Impôts ivoiriens: 639,9 milliards de Fcfa collectés au 1er trimestre 2021

Les services des impôts ivoiriens ont collecté 639,9 milliards de Fcfa au premier trimestre 2021 pour un objectif de 634,8 milliards Fcfa, soit un écart positif de 5,1 milliards de Fcfa.

Les résultats des recettes fiscales du premier trimestre 2021 ont été dévoilés, vendredi, lors d’un séminaire bilan portant sur les performances enregistrées et les perspectives pour le deuxième trimestre 2021.   

« Au cours des trois premiers mois de l’année 2021, le montant total des recettes enregistré s’établit à 639,9 milliards Fcfa pour un objectif de 634,8 milliards Fcfa, dégageant un écart positif de 5,1 milliards Fcfa », a indiqué Mme Bamba Maférima, directrice générale adjoint.

Mme Bamba Maférima, qui représentait le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, a relevé que ces recettes connaissent « une hausse de 74,8 milliards Fcfa, soit un taux de croissance de 13,2% par rapport au premier trimestre 2020 ».

Elle a fait observer que « ces résultats satisfaisants ont été obtenus entre autres, grâce à la bonne tenue de l’activité économique notamment dans le secteur minier et aux résultats probants du recouvrement des arriérés ».

La direction générale des impôts compte consolider tout au long de l’année fiscale en cours avec l’élargissement de l’assiette, l’amélioration du recouvrement des arriérés et le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale.

« Les résultats du 2e trimestre 2020 ne reflètent pas réellement notre capacité de recouvrement sur la période en raison des effets néfastes de la pandémie de Covid-19 sur notre économie et singulièrement sur nos résultats », a-t-elle poursuivi.

Adama Sall, le directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, a adressé des encouragements aux services des impôts au regard des efforts accomplis pour la mobilisation des recettes de l’Etat.

Il est attendu de la direction générale des recettes à mobiliser d’un montant de 768,1 milliards Fcfa, soit une hausse de 128,2 milliards de Fcfa par rapport au trimestre précédent. L’un des défis est la capacité du pays à mobiliser plus de ressources intérieures.

Le directeur de Cabinet adjoint a mentionné que la dernière revue du FMI en septembre 2020 a relevé qu’un des points critiques à surveiller est le taux de pression fiscale, qui est de 12,6%, l’un des plus faibles de l’espace Uemoa et ne correspond pas aux indicateurs d’un pays pré-émergent.

Certes, nous enregistrons une progression régulière de nos recettes fiscales de l’ordre de 10 à 14% voire 16%. Et je veux vous encourager et non vous en féliciter », a dit M. Adama Sall, au nom du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat.

Concernant l’élargissement de la population fiscale, les statistiques font ressortir un ratio de un contribuable pour environ 125 personnes. Ce qui est encore faible comparé aux ratios de pays avancés du continent qui sont autour de 1 pour 8, voire 6.

« S’agissant de l’aménagement de l’assiette et des taux de certains impôts, je voudrais faire observer que le coût des exonérations est estimé à environ 400 milliards Fcfa par an. Il résulte une réduction manifeste de l’assiette fiscale», a-t-il souligné.   

Évaluation à Abidjan de l’accord de partenariat économique Côte d’Ivoire-UE

L’accord de partenariat économique intérimaire ( APEI) entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne ( UE), un accord réciproque de libre-échange, a été évalué vendredi à Abidjan au cours d’un atelier organisé par le Forum national sur la dette et la pauvreté ( FNDP) de concert avec la Convention de la société civile ivoirienne ( CSCI).Ces assises organisées autour du thème : « Évaluation de l’APEI dans un contexte d’endettement : cas de la Côte d’Ivoire  » permettront d’apprécier l’impact de ces accords commerciaux sur l’économie ivoirienne et de formuler des recommandations au gouvernement ivoirien. 

Selon Olivier Tanoh, le représentant du ministre ivoirien de l’économie et des finances qui a ouvert cet atelier, l’application de l’APEI pourrait entraîner une baisse progressive des recettes douanières de la Côte d’Ivoire.  

« Cette perte de recette douanières induirait au niveau des finances publiques une baisse des recettes fiscales », a-t-il fait remarquer. Dans la foulée, M. Tanoh a fait savoir également que l’analyse de la viabilité de la dette évaluée en novembre 2020 indique que la Côte d’Ivoire est dans le groupe des pays ayant un risque de surendettement modéré. 

 « La dette ivoirienne est maîtrisée et fait l’objet d’un suivi régulier  », a assuré le représentant du ministre Adama Coulibaly.  Dans la même veine, Alphonse Bobi, le président du Forum national sur la dette et la pauvreté ( FNDP) a estimé que l’APEI n’est pas sans conséquence sur l’économie locale ivoirienne. 

C’est pourquoi, de son avis, il urge pour la Côte d’Ivoire de mettre en place les mécanismes efficaces qui soient en mesure de prévenir, de détecter et de garantir aux populations leur survie et les activités qui sont les siennes sur un marché qui devient de plus en plus concurrentiel. 

Poursuivant, il a salué le suivi citoyen de l’APEI par les Organisations de la société civile ivoirienne. De son côté, Stephane Brossard, qui  s’est exprimé au nom de l’UE à ce conclave, a soutenu que l’APEI est un accord qui a une ambition de développement mutuel.  Selon lui, cet accord commercial peut être aussi une opportunité pour attirer les investisseurs en Côte d’Ivoire. 

L’accord de partenariat économique intérimaire ( APEI) entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne ( UE) a été signé en novembre 2008. Cet accord garantit un libre accès de certains produits ivoirien sur le marché européen et vice-versa.

Le projet de loi sur l’usage licite du cannabis vise la protection des agriculteurs (ministre)

Le projet de loi relatif aux usages licites du cannabis vise la protection des agriculteurs des réseaux de trafic international de drogues, l’amélioration des revenus des agriculteurs et la création d’opportunités d’emploi pérenne, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.Présentant en commission parlementaire, ce projet de loi, le ministre a expliqué qu’en plus des réelles opportunités économiques offertes, le texte ambitionne d’atténuer les conséquences néfastes des cultures illégales sur la santé publique et l’environnement, notamment celles liés à la déforestation, qui concerne environ 1000 ha par an, l’épuisement des sols et des ressources hydriques, ainsi que la pollution des nappes phréatiques, et ce, en conformité avec les engagements internationaux du Maroc.

Le texte de loi prévoit également la création des règles juridiques, organisationnelles et procédurales nécessaires en vue d’éviter tout détournement de la légalisation de ses objectifs légaux, a-t-il ajouté.

Dans le but de légaliser la culture et la production de cannabis licite de façon à réaliser les objectifs tracés, les conditions d’obtention de l’autorisation nécessaires ont été fixées selon le principe de préférence nationale, tout en exigeant d’avoir la nationalité marocaine et résider dans le territoire cité.

Pour garantir la mise en œuvre de ce projet de loi, poursuit le ministre, son chapitre VII prévoit la création d’un organe de gouvernance incarné par l’Agence nationale de régulation des activités du cannabis, en tant qu’institution publique chargée de remplir plusieurs fonctions comme l’octroi, le renouvellement et le retrait des autorisations, conformément aux dispositions du projet de loi.

Dématérialisation du dédouanement: Gaïndé 2000 appuie le Sénégal

L’entreprise a offert une vingtaine de tablettes au ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises.Le don vise à favoriser la dématérialisation au sein des administrations qui interviennent dans le contrôle des documents accompagnant les déclarations en douane.

La cérémonie de réception a eu lieu le 9 avril dernier. Elle a été présidée par le ministre du Commerce et de Petites et moyennes entreprises, Assome Aminata Diatta en présence du Directeur du Commerce intérieur et du Chef de Division de la consommation et sécurité des consommateurs (DCSC).

Dans un communiqué de presse, Gaïndé 2000, opérateur de Guichet unique et spécialisée dans la facilitation du commerce, explique que ces tablettes permettront au ministère du Commerce de généraliser l’usage des NTIC dans les procédures de contrôle et de délivrance des documents de dédouanement.

« Gaïndé 2000 a reçu un fonds de la Banque Africaine de Développement (BAD), en vue d’améliorer la performance du Sénégal en matière de facilitation commerciale, notamment dans le service public », rappelle le texte.

« Nous sommes honorés du travail effectué et du chemin parcouru avec le ministère du Commerce sur différentes initiatives. Nous avons déjà la Direction de la métrologie et de la DCSC qui sont opérationnelles dans la plateforme du Guichet unique, ORBUS », a expliqué Mor Talla Diop, Senior Executive Directeur, représentant l’Administrateur général de Gaïndé 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne.

Il a ajouté : « Nous avons compris que la mobilité était un maillon important dans le dispositif de facilitation pour permettre de faire le contrôle documentaire sans recourir aux documents physiques. Cette étape marque la mise en œuvre effective de la dématérialisation tout en respectant les règles de sécurité requises ».

Mor Talla Diop a affirmé que c’est dans ce contexte que Gaïndé 2000 a mis en œuvre un certain nombre de fonctionnalités qui permettent aux agents de la DCSC du ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, ainsi que d’autres ministères, d’effectuer les contrôles documentaires sur les corridors au moment de l’entrée ou de la sortie des marchandises.

Selon lui, ces initiatives constituent des étapes importantes dans la logique de mise en œuvre des technologies de l’information au cœur du dispositif commercial.

