Astou Koné élue présidente de la mutuelle du personnel d’Al-Bayane

La journaliste Astou Koné a été élue jeudi à Abidjan, présidente de la Mutuelle du personnel d’Al-Bayane (MUPA), un Groupe audiovisuel islamique en Côte d’Ivoire, pour un mandat de deux ans en remplacement de Koïta Makalou.

Sur 96 inscrits pour 92 votants, rapporte une note d’information transmise à APA, la nouvelle présidente  a obtenu 38 voix soit 39,5% contre 34 voix pour Diao Daouda (34,5%) et 19 voix (19,7%) pour Abdul Hakim Hoduloye.

Après son élection, Mme Koné a appelé ses confrères à l’union et au travail afin de maintenir le positionnement du Groupe Al-Bayane dans l’espace audiovisuel ivoirien et africain.

 Par ailleurs, elle a exhorté les mutualistes à tout mettre en œuvre pour la consolidation de la fraternité et le renforcement de la cohésion au sein du Groupe pour la réalisation des projets majeurs inscrits au programme de la nouvelle équipe.

La nouvelle présidente de la MUPA devrait être investie la semaine prochaine dans ses nouvelles fonctions.

Le Groupe audiovisuel islamique  Al-Bayane existe depuis le 11 novembre 2001 dans le paysage audiovisuel ivoirien avec d’abord la radio Al-Bayane et ensuite la télévision Al-Bayane qui a démarré ses programmes en mai 2020.

Quant à la Mutuelle du personnel d’Al Bayane ( MUPA), elle a été créée en 2017 avec pour premier président Koïta Makalou qui est l’actuel directeur des programmes de la télévision Al-Bayane.

Foot: les clubs sénégalais de retour sur la scène africaine

Teungueth FC et le Jaraaf de Dakar ont vécu un début de semaine faste après leurs importants succès en compétitions africaines interclubs.Deux clubs sénégalais ont réussi cette fois là où leurs devanciers échouaient souvent. Depuis 2004, avec la légendaire Jeanne d’Arc de Dakar, aucune équipe sénégalaise n’a réussi à se qualifier en phases de poules des deux compétitions de la Confédération africaine de football (Caf) réservées aux clubs. En battant mardi aux tirs au but (1-3) le Raja de Casablanca, en match retour de la Ligue des champions, Teungueth FC a tué le chat noir.

Sur une pelouse du stade Mohammed V de Casablanca gorgée d’eau, les Rufisquois ont su tirer leur avantage pour leur première participation dans cette compétition. Sans aucun match de championnat dans les jambes, les protégés du coach Youssouph Dabo ont rivalisé d’ardeur face à une équipe marocaine pourtant plus expérimentée et avec beaucoup plus de moyens.

Mais cet exploit est le fruit d’un travail de longue haleine. L’année dernière, la formation rufisquoise avait déclaré forfait pour la Coupe Caf, suscitant dans la foulée de nombreuses critiques. Mais Youssouph Dabo était convaincu du bien-fondé de cette mesure.

Sans « visibilité sur l’effectif », alors qu’il venait d’être nommé, il a demandé à son président, Babacar Ndiaye, de ne pas engager le club dans cette compétition et de travailler sur l’avenir. « Au lieu de partir à l’aveuglette, il faut qu’on se réorganise et qu’on mise tout sur le championnat pour se qualifier la saison prochaine à ces compétitions africaines », se remémore le technicien dans le quotidien sportif Stades.

Au cours d’une saison qui ne s’est pas jouée à terme en raison de la Covid-19, Teungueth FC termine leader de la Ligue 1 sénégalaise et se qualifie en Ligue des champions. Les coéquipiers du capitaine Moutarou Baldé réalisent ensuite un parcours sans faute dans les deux tours préliminaires précédant l’entrée aux phases de groupes de la C1 africaine. Après avoir éliminé Gambia Armed Forces, les Sénégalais n’ont pas nourri de complexe, au tour suivant, face au grand Raja de Casablanca, qui a décroché un nul vierge à Thiès (70 km de Dakar) à l’aller.

Détails payants

Pour Babacar Ndiaye, cette qualification historique est le fruit de « sommes de détails » qui ont déteint sur la bonne préparation de son équipe. Le dirigeant explique à l’APS avoir beaucoup appris des « expériences vécues par les clubs sénégalais dans le Maghreb ». Ces derniers se plaignaient souvent de mauvais accueil, l’alimentation et la logistique réservés par leurs hôtes.

Mais les Rufisquois n’ont pas eu de mauvaises surprises à ces niveaux. Ils ont pris « un certain nombre de mesures » « pour ne pas être l’otage » de leur adversaire marocain. Ce faisant, « les joueurs ont montré depuis notre arrivée qu’ils étaient prêts à relever le défi », s’est réjoui M. Ndiaye, par ailleurs président de la Commission Football des jeunes à la Fédération sénégalaise de football (FSF).

Concernant le Jaraaf, un des clubs traditionnels du Sénégal, perdre 0-1 à domicile contre le FC San Pedro devait sans doute instaurer le doute. Mais les protégés du coach Malick Daff ont réussi à renverser la vapeur (1-2) en terre ivoirienne, vingt-quatre heures après la qualification de Teungueth FC. Tout sourire, Malick Daff affirme dans Stades n’avoir jamais perdu confiance en dépit de la défaite à l’aller.

« Les gens ne croyaient pas qu’on pouvait aller marcher sur les Ivoiriens. J’avais prévenu qu’on avait juste fait un match, qu’il reste la deuxième partie. Si mes joueurs sont conscients, ils savent qu’une victoire ne se décrète pas, c’est sur le terrain qu’on l’obtient », a admis le tonitruant technicien.

Par ailleurs, cette victoire fait accéder le Jaraaf dans les barrages, dernière étape avant la qualification aux phases de poules tant convoitées. Elles permettent aux équipes qualifiées de bénéficier de rentrées de fonds considérables, surtout que les primes ont été revues cette année à la hausse par l’instance dirigeante du football africain.

L’équipe de la Médina, un quartier au cœur de la capitale sénégalaise, et Teungueth FC connaîtront leurs adversaires vendredi lors du tirage au sort prévu au Caire, en Egypte. En attendant, plusieurs observateurs continuent de savourer leurs performances sur la scène africaine.

Les exploits du Jaraaf et de Teungueth FC ont la valeur de requinquer en effet les acteurs du football local sénégalais. Le championnat professionnel, lancé depuis plus d’une décennie dans le pays, peine encore à décoller faute de moyens.

Le retour de Gbagbo est maintenant une question de semaines (Assoa)

Le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique, « est maintenant une question de semaines », a révélé jeudi à Abidjan, Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien ( FPI) tendance baptisée Gbagbo ou rien (GOR).

« Gbagbo arrive. Maintenant, son retour est une question de semaines. C’est une très grande victoire. Pour nous, sa présence est absolument nécessaire », a affirmé M. Assoa lors du lancement officiel de 33 missions d’information et de mobilisation de son parti dans toutes les régions de Côte d’Ivoire en vue de préparer ce retour de M. Gbagbo dans le pays et également mobiliser les militants pour les élections législatives du 06 mars prochain.

 Cette annonce du retour imminent de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire intervient au lendemain d’une rencontre entre M. Assoa et le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko avec qui il dit avoir discuté des dispositions pratiques du retour de l’ex-président.

 Selon le secrétaire général du  « FPI- GOR», ces 33 missions qui seront déployées dans le pays jusqu’au 10 janvier prochain, ont un double objectif. Le premier qu’il qualifie de  « nécessité absolue  », est le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Il s’agira ainsi pour ces délégations de mobiliser les militants de l’intérieur du pays en vue de faire du retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire une  « cause nationale ».

Poursuivant, il a indiqué que le deuxième objectif assigné à ces missions de son parti, est de mobiliser ses militants pour le scrutin législatif de mars prochain auquel le  «FPI GOR » entend participer.  « Les députés ont un pouvoir très grand. C’est pourquoi il faut qu’on fasse tout pour avoir des députés même dans ces conditions difficiles. Il faut qu’on se batte pour avoir des députés  », a-t-il insisté.

Par ailleurs, M. Assoa dont le parti est membre d’une plateforme politique avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) a fait savoir que les deux partis PDCI-FPI)  «évoluent vers une campagne commune » pour ces élections législatives à venir.

En outre, il a souligné que les candidatures définitives de son parti seront arrêtées de concert avec son allié, le PDCI.

« Cette campagne que nous allons commencer est très importante. Allons-y aux élections pour gagner la majorité à l’assemblée nationale », a-t-il exhorté. L’élection des députés à l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire est prévue le 06 mars prochain. Les candidatures pour cette élection sont reçues par la Commission électorale indépendante ( CEI) sur la période du 04 au 20 janvier 2020.

L’opposition ivoirienne ira aux législatives «en rang serré»

La Coalition des plateformes et partis politiques de l’opposition ivoirienne ira aux élections législatives de mars 2021 « en rang serré » avec une «stratégie commune », a annoncé jeudi son porte-parole, Armand Ouégnin, lors d’une conférence de presse.

« La Coalition des plateformes et partis politiques de l’opposition voudrais vous annoncer aujourd’hui, de façon solennelle, qu’elle participera aux élections législatives de mars 2021 », a déclaré M. Armand Ouégnin, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Elle ira « en rang serré avec une stratégie commune impliquant tous ses acteurs pour faire barrage au projet du Rhdp (pouvoir) qui vise à confisquer tous les pouvoirs », a ajouté M. Ouégnin, président de la plateforme EDS dont le référent politique est Laurent Gbagbo.

M. Armand Ouégnin avait à ses côtés d’autres représentants de partis de l’opposition. Le représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Niamkey Koffi, a souligné qu’en allant « en bloc », cela permet d’éviter la déperdition.

Le leader du parti politique La nouvelle Côte d’Ivoire, Gnamien Konan, a fait observer qu' »il y aura un seul candidat par siège pour le compte de l’opposition », tout en insistant qu’il n’y aura pas de candidat indépendant chez l’opposition.

M. Niamkey a laissé entendre que « le meilleur par circonscription » sera retenu comme candidat de l’opposition. Et ce, pour maximiser leur chance de victoire;  toutefois cette stratégie devra être peaufinée en vue de trouver un consensus dans la pratique.

