Mali : le GSIM assure s’installer dans la « banlieue » de Bamako

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ne cache plus son objectif d’encercler la capitale du Mali.Le GSIM a revendiqué mardi 10 janvier deux assauts contre des checkpoints de la gendarmerie à Didiéni et à Sébékoro. La coalition jihadiste sahélienne liée à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), affirme s’installer progressivement « dans les faubourgs de Bamako ».

Dans ces deux localités situées respectivement dans les régions de Kayes (ouest) et de Koulikoro (centre), les insurgés islamistes affirment avoir tué au moins un gendarme, détruit plusieurs véhicules et emporté des armes.

Le 2 janvier dernier, le même groupe s’était attaqué au poste de contrôle de Kassela, à une quarantaine de kilomètres, à l’est de Bamako, tuant un agent de la protection de l’environnement et des forêts. Dans la foulée, les jihadistes affiliés à AQMI ont lancé une offensive contre le poste de secours de la protection civile de Markacoungo, faisant au moins trois morts parmi les sapeurs-pompiers maliens.

Au mois de juillet, la filiale sahélienne d’AQMI avait, à travers sa branche la plus active, la Katiba du Macina dont la zone d’action se situe principalement dans le centre, revendiqué un assaut à la voiture piégée contre le camp Soundiata Keita de Kati, à moins de vingt kilomètres de Bamako.

L’attaque avait été qualifiée « d’audacieuse » par plusieurs observateurs en raison de la cible considérée comme le cœur du pouvoir, incarné depuis mai 2021 par des militaires. À travers ces attaques, le GSIM vise à « isoler » Bamako à l’heure où « le gouvernement prétend avoir pris le dessus » sur le groupe jihadiste.

À la faveur d’une brouille avec Paris, Bamako s’est davantage rapprochée de Moscou et a fait appel à des « instructeurs » russes, considérés par les chancelleries occidentales comme des « mercenaires » du groupe paramilitaire controversé Wagner. Irritées, les autorités françaises ont accéléré le départ définitif de Barkhane, dix ans après l’intervention Serval pour chasser les jihadistes des villes du nord du Mali et contenir une éventuelle progression vers Bamako.

Burkina : rehaussement des taxes sur la boisson et les cigarettes

Selon les experts, le gouvernement scrute des niches pour financer la lutte contre le terrorisme.Les autorités de la Transition ont décidé de taxer « conséquemment » les boissons très alcoolisées et/ou énergisantes, pour compter du 1er janvier 2023.

Il est désormais imposé aux vins, une taxe de 70% ; aux bières et autres boissons alcoolisées, un impôt de 30 ou 70% en fonction de la teneur en alcool. Une taxe de 50% est imposée aux boissons non alcoolisées énergisantes.

Le gouvernement a expliqué cette augmentation par sa volonté de lutter contre la prolifération desdites boissons, « nuisible à la santé des populations ».

Les nouvelles mesures fiscales concernent également les tabacs. Le taux de la taxe sur le cigare, la cigarette et le cigarillo est passé de 50% à 55%, conformément à la directive de l’UEMOA.

Fiscaliste, Nissa Traoré a estimé que ces « fortes » taxation pourraient décourager la consommation excessive et accroitre les recettes fiscales. Toutefois, il a dit craindre « un risque de la contrebande notamment la fraude aux cordons douaniers ».

Selon des spécialistes joints par APA, ils ont fait savoir qu’en réalité, le gouvernement scrute des niches de financement de la lutte contre le terrorisme.

Début décembre 2022, les autorités ont exprimé un besoin de 100 milliards FCFA pour la prise en charge des volontaires pour la défense de la patrie. A cet effet, elles ont annoncé une série de mesures pour participer à l’effort de guerre. Parmi ces mesures, la taxation de certains produits de grande consommation comme la boisson, le tabac…

Législatives au Bénin : l’opposition l’emporte à Cotonou, le pouvoir garde sa majorité

La Commission Électorale Nationale Autonome (Céna) a proclamé ce mercredi 11 janvier 2023, les résultats provisoires des législatives de dimanche au Bénin.Selon le décompte de la Cena, Les Démocrates de l’ancien président de la République Boni Yayi remportent six des neuf sièges en jeu à Cotonou, la capitale économique du Bénin.

Cotonou, plus gros réservoir électoral du pays, offre le plus de députés. Le parti LD (opposition radicale) est suivi à Cotonou par l’Union Progressiste le renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), tous des formations de la coalition au pouvoir. Ils obtiennent respectivement deux sièges et un siège.

