Mali : 27 soldats tués dans une attaque terroriste

L’assaut le plus meurtrier contre les Forces armées maliennes (Fama) depuis plusieurs mois s’est produit à la lisière du Burkina.Des terroristes ont attaqué vendredi matin le camp militaire de l’armée malienne de Mondoro (Centre).

Dans un communiqué, les Forces armées maliennes informent que 27 de leurs soldats ont été tués et sept autres sont portés disparus. Du côté des jihadistes, on dénombre 70 morts dont 23 au cours d’un ratissage sur les sanctuaires terroristes.

Suite à cette attaque, le président de transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national.

Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali (RSSG) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, a condamné fermement cette attaque.

« En ces douloureuses circonstances, je présente, au nom de la Minusma, mes condoléances les plus attristées aux autorités de la transition, au peuple malien ainsi qu’aux familles et proches des soldats tombés au champ d’honneur. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.

Le RSSG a réitéré l’engagement indéfectible de la Minusma aux côtés des Maliens dans leur quête légitime de paix et de stabilité.

Cette attaque intervient dans un contexte de restructuration de l’armée malienne, après le départ annoncé de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et de Takuba, la Task Force européenne au Mali.

Belgique: Arrestation d’un présumé terroriste suite à des renseignements fournis par la DGST-Maroc

La la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST) au Maroc a fourni aux autorités belges compétentes des renseignements précis sur un citoyen belge d’origine marocaine soupçonné d’implication dans l’incitation, la planification et la préparation de projets terroristes.Selon un communiqué du Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), «ces renseignements mis par la DGST à la disposition des autorités sécuritaires et judiciaires belges ont permis l’arrestation du mis en cause, qui s’activait au nom de Abdellah Al-Beljiki, et sa mise en détention par la justice belge pour les besoins de l’enquête menée dans le cadre des affaires du terrorisme et de l’extrémisme violent».

Le citoyen belge d’origine marocaine a été identifié et son implication directe établie dans l’incitation à l’exécution de projets terroristes imminents, dans le cadre de l’enquête menée actuellement par le BCIJ, relevant de la DGST, sous la supervision du parquet compétent, en complicité avec un partisan de Daech, arrêté le 2 mars courant à Foum Zquid aux environs de Tata (sud-est), pour son implication présumée dans la préparation de l’exécution d’un plan terroriste aux ramifications transfrontalières, indique la même source.

Les investigations menées jusqu’à ce stade ont permis de détecter un transfert en euros effectué par le détenu en Belgique au profit du suspect arrêté au Maroc, au début du mois de mars courant, comme une première avance dans le cadre d’opérations de financement progressif pour l’acquisition de composés et de produits chimiques entrant dans la préparation et la fabrication d’explosifs.

Appuyées par les expertises numériques et techniques, les investigations ont révélé l’implication de la personne arrêtée en Belgique dans l’incitation à la création d’une organisation terroriste locale pour mener des opérations subversives au Maroc, à travers des contenus expliquant à la personne arrêtée au Maroc le modus operandi d’enrôlement et d’embrigadement ainsi que la manière de choisir les bases arrière des entraînements et les projets et les cibles à viser, ajoute le communiqué.

Il ressort également de l’enquête que les cibles imminentes de ce plan terroriste portent sur l’attaque de ressortissants étrangers, de hauts responsables de départements gouvernementaux et sécuritaires ainsi que de sites militaires et sécuritaires et d’établissements pénitentiaires à l’aide d’une voiture piégée ou d’un véhicule dans le cadre d’opérations de terrorisme individuelles, après le téléchargement des coordonnées de localisation sur Internet, outre l’attaque d’agences bancaires et de change.

Les constatations et les expertises techniques effectuées ont révélé que le prévenu interpellé au Maroc a mené trois tentatives de fabrication d’explosifs à partir des produits chimiques saisis et ce, dans la ferme de sa famille, située dans la région de Foum Zquid, aux environs de Tata.

 Les enquêtes et investigations menés par le BCIJ se poursuivent dans cette affaire sous la supervision du parquet chargé des affaires du terrorisme et de l’extrémisme pour déterminer les ramifications et liaisons nationales et internationales de ce projet terroriste, ajoute la même source.

Sénégal : Guédiawaye FC vs AS Pikine au stade Président Abdoulaye Wade

Ce match, comptant pour la 14e journée de la Ligue 1, doit permettre à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) de préparer la réception de l’Égypte le 29 mars 2022.Le stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, est le nouvel antre des Lions du Sénégal. Inaugurée le 22 février dernier, l’enceinte moderne de 50.000 places a été homologuée par la Confédération africaine de football (Caf).

