RCA-régulation des médias : l’OIF en mission d’expertise à Bangui

Elle va contribuer à la mise en place de mécanismes efficaces pour préserver l’intégrité de l’information et prévenir les dérives liées à la désinformation.

 

Du 30 juin au 5 juillet 2025, une mission d’expertise de l’OIF séjourne à Bangui pour accompagner le Haut Conseil de la Communication (HCC) dans l’élaboration d’une méthodologie adaptée de régulation médiatique, notamment en période électorale. Cette mission s’inscrit dans un partenariat durable entre l’OIF et les institutions centrafricaines pour un espace médiatique libre, responsable et protecteur du débat public.

L’objectif de cette mission est clair : contribuer à la mise en place de mécanismes efficaces pour préserver l’intégrité de l’information et prévenir les dérives liées à la désinformation, un phénomène souvent amplifié en période de campagnes électorales. L’initiative s’inscrit dans les efforts de la Francophonie en faveur de la démocratie, de l’État de droit et de la bonne gouvernance.

Les experts de l’OIF dès leur arrivé dans la capitale centrafricaine, ont rencontré le président du HCC pour une première séance de travail axée sur les défis actuels de la régulation médiatique dans le pays. Cette rencontre a permis de poser les bases d’une collaboration technique renforcée.

Une session de travail élargie s’est ensuite tenue avec l’ensemble des conseillers du HCC. Elle a permis des échanges riches sur les stratégies de veille, les outils de suivi des contenus médiatiques, ainsi que les principes d’impartialité, de transparence et d’équité dans le traitement de l’information politique.

La mission s’est poursuivie avec une rencontre importante entre les experts de l’OIF, le HCC et les organisations professionnelles des médias, réunies au siège du Haut Conseil. Ce dialogue tripartite a été l’occasion de souligner l’importance de la responsabilité éditoriale, de la formation des journalistes en période électorale, mais aussi du respect des normes éthiques et déontologiques.

En apportant son expertise, l’OIF soutient le renforcement des capacités institutionnelles du HCC et encourage la mise en œuvre de dispositifs de régulation adaptés aux réalités locales. Une telle démarche vise, à terme, à garantir un environnement médiatique plus sain, plus professionnel et plus respectueux des principes démocratiques en République Centrafricaine.

Bangui : ouverture d’un séminaire interparlementaire sur l’autonomie des assemblées parlementaires

Le président de l’Assemblée nationale, el Hadj Moussa Laurent Ngon-Baba, a ouvert, mercredi 15 mai 2019 à  Bangui, un séminaire interparlementaire sur les implications pratiques de l’autonomie des assemblées parlementaires.

Le but de ce séminaire d’échanges parlementaires et de mission d’identification des besoins techniques de l’Assemblée nationale organisé en partenariat avec l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est de renforcer les capacités des députés centrafricains pour qu’ils puissent améliorer la compréhension de leur mandat électif.

Le président de l’Assemblée nationale, el Hadj Moussa Laurent Ngon-Baba a invité tous les éminents députés et experts qui ont fait le déplacement de Bangui d’éclairer la lanterne des députés centrafricains sur cette question d’importance qu’est l’autonomie des assemblées parlementaires ainsi que l’évaluation des besoins de l’Assemblée nationale.

Il a fait savoir que l’intervention de l’APF fait suite au rapport d’évaluation des besoins techniques de l’Assemblée nationale la République Centrafricaine rédigé en 2009 par les experts internationaux de l’Union parlementaire qui décrivait déjà  que la situation du parlement centrafricain était très préoccupant et le qualifiait de parlement affaibli.

« Le diagnostic qui avait été fait mettait en évidence l’absence de maîtrise par les députés des éléments fondamentaux de leur mission, le manque cruel des moyens matériels et logistiques ou de leur inadéquation et aussi le manque de personnel d’appui compétent ainsi qu’une organisation administrative et technique peu rigoureuse », a-t-il poursuivi.

Il a étayé ses propos par le fait que l’Assemblée nationale a été à  plusieurs reprises victime de pillage et de cambriolage suite à  des crises politico-militaires.

Le député français Jaques Krabal, secrétaire général parlementaire de l’APF, a pour sa part indiqué que ce séminaire est pour eux un moment important d’écouter les parlementaires centrafricains, de recueillir leurs attentes en vue de mieux répondre à  leurs sollicitations.

Après avoir passé en revue la situation sociopolitique actuelle du pays ainsi que le rôle que devrait jouer les élus centrafricains, il a noté que dans le cadre de la séparation des pouvoirs, le parlement centrafricain devrait être autonome afin d’interagir en toute liberté avec les autres pouvoirs pour participer pleinement à  la bonne gouvernance du pays.

Il convient de rappeler qu’en marge de ce séminaire de 48 heures, une évaluation technique de l’Assemblée nationale a été effectuée par des experts de l’APF et de l’OIF.

C’est lors de la 42ème session de l’APF tenue à  Antanarivo, à  Madagascar en 2016, qu’il a été décidé de la levée des sanctions qui frappaient la République Centrafricaine.