La Côte d’Ivoire va élaborer un programme pays du travail décent

La Côte d’Ivoire va élaborer un programme du travail décent 2021-2025, a annoncé jeudi le ministre de l’Emploi et de la protection sociale (MEPS), Pascal Abinan, lors de la présentation du bilan 2020 et les perspectives 2021 de son département.

« Il s’agit de faire adopter le nouveau programme pays du travail décent 2021-2025 », a déclaré M. Pascal Abinan, affirmant que son ministère envisage de « faire adopter le document de politique national du travail et le mettre en oeuvre ».

Faisant état des perspectives, il a également annoncé l’élaboration d’une stratégie d’intervention des inspecteurs du travail dans le secteur agricole dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants. 

Le secteur de l’emploi a été éprouvé suite à la crise de Covid-19 en Côte d’Ivoire,  où de grandes entreprises ont été impactées et selon les statistiques, « de mai à octobre 2020, 33 964 travailleurs ont été mis en chômage technique et 1 093 ont été licenciés ».  

En outre, « 4 507 travailleurs ont bénéficié de l’anticipation du chômage technique », au regard des données du ministère qui ressortent « une liste de 18 135 travailleurs mis au chômage et devant être appuyés par l’Etat à travers le fonds de solidarité Covid-19 ».

« Parmi ces personnes, 17 303 dossiers de travailleurs ont été validés au 15 décembre 2020 par le Comité de gestion de ce fonds », a précisé le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, assurant que « l’Etat soutient les entreprises face à cette grave crise ». 

A fin décembre 2020, les services du ministère ont effectué 1 900 contrôles des lieux de travail et enregistré 137 conflits collectifs de travail, 14 291 conflits individuels de travail qui ont été gérés, 395 contrôles et consultations en santé et sécurité.

Pour les activités de lutte contre le travail des enfants, 73 enfants ont été identifiés dans les secteurs du BTP, a poursuivi le ministre, qui a remercié la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara qui est engagée dans la lutte contre la traite des enfants. 

Il a par ailleurs indiqué que la réalisation de trois projets collectifs d’activités génératrices de revenus ont eu un impact de 500 emplois et l’insertion de 3000 jeunes dans les THIMO (Travaux à haute intensité de main d’oeuvre) dans le cadre du « CD2 Emploi » et d’une étude sur la promotion des emplois dans le domaine du numérique. 

« Le secteur informel en Côte d’Ivoire représente pratiquement 90% de l’Emploi et donc notre rôle, notre devoir, c’est de faire en sorte de réduire l’impact de cet emploi informel (qui) échappe aux impôts », a dit M. Pascal Abinan. 

Covid-19 : l’UA et l’OMS défendent le vaccin AstraZeneca

Les experts africains et onusiens plaident en faveur du vaccin anti-Covid-19 AstraZeneca après sa suspension par l’Afrique du Sud.Le Centre de contrôle des maladies (CDC) de l’Union africaine a exhorté jeudi les États africains qui ne sont pas confrontés à la variante sud-africaine du nouveau coronavirus, Covid-19, à poursuivre le déploiement de leurs programmes de vaccination en utilisant le vaccin commercialisé par la firme britannique AstraZeneca.

Le CDC Afrique a fait cette déclaration suite à la suspension par l’Afrique du Sud de sa campagne de vaccination utilisant le vaccin AstraZeneca, affirmant que l’efficacité de ce dernier était très faible contre la variante mutante officiellement connue sous le nom de 501Y.V2.

Pretoria s’est maintenant tourné vers l’utilisation d’un vaccin développé par le laboratoire américain Johnson & Johnson, qui aurait une meilleure efficacité contre cette variante.

Quant au reste des pays africains qui avaient signalé la circulation de la variante sud-africaine 501Y.V2, ils devraient accélérer leur préparation pour introduire tous les vaccins qui ont reçu une autorisation d’utilisation d’urgence, a déclaré jeudi aux journalistes le directeur du CDC Afrique, John Nkengasong.

« Il faut prendre en considération l’efficacité du vaccin contre la variante 501Y.V2 », a déclaré M. Nkengasong.

La branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé a également conseillé aux États africains de continuer à utiliser le vaccin AstraZeneca dans leurs programmes de déploiement contre la pandémie.

Le directeur de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a déclaré que le vaccin AstraZeneca devrait être largement déployé – même dans les pays où la variante pourrait réduire son efficacité.

Elle a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi que les interactions avec les pays voisins de l’Afrique du Sud ont montré qu’ils étaient « particulièrement touchés » par la décision soudaine de Pretoria de suspendre l’utilisation d’AstraZeneca quelques jours seulement après avoir reçu un million de doses du vaccin en provenance de l’Inde.

Le vaccin AstraZeneca conçu par l’Université d’Oxford serait beaucoup moins cher que les autres médicaments contre la Covid-19 actuels, et fait partie des stocks de l’OMS dans le dispositif onusien pour distribuer les vaccins aux pays défavorisés, Covax, qui doit fournir des vaccins abordables à 145 pays.

Angola-Maroc : aucune délégation du Cabinda à Rabat

Le Maroc dément toute visite d’indépendantistes de la province angolaise du Cabinda à Rabat.Les autorités marocaines ont catégoriquement démenti jeudi les informations sur une prétendue visite à Rabat d’une délégation du Cabinda (Angola), assure une source diplomatique digne de foi qui a requis l’anonymat.

« Les informations véhiculées sur les réseaux sociaux d’une prétendue visite au Maroc d’une délégation du Cabinda sont totalement infondées et sont des élucubrations fallacieuses et tendancieuses », indique cette source.

Le Maroc est « un pays connu pour ne pas s’ingérer dans les affaires internes d’autres pays, un principe politique qui guide sa diplomatie depuis toujours », rappelle la même source.

Le Cabinda (anciennement appelé Congo portugais) est une enclave et province de l’Angola, un statut qui a été contesté par plusieurs organisations politiques du territoire. La capitale est également appelée Cabinda, connue localement sous le nom de Tchiowa.

Le Cabinda est séparé du reste de l’Angola par une étroite bande de territoire appartenant à la République Démocratique du Congo (RDC), qui délimite la province au Sud et à l’Est. Le Cabinda est délimité au Nord par la République du Congo et à l’Ouest par l’océan Atlantique.

Botswana : Les vagues d’exécutions suscitent des critiques

Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont appelé le gouvernement du Botswana à reconsidérer sa position sur la peine de mort .Ces appels interviennent après l’exécution cette semaine de deux condamnés à mort. Dans une déclaration commune, les hauts-commissaires (ambassadeurs) des quatre pays ont réaffirmé leur ferme opposition à la peine capitale au Botswana et invité le gouvernement du Président Mokgweetsi Masisi à lancer un débat public sur la question de savoir si la peine capitale devait continuer.

« Nous continuons d’appeler le Botswana à lancer un débat public sur son utilisation de la peine de mort, comme le gouvernement du Botswana l’a déjà accepté lors de l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en janvier 2018 », ont déclaré les ambassadeurs.

La peine de mort est toujours utilisée pour les condamnations pour meurtre au Botswana, qui est le seul pays d’Afrique australe qui continue de procéder à des exécutions.

Le Service pénitentiaire du Botswana a annoncé cette semaine les exécutions de Wedu Mosalagae, 33 ans, et de Kutlo Setima, 29 ans, le 8 février à la prison centrale de Gaborone. Ils ont tous deux été condamnés à mort en 2019 pour des infractions liées à des meurtres.

Au total, six personnes ont été exécutées depuis l’investiture du président Masisi en novembre 2019. Les dernières exécutions ont également attiré les critiques d’Amnesty International, qui les a décrites comme « un rappel effrayant du mépris avec lequel les autorités botswanaises considèrent le droit à la vie ».

« La peine de mort est cruelle et inhumaine, et il n’y a aucune preuve crédible qu’elle ait un plus grand effet dissuasif sur la criminalité que l’emprisonnement », a déclaré Deprose Muchena, le Directeur d’Amnesty International pour l’Afrique orientale et australe.

Il a estimé que les autorités du Botswana devraient plutôt concentrer leurs efforts sur la lutte contre les causes de la criminalité.

Signature d’un accord pour promouvoir l’économie circulaire en Côte d’Ivoire

Un accord pour promouvoir l’économie circulaire et les emplois verts en Côte d’Ivoire a été signé, jeudi à Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Paraphé par le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable et le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire,  cet accord concerne en particulier deux entités du service public ivoirien.