Pour le président de La nouvelle Côte d’Ivoire, il n’est pas question que l’opposition concède le pouvoir législatif au Rhdp qui a remporté la présidentielle du 31 octobre 2020. Il estime qu’ils ont « perdu une bataille (électorale), mais pas la guerre ».

« Nous devons gagner pour la Côte d’Ivoire, pour chacun de vous », a lancé M. Niamkey à l’endroit de quelques militants présents, tout en souhaitant que le jeu électoral se fasse dans la transparence.

La Coalition des plateformes et partis de l’opposition souhaite par ailleurs un « report des élections législatives » pour permettre d’asseoir toute l’organisation nécessaire à la tenue du scrutin dans un environnement apaisé.

L’opposition a accepté d’aller à ces joutes électorales à l’issue de la troisième phase du dialogue politique avec le gouvernement et la société civile qui a permis d’édicter des actions pour des législatives inclusives.  

Covid-19 : l’eSwatini se reconfine

Pour contrer la 2e vague de Covid-19, l’eSwatini a pris des mesures drastiques.Dans ce pays d’Afrique australe, les rassemblements publics et les voyages internationaux à des fins de loisirs seront interdits à partir de vendredi.

Le Premier ministre par intérim, Themba Masuku, a annoncé jeudi que tous les rassemblements sont désormais interdits sauf les enterrements.

« Les funérailles sont limitées à deux heures, avec un maximum de 50 personnes », a expliqué Masuku, soulignant que les veillées funèbres ne devraient pas dépasser trois jours, tandis que les services commémoratifs seraient interdits jusqu’à nouvel ordre.

Cependant, les enterrements au-delà de trois jours après le décès nécessiteront un permis.

Les voyages à l’étranger seront strictement réservés aux soins médicaux, à l’éducation, au travail et aux affaires, et non au tourisme.

Aucun détaillant ne sera autorisé à exercer ses activités au-delà de 18 heures (16H GMT), tandis que les magasins d’alcool n’ouvriront que du lundi au jeudi entre 11 heures et 16 heures.

« Ces restrictions seront réexaminées après 14 jours ou plus tôt si la situation se détériore », a déclaré M. Masuku.

Ces mesures interviennent alors qu’eSwatini a récemment connu une recrudescence des infections à la Covid-19, avec un total de 201 nouveaux cas enregistrés rien qu’hier mercredi, ce qui porte le total à 10.540 et 261 décès depuis mars 2020.

Le Burkina lève plus de 32 milliards de FCFA sur le marché financier

L’Etat Burkinabé a levé un montant de 32,980 milliards de FCFA au terme de son émission de bons assimilables du trésor (BAT) à 364 jours sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), rapporte le Financial Afrik.L’opération a été un succès total. En effet, sur un montant global mis en adjudication par l’émetteur de 30 milliards de FCFA, l’agence UMOA-Titres, organisatrice de l’opération, a répertorié 70,231 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 234,10%.

Au terme de la séance d’adjudication, l’émetteur  a retenu 32,980 milliards de FCFA et rejeté les 37,251 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 46,96%.

Le but visé par les autorités burkinabés à travers cette levée de fonds est d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat.

Le rendement moyen pondéré s’est situé à 4,53%. Quant au taux moyen pondéré et le taux marginal, ils se situent respectivement à 4,32% et 4,43%.

Le remboursement des bons émis par le trésor public burkinabé interviendra le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 5 janvier 2022. Par contre, les intérêts sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.

Ouattara à Accra pour la prestation de serment de Nana Akufo-Addo

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté Abidjan jeudi pour Accra où il participera à la cérémonie solennelle de prestation de serment du président Nana Akufo-Addo, annonce la présidence ivoirienne, précisant que M. Ouattara regagnera Abidjan cet après-midi.

Agé de 76 ans, Nana Akufo-Addo a été réélu le mercredi 9 décembre dernier avec 51,59% des voix à l’issue d’un scrutin très serré face à son rival historique John Mahama, chef de l’opposition arrivé second. M. Mahama a contesté ces résultats.

Maroc : Des contrats-programmes pour relancer des secteurs vitaux impactés par la pandémie

Le gouvernement marocain a signé, mercredi à Rabat, cinq contrats-programmes relatifs pour relancer des secteurs vitaux affectés par la pandémie de la COVID-19.Ces secteurs concernent la restauration, la presse, les industries culturelles et créatives, les salles de sport privées et les crèches, ont été signés, mercredi à Rabat, en

Signés en marge de la 11ème réunion du comité de veille économique (CVE), ces contrats programmes comportent des mesures de soutien à caractère social et économique visant la préservation de l’emploi et l’appui en faveur de l’activité entrepreneuriale dans ces secteurs.

Selon le ministre de la Culture et des Sports, ces contrats-programmes visent à mettre en place un certain nombre de mesures de résilience qui permettront non seulement de soulager la trésorerie des entreprises, mais également de soutenir les salariés qui vont bénéficier d’une indemnité d’arrêt de travail temporaire, a-t-il relevé.

Les manifestations contre l’état d’urgence alimente les quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement des manifestations contre le nouvel état d’urgence décrété dans les régions de Dakar et Thiès pour freiner la recrudescence de la pandémie.« La rue +brûle+ le décret présidentiel », titre WalfQuotidien, soulignant l’instauration du nouvel état d’urgence a reçu un « accueil mitigé chez les populations ». « Si les uns estime que cette décisuion vient à son heure, vu l’ampleur des dégâts à Dakar et Thiès, d’autres pensent, en revanche, qu’un respect strict des gestes barrières suffisait pour barrer la            route au virus », écrit le journal. 

« Dakar se rebelle contre le couvre-feu », rapporte Libération qui note que « plusieurs manifestations ont eu lieu mercredi soir (…). Si un calme plat était noté à Thiès, c’était chaud à Dakar. Dans des quartiers comme Médina, Niarry Tally, Grand-Yoff Yeumbeul, Guinaw-Rails Sud, Guédiawaye…, les jeunes sont sortis dans la rue pour affronter les forces de l’ordre ».

Cela pousse EnQuête à arborer cette Une : « Un couvre-feu chahuté ». Dans ses colonnes, le journal fait état de « scènes de colère et des échauffourées, hier soir, dans plusieurs quartiers ». Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur le terrain en compagnie de ces hommes, rapporte EnQuête, soulignant que les défenseurs des droits de l’homme « préviennent contre d’éventuels dérapages ».

L’Observateur revient sur cette même actualité et informe que « la rue (a décrété son couvre…feu » hier nuit. La publication relate « le film d’une intifada sanglante » et signale que « le poste police de Thioaroye (Dakar) +a été+ encerclé, des forces de l’ordre menacées ». Ce qui a poussé le ministre de l’Intérieur à descendre sur le terrain, selon le journal du Groupe Futurs Médias. 

Sous le titre « Chaos et enfer à Dakar » Vox Populis’intéresse aux conséquences du nouvel état d’urgence et écrit : « Embouteillages monstres et émeutes étaient au rendez-vous à Dakar au premier jour de ce couvre-feu ». « La ville bouchée, les automobilistes pris dans le piège. Après-midi et soirée de calvaire pour les Dakarois en quête d’issue pour rentrer chez eux avant l’heure du couvre-feu », poursuit le journal qui signale aussi « des échauffourées entre et policiers ». 

Le président Macky Sall fait fi de ces échauffourées et demande une « application rigoureuse » de l’état d’urgence, écrit Le Soleil. En conseil des ministres, le président de la République a invité à « bannir tout rassemblement inapproprié au sein des ministres et structures publiques », écrivent nos confrères.

Pendant ce temps, « Macky Sall prend tous les pouvoirs », annonce Libération qui arbore à sa Une le document de modification de la loi relative à l’état d’urgence et à l’état de siège.

Le Quotidien s’intéresse à la hausse du taux de létalité de la Covid-19 et arbore cette titraille : « Les faits d’une bombe. Diourbel, Kaolack, Matam, etc., autres foyers en ébullition » après Dakar et Thiès. 

« +L’heure est grave+ ! C’est ce que traduisent les chiffres de la pandémie. Ce mercredi, 5 décès annoncés par le ministère de la Santé portent à 433 le nombre de victimes de la Covid-19. Depuis la 53e semaine, 34 décès liés à la maladie ont été enregistrés (…) », rapporte le journal.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent de larges commentaires notamment l’autorisation par le Maroc du vaccin AstraZeneca, le lancement de liaisons Casablanca-Dubaï et la relance économique des secteurs impactés par la pandémie.+Le Matin+ rapporte que le ministère de la Santé a validé, ce mercredi une « autorisation temporaire d’urgence » pour le vaccin contre le Covid-19 élaboré par le laboratoire britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford, selon un document du ministère de la Santé publié par la presse.

Le vaccin AstraZeneca/Oxford, commercialisé sous le nom Covidshield, est autorisé pour une durée de 12 mois et sera administré en deux temps, avec un intervalle « de quatre et 12 semaines » entre les deux doses, précise le document du ministère de la Santé, cité par le journal.

A noter que le Maroc avait annoncé avoir commandé 65 millions de doses des vaccins du Britannique AstraZeneca et du Chinois Sinopharm, rappelle-t-il.

+L’Economiste+ fait savoir que la compagnie Royal Air Maroc lancera, le 28 mars prochain, une nouvelle route aérienne directe reliant Casablanca à Dubaï.

Cette nouvelle route sera desservie trois fois par semaine avec des vols au départ de Casablanca qui seront opérés tous les mardis, jeudis et dimanches à 20h05 (arrivée à Dubaï à 06h35 heure locale).

Quant aux vols depuis Dubaï, ils seront programmés tous les lundis, mercredis et vendredis, avec un départ prévu à 08h35 (heure locale) pour une arrivée à Casablanca à 13h35. A noter que RAM effectuera les vols par Boeing 787 Dreamliner.

+Aujourd’hui le Maroc+ indique que le Comité de veille économique (CVE) a signé mercredi de nouveaux contrats programmes pour soutenir certaines activités

Ces contrats-programmes concernent les salles de sport privées ; les industries culturelles et créatives ; les restaurateurs ; les médias et le transport touristique.

Selon le CVE, ces contrats programmes visent la préservation des emplois et de la trésorerie des entreprises opérant dans ces secteurs qui continuent à subir de plein fouet les effets de la crise de Covid-19. Ce n’est pas tout.

