Tournée africaine du ministre turc des Affaires étrangères

Cette tournée s’achèvera le 14 janvier.M. Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères de Turquie, a entamé dimanche une tournée africaine qui l’amènera en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Rwanda, au Gabon et à Sao Tomé-et-Principe. Cette tournée s’achèvera le 14 janvier.

Pendant son séjour en Afrique du Sud, le ministre Çavuşoğlu procèdera à l’inauguration officielle du Consulat général de Turquie au Cap le 9 janvier et tiendra des réunions officielles à Pretoria le 10 janvier.

Dans le cadre de cette tournée, l’officiel turc est aussi attendu au Zimbabwe où il s’entretiendra avec les autorités locales le 11 janvier. Il sera ensuite au Rwanda le 12 janvier, au Gabon le 13 janvier et à Sao Tomé-et-Principe le 14 janvier.

Tous les domaines des relations bilatérales de la Turquie avec ces pays et les développements régionaux ainsi que la politique de partenariat avec l’Afrique de la Turquie seront examinés au cours de la tournée du ministre Çavuşoğlu.

Cette visite est la manifestation du regain d’intérêt de la Turquie pour l’Afrique, qui s’inscrit dans le contexte d’une nouvelle course à l’influence sur le continent de la part de grandes puissances, tels que les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

Sénégal : la presse sous le choc après le tragique accident de Sikilo

Le tragique accident routier qui a fait officiellement 39 morts et 100 blessés à Sikilo, au centre-est du Sénégal, est le sujet qui occupe principalement les Unes des journaux sénégalais parvenus lundi à APA.C’est « une tragédie » pour Le Soleil, une « hécatombe » pour Tribune et une « catastrophe nationale » pour L’AS. Vox Populi estime que la collision entre deux bus à Sikilo, dans le département de Kaffrine (centre), ayant fait « 39 morts et 100 blessés », est « l’accident de la route le plus meurtrier du Sénégal ».

Le Soleil note que c’est la collision qui est « à l’origine du drame » alors que L’AS souligne que « l’éclatement d’un pneu est la cause du drame » de Sikilo, une localité située à plus de 200 km de Dakar. A l’opposé du bilan officiel, Tribune estime que cet accident a fait « plus de 50 morts » et « 132 blessés ». Libération précise pour sa part que le choc a eu lieu à « trois heures trente du matin ».

« Après l’éclatement d’un de ses pneus avant, le bus en provenance de Tambacounda (Est) a fini dans l’autre sens avant de heurter finalement un second bus qui circulait dans le sens inverse Kaffrine – Tamba », explique le journal qui souligne que « les deux bus transportaient 140 voyageurs ».

L’Observateur raconte l’« horaire funèbre » avec « les témoignages renversants des premiers secouristes ». Le quotidien note qu’une femme a demandé « à voir son fils projeté dehors (…) avant de mourir » tandis qu’une autre est « partie avec une grossesse de six mois ». De son côté, un « père qui a perdu ses deux enfants » est plongé dans une « détresse » indescriptible. « Seule une vingtaine de corps sont déjà identifiés », note le journal qui mentionne également « l’histoire de la maman de 82 ans qui a perdu la vie lors de son premier voyage à bord d’un bus ».

Vu l’ampleur de la tragédie, le président Macky Sall, qui a été au chevet des blessés, a « décrété trois jours de deuil national à partir de lundi », souligne L’AS qui note que « le gouvernement décaisse 200 millions FCFA pour la prise en charge des blessés ». Pour le dirigeant sénégalais, « il y a des ruptures à opérer » sur la route et « des mesures à prendre qui seront (évidemment) prises » après le conseil interministériel qui se tient ce lundi.

L’Observateur souligne que les accidents ont fait « 65 morts en un mois » au Sénégal et l’une des principales causes est le « mauvais état des pneus » qui assure « la mort en roue libre ». Ainsi, d’après Le Soleil, l’objectif de ce conseil interministériel est de « prendre des mesures drastiques » visant à prévenir les accidents sur les routes du pays.

L’Iran passe en revue ses relations commerciales avec la Cédéao

L’Iran espère relever le niveau des échanges économiques avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).Téhéran a accueilli cette année la 16ème réunion du comité de coordination des relations économiques extérieures consacrée à l’examen du dernier état des relations économiques entre l’Iran, Cuba et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

A travers cet examen, l’Iran espère que le volume des transactions commerciales avec la Cédéao connaîtra une croissance qui nécessite une planification ciblée dans ce domaine, a indiqué Téhéran dans un communiqué.

