RCA : les listes électorales disponibles en ligne

L’Autorité nationale des élections (ANE) a annoncé, mardi 23 septembre, le lancement officiel de son site internet www.ane-rca.org, sur lequel les électeurs peuvent consulter la liste électorale.

 

Dans la matinée, de nombreux utilisateurs ont signalé l’impossibilité d’accéder à la plateforme. Ce n’est qu’en début d’après-midi que certains électeurs ont réussi à vérifier leurs noms en cliquant sur l’onglet rouge « Ma présence sur la liste électorale », permettant une recherche par nom ou numéro d’électeur. « Si vous êtes inscrit, s’affichent votre nom, votre numéro et votre bureau de vote », a précisé l’ANE.

Conformément à la loi, le président de la République convoquera officiellement le corps électoral le 29 septembre 2025. L’enregistrement des candidatures sera ouvert du 2 au 11 octobre, et le scrutin est prévu pour le 28 décembre prochain.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a assuré lors d’une conférence de presse avoir lui-même consulté son nom sur le site. Toutefois, il a reconnu que la version papier de la liste reste indispensable :

« Les listes électorales sont bel et bien sur le site de l’ANE. En parlant d’affichage, il faudrait que la version papier soit affichée. Je vais prendre attache avec l’ANE pour m’en assurer », a-t-il déclaré.

De son côté, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), principale plateforme de l’opposition, remet en cause la régularité du processus. Selon elle, le code électoral actuel entre en contradiction avec la Constitution.

À la demande du BRDC, l’huissier de justice Daniel Apatio a constaté qu’aucune liste électorale n’était affichée dans les circonscriptions de Bangui, notamment dans les mairies et autres centres.

RCA : au moins 6 morts et 46 blessés dans un accident de la route près de Bossangoa

Un grave accident de la circulation s’est produit lundi 22 septembre dans le village de Bonguere, à environ 28 km de Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham.

 

Selon les premières informations recueillies, un camion de transport de marchandises s’est renversé après une glissade, provoquant un lourd bilan humain. Le décompte provisoire fait état de six personnes décédées et de 46 blessés, dont plusieurs dans un état grave.

Les blessés ont été évacués vers les structures sanitaires de Bossangoa pour une prise en charge d’urgence. Des sources locales évoquent la surcharge du véhicule et l’état défectueux de la route comme causes probables du drame, mais aucune conclusion officielle n’a encore été communiquée.

Les autorités locales appellent à la prudence sur les axes routiers particulièrement dégradés en cette période de pluies, alors que les accidents de ce type se multiplient dans la région.

RCA : plus de 203 millions de dollars pour renforcer l’éducation

L’UNICEF a confirmé la reconduction de son budget quinquennal de 203 millions de dollars pour accompagner la mise en œuvre du Plan national de développement (PND-RCA) 2024-2028, notamment sur l’axe stratégique dédié au capital humain.

 

Cette annonce a été faite en marge de la Table ronde des investisseurs, organisée à Casablanca les 14 et 15 septembre derniers, à l’occasion d’une audience entre le président centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, et le directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou.

Le chef de l’État a réaffirmé son engagement à promouvoir une éducation de qualité pour tous les enfants centrafricains, une vision partagée par l’UNICEF. Malgré un contexte financier international difficile, l’agence onusienne a garanti la reconduction de son enveloppe de 203 millions de dollars, afin de soutenir durablement les efforts du gouvernement.

« L’accompagnement de l’UNICEF à l’État centrafricain vise à favoriser le bien-être des enfants en mettant l’accent sur le développement, plutôt que sur l’urgence humanitaire », a souligné M. Fagninou.

L’audience s’est tenue en présence de Félix Ackebo, représentant de l’UNICEF en RCA, et d’Aurélien Simplice Zingas, ministre d’État à l’Éducation nationale.

Avec cet appui financier d’envergure, l’UNICEF et le gouvernement centrafricain renforcent leur partenariat pour bâtir une éducation résiliente, inclusive et adaptée aux défis actuels et futurs du pays.

RCA : Faustin Archange Touadera prend part à la 80e Assemblée générale des Nations Unies

Le président de la République a quitté Bangui dimanche 21 septembre 2025, en direction de New-York aux États-Unis.