Les responsables annoncent la signature de l’avenant au contrat programme lié au secteur du tourisme qui vient acter la prorogation des mesures d’accompagnement de ce secteur jusqu’au 31 mars 2021. Cet avenant vient également pour l’intégration des intérimaires touristique, la prolongation d’un an des agréments des transporteurs touristiques et la prolongation des délais de régularisation pour les guides touristiques, précise la publication.

Ligue des champions d’Afrique : Le Wydad de Casablanca bat le Stade malien et se qualifie à la phase de poules

Le Wydad de Casablanca a battu, mercredi à domicile, le Stade Malien (3-0) et s’est qualifié ainsi pour la phase de poules de la Ligue des Champions d’Afrique de football.Déterminés à prendre leur revanche après la défaite en match aller (0-1), les Casablancais ont créé une multitude d’occasions qui n’ont pas été concrétisés par manque de concentration et précipitation devant les cages maliennes. L’équipe a dû attendre jusqu’à la 43ème minute pour que l’attaquant Ayoub Kaabi inscrit le le premier but sur un centre magistral de Yahya Attiat Allah.

De retour des vestiaires, les Wydadis, toujours avec le même élan de la première période, ont rapidement traduit leur dominance en doublant la marque par le biais du Libyen Mouaid Ellafi (48è), qui a enfoncé le clou en rajoutant son deuxième but (64è) et le troisième du WAC.

Suite à cette victoire, le Wydad se qualifie pour la phase de groupes de la Ligue des champions de la CAF après les résultats des deux matchs, 0 à 1 en match aller et 3 à 0 lors du match retour.

Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions de la CAF et du deuxième tour préliminaire additionnel de la Coupe de la Confédération de la CAF aura lieu ce vendredi au Caire.

Les vainqueurs à l’issue des deux manches du 2e tour préliminaire de la Ligue des Champions prendront part au tirage déterminant la composition des groupes.

Concernant le tirage du deuxième tour préliminaire additionnel de la Coupe de la Confédération, il s’effectuera avec les vainqueurs du deuxième tour préliminaire de la Coupe de la Confédération et les malheureux perdants du deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions.

Côte d’Ivoire: le Conseil des ministres désormais bimensuel

Le Conseil des ministres en Côte d’Ivoire se tiendra désormais de façon bimensuelle, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce « réaménagement du travail gouvernemental », d’ailleurs sollicité par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, a été « agréé par le président de la République », a précisé M. Sidi Touré, lors d’un point de presse à la présidence.

« Ainsi, désormais, le Conseil des ministres se réalisera de façon bimensuelle», a déclaré M. Sidi Touré, annonçant le prochain Conseil des ministres pour le 20 janvier 2021 et le suivant le 3 février 2021. Jusque-là, ce Conseil des ministres se tenait de façon hebdomadaire.  

Pour « gagner davantage en rigueur et en efficacité », M. Hamed Bakayoko, a expliqué que le gouvernement veut « travailler à réduire les délais de traitement des dossiers, en particulier les passations des marchés, les délais d’ordonnancement et de paiement ».

« Nous devons tout mettre en œuvre pour lever tous les blocages administratifs au dénouement des dossiers (..) Notre réponse aux préoccupations de nos compatriotes doit être rapide, claire, efficace et concrète », a-t-il lancé à l’endroit des ministres.

A cet égard, le Premier ministre a suggéré « la tenue chaque quinzaine d’un Conseil de gouvernement consacré au suivi des dossiers importants en instance, je voudrais dire en souffrance », a-t-il dit, ajoutant que « les travaux de ce Conseil seront présentés en Conseil des ministres pour décision ».

Signature à Abidjan d’un accord pour l’accès au crédit agricole

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture a signé mercredi à Abidjan un protocole d’accord avec Callivoire, une société qui fournit des solutions agricoles, en vue de faciliter le crédit agricole aux riziculteurs ivoiriens et contribuer in fine à l’autosuffisance en riz de la Côte d’Ivoire avant 2025.

« L’un des problèmes importants de la riziculture, c’était que les agriculteurs n’avaient pas accès au crédit. Aujourd’hui avec les différents accords que nous venons de signer et avec celui d’aujourd’hui, nous avons l’assurance que cette société nous ( les riziculteurs) fera des  crédits pour qu’on paie à la récolte», a dit Gaoussou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la riziculture après la signature de cet accord. 

Par ailleurs, il a indiqué qu’au-delà de l’approvisionnement  en intrants, cette convention permettra également d’encadrer les riziculteurs ivoiriens. 

 « Tout ceci est vraiment bénéfique pour l’ensemble de la chaîne des valeurs y compris les consommateurs. Parce que nous voulons assurer aux consommateurs, du riz local de très bonne qualité », a soutenu M. Touré  ajoutant que  « nous nous employons à faire en sorte que le riz produit en Côte d’Ivoire n’ ai rien à envier aux autres riz». 

Auparavant, il a insisté que le défi de son département ministériel est de passer d’une riziculture traditionnelle à une riziculture moderne. Avant lui, Messotigui Diomandé, le directeur général de Callivoire, a réaffirmé l’engagement de sa société à aider la Côte d’Ivoire à relever le défi de l’autosuffisance en riz et à être l’un des lus grands exportateurs africains de riz.  

« Concrètement pour nous ça va être des investissements de semences en Côte d’Ivoire  avec la formation des  riziculteurs », a poursuivi M. Diomandé, soulignant qu’il s’agira également avec cet accord, de fournir des intrants et des solutions agricoles. 

Poursuivant, il a indiqué que sa société fournira aussi des programmes de formation sur les méthodes de culture intensive de riz et donnera des solutions de traitement post-récoltes  afin d’améliorer la conservation des stocks et réduire les pertes qui représentent actuellement environ 40% de la production. 

En mars dernier, la Côte d’Ivoire a adopté une stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR) 2020-2030. Cette stratégie vise entre autres comme objectifs, d’assurer l’autosuffisance en riz de bonne qualité avant 2025 et faire de la Côte d’Ivoire l’un des plus grands exportateurs de riz à l’horizon 2030.

Covid-19: la Côte d’Ivoire prévoit une campagne de vaccination mi-février

Le gouvernement ivoirien envisage une campagne de vaccination contre la Covid-19 dès le 15 février 2021 avec 200 000 doses et visant notamment une cible de 100 000 personnes vulnérables, a indiqué mercredi son porte-parole, Sidi Touré, après un Conseil des ministres.

« Le Conseil a instruit le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique ainsi que l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre toutes les mesures idoines en vue d’acquérir dans un premier temps 200 000 doses de vaccins », a dit M. Sidi Touré.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a souligné que cette opération vise « une population cible estimée à 100 000 personnes vulnérables ou exposées afin de démarrer la campagne de vaccination dès le 15 février 2021 ».  

Dans l’optique de renforcer la lutte contre la pandémie de la Covid-19, la Côte d’Ivoire a adhéré au mécanisme de financement Covax de Gavi afin d’accélérer la production et de réserver des vaccins contre la Covid-19

Le pays a, en outre, mis en place une stratégie devant permettre à toutes les franges de la population d’avoir accès à des masques de protection de qualité, notamment des masques lavables certifiés qui devraient être déployés dans les officines de pharmacie.

Les populations pourront avoir accès à ces masques avec « une contribution de 1.000 Fcfa pour un paquet de trois masques par mois et par personnes », a fait savoir le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré.

Depuis trois mois, la Côte d’Ivoire enregistre un taux de positivité de Covid-19 inférieur à 5% qui est le seuil en dessous duquel il est permis de déclarer que l’épidémie est sous contrôle. Cependant, ces dernières semaines, le pays connaît une augmentation du nombre de cas de la maladie.

Le ministère de la Santé a enregistré du 29 décembre 2020 au 4 janvier 2021, 624 nouveaux cas positifs avec un taux moyen de positivité de 6,3%, au-dessus de 5%. Et durant cette période, « nous avons déploré 5 décès », a relevé M. Sidi.

Cette tendance à l’augmentation du nombre de cas observés ces derniers jours seraient liés notamment à l’arrivée de vacanciers venant d’Europe, aux rassemblements des fêtes de fin d’année et au non-respect du port de masque et des autres mesures barrières, a-t-il poursuivi.

La Côte d’Ivoire,  à la date du 5 janvier 2021, comptait 22 855 cas confirmés de Covid-19 et 138 décès, soit 0,6%. Le nombre total de guéris s’est établi à 22 153, soit 97% du taux de guérison, tandis que le nombre de cas actifs a atteint 564.

Afrique : 2020, une année sportive à nulle autre pareille

Le nouveau coronavirus a tronqué l’agenda sportif sur le continent noir, mais des athlètes africains ont pu réchauffer les cœurs avec des performances de haute volée.La Coupe d’Afrique des nations aurait dû démarrer dans trois jours exactement. Hélas ! Le Cameroun va attendre un an de plus pour accueillir le gratin du foot continental. A cause de la Covid-19 qui s’est propagée dans le monde entier.

Le Championnat d’Afrique des nations (Chan), initialement prévu du 4 au 25 avril 2020, a connu le même sort. Finalement, la 6e édition de cette joute réservée aux joueurs évoluant sur le continent se tiendra du 16 janvier au 7 février 2021 au pays des Lions indomptables.

A la mi-mars de la précédente année, la quasi-totalité des championnats nationaux de foot ont été interrompus. Dans certains cas, le jeu a pu reprendre comme au Maroc. Par contre, des ligues comme celle du Sénégal ont tout simplement abdiqué face au risque grandissant.

A lire aussi: La Covid-19 terrasse les économies africaines

La pandémie a contraint la Confédération africaine de football (Caf) à reprogrammer les 3e et 4e journées des éliminatoires de la prochaine Can. L’instance faîtière a également annulé la Coupe d’Afrique des nations féminine.

Idem pour la cérémonie des Caf Awards durant laquelle les meilleurs acteurs du foot africain sur l’année civile sont récompensés. Pourtant, 2020 avait débuté sous de bons auspices avec la désignation, au pied des pyramides égyptiennes, de l’international sénégalais Sadio Mané comme meilleur joueur africain. Devant son coéquipier à Liverpool (Premier League anglaise), Mohamed Salah.

