Le Trésor ivoirien en campagne contre les incidents de paiement

Le Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) de Côte d’Ivoire, entreprend actuellement une vaste campagne de lutte contre les incidents de paiements liés aux chèques.

La DGTCP, à travers la Direction des établissements de crédit et des finances extérieures (DECFinEx) et l’Agence centrale des créances contentieuses (ACCC), régularise les incidents de paiement liés aux chèques.

Le Trésor qui constate un nombre élevé du nombre de chèques revenus impayés, dans le cadre de la production des statistiques relatives à la régularisation desdits incidents de paiement, initie chaque année cette campagne de sensibilisation.  

Sur la période 2018, 2019 et 2020, ce sont respectivement 2 037 chèques, 1 986 chèques et 1972 chèques qui ont fait l’objet de régularisation au niveau du Trésor public.  

Suite à ce constat, le directeur général du Trésor et de la comptabilité public, M. Jacques Assahoré Konan, a instruit ses services à l’effet d’intensifier les actions de sensibilisation et de lutte contre ces incidents de paiement.

La campagne vise non seulement les banquiers mais aussi les populations, a indiqué M. Savané Mory, le directeur des établissements de crédit et des finances extérieures (DECFinEx).  

Le Trésor public entend faire connaître davantage, à la population, les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des chèques ainsi que la procédure de régularisation en vigueur.

L’institution financière, à l’instant des chèques, met de nombreux moyens de paiement à la disposition des détenteurs de comptes dans les banques commerciales. 

Il revient cependant, dans le cadre de leur utilisation, que certains chèques émis fassent l’objet de rejet, pour cause d’insuffisance ou de manque de provision, d’où naissent les incidents de paiement liés aux chèques.

La réglementation en vigueur définit toutefois la période pour la régularisation desdits incidents. Si cette dernière n’intervient pas dans le délai prescrit, le titulaire du compte dont provient le chèque est mis sous interdiction bancaire. 

Il lui est interdit, entre autres, d’émettre des chèques pendant cinq ans et est enjoint de remettre à toutes les banques dans lesquelles il possède au moins un compte toutes les formules de chèque en sa possession. 

Pour ce faire, le trésor engagé cette campagne de sensibilisation axée sur les dispositions relatives aux systèmes de paiement dans les pays de l’UEMOA.

La campagne met le focus sur la procédure de régularisation desdits incidents. Elle comprend un module de formation en ligne à l’attention des banques et un programme de communication à travers les médias à l’attention des émetteurs et utilisateurs de chèque. 

La procédure de régularisation des incidents de paiement liés aux chèques nécessite la présentation de certains documents exigés par la réglementation desdits incidents. 

A l’issue du traitement effectué par la DECFinEx, l’usager est invité à se rendre à l’Agence Comptable des Créances Contentieuses (ACCC), muni de l’état délivré par la DECFinEx. 

La seconde partie de la procédure, elle, consiste à délivrer les attestations d’exonération de la pénalité libératoire ou de liquidation de la pénalité libératoire qui, seules, permettent la levée de l’interdiction bancaire susvisée.

La DECFinEx est la direction chargée de délivrer les états d’exonération de la pénalité libératoire ou de liquidation de la pénalité libératoire. L’usager doit se munir de la lettre d’injonction délivrée par la banque, du chèque revenu impayé.

L’usager devra également se munir de la copie ou d’une déclaration de perte y afférente ainsi que le reçu de paiement ou tout élément de preuve du désintéressement du bénéficiaire du chèque.

JO/Athlétisme: l’Ivoirien Arthur Cissé éliminé en ½ finale

Le sprinteur ivoirien Arthur Gue Cissé a été éliminé samedi à l’issue des demi-finales du 100 m masculin aux Jeux olympiques Tokyo 2021.

Cissé a fini sa course à la demi-finale 3 au 7è rang avec un temps de 10.18. Cette course a été remportée par le chinois Bingtian Su (1er en 9.83) et Ronnie Baker des Etats-Unis (2è en 9.83).

Cette défaite sonne donc la fin du parcours aux JO Tokyo 2021 pour l’ivoirien de 24 ans.

Même destin pour sa compatriote Muriel Ahouré, également défaite samedi au stade olympique de Tokyo lors de la demi-finale 3, où elle est arrivée 7è avec une réalisation de 11.28.