 

Le président Faustin Archange Touadera est arrivé dans la soirée du dimanche 21 septembre 2025 à New-York aux États-Unis, accompagné d’une forte délégation des membres du gouvernement. Le chef de l’Etat est aux Etats-Unis pour assister à la 80e Assemblée générale des Nations Unies. À son arrivée à l’Aéroport John F. KENNEDY de New-York, le Président centrafricain a été accueilli par le représentant permanent de la RCA auprès de l’ONU, l’Ambassadeur Marius Aristide NZESSIOUE ainsi que les Membres de la représentation diplomatique de cet Etat.

Placé sous le thème « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’homme », ce rendez-vous annuel des 193 États membres des Nations-Unies sera consacré à la célébration du 30ème anniversaire de la Déclaration de Beijing sur l’émancipation de la femme et des jeunes filles ainsi que l’inégalité des sexes, le changement climatique et l’épineuse question de l’Intelligence Artificielle.

Le Président de la République Faustin Archange TOUADÉRA sera invité à prendre la parole à la tribune des Nations Unies, lors du débat général de la 80ème Assemblée Générale.

RCA : alerte sur la montée inquiétante de la résistance aux antibiotiques

L’Institut Pasteur de Bangui tire la sonnette d’alarme face à la progression fulgurante de la résistance des bactéries aux antibiotiques en République centrafricaine.

 

Au cours d’un séminaire scientifique organisé ce 16 septembre, le biologiste Hugues Sanké a présenté une étude révélant que près de 85 % des bactéries identifiées dans le pays résistent désormais aux antibiotiques les plus couramment prescrits.

Cette situation, selon l’expert, est directement liée à l’usage excessif et inapproprié des antibiotiques, souvent administrés sans prescription médicale ou utilisés à mauvais escient dans les foyers comme dans certaines structures de santé. Les conséquences sont graves : les infections deviennent plus difficiles à traiter, augmentant le risque de complications et de décès.

Le directeur de l’Institut, le professeur Emmanuel Nakouné, a exprimé ses inquiétudes face à ce phénomène mondial qui prend une ampleur particulière en Centrafrique.

« Si nous ne réagissons pas rapidement, nous courons le risque d’entrer dans une ère post-antibiotique, où des maladies autrefois bénignes redeviendront mortelles », a-t-il averti.

Il plaide pour une meilleure régulation de la distribution des antibiotiques, la sensibilisation de la population à leur usage responsable, et le renforcement des capacités du système de santé dans la lutte contre les infections résistantes.

L’Institut Pasteur de Bangui appelle à une mobilisation concertée des autorités sanitaires, des professionnels de santé et de la société civile pour contrer ce fléau. Des campagnes d’information, une surveillance accrue et des formations destinées aux prescripteurs figurent parmi les pistes évoquées pour inverser la tendance.

RCA : le BRDC propose un format et des garanties pour un dialogue politique crédible

Depuis le 2 septembre, le gouvernement a entamé un dialogue avec le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC). Mais, plus de deux semaines après le lancement, les discussions restent suspendues, dans l’attente des propositions de l’opposition sur le format et les points de discussion.

 

Selon une copie des revendications qui a fuité, le BRDC a déjà transmis ses conditions aux autorités. Dans ce document daté du 14 septembre, la plateforme de l’opposition insiste sur une clarification en deux étapes : d’abord la définition du format du processus, ensuite la détermination des thématiques à aborder. Une démarche jugée indispensable pour garantir un échange « franc et constructif ».

Le BRDC estime qu’un tel dialogue ne peut se tenir de façon équitable sans la présence d’une médiation internationale, indépendante et conduite par une personnalité respectée. L’opposition suggère que le présidium soit confié au président angolais Joäo Lourenço, en sa qualité de président de l’Union africaine, ou au président congolais Denis Sassou Nguesso, président en exercice de la CEMAC. Une autre option évoquée serait le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, voire une personnalité désignée par les Nations unies.