Il s’agit de la direction de l’économie verte et de la responsabilité sociétale des organisations (DEVRSO), et du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL), deux structures sous tutelle du ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable.

 Le professeur Joseph Séka Séka, ministre de l’Environnement et du développement durable, qui s’est félicité de la signature de cet accord, a estimé que la croissance économique de la Côte d’Ivoire ne saurait être durable sans la prise en compte des questions environnementales dans les politiques et projets de développement.

Par ailleurs, il s’est réjoui de ce que ce groupe agro-alimentaire a compris tous les enjeux économiques, environnementaux et sociaux de cette politique environnementale.

Le ministre a profité de cette occasion pour inviter les opérateurs économiques exerçant dans le pays  « à respecter les mesures environnementales et à mettre en place une politique environnementale assortie de projets écologiques innovants ». 

Avant lui, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire a dit l’engagement de sa société à partager son expérience avec d’autres entreprises afin que celles-ci intègrent la démarche environnementale dans leurs activités.

« Dans la lutte contre le plastique, notre groupe s’est aussi fixé un objectif très ambitieux qui est de rendre 100% de nos emballages recyclables ou réutilisables d’ici 2025 afin que plus aucun de nos emballages ne finisse dans la nature », a promis M. Caso.

 Poursuivant, il a insisté sur la volonté de son groupe de promouvoir l’économie circulaire afin de réaliser son objectif  « de durabilité environnementale et diminuer la pollution plastique dans nos océans et rivières notamment  ».

Ce partenariat de convention porte sur plusieurs domaines dont l’évaluation du système de collecte et de valorisation, l’économie circulaire, l’éco labellisation des produits recyclés et la responsabilité sociétale des entreprises.

Côte d’Ivoire: arrêt temporaire de la commercialisation de Fervex

La commercialisation du médicament Fervex adulte sans sucre, granulés pour la solution buvable en sachet a été temporairement arrêtée en Côte d’Ivoire, a appris APA, jeudi, de source officielle sur place.

Selon note d’information adressée aux professionnels de santé par l’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique ( AIRP), la décision a été prise en accord avec le Laboratoire UPSA SAS.

Le document signé par Dr Assane Coulibaly, explique que cet arrêt de commercialisation résulte d’une investigation préliminaire menée suite à la détection d’une valeur hors spécification observée durant les essais de stabilités annuels sur le lot T4705. Par conséquent, conclut la note, le visa d’enregistrement N°E-94-0112 est abrogé.

Centrafrique : de l’aide humanitaire après la levée du blocus

Un convoi de 14 camions d’aide humanitaire de l’Organisation des nations unies (Onu) est arrivé à Bangui le 8 février sous escorte des Casques bleus après cinquante jours de blocus de Bangui par des groupes armés rebelles.La Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) a donné son autorisation pour l’utilisation « exceptionnelle et temporaire »  de l’axe routier Garoua-Bouali aux humanitaires.

Une décision qui a fait l’objet d’intenses négociations entre les organisations humanitaires et les rebelles soutenus par l’ancien président François Bozizé, recalé lors de la présidentielle de décembre dernier.

Les groupes armés rebelles contrôlent encore deux tiers du territoire. Ils avaient coupé, depuis le 17 décembre dernier, l’axe routier Garoua-Bouali qui permet le ravitaillement de Bangui en denrées alimentaires à partir du Cameroun. Une manœuvre qui avait pour but d’asphyxier la capitale centrafricaine.  

Dans une récente étude du Bureau de coordination des Affaires humanitaires des nations Unies (Ocha), 2,8 millions de Centrafricains, soit 57% de la population auront besoin d’assistance humanitaire et de protection. Et près des trois-quarts (1,9 millions de personnes) ont « des besoins aigus » qui mettent en danger leur survie physique et morale.

Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent essentiellement de l’affaire de mœurs dans laquelle le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) est présumé mêlé.Vox Populi rapporte qu’Ousmane Sonko « a effectué, hier (mercredi), un déplacement à l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-CTO, Dakar) où sont internés des membres de son parti blessés lors des violents affrontements avec les forces de l’ordre ».

L’AS annonce que « plus de 50 » partisans du troisième à la dernière élection présidentielle « risquent l’instruction ». Selon des sources anonymes de ce quotidien, Serigne Bassirou Guèye, le Procureur de la République « a préparé un réquisitoire de feu pour lier de facto le juge d’instruction qui se fera le plaisir de les placer sous mandat de dépôt avec une kyrielle de délits et crimes ».

Pour sa part, note Sud Quotidien, le parlement va poser, ce jeudi 11 février, « l’acte 1 » de la procédure de levée de l’immunité du député de Pastef.  En effet, ce journal indique que « le Bureau de l’Assemblée nationale va statuer sur la demande du Procureur de la République. (Et) en cas de décision favorable, la prochaine étape consistera à la formation d’une Commission ad hoc » qui fera face à l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines.

Si ce processus arrive à son terme, EnQuête s’interroge sur « les possibilités qui s’offrent au juge du 8e cabinet (Mamadou Seck) » : « Il peut faire une délégation judiciaire au chef d’escadron Abdou Mbengue, patron de la Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane (Dakar) pour qu’il auditionne Sonko. Il peut également le convoquer directement pour l’entendre ».

En tout cas, « la défense de Sonko (est) en ordre de bataille » selon WalfQuotidien puisque « les forces de la société civile comme Y en a marre, Frapp… ont déterré la hache de guerre contre Macky Sall. (Ces structures) comptent combattre toute tentative de liquidation politique du leader de Pastef ».

A en croire Le Quotidien, c’est véritablement un « cordon sécuritaire » qui s’est mis en place.  Dans les colonnes de ce journal, la plateforme de la société civile Noo Lank (Nous refusons, en langue wolof) déclare que « (la) disposition de Sonko à déférer à la convocation (après) la levée de son immunité parlementaire (et) qui a été formalisée par lettre à travers ses avocats auraient dû suffire pour éviter toute escalade de la violence ».

De son côté, L’Observateur pose le débat sur « (le) sexe et (la) politique ». Dans son analyse, ce journal considère que « c’est un (couple) perdant qui dessert la plupart du temps les politiques ». En fin de compte, Ousmane Sonko est face à « une impitoyable procédure criminelle », poursuit L’Observateur. 

Cité dans ce quotidien, l’avocat Me Mamadou Guèye soutient : « C’est une instruction de viol. Le juge met l’accusé sous mandat de dépôt et voit s’il a des charges qui pèsent sur lui. Pour (ces) infractions, Sonko n’aura la possibilité de bénéficier ni de contrôle judiciaire, ni de liberté provisoire ».

Pour rappel, le député est accusé de viols répétitifs par Adji Sarr, une masseuse du salon Sweet Beauty, situé à Sacré-Cœur, dans la capitale dakaroise où se rendait l’homme politique pour des soins thérapeutiques.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil se fait l’écho du « démarrage en fin février au plus tard » de la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus. A cet effet, le quotidien national signale que le président de la République, Macky Sall, a exhorté son gouvernement en Conseil des ministres « à accélérer les procédures et à mobiliser les ressources humaines et financières ».

Le court métrage marocain « Qu’importe si les bêtes meurent » nominé à la 46ème cérémonie des Césars du cinéma

Le court métrage « Qu’importe si les bêtes meurent, écrit et réalisé par Sofia Alaoui, est nominé à la 46ème cérémonie des Césars du cinéma, organisée par l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma et qui aura lieu à Paris le 12 mars 2021, indique mercredi un communiqué du Centre cinématographique marocain (CCM), parvenu à APA.Après sa sortie en 2019, ce court métrage a participé à la compétition internationale du festival de Sundance (janvier-février 2020) et remporté le Grand Prix du jury de ce prestigieux festival considéré comme étant l’un des plus importants évènements du cinéma indépendant au monde, rappelle la même source.

Le film a également participé à la compétition officielle du Festival International du Film de Court métrage de Clermont Ferrand (février 2020), le plus grand rendez-vous du film de court métrage dans le monde, avant de participer au Festival national du Film de Tanger (février-mars 2020), puis au Festival International du Court-métrage de Sao Paolo (août 2020), et au Festival International du Film Francophone de Namur (octobre 2020).

Après les Césars, « Qu’importe si les bêtes meurent » poursuivra sa belle carrière en avril 2021 avec sa nomination par l’Académie des Oscars.

