ghanéens. « Un nouveau gouvernement NDC établira des unités de lutte contre les maladies infectieuses dans tous les hôpitaux de district et il construira également deux hôpitaux de police dans les zones du centre et du nord afin que nous puissions être prêts pour ce qui pourrait advenir », a-t-il soutenu. 

Pour donner foi aux promesses de leur candidat, des membres de son parti ont exhibé le prix Unesco qu’il avait remporté en 2015, en reconnaissance du renforcement de l’éducation par son gouvernement. Mahama « va améliorer la qualité, élargir l’accès et éliminer le double flux dans l’enseignement secondaire en construisant davantage d’écoles », a promis le NDC. 

Par rapport à 2016, le fichier électoral a enregistré deux millions de nouveaux inscrits. Plus de 17 millions de Ghanéens sont alors attendus aux urnes lundi pour cette présidentielle qui est d’ailleurs doublée d’un scrutin législatif. Ces électeurs sont répartis entre les 16 régions du pays et devront élire leur président et les 275 députés du parlement. 

En vertu de la Constitution de 1992, les résultats de l’élection présidentielle sont déterminés par un vote uninominal majoritaire à un tour. Mais il est prévu un second round si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix.

Démocratie: le Ghana un modèle en Afrique

Les observateurs ne se doutent pas que l’élection présidentielle du 7 décembre au Ghana va se passer dans le calme et la transparence.En Guinée et en Côte d’Ivoire, Alpha Condé et Alassane Ouattara ont été réélus cette année dans la violence. Le Bénin de Patrice Talon se prépare aussi, en avril 2021, à une présidentielle à laquelle ne participera probablement pas un candidat de l’opposition. D’ores et déjà, tous les yeux sont rivés sur le Ghana, ce pays d’Afrique occidentale longtemps dépeint comme le modèle démocratique le plus abouti de la région.

Ainsi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront lundi 7 décembre aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés. Selon plusieurs analystes, ces élections générales risquent de se dérouler sans surprise. Sur les douze candidats du scrutin présidentiel, les favoris demeurent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et concurrent John Dramani Mahama.

Les candidatures de ces mastodontes de la politique ghanéenne sont portées respectivement par le Nouveau Parti patriotique (NPP) et le Congrès national démocratique (NDC), les deux forces dominantes à l’image des Républicains et des Démocrates aux Etats-Unis d’Amérique. Les deux candidats ont remporté deux des précédents scrutins qui les ont opposés, en 2012 et 2016.

Si un résultat serré menant probablement au second tour est attendu cette fois, la donne pourrait toutefois tourner en faveur de Mahama. Il a choisi comme colistière et probable future vice-présidente Jane Naana Opoku-Agyeman, 69 ans, professeure d’université et ancienne ministre de l’Éducation. Sa campagne a été notamment portée sur les accusations de corruption contre son successeur au pouvoir.

Bilan et promesses

Faisant toutefois fi aux critiques de son principal opposant, le candidat sortant a magnifié pendant la campagne son bilan durant les quatre dernières années passées à la tête de l’ancien Gold Coast. A son actif, il compte l’industrialisation rurale massive, l’offensive politique étrangère au-delà de l’aide et la construction d’une économie résiliente.

Il se glorifie également de la création d’un environnement propice à la croissance du secteur privé en attirant les investissements directs étrangers et de la mise en place d’une politique de l’enseignement secondaire supérieur gratuit et l’enseignement technique et professionnel. Au plan diplomatique, Akufo-Addo préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En revanche, John Mahama promet de créer des millions d’emplois et assurer une meilleure situation économique à ses compatriotes. La dette intérieure et extérieure du pays a selon lui « explosé de façon exponentielle » depuis son départ de la présidence.

Comme un homme providentiel, l’opposant dit qu’il va notamment lutter contre la corruption et les conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs. Il cherchera aussi, s’il est élu, à améliorer la position régionale et mondiale du Ghana pour décrocher les meilleurs accords commerciaux bilatéraux. Il note que l’administration du président Akufo-Addo a échoué dans ce domaine.

Par ailleurs, les élections générales sont marquées par une lassitude croissante des Ghanéens face aux promesses antérieures qui n’ont jamais été tenues. « Ce ne sont que des promesses et des mensonges », lance, sous le sceau de l’anonymat, un homme dans la capitale Accra.

« Nous ne pouvons pas compter le nombre de fois où nous avons été bernés par des politiciens à qui nous avions fait confiance », déplore-t-il. Malgré cette supposée tromperie, il indique qu’il ne manquera pas à son devoir civique même s’il demeure convaincu que cela ne changera pas grand-chose à sa vie et à celle de sa famille.

Défi de l’organisation

Bien que le Ghana soit réputé pour ses élections justes et pacifiques, le NDC s’est dit préoccupé par les activités de la Commission électorale (CE). Les préparatifs pour le vote pourraient notamment être une source d’inquiétude pour de nombreux Ghanéens, selon le parti d’opposition.

Toutefois, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections. La tension est vive en effet entre partisans des deux camps.

Le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, a déjà rappelé à ses compatriotes l’importance des élections du 7 décembre pour le continent. Pour lui, son pays doit veiller à son image de phare démocratique en Afrique. « Nous devons soutenir assidûment les efforts visant à consolider la démocratie dans ce pays et dans ce cas, à travers des élections pacifiques », a-t-il déclaré.

Il appelle par ailleurs ses compatriotes à honorer la mémoire du premier président de la Quatrième république, Jerry John Rawlings, décédé en novembre dernier. « Le plus grand honneur que nous puissions lui faire, est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles le 7 décembre », a ajouté Dr Chambas.

L’ambassadeur de la Cedeao Baba Gana Wakil a abondé dans le même sens, notant que le Ghana est devenu un modèle de démocratie africain et mondial, vu sa capacité à organiser des élections sans incident majeur. Cette tradition a fait du pays de Kwame Nkrumah une source d’inspiration pour la région, a souligné le diplomate.

« Il faut que le Ghana continue d’être la source d’inspiration pour d’autres pays de la sous-région en termes d’élections crédibles, justes, transparentes et pacifiques. Le Ghana fonctionne comme une démocratie multipartite réussie depuis 1992, et il entame maintenant sa huitième élection », a-t-il rappelé.

Les hauts-commissariats britannique et canadien vont déployer plus de 100 observateurs pour surveiller les élections. Ils seront dans les régions d’Ashanti, du centre, de l’est, du Grand Accra, du nord, de la Volta et de l’ouest.

« En tant qu’amis impartiaux du Ghana, le Royaume-Uni et le Canada sont déterminés à voir sa réputation du Ghana, en tant que chef de file en Afrique de l’Ouest et dans toute l’Afrique, se poursuivre en 2020 », déclarent-ils dans un communiqué conjoint.

Ghana : l’ombre de Rawlings plane sur la présidentielle

L’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, décédé le mois dernier, sera inhumé le 23 décembre prochain, soit plus de deux semaines après le premier tour de la présidentielle.Jerry John Rawlings fut sans conteste une icône politique africaine. A l’annonce de sa mort, le 12 novembre dernier, à l’âge de 73 ans, les témoignages ont été unanimes sur un modèle de probité et de clairvoyance politiques. A la veille des élections générales du 7 décembre, plusieurs observateurs appellent à préserver sa mémoire en organisant un scrutin juste et équitable, qui sera à la hauteur de la démocratie ghanéenne.

Pour le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, « le plus grand honneur que nous puissions lui faire est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles ».

Sa veuve Nana Konadu Agyeman Rawlings est d’ailleurs parmi les douze candidats à la présidentielle, dont les favoris restent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et opposant John Dramani Mahama.

Cependant, la tension est vive en ce moment entre partisans des deux camps. Le Congrès national démocratique (NDC) de l’ex-président dénonce en fait les préparatifs du vote par la Commission électorale (CE) dont pourraient surgir des « inquiétudes pour de nombreux Ghanéens ».

En revanche, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections.

Jerry Rawlings est né le 22 juin 1947 à Accra, la capitale du Ghana, d’un mariage mixte entre un Écossais et une autochtone. Il était un ancien chef militaire et homme politique qui a dirigé le pays de 1981 à 2001.

Après avoir mené deux putschs, le capitaine d’aviation se retire de la scène politique au début de ce millénaire. Mais avant de tirer sa révérence, il élabore une Constitution qui limite à deux mandats successifs la fonction présidentielle. Cela fait depuis lors du Ghana un des modèles démocratiques les plus aboutis du continent, avec des alternances qui se passent sans heurts.