Le parti d’opposition gagne à Cotonou mais perd largement au plan national. Les résultats provisoires de la Céna donnet 28 sièges à l’opposition contre 53 pour l’Union Progressiste le Renouveau et 28 pour le Bloc Républicain, les deux principales formations politiques de la coalition au pouvoir. Au total, la coalition présidentielle s’en sort avec 81 sièges contre 28 pour l’opposition.

C’est la première élection à laquelle participe le parti de Boni Yayi depuis sa création en 2019. La formation n’a pas pris part aux élections locales de 2020 et sa candidature a été rejetée pour la présidentielle de 2021 pour défaut de parrainage.

Selon les résultats provisoires proclamés par la commission électorale, sur les sept partis politiques en compétition, seuls trois ont pu passer la barre des 10%. La loi électorale béninoise dispose qu’il faut avoir au moins 10% des suffrages exprimés lors d’une élection, pour avoir des élus. L’UPR, le BR et LD se partagent les 109 députés qui vont composer la neuvième législature de l’Assemblée nationale du Bénin.

D’après la Céna, le taux de participation aux législatives du 08 janvier s’élève à 38,66%. Un peu plus de 2 500 000 électeurs ont voté sur une population électorale de 6.600. 572.

Un faible taux de participation qui est quand même supérieur aux législatives controversées de 2019 qui était de 27% selon la Cour Constitutionnelle.

Après la publication des résultats provisoires par la Céna mercredi, la Cour Constitutionnelle dispose de quelques jours pour examiner les recours éventuels et proclamer les résultats définitifs.

Centrafrique-corruption : le président Touadéra frappe la main sur la table

Le chef de l’Etat a profité de son adresse à la nation le 31 décembre dernier pour réitérer sa volonté de lutter contre la corruption invitant les membres du gouvernement au sens des responsabilités.

 

«Certains ministres ont suivi les sentiers battus : peu d’initiatives, d’innovations, se confortant dans le règlement des parapheurs. Ces critiques doivent amener à un comportement citoyen, selon Maxime Balalou. Et aussi, amener chaque membre du gouvernement à comprendre que sa mission de servir l’État est un sacerdoce, » regrette le président Faustin Archange Touadera.

Et pour cette année 2023, le champ est vaste. Après l’adoption de la loi référendaire le 28 décembre dernier, les Centrafricains ont les yeux tournés vers les autorités. À en croire le secrétaire du gouvernement, il viendra un moment où tout le monde saura si le pays ira ou non à un référendum constitutionnel.

Une cellule de veille est déjà mise en place pour lutter contre la corruption, selon Maxime Balalou, ministre chargé du secrétariat du gouvernement : « Nous avons déjà mis en place cette cellule de veille qui a pour mission d’identifier des faits. Personne n’y échappera et des sanctions seront données à tous ceux, quel que soit le niveau de responsabilités, qui se sont compromis dans des comportements déviants mettant en cause les efforts du gouvernement. »

 

Un nouveau nonce apostolique en Centrafrique et au Tchad

Le Saint-Père a nommé Mgr Giuseppe Laterza nonce apostolique en République Centrafricaine et au Tchad, l’élevant en même temps au siège titulaire de Vartana, avec la dignité d’archevêque.

 

Le Pape François a nommé un nouveau nonce apostolique en République Centrafricaine et au Tchad. Il s’agit de Mgr Giuseppe Laterza, qui était jusqu’à présent conseiller à la nonciature.

Le nouveau nonce est né à Conversano (Bari) le 12 novembre 1970. Il a été ordonné prêtre le 12 novembre 1994, incardiné dans le diocèse de Conversano-Monopoli.

Mgr Giuseppe Laterza est diplômé en droit canonique. Entré au service diplomatique du Saint-Siège le 1er juillet 2003, il a travaillé à la nonciature apostolique en Uruguay et en Pologne, à la section des relations avec les États et les organisations internationales de la Secrétairerie d’État, et dans les représentations pontificales en Italie et en Géorgie. Il parle couramment le français, l’anglais et l’espagnol.

Politique, sport et tourisme au menu des quotidiens marocains

La célébration du 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, la participation de l’équipe nationale de football au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et le secteur du tourisme sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Le Matin+ souligne que le peuple marocain et la famille du mouvement national, de la résistance et de l’Armée de libération célèbrent, ce mercredi, le 79e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, un événement historique marquant l’épopée de la lutte pour recouvrer la liberté et l’indépendance, la souveraineté nationale et parachever l’intégrité territoriale du Royaume.