Produit par la société Jiango films, avec le soutien du Centre Cinématographique Marocain (CCM), « Qu’importe si les bêtes meurent » raconte en langue amazigh l’histoire d’Abdellah, un jeune berger et son père, qui assistent à la mort de leurs bêtes dans les hautes montagnes de l’Atlas. Abdellah doit donc aller se ravitailler dans un village environnant, avant de s’apercevoir que ce dernier a été déserté à cause d’un mystérieux événement.

L’ONECI annonce des « réponses urgentes » suite à des plaintes d’ex-agents

L’Office national de l’Etat civil et de l’identification de Côte d’Ivoire (ONECI) annonce des « réponses urgentes » suite à des plaintes d’ex-agents, qui ont créé de récents mouvements d’humeur, dans une note.

« L’ONECI, tout en dénonçant de tels agissements visant à perturber l’opération d’identification, tient à préciser qu’il s’agit en réalité de doléances d’agents en fin de contrat depuis le 31 octobre 2020 d’une part et de plaintes relatives à la gestion administrative des agents temporaires d’autre part », précise la note. 

La direction qui rassure qu’ elle mettra « tout en œuvre pour apporter une réponse urgente aux doléances et plaintes ainsi formulées par ces deux catégories d’ex-agents », relève que cela se fera « dans le strict respect de la législation et en tenant compte des ressources disponibles pour le fonctionnement de l’organisation ». 

La structure indique avoir entamé depuis le mois de décembre 2020, la préparation de l’opération d’identification 2021 par la formation et l’évaluation des agents ayant participé à l’opération d’identification 2020. Une démarche visant à réduire les erreurs commises par les agents qui impactent la production des Cartes nationales d’identité (CNI).

Dans le but de rationaliser la gestion de ses ressources humaines et financières au regard de l’expérience vécue dans le cadre du traitement du personnel en 2020, l’ONECI a décidé pour l’opération 2021, de l’externalisation du processus de recrutement du personnel temporaire et de leur traitement, en accord avec le Conseil de surveillance et la tutelle financière, souligne la note.

C’est dans la phase préparatoire de cette opération d’envergure que l’ONECI constate avec regret que des mouvements d’humeur de certains agents se réclamant salariés de l’organisation ont été relayés, sur diverses plateformes numériques, poursuit la note.

L’Office assure que le processus de délivrance de la CNI a été considérablement amélioré, invitant les Ivoiriens à s’enrôler dès maintenant dans tous les bureaux ouverts à cet effet et à retirer leur CNI pour ceux ayant reçu des appels et/ou messages des services de l’organisation. 

L’objectif principal de l’opération 2021, mentionne le texte, est la délivrance des Cartes Nationales d’Identité (CNI) à l’ensemble des Ivoiriens concernés avant la date du 30 juin 2021, date d’expiration des anciennes CNI.

Les personnes enrôlées n’ayant pas encore reçu de message ou d’appel, sont priées de consulter la plateforme www.rnpp.ci pour connaître le statut de leur demande et la démarche à suivre, conclut la note. 

Le Maroc et le Sénégal appelés à approfondir l’action commune dans le domaine de la recherche scientifique (président du CESE sénégalais)

Le Chef du gouvernement marocain, Saad Dine El Otmani a examiné, mercredi, avec le président du Conseil économique, social et environnemental sénégalais, Idrissa Seck, les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines.A cette occasion, M. El Otmani a affirmé l’importance des relations maroco-sénégalaises, enracinées dans l’histoire et qui, outre les domaines politiques et économiques, prennent des dimensions humaines, culturelles et civilisationnelles solides, indique un communiqué du département du chef du gouvernement.

De son côté, M. Idrissa Seck s’est félicité des relations unissant le Sénégal au Maroc, considérant qu’il existe plusieurs domaines où les deux pays peuvent renforcer leur coopération bilatérale.

Le responsable sénégalais a noté l’importance de développer la coopération entre les entreprises marocaines et sénégalaises et d’approfondir l’action commune dans le domaine de la recherche scientifique.

Les deux parties ont également évoqué la nécessité de penser les meilleurs moyens pour surmonter l’impact de la pandémie du coronavirus, qui a touché le monde et a engendré des pertes humaines et économiques, fait savoir la même source.

Côte d’Ivoire: le numérique, une urgence pour la transformation technologique du pays

L’Etat ivoirien s’est fortement engagé dans la digitalisation des services publics, mais également à créer une société, où le numérique qui n’est plus une option, participe à la transformation technologique et structurelle du pays.

La crise sanitaire de Covid-19 a mis à l’épreuve l’écosystème du numérique dans le secteur public et privé, mais très vite les dirigeants se sont adaptés pour ne pas interrompre les activités socio-économiques.

Toutefois, cette situation aura permis de créer une résilience et de montrer des gaps à rattraper. Aujourd’hui, tous les secteurs s’activent à adopter des solutions numériques, un facteur qui s’impose comme une nécessité pour être au rendez-vous du développement.

De ce fait, il y a urgence de s’aligner sur la digitalisation des process. Cet élan s’inscrit dans la pensée libérée par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, qui déclarait que « l’avenir appartient à la science, à la technique et à la technologie », se souvient le journaliste ivoirien Fernand Dédeh.

Mlle Cissé, une jeune Ivoirienne, étudiante aux États-Unis, où elle prépare un master en hôtellerie et qui par la force de la pandémie de Covid-19, est rentrée en Côte d’Ivoire auprès  des siens, profite de l’enseignement à distance grâce aux cours en ligne.

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, le système éducatif ivoirien a aussi eu recours au numérique pour assurer la poursuite des programmes. Le numérique s’affiche comme une opportunité pour « déconfiner » l’éducation, l’enseignement, la formation et les échanges.

L’urgence du numérique 

 Le numérique est indispensable pour créer des solutions dans tous les domaines. A ce propos, Fernand Dédeh relève entre autres la gouvernance, la santé… Une panacée qui s’impose comme un levier pour développer et organiser les activités en société de manière intelligente.

L’analphabète de ce siècle est celui qui ne sait pas manipuler l’outil informatique. Par ailleurs, le pays qui n’alignera pas ses process sur des standards numériques aura un grand retard pour se développer dans certains domaines et dans le concert des nations. 

Selon le vice-président de Huawei, en charge des relations publiques en Afrique subsaharienne, Loïse Tamalgo, « aujourd’hui 535 millions d’Africains utilisent le téléphone, et le mobile a contribué a créé 1,3 million d’emplois directs et 2,8 millions d’emplois indirects en Afrique sub saharienne », citant un rapport de la « GSMA ».

Le digital, en plus d’améliorer les conditions de vie, créé des emplois et partant favorise la création de la richesse. Toute chose qui permet de booster les performances du Produit intérieur brut d’un pays.

En 2020, la contribution du numérique au PIB en Afrique sub saharienne était estimée à environ 142 milliards de dollars américains, ce qui représente en 76 680 milliards de francs cfa, soit 8,6%. Cela montre toute l’importance et les opportunités qu’offre le numérique. 

La Côte d’Ivoire a mis en place l’Agence nationale du service universel des télécommunications -TIC (ANSUT) pour offrir aux populations des services technologiques de base, tant en milieu urbain que rural.

Beaucoup d’efforts restent cependant à faire. Le pays s’attèle à relever les défis liés au numérique, mais doit aller encore plus vite. La digitalisation n’est plus une option, mais une nécessité, car tous les services passent progressivement au numérique, estime M. Dédeh.

Les freins pour une digitalisation massive

L’accès à l’internet et le coût des services restent encore inaccessibles à certaines couches de la population, surtout en zone rurale. Un fort écart est constaté de ce fait entre les habitants d’une même nation.

L’Etat ivoirien a commis des entités à l’effet de travailler sur des questions transversales en vue de digitaliser tous les secteurs d’activités. Ce programme ambitieux devrait être encore plus tangible dans les années à  venir.

Le pays s’appuie sur des partenaires pour avancer dans la digitalisation de certains secteurs. Outre les constructeurs d’infrastructures mobiles, Huawei, le géant chinois des solutions digitales, accompagne l’Etat dans l’installation de la fibre optique et la couverture réseau dans le pays. 

Les infrastructures en vue de l’extension de la fibre optique demeurent un défi à l’intérieur du pays. Une démocratisation des services numériques s’impose pour que des millions d’Ivoiriens s’offrent le digital comme un outil de travail et d’offre de leurs potentiels.

L’on constate par ailleurs très peu de fabricants d’ordinateurs locaux.  Le secteur privé, avec certaines facilités de l’Etat, devrait pouvoir créer en masse des outils informatiques qui sont quasiment importés.