Le président sortant Akufo-Addo avait annoncé en novembre des funérailles d’Etat pour son prédécesseur. La famille a précisé le 1er décembre dernier qu’elles allaient être organisées 22 jours plus tard au Black Star Square, à Accra où il est décédé d’une courte maladie à l’hôpital universitaire Korle-Bu.

Icône politique

Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, Jerry Rawlings, tout comme Nelson Mandela ou Thomas Sankara, a laissé une empreinte indélébile sur les cœurs. Son action politique pour un Ghana démocratique et débarrassé du népotisme le place au tout premier rang des personnalités les plus respectées.

Selon le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, les « qualités exceptionnelles » de ce dirigeant hors-norme manqueront au continent. Car dans la forêt africaine, note l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Ghana, « un grand arbre est tombé ».

L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a eu un tête-à-tête en septembre dernier avec l’ex-président, retient « qu’il est resté profondément attaché à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique ».

Sans l’ombre d’un doute, Jerry Rawlings était « un chantre de la bonne gouvernance » pour Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Une vertu qui a permis à ce « patriote » de remettre son pays « sur le chemin de la croissance », d’après le chef de l’État burkinabè. Avec sa disparition, regrette Roch Marc Christian Kaboré, l’Afrique perd un panafricaniste et le Ghana un homme de conviction.

C’est la raison pour laquelle Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad), témoigne que le défunt président « a travaillé sans relâche et avec passion pour l’Afrique ».

Pour les élections générales du lundi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés.

Mali: le colonel Malick Diaw élu président du Conseil de transition

Le numéro deux de la junte au Mali, qui a dirigé le pays après le putsch du 18 août, a été élu samedi à la tête du Conseil national de transition (CNT).Cet organe législatif jouera le rôle d’Assemblée nationale durant la période de transition de 18 mois. Seul candidat au poste de président, Malick Diaw a été élu lors de la session inaugurale du conseil tenue à Bamako. Sur 118 membres votants, le militaire a obtenu 111 voix.

Dans son discours, il a promis de travailler à la réconciliation des Maliens et à relever les défis du pays (sécurité, élections, …).

Le CNT compte 121 sièges dont les membres ont été désignés, vendredi 4 décembre, parmi des représentants de partis politiques, des syndicats et des militaires. 

Les forces vives sont pratiquement toutes représentées, puisqu’on retrouve aussi des figures d’anciens groupes armés rebelles, des personnalités touareg, des représentants de la société civile et la grande star de la musique malienne, Salif Keïta.

Par ailleurs, la mise en place du CNT met fin à l’existence officielle du Comité national pour le Salut du peuple (CNSP), organe créé par la junte après le coup d’État contre Ibrahim Boubakar Keita. 

Mais les militaires continuent d’étaler leurs pouvoirs dans l’appareil étatique, non sans quelque frustration auprès d’une partie de la classe politique et la société civile. Ils se sont arrogés déjà 22 des 121 sièges du CNT. Et si le général retraité Bah Ndaw dirige la transition, son vice-président Assimi Goïta est considéré comme l’homme fort du pouvoir.

En revanche, le Premier ministre Moctar Ouane a déclaré jeudi que l’une des premières tâches du CNT serait d’adopter « très prochainement » le programme de son gouvernement.

Côte d’Ivoire: les artistes Yodé et Siro rencontrent Bédié au lendemain de leur procès

Les artistes ivoiriens Yodé et Siro, condamnés à un an de prison avec sursis pour outrage à magistrat, ont rencontré vendredi l’ancien président Henri Konan Bédié, à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, au lendemain de leur procès.

« Nous sommes venus dire merci à M. Bédié pour les deux avocats qu’il a ajouté à nos avocats », a dit Siro, à l’issue de la rencontre entre l’ancien président ivoirien et ce duo de la musique Zouglou, un rythme musical très prisé en Côte d’Ivoire.  

Il a en outre remercié les Ivoiriens pour leur soutien pendant « ces jours pénibles »,  avant d’ajouter « vive la justice ». Vêtus tous deux de façon décontractée, ils avaient l’air de savourer la liberté.  

Ces artistes chanteurs, auditionnés mercredi à la brigade de recherche de la gendarmerie, ont comparu jeudi au tribunal d’Abidjan-Plateau. Au terme d’un procès, ils ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis assortis d’une amende de cinq millions de Fcfa pour chacun. 

Sénégal : Papa Bouba Diop reçoit les honneurs de la République

Le défunt footballeur sénégalais, décédé dimanche à l’âge de 42 ans, a reçu vendredi une cérémonie d’hommage peu après l’arrivée de sa dépouille à Dakar.Des visages tristes ont accueilli cet après-midi le corps de l’ancien milieu de terrain des Lions. Une cérémonie officielle d’hommage était organisée sur le tarmac de l’Aéroport international Blaise de Diagne (AIBD) de Diass, à l’est de Dakar. 

Elle était présidée par le chef de l’Etat Macky Sall, en présence d’anciens internationaux dont certains coéquipiers de la mémorable génération 2002, vêtus du maillot national floqué de son numéro 19 fétiche. 

Sous le regard de sa veuve et ses deux enfants, l’unique buteur du match Sénégal-France de 2002 a été décoré au titre de Grand officier dans l’Ordre national du Lion par le président Sall. Cette distinction, à titre posthume, est la plus haute jamais décernée à un sportif sénégalais.

Décédé des suites d’une longue maladie, Papa Bouba Diop va également porter le nom du musée qui sera érigé dans l’enceinte du Stade Sénégal, selon Macky Sall. Le futur édifice footballistique est en construction à Diamniadio, situé dans le département de Rufisque, la ville de naissance du défunt où il sera inhumé demain samedi.

D’ores et déjà, parents, proches et voisins se préparent pour lui donner l’hommage qu’il mérite, à la suite du gouvernement. Drapelets et écharpes aux couleurs nationales sont accrochés sur les poteaux électriques de son quartier natal des HLM. A d’autres endroits les portraits et autres effigies de l’ancien international sont visibles, constate l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique).

Outre le Sénégal, le monde du football a rendu hommage à Papa Bouba Diop. Les témoignages ont été unanimes sur les qualités humaines et sportives du défunt qui a eu à évoluer en Suisse (Vevey, Neuchâtel et Grasshopers), en France (RC Lens), en Angleterre (Fulham, Portsmouth, West Ham et Birmingham) et Grèce (AEK Athènes).

L’ancien président de Lens, Gervais Martel, qui a accompagné la dépouille jusqu’à Dakar, a dépeint son ancien protégé comme un « monument ».

Côte d’Ivoire : la foire internationale de Treichville prévue du 22 au 31 décembre prochain

La Foire internationale de Treichville ( FIT), une activité commerciale de grande envergure organisée par l’Association des fiers artisans et bijoutiers de Côte d’Ivoire ( AFABCI) de concert avec la mairie de Treichville ( Sud d’Abidjan), se tiendra du 22 au 31 décembre prochain, a appris APA jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne .

«Les commerçants sont visés, les artisans sont visés, les opérateurs économiques, toute personne qui recherche un espace pour pouvoir s’exprimer. C’est-à-dire faire des ventes, des expositions ou montrer ce qu’il sait faire au public. Donc, tout le monde est visé », a expliqué à APA Stéphanie Para, la commissaire générale de la FIT en marge d’une conférence de lancement de cet événement. 

Poursuivant, elle a insisté que cette foire ne concerne pas uniquement les artisans, mais qu’elle est ouverte à tous les opérateurs économiques.  

« C’est une opportunité à saisir. C’est une foire internationale, ce ne sont pas seulement les produits de la Côte d’Ivoire que vous allez voir. Vous verrez également des produits internationaux », a fait savoir Mme Para, soulignant que le pays invité d’honneur de la FIT est Madagascar.  « J’invite toute la population de Treichville, d’Abidjan et même de l’intérieur du pays à venir participer à la foire », a exhorté la commissaire générale de la FIT.

Covid-19 : vers une seconde vague en Afrique?

L’éventualité d’une deuxième vague de contamination à la Covid-19 ne laisse pas indifférents plusieurs pays africains.En Afrique, la situation de l’épidémie du nouveau coronavirus évolue dans un double sens depuis quelques semaines. La baisse de la maladie et de ses effets semble se poursuivre au sud du Sahara, alors qu’au nord du continent l’une des zones les plus touchées par la pandémie, la situation reste inquiétante. Au point que plusieurs pays ont décidé de réactiver certaines mesures barrières extrêmes pour éviter une seconde vague.