« Cet anniversaire, qui interpelle les jeunes générations de par les significations profondes qu’il incarne, symbolise les hautes valeurs de l’éveil national et la forte symbiose entre le Trône et le peuple pour défendre les constantes de la nation et entrevoir l’avenir avec confiance et sérénité. Il offre l’occasion de rendre hommage à la vaillance des hommes de la résistance nationale et des membres de l’Armée de libération qui se sont sacrifiés pour libérer la patrie du joug du colonialisme et préserver la dignité et la fierté du peuple marocain », écrit-il.

Le Manifeste de l’Indépendance comprenait un ensemble de revendications politiques, dont celles qui ont trait à la politique générale et qui prévoient, entre autres, l’indépendance du Maroc sous le règne du Souverain légitime du Royaume Sidi Mohammed Ben Youssef et l’adhésion du Maroc à la Charte atlantique, rappelle le quotidien. Le second volet des revendications porte sur la politique interne incarnée par la détermination du Sultan à mener une large dynamique de réformes, appuyée sur un système politique de la Choura similaire à celui des pays arabes et islamiques, de nature à préserver les droits et devoirs de toutes les franges de la société marocaine, enchaine-t-il.

+L’Opinion+, qui aborde la participation de l’équipe nationale de football à la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), prévu du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie, écrit que l’avion marocain qui devait rallier Constantine depuis Rabat pour acheminer l’équipe nationale des joueurs locaux devant participer au CHAN, n’a pas encore reçu l’autorisation d’entrée dans l’espace aérien algérien comme demandé par la Fédération Royale Marocaine de Football à la Confédération africaine de football.

Les autorités algériennes, qui refusent d’ouvrir l’espace aérien à l’avion marocain, auraient officieusement proposé aux Marocains d’emprunter un avion tunisien pour pouvoir atterrir chez eux via un vol direct, mais cette proposition ne peut certainement pas être acceptée par le Maroc.

Car, le cas échéant, cela équivaudrait à une renonciation humiliante et donc malvenue à un symbole fort de souveraineté qui est le pavillon national en faveur de celui d’un pays tiers, la Tunisie, avec lequel les relations sont actuellement loin d’être un fleuve tranquille, explique le journal.

Par conséquent, le Royaume n’a d’autre choix que de boycotter le CHAN, alors que l’Algérie devra répondre devant les instances sportives continentales et internationales de son obstination irresponsable à vouloir mêler la politique au sport, note-t-il.

Cette attitude antisportive pèsera certainement très lourd lors de la prochaine désignation du pays hôte de la CAN 2025 à l’organisation de laquelle le Maroc comme l’Algérie sont de sérieux prétendants, ajoute-t-il.

+Al Bayane+, qui s’attarde sur le secteur du tourisme, se demande s’il faut dire que le tourisme a repris du poil de la bête, après une dramatique période de crise pandémique, estimant que le satisfecit des décideurs centraux du secteur, qui s’affiche par-ci par-là, semble « trop hâtif ».

En effet, le sursaut qualitatif qui émaille à présent la ville des lumières, est en passe de placer Rabat parmi les nouvelles destinations prisées du Royaume, avec surtout l’émergence des structures hôtelières de haut standing.

Même son de cloche à la capitale du détroit qui poursuit son embellie dans tous les domaines de la vie active, notamment celui de l’industrie touristique, à grandes enjambées, relève la publication

Par contre, le Hollywood marocain, peine en cet-après épidémie, à recouvrer ses lettres de noblesse d’il y a quelques années, fait-il remarquer.

Quant aux destinations Agadir et Marrakech qui constituent déjà depuis des lustres deux locomotives respectivement du balnéaire et de la culture, elles se démènent pour sortir la tête de l’eau, en particulier la capitale du Souss, relève-t-il.

Il va sans dire que pour cette dernière a battu de l’aile ces derniers temps, aggravés par la crise virale, de par le rétrécissement du volume capacitaire causé par le verrouillage de pas moins d’une vingtaine d’hôtels sur les lignes de prédilection du site littoral.

Une situation à laquelle il est urgent de trouver une solution, car il est tout de même question de plus de la moitié de lits dont dispose le produit local en termes d’hébergement, soutient-il.

Démantèlement d’une cellule terroriste en Espagne et au Maroc

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a réussi, mercredi, dans le cadre d’une opération sécuritaire conjointe avec le Commissariat Général de l’information espagnole, à démanteler une cellule terroriste affiliée à Daech, composée de trois individus s’activant en Espagne et au Maroc.Les interventions sécuritaires menées par les éléments des forces spéciales de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) ont permis l’interpellation de l’un des éléments extrémistes à Chtouka Ait Baha au sud du Maroc, simultanément avec l’arrestation par les autorités espagnoles de deux autres membres de la même cellule à Almeria, indique le BCIJ dans un communiqué.

