UA: discours du président Macky Sall lors de son investiture

Le président sénégalais Macky investi président de l’Union africaine ce samedi à Addis Abeba en Éthiopie, vient de prononcer son discours à la 35ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union AfricaineVoici l’intégralité du discours 

 Excellences, Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement, chers collègues,  

 Mesdames, Messieurs les Ministres,   

 Monsieur le Président de la Commission de l’Union,

 Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et chefs de délégations,   

Mesdames, Messieurs,   En votre nom et au mien propre, je tiens d’abord à remercier le gouvernement et le peuple éthiopiens pour l’accueil convivial et l’hospitalité chaleureuse qu’ils nous réservent, une fois de plus, dans la cité légendaire d’Addis Abeba, berceau de notre rêve de liberté et d’unité africaines.

 

Je mesure l’honneur et la responsabilité qui s’attachent à la confiance dont vous venez de m’investir, ensemble avec les membres du Bureau, pour conduire les destinées de notre Organisation pendant un an.

 Je vous en remercie et vous assure de notre engagement à travailler de concert avec tous les pays membres dans l’exercice de notre mandat.

 

Je rends hommage aux Pères fondateurs de l’Organisation. 

Six décennies après, leur vision lumineuse continue d’inspirer notre vivre ensemble et d’éclairer notre marche solidaire vers l’idéal d’intégration africaine.  

 

C’est justement dans cet esprit panafricaniste que le Président Léopold Sédar Senghor avait proposé, au sommet de l’OUA de juillet 1964, d’instituer « une autorité politique et morale permanente de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement » pour donner une impulsion de haut niveau à la conduite des affaires continentales.  

 

C’est ainsi qu’est née la charge de Président en exercice de notre Organisation ; charge dont le Président Félix Antoine Tshisekedi Tchilombo,s’est acquitté avec dévouement.

 

Merci cher Félix, pour les efforts considérables que tu as consacrés au service de notre continent.  

Alors que notre Union célèbre son 20èmeanniversaire cette année, nous pouvons être fiers des progrès accomplis dans le cadre d’initiatives majeures telles que le NEPAD, le PIDA, le MAEP, la Vision 2063, la réforme institutionnelle, la Grande Muraille Verte, la ZLECAF et plus récemment notre riposte coordonnée contre la pandémie COVID-19.  

En même temps, nos défis restent nombreux et pressants; qu’il s’agisse de la paix et de la sécurité, des changements anti constitutionnels de gouvernement, de la protection de l’environnement, de la santé et du développement économique et social.  

L’urgence de paix et de sécurité nous rappelle notre responsabilité particulière dans la lutte contre le terrorisme, le règlement pacifique des différends entre pays membres, et la prise en charge des situations de crises internes.

 Nous ne pouvons détourner nos regards de toutes ces vies perdues, ces familles endeuillées, ces millions de personnes déplacées ou réfugiées, ces écoles et structures de santé fermées et ces cohésions sociales désintégrées.

 

Le bon sens commande de faire taire les armes et construire une culture de dialogue et de concertation dans le cadre des mécanismes africains de résolution des conflits.

Les antagonismes dispersent nos efforts et nous retardent sur le chemin dudéveloppement.

 

J’appelle à un examen de conscience pour réaliser la paix des braves afin de mieux nous consacrer aux autres urgences qui nous préoccupent.  

 

Il en est ainsi de la crise sanitaire liée à la pandémie COVID-19, et la nécessité d’assurer au plus vite notre souveraineté pharmaceutique et médicale.

  Je remercie vivement le Président Cyril Ramaphosa qui, avec l’appui de la Commission et de Africa CDC, s’est beaucoup investi dans la riposte anti COVID, aussi bien pour l’accès au vaccin que pour sa production en Afrique.

 

 A l’épreuve de la crise, tout un écosystème de produits hygiéniques, pharmaceutiques et médicaux a vu le jour sur le continent.

La production de vaccins est déjà en cours dans certains pays et d’autres vont suivre.