Il a souligné que chacune de ces tablettes est dotée d’applications qui permettent de pouvoir accéder à la plateforme ORBUS pour contrôler le document et valider certaines transactions.

De son côté, le ministre du Commerce, Assome Aminata Diatta, a dit accorder une place centrale à la facilitation du commerce. Elle a rappelé que son département a été un acteur majeur dans les négociations qui ont abouti à l’accord de facilitation des échanges.

« Quand les partenaires avaient procédé au diagnostic, nous avions vu que le Sénégal était en avance sur beaucoup de pays. Il est tout à fait normal que le ministère du Commerce soit un des champions de la facilitation des échanges à travers la dématérialisation », s’est-elle réjouie.

Un massacre de civils dans l’ouest de l’Ethiopie

La Commission éthiopiennes des droits de l’homme signale un massacre de civils dans l’ouest du pays.Des individus armés ont encerclé le district de Sedal dans l’Etat régional de Benishangul-Gumuz. Ils y ont tué un nombre important de civils, a annoncé ce vendredi la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC, sigle anglais).

Elle dit avoir obtenu des preuves que le groupe armé a lancé des attaques ciblées dans le district où vivent au moins 25.000 habitants.

La Commission alerte que le groupe armé continue de tuer des civils, y compris des dirigeants des administrations de district et de zone. Des troupes rebelles ont également kidnappé des personnes et brûlé des maisons et des bureaux gouvernementaux.

Des habitants du district ont déclaré à la Commission que des éléments du groupe rebelle ont assiégé les forces de sécurité locales et que les troupes fédérales ne sont pas encore arrivées. La majorité des habitants ont fui vers d’autres régions du pays.

La Commission éthiopiennes des droits de l’homme (EHRC) se dit préoccupée par l’augmentation des problèmes de sécurité dans la région et appelle les autorités régionales et fédérales à unir leurs forces pour contrer cette attaque bien organisée avant que le pire ne se produise.

Pretoria mise sur les infrastructures pour sa relance économique

L’Afrique du Sud veut faire des infrastructures la clé de sa relance économique post-Covid-19.Le président Cyril Ramaphosa a souligné la nécessité d’un solide programme de développement des infrastructures dans le cadre des efforts visant à relancer l’économie de son pays.

S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de la commission présidentielle de coordination des infrastructures, le dirigeant Sud-africain a souligné l’importance du développement des infrastructures pour la réussite du plan de reconstruction et de relance économique de l’Afrique du Sud.

Il a souligné le rôle du développement des infrastructures dans la création d’emplois et l’amélioration de l’environnement commercial dans le pays, se félicitant du regain d’intérêt pour l’amélioration des infrastructures d’eau municipales et des services connexes.

M. Ramaphosa a déclaré que la fourniture d’une eau de qualité à toutes les communautés est essentielle à la santé et au bien-être des personnes, au développement économique et à la réalisation des droits constitutionnels de tous les Sud-Africains.

Le conseil a reçu un rapport et des recommandations concernant les projets stratégiques intégrés à grande échelle, ainsi qu’une mise à jour du plan d’investissement dans les infrastructures du pays.

La réunion du conseil a rassemblé le président, son vice-président David Mabuza et d’autres membres de l’exécutif, les premiers ministres, les maires, les dirigeants de l’Association sud-africaine des collectivités locales et les entreprises publiques du pays.

Le Tchad rend un dernier hommage à Idriss Déby

Douze chefs d’Etat ont notamment assisté, ce vendredi 23 avril, aux obsèques du défunt président.Les Tchadiens ont fait leurs adieux à leur guide pendant 30 ans et dont la mort au front a été annoncée mardi dernier. Plusieurs présidents, parmi lesquels Emmanuel Macron de la France, ont pris part à l’hommage national.

Il y avait également, aux côtés de la famille biologique et politique d’Idriss Déby, Félix Tshisekedi, chef de l’Etat congolais et président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé (Guinée), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Bah N’Daw (Mali), Mohamed Bazoum (Niger), Faure Gnassingbé (Togo), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Général Abdul Fattah al-Burhan (Soudan) et Mohamed al-Manfi (Libye).

Au cours de la cérémonie funèbre,  Abdelkerim Idriss Déby, l’un des fils de l’ancien président, s’est exprimé en premier : « Tu es parti en défendant ta passion de toujours, le Tchad. Tu es parti en avançant face à l’ennemi. Le Tchad perd en toi un président marqué au fer du patriotisme. Ta mort brutale nous a dévastés. Elle nous prive de tes solides épaules et ton regard lumineux. Il est des morts qui rendent fiers les vivants malgré la douleur ».

A sa suite, la veuve Hinda Déby Itno, tout de noir vêtue, a salué la mémoire de celui qui était pour elle « un époux exemplaire ». Poursuivant son éloge funèbre, l’ex-première dame du Tchad a déclaré : « Le père a disparu nous laissant en perdition dans un désert mouvant. Intrépide guerrier, invincible devant tous les périls. Nous devons porter partout le message de la paix et de la cohésion nationale. Ce sera notre héritage ».

Un autre fils d’Idriss Déby, Zacharias, a affirmé que « le monde se souviendra longtemps de ce digne fils d’Afrique » car « il représentait à la fois la fierté et l’âme de la nation tchadienne ».

Le président guinéen a abondé dans le même sens. En effet, Alpha Condé a soutenu que Déby « a montré son attachement à l’Afrique en versant son sang dans différents champs de bataille ».

De son côté, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo a émis le souhait que la transition tchadienne menée par un Conseil militaire, présidé par Mahamat Idriss Déby, soit « pacifique, démocratique et inclusive ».

Seul chef d’État occidental présent à N’Djamena, le président français Emmanuel Macron a rendu un vibrant hommage à son ancien allié dans la lutte contre le jihadisme au Sahel : « Nous voilà réunis devant votre dépouille après trois décennies à la tête de votre pays et tant de combats livrés avec bravoure. Vous avez vécu en soldat, vous êtes mort les armes à la main. Vous avez connu la guerre, mais vous ne l’aimiez pas. Vous avez donné votre vie pour le Tchad ».

Le Maroc et l’Espagne réitèrent leur volonté de redynamiser le projet de liaison fixe à travers le Détroit de Gibraltar

Le ministre marocain de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara a tenu mercredi une réunion en visioconférence, mercredi avec son homologue espagnol, José Luis Abalos.Lors de cette réunion, les discussions ont principalement porté sur les moyens d’étendre la coopération bilatérale dans les domaines des infrastructures, des transports terrestres et maritimes et de la logistique. A cet effet, un projet de Mémorandum d’entente technique est en cours de finalisation par les deux parties, indique un communiqué du ministère marocain de l’Equipement, du Transport, de la Logistique, parvenu à APA.

Aussi, les deux parties ont émis le souhait de développer davantage la coopération bilatérale dans les domaines des routes et des infrastructures routières, du transport international routier et du transport maritime.

 Ils ont également réitéré leur volonté d’œuvrer au renforcement des liens de coopération entre les ports marocains et espagnols, à la redynamisation du projet de liaison fixe à travers le Détroit de Gibraltar ainsi que la coopération ferroviaire, fait savoir la même source.

Tchad : Macron s’érige en rempart pour Deby-fils

La France ne laissera jamais personne menacer le Tchad, a déclaré Emmanuel Macron à N’Djamena lors des obsèques d’Idriss Deby Itno décédé à l’âge de 68 ans.L’ancien homme fort de N’Djamena qui a dirigé ce pays du Sahel pendant 30 ans, est inhumé ce vendredi 23 avril dans son village d’Amdjarass, dans l’intimité familiale. Le président français qui a assisté aux obsèques, a apporté le soutien de la France et du G5 Sahel au Tchad durant cette période de transition. « La France ne laissera jamais personne remettre en cause, ne laissera jamais personne menacer ni aujourd’hui ni demain la stabilité et l’intégrité du Tchad », a dit Emmanuel Macron lors de son discours.

Le chef de l’exécutif français assis à coté du chef de la junte militaire Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, appelle à l’unité durant cette période transition. « La France sera également là pour faire vivre sans attendre la promesse d’un Tchad apaisé faisant une place à l’ensemble de ses enfants et toute ses composantes », a-t-il ajouté.

Cette cérémonie d’hommage nationale à la Place de la Nation, rendue ce matin à l’ancien homme fort de N’Djamena, a réuni plus d’une dizaine chefs d’Etat et de représentations diplomatiques. Elle a été marquée par « des honneurs militaires, un dépôt de gerbe de fleurs, une oraison funèbre lue par le vice-président du Conseil militaire de Transition et un dépôt des attributs du maréchalat sur la dépouille du président ».

Mahamat Idriss Déby, général de corps d’armée de 37 ans, jusque-là patron de la toute-puissante Direction Générale des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) est porté à la tête du Conseil militaire après le décès de son père, mort au front le mardi 20 avril, selon le porte-parole de l’armée. Il doit assurer une transition de 18 mois avant l’organisation d’élections « libres et démocratiques ».

L’opposition tchadienne récuse le Conseil militaire et dénonce un coup d’Etat institutionnel. Elle a appelé à une transition civile et rejette « énergiquement la dévolution monarchique du pouvoir ».

Le plan de Macky Sall pour vaincre le chômage avant 2024

Au Sénégal où 75% de la population a moins de 35 ans, entre 200 mille et 300 mille demandeurs d’emploi arrivent chaque année sur le marché sans que la majorité ne trouve du travail.La problématique de l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes a motivé la tenue d’un Conseil présidentiel jeudi 22 avril à Diamniadio, près de Dakar. A l’issue de cette cérémonie de près de dix heures, le président Macky Sall a annoncé la validation d’un Programme d’Urgence pour venir à bout du chômage des jeunes. Il doit être finalisé avant le 30 avril prochain.

Ce programme tourne autour de neuf points. Selon le président de la République, le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour le recrutement des 65.000 jeunes à partir du mois de mai, en tenant compte des spécificités de chaque terroir et des « exigences » d’inclusion. Il devra également, a-t-il ajouté, accélérer la mise en œuvre des projets à fort potentiel d’emplois.

Par ailleurs, le président Sall note la poursuite du projet de construction des centres de formation professionnelle dans les 45 départements du pays là où le budget de la Convention Etat-Employeurs sera porté de 1 à 15 milliards FCFA. Il appelle à travailler en synergie et en complémentarité pour une meilleure rationalisation des moyens et l’efficacité des résultats.

Dans ce cadre, il déclare la « tolérance zéro » contre la lenteur et la bureaucratie, s’adressant notamment aux agences publiques travaillant sur la problématique de l’emploi et l’insertion professionnelle.

Un programme, un coût

« Le programme que nous venons d’adopter a un coût. L’Etat le prendra en charge conformément aux orientations que j’ai données », a dit le chef de l’Etat. Il a rappelé au public ses messages à la nation des 8 mars et 3 avril derniers où il avait annoncé une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards « au moins sur trois ans », soit d’ici la fin de son mandat en cours. Il dit vouloir répondre aux besoins des jeunes en termes de formation, d’emploi, de financement de projets et de soutien à l’entreprenariat et au secteur informel.

Ce conseil présidentiel a été convoqué à la suite des émeutes de mars dernier. Une affaire de mœurs débouchant sur la garde à vue de l’opposant Ousmane Sonko a servi de prétexte à plusieurs manifestants dans le pays pour exprimer leur « mal-vivre » socio-économique, exacerbé par la Covid-19.

Macky Sall a salué en revanche « l’esprit constructif et solidaire qui a animé » les débats de ce conseil présidentiel où il a directement recueilli les doléances et recommandations des représentants des jeunesses des 14 régions du pays et de sa diaspora.

Les partenaires techniques et financiers de l’Etat ainsi que les forces vivent de la nation ont pris part aussi à la cérémonie. Dans son intervention, l’artiste Youssou Ndour a invité Macky Sall « à faire plus » et le secteur privé « à jouer sa partition ». Il recommande en outre aux jeunes à ne pas refuser de multiplier les opportunités de stages.

Au-delà de la problématique de l’emploi, le président Macky Sall a surtout appelé les jeunes « à gagner la bataille pour la revitalisation des valeurs humaines, citoyennes, civiques, patriotiques ».

« Ce qui s’est passé dernièrement, si le Sénégal n’était pas un pays démocratique, croyez-moi le bilan aurait été catastrophique. Il n’est pas possible dans un pays, de se réveiller de tout détruire sans conséquence. Quelque démocrate que nous soyons, il y a des limites que tout le monde doit respecter », a-t-il martelé, prévenant que « cela ne peut plus se passer ».

Sénégal: Macky Sall en taille patron dans les journaux

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, reviennent sur les conclusions du Conseil présidentiel pour l’insertion et l’emploi des jeunes qui s’est tenu hier à Diamniadio sous la houlette de Macky Sall.Emploi et insertion socio-économique, « la formule miracle de Macky Sall pour les jeunes » titre L’AS. Le journal livre les neuf points phares du Conseil présidentiel dont le recrutement de 65.000 à partir du mois de mai.

Ce Conseil présidentiel a été pour l’occasion pour « les jeunes d’étaler leur mal-vivre à Macky » note LES ECHOS. Les 14 régions du Sénégal ont déposé leurs cahiers de doléances sur la table du Président.

Lutte contre le chômage, « Macky promet, les jeunes veulent du concret » souligne WalfQuotidien. Le journal indique que le Chef de l’Etat « a exprimé ses bonnes intentions face aux jeunes qui ont réitéré leurs appels à l’accès à l’emploi ».

Des revendications qui ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Dans Le Soleil, Macky Sall donne des gages, « l’Etat ne vous abandonnera pas » rassure-t-il dans le quotidien national. Ainsi, le programme d’emploi d’urgence vise la création de 443. 000 emplois et auto-emplois contre 493.000 créées entre 2012-2019 souligne le journal.

Dans Sud Quotidien, « Macky sort la carotte et le bâton ». Le chef de l’Etat qui est revenu sur les émeutes de mars, soutient « qu’il n’est pas possible de se réveiller et tout détruire sans conséquence ».

Vox Populi abonde dans le même sens et estime que Macky Sall promet « la carotte aux jeunes et le bâton pour Ousmane Sonko ». « Il ne faut pas penser que parce qu’à l’étranger on vous soutient ou on vous entraîne à aller vers l’anarchie (…) il faut savoir marquer des limites » avertit-il.

En politique, WalfQuotidien note une « division dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel) à Dakar ». « Mame Mbaye Niang crache du feu sur Abdoulaye Diouf Sarr ». Le directeur cabinet politique du Président martèle que les « résolutions » prises lors du séminaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, mouvance présidentielle) le week-dernier, n’engagent que ceux qui les ont prises. Il ajoute si la mairie de Dakar est une compétition, « il est toujours candidat » mais qu’il se rangera sur le candidat choisi par le parti.

Libération de son coté ne lâche pas l’affaire des médicaments saisis à Dakar il y a quelques jours. Alors que les mis en causes sont envoyés en prison, le journal relève des choses « troublantes sur les factures saisies » avec une liste de toutes les structures publiques et privées qui se « servaient » auprès de la société chinoise incriminée Dahai Co, alors qu’elle agissait dans l’illégalité absolue.

Sur l’international, WalfQuotidien revient sur les obsèques d’Idriss Deby, défunt président tchadien, mort au front mardi selon l’armée. Le journal informe que plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à N’djamena ce vendredi lors de l’ultime hommage qui sera rendu au Maréchal-Président à la Place de la Nation.

En Sport, l’international sénégalais, Salif Sané a accordé une interview à Stades. Dans les colonnes du journal, le défenseur dont la carrière est plombée par les blessures dévoile ses objectifs qui est de « rebondir et reconquérir la défense des Lions ».

Dans Record, il est question du renouvellement du Comité exécutif (Comex) de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Me Augustin Senghor qui brigue un quatrième mandat contesté, a rallié à sa cause l’écrasante majorité des présidents de Ligue régionales. Un comex avec 31 membres sans Mame Adama Ndour, président de la Ligue de Fatick et Saër Seck, annoncé candidat à la présidence, est dans les tuyaux informe la parution.

Tchad: Pourquoi Macron se rend aux obsèques de Deby?

Le président français se rend ce vendredi au Tchad pour assister aux obsèques du président Idriss Deby dont la mort a été annoncée mardi matin. C’était le meilleur allié militaire de la France en Afrique.Toute mort attriste, fut-elle celle d’un homme sur lequel les futurs chroniqueurs qui raconteront sa vie oublieraient difficilement de souligner qu’il était tout sauf un enfant de cœur: Idriss Deby, 68 ans dont 30 à la tête du Tchad grâce, en grande partie aux armes et à la force.

La mort annoncée mardi 20 avril d’Idriss Deby Itno a affecté beaucoup de monde. Au Tchad, en Afrique mais aussi en France, l’ancienne puissance coloniale qui perd ainsi celui qui était, sans aucun doute son « meilleur soldat africain ». .

Cette proximité exceptionnelle entre Paris et l’ancien officier stagiaire des écoles miliaires françaises, explique d’ailleurs la promptitude avec laquelle l’Elysée a annoncé le déplacement d’Emmanuel Macron, ce vendredi 23 avril, aux obsèques nationales du défunt président tchadien.

Né voici 68 ans environ dans une famille modeste de bergers, Bidayat – un sous-groupe du clan des Zaghawa, à cheval entre le Tchad et le Soudan – Idriss Déby se lie à la France alors qu’il n’était encore qu’un obscur officier africain envoyé dans les années 1980 pour un banal stage dans une école militaire de l’hexagone. Remarqué par les «africanistes» de l’état-major français, il est alors coopté pour être l’œil de Paris au Tchad. De retour dans son pays, les conseillers français, qui avaient la haute main sur l’armée du président Hissène Habré, l’appuient pour obtenir le poste de numéro deux de l’armée, derrière son cousin Hassan Djamous, un autre «homme de la France».

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Accusés de tentative de coup d’Etat, les deux hommes s’enfuient en avril 1989 vers le Soudan, où seul Déby parvient à s’installer, Djamous ayant été rattrapé dans sa fuite par les hommes du président Habré avant d’être ramené dans la capitale puis exécuté.

Au Soudan, Idriss Déby crée le Mouvement patriotique du salut (MPS), essentiellement composé de Zaghawas mais ouvert à d’autres groupes ethniques dont les Arabes et les Hadjéraïs, mais aussi les Saras du Sud, tous en mauvais termes avec le régime d’Hissène Habré. L’officier déserteur voyage: Tripoli, Lomé, Ouagadougou et Paris. Quand, en novembre 1990, il lance ses colonnes sur les provinces de l’est du pays, c’est à peine s’il rencontre des adversaires. Suréquipé par les Libyens et bien conseillé en secret par des experts français, il entre victorieux à N’djamena le 1er décembre.

