Libération du Marocain Brahim Saadoun, condamné à mort par le Donesk, grâce à une médiation saoudienne

Le Marocain Brahim Saadoun, condamné à mort par la Cour suprême de la République populaire de Donetsk pour avoir combattu dans l’armée ukrainienne, a été libéré grâce à la médiation de l’Arabie saoudite. Il a été transféré en Arabie saoudite, dans le cadre d’un échange entre Moscou et l’Ukraine.L’intervention du Prince Héritier saoudien Mohamed  Ben Salmane, qui a  conduit à sa libération et à celle de quelques autres combattants de différentes nationalités, a été rendue possible grâce aux relations excellentes qui lient la famille royale saoudienne au Roi Mohammed VI.

Il est à signaler que le Maroc a suivi de très près et avec discrétion la situation de Brahim Saadoune, citoyen marocain naturalisé ukrainien en 2020 qui s’est installé en Ukraine en 2017 pour y poursuivre des études à l’université d’aéronautique et de sciences aérospatiales de Kiev qu’il n’a pas achevées.

Cette situation était difficile et compliquée à gérer car le Maroc n’entre pas en contact avec des entités séparatistes dans le cadre de l’intégrité territoriale des pays.

Brahim Saadoun a été interpelé, le 12 mars 2022 à Marioupol, dans la région administrative de Donestk, en Ukraine, par les forces ukrainiennes séparatistes pro-russes, alors qu’il portait l’uniforme de l’armée de l’Etat ukrainien, en tant que membre d’une unité de la marine de ce pays.

Mariée à une Ukrainienne, il s’était engagé dans la marine ukrainienne avant le conflit et a été envoyé sur le théâtre des opérations pour combattre les Russes.

Dix prisonniers de guerre de plusieurs pays, dont Brahim Saadoun, ont été transférés de Russie en Arabie saoudite, dans le cadre d’un échange entre Moscou et l’Ukraine, a annoncé, ce mercredi 21 septembre 2022, le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Selon un communiqué de ce ministère, les dix prisonniers de guerre, notamment de Suède, du Maroc et de Croatie, sont arrivés en Arabie saoudite en provenance de Russie. Cet échange a été favorisé par les efforts du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui continue d’entreprendre des initiatives humanitaires dans le cadre de la crise russo-ukrainienne, a-t-on précisé.

Bictogo invite l’APF à s’impliquer dans la crise ivoiro-malienne

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a appelé mercredi l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) à s’impliquer dans la résolution de certaines crises qui secouent la sous-région ouest africaine.M. Bictogo, en visite au siège de l’institution à Paris, a été reçu par M. Bruno Fuchs, le secrétaire général Parlementaire par intérim. Une rencontre cordiale marquée par une séance de travail en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, M. Maurice Bandama.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a souhaité l’implication de l’APF dans la résolution de certaines crises qui secouent la sous-région ouest africaine, à l’occasion de cette visite.

Abordant les crises qui secouent la sous-région, M. Bictogo a suggéré que l’APF joue un rôle dans la recherche de solutions au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Il a fait remarquer qu’ « au Mali il y a une crise interne, mais il y a aussi une crise ivoiro-malienne ».

La crise entre Abidjan et Bamako concerne la situation des soldats ivoiriens détenus au Mali. Sur 49 militaires arrêtés le 10 juillet 2022, trois soldates ont été libérées, et pour les 46 autres la junte demande en échange l’extradition de personnalités maliennes en Côte d’Ivoire.

M. Bictogo a déploré cette « mauvaise ambiance », rappelant qu’historiquement et au plan culturel, la Côte d’ivoire et le Mali ont au-delà du voisinage des liens de fraternité qui transcendent l’ensemble de leurs problèmes.

Sur toutes ces questions, il est bon que l’Assemblée Parlementaire Francophone puisse organiser des missions de haut niveau afin d’aider à la résolution de ces crises, a-t-il lancé, exprimant sa joie d’être au siège de l’APF, dans la maison commune.

« Notre visite est une preuve que les relations entre la Côte d’Ivoire et l’APF sont très bonnes. Nous avons présidé aux destinées de cette communauté au nom de la Côte d’ivoire et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons travaillé », a-t-il poursuivi.   