  Au-delà de la riposte anti COVID, il serait donc indiqué de maintenir cette nouvelle dynamique en gardant les questions de santé au cœur de notre agenda, afin de soutenir l’émergence d’une industrie pharmaceutique africaine capable de satisfaire nos besoins essentiels, et faire face à des pandémies comme le VIH-Sida, la tuberculose et le paludisme. 

 

J’attire également l’attention de notre sommet sur les ravages du cancer, un tueur silencieux qui cause près de 20 millions de décès par an dans le monde, dont plus de 

700 000 en Afrique.

 S’y ajoute que 40% de nos pays ne disposent d’aucune unité de traitement par radiothérapie.

 En réponse à cette situation préoccupante, l’Agence internationale de l’Energie a lancé l’initiative Rays of hope, Rayons de l’espoir, afin de soutenir les capacités des Etats membres, africains en particulier, dans la lutte contre le cancer, grâce aux technologies nucléaires, notamment l’imagerie médicale, la médecine nucléaire et la radiothérapie.  

J’encourage vivement nos pays à appuyer la campagne Rays of Hope de l’AIEA qui contribue à la réalisation des ODD et de l’Agenda 2063.  

 

Nos urgences sont aussi économiques.

L’Afrique continue d’accuser du retard dans le domaine du développement malgré ses énormes potentialités : 30 millions de km2 ; plus d’un milliard d’habitants ; d’importantes réserves en eau et hydrocarbures; 60% des terres arables non exploitées du monde ; 40% des réserves d’or ; 85 à 95% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine ; 85% des réserves de phosphates ; plus de 50% des réserves de cobalt et un tiers des réserves de bauxite.

 C’est dire qu’en dépit de ses handicaps, l’Afrique dispose du potentiel nécessaire pour assurer les conditions de son émergence. 

 

Du reste, dans sa grande majorité, notre continent progresse.

Les gouvernements sont à la tâche.

Il y a une jeunesse créative qui entreprend et réussit.

Des millions d’hommes et femmes travaillent, investissent et créent de la richesse.

 Toutes ces énergies positives contribuent à la transformation structurelle du continent, en faisant émerger l’Afrique des infrastructures routières, autoroutières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires ; l’Afrique des centrales électriques, de l’agro business, des plateformes industrielles et numériques.

 C’est justement dans l’esprit de cette Afrique sur la voie de l’émergence que s’inscrit le thème de notre sommet, sur proposition pertinente du Président Alassane Ouattara : « Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain et le développement social et économique ».  

 

Ce thème nous rappelle l’urgence de réaliser notre souveraineté alimentaire en produisant plus et mieux dans l’agriculture, l’élevage et la pêche par:  – la modernisation de nos outils et méthodes de production, de conservation et de transformation ;   

– l’amélioration des intrants, la maitrise de l’eau, le développement des chaines de valeurs et la facilitation de l’accès aux marchés.

 

 L’Afrique émergente doit aussi compter sur ses forces vives : les jeunes et les femmes.

 Les jeunes doivent rester au centre de nos politiques publiques, parce qu’ils forment la majorité de notre population, et que nous ne pourrons tirer avantage du dividende démographique que si notre jeunesse reçoit  l’éducation et la formation adéquates qui la préparent à la vie active.

 

 La condition féminine nous interpelle, parce que les femmes constituent l’autre moitié du continent.

 

L’Afrique ne peut se développer quand des millions de femmes et de filles continuent de subir des traitements violents, inégalitaires et discriminatoires.

 J’appelle à une plus grande mobilisation des pouvoirs publics, des leaders d’opinion, de la société civile, des familles et des communautés contre toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles, et pour leur autonomisation.

 

C’est une condition essentielle du progrès de notre continent et de notre bien-être collectif.   

Chers collègues, mesdames, messieurs,  

Si le destin de notre continent se joue entre nos mains, il reste aussi tributaire d’une gouvernance politique, économique et financière mondiale qui fait peu de place à nos pays. 

 

 En votre nom, je poursuivrai notre plaidoyer pour un multilatéralisme plus ouvert, plus transparent et plus inclusif; à commencer par une représentation plus équitable de l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies, conformément au consensus d’Ezulwini.   