La deuxième partie de la réunion a également permis de passer en revue les dernières relations économiques avec les pays de la sous-région ouest-africaine.

Téhéran affirme que les minéraux, l’agriculture, la construction, la population et l’adéquation du marché pour la vente de marchandises ont fait de l’établissement de relations économiques et d’investissements commerciaux dans cette région de l’Afrique une nécessité.

L’Iran s’est joint à la récente ruée vers les opportunités commerciales en Afrique, mais reconnaît être loin derrière les puissances économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des partenaires traditionnels du continent, notamment que l’Union européenne.

Social, environnement et sport au menu des quotidiens marocains

La grève des enseignants, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et la consécration du coach marocain Walid Regragui, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur la grève des enseignants, écrit que les professeurs de l’école publique ont encore commencé l’année 2023 par une grève, qui fait perdre aux élèves « un temps d’enseignement précieux », se demandant jusqu’à quand ce “climat d’instabilité et de tensions” va durer, et ces élèves de l’école publiques restent “pris en otage”.

Certes, les profs ont le droit de réclamer un meilleur statut, de relever haut et fort les “injustices” dont ils peuvent faire l’objet, mais “à chaque fois qu’ils s’unissent, c’est d’abord pour défendre leurs intérêts purement corporatistes”, déplore le journal.

Avant d’être une profession, l’enseignement est une mission d’intérêt public, une vocation sacrée: quand on s’y engage, on s’y investit corps et âme et on consent à faire des sacrifices, en plaçant l’intérêt des apprenants au-dessus de toute considération, estime-t-il.

Cette situation n’a que trop duré, et les profs traînent des revendications depuis des années, sans qu’aucun des ministres qui se succèdent n’ait pu trouver de solutions et avoir le temps d’aller au bout de ses projets, constate-t-il, soulignant la nécessité de trouver “le plus rapidement possible” une solution afin de “permettre à l’école de repartir, enfin, du bon pied”.

+L’Opinion+ écrit que le Maroc, qui s’est engagé depuis quelques années sur la voie du développement durable à travers des objectifs ambitieux, avait donné son aval, durant la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow en novembre 2021, à trois accords visant à réduire les émissions dans le transport, responsable de 30% des émissions de CO2 du pays.

Sur le secteur automobile, le Royaume, à l’instar d’autres pays émergents, s’était engagé à “travailler intensément” pour accélérer le déploiement de véhicules zéro émission, en l’occurrence le véhicule à moteur électrique, et donc l’abandon complet des voitures à moteur thermique, mais “sur ce sujet, tout reste à faire”, constate le quotidien.

Les investissements dans les lignes tramway et le déploiement de bus électriques sont certes des initiatives encourageantes, mais l’impact de ces expériences reste limité et cantonné à quelques grandes villes, relève-t-il.

Dans le secteur du transport, la résolution européenne décrétant la fin des voitures thermiques neuves en 2035 a poussé les constructeurs européens à investir massivement dans la R&D des moteurs électriques, mais, “au Maroc, on tergiverse encore sur cette question”, déplore-t-il.

Preuve en est le récent projet d’arrêté octroyant un délai de 24 mois supplémentaires aux poids lourds pour les normes antipollution qui devaient initialement s’appliquer à partir du premier janvier 2023, explique-t-il.

+Le Matin+ rapporte que le coach de l’équipe du Maroc Walid Regragui, premier cadre technique africain et arabe à mener son équipe aux demi-finales du Mondial, a été sacré troisième meilleur sélectionneur national au monde par la Fédération internationale de l’histoire et des statistiques du football (IFFHS).

Le titre de meilleur sélectionneur national au monde, annoncé sur le site web de l’IFFHS, est décerné à l’entraîneur de l’équipe de l’Argentine, Lionel Scaloni, vainqueur du Mondial-2022. Il succède au palmarès au sélectionneur de l’Italie, Roberto Mancini.

Regragui, qui a pris les rênes de la sélection marocaine en remplacement de Vahid Halilhodzic, a réussi à bâtir une équipe compétitive qu’il a guidée au 2ème tour de la Coupe du monde au Qatar en tant que leader du groupe F, devant de fortes équipes comme la Croatie et la Belgique, avant de s’offrir l’Espagne, puis le Portugal et d’atterrir au dernier carré.