Un des bons élèves, sinon le meilleur, dans la résilience face au nouveau coronavirus, l’Afrique nourrit pour autant des craintes quand elle voit la nouvelle situation en Occident et dans plusieurs autres pays du monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà prévenu en octobre que le continent ne peut pas se permettre une deuxième vague, affirmant qu’elle serait particulièrement dévastatrice pour l’économie.

Le président sénégalais Macky Sall, qui a répété la même chose la semaine dernière à Dakar, lors d’un forum sur le numérique, a déjà instruit son gouvernement pour faire respecter les mesures barrières. Le Sénégal recense 20 et 60 cas positifs quotidiens, contre une dizaine les dernières semaines.

Lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat sénégalais a demandé de renforcer les contrôles systématiques du port du masque dans les transports, lieux et établissements publics « face au relâchement constaté et à l’augmentation relative des cas communautaires ».

Ce jeudi, son ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a laissé entrevoir un retour du couvre-feu qui avait fait beaucoup de bruit auprès d’une partie de la population.

« Nous ne le souhaitons pas pour l’instant mais toutes les dispositions seront prises pour éviter une deuxième vague. Et le couvre-feu n’est pas exclu si les cas augmentent encore », a-t-il affirmé à la sortie d’une réunion du Comité national de gestion des épidémies.

En Mauritanie voisine, les autorités ont décidé mercredi de suspendre pendant dix jours les cours dans les écoles et universités pour faire face au rebond des contaminations. La République islamique sahélienne a enregistré hier 153 nouveaux cas.

En Afrique du Sud, pays le plus touché par les décès (+21.000, soit plus de 40% du bilan continental), le président Cyril Ramaphosa a averti, le 11 novembre, de la dégradation observée dans la région méridionale du Cap. Il a annoncé la reprise des opérations de dépistage dans les zones où le nombre de cas commence à flamber. Comme son homologue sénégalais, il souligne qu’une deuxième vague « étoufferait » l’économie.

Les pays d’Afrique du nord prennent aussi des initiatives. Les foyers de contaminations y sont toujours actifs. Certains observateurs sont convaincus que cette partie du continent est entrée dans sa deuxième vague. L’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc et la Tunisie totalisent à eux seuls près de 740.000 cas sur un bilan africain de plus de deux millions. Plus de 19.000 personnes ont également perdu la vie de la Covid-19 dans ces pays.

Depuis mi-novembre, l’Algérie a adopté de nouvelles restrictions, en fermant les salles de sport, les espaces de loisirs et les plages. Le Maroc a prolongé son état d’urgence tandis que la Tunisie a maintenu son couvre-feu.

Gbagbo bientôt en Côte d’Ivoire ?

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, pourra rentrer en Côte d’Ivoire d’ici la fin de l’année.Selon un communiqué de presse de son avocate, « M. Laurent Gbagbo a reçu ce jour deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Madame l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de M. Abou Dosso, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Belgique ».

« Ayant maintenant son passeport, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire, au cours du mois de décembre 2020, et a désigné à cet effet M. Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude conformément à son statut d’ancien président de la République », assure son conseil, Me Habiba Touré, avocate près la Cour d’Appel de Paris.  

L’ancien chef d’Etat ivoirien « salue l’acte que viennent de poser les autorités ivoiriennes qui, selon lui, va dans le sens de l’apaisement ». 

Sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, il estime qu’à la lumière des récents événements qui ont endeuillé le pays, « l’obtention de son passeport est un épiphénomène », rapporte son Conseil. 

De ce fait, « M. Gbagbo s’incline devant la mémoire de tous les morts de la crise pré et post électorale de 2020 (et) apporte son réconfort à tous ceux qui sont blessés dans leur âme et dans leur chair ».  

« Il demande aux autorités ivoiriennes de faire encore un pas de plus vers la décrispation du climat socio-politique, (car) on ne peut pas emprisonner des leaders politiques parce que ceux-ci ont fait valoir leur droit de dire non à un 3ème mandat inconstitutionnel », a-t-elle rapporté. 

Pour lui, « ce n’est pas respecter le droit que de les arrêter et/ou les emprisonner à cause d’une déclaration d’intention ». En outre, il demande de nouveau « la libération de tous les responsables politiques et de la société civile injustement incarcérés à la suite de la volonté de M. Alassane Ouattara de briguer un 3ème mandat ». 

« L’arrestation récente de ces personnes ne devrait pas nous faire oublier que depuis plusieurs années, des députés, des militaires et des civils croupissent encore dans les geôles ivoiriennes », poursuit-il. 

Par ailleurs, il a apporté son soutien aux artistes chanteurs Yodé et Siro, condamnés à un an de prison avec sursis et une amende de 5 millions Fcfa chacun pour outrage à magistrat et propos à relent tribal, déplorant leur condamnation, alors qu’ils n’ont fait qu’user de leur liberté d’expression.

Il a exprimé sa « satisfaction » concernant la levée des blocus chez l’ancien  président Henri Konan Bédié et les autres personnalités politiques de l’opposition, tout en insinuant « nos familles respectives ne doivent plus payer pour notre engagement politique ». 

A l’issue de son acquittement le 15 janvier 2019 et la levée des conditions restrictives le 28 mai 2020 par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaires des violences post-electorales ivoiriennes de 2010-2011, M. Gbagbo, actuellement à Bruxelles, veut regagner son pays où il a été condamné par contumace dans une affaire de braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Mali : les membres du Conseil national de la transition désignés

Le Conseil National de la Transition (CNT) doté d’un pouvoir législatif est composé de 121 membres.Après la désignation du Chef d’État du Mali, la nomination d’un Premier ministre et des membres de son gouvernement, le CNT, troisième institution de la transition, a vu le jour vendredi. Parmi les figures marquantes, il y a le colonel Malick Diaw, numéro deux de la junte, annoncé pour diriger l’organe qui aura un pouvoir législatif.

Le consensus n’a pas été simple à trouver dans la mise en place de ce dernier organe de la transition. Le décret présidentiel publié le 9 novembre dernier avait déjà défini la clé de répartition des membres de l’institution.

Ainsi dans sa composition actuelle, le CNT réserve la part belle aux militaires qui arrachent vingt-deux (22), contre onze (11) pour les 200 formations politiques du pays, neuf (9) pour la société civile et huit (8) pour le Mouvement du 5 juin qui réclamait au départ un quart des sièges entres autres.

On retrouve dans la liste dévoilée jeudi soir, des proches de l’Imam Dicko (CMAS) comme Issa Kaou Djim, Nouhoum Sarr et Imam Oumarou Diarra. On note aussi la présence de plusieurs membres des partis de l’ex-majorité et de l’ex-opposition dans cette institution.

Parmi toujours les membres, on retrouve aussi des figures de l’ex-rébellion, comme Mohamed Ag Intalla, par ailleurs chef traditionnel de la tribu des Iforas à Kidal, dans le nord-est du Mali.

L’élection du président du CNT devrait se tenir ce samedi 5 décembre. Les 121 membres désignés, doivent siéger pour désigner le futur président du CNT, selon le décret présidentiel lu par le président de la Transition Bah N’daw.

En plus du poste vice-président de la transition occupé par le Colonel Assimi Goïta et de postes clés au sein du gouvernement, la composition du CNT démontre une fois encore une certaine mainmise des militaires sur le processus de transition.

Les chanteurs ivoiriens Yodé et Siro condamnés à 1 an de prison avec sursis

Les artistes ivoiriens Yodé et Siro, deux chanteurs du Zouglou, un rythme musical très prisé en Côte d’Ivoire, ont été condamnés jeudi à 12 mois de prison avec sursis assortis d’une amande de 5 millions de Fcfa pour chacun.Ces artistes chanteurs, auditionnés mercredi à la brigade de recherche de la gendarmerie, dans le cadre d’une d’enquête judiciaire, ont comparu jeudi au tribunal d’Abidjan-Plateau.

Au terme d’un procès qui a duré quatre heures, dans une salle bondée de monde, les juges les ont condamné à 12 mois de prison avec sursis assortis d’une amende de cinq millions FCFA chacun.

Ce duo de la musique Zouglou a été interpellé à la suite d’une prestation le week-end dernier  à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, pour outrage à magistrat et des propos visant à discréditer l’institution judiciaire.