 

Je souhaite également que nous portions davantage nos efforts sur la réforme de la gouvernance économique et financière internationale pour un meilleur accès de nos pays aux sources de financement du développement.  

 

Nos économies sont sous financées, parce que des règles et procédures rigides entravent l’accès de nos pays à des prêts consistants de longue durée, et à des taux supportables, pour le financement de leurs besoins de développement économique et social.

 Nos économies sont aussi mal financées, parce qu’elles continuent de payer des taux d’intérêt trop élevés, à cause d’un système inéquitable d’évaluation du risque d’investissement en Afrique.   

 

A titre d’exemple, en 2020, alors que le monde entier subissait de plein fouet l’impact de la COVID-19, 18 des 32 pays africains évalués par au moins une des grandes agences d’évaluation ont vu leur notation dégradée ; soit 56% contre une moyenne mondiale de 31%.

 

D’autre part, des études montrent qu’au moins 20% des paramètres de notation de nos pays dépendent de facteurs plutôt subjectifs, par exemple d’ordre culturel ou linguistique, donc sans relation avec les fondamentaux qui déterminent la stabilité d’une économie.

 

Tout cela fait que la perception du risque d’investissement en Afrique reste toujours plus élevée que le risque réel ; ce qui renchérit les primes d’assurance, rend le crédit plus cher et pénalise ainsi la compétitivité de nos économies.  

 

Avec le soutien de la Commission, il me parait nécessaire de mettre en place une task forcede l’Union pour étudier plus en avant la problématique du financement de nos économies, y compris par la réforme des règles de l’OCDE y afférentes, la création d’une Agence panafricaine de notation et la mise en place d’un Mécanisme de stabilité financière sur lequel la Banque Africaine de Développement travaille déjà.

 

D’autres efforts pourraient davantage porter sur l’harmonisation de nos législations nationales et l’échange des meilleures pratiques dans l’industrie minière et des hydrocarbures pour une juste rémunération de nos ressources.

 

  Ces chantiers pourraient certes prendre du temps, mais il me semble nécessaire de passer des revendications aux actes en jetant les fondements de leur construction.

 

Dans l’immédiat, je poursuivrai notre plaidoyer pour la réallocation des DTS.  Avec l’émission historique de Droits de Tirages Spéciaux à hauteur de 650 milliards de dollars, l’Afrique a pu disposer de son quota de 33 milliards de dollars pour renforcer sa résilience.

C’est un acquis considérable.  Mais au regard de l’impact profond de la crise, l’Afrique a besoin d’un financement additionnel d’au moins 252 milliards de dollars d’ici à 2025 pour contenir le choc et amorcer sa relance économique.

 

En conséquence je poursuivrai notre plaidoyer pour la réallocation en faveur des pays africains, selon des modalités à convenir, de 67 milliardsde dollars, mobilisables sur les quotas de DTS des pays riches qui y consentent, pour atteindre l’objectif de 100 milliards fixés au Sommet de Paris sur le financement des économies africaines.  

 

Il est important qu’une partie significative des DTS soit réallouée via la BAD, compte tenu de son rôle habituel dans le financement du développement, pour soutenir nos efforts de relance par des investissements de qualité, qui stimulent une croissance inclusive et durable.   

 

En outre, afin d’élargir nos possibilités de financement de grands projets de développement, le moment est venu de modifier l’Accord portant création du Fonds africain pour le Développement (FAD) ; ce qui lui permettra d’accéder aux marchés des capitaux et lever 33 milliards de dollars, comme effet de levier, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars.

 Plus de ressources pour le FAD lui donne plus de capacités de financement pour nos pays.  

 

En conséquence, j’appelle nos partenaires à engager avec nous le travail de modernisation du FAD, à l’image d’autres Institutions similaires, d’autant plus que son statut est resté quasiment inchangé depuis sa création en 1972.  

 

En votre nom, chers collègues, j’ai aussi la ferme intention de porter haut et fort notre message pour des partenariats rénovés, plus justes et plus équitables.

 

Plus de 60 ans après ses premières indépendances, l’Afrique est plus que jamais décidée à prendre son destin en mains.

 Notre continent ne saurait être la chasse gardée des uns contre les autres.