Pour Fernand Dédeh, si des champions industriels ne se créent pas dans le domaine informatique, le pays sera toujours dépendant des autres et consacrera d’importantes devises pour acheter des outils dont le relief et les ressources du pays leur donnent la possibilité de fabriquer.

Des compétences sont visiblement importées. La Côte d’Ivoire devra dans les années à venir former ses jeunes filles et garçons afin de concevoir, fabriquer sur place les intrants et imposer leur savoir-faire technologiques. Ce qui induit un engagement politique.

Covid-19: la Côte d’Ivoire enregistre 4 nouveaux décès

La Côte d’Ivoire a enregistré mercredi 166 nouveaux cas de Covid-19 sur 3187 échantillons prélevés, soit 5,2% de cas positifs, 296 personnes guéries et quatre décès, a annoncé le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique dans son rapport quotidien sur cette maladie.

Selon ce rapport, à la date du 10 février 2021, la Côte d’Ivoire qui a enregistré ces dernières semaines une résurgence de cas de cette maladie, compte 30 240 cas confirmés de Covid-19 dont 28320 personnes guéries. Le pays enregistre également 169 décès et 1751 cas actifs. 

Rappelant par ailleurs, que le virus de la Covid-19, « circule activement » encore en Côte d’Ivoire, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique recommande à la population, le port du masque dans les lieux publics  « pour stopper la transmission du virus ».

Maroc : Le taux de chômage atteint 11,9% en 2020 (HCP)

Le taux de chômage au Maroc a atteint 11,9% en 2020, contre 9,2% en 2019, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique.Impacté par les conséquences de la pandémie de la Covid-19, le Maroc a vu son économie plombée par la mise en arrêt de plusieurs secteurs ayant engendré une situation de crise qui a touché l’emploi.

Et c’est la catégorie des jeunes qui est la plus touchée par le chômage en pleine pandémie. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), c’est la catégorie d’âge des 15 à 24 ans qui a été le plus impactée atteignant une hausse chômage de 31,2%.

Le chômage a augmenté 2,8% chez les jeunes diplômés également pour atteindre un taux de 18,5% entre 2019 et 2020, et ce sont les jeunes diplômés de niveau moyen qui ont été le plus touchés en 2020, avec une hausse de 3,1 points et un taux de 15,5%, suivis par les diplômés de niveau supérieur pour atteindre les 23,9% de chômage.

D’après le rapport du HCP, 8 sur 10 chômeurs, ayant déjà travaillé, se trouvent en milieu urbain (78,3%), dont un peu plus des trois quarts sont des hommes (76,5%).

En 2020, le nombre de chômeurs ayant déjà travaillé a atteint 56,2%, soit une hausse de 13,5% par rapport à 2019, a relevé le HCP.

Cette hausse du chômage au Maroc durant l’année écoulée s’explique par la crise économique que le Maroc a connue à cause de la pandémie du coronavirus.

G5 Sahel: les Sahéliens se retrouvent encore autour de Macron

Le président français et ses homologues sahéliens se préparent à se retrouver la semaine prochaine au Tchad, un an après le sommet de Pau, en France. Histoire de faire le bilan et d’ajuster la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.Les attentes sont énormes, en France comme au Sahel. Mais comment faire ? C’est l’exercice principal que le président français Emmanuel Macron et ses homologues sahéliens vont tenter de résoudre lors de ce nouveau sommet qui doit les réunir les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne, Ndjamena. En dépit des efforts de Paris et de ses partenaires, les mouvements jihadistes continuent d’être actifs et se répandent dans le Sahel, où depuis le lancement en janvier 2013 de l’opération française Serval, remplacée en 2014 par Barkhane, plus d’une cinquantaine de soldats tricolores ont perdu la vie, dont onze durant la seule année 2020. À ce bilan, s’ajoutent ces milliers de civils tués par les islamistes ou victimes des milices locales ou des forces armées et de sécurité.

Depuis le sommet tenu à Pau, dans le sud de la France, en janvier 2020, entre Emmanuel Macron et les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad), les actions combinées de Barkhane, de la Task Force européenne Takuba et des armées locales ont porté des coups durs aux organisations jihadistes. Mais celles-ci demeurent  une menace sérieuse, comme en témoigne la régularité de leurs operations, souvent meurtrières.

« Barkhane a remporté de très nombreux succès tactiques, notamment lors de l’opération Bourrasque. De nombreux chefs jihadistes ont été neutralisés », s’est félicité, mardi 9 février, Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français. C’était lors d’un débat sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives ».

À lire aussi: Sahel: Barkhane en débat au sénat français

Au cours de cette rencontre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a affirmé que « le Sommet de Pau a été celui du sursaut militaire. Celui de N’Djamena doit être celui du sursaut diplomatique et politique. Un sursaut également en faveur du développement ».

« L’aide au développement est essentielle pour traiter le mal à la racine et éviter que nos forces soient perçues comme des troupes d’occupation. Or, si nous avons dépensé 900 millions d’euros en 2019 pour les opérations militaires, nous n’avons mobilisé que 85 millions d’euros en aide publique au développement au Mali », a précisé M. Cambon.

En 2020, quatre priorités ont été identifiées à Pau. L’une d’elles est pourtant le développement des pays du G5 Sahel afin de protéger certaines franges fragiles de la population, notamment les jeunes désœuvrés et les pauvres, pour éviter qu’elles soient tentées de répondre aux sirènes du jihadisme.

Selon M. Le Drian, il faut  « une prise de responsabilité du G5 Sahel et une meilleure coordination et territorialisation de l’aide » au développement. 

Florence Parly, la ministre des Armées, a abondé dans le même sens : « Transformer les guerres militaires en progrès économique et social : ce sera tout l’objet du Sommet de N’Djamena la semaine prochaine ».

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Depuis cinq ans, a souligné le chef de la Diplomatie française, Paris a augmenté son aide publique au développement en direction du Sahel de plus de 30 %. 350 millions d’euros ont été, selon lui, décaissés par l’Agence Française de Développement (AFD) en un an pour y accélérer des projets.

De plus, l’Alliance Sahel regroupant 24 partenaires en faveur de l’aide aux pays sahéliens a été créée en 2017. Ce programme « supervise 870 projets pour un montant total de 20 milliards d’euros », a rappelé Le Drian.  « Nous avons des résultats. La scolarisation primaire de 200.000 Nigériens, la réhabilitation de 1800 classes au Mali, la distribution de 40.000 manuels scolaires au Tchad… Se battre pour l’éducation, c’est se battre contre l’obscurantisme », a t-il ajouté. 

En prélude au Sommet de N’Djamena, Bah N’daw, Mohamed Ould Ghazouani, Mahamadou Issoufou et Idriss Deby Itno, respectivement présidents du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se sont rendus, un à un, à l’Elysée. D’ailleurs, ce mercredi, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a eu « un déjeuner de travail » avec son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.

Sahel : Barkhane en débat au Sénat français

Huit ans après le déclenchement de l’opération Serval pour chasser les jihadistes du Nord du Mali, les sénateurs français dressent un bilan.Au fil des années, la récurrence des attaques jihadistes a provoqué un sentiment anti-français dans une partie de l’opinion au Mali. Dans cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest, des manifestations réclamant le départ de l’opération Barkhane, qui a pris le relais en 2014 de Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes des villes qu’ils avaient occupées dans le Nord du pays, ont eu lieu ces derniers années.

C’est pourquoi, le président français Emmanuel Macron avait exigé, lors du Sommet de Pau, que ses homologues du G5 Sahel « clarifient » leur position au sujet de la présence militaire française. Dans le cadre d’un débat public sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives »,  Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat français, a soutenu, mardi 9 février, qu’ « un retrait brutal de nos armées ne serait pas conforme à nos intérêts ni à ceux de nos alliés. Nous devons consolider et non sacrifier les acquis de Barkhane ».

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Pour le sénateur Jean-Marc Todeschini, « la France ne poursuit qu’un objectif : défendre la paix pour que les peuples échappent au joug du terrorisme ».

De son côté, le sénateur Joël Guerriau en est persuadé : « Dans sa grande majorité, la population du Sahel veut le maintien de la présence armée française, contrairement à ce que laissent entendre des rumeurs malveillantes ».

M. Guerriau a toutefois relevé l’impératif de soutenabilité de l’action militaire. Pour ce faire, a-t-il indiqué, il faut notamment que « de nouveaux contingents européens prennent la relève, que les coûts soient mutualisés ».