Quant au porte drapeau de l’équipe ivoirienne, Marie-Josée Ta Lou, elle est tombée en finale à une marche du podium (4è) devant le trio victorieux jamaïcain composé d’Elaine Thompson (1ère), Shelly-Ann Fraser-Pryce (2è) et Shericka Jackson (3è).                                                                  

Tout n’est cependant pas encore joué pour la Côte d’Ivoire, qui a encore une chance de glaner une autre breloque après le bronze de Ruth Gbagbi. En effet, également qualifiée pour le 200 m féminin, Marie-Josée Ta Lou se présentera le lundi 2 août au départ des séries de cette épreuve.

Côte d’Ivoire: les prix de l’essence et du gasoil maintenus à 615 FCFA

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil, fixés à 615 Fcfa le litre en Côte d’Ivoire sur la période du 1er au 31 août 2021, restent inchangés, selon une note du ministère des Mines, du Pétrole et de l’énergie.

Le prix maxima au détail indique 615 Fcfa le litre à l’ambiant pour le super sans plomb et le gasoil. Quant au pétrole lampant, utilisé en zone rurale, le prix du litre demeure à 555 FCFA et ce depuis plusieurs années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2.000 Fcfa, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg, fixé à 5.200 Fcfa. Ces deux produits sont beaucoup utilisés dans les ménages en Côte d’Ivoire.  

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Patrick Achi appelle les Ivoiriens à « oser l’union nationale »

Le Premier ministre Patrick Achi a appelé samedi à Adzopé, sa ville natale, située à près de 80 Km au nord-ouest d’Abidjan, les Ivoiriens à « oser l’union nationale », lors d’une cérémonie d’hommage et de reconnaissance à Alassane Ouattara, au stade de la cité.

« Il faut oser l’union nationale et poser les actes qui veulent unir, réunir les hommes par delà les logiques du passé et par delà les différences d’hier », a déclaré M. Patrick Achi devant des milliers de personnes, au stade Alassane Ouattara.

Le Premier ministre ivoirien a exhorté ses concitoyens à amener les autres « autour d’objectifs d’avenir dans une cohésion sociale profonde, dans une réconciliation de coeur véritable et dans une dynamique citoyenne absolue ». 

Vêtu d’un gros pagne, à son effigie et à celle du chef de l’Etat, arboré comme l’exige la tradition, Patrick Achi, a devant les siens traduit ses profonds remerciements à M. Ouattara qui l’a nommé le 26 mars 2021 au poste de Premier ministre. 

« Le président est à mes yeux un modèle, je travaillerai ici encore et toujours en donnant pour lui et au pays tout entier tout ce que je sais, tout ce que je peux, tout ce que j’ai », a-t-il dit, avant d’ajouter que tous ses mots n’arriveront pas à traduire l’intensité de sa gratitude.

« J’ai une pensée toute particulière à l’endroit de la Première dame, Mme Dominique Ouattara dont le soutien constant, le plus précieux et les conseils avisés ne m’ont jamais fait défaut », a déclaré M. Patrick Achi.     

Relatant son enfance, ses premières années de classe et un pan de son cursus scolaire, il a révélé que son père l’orientait vers un destin de garagiste, mais aujourd’hui il est devenu Premier ministre par la grâce de Dieu et par la confiance investie en lui par M. Ouattara. 

Pour lui, M. Ouattara est celui qui guide la marche nationale. A lui, tout seul, il a « transformé le destin d’un peuple » en posant trois actes majeurs, notamment la création de la Région de la Mé parce que ses départements étaient répartis dans d’autres régions.

En outre, le président ivoirien a investi de façon importante dans la Région de la Mé, car en dix ans, les investissements dans les secteurs des infrastructures socio-économiques avoisinent 200 milliards Fcfa; et enfin dans cette région, M. Ouattara l’a élevé comme Premier ministre.

« C’est pour ces raisons et tant d’autres que nous devons à celui qui a pu poser tous ces actes, pour une seule région, pour un même peuple, un remerciement, une reconnaissance, une gratitude éternelle », a-t-il poursuivi. 

Les régions alliées étaient également présentes à cette cérémonie d’hommage au président ivoirien Alassane Ouattara. Philippe Legré, le ministre-gouverneur du District du Bas-Sassandra, a salué les travaux sociaux-économiques en cours à travers le pays. 