Nous sommes ouverts à tous les partenariats, sans exclusion, ni exclusivité, pourvu qu’ils soient mutuellement bénéfiques et respectueux de nos priorités de développement et de nos choix de société.   

 

Dans cet esprit, je salue les excellents résultats du Forum sur la coopération sino-africaine de novembre 2021 et du Sommet Turquie-Afrique de décembre dernier.  

 

J’ai confiance que nos rendez-vous avec l’Union Européenne dans quelques jours, et plus tard avec la Corée , la Russie, le Japon, le monde arabe, et certainement avec les Etats-Unis d’Amérique, s’inscriront dans la même dynamique.

 

Un autre défi nous interpelle : celui de la transition énergétique dans le contexte de la lutte contre le changement climatique dont l’Afrique est partie prenante.  

En marge de la COP 26 de Glasgow, des pays ont unilatéralement pris la décision de mettre fin au financement extérieur d’énergies fossiles, même propres comme le gaz, alors que certains parmi eux continuent d’utiliser des sources aussi polluantes que le charbon et le fuel.

 

 Au moment où, avec les importantes découvertes de ces dernières années, le gaz ouvre pour nos pays de réelles perspectives d’accès universel à l’électricité et de soutien à l’industrialisation, arrêter le financement de la filière gazière porterait gravement atteinte à nos efforts de développement économique et social.

 C’est pourquoi, en restant engagés dans la lutte contre le changement climatique selon le principe de la responsabilité commune mais différenciée, il est tout à fait légitime que nos pays réclament une transition énergétique juste et équitable.

 

 Ensemble, mobilisons-nous pour la réussite de la COP 27 que notre frère Abdel Fattah Al Sissi va accueillir.

 

 Chers collègues, mesdames, messieurs,  

Les défis que voilà, nous les relèverons en consacrant plus de temps à nos débats sur des questions vitales pour nos pays, avec des méthodes de travail rénovées et rationalisées, dans l’esprit de la réforme institutionnelle que nous avons menée sous la conduite dynamique du Président Paul Kagame.    

L’impératif de résultat nous presse de mettre en œuvre nos réformes pour améliorer les performances de l’Union, y compris par le renforcement de ses capacités financières.

 

Je pense à la répartition du travail entre l’Union, les Communautés économiques régionales et les Mécanismes régionaux, à la réforme des organes judiciaires et quasi judiciaires, à l’opérationnalisation du Fonds pour la paix et de la Force africaine en attente, ainsi qu’à une meilleure articulation des Agences.  

 

L’Afrique que nous voulons, c’est aussi celle qui recouvre l’intégralité de son patrimoine culturel.  

 

La restitution de notre patrimoine spolié restera au cœur de notre agenda, parce qu’il fait partie intégrante de notre identité civilisationnelle ; c’est ce qui nous relie à notre passé et forme le viatique que nous devons léguer aux générations futures.

 

 L’Afrique que nous voulons bâtir ne peut faire l’impasse sur son héritage culturel.

 Le temps ne saurait effacer notre mémoire collective.

Le poids de l’histoire et les pesanteurs du présent ne sauraient inhiber notre volonté de déconstruire les préjugés et les déterminismes qui entravent la marche de notre continent vers le progrès.  

Nous disons oui au « rendez-vous du donner et du recevoir» par le dialogue fécond des cultures et des civilisations ; mais non à l’injonction civilisationnelle qui nous dicterait nos choix et nos comportements.

 

 Dans l’esprit que voilà, je ne ménagerai aucun effort dans la défense des intérêts de notre Continent avec le soutien des membres de notre Bureau et le vôtre. 

 

Ainsi, et ensemble, nous pourrons apporter une nouvelle pierre à l’édifice continental de nos rêves : une Afrique en paix, plus libre, plus unie et plus solidaire ; une Afrique debout et en marche vers plus de progrès et de prospérité.

 

 Vive l’Afrique !  Vive l’Union Africaine !   

Je vous remercie.    