« Nous nous rappelons encore des recommandations de la réunion de Kigali où nous avons abordé des sujets qui touchent notre jeunesse qui par manque de visibilité sur leur avenir se tournent vers d’autres espaces », a fait savoir M. Bictogo.   

En outre, la question du dérèglement climatique et l’impact de l’économie numérique dans les sociétés de l’espace, les crises politiques, économiques et le chômage ont été au centre des échanges entre les deux personnalités.

« Face aux sujets aussi importants (soulevés), il est important que l’APF joue un rôle important et son plan de cadrage doit en tenir compte à l’effet d’accompagner les gouvernements », a déclaré le président de l’Assemblée nationale ivoirienne.  

M. Bruno Fuchs a quant à lui salué l’implication de la Côte d’Ivoire dans la bonne marche de l’APF. Il a félicité le président Adama Bictogo pour sa participation active et très appréciée aux différentes réunions de l’Assemblée parlementaire Francophone.

Il a assuré avoir pris note de ces recommandations pour le fonctionnement de l’institution, saluant l’action de la Côte d’Ivoire au sein de l’APF. M. Fuchs a affirmé qu’ « au sein de l’APF la Côte d’ Ivoire est un acteur fort qui pèse, un acteur engagé qui compte énormément ». 

Puis d’ajouter que sur les questions économiques, ils ont abordé la problématique de l’attractivité de l’espace Francophone pour la jeunesse. En conséquence, il faut donc trouver aujourd’hui dans ce 21e siècle quels sont les leviers de l’attractivité.

Pour lui, il va falloir mettre en place un certain nombre de textes de lois, de mesures et d’ambitions qui vont faire qu’aujourd’hui un jeune à Bamako, à Abidjan et au Cambodge se disent que c’est l’espace Francophone qui me plait.

« J’ai pu noter à plusieurs reprises chez le président Bictogo Adama une vision assez claire et précise pour mettre en œuvre un certains nombres de mesures pour nos jeunes », s’est-il réjoui.  

M. Bictogo, en visite de travail en France depuis le 20 septembre 2022, sera reçu ce 22 septembre 2022 par la présidente de l’Assemblée Mme Yaël Braun-Pivet au palais Bourbon puis par le président du Sénat français, M. Gérard Larcher au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français.

En marge des visites de travail et d’amitié, le président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo accordera, le samedi 24 septembre 2022, une rencontre à la diaspora ivoirienne vivant en France. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire, l’un des axes prioritaires de sa vision.

 

Investissements: l’Ethiopie a reçu 3,31 milliards $ en 2022

L’Ethiopie a recueilli environ 3,31 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) au cours de l’année fiscale éthiopienne 2021/2022 qui s’est terminée le 7 juillet.La Commission éthiopienne des investissements (EIC) a indiqué que 168 investisseurs ont obtenu des licences d’investissement au cours de l’exercice 2021/2022, dont 100 dans le secteur manufacturier, 62 dans le secteur des services et six dans le secteur agricole.

L’EIC a également informé que le pays d’Afrique de l’Est a obtenu 202,5 millions de dollars grâce aux exportations de produits des parcs industriels au cours de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation ont augmenté de 24,4 millions de dollars américains par rapport à l’exercice 2020/2021.

Ces dernières années, l’Ethiopie s’est lancée dans des activités de construction et de mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une vaste stratégie économique visant à faire du pays un centre de fabrication légère en Afrique d’ici à 2025.

Côte d’Ivoire : le partenariat Etat-secteur privé un « levier » de la croissance

L’Etat ivoirien veut rendre son secteur privé fort afin de jouer son rôle de moteur de croissance, de création d’emplois et bâtir un véritable partenariat avec ses acteurs pour stimuler le tissu productif.Pour ce faire, le gouvernement a institué une rencontre entre le secteur privé et l’Etat pilotée par le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP). Cette structure a échangé mercredi avec les points focaux pour recueillir leurs préoccupations lors d’une réunion à Abidjan.

M. Vassogbo Bamba, le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Economie et des finances qui a ouvert la réunion de « redynamisation » des points focaux du Secrétariat exécutif du CCESP (SE-CCESP), a également procédé à l’ouverture de la 6e édition du dialogue Etat/Secteur privé, à Abidjan.