Il leur est également reproché d’avoir tenu des propos à relent tribal et pouvant créer une fracture sociale. Mobilisés sur la toile, leurs fans assurent lever le montant de l’amende.

Présentation à Abidjan de l’ouvrage «Les Affranchis du sort» en hommage aux personnes handicapées

« Les Affranchis du sort », un ouvrage de la journaliste-écrivaine ivoirienne Agnès Kraidy qui rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont vaincu leur handicap, a été présenté officiellement jeudi à Abidjan à l’occasion de la 28è Journée internationale des personnes handicapées.Ce livre qui passe en revue les portraits de personnes qui ont pris le dessus sur leur situation de handicap, invite les uns et les autres, à changer de regard vis à vis des personnes handicapées.  « Il faut créer les conditions favorables à son épanouissement. La personne avec handicap n’a pas besoin qu’on s’apitoie sur son sort», a affirmé, à l’occasion de cette double cérémonie, Raymonde Goudou Coffie, la ministre ivoirienne de la culture. 

Par ailleurs, Mme Coffie qui représentait à cette rencontre le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, a dit l’engagement de son département ministériel à soutenir la cause des personnes handicapées.

Pour sa part, Pascal Abinan Kouakou, le ministre ivoirien de l’emploi et de la protection sociale, a rappelé à son tour, l’engagement du gouvernement ivoirien pour la promotion des droits des personnes handicapées. 

« Cette journée est l’occasion pour le gouvernement de manifester sa solidarité à l’endroit de nos frères et sœurs en situation de handicap et de faire le bilan des avancées de promotion », a expliqué M. Abinan. 

« Nous personnes handicapées dépendons bel et bien de vous, personnes valides, communautés, familles, gouvernement. Vos attitudes, vos pratiques, vos comportements ont tendance à nous vouer à une sorte de huis-clos. Voilà notre handicap  », a fait remarquer Raphaël Dogo, le président de la Fédération des associations pour la promotion sociale des handicapées de Côte d’Ivoire.

La journée internationale des personnes handicapées instituée depuis 1992 par les Nations-Unies, est célébrée chaque année le 03 décembre. Cette journée vise à favoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées.

Un incubateur de projets veut œuvrer à la transformation du cacao en Côte d’Ivoire

Incub’Ivoire, un incubateur de projets en Côte d’Ivoire, a annoncé jeudi à Abidjan, qu’il entend œuvrer à accompagner les cacaoculteurs ivoiriens dans la transformation de leurs produits à travers son projet dénommé « Mon cacao autrement».Cette ambition a été affichée par Hermann Kouassi, le président de Incub’Ivoire lors d’une cérémonie dite de restitution de la première phase du projet  « Mon cacao autrement». 

« C’est  un projet d’appui aux initiatives du développement du cacao et permettre aux agriculteurs de pouvoir transformer leurs produits et d’avoir un esprit entrepreneurial dans leur démarche.  Donc, dans sa phase initiale, c’était de pouvoir déboucher sur une structure entrepreneuriale et de pouvoir mettre en place un incubateur accélérateur pour accompagner les acteurs de la chaîne des valeurs», a expliqué M. Kouassi dans une adresse, lors de cette rencontre.

Poursuivant, il a regretté que la condition de vie des agriculteurs ivoiriens ne s’est pas améliorée depuis 60 ans. 

«  Les agriculteurs du cacao restent toujours pauvres. Ils restent toujours déficitaires  lorsqu’ils vendent leur cacao. Aujourd’hui nous on veut véritablement accompagner les agriculteurs à créer de la valeur parce que produire son cacao et l’exporter, ce n’est pas créer de la valeur», a-t-il estimé.

« On veut pouvoir accompagner nos bénéficiaires à entrer dans ce processus de création de valeurs », a insisté M. Kouassi.

De son côté, Benjamin Laag, le représentant du ministère fédéral allemand de la coopération économique a assuré que son pays  « reste mobilisé dans les initiatives pour l’émergence d’un monde agricole ivoirien dynamique  ». 

Créé en avril 2016, Incub’Ivoire est  « un incubateur de projets innovants ». Il accompagne les individus dans leur volonté d’entreprendre et les aide à matérialiser leur idée de projet en un projet d’entreprise structurée et viable. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao.

Côte d’Ivoire/Décrispation: Laurent Gbagbo reçoit deux passeports ivoiriens

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a reçu, vendredi à Bruxelles, un passeport ordinaire et un passeport diplomatique.Selon Radio France internationale, les deux documents lui été remis « ce vendredi matin, à 11 heures, dans un grand hôtel de l’avenue Louise à Bruxelles » par un  « envoyé spécial d’Abidjan et l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique ».

La semaine dernière une équipe mobile du ministère ivoirien des Affaires étrangères a fait le déplacement à Bruxelles pour enrôler M. Gbagbo avec la prise de ses empreintes digitales en présence de son épouse Nady Bamba et de son avocate personnelle, Me Habiba Touré.

La remise de ces documents de voyage est un pas important pour la décrispation de la situation socio-politique et pour le retour le retour en Côte d’Ivoire de M. Gbagbo en attente du verdict de l’appel du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda, commente un analyste politique.   

Début novembre, Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle à Bruxelles, a échangé au téléphone avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression».

Coronavirus et faits de société au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la recrudescence de la maladie à coronavirus à l’affaire des Centres de redressement de Serigne Modou Kara.L’AS affiche à sa Une une photo du ministre de la Santé très déterminé qui indique « qu’un (nouveau) couvre-feu n’est pas exclu si les cas de Covid-19 augmentent ». Abdoulaye Diouf Sarr prévient que « toutes les dispositions seront prises pour éviter une seconde vague (au Sénégal).

Dans Vox Populi, Diouf Sarr est même catégorique, « s’il faut aller au couvre-feu pour sauver les Sénégalais, on va en arriver là» informe le patron de la Santé qui lance un cri d’alerte sur le danger d’une seconde vague. « Il faut se rendre à l’évidence quelque chose est en train de se passer » dit-il dans les colonnes de Vox Populi.

Application des mesures restrictives, « l’Etat met le max » titre Le Quotidien. A ce titre, les autorités vont mettre le maximum pour le « retour du contrôles dans les transports en commun et les lieux de rassemblements ». Le journal indique que l’option d’un second « couvre-feu » n’est pas à exclure.

L’Observateur parle de son coté du vaccin anti-Covid, comme une « piqûre de rappel d’une réticence farouche d’une partie du peuple ». Dans un jeu de mots, le journal parle de « heurts du démarrage du vaccin anti Covid-19 » face au rebond de la maladie à coronavirus. L’Observateur qui cite Marie Khemesse Ngom, directrice de la Santé, informe que « le Sénégal fera sa soumission d’ici le 7 ou 8 décembre ».

Sur un autre registre, l’affaire des Centres de redressement de Kara continue d’alimenter la presse. Dernier épisode en date, les « excuses du marabout ». Face au tollé soulevé par ses Centres de redressement, « Général Kara capitule » titre Le Témoin. Pendant ce temps, Le Quotidien informe que « le Général bat en retraite ». Dans les colonnes du journal, Serigne Modou Kara précise « que troubler l’ordre public n’a jamais été (son) intention ». Avant d’ajouter : « A tous ceux qui voudraient mettre en place une agence de sécurité, je leur demande de se conformer à la loi. Je demande à mes disciples de se débarrasser des tenues»

EnQuête affiche une photo Serigne Modou Kara, l’air hagard, qui « présente ses excuses » avant d’ajouter, « j’ai vu ces derniers jours ce que vivent ces jeunes, je demande pardon aux chefs religieux et aux autorités ». Le marabout dans des propos rapportés par le journal, affirme « qu’il ne fera jamais rien qui puisse déstabiliser le pays ou faire mal aux populations ».

En politique, Sud Quotidien analyse l’ouverture du gouvernement aux alliés doublée de la mise à l’écart des ténors de l’APR (Alliance pour la république, dirigée par Macky Sall), « quand Macky livre les communes aux opposants » s’exclame le journal. Le journal d’analyser que « compte tenu du pesant électoral de ces ténors de l’Apr mis au frigo, certaines communes ou chefs-lieux de commune risquent de tomber sous l’escarcelle d’opposants ou d’anciens opposants devenus alliés, à la prochaine élection municipale ».