RCA : « Il est temps pour les pays grands pollueurs d’arrêter les promesses fallacieuses et de passer à l’acte » demande F. Archange Touadera

Le président de la RCA a fait cette déclaration durant son allocution à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an du corps diplomatique le, 7 janvier 2023. Voici l’ensemble de son discours:

 

Monsieur Mostafa ALFAOUI, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume du Maroc, Doyen du Corps diplomatique ;

– Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques et de Postes consulaires ;

– Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;

– Mesdames et Messieurs ;

En ce début d’année, j’ai le plaisir de vous accueillir, au Palais de la Renaissance, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du Corps diplomatique.

Je voudrais remercier le Doyen du Corps Diplomatique pour vos vœux collectifs sincères auxquels je suis sensible, ainsi que les paroles de soutien et d’encouragement qui les accompagnent.

 

C’est également à vous tous, Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique, que j’adresse mes sincères remerciements pour votre présence à cette cérémonie, et pour les efforts que vous déployez quotidiennement pour renforcer davantage les relations amicales et fraternelles ainsi que la qualité du dialogue permanent que nous entretenons au sein des organisations et avec les Etats que vous représentez ici.

 

En retour, je voudrais, de tout cœur, vous adresser, au nom du peuple centrafricain, du Gouvernement et au mien personnel, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur, de paix et de réussite dans vos nobles et exaltantes missions.

 

Je formule les vœux de prospérité, de réussite et de paix pour vos pays et organisations, vos dirigeants, vos familles et vos collaborateurs respectifs.

 

– Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;

Je tiens à relever, pour m’en féliciter, l’attention particulière, souvent empreinte de sympathie, que vous accordez à nos actions en faveur du retour de la paix, de la sécurité et du relèvement socio-économique de notre pays, et l’écho que vous en faites, comme de fidèles interprètes, auprès de vos pays et organisations.

 

Le Doyen du Corps diplomatique vient d’en faire une belle illustration. Je retiendrais, à titre d’exemple, le soutien, la compréhension et les encouragements de vos pays et organisations à notre combat légitime pour la levée totale de l’embargo sur les armes et sur les diamants centrafricains.

 

L’embargo sur les armes, maintenu près d’une décennie en dépit du retour à l’ordre constitutionnel, a favorisé, en grande partie, la prolifération des groupes armés et des armes de petit calibre dans le pays, des attaques meurtrières contre les populations civiles et le pillage des ressources naturelles et, corrélativement, la persistance de la crise humanitaire.

On dit souvent que c’est dans l’épreuve qu’on fait le meilleur test de l’amitié.

La République Centrafricaine continuera de solliciter les soutiens de vos pays et organisations pour une levée totale de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies et celui sur les diamants imposé par le Processus de Kimberley.

La levée totale de ces embargos injustes, permettra à mon pays, non seulement de renforcer les capacités opérationnelles de son armée et assurer la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire, mais aussi et surtout de tirer profit de l’exploitation de ses ressources minières afin de renflouer la caisse de l’Etat et d’assurer ses charges régaliennes.

Il est évident que les forces internationales ou bilatérales n’ont pas vocation à rester indéfiniment en République Centrafricaine.

 

Il faut éradiquer la cause qui justifie la présence des différentes forces étrangères sur le territoire national, à savoir l’insécurité entretenue par les associations des malfaiteurs qui écument le pays.

 

C’est pourquoi nous invitons vos pays et organisations respectifs à nous aider à construire notre outil de défense capable d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire.

 

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique,

Cette traditionnelle cérémonie m’offre l’occasion de rappeler quelques défis auxquels nos pays et organisations ont dû faire face en 2022.

 

Comme vous le savez, l’année 2022 a été particulièrement marquée, dans le monde entier, par des phénomènes météorologiques extrêmes.

 

Nous gardons en mémoire les douloureux souvenirs des inondations du tiers du territoire du Pakistan, des pires inondations au Nigéria, au Niger, au Tchad, en République Centrafricaine, l’été le plus chaud en Europe, des feux de forêts en Californie aux Etats-Unis d’Amérique, la sécheresse qui frappe les pays de la corne de l’Afrique.

 

Il y a quelques jours, les Etats-Unis d’Amérique, l’un de nos pays amis, ont connu une vague de froid avec des températures particulièrement basses. Ces catastrophes naturelles ont endeuillé des milliers de familles à travers le monde. Le peuple centrafricain, par ma voix, vous charge de transmettre ses condoléances les plus émues aux familles endeuillées.