Les investigations ont montré que les personnes arrêtées ont prêté allégeance à « Daech » et s’activaient dans la diffusion et la promotion des idées extrémistes pour les besoins de recrutement et d’embrigadement, ajoute la même source. Les mises en cause ont montré leur disposition à s’impliquer dans des opérations terroristes faute de pouvoir rejoindre les fiefs de « Daech » dans la région du Sahel et ils entretenaient des liens avec des combattants chargés de recruter et de faciliter l’accès des volontaires pour combattre dans cette zone, relève le communiqué.

La perquisition menée au domicile du mis en cause arrêté à Chtouka Ait Baha a permis la saisie des équipements et supports numériques qui seront soumis à l’expertise technique nécessaire, ainsi qu’une cagoule, une pièce métallique tranchante et des manuscrits faisant l’apologie de « Daech ».

L’individu interpellé au Maroc a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet en charge des affaires de terrorisme et d’extrémisme, tandis que les autorités espagnoles compétentes mèneront les enquêtes et les investigations nécessaires avec les deux membres de cette cellule arrêtés en Espagne.

Cette opération sécuritaire conjointe s’inscrit dans le cadre de la coordination continue et remarquable entres les services de sécurités marocains et leurs homologues espagnols en vue de neutraliser toutes les menaces terroristes qui guettent les deux pays ainsi que dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale en vue d’identifier les ramifications et les liens existant entre les cellules terroristes actives dans les deux pays, conclut la même source.

Guinée: visite de la ministre burkinabè des Affaires étrangères

Les deux pays sont dirigés par des militaires.C’est une visite qui vise à raffermir les liens entre la Guinée et le Burkina. A la tête d’une forte délégation, la ministre burkinabé des Affaires étrangères, Olivia Rouamba est arrivée mardi 10 janvier dans la capitale guinéenne pour une visite de travail de 48 heures.

« C’est une visite qui sera l’occasion pour nous de passer en revue les relations bilatérales entre nos deux pays. Des relations d’ailleurs qui sont au beau fixe et qui ne datent pas de maintenant », a déclaré la ministre des affaires étrangères du Burkina.

Selon la cheffe de la Diplomatie burkinabè, ce séjour sera mis à profit pour envisager un renforcement de cette coopération.

« Je voudrais relever que c’est sur instruction de son excellence président de la transition capitaine Ibrahima Traoré que la présente mission est entreprise à Conakry », a justifié Mme Kouamba.

Cette visite intervient dans un contexte d’instabilité institutionnelle sous régionale marqué par la prise du pouvoir par des militaires dans au moins quatre trois pays. Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigé par l’ancien chef du groupement des forces spéciales, le colonel Mamadi Doumbouya tandis que le capitaine Ibrahim Traoré préside aux destinées du Burkina, après avoir renversé le 30 septembre dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

« Je suis très heureux de constater que les relations entre le Burkina et la Guinée vont reprendre de plus belle et se renforcer suite à l’arrivée des patriotes à la tête de deux pays. Ces deux jours, nous allons échanger sur le plan social, économique, touristique et diplomatique pour voir comment nous pouvons renforcer nos relations. Sous le leadership des deux présidents, nous allons faire en sorte que cette visite soit fructueuse non seulement pour les deux pays mais aussi pour la sous-région », a déclaré Morissanda Kouyaté.

Guinée : Abdourahmane Sano relaxé

Poursuivi pour participation à des rassemblements non autorisés, l’ex coordinateur du FNDC a été blanchi par la justice guinéenne.L’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a été purement relaxé par le tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry.

Abdourahmane Sano encourait 18 mois assortis de sursis, conformément au réquisitoire du parquet qui lui reproche d’avoir pris part à des « réunions non déclarées ».

Depuis le déclenchement de cette procédure judiciaire contre l’actuel coordinateur de la Plateforme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PNCUD), plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer son inculpation par la justice guinéenne.

Le FNDC, malgré sa dissolution par les nouvelles autorités de Conakry, a été le premier à hausser le ton dénonçant « la manipulation de la justice ».

A la suite du mouvement citoyen qui a été en première ligne contre la troisième candidature  d’Alpha Condé finalement validée par le Conseil constitutionnel, l’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) dirigée par l’opposant Cellou Dalein Diallo a apporté son soutien à Abdourahmane Sano, dénonçant « une violation manifestation du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacrée par la Charte de transition ».