Walf Quotidien commémore l’An II de la disparition du fondateur du Groupe, Sidy Lamine Niass. « Sidy, une vie de rêve » raconte le journal qui donne la parole à Jean Meissa Diop qui « réchauffe le bol de Sidy ». Dans les colonnes du journal, son fils Cheikh Niass, nouvel administrateur du Groupe apporte des précisions sur la ligne éditoriale du Groupe, « Walf n’est pas contre le pouvoir, (mais est) là pour le peuple ».

En sport, Stades Quotidien revient l’hommage de la nation à l’ancien international sénégalais décédé dimanche en France. Le journal informe que « Macky Sall va accueillir et décorer Pape Bouba Diop ». La Fédération sénégalais de football mobilise les anciens de 2002. La famille du football sénégalais sera au rendez-vous soutient Me Augustin Senghor, président de la FSF.

Record, l’autre quotidien sportif parle de l’arrivée de la dépouille ce vendredi en mentionnant les « adieux de la Nation à Pape Bouba ». L’ancien international a reçu les « honneurs de la république » puisqu’il a été élevé au rang de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite par Macky Sall. Le premier et meilleur buteur du Sénégal en phase finale de coupe du monde va reposer pour l’éternité au cimetière de Dangou de Rufisque, où il sera inhumé samedi.

Campagne contre la «souffrance professionnelle» des travailleurs en Côte d’Ivoire

Une campagne contre la «souffrance professionnelle» des travailleurs est en cours en Côte d’Ivoire où près de 75% des travailleurs interrogés lors des processus de recrutement, avouent subir des pressions d’ordre moral qui polluent leur environnement de travail».« Près de 75 % des candidats hommes ou femmes interviewés par Jely Group lors des processus de recrutement, avouent subir des pressions d’ordre moral qui polluent leur environnement de travail », souligne dans une note transmise vendredi à APA le cabinet Jely Capital Humain qui dit être en campagne contre la  «souffrance professionnelle». 

La  « souffrance professionnelle», selon ce cabinet peut se définir comme un état de mal être dans son environnement professionnel.  Ces travailleurs en souffrance, souligne la note, ne souhaitent pas quitter leurs postes pour des raisons pécuniaires, mais ils le font dans le but d’échapper au stress intense, à une ambiance délétère, à une surcharge de travail permanente, ou encore à un manque de reconnaissance de la part de leur hiérarchie. 

«L’absence de dispositif pour détecter les victimes contribue à l’accroissement de ce phénomène dont les conséquences sont de plus en plus désastreuses pour les salariés et même pour les entreprises à moyen et long terme », explique dans la note Sylvie Tshisungu Djoman, en charge du département capital humain au sein du cabinet Jely Group.

De son côté, Dorine N’dri, chargée de mission au sein dudit cabinet estime que « la perte de confiance en soi et la dépression sont à déplorer chez les salariés tandis que l’entreprise pourrait se retrouver dans une situation de perte de capital humain, perte d’attractivité et même de finances, avec un climat qui pourrait en pâtir et se détériorer ».

Jely capital humain, poursuit le texte, propose à ces cadres en état de souffrance professionnelle un programme qui leur est dédié, au travers d’une approche pragmatique allant du diagnostic de la situation du salarié, en vue d’identifier son origine et ses manifestations, au déploiement d’une stratégie de réponse personnalisée et adaptée à chaque cas. 

«(…) Ces mécanismes, développés au cours de ce programme, contribuent à réduire progressivement le sentiment de souffrance au travail, et permettent au salarié non plus de subir, mais de devenir un acteur de son bien-être professionnel »,  conclut le cabinet.

Le cabinet Jely Group, spécialisé dans le financement et la restructuration des Petites et moyennes entreprises (PME) est dirigé par Mamadou Kouyaté.

Cacao: les producteurs ivoiriens menacent de « boycotter » le programme de durabilité de certains industriels

Les producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, qui reprochent à des industriels de « contourner » le Différentiel de revenu décent (DRD) visant à accroître les gains des paysans, menacent de « boycotter » leur programme de durabilité et de certification.Cette décision a été prise, jeudi, à la mairie de Yamoussoukro, à la  suite d’une session d’explication du mécanisme du Différentiel de revenu décent (DRD) par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière. 

Selon le président du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, il y a des industriels, des chocolatiers et des négociants qui ont « commencé à faire un jeu » et user de « stratégies » pour ne pas payer le Différentiel de revenu décent.   

Les producteurs invitent de façon « pressante » les industriels, les chocolatiers et les négociants « au respect de leur engagement à payer le DRD », a déclaré leur porte-parole Dinard Yao N’Zi qui a lu le communiqué final de la session.  

Au cours de cette session « on a parlé du boycott du programme de durabilité des exportateurs au cas où ils n’arrivent pas à appliquer le paiement du DRD », a dit M. Dinard Yao à APA, en marge de la rencontre. 

« On se réserve le droit de boycotter toutes leurs actions sur le terrain allant jusqu’à interdire certains exportateurs d’exercer », a-t-il poursuivi. 

Ensuite, lancera-t-il, « nous suspendons notre collaboration autour des programmes de durabilité et de certification avec les industriels, les chocolatiers et les négociants qui s’opposeront au paiement du DRD ».

Pour les faîtières de la filière cacao « le Différentiel de revenu décent touche 100% des producteurs ivoiriens et ghanéen contrairement au programme de durabilité et de certification » auquel s’accrochent les industriels.  

« Aujourd’hui, le salut des producteurs de cacao se trouve dans l’application du Différentiel de revenu décent qui permet à ceux-ci de gagner 400 dollars sur chaque tonne de cacao vendue », a soutenu M. Dinard Yao.  

Cette mesure intervient, surtout, après une « réticence de certains chocolatiers, industriels et négociants de mettre en oeuvre le Différentiel de revenu décent », soutenus par la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays voisins qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao.

Ils estiment en outre que les moins payés de la chaîne d’approvisionnement mondial du cacao, sont les producteurs. Et, sur 100 milliards de dollars que génère la filière, seul 6% revient aux producteurs. Pire, un producteur de cacao vit aujourd’hui avec 0,78 dollars par jour.

Quatre faîtières ont pris part à cette décision notamment le FOPCC (Fédération des organisations des producteurs de café-cacao) et l’ANACACI  (Association nationale des Coopératives agricoles de Côte d’Ivoire). 

 L’Association des producteurs et organisations professionnelles agricoles de l’Ouest (APROPAM ) et la Fédération nationale des femmes producteurs de café-cacao  (FNFPCC) ont aussi participé à la session.

Toutes ces organisations de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec près de 2 millions de tonnes, demandent  « la mise en place dans les prochaines semaines d’un Comité de suivi du DRD pour les producteurs ivoiriens et ghanéens ». 

Présentation à Abidjan d’une loi sur la protection du littoral ivoirien

La loi N°378 du 02 juin 2017 relative à l’aménagement, à la protection et à la gestion intégrée du littoral ivoirien, un dispositif visant la préservation des zones côtières en Côte d’Ivoire, a été présenté jeudi à Abidjan à des journalistes en vue de les exhorter à sa vulgarisation.Cet atelier d’information et d’échanges, organisé par le Programme de gestion du littoral ouest africain (WACA) avait pour objectif d’emmener les journalistes  à comprendre cette loi sur le littoral ivoirien afin de mieux la promouvoir.

 Selon Séa Rosina Franchesca, une juriste environnementaliste qui a présenté cette loi sur le littoral ivoirien, elle (la loi) permettra de mieux réglementer les activités pour une gestion durable du littoral.

Poursuivant, elle a fait savoir que cette loi sur le littoral ivoirien, a entre autres pour objectifs de lutter contre l’érosion côtière et de définir les grands principes qui gouvernent la gestion du littoral ivoirien.

Cette loi sur le littoral, a également souligné Mme Séa, interdit plusieurs activités aux citoyens. Il s’agit entre autres, de ne pas procéder à l’extraction de matériaux ou à des travaux de dragage sur le littoral sans autorisation des administrations compétentes, de ne pas déverser de déchets de toute nature sur l’espace littoral et de ne pas détériorer les espaces protégés, c’est-à-dire les zones renfermant des espèces locales. 

« La Côte d’Ivoire, à l’instar de plusieurs autres pays, souffre des effets néfastes de l’érosion côtière aggravés par les changements climatiques. Si rien n’est fait, cela entraînera une perte accrue des richesses de notre pays », s’est inquiété auparavant, Pr Ochou Delfin, le coordonateur du projet WACA en Côte d’Ivoire.