 

Outre le défi climatique, nos pays et organisations continuent de faire face aux effets dévastateurs du COVID-19 sur l’économie et le social. Nous nous inquiétons de la résurgence de cette pandémie et des nouvelles mesures de restriction que certains pays du monde commencent à prendre.

 

Par ailleurs, en dépit des efforts déployés par la communauté internationale, nous continuons d’assister à la montée des discours de haine, de l’extrémisme violent, du terrorisme, des migrations, lesquels défis sont devenus protéiformes et exacerbés par le bouleversement de l’ordre mondial, garant de la paix et de la sécurité internationales, suite à la guerre en Ukraine.

Dans le cadre de la recherche des solutions communes au défi climatique, la COP 27 dite « COP africaine », ou encore « COP de la dernière chance », organisée en novembre 2022, à Charm Al-Cheikh, en Egypte, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, s’était néanmoins fixé quatre grands objectifs communs, à savoir l’atténuation, l’adaptation, le financement et une transition juste.

 

Au cours de cette Conférence, la République Centrafricaine a demandé la prise en compte de la situation particulière de l’Afrique dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, condition sine qua non pour atteindre la neutralité carbone en 2050, enrayer l’érosion de la biodiversité et sauver notre planète qui s’effondre.

En dépit de la réticence des grands pollueurs, quelques compromis ont été trouvés, quoiqu’à minima, pour le financement de l’aide climatique internationale en vue de réduire l’écart entre les pays développés, grands pollueurs et les pays sous-développés, vulnérables aux effets des changements climatiques.

 

Cependant, il faut regretter que les accords et les promesses se suivent sans pour autant inverser la courbe du réchauffement climatique. Il est temps pour les pays grands pollueurs d’arrêter les promesses fallacieuses et de passer à l’acte si nous voulons sauver le village planétaire.

 

Tous ces défis ont mis en évidence que le multilatéralisme et la solidarité internationale constituent des solutions idéales permettant à l’humanité tout entière de surmonter les menaces.

 

La République Centrafricaine, mon pays, continuera de respecter ses différents engagements internationaux et de prendre part à la construction d’un monde meilleur et juste où aucune nation n’est laissée de côté.

 

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique;

En dépit du contexte mondial particulièrement difficile, la République Centrafricaine entre dans cette nouvelle année avec la ferme détermination de redresser sensiblement l’économie nationale, de consolider la paix et la sécurité, ainsi que ses relations d’amitié et de coopération avec vos pays et organisations respectifs.

 

Les relations que la République Centrafricaine entretient avec l’Afrique et le reste du monde n’ont cessé de se renforcer et se diversifier, reflétant ainsi notre choix de coopérer avec tous les partenaires.

 

Je me réjouis de la signature, le 12 décembre 2022, du Plan-cadre de Coopération des Nations-Unies pour le Développement durable, entre le Gouvernement centrafricain et le Système des Nations-Unies, couvrant la période 2023-2027 et prenant en compte ses aspirations.

 

Je me réjouis également de la nomination, le 27 décembre 2022, par le Secrétaire Général des Nations-Unies, de Monsieur Mohamed Ag Ayoya, aux fonctions de Coordonnateur résident des activités opérationnelles du système des Nations-Unies pour le développement en République Centrafricaine, ainsi qu’aux fonctions de Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général pour la MINUSCA.

 

C’est aussi pour développer et renforcer notre coopération avec tous les pays et tous les continents que j’ai participé personnellement au Sommet Etats-Unis/Afrique qui s’est tenu à Washington DC et qui a mis un accent particulier sur le commerce et les investissements.

Les Etats-Unis d’Amérique peuvent apporter leur savoir-faire et leurs capitaux pour développer le continent africain dans un partenariat gagnant-gagnant afin de permettre aux Etats africains de tirer profit de leurs ressources naturelles et de leurs dividendes démographiques.

 

La République Centrafricaine disposant d’un gigantesque trésor géologique encore inexploité et d’une population en majorité jeune, veut prendre part activement à ce nouveau partenariat très prometteur.

 

A cet effet, elle a besoin de diversifier sa coopération et d’établir des relations empruntes de courtoisie réciproque et de respect mutuel.