Le choc entre le Sénégal et l’Égypte, en barrages de la Coupe du monde 2022, va donc s’y jouer. Un évènement car ce sera la première rencontre à domicile des champions d’Afrique 2021.

Par conséquent, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a demandé à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) que l’opposition entre Guédiawaye FC et l’AS Pikine se tienne le 19 mars prochain au stade Président Abdoulaye Wade pour « servir de test sur tous les plans (organisation, sécurité, santé, billetterie…) ».

A cet effet, une réunion préparatoire avec les clubs concernés est prévue le 8 mars prochain au ministère des Sports.

La CIE et la SODECI au secours des sinistrés de l’effondrement d’un immeuble près de leurs sièges

La Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) et la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (SODECI) ont exprimé leur compassion aux sinistrés de l’effondrement d’un immeuble en construction à Treichville, près de leurs sièges, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 février 2022, un immeuble en construction à Treichville s’est effondré sur des habitations, faisant plusieurs victimes. Il s’agit de 7 morts, 22 blessés et plus de 100 personnes déplacées. 

Touchées par ce drame, les entreprises CIE et SODECI se sont mobilisées, hier jeudi, pour apporter leur soutien et assistance aux populations sinistrées, rapportent les deux entreprises dans une note transmise à APA ce vendredi.

Le Directeur Général du Groupe CIE et SODECI, Ahmadou Bakayoko, accompagné de ses collaborateurs, a exprimé sa compassion à travers un don en vivres et non-vivres d’une valeur de 5.000.000 F CFA.

Ce don est notamment composé d’une enveloppe de 1.000.000 F CFA pour soutenir la mairie dans les initiatives prises depuis le 27 février 2022 et de produits de première nécessité pour un montant global de 4.000.000 F CFA. Des cartons d’huile, de lait, de sucre, de savons, des sacs de riz, des matelas, des bouteilles de gaz…composent entre autres ces produits de première nécessité. 

En plus de ces dons, le Directeur Général a rappelé la disponibilité de ses équipes pour l’assistance des sinistrés. A cet effet, aussitôt après le drame, les équipes de la SODECI et de la CIE ont été sur le terrain pour prendre les dispositions sécuritaires qui s’imposaient aussi bien pour l’eau que pour l’électricité dont les réseaux avaient été détruits par l’effondrement.

S’agissant de l’eau, les travaux de réparation des fuites et de reprise des branchements endommagés ont permis une remise en service partielle du réseau. En attendant un retour à la normale, depuis le mercredi 2 mars 2022, un camion-citerne a été mis à la disposition des familles sinistrées pour les approvisionner en eau potable.

Pour l’électricité, les services de la CIE ont effectué la dépose de l’ensemble des tableaux de comptage identifiés sur le site détruit ou les sites à risques. La reprise de l’alimentation électrique le 2 mars 2022 de quatre cours qui avaient été isolées après le sinistre et la pose de deux foyers supplémentaires autour du site pour renforcer l’éclairage de la zone sont également à l’actif de la CIE.

Pour les deux entreprises, ces actions s’inscrivent dans le cadre des missions de service public, de responsabilités sociétales et d’engagement en faveur du bien-être des populations. Le Directeur Général Ahmadou Bakayoko, en réaffirmant le soutien de ces deux entreprises à la commune de Treichville avec laquelle elles ont des relations multiformes et constructives, a justifié cette mobilisation de ses collaborateurs par la valeur de solidarité que véhicule également la commune N’Zassa (cosmopolitique) de Treichville.

A la suite de M. Bakayoko, le maire de la commune de Treichville, François Amichia au nom du Conseil municipal, des populations impactées, des familles des victimes, a exprimé sa reconnaissance et son admiration face à ce geste de haute portée sociale. « Nous ne sommes pas surpris de votre déplacement et du geste que vous faites ce jour car nous connaissons votre générosité et votre politique sociétale en faveur des populations et plus spécialement en faveur des populations de Treichville qui vont au-delà de la solidarité et du bon voisinage », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il a déclaré : « Nous sommes heureux que ce soit vous en tant qu’entreprises privées qui donniez en premier ce signal de solidarité. Je voudrais vous rassurer M. le directeur général qu’un bon usage sera fait de tout ce que vous nous avez offert ».

La Cédéao accentue la pression sur la junte guinéenne

La mission conjointe de la Cédéao et de l’ONU dénonce l’absence d’un « chronogramme acceptable » pour le retour à l’ordre constitutionnel.La communauté internationale met un peu plus de pression sur le pouvoir militaire de Conakry. Lors d’une visite effectuée dans la capitale guinéenne dimanche dernier, l’équipe de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a fait savoir à la junte qu’il est temps que la transition avance.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, l’organisation sous régionale note « le non-respect » du délai des six mois décidé le 16 septembre 2021 à Accra par la conférence des chefs d’États et de gouvernement pour restaurer l’ordre constitutionnel.