A propos des tournois interclubs, un format inédit (le Final Four) a permis de sauver la Coupe de la Caf qui avait été suspendue. Les villes de Casablanca et Rabat au Maroc ont été choisies pour abriter les duels sur un match sec au lieu des oppositions en aller-retour.

Un club du Royaume chérifien, la Renaissance Sportive de Berkane, s’est emparé du trophée aux dépens de Pyramids FC (Egypte). L’unique but du défenseur central burkinabè, Issoufou Dayo, a suffi au bonheur des Marocains.

Quant à la Ligue africaine des champions, Al Ahly a disposé (1-2) en finale du Zamalek, son éternel rival cairote. C’est un 9e sacre pour le meilleur club africain du siècle dernier.

Signe de l’intérêt sans cesse croissant de l’Occident pour nos perles, Victor Oshimen a rejoint Naples pour 81,3 millions d’euros (bonus compris). Le Nigérian est désormais le joueur africain le plus cher.

Chute libre

Au plan administratif, Ahmad Ahmad a été éjecté de son siège de président de la Caf. Une enquête diligentée par la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) a eu raison du Malgache ayant par la suite fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

Les déboires judiciaires du successeur d’Issa Hayatou ouvrent, pour le moment, un boulevard à Augustin Senghor (Sénégal), Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), Ahmed Yahya (Mauritanie) et Patrice Motsepe (Afrique du Sud) qui briguent la présidence de la Caf.

Sur le parquet, les douze meilleurs clubs du continent devaient s’affronter dans le cadre de la Ligue africaine de basketball (Bal) annoncée en grande pompe en février 2019. Même avec la formule raccourcie, cette compétition n’a pas eu lieu en 2020. Au courant du premier semestre de l’année en cours, les organisateurs espèrent tenir ce mini-tournoi à Kigali (Rwanda).

En athlétisme, Hugues-Fabrice Zango a établi un nouveau record d’Afrique en triple saut. En effet, le Burkinabè a effectué un essai de 17,77 mètres au meeting en salle de Paris. Ce jour-là, le médaillé de bronze aux Mondiaux de Doha a devancé le Français Melvin Raffin (16,91 mètres).

Joshua Cheptegei a fait mieux en devenant le nouveau recordman du monde sur 10.000 mètres. L’Ougandais a parcouru la distance en 26 minutes et 11 secondes. Du coup, il efface des tablettes l’Ethiopien Kenenisa Bekele.

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Pour sa part, le Kenyan Kibiwott Kandie (24 ans) a battu, avec un chrono de 57 minutes et 32 secondes, le record du monde du semi-marathon hommes jusque-là détenu par Geoffrey Kamworor.

Caster Semenya a été moins heureuse en perdant son appel devant le Tribunal fédéral suisse contre la restriction des niveaux de testostérone chez les coureuses. La Sud-africaine ne digère pas la nouvelle règle de World Athletics (ex-IAAF) sur les différences de développement sexuel.

A la tête de cette instance internationale pendant une dizaine d’années, Lamine Diack (87 ans) a été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis pour son implication dans un réseau de corruption destiné à dissimuler des cas de dopage d’athlètes russes. Le Sénégalais était assigné à résidence dans la capitale française depuis novembre 2015.

Etoiles éteintes

Au Sénégal, la première victime du coronavirus est une célébrité : Pape Diouf, l’ex-président de l’Olympique de Marseille. Le 29 novembre dernier, c’est autour de Pape Bouba Diop de tirer sa révérence à 42 ans. L’ancien milieu de terrain de l’équipe nationale de foot du Sénégal avait offert à son pays une victoire de prestige face à la France lors de l’ouverture de la Coupe du monde 2002.

Considéré comme le plus grand joueur gambien de tous les temps, Momodou Njie dit Biri Biri est décédé à l’âge de 72 ans. Le capitaine du Cameroun au Mondial 90, Stephen Tataw et son compatriote Ephrem M’Bom ont aussi poussé leur dernier souffle. Tout comme les Marocains Larbi Chebbak et Mohamed Abarhoun. Léon Mokuna Mutombo, premier footballeur de la RDC à jouer en Europe, a rendu l’âme à 90 ans.

La Covid-19 terrasse les économies africaines

Même si le scénario tant redouté ne s’est pas produit en Afrique, le coronavirus a tout de même porté un coup dur au continent en 2020. Regard dans le rétroviseur.La crise sanitaire mondiale a fait de l’année écoulée un cauchemar pour les gouvernants. L’Afrique, dont l’économie est fortement extravertie, n’a pas échappé à cette réalité. Elle a lourdement subi les conséquences du dérèglement du commerce international.

Les efforts colossaux déployés pour enrayer la propagation du virus ont plombé les avancées économiques et déclenché la première récession dans la région depuis 25 ans. Selon le Fonds Monétaire International (FMI), la croissance économique du continent devrait se contracter de 3 %, avant de connaître une croissance de 3,1 % en 2021.

Cela représente une baisse du revenu réel par habitant de 4,6 % sur la période 2020-21. Le revenu par tête d’habitant devrait ainsi retomber à son niveau de 2013. C’est sept ans de progrès réduits à néant.

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Et le bout du tunnel est encore loin. D’autant que la crainte d’une éventuelle deuxième vague plane sur certains pays. Dès lors, le salut de l’Afrique dépend de l’évolution de la pandémie, de la résilience des systèmes de santé et de l’accès aux financements extérieurs. Ceux-ci se raréfient ces temps-ci. Si certains Etats ne disposent pas de liquidités supplémentaires, ils peineront à préserver leur stabilité macroéconomique et à répondre aux besoins essentiels de leurs populations.

Pour le FMI, le besoin de réformes porteuses de transformations pour renforcer la résilience (concernant notamment les recettes, le développement du numérique et une amélioration de la transparence et de la gouvernance) est plus urgent que jamais.

Adesina rempile

Seul candidat à sa propre succession, l’ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, Akinwumi Adesina, a été reconduit à la tête de la Banque africaine de développement (Bad). C’était le 27 août dernier au cours des Assemblées annuelles de l’institution financière.

Cette réélection sonne comme une revanche pour ce banquier blanchi des accusations de mauvaise gouvernance dont il a fait l’objet. Ce feuilleton a duré trois mois et déstabilisé la Bad.

Statu quo

La pandémie du coronavirus a remis en cause divers programmes censés booster le dynamisme économique du continent. C’est le cas notamment de la mise en service de la monnaie commune « Eco » pour les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

L’annonce en 2019 par les chefs d’Etat de cet espace communautaire de l’implantation de la nouvelle devise dès l’année suivante semblait déjà irréaliste. Il fallait en effet en quelques mois créer une banque centrale, décider du régime de change, fabriquer pièces et billets, adapter les systèmes informatiques et les administrations…

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Comme si cela ne suffisait pas, la crise du coronavirus est venue chambouler ce calendrier hypothétique. C’est pourquoi le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a exhorté ses homologues, lors du dernier sommet de la Cedeao à Niamey, « à élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».

Depuis lors, aucune nouvelle date n’a été communiquée pour le lancement de l’Eco. Dans tous les cas, la priorité des pays de la zone pour les douze prochains mois est la relance de leurs économies meurtries par la Covid-19.

2020, une année électorale en Afrique

Du point de vue politique, de nombreuses élections souvent émaillées de violences ont rythmé l’année 2020, malgré la pandémie de Covid-19.Le second tour au Niger entre Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane ainsi que la réélection de Faustin Archange Touadéra en République centrafricaine (RCA) viennent clore une année politiquement chargée sur le continent.

Dans le pays sahélien, plusieurs personnes à travers le monde ont salué la décision du président sortant, Mahamadou Issoufou, de respecter la Constitution en s’en tenant à ses deux mandats.

Son dauphin Bazoum, candidat du pouvoir, indiquait vouloir s’inscrire dans la « continuité » s’il est élu. Mais il ne réalisera pas le « coup K.O. » promis face à 29 candidats de l’opposition dont l’ex-président Mahamane Ousmane. Au terme du premier tour organisé le 27 décembre, il a récolté 39% des voix contre 17% pour Ousmane. Ils seront départagés le 21 février prochain lors du second tour.

En Centrafrique, Faustin Archange Touadéra est parvenu à se faire réélire à hauteur de 53,92%. En dépit d’un contexte sécuritaire actuellement tendu par les mouvements de rebelles dans le pays, 76% des électeurs sont sortis voter.

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En 2020, les citoyens togolais, burundais, burkinabè, guinéens, ivoiriens et ghanéens ont également accompli leur devoir civique. Non sans quelques heurts et contestations. D’abord au Togo, le 22 février, Faure Gnassingbé a été largement réélu pour un quatrième mandat avec 72,36% des suffrages exprimés et 18.37% pour le chef de file de l’opposition, Agbéyomé Kodjo. Ce dernier a dénoncé des fraudes et revendiqué la victoire. Il sera arrêté en avril, avant d’être libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Violentes réélections

Au Burundi, le général Évariste Ndayishimiye a succédé le 25 mai au président Pierre Nkurunziza, qui avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat. Victime d’une attaque cardiaque, ce dernier est mort le 8 juin. Quelques jours seulement après la tenue de l’élection présidentielle.

En Guinée et en Côte d’Ivoire, les réélections à un troisième mandat d’Alpha Condé et d’Alassane Ouattara, en octobre, se sont faites dans la violence. Pendant des mois, l’opposition guinéenne, menée notamment par Cellou Dalein Diallo, s’est mobilisée contre cette perspective. Mais la contestation, lancée en octobre 2019, a été durement réprimée. Amnesty a noté qu’« au-moins 50 personnes » ont été tuées durant les manifestations.

Pour la Côte d’Ivoire, Human Rights Watch indiquait que « plus de 50 personnes ont été tuées depuis l’élection présidentielle ». Le décès en juillet du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, alors candidat désigné, a amené Ouattara à faire volte-face. Il invoque un « cas de force majeure » et un « devoir citoyen ». Malgré de vives contestations, il sera réélu au premier tour avec 94,27% des voix lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.

Au Burkina Faso, la réélection au premier tour de Roch Marc Christian Kaboré a causé moins de tension. Ses principaux adversaires, comme Zéphirin Diabré, l’ont félicité après le scrutin.

Au Ghana, Nana Akufo-Addo a été réélu en décembre pour un second mandat. Au terme d’une lutte serrée, il a battu son adversaire historique John Mahama, qu’il affrontait pour la troisième fois. Celui-ci a annoncé dans la foulée qu’il contestait les résultats alors que le pays est considéré comme un modèle achevé de démocratie en Afrique.

