Média ivoirien: l’Urpci décerne des félicitations au Super Ebony 2021

L’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci) a décerné jeudi des félicitations au meilleur journaliste ivoirien, le Super Ebony 2021, Mardoché Kouassi Bohoussou, à son siège à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan.

Les dirigeants de l’Urpci, la faîtière des radios privées non commerciales ivoiriennes, ont également félicité à cette occasion, deux des siens décorés chevaliers de l’Ordre du mérite de la communication: M. Alain Guy Manet, le promoteur des radios Yackoi, et M. Yoro Sangaré. 

Ce jour, « l’Urpci reçoit pour la deuxième fois un Super Ebony; entre les deux il y a eu la réception d’un Ebony, notamment Ly Aimé (Ebony du meilleur journaliste radio), » sans oublier aussi l’équipe Urpci, vainqueur de la coupe Unjci en 2020, a fait savoir M. Bamba Karamoko, le PCA de l’Urpci.

« Nous sommes une organisation qui s’honore des différentes performances de nos membres » avec ce « prix le plus prestigieux des journalistes » ivoiriens, le Super Ebony, a ajouté M. Bamba Karamoko.

Avant MM. Manet et Yoro Sangaré, Madame MC Kouassi, a été décorée également dans le même ordre, a rappelé le PCA de l’Urpci, qui lui-même a été décoré dans un ordre supérieur, l’ordre d’officier. 

« Franchement, on est heureux, parce que quand la République reconnaît en toi quelqu’un qui a contribué de façon significative au développement d’un secteur », cela est remarquable, a déclaré M. Bamba Karamoko.

Le président du Conseil exécutif de l’Urpci, M. Éric Gohou, a relevé que l’idée de cette rencontre était de féliciter le Super Ebony 2021, ainsi que les responsables de la Radio Adjamé FM dont M. Bohoussou est issu, et ces deux décorés de la République.  

La Radio Adjamé FM est née il y a moins de deux ans. Pour M. Eric Gohou, si le Super Ebony vient de cette station, alors « il y a un travail formidable qui est fait », c’est pourquoi les journalistes des radios de proximité doivent se considérer comme ceux dits des « grands médias », parce que capables de décrocher de prestigieux prix.  

« Celui qui a décroché le Super Ebony 2021 est bien de la radio Adjamé FM, une radio de proximité qui ne couvre pas tout le pays, mais qui, dans son rayonnement également à sa position; et c’est ce que nous voulons saluer », a ajouté M. Gohou, ajoutant « nous sommes fiers de lui ».

Le conseiller Ali Cissoko, représentant M. Sékou Ouattara, le directeur de la Radio Adjamé FM, a salué l’acte de la faîtière. À ses côtés, le Super Ebony 2021, Kouassi Bohoussou, s’est aussi réjoui de ce que cette radio porte le flambeau à cette haute distinction du secteur des médias. 

M. Bamba Karamoko a souhaité que les productions de M. Bohoussou Kouassi soient diffusées sur les radios de proximité afin que les autres s’en inspirent pour glaner des lauréats. L’Urpci envisage d’ailleurs de créer un cadre afin que les journalistes Ebony partagent leurs expériences. 

Fonction publique ivoirienne: signature électronique des actes « dès février » 2022

Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a annoncé jeudi le démarrage de la signature électronique des actes « dès février » 2022, lors d’une conférence de presse à son Cabinet.

« Cela permettra de faire en sorte que nous puissions agir avec célérité », a déclaré Mme Anne Ouloto, indiquant que des initiatives sont déjà en cours et des instructions ont été données au service technique de son département ministériel. 

Faisant le bilan de ses huit mois à la tête de ce ministère, Mme Anne Ouloto a dit que depuis sa prise de fonction, elle a « hérité d’un stock de plusieurs dizaines de milliers d’actes en attente de traitement ». 

« En huit mois d’exercice, c’est au total 106 148 actes administratifs que j’ai signés, parmi lesquels, 72 819 arrêtés de régularisation d’avancement, 11 217 arrêtés de nomination et 5 733 arrêtés de promotion », a précisé le ministre de la Fonction publique. 