 

En 2022, la quête des partenaires à l’écoute, des partenaires qui sont là quand nous traversons des moments difficiles, des partenaires qui nous donnent la sensation d’être compris et encouragés, nous a conduits à signer un Accord-cadre de coopération avec les BRICS, avec un programme et des projets stratégiques qui incluent le choix de Bangui comme Siège de l’Alliance internationale des BRICS en Afrique centrale.

 

Bien entendu, cette volonté de diversifier nos relations diplomatiques et économiques afin de rattraper tant soit peu notre retard de développement ne nous conduira pas à oublier nos amis traditionnels.

 

Nous demandons simplement que nos amis traditionnels nous comprennent, reconnaissent notre souveraineté et notre droit à la vie, qu’ils ne se lassent point, qu’ils cessent de nous blâmer et qu’ils nous soutiennent dans nos épreuves. Comme le dit si bien un adage « l’oiseau ne peut prendre son envol que lorsqu’il est soutenu par l’air ».

La République Centrafricaine revient de très loin. Elle a besoin du soutien de tous ses amis pour prendre son envol.

 

A cet égard, je voudrais condamner, ainsi que je le fais en toutes circonstances, les désinformations, les manipulations, les appels à la violence d’où qu’ils viennent et tous les actes d’hostilité à l’égard de nos partenaires.

 

A ce stade de mon propos, je voudrais dire que je comprends les inquiétudes et les appréhensions du Corps diplomatique quant aux messages de violence et de discours de haine devenus viraux sur les réseaux sociaux ou encore les coûts de permis de résidence exorbitants.

Devant le vide juridique, j’ai instruit le Gouvernement de légiférer les réseaux sociaux afin de protéger la vie privée des individus, lutter efficacement contre les fake news et par-delà garantir le bon fonctionnement de notre jeune démocratie.

 

S’agissant des coûts de permis de résidence exorbitants, le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires afin qu’une solution satisfaisante soit trouvée dans l’intérêt des relations qui unissent la République Centrafricaine et vos pays respectifs.

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique ;

 

Je continue de plaider pour un soutien international à nos efforts de restauration de la paix, de la sécurité et du relèvement économique.

 

Vous en êtes témoins, j’ai toujours tendu la main aux groupes armés, ce qui a permis la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation Nationale (APPR-RCA) et la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

 

C’est ici, l’occasion de saluer le respect par certains leaders de groupes armés des engagements pris ayant abouti à la dissolution de quatre (4) groupes armés sur les 14 signataires de l’APPR.

 

La République Centrafricaine continue de solliciter l’appui de vos pays et organisations pour une mise en œuvre complète de l’APPR, voie idéale pour une sortie pacifique et définitive de la crise, renforcé par la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

C’est aussi dans ce cadre que nous avons organisé le dialogue républicain du 21 au 27 avril 2022 dont le Comité de suivi est déjà opérationnel, ainsi que le dialogue politique entre la République Centrafricaine et l’Union Européenne, le 5 novembre 2022.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

 

En vous réitérant mes remerciements pour l’engagement du Corps diplomatique renouvelé, je fonde l’espoir que la communauté internationale dont vous êtes les fidèles Représentants, ne ménagera aucun effort dans ses soutiens à la République Centrafricaine et restera mobilisée, dans cet élan de solidarité internationale, aux côtés du Peuple et du Gouvernement centrafricains, dans la perspective des élections locales prévues pour cette année 2023.

 

Je souhaite que cette nouvelle année 2023 soit l’année de la concrétisation de nos efforts communs de consolidation de la paix en République Centrafricaine, l’année d’une dynamique nouvelle et de renforcement des liens d’amitié et de coopération entre la République Centrafricaine et vos pays ou institutions respectifs.

 

Enfin, je tiens à vous assurer de mon soutien, de celui du Gouvernement et du peuple centrafricain, pour la réussite de vos missions.

Bonne et heureuse année 2023 !

Je vous remercie.

 

Les Fauves de RCA sont au Cameroun pour le tournoi Uniffac

L’équipe de football des moins de 17 ans est arrivée au Cameroun le 8 janvier dernier pour participer au tournoi qualificatif de la CAN U17.

 

La ville de Limbé au Cameroun accueille les équipes U17 de l’Afrique centrale dans le cadre du tournoi Uniffac. Ceci du 12 au 24 janvier 2023. L’objectif pour chaque équipe est d’arracher un ticket pour la Can U17 qui se jouera en Algérie. La compétition sous régionale offre à cet effet deux places qualificatives.