Il a exposé la « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire qui ambitionne, à l’échéance, de doubler le revenu par habitant, de créer plus de 8 millions d’emplois, de propulser la majeure partie de la population dans la classe moyenne et de réduire de moitié la pauvreté en la ramenant de 39 à 20%.

Pour y arriver, la Vision 2030 se fonde sur deux leviers principaux. Le premier repose sur un secteur privé fort afin de booster la croissance. Le second, lui, porte sur la nécessité de construire un partenariat Etat-Secteur privé pour stimuler le tissu productif et favoriser l’essor du secteur privé.

Dans la réalisation du Plan national de développement (PND, 2021-2025), l’Etat de Côte d’Ivoire a, selon M. Vassogbo, consacré une part de 75% au secteur privé au niveau des investissements sur un montant global de 59 000 milliards de F CFA.

« En cela, nous fondons beaucoup d’espoir sur le Réseau des points focaux que nous considérons, par sa riche composition, comme un instrument au service du renforcement de ce partenariat entre l’Etat et le secteur privé », a-t-il ajouté.

La secrétaire exécutive du CCESP, Mme Mariam Fadiga Fofana, a salué la « mobilisation remarquable » des points focaux, ce qui montre un intérêt commun à renforcer davantage la relation privilégiée entre l’Etat et le secteur privé en vue de faciliter le développement de l’activité économique et améliorer l’environnement des affaires.

« Cette redynamisation du Réseau des points focaux que nous appelons de tous nos vœux apparaît comme une nécessité absolue au regard des dynamiques de notre environnement économique en perpétuelles mutations tant au niveau institutionnel que réglementaire », a-t-elle poursuivi.

Ce dialogue qui se déroule les 21 et 22 septembre 2022 autour des problématiques conjoncturelles et structurelles qui impactent le développement de l’activité économique du pays, est la 6e édition des rencontres Business to Government (B to G). Il se tient pour la première fois en dehors de la Journée nationale du partenariat (JNP).

Côte d’Ivoire : lancement de la plateforme « efournisseur »

Cet applicatif qui intervient dans le cadre du renforcement de la transparence dans la gestion de la dépense publique, vise la réduction des délais de paiement des factures des prestataires de l’Etat.Le portail efournisseur a été lancé officiellement mercredi à la Primature par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, en présence de quelques membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises et des organisations professionnelles du secteur privé.

M. Patrick Achi s’est félicité de cet « outil novateur et révolutionnaire » qui permet désormais à toute entreprise de savoir en temps réel l’étape de traitement de sa facture, si celle-ci a été payée et pouvoir se plaindre.   

« On règle là la question des délais, mais surtout, on permet aux acteurs du secteur privé d’être rassurés de ce que leur facture est en cours de traitement (…) surtout les PME pour lesquelles la question de la trésorerie est essentielle dans les engagements qu’elles prennent », a-t-il dit.

Dans l’optique de l’efficacité de la gestion des finances publiques, l’Etat de Côte d’Ivoire a développé le module informatique dénommé efournisseur pour permettre aux opérateurs économiques de suivre de façon illico leurs opérations depuis la phase d’engagement jusqu’à celle du paiement.

L’adhésion au portail se fait via un code efournisseur que l’entreprise peut récupérer à partir d’un bon de commande notifié ou auprès des services de la direction générale du budget et des finances ; et de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique.  

Le premier responsable de l’entreprise peut créer des comptes secondaires d’accès pour ses collaborateurs. L’utilisateur devra se prémunir d’une copie numérique de sa carte d’identité, de la lettre d’autorisation de l’entreprise, du registre de commerce et de la déclaration fiscale d’existence.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a relevé que la mise en œuvre de cet outil a été entériné par le Conseil des ministres en sa session du 8 décembre 2021 pour permettre aux fournisseurs de suivre leurs mandats de l’engagement jusqu’au paiement sans se déplacer.

Concernant les délais de traitement des factures, il a rappelé que pour le trésor public, c’est 30 jours pour celles de moins de 30 millions Fcfa (97% des factures) ; 60 jours pour les montants compris entre 30 et 100 millions Fcfa (2% des factures) et 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions Fcfa.