La chute d’IBK

Le renversement du président malien Ibrahim Boubacar Keïta fait partie des évènements phares en 2020. Au terme de plusieurs mois de manifestations de civils pour son départ, les militaires ont pris le pouvoir avant de le contraindre à la démission dans la nuit du 19 août.

La mutinerie, partie de la base militaire de Kati, est dirigée par le colonel Assimi Goïta, aggravant ainsi la crise dans laquelle était plongé le pays confronté à la menace jihadiste. Goïta formera avec d’autres officiers le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Mais sous la pression de la communauté internationale, les militaires ont finalement remis le pouvoir, entre septembre et octobre, à un gouvernement intérimaire. Il est censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d’élections. Un mois après le coup d’État, l’ancien ministre de la Défense Bah Ndaw a été nommé président du Mali par intérim.

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L’année 2020 dans ce pays ouest-africain, c’est aussi la libération d’otages dont Soumaïla Cissé en octobre dernier. Le chef de file de l’opposition a été kidnappé le 25 mars alors qu’il était en campagne pour les Législatives dans son fief électoral de Niafounké.

Mais l’ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est décédé de la Covid-19 le 25 décembre en France où il avait été transféré pour soins. D’autres personnalités politiques de premier plan du Mali sont aussi mortes. C’est le cas des anciens présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré (ATT).

Conflit éthiopien

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclenché une opération militaire le 4 novembre contre le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF). Une région semi-autonome située au nord du pays. Le conflit est né de la volonté d’Ahmed de mettre fin, courant 2019, au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation provoque l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie tigréenne dirigée par le TPLF.

Refusant son intégration au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, le TPLF conduit des élections séparées avant d’entrer en rébellion. Mais après plusieurs semaines de combats, le gouvernement éthiopien a affirmé, le 28 novembre, avoir repris le contrôle du Tigré, dont sa capitale Mekele.

Covid-19/Maroc : la courbe épidémiologique hebdomadaire accuse une baisse de -26% (ministère)

La courbe épidémiologique hebdomadaire relative à la Covid-19 au Maroc a accusé une baisse de -26% jusqu’au 3 janvier, a indiqué le chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Belfkih.Dans sa présentation du bilan bimensuel relatif à la situation épidémiologique, le responsable sanitaire a fait savoir que la courbe de décès a également enregistré une baisse de -13,4%, jusqu’au 3 janvier.

Selon lui, le taux de reproduction (R0) de la Covid-19 affiche une amélioration légère et continue et s’est stabilisé à 0,80, attribuant cette amélioration aux efforts consentis et aux mesures prises en la matière et respectées par les citoyens.

Il a espéré, à cet égard, de faire baisser le taux de reproduction du virus à moins de 0,7 dans les prochains jours.

Le responsable a, dans ce sens, mis en avant l’importance de respecter les mesures sanitaires préventives qui sont de nature à limiter la propagation du virus, notamment le port des masques de protection, le lavage régulier des mains et la distanciation physique.

Par ailleurs, le bilan bimensuel du ministère a évoqué les faits marquants relevés jusqu’au 4 janvier, en lien avec la situation épidémiologique, en particulier la poursuite des préparatifs et les dernières retouches pour la mise en œuvre du programme national de vaccination contre la Covid-19 et l’augmentation du nombre des test antigénique rapide (TAR).

Côte d’Ivoire: le taux des droits d’accise sur le tabac porté à 46%

Le taux des droits d’accise sur le tabac, en Côte d’Ivoire, a connu une augmentation d’un point, portant l’imposition sur les produits du tabac à 46%, au titre de l’annexe fiscale 2021.

« On a un taux de taxe sur le tabac qui sera fixé à 46% à compter de l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2021″, a indiqué l’experte fiscaliste Annick Kopoin, ajoutant que le relèvement du droit d’accise va passer de 38% à 39% ». Ce taux applicable au tabac sera porté à 46% avec la taxe pour la lutte contre le sida et celle pour le développement du sport.

En réalité, expliquera-t-elle, devant des responsables d’entreprises, au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan, qu' »en plus des droits d’accises, il y a des taxes annexes (notamment) une taxe pour la lutte contre le sida et une taxe pour le développement du sport ». 

Avant l’annexe fiscale 2015, le pays avait des taux différenciés en fonction des types de tabac. Mais, à partir de 2015, le gouvernement va instituer « un taux unique de 35% » qui va par la suite connaître un relèvement appliqué au tabac. 

Depuis l’annexe fiscale 2018, le relèvement du taux des droits d’accise sur le tabac est de 1 point. L’annexe fiscale 2021, qui ne va pas déroger à cette règle, va enregistrer un relèvement du droit d’accise de 38% à 39%. 

Ce taux est encore éloigné des normes communautaires de l’Uemoa. En décembre 2017, une directive de l’organisation avait modifié le maximum du taux des droits d’accises que les États membres pouvaient instituer sur le tabac, oscillant entre 50% et 150%.

Le droit d’accise est une taxe sur la consommation appliquée sur les produits considérés comme des produits de luxe. Une directive communautaire prévoit une liste de produits pour lesquels les États peuvent instituer des droits d’accises.

Côte d’Ivoire: « pas de changement de prix du pain » (Haut Patronat boulangerie-pâtisserie)

Le Président du Conseil d’administration du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Koulibaly, désigné mercredi à Abidjan par « consensus » par ses paires, a assuré qu' »il n’y aura pas de changement de prix ».

Des échos font état d’une hausse du coût de la baguette de pain, mais « ce que je puis dire pour l’heure, cette augmentation annoncée n’est pas réelle. (Et) il n’y aura pas de changement de prix », a déclaré à la presse M. Amadou Koulibaly, le tout premier président du HPBP-CI.

« Le prix du pain reste à 150 Fcfa et lorsqu’il y aura un changement, ce sera à la suite de négociations avec le gouvernement et toutes les parties prenantes », a-t-il ajouté alors que sur les réseaux sociaux l’information enfle sur l’annonce d’une hausse du prix du pain par des acteurs du secteur.

Les meuniers, selon plusieurs sources, envisagent d’augmenter de 1.000 Fcfa le sac de 50 Kg de farine de blé à partir du 15 janvier 2021. Ce qui devrait faire passer le sac de 50 Kg de 19.000 Fcfa à 20.000 Fcfa et partant, les boulangers pourraient répercuter la différence sur la baguette de pain.    

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a rassuré qu’il y a un certain nombre de produits qui font l’objet de réglementation et le pain en fait partie. De ce fait, « l’initiative de l’augmentation du prix n’est pas une initiative personnelle ».  

Certes, les meuniers sont tenus de rentabiliser leurs affaires, mais ils sont des « partenaires », a dit M. Amadou Koulibaly, espérant trouver une solution avec ces acteurs chargés d’approvisionner le marché en blé, pour « le bonheur des Ivoiriens ».

Il a admis que « la norme sur le pain date de très longtemps et la farine était à 11.000 Fcfa, mais aujourd’hui, la farine est à 19.000 Fcfa » le sac de 50 Kg, estimant qu' »il est clair que les anciennes normes méritent d’être revisitées ».

« Nous allons saisir les organes pour pouvoir procéder au changement de ces normes », a-t-il poursuivi, tout en faisant savoir que le Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie concerne les propriétaires ou gérants libres de boulangeries.

En outre, dira-t-il, le Haut Patronat est « au-dessus de toutes les autres organisations » du secteur et prévoit engager des discussions avec l’ensemble des acteurs pour arriver à un terrain d’entente sur la question de la hausse des cours du blé, principalement importé de l’Europe, où sévit actuellement la Covid-19.

M. Amadou Koulibaly a pour vice-président M. Tio Salifou. Tous deux ont été « élus à l’unanimité » par 21 délégués régionaux pour une durée de 4 ans renouvelable une fois. Le Conseil, au plan statutaire, comprend 32 délégués régionaux, mais seulement 21 délégations régionales ont été pourvues.  

« C’est le travail qui commence maintenant » après l’assise du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie, a lancé M. Koulibaly qui a engagé l’ensemble des acteurs du secteur à prendre en main son destin.

Litige frontalier : L’Ethiopie demande le retrait des troupes soudanaises

L’Ethiopie a exigé que le Soudan retire ses forces d’un territoire contesté avant que les pourparlers visant à déterminer leur frontière commune de 744 km de long ne reprennent.Dans son point de presse bihebdomadaire de mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères éthiopien, Dina Mufti, a déclaré qu’Addis-Abeba avait la ferme volonté de résoudre leur conflit frontalier par des moyens pacifiques.

Addis-Abeba est convaincue qu’un conflit militaire ouvert ne serait pas une solution au différend.

Toutefois, le Mufti a déclaré que l’Ethiopie se réserve toujours le droit de défendre sa souveraineté lorsqu’elle est menacée par une force extérieure.

Les affrontements armés le long de la frontière entre le Soudan et l’Éthiopie sont le dernier rebondissement d’une histoire de rivalité entre les deux pays vieille de plusieurs décennies.

 Il est rare que les deux armées s’affrontent directement pour un territoire.

La zone contestée est connue sous le nom d’al-Fashaga, où le nord-ouest de la région d’Amhara en Éthiopie rencontre l’État soudanais de Gedaref, le grenier à blé.

Les escarmouches à la frontière ont éclaté alors que l’Éthiopie et le Soudan se préparaient à se rencontrer à Khartoum pour un deuxième cycle de pourparlers visant à résoudre le conflit.

Covid-19: la reprise économique mondiale suspendue au succès de la vaccination (BM)

L’économie mondiale devrait progresser de 4 % en 2021, à condition que le déploiement initial des vaccins contre la Covid-19 débouche sur des campagnes massives de vaccination tout au long de l’année, estime le Banque Mondiale (BM).Les signaux de l’économie mondiale devraient passer au vert en 2021 après une année 2020 assombrie par la pandémie du coronavirus. En effet, selon les projections de la BM, l’année 2021 devrait être celle de la relance des échanges internationaux.

En ce qui concerne le continent africain, il devrait sortir de sa première récession enregistrée depuis 25 ans, estime la Banque mondiale. L’économie africaine devrait rebondir cette année, avec une croissance de 2,7% selon l’institution. Une hausse inférieure à la moyenne de 4% enregistrée de 2000 à 2019. Cette faible croissance est due à la persistance de la pandémie de Covid-19.