Tout compte fait, son homologue Olivier Cigolotti a reconnu que « même s’il n’est pas envisageable de réduire massivement l’empreinte française sur le terrain, une réflexion s’impose sur un accompagnement à forte valeur ajoutée – drones, renseignements ou frappes aériennes ciblées ».

Le sénateur Pierre Laurent, après avoir jugé que « le coût de la guerre est exorbitant » (plus d’un milliard d’euros par an depuis huit ans d’après lui), a manifesté le souhait que la France crée « les conditions d’un retrait de (ses) troupes ». Pour lui, « il ne s’agit pas d’abandonner le Mali au chaos, mais de préparer un nouvel agenda pour la région, discuté avec l’Union africaine et l’Onu. Notre appui doit être recentré sur les armées locales, avec un état-major conjoint africain ».

Le nombre de soldats français déployés au Mali est passé de 3000 à 4500 puis à 5100 hommes. Avec le temps, le reste de l’Europe a pris conscience de la nécessité d’accompagner la France dans son entreprise.

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 « La sécurité du Sahel conditionne la sécurité des Européens et nos partenaires européens sont désormais au rendez-vous avec Takuba (Task force composée de soldats des forces spéciales de pays européens destinée à soutenir Barkhane), avec l’appui à la force conjointe (du G5 Sahel) avec des missions de formation, avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Sans oublier les contributions de nos alliés britanniques, américains et canadiens », a expliqué Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Crise malienne : quid de l’Accord d’Alger ?

Six ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, sa mise en œuvre balbutie. Un débat sur le sujet a eu lieu mardi au Sénat français. Récit.En 2015, le gouvernement malien et certains groupes armés s’étaient engagés à taire les armes. Plusieurs années plus tard, le constat est tout autre. Le sang coule toujours au Mali. 

Lors d’un débat organisé  mardi 9 février au Sénat français, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a distingué « les groupes signataires et les groupes terroristes », non sans préciser que le groupe de nationalistes touaregs a l’origine en 2012 de la crise qui sévit toujours au Mali, « le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) est partie à l’accord (car) il accepte d’inscrire son action dans le cadre de l’État malien ». 

Est-il en faveur d’une révision ou d’un ajustement de ce fameux accord ? C’est ce que réclame une bonne partie des acteurs maliens mais aussi des observateurs étrangers comme le sénateur Pierre Laurent. Devant ses collègues de  la chambre haute du parlement français, l’ancien directeur du journal L’Humanité et leader du Parti communiste français, a estimé que « l’Accord d’Alger n’est pas l’unique solution politique. Il doit être profondément révisé ».

Un point de vue que ne partage pas M. Le Drian qui n’est « pas favorable à l’idée de reconsidérer l’Accord d’Alger » puisque « c’est le cadre dans lequel nous pouvons avancer politiquement. Cet accord comprend des coopérations locales, une refonte de l’armée malienne et un effort de développement du Nord ». 

Le sénateur Bruno Retailleau a, lui, appelé de ses vœux une implication accrue de l’Algérie « pour garantir une réelle application » de cet accord de paix. Au Mali, ce dernier a soutenu qu’il n’y aura pas « de reconstruction sans réconciliation », d’où son appel au renforcement du dialogue « entre le Nord et le Sud, entre peuples peul et dogon ». 

En tout cas, « le dénouement de cette crise ne sera pas militaire », d’après l’analyse de Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat. M. Cambon a défendu l’idée selon laquelle « la solution ne peut être que politique. Or l’Accord d’Alger n’est toujours pas appliqué et le coup d’État au Mali donne une impression de retour en arrière ».

 

A l’initiative de l’Algérie, le Comité de suivi de l’Accord d’Alger doit, en principe, se réunir ce 11 février. « C’est un signe positif » pour Jean-Yves Le Drian. Enfin, le sénateur Guillaume Gontard a estimé que « l’Algérie, la France et l’Onu, signataires, doivent contribuer » à redonner « son souffle à l’accord d’Alger ».

 

Depuis la destitution d’Ibrahim Boubacar Keïta, par les militaires le 19 août dernier, le Mali est dirigé par un général à la retraite, Bah N’daw, chef de l’Etat dans le cadre d’une transition censée durer dix-huit mois. Au terme de cette période, des élections générales devraient avoir lieu pour une transition civile du pouvoir.

Antiterrorisme: Le FBI et la CIA félicitent les services de sécurité marocains

Hicham Alaoui — Les Etats-Unis rendent un vibrant hommages aux services de sécurité marocains dans la lutte contre le terrorisme.La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a reçu des messages de félicitations et de gratitude du Federal Bureau of Investigation (FBI – section de New York) et de l’agence de renseignement américaine (CIA) saluant le niveau de coopération distingué et de partenariat avancé qui les lient aux services de la DGST dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de l’extrémisme violent dans l’objectif de garantir la sécurité et la sûreté des citoyens des deux pays. Selon un communiqué de la DGST, le chef de la section new-yorkaise du FBI a exprimé sa profonde gratitude et ses vifs remerciements pour la coopération et l’important soutien apporté par la Direction générale de la surveillance du territoire, notamment les renseignements précis qui ont été fournis en temps opportun, et qui ont permis de contribuer à la neutralisation du danger terroriste.

Ces renseignements, poursuit la même source, ont également permis d’accélérer l’enquête menée par le FBI au sujet du soldat américain en lien avec l’organisation Daech et qui planifiait un acte terroriste visant à tuer des soldats américains. Le message du FBI, ajoute le communiqué, a souligné que « grâce à la coopération et au fort partenariat liant la DGST et le FBI, nous sommes en mesure ensemble de garantir la sécurité de nos pays et la sûreté de nos citoyens, et d’assurer la sécurité pour tous », notant que ce message a réitéré la reconnaissance du FBI pour le soutien continu apporté par la Direction générale de la surveillance du territoire.

Le communiqué note également que le quartier général de la CIA à Washington s’est dit, pour sa part, « reconnaissant du leadership et du haut niveau de professionnalisme de la DGST, dans le cadre de efforts sécuritaires communs, y compris ceux déployés en matière de lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes », faisant part de la considération de l’agence américaine quant au partenariat solide la liant aux services de la DGST.

Ces messages de remerciements et de gratitude de la part des agences de sécurité américaines interviennent suite aux renseignements précis fournis par la DGST au sujet des activités extrémistes d’un soldat américain, qui préparait des actes terroristes ciblant des intérêts et des soldats américains au Moyen-Orient, relève le communiqué. Ils soulignent, une nouvelle fois, l’engagement constant et immuable de la DGST à renforcer les mécanismes de coopération internationale de lutte contre les risques du terrorisme guettant les intérêts du Royaume et de ses partenaires régionaux et internationaux, conclut le communiqué.

Mali: les Casques bleus repoussent une attaque à Kéréna

Des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont repoussé, mercredi matin, une attaque à Kéréna.« Ce matin vers 7h, une base temporaire de la Minusma à Kéréna, située dans les environs de Douentza, dans le Centre du Mali, a été la cible d’une attaque complexe », rapporte un communiqué de la mission onusienne au Mali.

Elle ajoute que la réponse robuste des Casques bleus a eu pour effet de repousser les assaillants, qui ont pris la fuite. Suite à l’attaque et selon un bilan provisoire, une vingtaine de Casques bleus ont été blessés.

Le Représentant spécial du Secrétaire des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif « condamne fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix ».

« Nous menons depuis plusieurs mois de nombreuses opérations de sécurisation dans cette partie du Mali, dont l’objectif principal est de contribuer à réduire les violences sur les populations, à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées, et à réduire la menace des engins explosifs improvisés, comme c’est le cas dans la région de Douentza. Ces opérations dérangent les ennemis de la paix, mais nous restons engagés aux côtés des maliens, pour les Maliens », a-t-il déclaré.

M. Annadif a assuré que toutes les mesures seront prises pour que les blessés reçoivent rapidement les soins appropriés, auxquels il souhaite un prompt et complet rétablissement.

La CEI «prête» pour les législatives ivoiriennes (Président)

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution électorale en Côte d’Ivoire est «prête » pour les élections des députés prévues le 06 mars prochain, a assuré mercredi à Abidjan, son président, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.

Selon une note d’information transmise à APA, le président de l’organe électoral ivoirien s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale. 

«La Commission électorale a pour vocation de gérer ce qui est susceptible d’affecter ou de consolider la paix, c’est-à-dire l’élection. D’où l’intérêt de notre rencontre. Je peux vous rassurer que la Commission électorale est prête pour l’élection des députés », a dit M. Coulibaly au terme de cette rencontre.