M. Adama Coulibaly a précisé qu’ « au 31 août 2022, 298,46 milliards de Fcfa ont été réglés au titre de la dette fournisseur/Etat sur un total de 446,65 milliards de Fcfa, soit un taux de règlement de 67% assorti d’un délai moyen de 18 jours ».  

Le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah, a fait observer que l’un des problèmes auxquels les entreprises sont confrontées est « la difficulté de savoir quand elles pourront rentrer en possession de leur créance vis-à-vis de l’Etat ».  

Il a relevé l’étape « souvent longue et non maîtrisable de l’engagement et de l’ordonnancement de la dépense ». La préoccupation des entreprises de pouvoir avoir une visibilité et un suivi des différentes étapes de leurs factures trouve désormais sa solution dans la plateforme électronique efournisseur.   

 

Zimbabwe : l’espérance de vie passe à 64,7 ans (rapport)

Les Zimbabwéens vivent plus longtemps qu’il y a 10 ans.Le rapport préliminaire sur la mortalité et l’orphelinat publié par l’Agence nationale des statistiques du Zimbabwe (ZIMSTAT) a montré que l’espérance de vie est passée de 60,7 à 64,7 ans entre 2012 et 2022.

« Au plus fort de la pandémie de Vih/Sida, l’espérance de vie du Zimbabwe était tombée à 44 ans en 2002. Elle avait atteint 60 ans en 2012 et se situe actuellement à 64,7 ans en 2022 », a expliqué le Directeur général de ZIMSTAT, Taguma Mahonde, lors de la présentation du rapport mardi à Harare.

Il a précisé que les femmes ont une espérance de vie plus élevée (68 ans) que les hommes qui vivent en moyenne 61,2 ans.

« L’espérance de vie à la naissance est de 64,7 ans pour les deux sexes réunis », a précisé M. Mahonde, soulignant que le recensement de la population de 2022 a établi que l’espérance de vie à la naissance est plus élevée dans les zones urbaines (65,5 ans) que dans les zones rurales (63,3 ans).

L’Af’Sud se lance dans la fabrication d’aéronefs militaires

La première livraison de l’appareil à deux pilotes est prévue cette semaine.L’un des constructeurs aéronautiques sud-africains, le Paramount Group, a fabriqué un avion léger polyvalent d’une valeur de 10 millions de dollars capable d’être utilisé dans des opérations de reconnaissance militaire.

Le fondateur de Paramount Group, Ivor Ichikowitz, a déclaré mercredi que l’avion biplace, connu sous le nom de Mwari, est capable de participer à des opérations militaires en tant qu’avion de frappe de précision et que la société a ciblé les zones de conflit en Afrique comme son principal marché.

Il s’agit du premier appareil de ce type produit dans le pays depuis les années 1980, lorsque le fabricant d’armes public Denel a dévoilé l’hélicoptère d’attaque Rooivalk ou Red Falcon, selon Ichikowitz.

Paramount, la plus grande entreprise privée d’Afrique dans le domaine de la défense et de l’aérospatiale, a déclaré avoir remporté des commandes pour le Mwari, la première livraison devant avoir lieu cette semaine après une période de développement de 11 ans.

L’entreprise vise à vendre le Mwari, un mot de la langue shona du Zimbabwe qui signifie « la divinité omnisciente et omniprésente », dans le monde entier où il peut être utilisé à des fins de contre-insurrection ainsi que pour d’autres applications, notamment la surveillance maritime et les missions anti-braconnage.

Pour le moment, neuf appareils ont été commandés par deux forces aériennes, a déclaré la société, qui n’a pas voulu divulguer leur identité.

L’avion à deux pilotes peut transporter jusqu’à une tonne d’armes à guidage de précision et, avec une charge plus légère, a une portée d’environ 960 km.

Ghana : hausse du taux de croissance économique au 2e trimestre

L’économie ghanéenne a cru de 4,8% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre de cette année.Le statisticien du gouvernement du Ghana, le professeur Samuel Kobina Annim, a indiqué que la croissance est boostée principalement par les secteurs de l’industrie manufacturière, des cultures et du cacao.