La République Centrafricaine qui participe au tournoi a quitté Bangui le 8 janvier dernier. Les poulains du coach Djimmi Yanibada vont affronter le Cameroun, le Tchad et la République Démocratique du Congo.

Le tournoi va se disputer dans un contexte où le pays organisateur, le Cameroun, sur 30 joueurs convoqués a exclu 21 d’entre eux pour tricherie sur l’âge grâce au test IRM. Une démarche que la CAF œuvre à entériner pour le respect de l’âge afin de permettre au football africain d’évoluer,

« Les exigences médicales de CAF demeurent une contrainte notoire permettant une équité en termes d’âges de tous les jeunes émergents dans le métier. Une large prise de conscience, dans ce sens, doit gagner tous les acteurs footballistiques sans mettre de côté l’implication des parents, qui sont d’ailleurs des âges ».

 

L’ONU réagit après la libération des 46 soldats ivoiriens

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, adresse un message au chef de l’Etat Alassane Ouattara, à la suite de la libération des 46 soldats ivoiriens, graciés par le colonel Assimi Goïta.« Je félicite le président ivoirien Alassane Ouattara pour le leadership dont il a fait preuve, pour l’esprit conciliant de dialogue et la recherche permanente de la paix durable dans cette crise », indique un communiqué de Antonio Guterres lu au journal télévisé de 20h sur la RTI 1, la première chaîne de la télévision nationale ivoirienne.

Les 46 soldats ivoiriens, graciés par Assimi Goïta, le président de la Transition et chef de l’Etat du Mali, sont arrivés samedi à 23h43 (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, où ils ont été accueillis par M. Ouattara, le vice-président de la République Meyliet Tiémoko, des membres du gouvernement et les parents des soldats

« Mes chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher (…) vous étiez allez en mission, c’était d’ailleurs la 8e rotation pour six mois, la mission n’a pas été facile, mais vous voilà de retour six mois après. Je dirais mission accomplie », a déclaré M. Ouattara. 

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé en septembre 2022 à « la libération immédiate des soldats ivoiriens détenus, dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mali ».

Côte d’Ivoire : plus de 5.200 milliards Fcfa de recettes fiscales attendues en 2023

L’annexe fiscale à la loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023, qui entre en vigueur ce lundi 9 janvier 2023, vise à accroître les recettes de l’Etat.Ces trois dernières années, l’on note une augmentation régulière des recettes de l’Etat ivoirien. De 3 946,12 milliards de FCFA en 2021, les recettes fiscales se sont établies à 4 478,52 milliards de FCFA en 2022, en hausse de 13,49% et à 5 282,06 milliards FCFA en 2023, en progression de 17,94%.

Le budget de l’Etat pour 2023 fixé à 11 694,36 milliards Fcfa comprend 5 282,06 milliards Fcfa de recettes fiscales à mobiliser, soit un pourcentage d’évolution de 45,17%. L’année précédente, le budget a atteint 9 901,07 milliards Fcfa et les recettes fiscales 4 478,52 milliards Fcfa (+45,23%).

En 2021, le budget s’est établi à 8 398,91 milliards Fcfa pour une mobilisation de recettes de 3 946,12 milliards, soit un taux de 46,98%. L’analyse des données, de 2021 à 2023, ressort une légère baisse de la quote-part des recettes fiscales dans le budget de l’Etat.

L’annexe fiscale 2023 est axée sur la rationalisation du dispositif fiscal (5% des mesures), les mesures de soutien aux entreprises (28%), tandis que les mesures portant augmentation des recettes sont à hauteur de 22%. L’on note une absence de mesures sociales contrairement aux dernières années.

Pendant que l’Etat de Côte d’Ivoire avance un taux de pression fiscale de 12,5% « bas » au regard de la norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents, le Patronat ivoirien relève selon une étude que les entreprises subissent une pression fiscale entre « 27% et 33% pour certaines activités ».

Le projet de budget de l’exercice 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards de Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025, selon les projections du gouvernement ivoirien.

Burkina : La Transition lève 173 milliards FCFA sur le marché financier sous-régional

Le pays sollicitait la somme de 150 milliards FCFA pour les projets inscrits dans le budget au titre de l’année 2022.Le gouvernement de la Transition a levé sur le marché financier, la bagatelle de 173 milliards FCFA, a rapporté le ministre de l’Économie, Aboubacar Nacanabo, ce vendredi 06 janvier 2023. 