Petit Rayan: Le Maroc retient son souffle

Le sort du petit enfant, tombé mardi dans un puits, suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité dans tout le Maroc.L’opération de forage horizontal pour sauver le petit Rayan, tombé dans un puits dans la commune Tamorot, relevant de la province de Chefchaouen au nord du Maroc, a débuté vendredi 4 février dans la soirée.
Après avoir achevé le forage vertical d’une profondeur d’environ 32 mètres, l’opération de creusement d’une brèche horizontale a commencé avec l’aide d’une équipe d’experts, selon les autorités locales.

Une équipe d’ingénieurs topographes et d’experts de la protection civile ont mené une étude technique sur la zone entourant le puits et l’état du sol pour s’assurer de sa solidité, afin qu’il n’empêche pas l’accès à la brèche horizontale, a précisé la même source.

L’opération de sauvetage de Rayan, 5 ans, tombé mardi à 14h dans un puits de 32 mètres de profondeur, est très complexe et délicate et bute contre un terrain rocheux et fragile qui rend très difficiles les travaux d’excavation.

Par ailleurs, de l’oxygène est insufflé de manière ininterrompue dans le trou pour permettre à Rayan de ne pas manquer d’air.

Des bulldozers et des engins lourds, appuyés par une équipe de topographes et des dizaines d’éléments des autorités locales, de la protection civile, de la Gendarmerie royale et des forces auxiliaires, sous la supervision directe des autorités provinciales, sont mobilisés, depuis mardi soir, pour secourir le petit Rayan.

Un hélicoptère médical de la Gendarmerie royale et des staffs médicaux spécialisés en réanimation du ministère de la Santé sont également déployés sur les lieux, afin de réaliser les interventions médicales nécessaires avant de transférer l’enfant Rayan vers l’établissement de santé le plus proche.

L’incident de Rayan suscité une vague d’émotions et un élan de solidarité sur les réseaux sociaux.

Deux principaux hashtags #IlfautsauverRayan et #NoscœursavecRayan, récoltent des milliers de vues que ce soit sur Twitter, Instagram ou encore Facebook.

Tous les Marocains, sans exception, parmi lesquels des personnalités du monde de la culture et du sport, ont manifesté leur tristesse et ont formulé des prières à l’intention de ce garçon dont l’histoire retient en haleine tous les citoyens.

En Afrique, en Europe, en Asie mais aussi dans le monde arabe, l’histoire du petit Rayan est devenue le sujet qui retient le souffle de tout un chacun. Les témoignages de solidarité abondent sur les réseaux sociaux qui sont devenus le théâtre d’un vaste élan de solidarité.

Par ailleurs, plusieurs personnes ont fait preuve de bravoure et d’abnégation en proposant de donner un coup de main aux équipes qui font la course contre la montre pour dégager le petit enfant, qui résiste encore dans les profondeurs de la terre.

Côte d’Ivoire : MTN au secours des aveugles

La Fondation MTN Côte d’Ivoire apporte son soutien au Centre d’Education, de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi (CEFIAT).Depuis de nombreuses années, MTN s’engage pour une société plus inclusive et durable où les différences sont une richesse au service du collectif. Pour matérialiser cet engagement, la fondation a apporté, ce vendredi 04 février 2022, son soutien au Centre d’Education de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi (CEFIAT) en matériels didactiques d’une valeur de 8,5 millions de FCFA. 

Ce don, composé de 30 Cannes blanches, 30 Tablettes Braille, 30 Poinçons, 30 Efface-points braille, 30 Abaque, 1 Ordinateur de bureau, 1 Embosseuse braille, 1 Logiciel de mise en page braille, 1 Clavier XL print et 1 Logiciel de lecture d’écran fusion, servira à améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants, d’éducation et d’apprentissage des élèves du CEFIAT. 

« Nous sommes fiers de collaborer avec toutes les parties prenantes pour multiplier les chances d’inclusion offertes aux personnes handicapées. Le fruit de cette étroite collaboration entre la Fondation MTN CI et la Fondation d’Augustin permettra d’améliorer les conditions d’enseignement du CEFIAT et renforcer les capacités d’apprentissage des élèves », a déclaré  Mme Natenin Coulibaly, secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire, lors de la cérémonie de remise.

Elle a rappelé les actions déjà menées en faveur de l’autonomisation des personnes vivants avec un handicap notamment la mise en place de salles multimédias dans des plusieurs instituts spécialisés et l’accompagnement de plus de 50 entrepreneurs vivant avec un handicap.

Can 2021 : un arbitre sud-africain pour la finale

L’arbitre sud-africain, Victor Gomes sera au sifflet pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue dimanche à 19h 00 (Temps Universel) entre le Sénégal et l’Égypte à Douala.Arbitre Fifa depuis 2011, Victor Miguel de Freitas Gomes, 39 ans, est un homme expérimenté. Il compte 226 matchs à son actif depuis ses débuts professionnels en 2008.

En 2018, il sort de l’ombre en révélant avoir rejeté et signalé une tentative de pots-de-vin de plus de 300.000 rands (environ 11 millions francs CFA) lors d’un match de coupe de la Confédération de la Caf entre l’équipe nigériane de Plateau United et la formation algérienne de l’USM Alger. Un geste salué à l’époque par l’Association sud-africaine de football.

Victor Gomes a déjà officié durant cette Can. Il a sifflé le choc du premier tour remporté par les Éléphants de la Côte d’Ivoire devant les Fennecs d’Algérie 3-1. Il a aussi dirigé les Lions du Sénégal lors de leur quart de finale gagné contre la Guinée équatoriale 3-1.

RCA : plus de 300 stands installés pour la 12ème édition de la foire agricole

Du 04 au 06 février,  la ville de Bouar chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré va accueillir la 12ème édition de la foire agricole.

 

Organisée par l’Organisation Nationale des Femmes Rurales de Bouar (ONFR), la 12ème  édition de la foire agricole de Bouar va permettre aux associations et groupements de la ville d’exposer et de vendre leurs produits locaux et maraichers.

Le thème retenu cette pour cette édition est : «  la protection de l’environnement gage de la sécurité alimentaire ».

Au programme de cette foire,  des expositions et vente des variétés de produits agricoles. Il faut dire que c’est une occasion pour les agriculteurs de partager leur savoir-faire. La particularité de cette année c’est la grande mobilisation d’agriculteurs, d’associations et des groupements qui s’intéressent à cette manifestation annuelle.

Plus de 300 stands installés sur l’esplanade de la municipalité locale attendent recevoir les participants à ce rendez-vous annuel.

Prévue normalement du 03 au 06 février, le lancement officiel de la 12ème édition de la foire agricole se fera ce vendredi 04 février. Elle prendra fin par la cérémonie de remise des prix aux meilleurs participants sous le critère de qualité, de quantité et du chiffre d’affaire. Pour le moment, la ville accueille l’arrivée des participants.

Mali : Paris et ses partenaires envisagent un retrait définitif

Des discussions sont en cours entre Paris et ses partenaires européens pour le départ définitif de leurs forces militaires du Mali.L’axe diplomatique entre Bamako et Paris est en pleine zone de turbulences. Dans ce contexte, la France et ses partenaires de l’Union européenne ont engagé des concertations sur leur présence militaire au Mali.

Selon certains médias français, la tendance penche pour « un retrait définitif » du Mali de Barkhane, l’opération militaire française menée au Sahel et au Sahara et la force militaire de l’Union européenne, Takuba, censée prendre son relai.

La France et le Mali sont engagés dans une crise politique et diplomatique depuis plusieurs mois. Des tensions exacerbées par l’expulsion de l’ambassadeur de la France à Bamako le 31 janvier dernier par les autorités de la transition malienne.

Le Niger, nouvelle base arrière ?

« Là où les conditions ne sont pas réunies, il ne faut pas rester », a expliqué un diplomate cité dans la presse française. « On ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix. Les conditions de notre intervention sont rendues de plus en plus difficiles », a ajouté Florence Parly, la ministre française des Armées.

La France et ses partenaires se donnent un délai de deux semaines pour prendre une décision définitive. Un redéploiement du dispositif de l’armée française dans les localités de Ménaka, Gossi, ou encore Gao, vers le Niger est fortement envisagée. A ce titre, la ministre française des Armées, a effectué mercredi dernier une visite à Niamey pour discuter avec le président nigérien Mohamed Bazoum des différentes options envisageables.

Entre la France et le Mali, la machine diplomatique avait pris du sable depuis deux ans et le rappel de Toumani Djime Diallo, dernier ambassadeur du Mali à Paris. Ce dernier avait accusé au Sénat français les « légionnaires français » de mauvais comportements dans les « Pigalle de Bamako ». Une sortie qui avait provoqué une brouille diplomatique entre Paris et Bamako sur l’action des militaires de l’opération Barkhane

Et depuis cette date, le Mali n’a plus d’ambassadeur à Paris. En août 2021, la junte avait proposé le diplomate Moussa Sy, actuel conseiller diplomatique à Cuba pour occuper le poste. Mais le choix n’a pas été validé par les autorités françaises qui juge le profil très proche de la Russie qui deviendra, avec le départ plus que probable de la France, un allié de premier plan du Mali.

Sénégal : pour la parité dans les nouveaux conseils territoriaux

L’installation des bureaux des conseils municipaux et départementaux exige la parité Homme-Femme dans les instances électives et semi-électives.Au Sénégal, la Loi 2010 -11 1 du 28 mai 2010 institue la parité absolue Homme-Femme au niveau de toutes les instances totalement ou partiellement électives. Au moment où sont installés les bureaux des conseils municipaux et départementaux issus des élections territoriales du 23 janvier dernier, des organisations de la Société civile invitent les acteurs politiques à prendre en compte cette législation.

« Dans ce contexte de post-électoral marqué par l’élection des maires et présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, nous rappelons que les maires et présidents font partie des bureaux. Ces derniers doivent rester paritaires sous peine d’une violation flagrante des textes », lit-on dans un communiqué diffusé ce vendredi.

Parmi les organisations signataires du document, il y a le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) et l’Association des juristes sénégalaises (Ajs).

Elles rappellent que toute violation de la loi sur la parité peut faire l’objet d’un recours au niveau des autorités administratives ou judiciaires compétentes. S’il s’agit du conseil municipal, le recours doit être soumis au plus tard cinq jours après son installation. Ce délai passe à huit jours si le recours concerne le conseil départemental.

RCA : des étudiants centrafricains à l’étranger appellent à l’aide

Plusieurs étudiants centrafricains vivant à l’étranger ont déploré leurs conditions de vie et appellent le gouvernement à assurer le suivi de leurs formations.

 

De nombreux jeunes centrafricains qui poursuivent leurs études à l’étranger. Ils font plusieurs spécialités qui parfois n’existent pas encore dans les universités et instituts supérieures de la Centrafrique. Mais certains font face à des nombreuses difficultés qui constituent une barrière à leur intégration dans ces nouveaux environnements.

Le tout premier problème est d’ordre administratif comme le souligne Saïdou Maikano, connu sous le nom de Bantou Sauvage sur les réseaux sociaux : « Je suis étudiant en  Master 1 de Relation Internationale et Diplomatie dans une université privée à Dakar au Sénégal. Notre véritable problème c’est d’ordre administratif. Nous n’avons pas d’ambassade au Sénégal. Du coup, cela nous empêche de faire nos papiers administratifs et nous met en insécurité ».

S’il y a quelques étudiants qui ont eu la chance d’avoir les bourses, nombreux sont ceux qui  n’en ont pas. « Je n’ai pas des bourses d’études, mais le coût de la vie est élevé surtout le loyer qui est onéreux sans oublier l’alimentation », a témoigné Peggy Stéphanie Yourou, étudiante en Master 1 de l’Environnement et du Développement Durable au Groupe ISM Africa, toujours au Sénégal.

Elle précise aussi que : « Nous avons un sérieux problème sur le plan culturel et social du fait que les sénégalais ont leur langue national qui est le wolof. Ceci est une véritable barrière du moment où certains enseignants dispensent les cours en wolof. Un fait qui malheureusement joue en notre défaveur en matière de compréhension des cours et d’adaptation au rythme de vie sociale ».