La Cédéao se dit donc « très préoccupée par l’absence de chronogramme acceptable (et) exhorte » le nouveau pouvoir, qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre dernier, à en fournir un « dans les meilleurs délais ».

Par ailleurs, elle invite les dirigeants actuels à mettre en place un cadre de dialogue et à mener des consultations avec les acteurs socio-politiques afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale.

Cette dernière a notamment été malmenée ces derniers jours suite à la campagne de récupération du Patrimoine bâti de l’Etat, laquelle campagne a touché plusieurs anciens ministres.

L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre en Ukraine

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à une résolution pacifique du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.

« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué reçu à APA.

M. Ahmed a soutenu que les communautés mondiales ont traversé deux années marquées par des difficultés économiques et sanitaires dues à la pandémie de Covid-19 et appelé à un retour à la normale de la vie de la communauté mondiale.

« Qu’il s’agisse d’une pandémie sanitaire ou d’un affrontement armé, ce sont ces sections vulnérables de la communauté mondiale qui souffrent le plus », a-t-il déploré, soulignant que l’Éthiopie a de nombreuses leçons à partager sur les effets dévastateurs de la guerre avec la guerre dans la partie nord du pays.

« Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.

La Covid-19 nuit à la santé des femmes (OMS)

Les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie de la Covid-19.Les perturbations des services de santé essentiels causées par la pandémie du nouveau coronavirus se font durement ressentir. Alors que le monde célèbre la Journée internationale des femmes (le 8 mars), une nouvelle analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que les services de santé dédiés aux femmes sont loin d’être entièrement rétablis : 40 % des pays africains signalent en effet des perturbations dans les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que dans les services de santé maternelle, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent.

L’enquête mondiale de l’OMS sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie de Covid-19, réalisée entre novembre et décembre 2021, montre que la majorité des 36 pays africains ayant fourni des données complètes ont signalé jusqu’à 25 % de perturbation des services. L’ampleur des perturbations est restée largement la même par rapport au premier trimestre 2021.

Une autre enquête menée par l’OMS dans 11 pays africains a révélé que le nombre de décès maternels notifiés dans les établissements de santé de six des 11 pays ciblés a augmenté de 16 % en moyenne entre février et mai 2020, par rapport à la même période en 2019.

Ce chiffre a légèrement baissé à 11 % en 2021. Cependant, la proportion est probablement beaucoup plus élevée car les décès maternels surviennent le plus souvent à domicile et non dans des établissements de santé. Par ailleurs, les données montrent que les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

« Après deux ans de pandémie, les femmes continuent de payer un lourd tribut à la Covid-19. Les mères et les filles d’Afrique peinent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin. Les bouleversements causés par la pandémie affecteront les femmes pour de nombreuses années encore », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, les pays doivent regarder au-delà des mesures à court terme pour ramener les services aux niveaux où ils étaient avant la pandémie et réaliser des investissements majeurs dans la mise en place de systèmes plus solides capables de résister aux urgences sanitaires tout en garantissant la continuité des services clés.

Pendant la pandémie, les femmes et les filles sont confrontées à un risque croissant de violence sexuelle à cause des confinements, d’incertitude économique, d’un accès réduit au soutien et aux services de santé essentiels et de l’augmentation du stress dans les ménages.

À l’échelle mondiale, d’après la dernière analyse effectuée en 2021, l’OMS estime que 245 millions de femmes et de filles âgées de plus de 15 ans subissent chaque année des violences sexuelles et/ou physiques exercées par un partenaire intime.

Malheureusement, en Afrique, du fait de la pandémie, les services destinés aux femmes qui ont subi des violences sexuelles ont diminué dans 56 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

Ces perturbations ont aussi entravé l’usage des fournitures essentielles en matière de santé reproductive. Entre juin et septembre 2021, l’utilisation de contraceptifs a ainsi diminué dans 48 % des pays, selon une enquête rapide réalisée par l’OMS dans 21 pays africains.

Le nombre de grossesses chez les adolescentes a également augmenté dans certains pays. Selon un rapport publié en 2021 par le British Medical Journal, les adolescentes du secondaire qui n’ont pas été scolarisées pendant six mois à cause du confinement dû à la Covid-19 au Kenya avaient deux fois plus de risques de tomber enceintes et trois fois plus de chances d’abandonner l’école que celles qui avaient obtenu leur diplôme juste avant la pandémie.