Concernant le lieu, l’opposition propose que les discussions se tiennent à Bangui, dans un cadre défini d’un commun accord avec le gouvernement. Elle réclame également la participation de tous les leaders de l’opposition et des représentants du pouvoir, ainsi que des pourparlers « sans limite de durée », afin de régler l’ensemble des différends.

Sur le fond, le BRDC n’a pas encore dévoilé la liste des thématiques. Dans son courrier adressé au Premier ministre, l’opposition précise que ces sujets ne seront présentés qu’en présence du médiateur, lors du lancement officiel du dialogue. Ce choix se veut une mesure de prudence. L’opposition rappelle en effet l’échec d’une précédente tentative menée par la MINUSCA en avril 2023, où, selon elle, le pouvoir aurait déformé certaines déclarations, compromettant toute confiance entre les parties.

Cinq jours après la transmission de ces propositions, le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi. Une absence de réponse qui nourrit les inquiétudes, alors que le pays se prépare à organiser, dans trois mois, des élections présidentielles, législatives et municipales.

Dans la population, l’attente grandit. Beaucoup espèrent que ce dialogue, encore au stade des tractations, aboutira à une véritable décrispation politique et contribuera à renforcer la stabilité en Centrafrique.

RCA : le PAM s’engage pour un programme de cantine scolaire

L’annonce a été faite à l’occasion de la Table-ronde des investisseurs sur le financement du Plan National de Développement (PND) 2024-2028 de la République Centrafricaine, tenue du 14 au 15 septembre 2025 à Casablanca (Maroc).

 

Plusieurs partenaires au développement ont réaffirmé leur soutien à la Centrafrique. Parmi eux, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a marqué sa présence par une annonce majeure. Reçu en audience par le Président de la République, Pr. Faustin Archange Touadéra, en présence du Ministre d’État à l’Éducation nationale, Aurélien Simplice Zingas, le Représentant résident du PAM, M. Van Der Velden, a réitéré l’engagement de son institution à accompagner la RCA dans la mise en œuvre d’un ambitieux programme national de cantine scolaire.

Selon Van Der Velden, ce programme occupe une place prioritaire dans les actions du PAM en Centrafrique. Il vise à la fois à renforcer la productivité des petits agriculteurs en créant un marché durable pour leurs produits, et à soutenir la scolarisation des enfants en leur offrant une alimentation équilibrée à l’école. Une telle initiative devrait contribuer à réduire le décrochage scolaire, tout en améliorant la concentration et la réussite des élèves.

Le Représentant du PAM a également assuré que les démarches de plaidoyer se poursuivent auprès des bailleurs afin de mobiliser une enveloppe conséquente pour le financement de ce programme, désormais intégré au PND 2024-2028. « Ce projet deviendra un levier essentiel pour le développement humain et la stabilité sociale en Centrafrique », a-t-il souligné.

À travers cet appui, le PAM confirme sa volonté d’accompagner la RCA sur le chemin d’une éducation inclusive et d’une sécurité alimentaire durable, au bénéfice des communautés et des générations futures.

RCA-Bossangoa : des centaines de sinistrés après de fortes pluies

À Bossangoa, dans le nord-ouest de la Centrafrique, de violentes pluies survenues ces derniers jours ont provoqué d’importants dégâts matériels, laissant plusieurs centaines de personnes sans abri.

 

Les quartiers Zorro, Cotonaf et Lakouanga figurent parmi les plus touchés. Selon les autorités locales, au moins 125 habitations se sont effondrées, affectant 715 personnes. La Croix-Rouge sous-préfectorale poursuit le recensement des victimes.

Parmi elles, Viviane Kofendoutou, mère de sept enfants, a tout perdu. Sa maison du quartier Zorro n’a pas résisté aux intempéries. « La pluie a détruit nos biens. Ce qui me fait le plus mal, c’est la perte des actes de naissance de mes enfants. Je ne sais pas comment je vais les inscrire à l’école », confie-t-elle. Hébergée temporairement par un voisin, elle craint déjà l’avenir : « Après un mois, il faudra partir. Mais je n’ai pas les moyens de louer ailleurs. »

Dans le même quartier, Sébastien Namfei tente de sauver ce qui peut encore l’être. Une partie de sa maison s’est effondrée et il dort désormais dans la section encore debout. « La pluie a endommagé la fondation, et une partie de la maison s’est écroulée. Nous sommes quatre ; les autres dorment chez notre oncle. Moi, je reste ici en attendant une reconstruction », témoigne-t-il.

Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités locales tirent la sonnette d’alarme. David Namguiama, président de la Croix-Rouge locale, appelle à une intervention urgente : « En très peu de temps, nous avons assisté à une inondation brutale. Le nombre de sinistrés augmente chaque jour. Nous avons alerté des ONG partenaires, certaines basées à Bangui, mais nous attendons toujours leur arrivée sur le terrain. »

En attendant, les victimes restent livrées à elles-mêmes. Certaines trouvent refuge chez des proches, d’autres dans des abris de fortune, tandis que beaucoup dorment à la belle étoile. Tous espèrent une réponse rapide des autorités centrafricaines et des organisations humanitaires pour faire face à cette crise.

RCA : cinq casques bleus portés disparus après un accident de la route près de Damara

Au moins cinq casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) sont portés disparus depuis le 16 septembre, à la suite d’un accident dramatique survenu à une trentaine de kilomètres au nord de Bangui.

 

Selon les autorités locales, l’incident s’est produit sur le pont de la rivière Ombella, situé à 35 km de Damara. Le véhicule de transport militaire à bord duquel se trouvaient les soldats de la paix a basculé dans le cours d’eau. Depuis lors, les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent sans relâche afin de retrouver les occupants disparus.

La porte-parole de la Minusca, Florence Marshall, a confirmé l’information, tout en précisant que la mission onusienne met tout en œuvre pour mobiliser les moyens nécessaires. « Nos équipes, en collaboration avec les autorités centrafricaines, restent engagées sur le terrain pour tenter de retrouver nos collègues », a-t-elle déclaré.

Eugénie Bally, sous-préfète de Damara, a également indiqué que les habitants de la localité participent aux recherches, malgré les difficultés liées aux courants de la rivière et à la profondeur de l’eau.

Cet accident rappelle les conditions parfois périlleuses dans lesquelles évoluent les casques bleus déployés en République centrafricaine, un pays encore marqué par des défis sécuritaires et logistiques majeurs.

La Minusca n’a, pour l’instant, pas communiqué l’identité ni la nationalité des soldats disparus.

Rentrée scolaire à Bangui : des élèves présents, mais des cours encore au ralenti

Fixée officiellement au 15 septembre 2025 par le gouvernement, la rentrée scolaire 2025-2026 n’a pas encore pris son rythme habituel dans la capitale. Si les élèves affluent déjà vers les établissements pour consulter les listes et identifier leurs salles de classe, les cours peinent à démarrer.

 

Dans plusieurs lycées et écoles de Bangui visités ce lundi, l’ambiance reste calme, ponctuée par l’arrivée progressive des élèves. Au lycée d’État des Rapides, Dieu le Grand, élève en Terminale A4’, regrette l’absence des enseignants et du programme des cours. « On est tous mobilisés pour venir aujourd’hui. Malheureusement, le programme des cours n’est pas encore disponible et les professeurs ne sont pas tous là. Nous les élèves, nous sommes là pour attendre », confie-t-il.

Même constat à l’école Malimaka, dans le 5ᵉ arrondissement. Les salles sont ouvertes, mais les élèves se comptent sur les doigts d’une main. Certains jouent dans la cour, pendant que des parents patientent devant la direction pour les inscriptions.

Si certaines écoles privées ont déjà lancé les cours, d’autres en sont encore aux préparatifs. Au Complexe scolaire Avenir, une réunion pédagogique vient de s’achever. « Les enfants sont déjà dispatchés aux enseignants du F1 et F2. Les programmes sont prêts, les enseignants aussi. Mais les travaux d’aménagement du complexe ne sont pas encore terminés. Dès qu’ils le seront, la rentrée sera totalement effective », explique David Houemon, directeur des études.

Du côté des écoles catholiques de Centrafrique, la rentrée est reportée à lundi prochain, selon un communiqué officiel. Les préparatifs se poursuivent afin d’assurer une reprise des cours dans de bonnes conditions.