Selon l’institution de Washington, alors que les pays dont les économies reposent sur l’exportation du pétrole ou des métaux, comme le Nigéria et l’Afrique du Sud vont connaître une reprise atone, elle « devrait être légèrement plus rapide » dans les pays exportateurs de produits agricoles, comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Malawi ou encore l’Ouganda.

L’institution parie sur « un niveau élevé des cours mondiaux des denrées agricoles ». Une lueur d’espoir, même si, avec une croissance démographique soutenue pour le continent, la chute du revenu par habitant, estimée à 6,1% l’année dernière, devrait être de 0,2% cette année. Une situation qui a fait basculer des dizaines de millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Pour elles, les perspectives restent sombres.

De façon plus globale, la reprise risque de rester modeste si les responsables politiques ne passent pas résolument à l’action pour endiguer la pandémie et mettre en œuvre des réformes propices aux investissements, signale la Banque mondiale dans sa dernière édition semestrielle des Perspectives économiques mondiales.

Malgré le redémarrage de l’économie mondiale après la contraction de 4,3 % enregistrée en 2020, souligne l’institution financière, la pandémie a prélevé un lourd tribut en termes de morbidité et de mortalité et plongé des millions d’individus dans la pauvreté. Pendant encore de longs mois, l’activité économique risque donc d’être ralentie et les revenus considérablement réduits.

Partant de ce constat, la banque soutient que la priorité immédiate pour les responsables politiques consiste donc à contrôler la propagation du coronavirus et organiser rapidement des campagnes massives de vaccination. Pour soutenir la reprise, les autorités doivent aussi favoriser un cycle d’investissements porteur d’une croissance durable et moins tributaire de la dette publique, poursuit la BM.

A en croire cette dernière, les perspectives à court terme sont hautement incertaines, et selon un scénario pessimiste de hausse continue des contaminations et de retard dans le déploiement des vaccins, l’économie mondiale pourrait ne regagner que 1,6 % en 2021.

À l’inverse, en cas de maîtrise de la pandémie et d’accélération de la vaccination, le rythme de croissance pourrait atteindre pratiquement 5 %.

Le rebond amorcé dans les économies avancées a pris fin au troisième trimestre 2020, freiné par la recrudescence des infections, laissant craindre un redressement lent et difficile. Après une contraction estimée à 3,6 % en 2020, le PIB américain devrait rebondir à 3,5 % en 2021. La zone euro devrait afficher une croissance de 3,6 % en 2021, après un repli de 7,4 % en 2020. Au Japon, l’activité devrait progresser de 2,5 % en 2021, après une contraction de 5,3 % en 2020.

Le PIB global des marchés émergents et des économies en développement (EMDE), Chine comprise, devrait croître de 5 % en 2021, après une contraction de 2,6 % en 2020. L’économie chinoise devrait bondir de 7,9 %, contre 2 % en 2020. Hors Chine, les prévisions pour le groupe des EMDE tablent sur une hausse de 3,4 % en 2021 après un recul de 5 % en 2020. L’activité dans les économies à faible revenu devrait progresser de 3,3 % en 2021, après un repli de 0,9 % en 2020.

L’actualité économique fait la manchette des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la portée stratégique de la Zlecaf, les retombées économiques de la pandémie de Covid-19 et le potentiel inexploité.+Al Bayane+ note que la création de la ZLECAF est devenue une réalité concrète à partir du 1er janvier à la suite d’une cérémonie officielle de lancement, après que l’accord eût obtenu le nombre de ratifications requises.

Comme son nom l’indique, la ZLECAF vise l’instauration d’un vaste marché au niveau continental. Il faut dire que le chemin pour y parvenir a été long et sinueux. Il a fallu attendre près de 60 ans, depuis la création de l’OUA en 1963 (devenue Union Africaine en 2002), pour voir enfin voeu qui animait les pères fondateurs se réaliser.

Cet accord s’inscrit dans le sillage de l’agenda 2063 qui prévoit un certain nombre d’actions phares dont notamment la création d’un réseau intégré de trains à grande vitesse, l’instauration d’un passeport africain permettant la libre circulation des personnes, la création d’une université virtuelle africaine, l’instauration de la paix sur le Continent en résolvant tous les conflits…

Il s’agit d’une vision globale qui veut faire de l’Afrique, à l’avenir, un « acteur dominant sur la scène mondiale ».

+Le Matin+ se fait l’écho du rapport du Fonds monétaire international (FMI) à l’issue de ses consultations de 2020 avec le Maroc au titre de l’Article IV et selon lequel la réactivité du gouvernement marocain a permis de contenir les retombées économiques de la pandémie de Covid-19.

« La résilience des paiements et la baisse des importations ont permis de contenir les besoins de financement extérieur du Maroc », indique le FMI dans un communiqué diffusé mardi, tablant sur une croissance de 4,5% en 2021 pour le Royaume.

L’institution financière internationale basée à Washington a noté que les réserves en devises « restent largement au-dessus » du niveau de l’année précédente grâce notamment au recours à la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) en avril dernier, ainsi qu’à un plus grand accès au financement extérieur.

« Les banques ont jusqu’à présent navigué la récession plutôt bien, et le crédit a continué à augmenter en 2020, reflétant à la fois une réponse forte de la banque centrale, qui a amélioré les conditions (d’accès) aux liquidités et réduit les taux d’intérêt, outre les programmes de crédits garantis du gouvernement », se félicite le FMI, citée par le quotidien/

+Aujourd’hui le Maroc+ cite une étude sur l’offre exportable du Maroc, élaborée par l’Association marocaine des exportateurs du Maroc (ASMEX) en partenariat avec Mazars et Grant Thornton. Selon cette étude,  « s’attaquer au commerce international est une réelle opportunité pour le Maroc. A la clef, 15 milliards de dollars potentiels à travers des capacités existantes dormantes, des opportunités offertes par les dynamiques sectorielles ou encore la forte demande mondiale.

Par secteur, c’est 2,85 milliards de dollars potentiels à l’export pour la chimie et parachimie, 2,64 milliards de dollars pour le textile, 2,14 milliards de dollars pour l’automobile, 1,8 milliard de dollars pour les produits de la mer, ou encore 1,7 milliard de dollars pour l’agriculture.

Concernant les régions à fort potentiel d’export, on trouve, en top 3, Casablanca-Settat en tête avec une estimation de 147 milliards de dirhams grâce à une panoplie de secteurs porteurs comme la chimie et parachimie, l’aéronautique, l’automobile ou encore la finance, pour ne citer qu’eux. Elle est suivie par la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec un potentiel estimé à 72,4 milliards de dirhams par le biais de l’automobile, du textile, de l’agriculture, de l’Offshoring et des produits de la mer. Et, en troisième position, Rabat-Salé-Kénitra avec 61 milliards estimés à travers l’automobile, le textile-cuir ou encore l’agro-industrie.

A travers cette étude, l’Asmex ambitionne d’élaborer un contrat-cadre avec la tutelle, fait savoir journal. Dans son viseur, la mise en place d’une stratégie de développement des exportations marocaines. Pour atteindre l’objectif, plusieurs axes clés ont été identifiés. Parmi eux, on note la diversification des marchés et secteurs, la création d’une forte valeur ajoutée à l’export ou encore l’impulsion d’une dynamique régionale et d’un ancrage territorial.

+L’Economiste+ indique que l’économie nationale aurait régressé de 5,5% au quatrième trimestre 2020, au lieu de -7,2% un trimestre plus tôt, sous l’effet d’une baisse de 4,9% de la valeur ajoutée hors agriculture et d’une contraction de 7,4% de celle de l’agriculture.

C’est ce qu’indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa nouvelle note de conjoncture. La valeur ajoutée agricole s’est en effet contractée de 7,4% au quatrième trimestre 2020, en variation annuelle, « dans un contexte d’augmentation des coûts de production et du retard des précipitations automnales », explique le HCP.

De son côté, la demande mondiale adressée au Maroc a reculé de 4,1% au dernier trimestre en glissement annuel. À cela s’ajoute une la baisse de la consommation des ménages sur la même période. Mais celle-ci a limité la baisse à 3,5% contre 10,7% un trimestre auparavant.

L’état d’urgence partiel à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, commentent le nouvel état d’urgence assorti d’un couvre-feu décrété hier par le président de la République pour contrer la propagation du virus dans les régions de Dakar et Thiès.

« Etat d’urgence et couvre-feu partiel à Dakar et Thiès », titre Le Soleil, précisant qu’il est « interdit de circuler de 21h à 5h » du matin. Le quotidien national qui rapporte que 90% des cas de contaminations sont concentrées dans ces deux régions informe que « d’autres mesures seront annoncées ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres ».

« Dakar et Thiès sont sous cloche », affiche Vox Populi, soulignant que l’on se dirige « vers des restrictions dans les transports et les marchés ». Cela fait dire à EnQuête que « Macky Sall serre la vis ». Pour Le Quotidien, « Macky ferme l’axe du mal ». 

Le même jouirnal signale par ailleurs que Macky Sall veut aussi une stratégie nationale de vaccination dans les meilleurs délais pour « prendre en charge et en priorité la vaccination du personnel médical et des groupes cibles qui nécessitent la plus grande attention ».

Sous le titre « Macky+re-confine+ Dakar et Thiès », Sud Quotidien revient sur cette même actualité et donne la parole au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui détaille, en ces termes, la situation dans les deux régions concernées par cette nouvelle mesure : « Les régions de Dakar et Thiès comptabilisent presque 90% des cas positifs. Aujourd’hui, le Sénégal est à 19964 cas. La région de Dakar à elle seule polarise 13 447 cas, la région de Thiès en compte 2237 cas », soutient-il. 

Cette nouvelle mesure, effective dès ce mercredi soir, « était dans l’air depuis quelques jours (…) et découle des recommandations du corps médical », souligne WalfQuotidien, qui cite le président de la République. 

L’Observateur s’intéresse aux conséquences de cette nouvelle donne et signale que c’est « une mesure pleine de péripéties » et que l’on fonce droit « vers de terribles lendemains économiques ». 