 «Il s’agit de mettre ensemble nos énergies pour faire en sorte que la paix soit consolidée et non qu’elle soit affectée», a-t-il ajouté.

Dans la foulée, M. Coulibaly a indiqué que son institution est en attente du verdict du contentieux de l’éligibilité du Conseil constitutionnel  pour élaborer les documents électoraux qui vont permettre les élections.

 «Ce jeudi, nous allons recevoir les deux nouveaux Commissaires centraux ( issus de l’opposition) à l’effet pour eux de prendre fonction comme la loi le prescrit », a également fait savoir M. Coulibaly soulignant que  « globalement, nous sommes prêts pour mener à bien notre mission ». 

«Il m’est apparu nécessaire de rendre une visite de courtoisie à la CEI, à son Président pour regarder tout ce qui est mis en œuvre pour nous envoyer à des élections apaisées, de sorte que nous tournions dos effectivement aux troubles », a affirmé pour sa part, le ministre de la Réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Il a conclu en estimant que «nous (la CEI et lui) devons donc nous fréquenter, conjuguer nos efforts pour aller dans la même direction ».

Afrique du Sud: hausse du salaire minimum

Le salaire minimum national en Afrique du Sud a été augmenté de 1,36 à 1,43 dollars américain par heure à partir de mars, a annoncé mercredi le ministre du travail Thulas Nxesi.Cette augmentation était conforme à la législation sur le salaire minimum national qui est entrée en vigueur en janvier 2019 à un niveau de 1,33 dollars US par heure, a déclaré M. Nxesi. Selon le droit du travail régissant le salaire minimum, aucun employé ne devrait être payé en dessous du salaire minimum par principe.

Avec cette loi, « il est illégal et constitue une pratique de travail déloyale pour un employeur de modifier unilatéralement les heures de travail ou d’autres conditions d’emploi dans le cadre de la mise en œuvre du salaire minimum », a déclaré le ministre.

Cette hausse ne s’applique cependant pas aux travailleurs domestiques dont la rémunération est inférieure au taux de 1,30 dollar de l’heure – avec l’espoir que la parité salariale entrera en vigueur l’année prochaine lorsque le salaire minimum sera révisé, a déclaré M. Nxesi.

 Le droit du travail sud-africain exige la révision annuelle du minimum national.

Mise en service de cartes prépayées pour le paiement des frais de mission des ministres

La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) a lancé officiellement mercredi à Abidjan, l’opération dite « Cartes prépayées des missions» , un outil de paiement des frais de missions à l’étranger des ministres et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Selon Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances qui a présidé cette cérémonie de lancement en compagnie de ses collègues Moussa Sanogo ( Budget) et Roger Adom (Modernisation de l’administration), ces cartes prépayées permettront aux fonctionnaires et agents de l’Etat appelés à faire des missions à l’étranger, la possibilité de réduire la manipulation de numéraire.

 Elles permettront également aux agents de l’Etat en mission de bénéficier de condition de sécurité et de commodité optimale pour l’exécution de leurs opérations financières.

Se félicitant auparavant de la mise en service de ces cartes prépayées de missions, M. Coulibaly a indiqué que leur opérationnalisation  s’inscrit dans l’ambition du président ivoirien Alassane Ouattara de faire de l’administration ivoirienne une référence en terme de modernisation et de qualité de service. 

« Du point de vue opérationnel, le choix du paiement des frais de mission par cartes prépayées est destiné à l’atteinte des objectifs spécifiques ci-après : réduire la manipulation du cash, sécuriser les fonds en évitant les cas d’agression liées à la détention d’espèces, apporter plus de souplesse aux agents en mission à l’étranger dans l’exécution de leurs opérations  », a expliqué de son côté Assahoré Konan Jacques, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique.

Cette innovation, a  ajouté également M. Assahoré, s’inscrit dans un cadre plus vaste incluant l’émission de cartes prépayées pour les dépenses liées aux compétitions internationales et aux bourses des étudiants.

Par ailleurs, il a souligné que ce nouvel outil  est destiné aussi à imprimer plus de célérité et de fluidité à l’exécution des missions de services publics effectuées par les fonctionnaires et agents de l’état.

Les cartes prépayées de mission ont été mises en œuvre par la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique de concert avec ses partenaires techniques que sont la Banque nationale d’investissement (BNI) et la société Visa international.

Plus de 54 millions Fcfa des USA annoncés au profit des communautés rurales ivoiriennes

L’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire annonce près de 100.000 dollars (54,12 millions Fcfa) de subventions destinées à améliorer la qualité de vie et les moyens de subsistance dans les communautés rurales ivoiriennes, dans un communiqué publié mercredi.

Il s’agit de « neuf petites subventions dans le cadre du programme d’auto-assistance de l’ambassadeur et une subvention dans le cadre du Fonds Julia Taft pour les réfugiés », précise le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire.  

D’un montant total de 99 234 dollars, soit environ 54 millions F CFA, ces subventions visent à soutenir les efforts communautaires destinés à accroître le taux de fréquentation scolaire en fournissant des repas aux élèves, à améliorer l’état de santé par l’amélioration de l’accès à l’eau potable.

Ce projet, dont les organisations bénéficiaires sont situées dans les communautés rurales à travers la Côte d’Ivoire, devrait également permettre de stimuler le développement économique en facilitant la production agricole et animale.

Le Programme spécial d’auto-assistance de l’ambassadeur américain, financé par le Département d’État américain, fournit depuis 1982, plus de 3 millions de dollars (1,62 milliards Fcfa) en aide aux communautés rurales en Côte d’Ivoire.

Il appuie des projets initiés et gérés au niveau communautaire, impliquant des contributions significatives des communautés en termes de main-d’œuvre et de matériels. Et ce, en vue d’améliorer les conditions de vie des populations en zone rurale.

Également financé par le Département d’État américain, le Fonds Julia Taft pour les réfugiés octroie des subventions aux communautés de réfugiés actuels et réfugiés rapatriés en vue de créer des activités génératrices de revenus et promouvoir la cohésion sociale entre ces réfugiés et leurs hôtes.

« Les organisations communautaires locales savent mieux que quiconque comment elles surmontent leurs défis communautaires », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, ajoutant : « nous sommes fiers de soutenir les bénéficiaires de cette année ».   

Le diplomate américain a souligné que l’objectif de ces deux fonds de subvention, le Programme spécial d’auto-assistance de l’ambassadeur et le Fonds Julia Taft pour les réfugiés, est d’identifier et de financer les initiatives locales pertinentes.

Pour l’édition 2021, les bénéficiaires de la subvention sont les organisations communautaires.

L’ONG Nin Min Monh, elle, a reçu des fonds pour la réhabilitation d’une cantine scolaire et la création d’un jardin potager pour l’école primaire du village d’Angamankro, à Sakassou, dans le centre ivoirien. Elle souhaite fournir un repas quotidien à 330 élèves pour accroître le taux de fréquentation scolaire.   

Avec cette subvention, l’ONG Vie Sacrée souhaite améliorer les conditions de vie de 60 réfugiés ivoiriens récemment rapatriés dans le département de Guiglo à l’Ouest de la Côte d’Ivoire depuis le Libéria à travers la formation dans les techniques de production avicole.

L’organisation va en outre aider ces réfugiés ivoiriens rapatriés à fabriquer du savon et faire de l’élevage porcin, ainsi que l’achat de matériels pour la construction des installations de mise en œuvre de ces activités.

« Les bénéficiaires sont de retour au pays après avoir fui le pays lors de la crise politique de 2010. Ils ont tout perdu. L’assistance fournie à leur retour inclut souvent de l’argent et de la nourriture. Avec ce projet, nous allons les aider à reconstruire leurs vies de manière plus durable », a dit Alfred N’da, président de l’ONG Vie Sacrée.

Plusieurs autres Organisations non gouvernementales sélectionnées devraient recevoir une partie des subventions pour décliner des projets visant à améliorer les conditions de vie de populations dans des zones rurales du pays.

L’affaire Sonko alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de cette rocambolesque histoire qui déchaîne les passions dans le pays.Vox Populi informe que Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale, « lance le processus de livraison d'(Ousmane) Sonko » puisque « le Bureau de l’Assemblée nationale et la Conférence des présidents (sont) convoqués jeudi pour la mise en état du dossier ».