Elle a fait observer que « le retard mis pour la prise de ces actes impacte négativement la carrière des fonctionnaires et agents de l’Etat, et reste fortement préjudiciable au bon fonctionnement et à la performance des services ».  

« C’est pourquoi la célérité constituera l’un des axes prioritaires de nos actions et le crédo des services pour l’exercice 2022 », a-t-elle soutenu, avant d’ajouter « nous mettrons un point d’honneur à nous faciliter nous-mêmes la tâche et à nous éviter de passer nos nuits à signer des actes ». 

Cette démarche se veut une « approche stratégique pour la modernisation de notre administration,  pour sa performance et pour son efficacité », a-t-elle renchéri, confiant que c’est d’abord dans son intérêt, et elle ferait en sorte que les fonctionnaires aient rapidement leurs actes.

« Nous avons signé des actes des années 2017, 2018 et pour 2019, je crois qu’on a commencé et il nous reste (les actes de) 2020 et même 2021 », a-t-elle révélé, admettant que « ce n’est pas un exercice facile », mais les dispositions seront prises pour crédibiliser la signature électronique. 

« J’ai instruit le directeur de Cabinet et les conseillers techniques d’avoir une réunion technique la semaine prochaine avec les services concernés pour essayer de définir une période où nous nous donnerons tous les moyens d’apurer toutes les signatures », a-t-elle poursuivi.

« C’est un processus bien engagé et nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir pour qu’après 2022, on ne parle plus de stock d’actes qui nous reste à signer », a souligné Mme Anne Ouloto, martelant « le corps humain n’est pas une machine, autrement j’aurais pu signer 200.000 actes ».

Répondant à une question sur le processus de certification de la signature électronique, elle a fait savoir que « le risque zéro n’existe pas. (Mais), il s’agit de mettre en place des garde-fous, des mécanismes pour permettre d’identifier les intentions de fraudes ou les fraudes ».   

« Cette année, certains ont tenté d’imiter ma signature » en dépit de la signature manuelle,  toutefois « nous améliorerons le traitement des actes administratifs dus aux fonctionnaires et agents de l’Etat en renforçant la minimisation des procédures et des délais et en adoptant la signature électronique », a-t-elle assuré. 

Sénégal : des députés pour le durcissement de la loi contre l’homosexualité

Onze parlementaires ont déposé, mercredi, une proposition de loi modifiant l’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié.De Barack Obama à Justin Trudeau, des dirigeants occidentaux sont venus plaider la cause LGBT au Sénégal. En vain. Le chef de l’Etat Macky Sall est resté intraitable : « Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions. Le Sénégal est un pays tolérant, mais on n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité », avait-il répondu au premier président noir des Etats-Unis.

Sept ans plus tard, le Premier ministre canadien a buté sur un Macky Sall toujours droit dans ses bottes. « Les lois de notre pays obéissent à des réalités qui sont le condensé de nos valeurs culturelles. Elles sont le reflet de notre vision, de notre manière de vivre et d’être. Et ces lois interdisent l’exhibition, les relations contre nature. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. On ne peut pas dire au Sénégal qu’il faut, demain, légaliser l’homosexualité ; et que demain c’est la Gay Pride… Ce n’est pas possible. Notre société ne l’accepte pas ».

Malgré ces mises au point, le lobby LGBT continue à dérouler son agenda pour la reconnaissance des droits de cette communauté. Selon les onze députés de l’opposition qui portent la proposition de loi, « il urge donc de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation sénégalaise ».

Leur texte, ont-ils précisé, a la modeste prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants de ce pays. Mamadou Lamine Diallo, Moustapha Mamba Guirassy, Mame Diarra Fam, Cheikh Abiboulaye Dièye et sept autres parlementaires ont expliqué que les Sénégalais, rejetant déjà ce qu’ils considèrent comme « des contre valeurs », peuvent être tentés de « se faire justice » si le Droit ne prend pas en compte leurs aspirations profondes.

L’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié, visé par la proposition de loi, dispose actuellement que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 F CFA, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».

De l’avis des initiateurs de la proposition de loi, devrait être puni « d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et d’une amende d’un million à cinq millions F CFA, sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes, quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature ».