En Afrique du Sud, une étude menée par le Conseil de recherche médicale dans cinq provinces a montré que le nombre de grossesses chez les adolescentes a progressé de 60 % depuis le début de la pandémie.

Le Nigeria rapatrie ses ressortissants en Ukraine

Les Nigérians rapatriés sont pour la plupart des étudiants qui fuient la guerre en Ukraine.Le Nigeria veut mettre à l’abri ses citoyens vivant en Ukraine, après l’invasion russe. Le premier groupe de Nigérians évacués d’Ukraine est arrivé ce vendredi matin à Abuja, annonce la Commission des Nigérians de la diaspora (NIDCOM) sur son compte Twitter.

Les 416 personnes rapatriées ont atterri au terminal des jets privés de l’aéroport international Nnamdi Azikiwe d’Abuja à 7h10 par un vol Max Air. Les passagers sont pour la plupart des étudiants qui ont fui l’Ukraine pour se rendre en Roumanie après l’invasion de ce pays d’Europe de l’Est par la Russie.

Ils ont été accueillis par des représentants du gouvernement et devraient être soumis à un processus de documentation, après quoi ils rentreront chez eux pour s’auto-isoler, conformément aux protocoles Covid-19.

Le gouvernement nigérian donnera aux personnes évacuées de l’argent pour leur permettre de se rendre à leur destination.

En plus de la Roumanie, les vols de ramassage ramèneront les Nigérians de Pologne, de Slovaquie et de Hongrie.

Les responsables du ministère nigérian des Affaires étrangères avaient précédemment déclaré qu’environ 5.000 Nigérians pouvaient être évacués de la région en guerre et que le pays dépenserait 8,5 millions de dollars pour cette opération de rapatriement.

Libye : Bachagha prête serment, son cabinet bloqué à Tripoli

En Libye, le gouvernement parallèle de Fathi Bachagha accuse son rival Abdulhamid Dbeibah d’avoir empêché plusieurs ministres d’assister à sa prestation de serment jeudi 3 mars au Parlement de Tobrouk (Est).Fathi Bachagha, désigné par le Parlement de Tobrouk pour remplacer « Dbeibah dont le mandat a expiré », a saisi le procureur pour dénoncer le blocage de ses ministres à Tripoli. Il accuse le gouvernement sortant d’Abdulhamid Dbeibah d’avoir fermé l’espace aérien de la Libye pour empêcher certains membres de son cabinet de voyager.

Le Parlement accordé sa confiance au nouveau cabinet de Bachagha. Un processus qualifié de procédure frauduleuse « flagrante », sans quorum, selon Dbeibah qui soutient que certains députés considérés comme des votants étaient absents de la séance.

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

De son coté, son rival Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Le retour à l’ordre constitutionnel riche en pétrole et en gaz, a déraillé après l’échec de la tenue de la présidentielle et des législatives du 24 décembre 2021. Depuis ce report, les acteurs politiques libyens ne s’entendent pratiquement sur rien pour fixer une nouvelle date des élections.

Le pape François attendu en RDC et au Sud-Soudan en juillet

Le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet, a annoncé jeudi le Vatican dans un communiqué.Le pape François, 85 ans, reprend son bâton de pèlerin. Après une absence de plus de deux ans en Afrique, il se rendra successivement à Kinshasa, Goma et Juba en réponse à l’invitation des chefs d’Etat et des évêques de ces deux pays en proie à des violences récurrentes.

« En réponse à l’invitation des chefs d’État et des Conférences épiscopales respectives, le pape François effectuera prochainement un voyage apostolique en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud-Soudan, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba », renseigne le Saint-Siège, précisant que « le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

Depuis son élection en 2013, François a visité à quatre reprises l’Afrique, en se rendant notamment au Kenya, en Ouganda, en Centrafrique, en Égypte et au Maroc. Son dernier déplacement sur le continent remonte à septembre 2019, lors duquel il s’était rendu au Mozambique, à Madagascar puis à l’île Maurice.

La RDC, pays de quelque 90 millions d’habitants en proie à des conflits armés persistants, compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants ou affiliés aux églises du réveil, 9 % de musulmans et 10 % de kimbanguistes (une église chrétienne née au Congo), selon des estimations. C’est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des Congolais.

Goma, principale ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, est le théâtre de violences de groupes armés depuis plus de vingt-cinq ans. La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays, qui s’appelait alors Zaïre.

Au Soudan du Sud, cette visite sera la première d’un pape depuis la création du pays, en 2011. Éprouvé par une instabilité chronique, ce pays pauvre de 11 millions d’habitants a sombré dans une sanglante guerre civile, entre 2013 et 2018, opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir. Elle a coûté la vie à près de 400.000 personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer.