Ces rebelles ont annoncé leur volonté de restituer les armes et ils se sont regroupés le week-end non loin de la brigade de gendarmerie Alindao.
Environ cinquante ex-combattants armés de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darasssa se sont regroupés le week-end dernier, non loin de la gendarmerie de Alindao, dans la préfecture de la Basse-Kotto. Ils ont annoncé leur volonté de déposer les armes. Même si la nouvelle est la bienvenue, elle suscite quand même de l’inquiétude parmi la population locale.
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Les autorités locales appellent à une accélération du processus. « Nous avons enregistré ce regroupement et informé le gouvernement. Mais il faut agir vite. Ces ex-combattants sont encore lourdement armés. Il est urgent de les transférer à Bangui pour leur désarmement », a alerté Jean Gilbert Gbangoudou, sous-préfet d’Alindao.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 19 avril 2025 à N’Djamena, entre le gouvernement centrafricain et les principaux groupes armés encore actifs dans le pays : l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), dirigée par Ali Darassa, et le groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), conduit par Sembé Bobo.
L’accord du 19 avril prévoit la cessation immédiate des hostilités, la dissolution progressive des groupes armés à travers un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), ainsi que la création d’un comité mixte de suivi, présidé par le Tchad, chargé de garantir la mise en œuvre effective des engagements pris.
Les chefs des groupes rebelles de l’UPC et de 3R sont attendus à Bangui ce 10 juillet 2025. A noter que quelques semaines avant, plusieurs centaines de combattants du groupe 3R dans le village de Sangrelim, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Degaulle dans l’Ouham-Péndé s’étaient rassemblés.