À l’avant-garde dans la lutte pour la préservation des mœurs, plusieurs organisations de la société civile dont l’ONG Jamra avaient tenu, le 23 mai dernier à la Place de la nation de Dakar, un grand rassemblement contre la promotion de l’homosexualité.

Le Bénin veut mettre fin au nomadisme des éleveurs

Le gouvernement béninois a lancé, jeudi à Gogounou, au nord de la capitale Cotonou, le Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants (Proser).Le Bénin veut réduire les effets pervers de la transhumance et améliorer la contribution du sous-secteur de l’élevage à sa croissance économique. Pour ce faire, il a initié le Proser. Ce projet vise un changement de paradigme à travers une profonde transformation des systèmes d’élevage en vue d’une meilleure gestion des ressources pastorales, informe un communiqué reçu à APA.

Selon la Coordonnatrice du Proser, Roukayath Chabi Toko, citée dans le document, ce programme contribuera à l’amélioration de la productivité du bétail, à la réduction des conflits liés à la transhumance, à la sécurisation des espaces pastoraux, à la création d’emplois et à la lutte contre la pauvreté.

Pour le maire de Gogounou, Seydou Bary Tidjani, « le Proser se définit comme la riposte appropriée aux divers fléaux liés à la transhumance et à l’élevage extensif ».

De son côté, le député de la localité Sabaï Kate a fait savoir que le projet de sédentarisation des éleveurs « est la meilleure piste pour asseoir une plateforme de discussions entre les acteurs du secteur ».

D’une durée de cinq ans, le Proser, conjointement financé par l’État béninois et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour un coût global de 35 milliards F CFA, permettra d’amorcer une transformation profonde du système d’élevage des ruminants.

Le programme va favoriser, en outre, la sécurisation des espaces pastoraux, l’amélioration de la productivité et la production du bétail, la lutte contre la pauvreté, la création de la richesse additionnelle et la réduction des conflits liés à la transhumance, a indiqué le représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Abdoulaye Toko.

Parmi les actions à mener dans le cadre du Proser figurent la libération et la sécurisation de 57.000 hectares au profit des exploitations d’élevage, la construction sur 1000 hectares à Gogounou d’un campement pastoral pilote pour installer 98 ménages d’éleveurs sédentaires.

Il est également prévu le renforcement des aires de pâturages attenants à 126 campements, la promotion de la production fourragère et la valorisation des sous-produits agricoles et agro industriels.

Enfin, il est aussi attendu de ce projet l’amélioration génétique des races locales par l’insémination artificielle avec les semences de géniteurs de races performantes et une meilleure prise en charge de la santé à travers les campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire.

Conflit au Tigré : l’Éthiopie temporise sur le front

Redwan Hussien, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, a déclaré que le gouvernement n’a pas l’intention de pourchasser les leaders du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Addis-Abeba crie victoire dans sa guerre contre les rebelles tigréens. Redwan Hussien, le chef de la diplomatie éthiopienne, a affirmé, hier mercredi, que le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a battu en retraite après avoir été mis en déroute par l’armée régulière.

C’est seulement pour « donner une chance à la paix », a souligné M. Hussien, que les forces armées éthiopiennes ont procédé à un repli. Malgré cette main tendue, l’Éthiopie demeure inflexible sur son intégrité territoriale. Elle compte maintenir ses troupes dans toutes les régions du pays y compris au Tigré.

Enfin, le ministre éthiopien des Affaires étrangères a fait part de leur volonté d’arriver à une paix durable. Pour ce faire, le gouvernement a invité tous les Éthiopiens, sans distinction aucune, à un dialogue inclusif.

RCA : fin à Bangui du festival Ndara Ti Beafrika

Organisé par Centro Kult International (CKL), le festival Ndara ti Beafrika s’est déroulé du 18 au 20 décembre 2021 au centre culturel Samba-Panza à Bangui. Ceci est une grande fête des cultures et de la solidarité nationale.

 

Caravane artiste, spectacles de danse folklorique, conte et musique tradi-moderne, défilé de mode en tenue traditionnel et exposition d’œuvre d’art ont été le menu de ce festival soutenu par le ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme.