En mi-décembre, à travers un appel public à l’épargne dénommé TPBF 6% 2022-2027,  le pays sollicitait les investisseurs pour la levée de fonds sur le marché financier sous régional pour un montant de 150 milliards FCFA. 

« A la clôture de ladite opération, les souscriptions enregistrées s’élèvent à 173 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 115,33% », a expliqué le ministre Nacanabo.

Pour le ministre, cela traduit un « réel engagement des investisseurs » auprès des autorités de la Transition. C’est pourquoi, M. Nacanabo a exprimé sa gratitude à ceux qui, par leurs souscriptions, ont renouvelé leur confiance au gouvernement. 

L’emprunt obligataire qui a été lancé du 19 au 28 décembre dernier est dirigé par Coris Bourse. Il a une durée de cinq ans dont deux ans de différé, avec une périodicité de paiement trimestrielle, a indiqué le communiqué de lancement de l’opération. Le prix de l’action est de 10 000 FCFA.

C’est le tout premier emprunt obligataire du gouvernement de Transition, au pouvoir depuis septembre 2022.

Sénégal : « Il y a des ruptures à opérer » sur la route (Macky Sall)

Le président Macky Sall s’est rendu dimanche soir à Kaffrine (centre) pour s’enquérir de la situation des blessés après l’accident tragique qui a tué le matin 39 personnes.Accompagné d’une forte délégation ministérielle, le chef de l’Etat sénégalais, tout de blanc vêtu, a passé plusieurs minutes au sein de l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine (centre). Cet établissement public sanitaire de niveau deux inauguré en mai 2021 a accueilli l’essentiel des victimes de la collision entre deux bus à hauteur de la commune de Gniby, dans la région de Kaffrine, aux environs de trois heures du matin ce dimanche.

« Le Sénégal a été frappé par une tragédie suite à cet accident de la circulation qui a occasionné la mort de 39 personnes. Je dois tout de suite corriger les chiffres qui ont circulé depuis ce matin. En réalité, les corps transférés après l’accident ont retrouvé deux autres corps qui étaient dans la morgue de l’hôpital et qui n’avaient rien à voir avec l’accident », a précisé Macky Sall, faisant également état de « cent blessés dont dix qui ont besoin d’une urgence vitale ».

« Au moment où je vous parle, plus de vingt corps ont été identifiés et bientôt pourront être remis à leurs familles. La difficulté restera l’identification des autres corps. Ça se fera au fur et à mesure. Et l’Etat apportera tout le soutien et toute la solidarité aux familles endeuillées mais également aux blessés et à leurs familles pour pouvoir atténuer leurs souffrances », a ajouté le président Sall avant de donner un avant-goût des décisions qu’il prendra lundi 9 janvier à l’issue du conseil interministériel avec les acteurs du secteur du transport sénégalais.

Pour un changement de comportement

« Bien sûr, cet accident nous montre qu’il y a des ruptures à opérer. Et il y a des mesures à prendre et elles seront prises pour mettre un terme à cette situation. On ne peut pas exposer la vie de nos compatriotes dans un système de transport qui fait fi du respect de la vie humaine. Nous avons perdu beaucoup de jeunes dans cet accident. Dès demain, le Premier ministre (Amadou Ba) réunira un conseil interministériel qui va impliquer le monde du transport », a-t-il assuré.

Selon le dirigeant sénégalais, l’objectif de cette réunion est « de voir les mesures à prendre sur l’état des véhicules, sur le contrôle technique, sur les conditions d’établissement des permis de conduire, sur les conditions de délivrance des attestations de visite technique et sur les horaires de transport pour ce qui concerne les cars de transport de voyageurs ».

« Nous prendrons toutes les mesures que requiert cette situation. Parce que, autrement, nous allons encore vivre les mêmes drames à l’avenir. L’usure des pneus, L’usure des véhicules, la transformation de véhicules en violation des normes de sécurité doivent cesser dans notre pays », a insisté Macky Sall.

Il n’a pas manqué de saluer par ailleurs le « dévouement » des agents de l’Etat et le « soutien spontané » de bonnes volontés dans la prise en charge des blessés et l’identification des personnes décédées dans cet accident considéré comme le plus meurtrier de ces dernières années au Sénégal.

Sur Twitter, plusieurs personnalités comme le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, ont exprimé leurs « sincères condoléances » et leur « profonde compassion » aux familles des victimes du tragique accident de la route de Kaffrine tout en souhaitant un « prompt rétablissement aux blessés ».