Le professeur Annim a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse mardi à Accra que le taux de croissance trimestrielle réelle provisoire du Produit intérieur brut (Pib), y compris le pétrole et le gaz, montre une augmentation par rapport aux 4,2% enregistrés au cours de la même période en 2021.

Il a expliqué que sans le pétrole et le gaz (Pib non pétrolier), le taux de croissance pour la période était estimé à 6,2%, contre le taux de croissance de 6,6% enregistré au deuxième trimestre de 2021.

Selon lui, le PIB réel a augmenté de 1,1% au cours du trimestre sous revue, après correction des variations saisonnières, ce qui indique une augmentation de 0,2 point de pourcentage par rapport à ce qui a été enregistré au premier trimestre de cette année.

Les sous-secteurs des mines et carrières, de l’information et de la communication, et de l’éducation faisaient également partie des principaux moteurs de la croissance du Pib enregistrée au deuxième trimestre.

En ce qui concerne les parts sectorielles du Pib, les services sont est restés le plus grand secteur de l’économie ghanéenne au deuxième trimestre 2022, avec une part de 45,8% du Pib aux prix de base, tandis que les parts de l’industrie et de l’agriculture étaient respectivement de 32,1% et 22,1%.

Les cinq sous-secteurs qui se sont contractés au cours du trimestre sont les activités de services professionnels, administratifs et de soutien, -11,0% ; l’immobilier, -5,7% ; l’eau, -2,7% ; l’électricité, -2,2% et la sylviculture et l’exploitation forestière, -0,2%.

RCA : discours de Touadéra à la 77ème session ordinaire des Nations Unis

Ci-dessous, l’intégralité du discours du président Faustion Archange Touadéra à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unis.

En prenant la parole au nom de la république centrafricaine, à la 77ème session ordinaire de l’assemblée générale des nations unies, je tiens d’abord à féliciter monsieur csaba kőrösi, pour sa brillante élection à la présidence de notre session.

Votre parfaite connaissance de la scène internationale, ainsi que  vos grandes qualités personnelles sont un atout et un gage du succès de nos travaux et constituent indiscutablement un motif de fierté pour la Hongrie, votre beau pays. Je voudrais également saluer l’excellente qualité du travail abattu et les résultats obtenus par monsieur abdulla shahid, au cours de la 76ème session.

Je réitère ma gratitude à l’endroit de monsieur Antonio guterres, secrétaire général de l’ONU, pour son engagement soutenu en faveur de la paix et de la sécurité internationale et les appuis constants des nations unies en faveur de mon pays.

permettez-moi de rendre un vibrant hommage à sa majesté Elisabeth ii, reine du royaume uni et du Commonwealth, véritable icône de la paix, qui a su, durant les sept décennies de son règne, entretenir d’excellentes relations d’amitié et de coopération entre le royaume uni et les pays du Commonwealth et l’Afrique, et particulièrement avec la république centrafricaine.

Monsieur le président,

La 77ème session de notre assemblée, convoquée autour du thème principal: « une nouvelle ère: des solutions porteuses de changement pour relever les défis interdépendants », nous offre l’occasion solennelle de nourrir la réflexion sur des défis partagés qui constituent des motifs sérieux d’inquiétude pour l’avenir de l’humanité. Plus que jamais, la question de la sécurité, de la paix, de l’environnement, de la santé entre dans une phase qui nous est  critique. Cependant, les signaux d’alerte sont méprisés au profit des intérêts économiques, géopolitiques et géostratégiques.

Monsieur le président,

Le rôle des nations unies n’est-il pas de transformer le monde, de le rendre plus juste et plus sûr et de garantir la dignité de chacun de nous, quel que soit le contexte mondial?

En effet, les nombreux foyers de tensions et de crises dans le monde interpellent notre conscience collective et nous renseignent par ailleurs que notre organisation est le produit d’une ère révolue. C’est pourquoi, la république centrafricaine réitère son soutien à la position commune de l’union africaine qui appelle à la réforme profonde de l’ONU et à l’élargissement des sièges des membres du conseil de sécurité pour une participation plus juste et plus représentative de tous les continents.

Monsieur le président,

La protection de l’environnement, c’est-à-dire de notre cadre de vie, est l’un des défis interdépendants que nous devons absolument relever. Il est temps que les plus grands pollueurs honorent leurs engagements, notamment la mise en œuvre de l’accord de paris et de la solidarité internationale pour la justice climatique à l’égard des populations les plus vulnérables.

Monsieur le président,

Le covid-19 nous a enseigné que la sécurité sanitaire mondiale est un impératif pour toutes les nations, sans exclusive. Mon pays se réjouit du changement de paradigme qui s’opère dans le secteur de la santé et de l’élan de solidarité sans précédent qui l’accompagne, notamment l’accès aux vaccins contre la poliomyélite, le covid-19 et bientôt le vaccin contre le paludisme. C’est donc avec fierté que mon pays a accédé au statut de pays libre de la poliomyélite et vacciné 50% de la cible nationale contre le covid-19.

Je salue et encourage l’initiative de santé et de préparation aux urgences, mise en œuvre par l’organisation mondiale de la santé. La république centrafricaine est fière d’en être l’instigatrice et le premier pays pilote avec des retombées tangibles sur l’amélioration de sa capacité à gérer des épidémies.

Monsieur le président ;

la république centrafricaine a vu son élan vers le développement ralenti ces dernières années par de graves crises sécuritaire et sanitaire, exacerbées par le déficit persistant d’appuis financiers de la part de la communauté internationale, entraînant notamment, la perturbation des productions agricoles, forestières et minières dans sa situation d’état fragile confronté à l’insécurité alimentaire et à un déficit criard de ressources matérielles et humaines, la république centrafricaine continue de consentir d’énormes sacrifices afin d’améliorer sa gestion macroéconomique et sa gouvernance fiscale.

Ainsi, avec l’appui des partenaires, mon pays a su mettre en  place des réformes ambitieuses permettant de renforcer la mobilisation des recettes et l’optimisation des dépenses publiques. mon pays attend le rétablissement du programme de facilité élargie de crédit suspendu par le Fmi, afin de soutenir l’amélioration des ressources domestiques pour faire face à l’absence des appuis budgétaires des partenaires techniques et  financiers et la digitalisation des menues recettes, des pistes de solutions restent à explorer à travers des  mécanismes régionaux et internationaux, dans un esprit  d’interdépendance afin de relever les défis:

– du développement des infrastructures physiques (transport, énergie, eau, éducation, santé, etc.) par la mise en œuvre des programmes adaptés et la mobilisation de financement à travers le partenariat public-privé ;

– de l’accès aux marchés des capitaux pour le financement des projets de développement dans le cadre du partenariat état/secteur privé ;

– de développement et de la coordination des politiques commerciales et des relations économiques avec les autres régions ;

– de l’appui au système éducatif par la formation des formateurs et la création des centres de formation professionnelle ;

– de développement d’une économie résiliente capable de résister aux chocs internes et externes à travers la diversification de l’économie et l’appropriation des nouvelles technologies ;

– de développement des mécanismes de financement innovants destinés à la fois à l’agriculture et au climat afin d’améliorer l’accès au capital financier nécessaire pour développer le secteur agro-pastoral ;

– de promotion des solutions et approches intelligentes face aux changements climatiques et adaptées au contexte national.

Monsieur le président,

La république centrafricaine est le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence/paiement numérique et le premier au monde à adopter à l’unanimité le projet de loi régissant les cryptomonnaies. Cette initiative ambitieuse et innovante présente un potentiel énorme pour repositionner l’économie, améliorer les perspectives et changer le destin des centrafricains, en cette époque où il faut s’ouvrir à de nouveaux horizons et à des solutions qui vont au-delà du conventionnel. Il est établi, monsieur le président, que la république

Centrafricaine contribue à la recherche des solutions porteuses de changement pour relever les défis interdépendants avec plus  d’engagement et de conviction. À cet égard, plusieurs réformes et initiatives courageuses ont été entreprises avec l’appui des partenaires internationaux en vue de renforcer l’état de droit et restaurer l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire. par ailleurs, les mesures courageuses prises par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre l’impunité, la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019 et de la feuille de route conjointe de Luanda ainsi que les recommandations du dialogue républicain, ont favorisé la décrispation du climat sociopolitique national, fidèle à ses engagements internationaux, la république centrafricaine a aboli la peine de mort le 1er juin 2022, et adopté, le 31 août de la même année, une loi relative à la lutte contre la traite des personnes ainsi qu’un code de la protection de l’enfant.

Monsieur le président,

C’est avec un intérêt particulier que j’ai noté la condamnation ferme par le conseil de sécurité dans sa dernière résolution 2648 (2022) du 29 juillet 2022, des attaques perpétrées contre les paisibles populations civiles par les groupes armés. Je note également avec satisfaction la position du conseil à l’encontre des réseaux transnationaux de trafiquants qui continuent d’approvisionner les groupes armés en armes de tous calibres.

en me félicitant des avancées significatives qui ont permis de lever substantiellement l’embargo sur les armes imposé à nos forces de défense et de sécurité, je tiens à transmettre la gratitude du peuple centrafricain à tous les pays amis et frères qui soutiennent fermement notre demande de levée totale de l’embargo. Je déplore cependant les manœuvres tendant à légitimer les groupes armés et à maintenir insidieusement l’embargo à qui profite le crime ?

Monsieur le président ;

La république centrafricaine a beaucoup souffert des erreurs d’appréciation et des désinformations qui ont malheureusement trop duré. La jeunesse centrafricaine constitue une réserve d’élites qui n’attendent que la paix et la sécurité pour développer leur pays. Je tiens à dénoncer les campagnes de désinformation et de manipulation tendant à décrédibiliser puis à déstabiliser par la force les institutions démocratiques de la république

Centrafricaine. Ces campagnes, menées par certains médias internationaux, sur fond de néocolonialisme aux contours flous et menaçants, dont le succès tient moins à leur véracité qu’à des ficelles rhétoriques éprouvées, sont uniquement motivées par la préservation des intérêts géostratégiques et géopolitiques de certains états, loin des intérêts vitaux du peuple centrafricain.

La république centrafricaine réclame de ses partenaires un rapport de confiance et de respect mutuel. Elle est toujours disposée à coopérer avec tous les pays du monde, pourvu que ses intérêts vitaux et sa souveraineté soient respectés.

Je souhaite plein succès à nos travaux.

vive la solidarité internationale !

Je vous remercie.

Guinée équatoriale : l’élection présidentielle avancée de cinq mois

Le scrutin aura lieu le 20 novembre prochain, en même temps que les législatives, les sénatoriales et les municipales.Les citoyens équato-guinéens sont appelés dans deux mois aux urnes pour choisir leurs élus, notamment leur président de la République. Prévue au premier trimestre 2023, l’élection présidentielle se tiendra finalement en novembre. Les élections présidentielle, de la Chambre des députés, du Sénat et les municipales sont convoquées le 20 novembre 2022 », affirme un décret du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lu mardi soir à la télévision d’Etat.

La nécessité de regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique due à « la guerre en Ukraine » et à la « pandémie de Covid » est la raison avancée par le décret pour anticiper la présidentielle. Mais des observateurs y voient plutôt la volonté d’un des deux camps du pouvoir équato-guinéen de pousser ce qu’il croit être son avantage.

A la tête du pays depuis quarante-trois ans, le président sortant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d’Etat encore vivants, hors monarchies. Il est arrivé au pouvoir en 1979 après avoir renversé par un coup d’Etat son oncle Francisco Macias Nguema. M. Mbasogo pourrait briguer un nouveau mandat ou soutenir la candidature de son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorin ».

Vice-président chargé de la défense, ce dernier, condamné en 2021 en France pour malversations, est depuis longtemps considéré comme le dauphin de son père et est omniprésent sur la scène politique depuis deux ans. Malgré son influence dans la vie politique de son pays, le congrès du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) ne l’a pas intronisé candidat, en novembre 2021, pour la présidentielle, à la surprise générale.

Parti unique jusqu’en 1991, le PDGE est l’ultra favori aux élections législatives dans ce petit pays riche en hydrocarbures. Il ne devrait laisser que quelques miettes à des mouvements d’opposition « tolérés », parmi les rares qui ne sont pas la cible d’une implacable répression dénoncée régulièrement par les ONG internationales.