Auguste Saint Claire Gbogbo, opérateur culturel, directeur de CKL présente les motivations qui ont conduit à organiser ce festival. « Ce concept est parti d’un constat simple, ce sont les conflits récurrent en RCA. Nous, acteurs culturels avons déduit que la crise que le pays connait depuis près de 20 ans a pour origine la perte de repère culturel et traditionnel. A cela, il faut ajouter l’esprit de la haine, de la violence qui a habité le peuple centrafricain. Comme solution, nous proposons un retour à la source à travers ce festival ».

Ndara ti Beafrika est un festival d’arts anciens qui prend en compte les potentialités artistiques traditionnelles, une histoire de faire revenir la génération actuelle à la source, aux causeries-débats, aux contes afin de reconstituer une base éducative.

La réalité est qu’aujourd’hui, le secteur culturel est difficile à cause du manque d’appuis. Les promoteurs culturels s’efforcent à le faire vivre avec les moyens de bord. « Je m’estime heureux que malgré tout, les objectifs de ce festival ont été atteints et nous comptons pérenniser cette initiative. La RCA a des potentialités artistiques et culturelles, nos jeunes ont du talent. La tradition a eu la chance de répercuter malgré tout. Les groupes de danse, en dépités des difficultés, du manque de subvention ont travaillé pour nous présenter cette belle prestation », a expliqué Auguste Saint Claire Gbogbo.

Les danses traditionnelles représentant toutes les 20 préfectures de la RCA ont marqué ce grand rendez-vous culturel et artistique. Philippe Bokoula, Directeur Général des Arts et de la Culture exprime le soutien de son département à cet évènement. « Nous traversons un moment difficile, notre pays a connu beaucoup de difficultés et c’est l’occasion ou jamais, la culture doit réunir les enfants du pays. Dans un pays où il y a la guerre, c’est la culture qui doit être le ciment et le béton de la réconciliation. C’est pourquoi ce festival est la bienvenue car le ministère a accueilli très favorablement cette initiative », a souligné le directeur général.

La musique traditionnelle en République Centrafricaine est regroupée en quatre grands groupes de danse. La danse des chenilles qui se fait dans toutes les régions forestières. La danse des poissons se pratique au niveau des riverains. Au grand nord, c’est la danse des oiseaux et au centre, c’est la danse des animaux comme les lions etc. « Nous avons ces quatre groupes qui constituent la polyphonie centrafricaine. Nous avons assisté à ces denses dans ce festival », a expliqué le directeur général Philippe Bokoula.

Par ce festival, les organisateurs veulent lancer un message que la RCA vit, parce que la culture est le baromètre d’un pays.

Le rendez-vous est pris pour la troisième édition probablement l’année prochaine avec un souhait ardent:  la participation des groupes de danse traditionnelle venus des 20 préfectures de la Centrafrique.

Sénégal : l’histoire au service du tourisme

L’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) et la Place du souvenir africain ont signé, jeudi à Dakar, une convention visant à valoriser la destination Sénégal à travers l’histoire.Dans le long cheminement de son histoire, le Sénégal a produit de grandes figures. Ces hommes et femmes ont contribué par leurs idées, leurs prises de position et leur combat à la reconnaissance de la dignité de la race noire.

La Place du souvenir africain sert actuellement de rempart contre l’oubli de ce pan important du passé. Mieux, cet espace culturel, inauguré en juin 2009, va davantage promouvoir ces héros grâce au soutien de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT).

« Compte tenu des missions transversales de la Place du souvenir, il est prétentieux pour la culture à elle seule de faire bouger la place. Il nous faut donc des partenaires, des personnes ressources pour nous aider à conceptualiser, mais aussi à mettre en œuvre des projets qui vont rendre
la Place du souvenir africain plus attractive », a expliqué Ngakane Gningue Diouf.

Selon la Directrice Générale du lieu de mémoire, cette nouvelle initiative débutera autour du concept Jazz Africa. « Chaque mois, une figure du continent noir ou de la diaspora sera célébrée lors d’un concert de Jazz qui se tiendra à la Place du souvenir africain », a-t-elle expliqué, précisant que « ce concept n’est pas que du folklore, mais c’est une initiative qui va participer à la promotion touristique du Sénégal ».

Présidant la rencontre, le Directeur Général de l’ASPT, Pape Mahawa Diouf, a salué cette action dont le but est de conjuguer les efforts pour la valorisation de la destination Sénégal.