De son avis, le littoral est un énorme atout économique pour la Côte d’Ivoire.  « Pour une gestion durable de l’environnement côtier, une appropriation de cette loi s’avère indispensable », a estimé Pr Ochou.

Dans le même élan, Pr Éric Valère Djagoua, le coordonnateur adjoint du projet WACA en Côte d’Ivoire, a soutenu qu’avec cette loi, c’est un vide juridique qui vient d’être comblé dans le pays. Une quarantaine de journalistes issus des médias locaux et internationaux ont pris part à cet atelier d’information.

Le programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a été mis sur pieds par la Banque mondiale dans six pays dont la Côte d’Ivoire pour sa première phase ( 2018-2023).

Ce programme a pour objectif de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière et à aider ces pays à mieux gérer les risques naturels et les risques causés par l’activité humaine qui touchent les populations côtières.

Vaccin anti Covid-19 : les Africains à la traîne

Alors que le monde entier se prépare à des campagnes de vaccination contre la Covid-19, l’Afrique ne serait pas encore prête.L’organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme. L’Afrique n’affiche à ce jour qu’un score moyen de préparation pour le déploiement du vaccin contre le nouveau coronavirus dont la mise en circulation est imminente dans plusieurs régions du monde. Avec un score de 33% seulement, le continent noir reste très loin du niveau de référence qui est de 80%. 

Hormis le Maroc, aucun autre pays africain ne dispose de capacités de production du précieux liquide. Le Royaume chérifien peut industriellement mettre en flacons la matière première du vaccin et produire des millions de seringues pré-remplies. 

Face à cette situation, la directrice régionale de l’OMS, Matshidiso Moeti, a invité les autres gouvernements africains à « urgemment intensifier leur préparation ». Elle prévient que « la planification et la préparation seront décisives pour cette tâche sans précédent » dans l’histoire sanitaire de l’Afrique. 

S’exprimant lors d’une conférence de presse virtuelle sur la situation épidémiologique du continent, Mme Moeti a noté que les pays africains et les partenaires de son organisation ont besoin « de plans de coordination nationale solides et complets, ainsi que des systèmes en place ». Selon elle, les Africaine ont «besoin d’un leadership actif et d’engagement aux plus hauts niveaux des gouvernements ». 

Les 47 pays africains couverts par l’OMS-Afrique ont reçu l’outil d’évaluation qui prépare à l’introduction du vaccin contre la Covid-19. Mais des défis liés au manque de financement, d’instruments de mesure et de communication avec les populations sont à relever. Pour atteindre ces objectifs, « la solidarité internationale sera impérative », estime Mme Moeti. 

Coût et accès 

En dehors de l’aspect préparatoire et du déploiement, l’accès au vaccin constitue l’autre défi majeur à relever. L’OMS évalue le coût du déploiement en Afrique vers les populations prioritaires à environ 5,7 milliards de dollars, soit plus de 3000 milliards FCFA. 

Ce montant n’inclut pas les coûts supplémentaires de 15 à 20% pour le matériel d’injection et la livraison des vaccins, nécessitant des personnels de santé formés, une chaîne d’approvisionnement et la mobilisation des communautés. Il est calculé à partir de l’hypothèse d’un prix moyen du vaccin de 10,55 dollars par dose, sachant que deux doses seront nécessaires. 

D’ailleurs, l’OMS collabore avec des partenaires comme « Gavi, l’Alliance du vaccin » pour garantir un accès équitable aux vaccins sur le continent. Cette organisation est membre de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Covax). Celle-ci est en fait le mécanisme mondial de partage des risques pour l’achat groupé et la distribution équitable de futurs vaccins contre la Covid-19. 

Selon l’anthropologue sénégalais, Ibrahim Niang, interrogé par APA, l’Afrique devrait toutefois rester sur ses gardes. « Il ne faudrait pas que les relations d’inégalités au niveau international affectent l’appropriation et la circulation des vaccins et que nous soyons pris dans le piège des relations internationales économiques et politiques qui nous dépassent », prévient le chercheur.

 Déjà, « il faudrait que l’Afrique commence à parler d’une seule voix pour avoir une réponse cohérente et adaptée à nos différents contextes », recommande-t-il. 

Selon l’analyse faite par l’OMS, seuls 12% des pays détiennent des plans pour communiquer avec les communautés afin de bâtir la confiance et susciter une demande de vaccination. Cette situation témoigne une fois de plus du travail qu’il reste à faire. Parce que « développer un vaccin sûr et efficace n’est que la première étape d’un déploiement réussi », fait remarquer Dr Moeti.

 Rôle des communautés 

Il n’y a pas de doute que « si les communautés ne sont pas associées et convaincues que le vaccin protégera leur santé, nous ferons peu de progrès », a-t-elle fait savoir, appelant d’ores et déjà les autorités à s’adresser aux communautés et à être « attentives à leurs préoccupations ».

Le sénégalais Ibrahim Niang a beaucoup travaillé dans ce domaine de la communication quand l’épidémie à virus Ebola est apparue il y a quelques années en Guinée. Pour lui, « s’il y a eu des résistances en Afrique par rapport aux vaccins, c’est parce que depuis le siècle passé, il y a eu énormément de tests qui ont été faits sur les populations africaines, particulièrement noires, sans le respect des considérations éthiques ». L’anthropologue juge donc le sentiment de peur « normal » à cause des « souvenirs violents ». 

Mais, relativise-t-il, « les vaccins sont acceptés par les communautés. Elles les utilisent et les réclament même parfois ». Tout dépendra en effet des réponses qui seront apportées aux questions suivantes : « Comment on en discute ? Quelle est la part d’appropriation des populations de ces vaccins ? Et comment les populations peuvent elles-mêmes contrôler leur efficacité et la sûreté du vaccin ? » 

Répondre à ces interrogations est pour lui la seule voie qui permettrait à la future campagne de vaccination contre la Covid-19 de ne pas être perçue comme « une réponse autoritaire ». 

Pour le sénégalais, les chercheurs en sciences sociales devraient être sollicités pour « aider à voir sur quel levier s’appuyer pour avoir une mobilisation communautaire autour de la question du vaccin et de la dynamique de l’épidémie ». 

L’OMS envisage de vacciner, d’ici à mars 2021, au moins 3% de la population africaine et espère atteindre 20% d’ici la fin de l’année prochaine.

Covid-19 : comment l’Afrique a déjoué les pronostics ?

L’Afrique peut jusque-là se targuer de bons résultats vu sa résilience face au nouveau coronavirus.Au début de la pandémie, l’OMS et plusieurs autres organisations internationales prédisaient le « pire » pour le continent. Mais dix mois après l’apparition du premier cas, précisément en Egypte, l’Afrique enregistre un peu plus de deux millions de patients et près de 52.000 décès. Le bilan mondial s’établit à 64 millions de cas et près de 1,5 million de morts.

Ces scores contrastent avec les systèmes de santé fragiles des pays d’Afrique subsaharienne. Ces derniers se réjouissent pourtant d’une tendance baissière des cas ces derniers mois. Au même moment, plusieurs pays européens sont entrés dans leur deuxième vague de contaminations, certains même ayant reconfiné leurs populations.

Expert en santé publique, le Sénégalais Pape Moussa Thior a longtemps défendu la théorie du « laisser le virus circuler » dans la société pour obtenir une « immunité collective ». Il croit aujourd’hui que ce phénomène s’installe progressivement dans cette partie du continent, d’où l’atténuation de la virulence de la Covid-19. 

« Probablement, les populations vivant dans ces zones de l’Afrique subsaharienne ont été pendant longtemps, et certainement bien avant l’arrivée du coronavirus, en contact avec des microbes ayant une parenté antigénique avec le coronavirus. Une situation qui favoriserait une immunité croisée qui a dû beaucoup contribuer à l’atteinte de cet état d’immunité collective », explique à APA l’ancien coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) du Sénégal dont les sorties ont soulevé dernièrement une armée de contradicteurs.

Plusieurs hypothèses

En plus de la présence miroitante sur le continent de maladies comme le paludisme et la tuberculose, l’existence en Afrique de familles de coronavirus pourraient constituer des éléments explicatifs de la résistance des Africains face à l’épidémie, selon le docteur Thior. Selon lui, la jeunesse de la population, le climat, l’ensoleillement et l’environnement peuvent également être des « éléments contributifs de cette faible virulence ».