Les quotidiens sénégalais célèbrent par ailleurs le coup historique du club de football Teungueth FC en Ligue des champions africains. A ce propos, Stades note que « Raja, un poids lourd africain, (a été) mis à terre » par le club de Rufisque (Dakar) qui en est à sa première participation. 

« Les Rufisquois rallument la flamme, 16 ans après la JA (Jeanne d’Arc) », se félicite le journal du groupe Africome.

Sénégal/Covid-19: état d’urgence et couvre-feu à Dakar et Thiès

Les régions de Dakar et Thiès entrent en état d’urgence assorti d’un couvre-feu partiel pour lutter contre la Covid-19.La mesure prise par le président Macky Sall et qui vise à endiguer la propagation du coronavirus dans ces deux régions considérées comme l’épicentre de la pandémie au Sénégal, entre en vigueur à partir de mercredi de 21 heures à 5 heures du matin.

Justifiant cette décision par l’urgence de lutter contre la Covid-19, le chef de l’État a demandé une stratégie nationale de vaccination.

À la date du 5 janvier 2021, le Sénégal a enregistré 19.964 cas de Covid-19 dont 17.690 guéris, 428 décès et 1845 sous traitement.

Côte d’Ivoire: l’IMF reconduit dans l’annexe fiscale 2021

L’Impôt minimum forfaitaire (IMF), suspendu par l’Etat ivoirien dans la perspective d’une étude, a été reconduit dans l’annexe fiscale 2021.

La réforme de la fiscalité applicable aux Petites et moyennes entreprises (PME) a été présentée aux entreprises et aux organisations professionnelles du secteur privé, au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan.

Le Cabinet fiscal Mondon Conseil international, comme de tradition, a en collaboration avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire  (Cgeci, Patronat ivoirien),  présenté ses principales  dispositions fiscales. 

Mme Annick Kopoin, expert fiscaliste au sein de ce Cabinet, a indiqué que l’annexe fiscale 2021 a reconduit l’Impôt minimum forfaitaire, suspendu dans le précédent dispositif fiscal.

Elle a fait savoir que pour une entreprise soumise au régime réel simplifié dont l’ensemble des impôts et taxes supportés en 2021 s’élève à 5 millions Fcfa, avec un résultat déficitaire, aura un IMF égal à 3 millions Fcfa.

Concernant une entreprise, au régime normal, qui réalise un résultat déficitaire au 31 décembre 2021, et l’ensemble des impôts et taxes s’établissent à 10 millions Fcfa, aura un IMF égal à 5 millions Fcfa. 

Le Patronat ivoirien a toujours demandé la « suppression de l’IMF considéré comme anti-économique »,  a dit M. Dominique Tati, qui représentait la Cgeci lors des discussions avec le gouvernement.

M. Philippe Eponon, représentant du président de la Cgeci, Jean-Marie Ackah, a fait savoir que le président du Patronat a instruit ses services à l’effet de mesurer l’impact réel de ces dispositions sur les entreprises en vue de travailler à trouver une solution. 

 L’expert fiscaliste a en outre  souligné que l’article 33 institue deux nouveaux régimes d’imposition en lieu et place du régime de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans, et régime de l’impôt synthétique. 

Ces deux nouveaux régimes d’imposition sont le régime de l’entreprenant et le régime des micro-entreprises. Leur institution a également donné lieu à la création de nouvelles retenues à la source à la charge des contribuables. 

Le régime de l’entreprenant regroupe les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel, toutes taxes comprises, n’excédent pas 50 millions de Fcfa.

L’annexe fiscale 2021 publiée le 4 janvier, rentre en vigueur le 8 janvier 2021, selon la loi des finances, a relevé Mme Annick Kopoin.  

Ligue des champions d’Afrique : Le club sénégalais de Teungueth élimine le Raja de Casablanca

Le club sénégalais de Teungueth a éliminé, mardi, le Raja de Casablanca pour se qualifier au troisième tour de la Ligue des Champions d’Afrique de football.Les deux clubs n’ont pas pu se départager au terme du temps réglementaire (0-0) de cette rencontre disputée sur une pelouse impraticable en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale économique du Royaume.

La séance des tirs au but a tourné en faveur du club sénégalais de Teungueth sur le score de (1-3).

A l’aller, disputé il y a deux semaines à Dakar, les deux formations se sont quittées sur un nul blanc (0-0). L’autre représentant du Maroc dans cette compétition continentale, le Wydad Casablanca (WAC) accueillera mercredi le Stade Malien. En match aller, le WAC s’était incliné sur le score de 1 but à 0.

Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions de la CAF et du deuxième tour préliminaire additionnel de la Coupe de la Confédération de la CAF aura lieu ce vendredi au Caire.

Les vainqueurs à l’issue des deux manches du 2e tour préliminaire de la Ligue des Champions prendront part au tirage déterminant la composition des groupes.

Concernant le tirage du deuxième tour préliminaire additionnel de la Coupe de la Confédération, il s’effectuera avec les vainqueurs du deuxième tour préliminaire de la Coupe de la Confédération et les malheureux perdants du deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions.

Les pays du Golfe décidés à mettre en œuvre le partenariat stratégique avec le Maroc

Les pays du Golfe ont appelé, mardi, à intensifier les efforts afin de mettre en œuvre les plans d’action conjoints prévus dans le cadre du partenariat stratégique avec le Maroc.Dans la Déclaration finale, adoptée à l’issue du 41ème Sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) tenu dans le gouvernorat d’Al-Ula, au nord-ouest de l’Arabie Saoudite, les pays du Golfe ont souligné l’importance du partenariat stratégique spécifique entre le CCG et le Maroc.

Ils ont aussi réaffirmé les positions et les décisions fermes des États du Golfe en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc, exprimant leur soutien aux mesures prises par le Maroc pour rétablir la mobilité civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguarat, au Sahara marocain.

A cet égard, ils ont rejeté toutes actions ou pratiques qui affecterait le trafic à El Guerguarat.

Présidé par le Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane, le Sommet a vu la présence de Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir de l’État du Koweït, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, émir de l’État du Qatar, le Prince héritier du Bahreïn, Salman ben Hamad, le vice-Premier ministre omanais, Fahd Ben Mahmoud Al Said et Cheikh Mohammed Ben Rachid Al Maktoum, vice-président des Émirats Arabes Unis.

Lors de ce Sommet, le Qatar et l’Arabie Saoudite, ainsi que cinq autres pays du Golfe, ont signé un accord rétablissant entièrement les relations entre Doha et plusieurs de ses voisins, lors d’un sommet destiné à apaiser les tensions dans la région.

Après trois ans et demi de boycott et de messages hostiles par médias interposés, le Koweït, en médiateur du Golfe, a révélé, lundi soir, que l’Arabie saoudite, a accepté de rouvrir au Qatar son espace aérien et toutes ses frontières.

Abdoulaye-Bara Diop (1930-2021): Un pionnier de l’Université sénégalaise  

Abdoulaye-Bara Diop nous a quitté dans la discrétion, comme à son habitude, le 3 janvier 2021, à Dakar. Cet immense intellectuel a marqué de son empreinte les sciences sociales en Afrique, francophone d’abord mais aussi dans les autres zones culturelles du continent.Abdoulaye-Bara Diop a été le véritable grand maître et fondateur de la sociologie sénégalaise. Ses anciens étudiants occupent, de nos jours, des positions importantes dans l’enseignement, la recherche ou les fonctions gouvernementales au Sénégal et ailleurs en Afrique. Les publications de cet enseignant-chercheur connu pour sa grande humilité, sa discrétion et sa droiture morale font partie du patrimoine le plus important de l’université sénégalaise en raison de leur originalité réflexive ou hétérodoxe, de la solidité de leurs fondements et de la précision de leurs résultats. Cette œuvre magistrale, déjà saluée par de nombreux commentaires, a été forgée sur la longue durée. Elle a été dominée par des publications exceptionnelles par leur qualité. Elle a constitué une séquence majeure dans la production de la « grande bibliothèque » relative à la vie notre pays. Abdoulaye-Bara Diop incarne l’art de la recherche fondamentale. Il a abordé diverses problématiques d’études.

L’itinéraire d’un brillant chercheur hétérodoxe

Né le 19 août 1930 à Saint-Louis, il a effectué ses études primaires dans cette ville. Entre 1948 et 1953, il fréquente la célèbre École normale William Ponty à Sébikotane. À la suite d’une année de propédeutique à l’Institut des Hautes Études devenu, plus tard, l’Université de Dakar, il entame, en 1954, des études à l’Université de Toulouse. En 1958, il obtient une licence de psychologie et de sociologie. Il détient également le certificat de philosophie et le DES de sociologie. En 1958, de retour au Sénégal, il est recruté à l’IFAN, alors dirigé par Théodore Monod. En 1959, il est nommé assistant titulaire. Il prépare sa thèse de doctorat de troisième cycle qu’il soutient avec brio en 1964. Il est maître-assistant en 1968. En 1979, Abdoulaye-Bara Diop soutient sa thèse de doctorat d’État en sociologie à l’Université de Paris-Sorbonne, sous la direction de Georges Balandier. Il sera le premier sociologue professeur titulaire de l’Université de Dakar. Il se consacre alors entièrement à l’enseignement et à l’encadrement de ses doctorants africains.

Entre 1986 et 1995, il dirige l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop. Admis en 1995 à faire valoir ses droits à la retraite, il poursuit néanmoins ses enseignements à la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Il est également sollicité par ses collègues pour participer à des jurys de thèse au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays africains et en Europe.

Sa sensibilité politique de gauche l’a rapproché d’Abdoulaye Ly, grande figure intellectuelle, politique et morale du Sénégal contemporain (alors directeur adjoint de l’IFAN), d’Amadou Mahtar Mbow, d’Assane Seck et d’autres universitaires et patriotes africains de renom. C’est en reconnaissance de ses qualités intellectuelles et morales que la présidence de la Commission scientifique des Assises nationales du Sénégal lui a été confiée. Par ailleurs, tout le monde sait le rôle important qu’il a joué au sein de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) qui a produit – le fait mérité d’être souligné – le meilleur rapport disponible dans le pays en matière de réforme des institutions.

Il a obtenu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le titre de professeur honoraire de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UCAD, d’Officier de l’Ordre du Mérite de la République du Sénégal, de Chevalier des Palmes académiques de la République française, de Chevalier de la Légion d’honneur de la République française.