Cela fait dire à L’AS que l’hémicycle « met en branle la machine » pour la levée de l’immunité parlementaire du leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Ce dernier est accusé de viols répétitifs par une masseuse d’un salon de Dakar. A en croire ce quotidien, le député se dirige tout droit « vers la guillotine ».

Sud Quotidien indique que l’Assemblée nationale « a été saisie par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar ». Dans les colonnes de ce journal, « la société civile exhorte l’Etat à veiller au respect par les autorités judiciaires des procédures légales prévues pour convoquer et entendre un député ».

En tout cas, selon WalfQuotidien, « le pourvoir décrète l’urgence » dans cette affaire de mœurs.  Et « vingt-quatre après les échauffourées à la Cité Keur Gorgui (Dakar) » où réside Ousmane Sonko, ce journal s’est rendu sur place : « Le calme semble revenir. Mais la (localité) garde encore les stigmates des manifestations. Un nombre impressionnant de forces de défense et de sécurité, armés jusqu’aux dents, encercle le domicile » du 3e de la dernière élection présidentielle.

Sous le titre calembouresque « Pas de chambre Bass pour Sonko », Le Quotidien renseigne que l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines « fera directement face au juge du 8e cabinet » car le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, « n’a finalement pas attendu la levée de l’immunité parlementaire pour ouvrir une information judiciaire ».

Dans Libération, Ahmet Lô, le Coordonnateur de Pastef à Mbacké (centre) hausse le ton : « Nous sommes prêts à tout pour protéger notre leader. Le régime de Macky Sall veut le sacrifier mais cela ne passera pas. Les affrontements qui ont eu lieu à Dakar ne sont que la face visible de l’iceberg ».

Pour sa part, L’Observateur raconte les auditions du mari de la propriétaire du salon Sweet Beauté et d’une autre masseuse. Ces deux personnes, présentes dans l’appartement au moment où le viol présumé a été commis, ont affirmé « n’avoir entendu ni cri, ni appel au secours d’Adji Sarr (l’accusatrice) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil fait savoir que « l’Armée démantèle quatre bases rebelles (Badiong, Boussoloum, Bouman et Sikoune) après une dizaine de jours de bombardements dans le sud de Ziguinchor ». En outre, le quotidien national rapporte que « plusieurs hectares de champs de chanvre indien (ont été) détruits (et) des munitions explosives récupérées ».

Cette partie du Sénégal est en proie, depuis le début des années 80, à une rebellion du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) et d’autres mouvements sortis de ses flancs.  

La presse marocaine commente le drame de l’usine clandestine de textile à Tanger

La presse marocaine parue ce mercredi consacre de larges commentaires au drame de l’atelier clandestin de textile à Tanger dans lequel 28 personnes ont trouvé la mort après la fuite de fortes eaux pluviales.+Al Massae+ rapporte des témoignages poignants des familles des victimes. Les témoignages sont poignants. Comme celui de ce père qui dit avoir accompagné, à l’aube du jour du drame, ses deux filles jusqu’au bord de la route où elles attendaient le passage de la voiture transportant le personnel de l’atelier où elles travaillent. « Quelques petites heures seulement après leur départ, on m’appela au téléphone pour me demander de me rendre d’urgence, sous un déluge, à leur lieu de travail », raconte-t-il. Sur place, il apprend que l’une de ses filles est morte noyée, malgré les tentatives désespérées de sa sœur, survivante miraculée, qui la tirait par les bras pour la sortir de l’atelier, avant que la puissance du courant d’eau ne les sépare à jamais.

La séparation douloureuse sera également le lot de cette mère divorcée, venue de Fès il y a quelque temps avec ses quatre filles âgées de 26 à 34 ans à la recherche d’un travail. Elles finiront par s’engager ensemble dans ce macabre atelier de textile. La mère, qui travaillait ce jour fatidique à l’étage supérieur, affirme qu’au cours des quelques instants qu’a duré le drame, elle entendait très distinctement les cris de détresse de ses quatre filles avant qu’elles ne rendent l’âme.

Dans le même sillage, +Assabah+ précise qu’il va falloir attendre les résultats de l’enquête officielle qui sera menée pour faire toute la lumière sur ce drame.

Dans un reportage intitulé « Lundi noir », la publication rapporte que, dans l’atelier de textile dédié à la confection de chemises de marques internationales, des hommes-grenouilles de la protection civile sont intervenus rapidement.

Mais, malheureusement, leur plongée dans ce garage souterrain, devenu subitement une piscine fermée de 3 m de profondeur étendue sur 150 mètres carrés, n’a permis que de sortir les 28 corps inertes de 8 hommes et 19 femmes, à la fleur de l’âge. 17 employés auraient réussi à s’extirper à temps de ce traquenard meurtrier.

Le quotidien rappelle que cet atelier, dit clandestin, est actif depuis quelque dix années et emploie 150 personnes, travaillant en système de rotation par équipes. D’ailleurs, selon le journal, Tanger abrite des centaines d’ateliers et usines clandestins, où travaillent des milliers d’employés, dans le total irrespect des conditions imposées par le code du travail.

Pour sa part, +Ahdath Al Maghribia+ écrit que les ateliers clandestins et le destin ont la même signification, celle de la mort-surprise inexplicable.

Lutte antiterroriste: le FBI et la CIA saluent un « partenariat avancé » avec la DGST

La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a reçu des messages de félicitations et de gratitude du Federal Bureau of Investigation (FBI – section de New York) et de l’agence de renseignement américaine (CIA) saluant le niveau de coopération distingué et de partenariat avancé qui les lient aux services de la DGST dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de l’extrémisme violent dans l’objectif de garantir la sécurité et la sûreté des citoyens des deux pays.Selon un communiqué de la DGST, le chef de la section new-yorkaise du FBI a exprimé sa profonde gratitude et ses vifs remerciements pour la coopération et l’important soutien apporté par la Direction générale de la surveillance du territoire, notamment les renseignements précis qui ont été fournis en temps opportun, et qui ont permis de contribuer à la neutralisation du danger terroriste.

Ces renseignements, poursuit la même source, ont également permis d’accélérer l’enquête menée par le FBI au sujet du soldat américain en lien avec l’organisation Daech et qui planifiait un acte terroriste visant à tuer des soldats américains. Le message du FBI, ajoute le communiqué, a souligné que « grâce à la coopération et au fort partenariat liant la DGST et le FBI, nous sommes en mesure ensemble de garantir la sécurité de nos pays et la sûreté de nos citoyens, et d’assurer la sécurité pour tous », notant que ce message a réitéré la reconnaissance du FBI pour le soutien continu apporté par la Direction générale de la surveillance du territoire.

Le communiqué note également que le quartier général de la CIA à Washington s’est dit, pour sa part, « reconnaissant du leadership et du haut niveau de professionnalisme de la DGST, dans le cadre de efforts sécuritaires communs, y compris ceux déployés en matière de lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes », faisant part de la considération de l’agence américaine quant au partenariat solide la liant aux services de la DGST. 

Ces messages de remerciements et de gratitude de la part des agences de sécurité américaines interviennent suite aux renseignements précis fournis par la DGST au sujet des activités extrémistes d’un soldat américain, qui préparait des actes terroristes ciblant des intérêts et des soldats américains au Moyen-Orient, relève le communiqué. Ils soulignent, une nouvelle fois, l’engagement constant et immuable de la DGST à renforcer les mécanismes de coopération internationale de lutte contre les risques du terrorisme guettant les intérêts du Royaume et de ses partenaires régionaux et internationaux, conclut le communiqué.

La villa offerte au journaliste ivoirien lauréat du prix Ebony 2009 rasée

Une villa offerte au journaliste ivoirien Jean Roch Kouamé, lauréat du super Ebony 2009, a été rasé mardi suite à une instruction du ministère de l’Entretien routier et de l’Équipement.

La villa, après le passage des Caterpillars, est devenue un tas de décombres. Il a été « totalement rasé », affirme Jean Roch Kouamé qui réside dans cet appartement depuis 2015, soit sept ans après l’obtention du prix Ebony, récompensant les meilleurs journalistes ivoiriens.  

« Ce matin, je suis au bureau et on m’apprend que les machines sont à la cité (Akissi Delta) que  j’habite. Ils nous ont laissé le temps de sortir ce qu’on pouvait (…) On a pu faire sortir en vrac les fauteuils, les lits » et quelques effets, raconte-t-il. 

Dans la zone, au moins une trentaine de personnes ont perdu leurs maisons. Après la réalisation de l’autoroute de Grand-Bassam (cité balnéaire à 40 Km au sud-est d’Abidjan), un décret a été pris pour ne pas que les gens construise jusque trop proche de l’autoroute. 

