RCA : reprise des épreuves du Baccalauréat dans un climat encore marqué par le traumatisme

Malgré un climat émotionnel encore pesant, les candidats des centres N°1 et N°2 du lycée Barthélemy Boganda ont poursuivi, lundi 14 juillet, les épreuves du Baccalauréat général à Bangui.

 

Une journée marquée par la détermination des élèves, mais aussi par plusieurs incidents de santé liés au traumatisme de récents événements. Dès les premières heures de la matinée, les candidats ont entamé les épreuves de mathématiques, suivies dans l’après-midi par celles d’histoire-géographie. L’organisation s’est déroulée sous haute surveillance, en présence des parents, d’agents de la Croix-Rouge, de la protection civile, de la police et de la gendarmerie.

Malgré une forte mobilisation, le déroulement des épreuves a été perturbé par des cas de perte de conscience, de maux de tête et de crises traumatiques. Une dizaine de candidats ont dû être évacués vers des structures sanitaires, selon les responsables du centre d’examen N°2, désormais relocalisé au lycée Marie-Jeanne Caron.

« Les enfants ont retrouvé leurs différentes salles et leur numéro matricule. Mais certains, encore sous le choc, ont fait des malaises. Ils ont été pris en charge par les médecins et les agents de la Croix-Rouge », a précisé la présidente du centre N°2, Dr Judith Francisca Touafio Telenga.

Malgré ces difficultés, l’espoir et la résilience restent palpables chez les candidats. Aimé, l’un d’entre eux, a tenu à adresser une pensée aux absents. « J’aimerais déployer toute ma force pour ceux qui sont encore sur le lit de l’hôpital. Si les responsables et correcteurs peuvent tenir compte de leur situation, ce serait une bonne chose », a-t-il lancé avec émotion.

Sandra, une autre candidate, reste déterminée malgré les circonstances. « Je me suis préparée pour affronter ces épreuves. Même si les événements passés nous ont démoralisés, on a beaucoup de courage pour continuer », a-t-elle affirmé.

Sur le terrain, les familles jouent également un rôle crucial dans le soutien moral des candidats. Corine, mère d’une élève victime du drame précédent, a tenu à rester présente. « Ma fille était traumatisée et n’avait pas le courage de venir seule. Je l’ai donc accompagnée et je resterai là jusqu’à la fin des épreuves », a-t-elle déclaré.

Les épreuves de cette journée, concentrées en un seul jour, s’achèvent en fin d’après-midi. Le second tour du Baccalauréat est quant à lui prévu dans trois semaines, selon les autorités éducatives.

RCA-baccalauréat 2020: plus de 26000 candidats affrontent les épreuves

Malgré la pandémie du coronavirus, les candidats au baccalauréat ont démarré ce mardi 06 octobre, les épreuves du baccalauréat sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Ils sont plus de 26000 candidats qui se sont présentés mardi 06 octobre 2020 dans les différents centres d’examens à Bangui et dans le reste du pays. Après sept mois de cours interrompu par diplôme intervient après sept mois d’études qu’a connus une rupture à cause de l’avènement du coronavirus.

Cette rupture qui a duré trois mois, a commencé depuis le mois de mars à août de l’année en cours. Et le gouvernement dans le cadre de la maladie a édicté des mesures barrière  pour faire éviter le mal. Les candidats ont composé à l’issue de deux mois de cours donc du mois d’août à septembre après le déconfinement.

Après avoir parcouru le centre numéro 03, c’est-à- dire le Lycée de MISKINE, les activités se déroulent bien. Selon Dr Semboli Olivia, présidente du centre, elle  affirme que les candidats ont été convoqués depuis le lundi  la veille.

« Pour, aujourd’hui, c’est-à-dire mardi à 07h 00, ils ont été ponctuels, les surveillants également et donc, on n’a pas eu tant de soucis pour le moment. Les contrôles se sont bien effectués et la première épreuve, c’est-à-dire l’épreuve de philosophie, a été bien lancée. Pour le moment, il n’y a aucun  d’incident », a dit Olivia Semboli.

Concernant les épreuves, Olivia Semboli a indiqué que pour le moment, la tendance c’est qu’elle est difficile pour certains et facile pour d’autres. Maintenant il reste à savoir s’ils disent même la vérité. « Mais pour le niveau, je comprendre que c’est un sujet abordable si vraiment ils ont eu le background, s’ils ont été bien formés », a-t-elle ajouté.

Malgré les difficultés pour les uns, Jordy Prince Zoumanda, candidat et élève en classe de Terminale A4’ à l’Institut Providence de Gbangouma, se dit satisfait avec les épreuves car « les sujets déjà composés sont abordables », a-t-il soutenu.

De ce fait, ce centre n°03 comporte au total 765 candidats inscrits sans tenir compte des absents. Pourtant la rumeur persiste que le second groupe n’aura pas lieu pour des raisons liées au Covid19.