Pour le praticien sénégalais, l’expérience africaine dans la gestion des épidémies a sans doute été déterminante dans la lutte contre la maladie. « Les techniciens et experts de l’Afrique sont constamment sollicités par les épidémies et situations d’urgence complexes. Ils ont de ce fait développé au fil du temps des compétences remarquables dans la gestion des épidémies », argumente t-il. 

Souleymane Mboup, éminent microbiologiste sénégalais et président de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) prend toutefois le contre-pied de son collègue médecin. Pour lui, si le continent a été épargné par la première vague c’est parce qu’il « a bénéficié de l’expérience des pays d’Asie et d’Europe », en plus des stratégies mises en place par les Etats « qui ont bien fonctionné ».

Mais si plusieurs pays d’Afrique subsaharienne entrevoient l’espoir, d’autres en Afrique du nord sont toujours inquiets face à la progression du virus. Hormis l’Afrique du Sud qui a dénombré plus d’un tiers des décès (+21.000) sur le continent, le tableau montre que les pays maghrébins comptent le plus de cas et de morts dus à la pandémie. L’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc et la Tunisie totalisent à eux seuls près de 740.000 contaminés et plus de 19.000 décès.

Contraste épidémiologique

L’explication, selon Dr Thior, est que ces pays de même que l’Afrique australe « n’appartiennent pas au même bloc épidémiologique que l’Afrique au sud du Sahara. Le climat y est très différent et certaines maladies tropicales comme le paludisme y sont beaucoup moins prévalentes. Cela dit, il faut aussi noter que le niveau d’infection de ces zones d’Afrique sont très loin de ceux observés en Europe et en Amérique », insiste t-il. 

Mais en dépit de la tendance baissière, la maladie rebondit légèrement dans certains pays à l’image du Sénégal. Ces derniers jours, ce pays d’Afrique de l’ouest enregistre entre 20 et 60 cas positifs quotidiens, contre une dizaine les dernières semaines. Cette situation inquiète le président Macky Sall, notant que l’arrivée d’une éventuelle seconde vague serait « insupportable pour l’économie » nationale. Malgré les résultats « appréciables » (16.000 cas sur plus de 330 décès), le chef d’Etat appelle à un meilleur respect des gestes barrières.

Pourtant obligatoire dans plusieurs endroits, le port du masque par exemple n’est pas respecté par une grande partie de la population. Le non-respect de la distanciation physique est venu s’ajouter au relâchement constaté dans les espaces qui accueillent du monde, notamment les transports en commun et les marchés. C’est d’ailleurs un facteur de l’augmentation des nouvelles contaminations dans le pays, nonobstant les conditions climatiques favorables, note Pr Oumar Faye, ancien directeur de la Santé du Sénégal.

Cette nouvelle situation épidémiologique a fait également réagir le patron de de l’Iressef, Souleymane Mboup, dont l’établissement est un des laboratoires choisis pour faire les tests virologiques. Invité samedi dernier à la télévision nationale RTS, l’épidémiologiste a déclaré que « le Sénégal doit se préparer sérieusement à une seconde vague », conseillant d’emblée à son pays de renforcer les mesures prises jusqu’ici pour mieux faire face à cette éventualité.

L’Afrique et la 2e vague

C’est une hypothèse qui ne doit pas être écartée pour lui. Il fonde son inquiétude, notamment,  sur le mouvement des populations qui arrivent parfois avec de « faux tests », la circulation du virus dans la sous-région et le début d’une seconde vague dans certains pays d’Afrique. La presse locale rapporte d’ailleurs que le contrôle sanitaire de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD),

près de Dakar, a détecté le 28 novembre dernier « 23 faux tests sur des passagers de nationalités nigériane et ivoirienne ». Ils ont été par la suite interpellés par la police aéroportuaire.

Le docteur Thior, lui, « ne croit pas à l’avènement » d’une seconde vague, comme une grande partie des citoyens africains. Mais il conseille de « continuer à rester vigilant » et « renforcer la surveillance épidémiologique » vu qu’on peut assister à une mutation du coronavirus « qui remettrait en cause beaucoup de certitudes de nos jours ».

Lorsqu’au début de la pandémie des Etats africains avaient pris des mesures fortes comme la fermeture de leurs frontières, l’instauration d’un couvre-feu ou d’un confinement pour freiner la propagation de la Covid-19, le spécialiste sénégalais avait carrément marqué son opposition. Aujourd’hui, le mot d’ordre pour les pays africains doit être, selon lui, de tirer profit de leur avantage comparatif.

Ainsi, préconise-t-il, « l’économie ne doit en aucun cas souffrir plus que de raison de cette situation. La Covid-19 est déjà assez appauvrissante comme maladie. Si cette situation d’immunité collective se confirme, on n’aura pas besoin de se ruiner pour acheter des vaccins » dont le coût de l’acquisition est estimé par l’OMS à 5,7 milliards de dollars, soit plus de 3000 milliards FCFA.

La Belgique alloue 30 milliards f cfa au Sénégal

Sur la période 2019-2023, le Royaume de Belgique prévoit d’investir près de 30 milliards f cfa au Sénégal.L’annonce a été faite, ce jeudi à Dakar, par le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, à l’ouverture des travaux de la réunion du Comité mixte paritaire de concertation sur la mise en œuvre du programme de coopération bilatérale 2019-2023 entre les deux pays.

« Le programme de coopération 2019-2023 a été adopté par nos deux gouvernements lors de la 13ème réunion technique mixte de coopération tenue le 23 juin 2018. Son exécution a été rendue effective par la signature, en juillet 2019, de la convention spécifique. Ce programme porte sur un montant de 45 millions d’euros, soit environ 29,5 milliards de FCFA, sous forme de dons. Il couvre les régions du centre du Sénégal que sont Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel », a notamment indiqué le ministre Hott.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération a souligné que cette aide belge vise à contribuer au développement socio-économique durable et à la création d’emplois décents dans ces régions à travers quatre domaines d’intervention, en parfaite cohérence avec le Plan d’Actions Prioritaires accéléré et ajusté (PAP2A) pour la relance de l’économie.

« Le PAP 2A, a-t-il poursuivi,  accorde une place importante aux agropoles qui doivent jouer un rôle majeur dans la transformation industrielle et l’émergence des chaines de valeur agricoles locales et régionales. C’est pourquoi, je me réjouis de la forte implication d’ENABEL (Agence de coopération belge) dans la maturation de l’Agropole Centre ». 

Il a encouragé les acteurs impliqués dans la réalisation du programme de coopération 2019-2023 entre le Sénégal et le Royaume de Belgique « à ne ménager aucun effort pour mener à terme les activités avec une implication des bénéficiaires nationaux dans tout le processus en vue d’une pérennisation des acquis ».

« J’en profite pour féliciter tous les acteurs qui œuvrent de manière constante à l’amélioration de la qualité de cette coopération. Leurs efforts n’ont pas été vains vu le montant de l’aide publique au développement reçue de la Belgique s’élevant sur la période 1990-2019, à 333 millions d’euros, soit 218 milliards f cfa », a indiqué Amadou Hott.

De son côté, Meryame Kitir, ministre de la Coopération au développement du Royaume de Belgique, a rappelé que « depuis 1968, nos pays collaborent pour rendre le monde plus juste, et pour donner à la population sénégalaise les opportunités d’un développement social et économique équitable ». 

« La lutte contre les inégalités sociales et l’extrême pauvreté occupe une place centrale dans le cadre de la solidarité internationale que nous défendons à travers nos partenariats. Je l’ai encore clairement confirmé il y a deux semaines à notre Parlement lors de la présentation de ma note de politique générale. S’assurer que les populations les plus vulnérables, dans nos pays, ne soient pas laissées pour compte est un objectif qu’on partage », a dit Mme Kitir.

Ngozi Okonjo-Iweala, Personnalité de l’année (Forbes Africa)

L’ancienne ministre des Finances du Nigeria et candidate au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Dr Ngozi Okonjo-Iweala, est désignée Personnalité de l’année 2020 par Forbes Africa.Forbes Africa a fait l’annonce mardi dernier sur son compte Twitter. Le prix Forbes Africa est la dernière récompense décernée à l’économiste du développement de renommée mondiale, faisant d’elle la première femme nigériane à recevoir cette distinction.

Okonjo-Iweala a exprimé son plaisir de recevoir ce prix sur le compte Twitter du Magazine économique. Elle dédie ce prix à « ses compatriotes africains confrontés à l’impact socio-économique de la pandémie Covid-19. L’énergie et la résilience des Africains m’inspirent ».