« Grâce à cette convention, nous allons, ensemble, mettre en tourisme ce bel édifice qu’est la Place du Souvenir, à travers une programmation destinée à la rendre attractive toute l’année. A cet effet, nous nous focaliserons sur les événements qui drainent le plus de visiteurs à travers l’art, les festivals et toute une série d’activités communicationnelles. Nous valorisons également la Place du Souvenir avec l’installation prochaine d’un point d’information et d’orientation touristique », a indiqué M. Diouf.

Pour lui, l’histoire du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général séduit les touristes. Par conséquent, a-t-il indiqué, il revient à l’ASPT, à la Place du souvenir africain et aux différents acteurs de ce segment, d’analyser, de comprendre et de se positionner sur ce marché du tourisme culturel.

Pour y arriver, les professionnels du voyage et du tourisme devront davantage proposer une panoplie d’expériences de visites uniques et des excursions principalement motivés par des aspects du passé et la recherche de l’identité, a suggéré le Directeur Général de l’ASPT.

Index de la prospérité globale 2021 : la centrafricaine classée à la 166ème place

Le rapport de Legatum Institute a été rendu public au cours du mois de novembre 2021 et la RCA est classée 166ème sur 167 pays.

 

La République centrafricaine, pays enclavé d’Afrique centrale minée par des conflits militaro-politiques depuis deux décennies, est classée avant-dernier pays dans l’indice de prospérité, selon la dernière édition  du rapport Legatum Prosperity Index 2021. La RCA est classée 166ème sur 167 pays. Ce dernier rang est occupé par son voisin le Sud Soudan.

Le rapport de Legatum Institute a été rendu public au cours du mois de novembre 2021. Il analyse les performances des pays étudiés à travers 67 éléments axés sur les politiques, mesurés par 300 indicateurs au niveau des pays.

L’indice permet de construire une image complète de la prospérité, dans ses dimensions institutionnelles, économiques et sociales.

Le Danemark est le pays le plus prospère, souligne le rapport, se classant parmi les dix premiers pour tous les piliers sauf un. Il dirige le monde dans le capital social, avec des citoyens déclarant des niveaux élevés de confiance dans les institutions clés comme le système de gouvernance et l’appareil judiciaire (86 %) ainsi qu’une forte confiance interpersonnelle généralisée (74%).

Selon cet indice, en bas du classement, se trouvent le Sud Soudan (167ème), la République Centrafricaine (166ème) et le Yémen (165ème).

D’après l’indice, la République centrafricaine est très mal classé dans les domaines de la santé et de l’éducation, de la sécurité et de l’environnement.

L’ambition de Legatum Institute est d’aider les dirigeants du monde entier à définir leurs programmes de croissance et de développement, soulignent les auteurs du rapport.

Les indicateurs utilisés dans l’Indice sont organisés en 12 piliers regroupés en trois domaines essentiels à la prospérité : sociétés inclusives : sûreté et sécurité, liberté personnelle, gouvernance et capital social ; économies ouvertes (environnement d’investissement, conditions d’entreprise, infrastructure et accès au marché, et qualité économique) ; personnes habilitées : conditions de vie, santé, éducation et environnement nature.

L’indice permet aux pays du monde d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses afin de déterminer les choix économiques et stratégiques à mener pour renforcer les sociétés inclusives, les économies ouvertes et la capacité des populations à générer davantage de prospérité, précise encore le rapport.

La pandémie de Covid-19 a entraîné une forte détérioration de la qualité économique dans toutes les régions, l’Amérique du Nord étant la région connaissant la plus forte baisse. La prospérité mondiale a été affaiblie par la détérioration continue de nombreux aspects clés de la gouvernance, qui se sont détériorés pour la troisième année consécutive.

A noter que le Legatum Prosperity Index est réalisé par Legatum Institute, un organisme de bienfaisance éducatif indépendant fondé et financé en partie par la société d’investissement privée Legatum.

Bolloré Logistics lance un programme de réduction des émissions de carbone

Bolloré Logistics a annoncé le lancement de sa solution SEAalternative, un nouveau programme visant à réduire les émissions de CO2 du transport maritime grâce à l’utilisation de carburants alternatifs tels que le gaz naturel liquéfié (GNL), le biogaz et le biocarburant.Cette nouvelle solution s’adresse aux expéditions ponctuelles et régulières dans toutes les zones géographiques, a indiqué le géant mondial de la gestion portuaire dans une déclaration à APA.

Bolloré Logistics travaille en étroite collaboration avec les compagnies maritimes pour soutenir les clients qui souhaitent réduire de manière significative leur empreinte carbone en leur donnant la possibilité de choisir un carburant alternatif et de réduire ainsi leurs émissions de carbone de 25 à 65%.

SEAalternative couvre toutes les étapes de la chaîne logistique et peut inclure un pré et post acheminement écologiquement responsable ainsi que des emballages réutilisables. Cette nouvelle approche complète le système AIRsaf de Bolloré Logistics et renforce son engagement à promouvoir une chaîne d’approvisionnement durable.

Elle contribue également à l’objectif de l’entreprise de réduire de 30 percent ses émissions de CO2 liées aux services de transport fournis à ses clients d’ici 2030, conformément à son programme Powering Sustainable Logistics ou CSR.

« En prévision de la réglementation de l’Organisation maritime internationale, les opérateurs sont incités à adopter des solutions innovantes pour réduire les émissions de carbone. Cette nouvelle solution nous permet d’accompagner nos clients dans leurs efforts de décarbonisation de leur chaîne logistique grâce à des plans de transport hybrides. SEAalternative est une offre innovante, et un levier pour contribuer aux objectifs des accords de Paris visant à limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici 2100 », déclare Anne-Sophie Fribourg, Directrice du développement maritime chez Bolloré Logistics.

Bolloré Logistics, acteur global de la chaîne logistique et classé parmi les 10 premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, dispose d’un réseau intégré de 600 agences dans 109 pays.

Présidentielle libyenne : un report qui sape la réconciliation

Sans surprise, la présidentielle libyenne est reportée faute de candidats officiellement désignés et de campagne électorale préalable.Le Parlement libyen a acté hier le report du scrutin qui devait se tenir ce 24 décembre 2021 à cause des « désaccords entre candidats ». La Haute Commission nationale électorale (HNEC) n’avait pas publié la liste définitive des candidats qui devait participer à cette présidentielle. Une étape cruciale pour l’organe électorale en raison des divergences entre camps rivaux incapable de s’entendre sur l’adoption d’une loi électorale consensuelle.

Face à ce blocage, la loi électorale a été finalement ratifiée par le président du Parlement Aguila Salah Issa, lui-même candidat à cette présidentielle et accusé d’être de connivence avec le maréchal Khalifa Haftar. Face aux risques de troubles, la Commission électorale a demandé un report jusqu’au 24 janvier 2022 du scrutin parrainé par les Nations unies et qui doit en principe parachever la réconciliation entre factions rivales.

Mais plusieurs observateurs avertis de la crise libyenne estiment que cette date n’est pas réaliste. En coulisse, il se murmure qu’un nouveau gouvernement et un nouveau conseil présidentiel sont en gestation. La mise en place de ces deux institutions entraînerait de facto le report de la présidentielle censée ramener la démocratie dans ce pays.

Outre Aguila Salah Issa, les principales têtes d’affiche de cette présidentielle sont le maréchal Haftar, le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah et Seif al-Islam, fils de l’ancien président Mouammar Kadhafi.

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, plusieurs groupes armés contrôlent la Libye, quatrième pays le plus vaste d’Afrique (1.759.540 km2) et seizième dans le monde. A l’Est du pays, le maréchal Haftar, ancien cadre militaire déchu du régime de Kadhafi s’est imposé comme l’homme clé du conflit.

A l’Est du pays, des milices tribales et les groupes jihadistes dont la plus menaçante Ansar Al charia contrôlant des quartiers entiers de Benghazi, Syrte et Derna.

Au sud du pays où la situation est plus préoccupante, les groupes jihadistes imposent leur loi face à l’absence totale de l’Etat. Cette partie de la Libye frontalière avec l’Algérie, le Tchad et le Niger abrite des camps jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui servent de bases arrière pour les groupes opérant dans toute la région sahélo-saharienne.