Prisons vidées, liberté d’expression autorisée: les premiers mois de pouvoir d’Idriss Déby se déroulent dans l’euphorie. Mais très vite, l’ancien chef de guerre installe à son tour un régime autoritaire, où malgré l’instauration du multipartisme en 1993, le pouvoir, ses attributs et ses fruits sont confisqués par la petite minorité de partisans et proches chef du de l’Etat.

C’est dans ce contexte que les forages entrepris dans le sud par des compagnies américaines révèlent l’existence d’importants gisements de pétrole, dont l’exploitation en 2003 est censée assurer au Tchad un quart de siècle de confort. Mais au lieu de servir à renforcer la cohésion du clan Déby, l’arrivée de cette manne va au contraire nourrir les rivalités au sein de l’entourage proche du chef de l’Etat qui va connaître ses premières fissures graves.

Deux événements vont précipiter les déchirures au sein du clan Déby. Le premier est le conflit au Darfour: la rébellion soudanaise étant en grande partie composée de Zaghawas, beaucoup de proches du président tchadien ne lui ont jamais pardonné sa réticence à venir au secours des «frères» soudanais qu’ils estiment victimes de la répression du régime de Khartoum et ses milices janjawids. Ils sont donc entrés en dissidence.

Le second événement est la révision de la Constitution pour qu’Idriss Déby puisse briguer un troisième mandat – il a été élu en 1996 et réélu en 2001. Elle signifie pour d’autres membres du clan qu’Idriss Déby prépare une présidence à vie, ce qui aboutirait à terme à leur mise à l’écart du pouvoir alors qu’ils y étaient jusqu’ici associés au nom d’un supposé pacte de collégialité ou de solidarité.

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La première fissure qui lézarde le mur du clan éclate en mai 2004. Des gardes zaghawas tentent d’assassiner leur cousin  Idriss Déby dans son palais. Ils échouent et sont arrêtés. En octobre 2005, un second coup, cette fois plus rude, est porté au cœur du système. Après avoir essayé de tuer le chef de l’Etat,, plusieurs de ses proches dont une bonne partie des chefs de la garde présidentielle ainsi que ses deux hommes de confiance, les frères, Tom et Timan Erdimi, ses neveux, fuient vers le Soudan où ils créent le Socle pour le changement, l’unité nationale et la démocratie (Scud).

A la différence du Front uni pour le changement (FUC) – allié du Soudan et auteur le 13 avril 2006 d’un assaut sur N’Djamena qui a failli sonner la fin du régime Déby -, auquel manque l’atout déterminant d’un appui d’une grande puissance, le Scud avait alors d’une bonne presse à Washington. Un argument qui fait peur autant à Idriss Déby qu’à la France, ancienne puissance coloniale et protectrice du régime de Ndjamena. Déjà absents de l’exploitation du pétrole tchadien, les français ne pouvaient guère voir d’un bon œil l’arrivée d’un régime qui ne jouerait pas dans son camp, surtout  dans un pays central de son dispositif militaire et diplomatique d’Afrique.

Scud, Fuc ou encore les différentes coalitions de rebelles qui prennent les relais, aucun adversaire armé ne parvient à défaire l’homme fort de Ndjamena. Éternel victorieux, Idriss Deby Itno ne l’aurait sans doute pas été si, à chaque fois, l’ancienne puissance coloniale qui dispose d’une base militaire dans la capitale et d’une autre à Abéché, dans l’est, n’avait envoyé ses avions intercepté les assaillants ou conseillé et armer discrètement son armée.

Un bon « guerrier » comme il aime se présenter, étant aussi un homme d’honneur, Idriss Deby n’hésite pas une seconde quand ses amis français sollicitent son aide à la veille du déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013 au Mali. Paris mobilise alors’ d’immenses moyens humains et logistiques pour intervenir au Mali. Mais’la France a besoin d’hommes supplémentaires, de préférence issue des armées de la région. Le Tchad envoie immédiatement pres de 2000 soldats. Ils vont se révéler décisifs Cpi cours de plusieurs batailles.

Quatre ans plus tard, Idriss Deby récidive. Le Niger et le Cameroun, deux pays importants pour la France, sont menacés par les islamistes basés au Nigeria, de Boko Haram. Les incursions jihadistes dans ces deux pays se multiplient. Le Tchad est aussi touché. Il perd plusieurs soldats. L’homme fort de Ndjamena envoie plusieurs unités qui infligent de lourdes pertes aux islamistes, parfois sous son commandement personnel. Ce qui lui vaut d’ailleurs d’être élevé en août dernier à une dignité, au souvenir pourtant funeste dans cette partie du monde,  de… « Maréchal » par une session spéciale de l’Assemblée nationale.

A lire aussi : Mort de Déby : la France perd un allié majeur en Afrique

Juste avant sa mort en début de semaine, armes à l’a man, face aux combattants du FACT (Front  pour l’alternance et la concorde au Tchad), cette rébellion partie de Libye le 11 avril dernier, jour où Idriss Deby sollicitait un sixième mandat qu’elle voulait empêcher, il volait encore au secours d’un voisin. 1200 de ses soldats viennent d’être déployés au Niger pour chasser les jihadistes de la zone des trois frontières entre ce pays, le Burkina et le Mali.

Une grande partie de ce corps expéditionnaire étant issu des soldats d’élite de la puissante garde présidentielle, son chef n’est autre que Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président défunt. Actuellement général quatre étoiles, 37 ans, c’est lui qui a succédé à son père après que l’armée a pris le pouvoir, mardi, et l’a désigné comme président d’un Comité militaire de transition (CMT). Il est censé organiser dans un délai de 18 mois un processus politique pour un retour à des institutions élues.

Ce vendredi 23 avril, c’est  lui qui va donc présider la cérémonie d’hommage à son père prévue dans la capitale N’djamena, en présence de nombreux chefs d’Etat dont le français. Emmanuel Macron. C’est lui qui va aussi diriger le rapatriement de la dépouille paternelle à Am Djarass pour être enterrée dans le cimetière familial situé dans ce village non loin du Soudan.

À N’djamena, parmi les témoignages qui y seront prononcés, celui d’Emmanuel Macron est, sans doute, le plus attendu. Sera t-il juste le plus touchant ou audacieusement tranchant ?

Attaque dans le Nord d’Abidjan: « il ne s’agit pas de djihadistes » (enquêteur)

Le commissaire du gouvernement ivoirien, le contre-amiral Ange Kessy, a déclaré jeudi que l’attaque ayant visé le camp militaire de Ndotré, dans le Nord d’Abidjan, ne provenait « pas de djihadistes », au journal télévisé de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

« Nous avons les premiers éléments de l’enquête qui a commencé hier (mercredi) », a dit le magistrat Ange Kessy qui a révélé l’identité des assaillants appréhendés, notamment « Bedel Rickens (Libéria), Kana Djimi (Libéria) et Gnepa Valentin (Ivoirien), le quatrième n’ayant pas de pièce. 

Au regard de ces données et des appels persistants en provenance du Libéria sur le champ des opérations « nous sommes dits que ce sont des gens qui ont leur base au Libéria », a soutenu le procurer militaire, soulignant qu' »un seul portable crépitait 20 ou 30 fois ». 

Certainement leurs complices « appelaient pour savoir la suite des opérations », a estimé le commissaire du gouvernement, ajoutant que des armes blanches comme des armes létales ont été saisies ainsi que des portables sur les corps des assaillants. 

Ces portables qui appartenaient à ces assaillants « crépitaient et les numéros qui sortaient de ces portables étaient en provenance du Libéria », a poursuivi le commissaire du gouvernement ivoirien.

« Nous avons eu sur le champ de bataille trois morts, le quatrième assaillants a été blessé et nous avons eu le temps même au niveau des enquêtes de l’interroger pendant 10 à 15 minutes avant qu’ il ne succombe de ses blessures » à l’hôpital militaire d’Abidjan, a-t-il laissé entendre. 

Le colonel Boubacar Sakho, porte-parole de l’armée ivoirienne, qui était à  ses côtés sur sur plateau télé, a rassuré « les populations que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises pour qu’elle puissent vaquer de façon sereine à leurs occupations ».

Et ce, « face aux rumeurs suscitées par les opérations menées par les forces de défense et de sécurité en matière de ratissage, de contrôle et de bouclage ». C’est pourquoi l’Etat-major a tenu à venir rassurer les populations ivoiriennes.

Les populations « ne devraient en aucun cas céder à une psychose inopinément créée », car ces opérations sont consécutives à l’attaque qui a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 avril 2021 et qui a ciblé la base militaire de Ndotré, dans la commune d’Abobo, a-t-il fait savoir.  

« Ces opérations ont pour but d’appréhender les auteurs de cette attaque et de tout individu qui aurait pu participer à ces attaques, au regard de l’objectif, on ne peut pas prévenir les populations au préalable », a-t-il expliqué.  

L’attaque a visé le poste de police de l’entrée principale du camp militaire de Ndotré qui accueille le bataillon ayant pour objectif d’assurer la relève du contingent ivoirien à Tombouctou, au Mali. 

La Côte d’Ivoire a été la cible de deux attaques terroristes dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, ayant visé deux positions de l’armée à la frontière avec le Burkina Faso, notamment à Kafolo et Kolobougou. 

La Côte d’Ivoire réalise un inventaire forestier de 4,5 milliards Fcfa

La Côte d’Ivoire a réalisé un inventaire forestier et faunique national (IFFN) et une évaluation de la pression tropicale du pays, sur une période de deux ans, d’une valeur de 4,596 milliards Fcfa.

Le projet a été présenté, jeudi, par le directeur de Cabinet adjoint du ministère ivoirien des Eaux et forêts, le colonel-major Mé Kouamé Martial, qui avait à ses côtés M. Pascal Cuny, le représentant du maître d’œuvre, ONF International (ONFI), lors d’une conférence de presse.  

« Au total, on peut dire que l’inventaire aura coûté 4,596 milliards de Fcfa », a indiqué le colonel-major Mé Kouamé Martial, tout en insinuant que cet inventaire forestier et faunique se veut un outil statistique et de planification.

L’inventaire devrait permettre de connaître toutes les essences d’arbres, les occupations agricoles des forêts classées et les différentes espèces animales qui peuplent les forêts et l’écosystème faunique du pays. 

Selon M. Pascal Cuny, après un an et demi de travail sur le terrain, la phase de collecte des données est achevée et a permis de recueillir 1,2 million de données qui vont être analysées et dont les résultats seront officiellement présentés fin juin 2021.

Environ 120 personnes issues des différentes structures en charge du développement et de la protection des forêts ont été formées et mobilisées tout au long de cette phase, où 31 régions et 108 départements que compte le pays ont été visités.

Il a fait savoir que « 1 366 unités d’échantillonnage de 25 hectares  (forêt socio-économique) ont été inventoriées et 919 transects (faune) ont été observés ». En outre, ONF Côte d’Ivoire a diligenté 25 missions de contrôle dont 13 pour la faune et 12 pour la forêt et la socio-économie. 

Ce projet qui a commencé en 2019 a pour objectif de faire l’inventaire de la faune et de présenter le spectre de la disparition des forêts.  L’appel d’offre lancé en 2017, a été conclu en 2018 avec l’Office national de la forêt de France (ONF International, sa filiale était le maître d’oeuvre). 

Pour le colonel-major Mé Kouamé, « c’est un projet assez important, car depuis 1979, il y a eu un inventaire forestier en Côte d’Ivoire, qui a été d’ailleurs très partiel puisqu’il n’a pas concerné l’ensemble du territoire ivoirien ». 

De ce fait, il était important que ces données soient actualisées, a relevé l’officier ivoirien. L’inventaire qui devrait s’achever au 31 décembre 2020, a subi une prorogation de six mois suite à un retard dû à la crise sanitaire de Covid-19 et prendra fin le 4 juillet 2021. 

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 80% de son couvert forestier entre 1960 à ce jour, entraînant la disparition des ressources forestières. Le pays, aujourd’hui, a moins de 1.000 éléphants sur son sol, alors qu’à l’indépendance, il en comptait 100.000.  

Le gouvernement ivoirien a adopté, en 2018, une politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts avec pour objectif de restaurer d’ici á 2030 un taux de 20% du couvert forestier national. 

Tchad : une Charte de transition adoptée

Le Conseil Militaire de Transition (CMT), qui dirige le Tchad depuis la mort d’Idriss Déby Itno, a approuvé un texte de base comportant 104 articles.Aux termes de la Charte de transition, publiée mercredi soir, il y a désormais trois organes au Tchad : le Conseil Militaire de Transition, le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition.

Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, concentre l’essentiel des pouvoirs. A 37 ans, ce Général préside le Conseil Militaire de Transition, « l’organe de définition et d’orientation des questions de paix, de stabilité et de sécurité nationale ». Le CMT fixe également « les grandes orientations de la politique économique, sociale et culturelle ». 

Le président du Conseil Militaire de Transition occupe « les fonctions de président de la République, de chef de l’Etat et de chef suprême des Armées. Il veille au respect de la Charte de transition. Chef de l’administration, il assure par son arbitrage le fonctionnement des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat ».

Le deuxième organe, le Gouvernement de transition, composé d’un Premier ministre et de ministres, « conduit et exécute la politique de la nation définie par le Conseil Militaire de Transition ».

Enfin, le Conseil National de Transition, dont les membres sont désignés par le président du Conseil Militaire de Transition, exerce « la fonction législative » et sera chargé d’ « examiner et d’adopter le projet de Constitution ».

La transition promise par les militaires au pouvoir doit durer 18 mois avant que ne se tiennent des élections générales.

Onu: un Sénégalais réélu rapporteur du Centre de l’e-business

Mor Talla Diop a rempilé au poste de Rapporteur du Centre des Nations unies pour l’e-business (CEFACT, sigle anglais) pour l’Afrique subsaharienne.Directeur exécutif sénior de Gaïndé 2000 chargé du Business Développement et des Affaires internationales, M. Diop occupait ce poste depuis avril 2019. Il a été réélu pour deux ans (2021-2023) lors de la 27ème Session du CEFACT tenu le 19 Avril 2021 à Genève (Suisse).

En tant que Rapporteur, Mor Talla Diop est chargé du suivi de la mise en œuvre des recommandations du CEFACT au niveau de la région, explique un communiqué de Gaïndé 2000, un entreprise sénégalaise spécialisée dans la facilitation du commerce.

Le Centre des Nations unies pour l’e-business définit les normes et standards sur les échanges électroniques, mais il produit également des recommandations dans le cadre de la facilitation du commerce.

Le bilan de l’accident d’Abobo N’dotré s’alourdit à 10 morts

Le bilan de l’accident de la circulation survenu jeudi au carrefour Bandji de N’Dotré, au nord d’Abidjan impliquant un camion remorque, un mini-car et un taxi, s’est alourdit en passant de sept à dix morts au terme des opérations de secours.

Ce nouveau bilan est dressé par le Groupement des sapeurs-pompiers militaires) GSPM) dans une note d’information. 

« Après les opérations de désincarcération, le bilan définitif est de 22 victimes dont 12 blessés graves de divers traumatismes et 10 décès certains mis à la disposition des pompes funèbres », ont souligné les pompiers. 

A en croire le gouvernement ivoirien, la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

Hani Osman El Hassan, nouveau Directeur Général d’Expresso Sénégal

Le Soudanais, ayant pris fonction le 5 avril dernier, a pour principale mission de booster les activités de l’opérateur de télécommunications.Expresso a donc misé sur Hani Osman El Hassan pour relancer sa machine. Un homme du sérail qui, selon un communiqué reçu ce jeudi à APA, a occupé des fonctions de direction au sein de compagnies de télécommunications pionnières dans des contextes très exigeants.

Un critère qui a fait mouche auprès d’Expresso dans l’espoir que ce DG apporte « un nouveau souffle » et « consolide
sa présence au Sénégal ».

Hani Osman El Hassan est détenteur de deux diplômes d’ingénieur des Universités de Khartoum (Soudan) et de Nottingham (Angleterre) mais aussi d’un Master of Business Administration à Phoenix (Etats-Unis).

Il arrive dans la capitale sénégalaise « avec une solide expérience dans la mise en œuvre réussie de stratégies de marque dans différents groupes ». Le nouveau boss d’Expresso Sénégal a notamment été responsable du roaming international à Zain, manager général de programmes chez Nokia, manager général régional chez MTN et directeur conseil chez ENTUC. 

Expresso Sénégal, filiale de Sudatel (Soudan), attend de son patron qu’il mette en œuvre « une nouvelle orientation » en faisant notamment en sorte que « sa connaissance de l’industrie des télécoms puisse stimuler la performance commerciale de l’entreprise ».

A en croire son employeur, Hani Osman El Hassan est « hautement motivé (et) reconnu pour sa capacité à tenir des principes en matière de prise de décision, à préserver l’éthique professionnelle et à saisir les opportunités commerciales ».

Dès sa prise de fonction, il a déclaré : « Notre objectif est de redynamiser la compagnie de l’intérieur et de consolider notre présence sur le marché national. Nous allons travailler à l’amélioration du réseau de la 4G ainsi qu’à la qualité de notre réseau en général. Nous allons secouer le marché avec des offres de services innovantes, comme l’e-SIM pour le grand public et les entreprises. Nous allons pousser la compagnie à aller de l’avant ». 

La marque a indiqué que la « nomination intervient dans un contexte relativement favorable avec le lancement par Expresso de ses offres 4G en mars dernier ». Cette avancée, a souligné l’entreprise, marque sa présence sur le haut débit pour concrétiser ses ambitions de conquête du marché sénégalais.

Pour ce faire, l’opérateur de télécommunications a également investi dans « le projet de mise en place du câble sous-marin à fibre optique et envisage son autonomie sur le segment Internet ».

Expresso, d’après le document, est le premier opérateur à lancer la E-Sim au Sénégal. Contrairement à la carte Sim classique, cette « puce à mémoire vierge, préinstallée dans les mobiles, permet les mêmes usages ». Et pour l’activer, il suffit tout simplement de la « télécharger grâce à un code QR de sécurité proposé par l’opérateur ».

« Nous avons à cœur de contribuer au renforcement de la coopération entre le Sénégal et le Soudan, de consolider les relations entre pays africains et la coopération sud-sud. Cela passe par des relations d’affaires », a affirmé le nouveau dirigeant d’Expresso.

Hani Osman El Hassan, après son installation, a rendu visite à des autorités du pays dont Yankhoba Diattara, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications.

Présent au Sénégal  depuis 2007, « Expresso a augmenté de 45 % sa couverture 3G ». En outre, l’opérateur télécoms dispose déjà de « 350 sites 4G opérationnels » dans le pays et ambitionne, pour cette année, d’en installer davantage.

La compagnie devrait atteindre, en décembre 2021, 59 % de couverture réseau 4G et 80 % en 2022. Enfin, « une étude indépendante » de « n perf » (Baromètre des connexions Internet mobiles au Sénégal, effectuée en 2020 et publiée le 11 février 2021, a montré les « très bonnes performances (d’Expresso), supérieures à ses concurrents sur certains paramètres ».

Trente-six tracteurs électriques pour le port d’Abidjan

Les engins de manutention vont équiper le futur terminal à conteneurs du port d’Abidjan.C’est une commande de 9,9 millions d’euros (6,5 milliards Fcfa). Elle fait partie des engagements pris par les actionnaires de référence de Côte d’Ivoire Terminal, Bolloré Ports et APM Terminals, dans le cadre du partenariat public-privé signé avec les autorités ivoiriennes.

Elle s’inscrit notamment dans la volonté de faire de ce nouveau port, dont les travaux de construction ont été lancés en octobre 2020 par Côte d’Ivoire Terminal, un pionnier en matière d’éco-responsabilité, rapporte un communiqué de Bolloré reçu à APA ce jeudi.

Les 36 tracteurs qui seront livrés vers la fin de l’année 2021 sont 100 % électriques, sans émissions de CO2 ou de pollution sonore. Ils permettent de réduire de 70% le coût de l’énergie consommée sur les terminaux. Équipés des batteries LMP® de Blue Solutions, ces engins de manutention offrent des garanties de fiabilité, d’autonomie et de sécurité.

Fruit de la synergie entre Bolloré Ports, Blue Solutions, et le constructeur Gaussin, ces tracteurs électriques vont réduire l’empreinte environnementale du futur terminal à conteneurs. Côte d’Ivoire Terminal envisage ainsi de promouvoir des solutions logistiques éco-responsables sur la façade maritime ouest-africaine, plus respectueuses de l’homme et de son environnement et qui participent au programme de labélisation « Green Terminal ».

« Ces équipements électriques combinés aux efforts pour préserver la biodiversité vont réduire l’empreinte carbone de nos activités. C’est une priorité pour nous. Il s’agit pour Côte d’Ivoire Terminal d’innover et d’accélérer sa transition énergétique avec le concours du Port Autonome d’Abidjan. Les succès enregistrés par les premiers tracteurs électriques déployés par Gaussin sur d’autres terminaux portuaires en Afrique confortent la pertinence de notre choix », a déclaré Koen De Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

Sénégal : Macky « déterminé » à poursuivre la lutte contre le chômage

Le président Macky Sall a fait part, jeudi à Diamniadio (Dakar), de son engagement à accompagner la jeunesse sénégalaise dans leur quête d’un emploi.Le chef de l’Etat sénégalais s’est voulu rassurant dans son discours inaugural du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes. « Je veux surtout que vous compreniez que quelles que soient les difficultés, quelles que soient les circonstances, l’Etat ne vous abandonnera pas », a-t-il déclaré.

Rappelant que la lutte contre le chômage des jeunes est une bataille de longue haleine qui ne se gagne pas en un seul jour, Macky Sall a réitéré sa détermination à poursuivre « le combat » contre le chômage. « Je serai toujours à vos côtés, à la recherche de solutions à vos problèmes. Le gouvernement restera mobilisé et l’Etat mettra les moyens qu’il faut pour relever le défi », a-t-il martelé.

Dans cette allocution d’une vingtaine de minutes, le président Sall a de plus manifesté sa disposition à écouter les jeunes, entendre leurs points de vue, partager leurs préoccupations, et engager avec eux un dialogue constructif. Tout cela, afin de répondre au mieux à leurs attentes, leurs ambitions et leurs aspirations.

« Tout adulte est un vieux jeune. Nous, adultes, nous avons été à votre place. Nous avons vécu ce que vous vivez actuellement. Je peux donc aisément ressentir vos interrogations, vos doutes, vos attentes, vos espoirs. Je peux aisément comprendre vos besoins, vos aspirations et vos ambitions légitimes d’être utiles à vous-mêmes, à vos familles, à vos communautés et à votre pays », a-t-il dit.

Listant les « efforts, si appréciables » consentis pour régler la lancinante question du chômage, le chef de l’Etat a reconnu que ceux-ci « connaissent des limites ».

« D’abord, parce que l’Etat ne peut pas recruter tous les candidats à l’emploi dans la fonction publique, […] mais aussi parce que nous avons été brutalement rattrapés par la crise engendrée par la pandémie COVID-19 », s’est-il justifié.

Partant de là, il a indiqué que le « Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, XËYU NDAW ÑI », qui sera issu de ce Conseil présidentiel sera « pragmatique, orienté vers l’action, et opérationnel de façon diligente à l’échelle nationale ».

C’est pourquoi d’ailleurs, explique-t-il, « j’ai tenu à ce que le processus préparatoire du Conseil soit inclusif, en partant des réalités de nos terroirs, et en associant la jeunesse dans toutes ses composantes. »

Pour mener à bien ce projet, Macky Sall a en outre souligné la nécessité de maîtriser la croissance démographique, et assurer une éducation et une formation qualifiantes, qui correspondent aux besoins du marché. Ce qui favorise, selon lui, l’employabilité des demandeurs d’emploi, en particulier les jeunes diplômés.

Il a de plus encouragé le secteur privé à soutenir davantage la formation duale école-entreprise, pour donner aux jeunes « la chance du débutant » et les aider à mieux se préparer à la vie professionnelle.

Côte d’Ivoire: ouverture du colloque de l’académie contre le terrorisme

Le ministre d’Etat, chargé de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, a procédé jeudi à Abidjan à l’ouverture du premier colloque international de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), un centre régional basé dans le pays.

Ce premier colloque de l’Institut de recherche stratégique (IRS) de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) se tient autour du thème : « Terrorisme au Sahel et en Côte d’Ivoire : entre convergence et spécificités ».

« Compte tenu de son caractère transfrontalier, la lutte contre le terrorisme ne peut être mené en vase clos », a fait observer M. Téné Birahima, pour qui cela requiert une bonne collaboration entre Etats et exige une synergie et complémentarité d’actions.

Pour le gouvernement ivoirien, la lutte contre le terrorisme est une « priorité », ainsi que « la sécurité des Ivoiriens et de l’ensemble des populations qui vivent ici est au cœur de la politique du chef de l’Etat Alassane Ouattara », a-t-il dit.

Le 30 avril 2017 à Abidjan, les présidents Macron et Alassane Ouattara ont officialisé leur volonté commune de créer une académie internationale dédiée à la lutte contre le terrorisme en réponse à la volonté de nombreux pays d’Afrique de développer des capacités de lutte antiterroriste.

Ce projet a pour objectif de disposer d’un instrument de formation et de réflexion afin d’outiller tous les acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau et à tous les niveaux d’intervention. L’AILCT se veut un instrument de stabilité politique et de développement économique durable.

De 2017 à ce jour, l’AILCT a accueilli plus de 300 stagiaires venus d’une douzaine de pays africains qui ont été formés à la lutte et à la gestion d’une crise terroriste. En outre, les premières infrastructures de l’académie seront inaugurées dans les prochains mois.

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a dans un discours, souligné que cette académie « a la vacation dès 2022 de mettre en place une gouvernance partagée entre tous les pays et les organisations internationales ».

Une conférence des donateurs sera organisée à Paris en juin 2021 dans le but de mobiliser des financements pour accroître les capacités de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme. Et dès 2022, l’Union européenne interviendra pour appuyer ce centre.

Cela devrait permettre de partager les stratégies de lutte contre le terrorisme, mais également de mettre en place un véritable réseau international dans l’optique de renforcer les capacités des Etats face au terrorisme.

La Côte d’Ivoire a été frappée pour la première fois par un acte terroriste, en mai 2016, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. La deuxième attaque est survenue en juin 2020 au poste frontière de Kafolo, dans l’extrême Nord ivoirien.

Le pays a connu en mars 2021 une deuxième attaque meurtrière au poste de Kafolo.

Près de 70 invités participent à ce premier colloque qui regroupe des acteurs institutionnels issus de tous les ministères impliqués dans la lutte  contre le terrorisme, ainsi que des ambassadeurs et représentants d’organisations internationales.

Rwanda : un journaliste indépendant crée son parti politique

A peine sorti de prison, le journaliste rwandais Christopher Kayumba transforme son organisation en parti politique.L’ancien rédacteur en chef de « The Chronicles », l’un des principaux journaux indépendants du Rwanda, a officiellement annoncé le lancement d’une plateforme politique après sa libération de prison, où il venait de purger un an de prison.

Une déclaration obtenue jeudi par APA à Kigali indique que la nouvelle entité politique connue sous le nom de Plate-forme rwandaise pour la démocratie (RPD) est un forum pour faire avancer et contribuer au développement d’un Rwanda plus libre, démocratique, juste, sûr et durable, pacifique et développé.