Un pionnier des études sur les migrations

Le succès de ses livres sur les Wolof a tendance à occulter son œuvre fondatrice sur les migrations. Avant l’indépendance du pays, il a lancé une grande enquête sur la migration toucouleur à Dakar dans le cadre des recherches de la Mission socio-économique du Sénégal (MISOES). Cette enquête a été effectuée entre avril 1958 et mars 1959 dans les centres urbains. Ses résultats avaient fait l’objet d’un premier rapport. Il en tirera une thèse de troisième cycle en 1964. C’est à partir de cette base solide qu’il a encouragé ses étudiants à s’intéresser aux migrations sereer et joola. Il a conduit avec ses partenaires des programmes de recherche en y insérant certains de ses étudiants. En 1996, il a édité, en collaboration avec Philippe Antoine (démographe à l’ORSTOM devenu IRD), le livre au titre évocateur La ville à guichets fermés : Itinéraires, réseaux et insertion urbaine, IFAN-ORSTOM, 1995, 363 p. [en ligne : https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton01/010004562.pdf]. 

Deux ans plus tard, il a rédigé la préface de l’ouvrage sur L’insertion urbaine à Dakar et à Bamako, dans le cadre d’un partenariat entre le CERPOD (Centre d’études et de recherche sur la population pour le développement), l’IFAN-CAD (Institut fondamental d’Afrique Noire-Cheikh Anta Diop), l’ORSTOM (Institut français de recherches scientifiques pour le développement en coopération), le CEPED (Centre français sur la population et le développement) et le Département de démographie de l’Université de Montréal. Ce livre de référence est intitulé Trois générations de citadins au Sahel : trente ans d’histoire sociale à Dakar et à Bamako, Paris, L’Harmattan, 1998, 290 p. (Collection « Villes et Entreprises ») [en ligne : https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers17-08/010017701.pdf].  

Abdoulaye-Bara Diop a marqué un intérêt soutenu en faveur de la comparaison internationale, de la recherche empirique de terrain et de l’analyse biographique en l’occurrence. Il s’est déployé au-delà de sa discipline. Sa carrière remarquable est jalonnée par des études novatrices au croisement de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire, de la géographie et de la démographie. Son intérêt pour la démographie a été permanent. Voilà pourquoi il a dispensé des enseignements à l’IPDSR (Institut de formation et de recherche en population, Développement et Santé de la reproduction), alors qu’il avait déjà pris sa retraite de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Des études magistrales sur la société et la famille wolof

On retiendra du Pr Abdoulaye-Bara Diop les œuvres monumentales que sont : La société wolof, les systèmes d’inégalité et de domination, Paris, Karthala, 1981 et La famille wolof. Tradition et changement, Paris, Karthala, 1985, 262 p. Le premier livre traite notamment des castes, ordres monarchiques et de la société religieuse confrérique. Il y explique, entre autres, les conditions d’émergence du système des confréries religieuses. En conséquence, il a été sollicité pour participer, avec Christian Coulon et Donal Cruise O’Brien, à la présentation critique du livre de Jean Copans (Les marabouts de l’arachide, Paris, Le Sycomore, 1980), dans le n° 4 de la revue Politique africaine (La question islamique en Afrique noire, décembre 1981 : 111-121).

Ses travaux sur la famille wolof traitent successivement de la parenté (structure, terminologie, système d’alliance, comportements), des cérémonies matrimoniales (de l’organisation traditionnelle et des changements socio-économiques), de la polygamie et du divorce. Il a mis au point une méthodologie à la fois descriptive et analytique du système de parenté et d’alliance avec une terminologie d’une grande précision. Il a surtout mis en évidence les changements et problèmes d’adaptation qui se posent à la société wolof et les effets de la très rude domination du pays par le système capitaliste. C’est ce qui l’avait amené à insister sur la nécessité de rechercher une autre forme de développement mettant l’intérêt des paysans au centre de ses préoccupations et dont ils seraient eux-mêmes partie prenante.

On se souvient encore de la chronique bibliographique établie par l’un de ses collègues, un théoricien hétérodoxe très attaché au Sénégal : « Ce travail est important à plus d’un titre : à cause de la place des Wolof dans l’histoire des sociétés sénégambiennes et sénégalaises d’abord, mais surtout parce qu’il s’agit là de la première étude d’ensemble, sociologique et ethnologique, sur cette population (ce qui par ailleurs est tout à fait paradoxal). Ce travail est également décisif en ce qu’il allie travail de terrain (recueil de traditions orales et de questionnaires sociologiques) et travail de relecture de la littérature disponible » (voir Politique africaine, n° 4, La question islamique en Afrique noire, décembre 1981 : 137-138).

D’autres travaux de Diop ont été consacrés à la tenure foncière en milieu wolof ou à la formation de la nation au Sénégal. Boubacar Barry, l’auteur du remarquable ouvrage Le royaume du Waalo. Le Sénégal avant la conquête, a célébré la richesse exceptionnelle du travail de Diop, notamment en ce qui concerne « l’évolution de la tenure foncière sous le lamanat et la monarchie jusqu’à nos jours ». A.-B. Diop s’est également intéressé aux paysans du bassin arachidier, notamment à leurs comportements de survie au début de la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel qui ont affecté durablement l’économie et la société sénégalaises.

Un homme de méthode, de rigueur scientifique et morale

Abdoulaye-Bara Diop a marqué des générations de sociologues et d’anthropologues. Il leur a notamment appris que le succès d’une recherche dépend de sa préparation, de sa bonne planification, mais aussi des références théoriques solides qui la soutiennent et l’orientent. Connu pour sa grande rigueur intellectuelle, il a enseigné à ses étudiants les fondements et les exigences du métier de chercheur. Il leur a surtout montré que l’excellence est le fruit de l’épreuve, de l’apprentissage organisé et patient de la méthode, de la mise à jour des connaissances théoriques. Les recherches rapides, ponctuelles et portant sur des objets circonstanciels peuvent, en effet, conduire à des conclusions superficielles. Le succès de l’œuvre d’A.-B. Diop est le fruit d’un patient travail de méthode et de créativité scientifique. Dr Arame Fal, chercheure également à l’IFAN et éminente linguiste, a, sans doute, joué un rôle important dans la grande précision de la terminologie linguistique adoptée dans les publications de ce brillant chercheur.

Abdoulaye-Bara Diop a organisé, du 27 février au 3 mars 1989, une rencontre internationale destinée à célébrer le cinquantenaire de l’IFAN, un Institut qui fut prestigieux et qu’il a tenté de redresser de toutes ses forces pour l’inscrire à nouveau dans la trajectoire définie par Théodore Monod, son fondateur. Ce symposium a marqué la mémoire de l’Institut par la qualité des participants et des contributions (voir la présentation qu’en font E. Le Bris et Christian Coulon dans Politique africaine, 34, juillet 1989, États et sociétés nomades : 133-135).

Abdoulaye-Bara Diop a fait partie des enseignants et chercheurs, venant de toute la sous-région ouest-africaine, qui ont marqué l’institution universitaire du Sénégal durant les années 1960 et 1970. Ces enseignants et chercheurs bien formés et recrutés avec rigueur ont rendu l’université attrayante pour les jeunes de la sous-région, malgré la vigueur du syndicalisme étudiant de l’époque. Ils constituaient une élite prestigieuse et respectée.

Le professeur Abdoulaye-Bara Diop a donné à plusieurs étudiants et chercheurs l’inspiration et la force leur permettant de produire des savoirs originaux sur les sociétés africaines. Son territoire de prédilection a toujours été l’université. Malgré son âge, il n’avait pas arrêté la quête du savoir. Il continuait à travailler sur un grand projet éditorial dédié à la nation sénégalaise.  

Figure intellectuelle majeure du Sénégal contemporain, A.-B. Diop a aussi fait partie de ses grandes figures morales. Comme cela a été dit à propos d’autres universitaires et nationalistes ayant marqué l’histoire des idées de notre pays, personne n’a pu le corrompre et encore moins le « capturer » pour domestiquer sa pensée. Abdoulaye-Bara Diop était un homme intègre. Il symbolisait une forme élevée de la noblesse morale. Il était surtout un homme libre. Il a pu transmettre ces valeurs d’éthique et de rigueur à ses enfants comme l’éminent cardiologue, le professeur Iba Bara Diop, à ses frères et sœurs ainsi qu’à ses nombreux fils spirituels. Voilà pourquoi il mérite d’être célébré par ses collègues universitaires d’abord et par le pouvoir central du Sénégal ensuite.

Pr Abdou Salam FALL (PH D), Sociologue

Directeur de recherche titulaire des Universités

Responsable de la formation doctorale “Sciences sociales appliquées au Développement » (ETHOS, UCAD)

Coordinateur du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES-IFAN)

Momar-Coumba Diop, chercheur

BP 6333 Dakar-Étoile (Sénégal)

momarc_diop@yahoo.com

Deux représentants de l’opposition ivoirienne annoncent leur retour à la CEI

Trois mois après la suspension de leurs activités à la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, Alain Dogou et Yapo Yapi, deux commissaires centraux représentants de l’opposition, ont annoncé dans une note d’information transmise mardi à APA, qu’ils ont notifié au président de la CEI, leur retour au sein de cette institution électorale.

«Monsieur Yapo Yapi, commissaire central et Monsieur Dogou Alain, commissaire central et 2è vice-président de la CEI ont notifié ce lundi 04 janvier 2021, au président de la CEI, la levée de la suspension de leurs activités au sein de la Commission électorale indépendante », indique cette note d’information signée par MM. Dogou et Yapo.

En septembre dernier, après des divergences de points de vue entre l’opposition et le gouvernement ivoirien au sujet de la CEI, l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), deux plateformes de l’opposition ivoirienne avaient demandé à leurs représentants de suspendre leurs activités au sein de l’institution électorale.

C’est ainsi que le 30 septembre dernier, MM. Yapo Yapi et Dogou Alain représentants ces deux plateformes politiques, ont notifié au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions de commissaires centraux-superviseurs et de 2è vice-président de l’institution électorale ivoirienne.

A l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée la semaine dernière, le gouvernement ivoirien et l’opposition ont convenu de la tenue de l’élection des députés à l’Assemblée nationale le 06 mars prochain.

La période de dépôt des dossiers de candidatures pour cette élection qui s’est ouverte lundi dernier, devra s’achever le 20 janvier prochain.