Elle a ajouté qu’Okonjo-Iweala était ravie d’être honorée de suivre les traces de ses frères Paul Kagamé du Rwanda et Akinwumi Adesina du Nigeria.

Okonjo-Iweala dirige aussi le conseil d’administration de Gavi, l’Alliance du vaccin, une collaboration publique-privée mondiale en santé qui a vacciné 760 millions d’enfants dans les pays en développement et sauvé 13 millions de personnes.

La Covid-19 et d’autres sujets en Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, abordent la pandémie de la Covid- 19 et d’autres faits de société.Le Quotidien informe que « le président remet le masque » face à la recrudescence des cas de la Covid-19. « Macky Sall veut renforcer le plan de riposte » annonce le journal, qui indique que le « Sénégal attend ses premières doses de vaccin au premier trimestre 2021 ».

Le Soleil évoque des « mesures vers un durcissement » face au risque d’une vague de contamination. Le journal informe à ce sujet de la « réactivation des comités régionaux et l’application rigoureuse de l’Arrêté 15592 du 10 juillet 2020 (qui prescrit le port obligatoire de masque de protection dans les lieux publics et privés, Ndlr) ». Le journal indique aussi une plus grande « surveillance des transports publics ».

Face au relâchement et la hausse des cas communautaires, « Macky Sall se prépare à serrer le vis » informe Vox Populi. En conseil des ministres, « Il a demandé au ministre de la Santé (Abdoulaye Diouf Sarr) de lui proposer de nouvelles mesures préventives ». Le journal relate que « (Macky Sall) veut endiguer durablement la pandémie (afin) d’éviter l’engorgement des structures sanitaires ».

Regain de la maladie de coronavirus, L’Observateur note de son côté « l’absence coupable de l’Etat ». Le journal dénonce « la réaction tardive de Macky Sall et les grosses inquiétudes du personnel sanitaire ». L’Observateur d’informer que les « forces de l’ordre réinvestissent (à nouveau) la rue » pour faire respecter les mesures barrières.

Au chapitre judiciaire, Walf Quotidien annonce « qu’un projet de loi est dans le circuit » pour l’amnistie des crimes financiers et économiques. Ce qui fait dire au journal que Macky Sall veut « réhabiliter Karim (Wade) et Khalifa (Sall) » et par la même occasion « sauver (aussi) son clan ».

Sud Quotidien se penche de son côté sur la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), qui, malgré un budget de 966 millions alloué par la Loi des finances de 2021, est « payée à ne rien faire ».

EnQuête revient sur l’affaire des Centres de redressement et informe que « tous les chemins mènent vers Kara ». Le journal indique que « les 43 mis en cause dans l’affaire (…) ont à l’unanimité déclaré avoir agi sur ordres de leur guide à qui ils remettaient l’argent des centres ».

Pour rester sur l’affaire « Kara sécurité », L’Observateur parle « des pressions qui s’exercent sur la justice » et évoque « les exigences des organisations des droits humains ». Le journal parle de « retour de parquet pour les 37 mis en cause dans cette affaire ».

Libération évoque l’horreur sur les routes hier mercredi et indique que « trois accidents font sept morts ». Le journal précise que « les chocs sont intervenus sur l’axe Linguère – Matam, Dakar, Mboro et impliquent des gros porteurs ».

Vox Populi indexe les gros porteurs et renseigne que « des camions sèment la mort dans le pays ». Le journal souligne que « cinq personnes dont deux enseignants ont péri dans la collusion entre un véhicule particulier et un camion sur l’axe Linguère – Matam ».

En sport, Stades évoque les « funérailles nationales » de Pape Bouba Diop décédé dimanche à Lens (France). « La dépouille de l’ancien international arrive ce vendredi à 15h25 par vol Air Sénégal suivi de l’enterrement samedi à Rufisque ». Record annonce « une cérémonie funéraire en France et au Sénégal avant son inhumation samedi au cimetière de Dangou où il reposera pour l’éternité ».

Côte d’Ivoire: prorogation de la suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 décembre

Le gouvernement ivoirien a prorogé à nouveau la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique à travers le pays jusqu’au 15 décembre 2020, selon un arrêté interministériel consulté par APA.« En vue de prévenir les troubles à l’ordre public, la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique, sur toute l’étendue du territoire national, est prorogée jusqu’au 15 décembre 2020», mentionne l’article 1 de cet arrêté ministériel.

Dans cet arrêté signé par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, également ministre de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé, il est mis en garde les contrevenants qui sont passibles de poursuites judiciaires.  

La mesure concerne notamment les manifestations ou rassemblements de personnes organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, ajoute le texte.

Ces manifestations relèvent du régime de la déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur, et demeurent soumises au droit commun, dans le respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, selon l’arrêté.  

Le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique dans le pays autorisant toutefois les rassemblements dans les enceintes closes depuis le 19 août 2020.  

Côte d’Ivoire : les artistes Yodé et Siro placés en garde à vue

Les artistes ivoiriens Yodé et Siro, deux figures emblématiques du Zouglou, un rythme musical en vogue en Côte d’Ivoire, ont été placés en garde à vue mercredi soir pour être présentés au procureur de la République jeudi après une audition de plusieurs heures à la section recherche de la gendarmerie nationale ivoirienne. « Nous avons comme convenu répondu à la convocation de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale. Il a été décidé de nous garder à vue pour une présentation au bureau du procureur demain 03 décembre », ont écrit les deux célèbres artistes sur leur compte officiel sur Facebook.  

Selon la convocation du commandement supérieur de la gendarmerie nationale, les deux chanteurs ont été convoqués pour motif d’enquête judiciaire. Dimanche dernier, rappelle-t-on, en prestation dans un célèbre maquis à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan dont la vidéo est encore disponible sur la toile, Yodé et Siro ont dénoncé les poursuites engagées par le procureur de la République estimant que celles-ci sont sélectives. 

« Allez dire au procureur Adou Richard que un mort c’est un mort. On ne passe pas son temps à chercher les petits baoulé (ndlr Ethnie du centre ivoirien favorable à M. Bédié)… Le procureur même, il n’est plus procureur. Il est procureur d’un seul camp. C’est quel pays ça ? », auraient  affirmé Siro pendant cette prestation.

 Depuis plusieurs années, Yodé et Siro sont des artistes très engagés qui n’hésitent pas à dénoncer les insuffisances dans la gouvernance des tenants du pouvoir en Côte d’Ivoire. Les deux artistes ont sorti, il y a quelques mois, un opus baptisé « héritage » et dans lequel ils fustigent la gouvernance du régime Ouattara.

Plaidoyer pour l’institution d’une allocation médicale pour les personnes handicapées en Côte d’Ivoire

La Coordination des associations des personnes handicapées de Côte d’Ivoire ( CAPH-CI) a plaidé dans une déclaration transmise mercredi à APA pour l’institution d’une allocation médicale pour les personnes handicapées afin de leur permettre de se remettre de la crise sanitaire de la Covid-19.Dans cette déclaration faite à la faveur de la Journée internationale des personnes handicapées célébrée chaque le 03 décembre, le président de la CAPH-CI, Yacouba Koné a fait une série de recommandations au gouvernement ivoirien, notamment, l’institution d’une allocation familiale pour les personnes handicapées.

Poursuivant, il a fait plusieurs autres recommandations aux autorités ivoiriennes  pour la reconstruction en mieux d’un monde post-Covid inclusif. M. Koné a demandé entre autres, au gouvernement de garantir la distribution d’équipements de protection individuelle adaptée à la condition des personnes handicapées et de rendre les interventions en santé mentale accessible aux personnes handicapées.

La CAPH-CI a par ailleurs, souhaité que la priorité soit donnée aux personnes en situation de handicap dans la relance socio-économique et la nécessité de veiller à l’autonomisation des personnes en situation de handicap dans les plans nationaux de riposte et de relance.  

« L’inclusion des personnes en situation de handicap dans la riposte à la Covid-19 et à la relance constitue un aspect fondamental de la promesse de ne laisser personne de côté», a conclu M. Koné.

La Journée internationale des personnes handicapées, qui a été instituée depuis 1992, est célébrée chaque année le 03 décembre à travers le monde entier. Cette journée vise à attirer l’attention des décideurs sur les droits et le bien- être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société.  

Le thème retenu cette année est : « Reconstruire en mieux-vers un monde post Covid-19 inclusif, accessible et durable ».