Le Dr Kayumba, qui est également un ancien maître de conférences à l’Ecole de journalisme et de communication (EJC) de l’Université du Rwanda, a expliqué que les membres fondateurs de la RPD étaient issus de différents horizons et milieux sociaux.

Selon lui, l’objectif de la RPD est de contribuer à mettre fin à cet état de fait et de mettre le Rwanda sur une voie de développement plus durable, pacifique et démocratique.

Le lancement du nouveau parti politique par l’ancien rédacteur en chef intervient après que le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) a annoncé le mois dernier qu’il avait ouvert une enquête sur les allégations d’une jeune journaliste selon laquelle le Dr Kayumba l’aurait été violée.

Un ancien étudiant de l’Université du Rwanda a fait récemment une sortie pour affirmer que son professeur d’alors, le Dr Christopher Kayumba, l’avait agressée et avait tenté de la forcer à avoir une relation sexuelle dans sa maison.

« Il m’a tirée et poussée sur le canapé en essayant de me forcer à coucher avec lui », a raconté une amie de l’étudiante sur Twitter.

Apparemment, la dame a réussi à échapper à l’agression de Kayumba, mais a ajouté c’était « une éternité de torture émotionnelle et psychologique ». Le Dr Kayumba nie ces allégations. « Ce n’est pas vrai, et cette dame qui a tweeté de telles allégations est payée pour faire de la propagande, rien d’autre ».

Coupe de la CAF/Maroc : la Renaissance de Berkane, tenante du titre, éliminée en phase de poules

Le club marocain de la Renaissance sportive de Berkane (RSB), tenant du titre de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), a été éliminé en phase de groupes après sa défaite, mercredi à Lusaka, face aux Zambiens de Napsa Stars FC (1-0), pour le compte de la 5è et avant-dernière journée du groupe B. L’unique réalisation de la rencontre a été marqué par Doisy Soko à la 52e minute de jeu.

Les Berkanis se sont procurés plusieurs occasions de acorer, notamment en première période, mais ont échoué à les concrétiser par manque de concentration. Dans l’autre match de ce groupe, disputé plus tôt dans la journée, les Camerounais de Coton Sport ont perdu à domicile face à la formation algérienne de la JS Kabylie par 2 buts à 1.

Coton Sport et la JS Kabylie se qualifient ainsi aux quarts de finale de la Coupe de la CAF. Au terme de cette journée, Coton Sport est toujours en tête avec 9 points, devançant au goal-average la JS Kabylie, alors que la Renaissance Berkane occupe la 3e place avec 5 points. Napsa Stars ferme la marche de cette poule avec 4 unités.

Lors de la 6e et dernière journée, la RSB recevra Coton Sport, alors que la JS Kabylie accueillera Napsa Stars.

Le Maroc et l’Indonésie soulignent la nécessité d’identifier de futurs projets d’accords

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu une visioconférence, mercredi, avec son homologue indonésienn, Mme Retno Marsudi.Lors de cet entretien, les deux ministres ont salué l’excellence des relations entre les deux pays dont le 60ème anniversaire a été célébré le 19 avril de cette année. Ces relations bilatérales ont été marquées, selon les deux ministres, par un dialogue régulier et amical qu’ils ont convenu de renforcer davantage, particulièrement dans le contexte de la pandémie du Coronavirus.

Ils se sont entendus sur l’ambition d’intensifier les consultations politiques et développer la coopération économique entre le Maroc et l’Indonésie à travers la mise en œuvre des accords signés lors de la 2ème session de la commission mixte tenue à Jakarta en octobre 2019.

Ils ont soulevé l’intérêt de promouvoir la coopération triangulaire et d’encourager l’interaction entre les communautés d’affaires des deux pays, notamment dans les domaines de l’agriculture, des mines et du tourisme.

Dans la perspective de la tenue la 3ème session de la commission mixte, prévue avant la fin de 2021, M. Bourita et Mme Marsudi ont également souligné la nécessité d’identifier de futurs projets d’accords en capitalisant sur les potentialités et complémentarités des deux pays.

Les deux ministres ont également mis en avant l’importance de la concertation entre le Maroc et l’Indonésie au sein des instances internationales sur des questions d’intérêt commun.

A cet égard, Mme Marsudi s’est réjouie du soutien du Maroc aux efforts de l’ASEAN et de l’Indonésie pour une sortie de crise au Myanmar, notamment ceux consentis pour la tenue d’un Sommet Spécial de l’ASEAN sur la question, à Jakarta.

Sept personnes tuées dans un accident à Abidjan

Un accident de la circulation impliquant un camion benne, un mini car et un taxi a fait jeudi un bilan provisoire de 19 victimes dont 07 morts certains au carrefour Bandji de N’Dotré, au nord d’Abidjan.

L’information a été donnée par le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) dans une note d’information. Selon les pompiers qui ont mené les opérations de secours avec les forces de l’ordre, cet accident a fortement perturbé le trafic routier dans cette zone.

A en croire le gouvernement ivoirien, la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

Un comité de sélection des 100 nouveaux Young Leaders 2021 installé

Un comité indépendant composé de décideurs publics et de dirigeants du monde des Affaires, vient d’être mis en place pour sélectionner les 100 nouveaux Young Leaders 2021 de la French-African Foundation.

Ces personnalités de la relation franco-africaine ont jusqu’au 10 mai pour contribuer à l’identification des cent lauréats qui composeront la promotion 2021, indique une note transmise à APA.  

Le comité a pour rôle de déterminer la composition de la prochaine promotion de Young Leaders. Il rassemble des décideurs venus notamment de France et d’Afrique francophone et du monde anglophone.  

L’appel à candidatures étant achevé depuis le 5 avril, le processus de sélection des lauréats de l’édition 2021 du programme Young Leaders de la French-African Foundation est désormais engagé avec un comité ad hoc composé de ces personnalités.  

Les membres du comité occupent des fonctions ministérielles (Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des finances du Bénin ; Ursula Owuzu, ministre ghanéenne des Télécommunications).

D’autres évoluent dans des institutions de développement tels que Chinelo Anohu, directrice principale de l’Africa Investment Forum; Béatrice Lederlé, directrice adjointe du département Afrique de l’AFD) ou des organismes de recrutement et de formation (Didier Acouetey, CEO AfricSearch).  

L’on note également des personnalités à la tête de holding (Hassanein Hiridjee, PDG du groupe malgache Axian ; Mohammed Dewji, PDG de METL) et des acteurs majeurs de l’univers médiatique panafricain (Marwane Ben Yahmed, directeur de la publication du Groupe Jeune Afrique).  

Des lauréates des précédentes promotions du programme phare de la French-African Foundation sont également présentes (Aminata Kane, CEO d’Orange Sierra Leone ; Khady Koné-Dicoh, Partner chez Amethis) dans le comité de sélection.  

Alexandre Coster, co-fondateur et co-président de la French-African Foundation, lui, se félicite de ce que l’édition 2021 du programme soit marquée par « la montée en puissance du dispositif, la diversité et la qualité de la composition du comité de sélection, dont l’effectif a été triplé, consacrent la reconnaissance institutionnelle du programme Young Leaders ».  

« Cela marque également notre volonté de rapprocher les générations de décideurs d’aujourd’hui et de demain pour accompagner l’émergence de cette relève créative, ambitieuse et prête à s’engager pour co-construire le monde de demain  », a–t-il ajouté.  

Afin de sélectionner les candidats les plus prometteurs, les jurés procéderont à des entretiens à distance en association avec des membres de la French-African Foundation. Le 10 mai, ce comité élargi se rassemblera pour un dernier vote afin de constituer le groupe final.

Et ce, dans le strict respect de la parité, et avec une attention portée à la représentativité par secteur, région d’Afrique et pays, souligne la note qui mentionne que la composition de la promotion 2021 sera dévoilée courant mai.  

Ce processus ouvre la voie aux deux sessions du programme Young Leaders sur le thème de la résilience, en France et au Sénégal, qui permettront aux lauréats de bénéficier d’opportunités uniques de mentorat, de formation et de networking avec des dirigeants des secteurs public et privé.

Établie en février 2019, la French-African Foundation a pour mission d’identifier et de valoriser les talents les plus prometteurs sur la scène économique, politique, universitaire, sociale et culturelle franco-africaine, et de soutenir le potentiel de leadership et de management de cette nouvelle génération à travers son programme phare Young Leaders. 

La Fondation offre la possibilité à ses lauréats de participer à deux séminaires, en France et en Afrique, pour développer leur leadership, échanger avec des hauts dirigeants du secteur public et du secteur privé, et proposer, ensemble une réflexion sur des thématiques-clés. 

Education, énergie et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’école marocaine face aux défis du futur, les énergies renouvelables, la hausse des exportations des phosphates et le classement de l’économie marocaine dans l’indice du Doing Business.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’école marocaine est en pleine mutation avec la grande réforme qui est en train d’être déployée progressivement dans le temps et à travers l’ensemble du territoire.

Évidemment, la réforme a pour principales finalités un système éducatif performant et équitable, poursuit le journal, ajoutant que « si le Maroc est confronté aux mêmes problématiques environnementales que le monde entier, il est primordial que cette nouvelle école marocaine soit aussi en phase avec tous les défis du futur. 

Or, ces générations futures qui devront faire face à ces défis sont aujourd’hui sur les bancs des écoles, fait-il remarquer, notant que les outiller et les préparer à ces défis commence donc aujourd’hui et devrait même commencer hier.

