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L’Egypte annonce une initiative pour mettre fin à la crise libyenne

Par Mohamed Fayed - Le président égyptien Abdel-Fattah El-Sisi a rencontré samedi au Caire une délégation libyenne composée du président…

Par Mohamed Fayed – Le président égyptien Abdel-Fattah El-Sisi a rencontré samedi au Caire une délégation libyenne composée du président du Parlement libyen, Aqila Saleh et du Maréchal Khalifa Haftar.Lors de cette rencontre, tenue en présence du ministre égyptien de la Défense, le général Mohamed Zaki, du président du parlement, Ali Abdel-Aal et du ministre des affaires étrangères,  Sameh Shoukry, le chef de l’Etat égyptien a présenté une initiative politique visant à mettre fin aux hostilités en Libye, mettant en garde contre le maintien de l’option militaire pour résoudre la crise libyenne.

Il a annoncé que cette initiative, basée sur le respect de toutes les initiatives et décisions internationales concernant l’unité de la Libye, invite toutes les parties libyennes à un cessez-le-feu à partir de lundi prochain, toute en s’engageant à une déclaration constitutionnelle libyenne qui ouvre la voie à une relance du processus politique pour résoudre la crise libyenne.

L’initiative appelle au respect de  toutes les initiatives internationales de cessez-le-feu, à l’expulsion des mercenaires étrangers du territoire libyen, à la remise des armes par toutes les milices  et au parachèvement des travaux du Comité militaire 5+5 à Genève, sous les auspices des Nations Unies.

Il s’agit également de lancer des initiatives pour résoudre la crise qui prennent en considération tous les aspects politiques, sécuritaires et économiques, d’assurer une représentation équitable des trois régions de la Libye sous la supervision des Nations Unies, pour la première fois dans l’histoire du pays, et d’unifier les institutions libyennes afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle outre la répartition équitable des ressources libyennes sur tous les citoyens.

Aussi, l’initiative propose l’adoption d’une déclaration constitutionnelle régissant les exigences politiques et électorales de la prochaine étape.

Pour rappel, les forces pro-gouvernementales ont annoncé, vendredi, avoir pris le contrôle de l’ensemble de l’ouest de la Libye, infligeant une cinglante défaite aux troupes rivales du maréchal Khalifa Haftar.

« Nos forces héroïques ont étendu leur contrôle sur toute la ville de Tarhouna, après avoir anéanti les milices terroristes de Haftar », à 80 km au sud de la capitale Tripoli, a annoncé Mohamad Gnounou, porte-parole des forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU.

La perte de Tarhouna marque un tournant dans le conflit opposant les deux camps depuis le lancement, par le maréchal Haftar en avril 2019, d’une offensive pour s’emparer de Tripoli.

Le conflit a connu ces derniers mois une implication croissante de puissances étrangères. Le soutien militaire accru de l’allié turc a notamment permis au GNA d’enregistrer une série de succès. Homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar a quant à lui été appuyé par l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Russie.

Depuis mercredi, le GNA a annoncé successivement la prise de l’aéroport international de Tripoli, hors service depuis 2014, le contrôle total des frontières administratives du Grand Tripoli, et la prise de Tarhouna.

Sans confirmer directement les deux premiers revers, Ahmad al-Mesmari, porte-parole du maréchal Haftar, a fait état, jeudi, d’un « redéploiement » des troupes hors de Tripoli.

Il a invoqué « une initiative humanitaire destinée à arrêter l’effusion du sang du peuple libyen », et assuré que la décision de ce redéploiement avait été prise après « l’acceptation du commandement militaire de participer au comité militaire sous l’égide de l’ONU ».


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