Pour ce faire, la zone a été déclarée comme une agglomération. Or, en agglomération il est requis un vide à 100 mètres de part et d’autre de l’autoroute. Les maisons se trouvant dans l’emprise public selon ce décret ont été détruits. 

La cité Akissi Delta est une promotion immobilière réalisée par M. Yed Benson. Ce promoteur dont la structure à l’époque s’appelait Proxim Finance, a signé un partenariat avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Dans le super lot, Proxim Finance devait donner le lot au super Ebony. Le promoteur immobilier avait promis une villa de cinq pièces dont la remise des clés a eu lieu en 2011. Mais, c’est en 2015, que M. Kouamé intègre la maison. 

Depuis 2005-2006 la promotion immobilière a démarré et les premiers acquéreurs ont commencé leurs travaux. « Pendant ce temps on ne parlait pas d’autoroute », a laissé entendre M. Kouamé,  ajoutant que « c’est en 2011 que l’affaire d’autoroute a commencé ».  

« Personne ne parle de dédommagement », s’insurge-t-il, faisant remarquer que les propriétaires des lots visés ont reçu la première mise en demeure 2016. Mais, après des relances, ils ont pris un avocat qui a engagé des discussions avec la direction du domaine public. 

Guikahué salue l’apaisement du climat social après un échange avec Hamed Bakayoko

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Kakou Guikahué, a salué mardi à Abidjan les efforts du gouvernement ayant permis l’apaisement du climat social, à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Hamed Bakayoko.

M. Guikahué qui avait à ses côtés  le professeur Niamkey Koffi, un cadre de son parti, a dit être venu « saluer M. le Premier ministre et le gouvernement pour les efforts qui sont faits dans le sens de l’apaisement du climat social ».

Le secrétaire exécutif en chef du Pdci a indiqué avoir fait le tour, avec M. Hamed Bakayoko, des conclusions du dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition visant l’apaisement et la cohésion sociale.  

Cette rencontre intervient près de deux semaines après son retour de France, où il avait été évacué pour des soins médicaux, alors qu’ il était incarcéré. En détention depuis novembre 2020, M. Guikahué a été libéré en janvier et mis sous contrôle judiciaire.  

Une passation de charge avec le secrétaire exécutif en chef par intérim prévu ce mardi en fin de matinée a été ajournée. 

Maroc : le parlement adopte le Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires en Afrique

La Chambre des représentants a adopté, lundi à l’unanimité, cinq accords internationaux, deux bilatéraux avec la Turquie et les États-Unis d’Amérique et trois multilatéraux portant sur l’interdiction des armes nucléaires, la sécurité routière et la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.S’agissant des accords bilatéraux, il a été question du projet de loi portant approbation de l’accord portant amendement de la convention de libre-échange entre le Royaume du Maroc et la République de Turquie, fait à Rabat le 24 août 2020 et du projet de loi portant approbation de l’accord relatif aux immunités et privilèges entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, fait à Rabat le 1er septembre 2020, indique mardi la chambre des représentants dans un communiqué.

Les accords multilatéraux concernent, quant à eux, le projet de loi portant approbation du Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires en Afrique (Traité de Pelindaba), signé au Caire le 11 avril 1996, le projet de loi portant approbation de la Charte africaine sur la sécurité routière, adoptée à Addis-Abeba, le 31 janvier 2016, ainsi que le projet de loi portant approbation des statuts de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, faits à Pékin le 29 juin 2015.

Selon la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nouzha El Ouafi, ces textes s’inscrivent dans le cadre de la dynamique permanente que connait la diplomatie marocaine, visant à élargir les partenariats du Royaume, à diversifier ses domaines de coopération et à poursuivre son ouverture aux différentes régions du monde, de manière à consolider son positionnement aux niveaux continental, international et régional.

Elle a expliqué que le Maroc est devenu, ces dernières années, un acteur majeur dans le processus de partenariat stratégique Asie-Afrique, ainsi qu’au niveau régional et international multilatéral.

Le projet de loi portant approbation de l’accord portant amendement de la convention de libre-échange, du 7 avril 2004, entre le Maroc et la Turquie, à titre exceptionnel, impose des droits de douane, pour une période de cinq ans, sur les produits industriels d’origine turque et inscrits à l’annexe I de cet accord, pour atteindre 90% de la valeur des produits provenant du « pays le plus favorisé » en vigueur.

S’agissant du projet de loi portant approbation de l’accord relatif aux immunités et privilèges entre les gouvernements marocain et américain, il vise à consolider la protection dont bénéficient les consulats des deux parties vis-à-vis de l’autre partie, en clarifiant les immunités dont bénéficient les membres de la mission diplomatique et les membres de leur famille.

La Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, dont les statuts sont approuvés par le projet de loi n°60.20, est une institution financière multilatérale dont le siège est à Pékin.

Elle vise à promouvoir le développement économique durable, à créer la richesse, à améliorer la liaison entre les infrastructures dans les secteurs productifs et à encourager l’investissement privé dans les projets d’entreprises et les activités qui contribuent au développement économique de la région, notamment en ce qui concerne les infrastructures.

Le Maroc deviendra membre de cette banque une fois ses documents d’adhésion déposés, indique la même source.

Pour ce qui est de la Charte africaine sur la sécurité routière, elle se propose de mettre en place des politiques d’amélioration de la sécurité routière en Afrique, à développer des politiques nationales globales de sécurité routière, à accélérer la mise en œuvre des programmes nationaux, régionaux et continentaux et à contribuer à la coordination des efforts de sécurité routière au niveau du continent.

Cette charte entend, également, améliorer la coordination entre les partenaires au développement dans ce domaine, appuyer la participation du secteur privé, de la société civile, des organisations non gouvernementales et des institutions parlementaires aux questions de sécurité routière, et renforcer la compatibilité et l’harmonie entre les processus de collecte, de traitement et de diffusion des données sur la sécurité routière.

Quant au projet de loi portant approbation du Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, il s’inscrit dans le cadre de l’engagement du Maroc à l’égard d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies en la matière, en date du 11 décembre 1975, à travers un traité international conclu sous les auspices de l’ONU de ne pas fabriquer ou acquérir le contrôle des armes nucléaires, conclut le communiqué.

Impôts ivoiriens: 2352,1 milliards Fcfa collectés en 2020, en hausse de 56,2 milliards

Les services des impôts de Côte d’Ivoire ont collecté 2352,1 milliards de Fcfa en 2020 contre 2295,9 milliards de Fcfa attendus, soit un écart positif de 56,2 milliards de Fcfa et un taux de réalisation de 102,4%.

Selon le Directeur général des impôts (DGI), Abou Sié Ouattara, l’administration fiscale a réalisé 2352,1 milliards Fcfa pour un objectif global de recettes assigné de 2295,9 milliards Fcfa en 2020, soit un écart de +56,2 milliards Fcfa pour un taux de réalisation de 102,4%.

« Nous avons renoué avec le cycle vertueux de la progression et de la marche en avant. Nous n’avons plus le droit de reculer et n’avons plus le droit à la faute », a déclaré M. Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan de l’exercice 2020 et les perspectives pour 2021.

L’année 2020, fera-t-il observer, a été particulièrement éprouvante pour l’économie ivoirienne en raison de la pandémie de Covid-19 qui a impacté les activités de l’administration fiscale. Le pays a d’ailleurs perdu près de 500 milliards Fcfa.

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a félicité les administrateurs fiscaux pour ce résultat positif, avant de faire savoir que 2021 est une année de grands défis, tout en les invitant à plus d’efficacité dans la collecte des impôts. 

Il a évoqué quelques grands axes pour davantage améliorer le niveau des collectes, entre autres l’élargissement de l’assiette fiscale, l’exonération fiscale, l’efficacité du contrôle fiscal, l’aménagement et le taux de certains impôts.  

Outre la crise sanitaire de Covid-19, la situation socio-politique exacerbée par les violences liée à l’élection présidentielle, ont contribué à freiner l’élan de la mobilisation des ressources. 

M. Sié Ouattara a également relevé le « faible niveau de rendement de certains impôts, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt foncier dont les rendement n’ont pas été à la hauteur de nos attentes ». 

L’objectif assigné à la direction générale des impôts pour l’exercice 2021 est de 2748,7 milliards Fcfa, en hausse de 396,5 milliards Fcfa par rapport à 2020. Pour accroître les recettes fiscales la DGI envisage de digitaliser davantage ses services.