Sénégal : le FMI « attentif » à la suite réservée au rapport de la Cour des comptes

La réaction du Fonds monétaire international (FMI) sur l’accablant rapport de la Cour des comptes dans la gestion des fonds Covid-19 au Sénégal et la grogne de certains transporteurs suite aux nouvelles mesures de l’Etat préoccupent principalement les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA.« Le FMI est attentif sur la suite à donner au rapport de la Cour des comptes » sur la gestion des 1000 milliards de FCFA de la Covid-19 au Sénégal, déclare dans Walf Quotidien Mesmin Koulet-Vickot, représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal. Il note que « les subventions à l’énergie sont régressives. Elles ont coûté 750 milliards de FCFA à l’Etat en 2022 et atteindraient 800 milliards en 2023 » alors qu’« aujourd’hui, le Sénégal dispose de marges de manœuvre budgétaire limitées ».

Les Echos soulignent ainsi que « le FMI corrige les finances et refait nos comptes » par rapport aux subventions de l’énergie, les prévisions de croissance 2023 et la Cour des comptes dont le rapport « révèle des irrégularités sérieuses ». M. Koulet-Vickot souligne que « des comptes à gauche et à droite ont aussi favorisé ces irrégularités ».

Plusieurs semaines après sa publication et la polémique qui s’en est suivie, « le rapport de la Cour des comptes (est) transmis au procureur » de la République par le ministre de la Justice, affirme L’AS. « Cette information a été livrée par le représentant-résident du FMI au Sénégal qui dit s’être longuement entretenu hier avec le Garde des Sceaux sur la question », souligne le journal.

« Ça démarre ! », s’exclame Bés Bi, faisant allusion à la saisine du parquet par le ministre de la Justice à propos du rapport accablant de la Cour des comptes contre certains agents de l’Etat ayant eu un rôle dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie du Covid-19 entre 2020 et 2021. Le quotidien du groupe E-Invest rappelle que « 12 personnes (sont) visées » par l’ouverture d’une information judiciaire « comme le recommande la Cour des comptes ». Le représentant promet de suivre le processus : « Nous allons être attentifs ».

Le Témoin note à ce propos que le président « Macky (Sall se trouve) entre le marteau du FMI et l’enclume des syndicats » des transporteurs après que le gouvernement a pris 22 mesures pour renforcer la sécurité routière à la suite du tragique accident de dimanche, une collision entre deux bus au centre du pays, qui a tué 40 personnes et fait 99 blessés officiellement.

L’application des mesures du conseil interministériel fait dire à L’Observateur qu’on va « vers un choc entre le gouvernement et des transporteurs », ce qui constituerait « le virage de tous les dangers ». Le journal note que « l’autorité de l’Etat (est) en jeu » même si des syndicats « menacent de paralyser le transport et augmenter le tarif » pour les passagers. Toutefois, assure le ministre des Transports, Mansour Faye, « il n’y aura pas de confrontation » entre l’Etat et les transporteurs alors que « les vendeurs de pneus (se retrouvent) dans le noir », constate le journal.

Sud Quotidien dénonce de son côté « le jeu trouble de l’Etat » sur la « hausse du prix de l’énergie en contexte de lutte contre la vie chère ». Pour le vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momath Cissé, « l’impact sur le transport et la marchandise serait difficilement supportable pour les consommateurs sénégalais qui sont tant éprouvés ».

Après une large campagne pour sa libération, le journaliste Pape Alé Niang, accusé de diffusion d’informations secrètes des forces de sécurité et de fausses nouvelles, « obtient un deuxième contrôle judiciaire », note Le Quotidien. C’est une « nouvelle liberté provisoire pour Pape Alé Niang », jubilent ses confrères du Soleil alors que Sud Quotidien rappelle que la liberté provisoire du journaliste qui observait une grève de la faim avait été « révoquée ».

Le parquet l’accusait de s’être exprimé sur le fond du dossier il y a quelques semaines avant de demander au juge d’instruction de le replacer en détention. L’Observateur signale en outre que les activistes Cheikh Omar Diagne et Karim Xrum Xax ont aussi obtenu une liberté provisoire.

En football, Stades constate que Sadio Mané, la star sénégalaise du Bayern Munich, en Allemagne, a repris les entraînements après la blessure au genou qui l’a empêché de participer à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Le quotidien sportif note que l’objectif du joueur arrivé deuxième au classement du Ballon d’or européen (France Football) l’année dernière est de reprendre les compétitions en « février ». D’ores et déjà, le double Ballon d’or africain a repris le « travail en salle » et la « réathlétisation », se réjouit le journal.