Abordant le développement durable, +L’Économiste+ souligne que « l’UE vient de proposer au Maroc de s’engager dans une nouvelle forme de relation: un Pacte Vert , un partenariat euro-marocain de prospérité partagée », rappelant que le Maroc a fait le pari des énergies renouvelables et ses ambitions sont reconnues sur le plan international.

« Autrement dit, transformer ensemble les défis climatiques et environnementaux en opportunités économiques, en investissements rentables, en relais de croissance créateurs d’emplois », explique le quotidien. 

« Petits ou grands projets, peu importe la taille mais faire du business vert et devenir ces fameux BAN ( Business As Nature); c’est le nouveau paradigme fondé sur la bio-économie, qui reflète un grand processus de transition sociétale », observe-t-il.

+Al Alam+ relève que l’économie marocaine est à trois places du top 50 des économies mondiales dans le domaine des affaires, selon l’indice de (Doing Business 2020) publié par la Banque mondiale. 

En 2020, le Royaume a pu progresser de 7 places par rapport à 2019. Le Maroc, qui figurait en 2010 à la 143ème place sur 183 pays, a remonté 90 places. Cette progression constante, constatée tout au cours de la dernière décennie, a pu être réalisée grâce à la constitution d’un comité national composé de secteurs public et privé chargé de la mise à niveau des réformes liées au climat des affaires. 

Parmi les principaux objectifs de ce comité figurent la simplification des procédures administratives, l’amélioration de la transparence et la modernisation du droit des affaires. Le Maroc est classé premier en termes d’amélioration de l’environnement des affaires en Afrique du Nord, et troisième dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), après les Émirats arabes unis et le Bahreïn, selon un rapport récent.

Le Conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes au menu

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes et divers autres sujets.« La jeunesse à l’écoute de Macky Sall », barre à sa Une Sud Quotidien pour parler du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion des jeunes qui s’ouvre à Diamniadio (30km de Dakar). Le chef d’État s’adressant aux jeunes dans un discours télévisé après les émeutes de la faim début mars, avait annoncé une réorientation budgétaire de 450 milliards pour financer les programmes d’urgence des jeunes sur les trois prochaines années.

Un vaste programme pour EnQuête qui parle « des chantiers du Président (macky Sall)» qui doit plancher avec 450 jeunes aujourd’hui sur la problématique de l’emploi. Le journal informe que « Macky Sall est attendu sur la création de nouvelles entreprises et de nouvelles activités par celles-ci ».

Mais pour l’économiste Ndongo Samba Sylla dans le même journal, il faut d’abord « un écosystème et un environnement propice pour l’éclosion des PME-PMI», pendant que Pr Moustapha Kassé, veut lui un « État fort et un leadership transformationnel » pour régler le problème de l’emploi.

Pour Vox Populi, ce sont tous les jeunes du Sénégal qui sont à l’écoute du Président Sall. Mais, pour le journal qui s’est promené dans les rues de Dakar, « beaucoup de jeunes ne se font guère d’illusions Ils n’attendent rien de ce Conseil présidentiel à cause des nombreuses déceptions du passé ».

Un sentiment partagé par le député du Parti Démocratique sénégalais (PDS, opposition) Toussaint Manga. Ce dernier dans un entretien à Walf Quotidien soutient que « Macky (Sall) se trompe lourdement s’il limite les émeutes à l’emploi ». Toussaint Manga estime que cette situation est la résultante d’un « manque de vision et d’ambition qui plombe le Sénégal ».

Au plan politique les journaux sont aussi revenus sur la sortie du leader du PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, opposition). « Ousmane Sonko, la nouvelle ligne de combat », martèle l’Observateur qui rapporte les propos du député, « à part Le Tout Puissant et mes collaborateurs, personne ne peut m’empêcher d’être candidat en 2024 » assène-t-il dans les colonnes du journal.

Toute chose qui fait dire à L’AS qu’Ousmane Sonko « reprend les hostilités ». L’opposant dans une sortie sur page Facebook qualifie la Commission d’enquête du gouvernement de « parodie de justice » et prévient Macky Sall « qu’on ne crée pas d’emplois à coup de milliards ».

Au chapitre agricole, Le Soleil fait le bilan de la campagne 2020-2021 et annonce que 721.386 tonnes d’arachide (ont) été collectés. 216 milliards ont été directement injectés dans le monde rural et 60 milliards prévus pour le financement de la prochaine campagne.

Les journaux sénégalais sont aussi revenus sur les chamboulements dans la Police nationale. Ainsi, informe L’AS, Seydou Bocar Yague précédemment directeur général adjoint de la Police remplace Ousmane Sy. Le nouveau directeur, désormais au « sommet de la pyramide » ajoute le journal, est décrit comme « un homme de justice et respecté par les troupes ».

En sport, la presse a déroulé le tapis rouge au Jaraaf de Dakar qui s’est  brillamment qualifié pour les quarts de finale de la coupe de la Confédération. « Le Jaraaf dans l’histoire » s’exclame Record, pendant que Stades jubile et note que le « Jaraaf s’offre un quart historique ».

Sénégal : l’emploi des jeunes au menu d’un Conseil présidentiel

Un conseil présidentiel sur le financement du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes s’ouvre ce jeudi à 10 heures, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad) de Diamnadio.La rencontre, placée sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall, se tient quelques semaines après les violentes manifestations qui ont secoué le pays et qui avaient poussé le président à prendre la parole pour calmer les esprits. Ces émeutes partis de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko pour une affaire de mœurs avaient vite dégénéré en grogne sociale. Plusieurs bâtiments publics mais aussi des supermarchés furent saccagés.

Dans l’immédiat, le président de la République avait pris la décision de procéder à une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards de FCFA au moins, sur trois ans, dont 150 milliards pour cette année. Selon lui, ces ressources serviront à financer le Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes qui sera issu du Conseil présidentiel.

Dans son message radiotélévisé à la nation, le président Sall avait ainsi reconnu que la lutte contre le chômage nécessitait « un nouvel élan », annonçant dans la foulée la tenue de la rencontre d’aujourd’hui. Celle-ci verra la participation des membres du Gouvernement, des représentants des jeunes et des structures dédiées aux financements des jeunes.

Macky Sall avait exprimé son souhait de voir les travaux de ce Conseil présidentiel s’appuyer « sur les réalités de nos terroirs, dans un format inclusif associant les jeunesses ouvrières, artisanales, paysannes, entrepreneuriales, sportives, artistiques, du secteur informel, des cultures urbaines et des loisirs ».

« C’est l’objet des consultations préparatoires menées dans nos 14 régions, grâce au soutien de l’administration territoriale et locale, pour établir l’état réactualisé de leurs potentialités et contraintes », avait souligné le chef de l’Etat, avant de remercier les autorités administratives et locales, ainsi que tous les acteurs ayant participé aux consultations.

Il avait par ailleurs assuré que le gouvernement tiendrait compte de toutes ces contributions dans le cadre de la formulation d’une stratégie cohérente de territorialisation des politiques et de mutualisation des instruments de promotion de l’emploi, de l’entreprenariat et d’insertion des jeunes.

Afrique du Sud : 2 milliards dollars aux industriels noirs

Le gouvernement sud-africain a investi 2,13 milliards de dollars américains pour autonomiser 800 entreprises industrielles noires et entrepreneurs noirs au cours des cinq dernières années, dans le cadre des efforts du pays pour relancer l’économie, a déclaré mercredi un ministre du Cabinet.« Ce financement a permis la création d’entreprises nouvelles et dynamiques dans un certain nombre de chaînes de valeur critiques dans les neuf provinces du pays, attirant des investissements supplémentaires du secteur privé, ainsi que la création et la sauvegarde de près de 120.000 emplois », a déclaré le ministre de la Concurrence, Ebrahim Patel, à l’occasion du lancement du premier rapport sur les industriels noirs.

Ce rapport annuel, le premier du genre sur les industriels noirs, met en évidence les détails du financement direct du ministère du Commerce, du National Empowerment Fund (Fonds national d’autonomisation) et de la Société de développement industriel pour soutenir les industriels et les entrepreneurs noirs depuis le lancement du programme il y a cinq ans.

Selon Patel, « le financement des industriels noirs, fourni par mon ministère et ses entités, crée des plateformes pour qu’une nouvelle classe d’entrepreneurs joue son rôle légitime en stimulant l’industrialisation et en exploitant pleinement les ressources de notre pays ».

« Ces plateformes ont été davantage améliorées par le gouvernement (ministère) grâce aux réformes prises en matière de droit de la concurrence, aux efforts visant à améliorer la facilité de faire des affaires et grâce à la mise en œuvre des plans directeurs du secteur national », a ajouté Patel.

Le ministre a ajouté l’Afrique du Sud, afin d’atteindre son potentiel économique, devrait s’engager dans un effort ciblé et déterminé pour transformer les industries et les rendre plus dynamiques et compétitives.

« Ce faisant, nous développons nos efforts d’industrialisation autour de la localisation stratégique en stimulant la demande intérieure de produits manufacturés sud-africains et en élargissant notre accès aux marchés d’exportation », a poursuivi Patel.

En outre, il a révélé que le programme des industriels noirs était intégré aux travaux du ministère pour réaliser les objectifs du Plan de reconstruction et de relance économique du pays que le président Cyril Ramaphosa a annoncé en octobre 2020.