Cet aspect est renforcé par Félicienne Patricia  Karella Djangha-Litho,  étudiante en Licence II de Droit à l’Université publique de Yaoundé II Soa : « Je suis dans un monde où on me rappelle à chaque fois que je ne suis pas chez moi. Certaines opportunités comme les jobs étudiants me sont refusés pour la simple raison que je ne suis pas camerounaise ».

En outre, même si certains étudiants affirment qu’ils n’ont pas assez de problèmes du côté académique, Hardy Devaux, président de l’Association des étudiants centrafricains de France  qui fait double cursus en France notamment en Droit et Science Politique à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne dit le contraire : « Certes, il y a des difficultés académiques au tout début de ma première année avec le changement du rythme, vu que le système éducatif de la France est trop avancé  que celui de Centrafrique, il m’a fallu bosser dur pour enfin être sur le même diapason que les autres ».

Devant ces différents problèmes, certains étudiants, une fois terminé leurs études, ne veulent plus revenir au pays car ils affirment qu’ils étaient partis sur leur propres fonds et le gouvernement n’a pas assuré leur suivi.

Le paiement des bourses d’études pour ceux qui ont eu la chance d’en bénéficier pose souvent d’énormes difficultés. Ils sont encore très nombreux à se plaindre car, depuis plusieurs mois voire années, l’Etat centrafricain ne leur verse pas des bourses d’études.

Toutefois, certains pointent du doigt la question d’intégration dans la fonction publique centrafricaine, qui devrait se faire seulement à base de qualité et de compétence. Dommage que cela se fait souvent sur la base du clientélisme et d’appartenance politique. Ceci est dangereux du fait que cela favorise « le phénomène de la fuite des cerveaux » qui est une perte des mains d’œuvres qualifiées en matière du capital humain.

Congo : une dizaine de morts après de nouveaux affrontements dans l’Ouaka

De violents combats ont opposé, mercredi 2 février en matinée les anti -Balaka aux rebelles de l’UPC,  près de la localité de Boyo.

 

Une dizaine de morts et plusieurs dégâts matériels, c’est le bilan des affrontements qui ont eu lieu dans la préfecture de l’Ouaka.  Ces combats opposaient anti-Balaka aux rebelles de l’UPC.

Mercredi 2 février 2022, peu avant midi,  les miliciens Anti-Balaka faction Touadera, lourdement armés, ont attaqué le village Komayo, situé à 12 kilomètres de Boyo sur l’axe Ippy. Plusieurs habitations ont été incendiées, des civils tués.

Selon les autorités locales, au moins 7 personnes ont perdu la vie, dont 2 chrétiens et 4 musulmans. Mais peu-après l’attaque, les rebelles de l’UPC ont fait leur apparition dans le village, attaquant en représailles les miliciens Anti-Balaka, faisant 5 morts, dont 4 miliciens de faction Touadera et un élément de l’UPC.

Ces affrontements ont  à nouveau jeté sur les routes de nombreux déplacés après les vagues enregistrées lors de précédente attaque des miliciens Anti-Balaka du 6 et 7  décembre derniers. Les uns faisaient mouvement vers Boyo centre, les autres ont pris la direction de la sous-préfecture d’Ippy, a affirmé une source locale.

Rappelons que le mardi 7 et le mercredi 8 décembre, dans la localité de Boyo, chef-lieu de la commune de  la Haute Baideou, située  à 120 kilomètres au nord-Est de Bambari sur l’axe Ippy, une opération militaire des mercenaires russes, appuyée par les soldats FACA et des ex-miliciens Anti-Balaka faction Touadéra avait fait au moins une quinzaine des morts, selon la Minusca.  Parmi les victimes, il y’avait des enfants, des femmes et des personnes âgées. Ils ont été massacrés à l’aide des machettes.

Selon la Minusca, hors-mis les personnes tuées, il y’avait également des cas d’amputation, d’extorsion et destruction d’habitations.  La plupart des rescapés, environ 1500 personnes, actuellement protégées par les Casques bleus de la Minusca. Entre temps, certains rescapés, environ une centaine, ont été rapatriés par leur famille à bord des trois véhicule civils à Bambari où ils sont arrivés dimanche 19 décembre 2021.