« Quel soulagement ! », s’est exclamé M. Philippe Legré, pour montrer combien ces réalisations viendront faciliter le quotidien des populations et booster les opportunités économiques dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire.

Le ministre-gouverneur du District autonome du Bas-Sassandra, s’est félicité de la récente rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et l’ancien président Laurent Gbagbo, ce qui montre que l’actuel président est un homme de paix et de réconciliation.

Quant au porte-parole des populations, il a célébré M. Ouattara pour le « choix » de leur fils à la tête de l’équipe gouvernementale pour, d’abord ses compétences, sa loyauté, tout en appelant les siens à considérer l’essentiel qui est le développement de la région.  

« Vous pouvez compter sur nous dans l’exercice de vos missions », a lancé pour sa part le maire de la commune d’Adzopé, qui a d’ailleurs plaidé pour la réhabilitation du stade Alassane Ouattara d’Adzopé en vue d’accueillir les grandes compétitions sportives.  

A cette cérémonie d’hommage au chef de l’Etat, étaient présents plusieurs ministres, des chefs traditionnels, coutumiers, et le directeur exécutif du Rhdp (pouvoir), Adama Bictogo, et Mme Rokia Ouattara, la soeur de M. Alassane Ouattara.

JO: la Nigériane Okagbare suspendue pour dopage

La sprinteuse nigériane Blessing Okagbare-Ighoteguonor a été provisoirement suspendue pour dopage à la suite d’un contrôle positif à l’hormone de croissance humaine.

Selon un communiqué de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), rendu public samedi, elle a été contrôlée hors compétition le 19 juillet dernier.

La nigériane de 32 ans ne s’est pas présentée au départ de la demi-finale 1 du 100 m qui a eu lieu ce samedi. Blessing Okagbaré s’était qualifiée lors des séries disputées vendredi, en terminant sa course à la première place avec un chrono de 11.05.

Détentrice du record d’Afrique du 200 m, la nigériane était qualifiée pour les séries de cette même distance ainsi que pour le Relais 4X100 m.

Jeudi, le Nigeria avait vu dix de ses 23 athlètes sélectionnés pour les Jeux recalés parce qu’ils avaient échoué à satisfaire aux standards des contrôles antidopage hors compétition.

Le Nigeria faisait partie des pays classés « à haut risque » par l’AIU et devant se soumettre à des obligations supplémentaires.

« Le système sportif au Nigeria est totalement défectueux et nous, les athlètes, en sommes toujours les victimes collatérales », avait déclaré Okagbare sur son compte Twitter. Elle n’était pas concernée par cette sanction collective de l’AIU.

JO/Foot: l’Espagne élimine la Côte d’Ivoire en 1/4 de finale

Les Eléphants espoirs de Côte d’Ivoire ont perdu (2-5) face à l’équipe de l’Espagne, samedi, en match comptant pour les quarts de finale des Jeux olympiques de Tokyo 2021.

Plus entreprenant dès l’entame du match, les ivoiriens ont décidé aussitôt de prendre les choses en main. Une volonté affichée qui sera remercié à la 10è minutes de jeu.

 Surgit de nulle part à la suite d’un corner pour les Eléphants, Eric Bailly surprend la défense espagnole et inscrit le premier but de la partie (1-0, 10è) pour les ivoiriens.

Un premier but qui met en confiance les Eléphants. Alors menée par un Max Gradel tout feu tout flamme, l’équipe enchaine une série d’attaques foudroyantes dans le camp Espagnol.

Fatigués de la bourrasque des pachydermes dans leur camp, les rouges de l’Espagne se décident à leur tour de renverser le cours du match.

Ils font alors tourner le ballon mais leurs tentatives restent infructueuses jusqu’à la 2è moitié du quart temps. Sur une erreur du défenseur Wlfried Singo Dani Olmo, en embuscade, crée la surprise et obtient l’égalisation (1-1) à la 30è.

Un but accordé puis refusé à l’Espagne par la VAR à la 41e minute de jeu fini par fouetter dans son amour propre les Eléphants qui se repositionnent en un bloc bas pour laisser venir l’adversaire. Intervient alors la pause de la 1ère mi-temps sur ce score de un but de chaque côté.

A la reprise, la marée rouge se fait plus insistance dans la défense ivoirienne qui résiste bien, avec un Eliezer Ira en confiance.

Ahmad Diallo rentre à la 62è à la place de Timité Cheick et titille aussitôt la défense espagnole avec des percées dans les 18è mètres du camp adverse. Des actions qui ne donnent pas grande chose jusqu’à la 90è minute où dans une balle menée depuis la défense, Max Alain Gradel crucifie le portier espagnol (2-1).

La joie dans le camp des ivoiriens est de courte durée, 2 minutes plus tard dans le temps additionnel, soit à la 92è survient l’égalisation de l’Espagne grâce à un but de son attaquant Mir Rafa (2-2). Cette égalisation espagnole après un cafouillage et un manque de communication au sein de la défense des espoirs ivoiriens fini par ébranler tout le dispositif du coach Haïdara au cours des prolongations.

Les Eléphants désormais perdus dans la marée rouge vont subir différents assauts dont un penalty provoqué par une main d’Eric Bailly, transformé par Mikel Oyarzabal à la 98è, 3-2 donc pour l’Espagne.

S’en suit un 4è puis un 5è but des espagnoles. Score final de ce match Côte d’Ivoire-Espagne (2-5). Cette défaite sonne donc la fin du parcours des Eléphants U23 aux JO Tokyo 2021.

JO/Athlétisme: l’Ivoirienne Ta Lou tombe en finale

La sprinteuse ivoirienne Marie-Josée Ta Lou est tombée, samedi, en finale du 100 m des Jeux olympiques Tokyo 2021 face à un triplet jamaïcain menée par la Reine du jour nommée Elaine Thomson-Herah.

L’ivoirienne a fini sa course à la 4è place avec un chrono de 10.91 pour un temps de réaction de 0.158.

La finale a été remportée par le triplet jamaïcain Elaine Thomson (1ère), Shelly-Ann Fraser-Pryce (2è) et Shericka Jackson (3è).                                          Thompson a réalisé un chrono de 10.61, pulvérisant ainsi le record olympique du 100 m femmes détenu depuis 1988 par l’américaine Florence Griffith Joyner. L’ancien record était de 10.62.

Shelly-Ann Fraser-Pryce a fait un temps de 10.74 contre 10.76 pour sa compatriote Shericka Jackson.

L’histoire se répète donc pour Marie-Josée Ta Lou qui avait fini au pied du podium (4è) derrière Shelly-Ann Fraser-Pryce lors des jeux précédents à Rio 2016, dans la capitale brésilienne. C’est la photofinish qui avait fini par départager les deux athlètes pour la médaille de bronze.

Tout n’est pas encore perdu pour l’ivoirienne de 32 ans, elle participera aux épreuves du 200 m femmes dont les séries sont prévues se dérouler le mardi 2 août prochain.

Cette journée marathon pour Ta Lou a commencé avec sa victoire aux demi-finales disputées ce samedi matin au stade olympique de Tokyo.

Au couloir 5 de la demi-finale 2, Marie-Josée Ta Lou avait encore démontré ses bonnes dispositions pour ces olympiades de Tokyo. A l’image de sa fulgurante entrée en scène lors des series, vendredi, l’ivoirienne de 32 ans avait fini sa demi-finale en 1ère position avec un chrono de 10.79.

Son de cloche différent pour sa compatriote Muriel Ahouré. Programmée sur le départ de la demi-finale 3, elle n’a pas eu les foulées franches nécessaires à sa qualification. Elle est arrivée avant dernière (7è) de sa course avec un temps de 11.28, loin derrière les deux qualifiées de cette demi-finale numéro 3.

Quant au jeune Arthur Gue Cissé, l’unique homme en lice pour la Côte d’Ivoire en athlétisme, il s’est qualifié pour les demi-finales du 100 m masculin. Il a terminé au 2è rang de sa série avec un chrono de 10.15. Il sera au départ de la demi-finale numéro 3 prévue dimanche 1er août 2021.

Le Roi Mohammed VI : le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent

Le Roi Mohammed VI a consacré une bonne partie de son discours à l’occasion du 22ème anniversaire de la fête du Trône aux relations maroco-algériennes, où il a passé en revue la situation actuelle de ces relations, et les divergences et tensions qui doivent être surmontées avant de conclure que le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.Maroc-Algérie

A cet égard, le Souverain marocain a renouvelé l’appel sincère aux frères algériens à travailler ensemble, sans conditions préalables, afin de construire des relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage.

Il s’agit d’une déclaration solennelle devant les peuples de la région et du monde de l’engagement royal pour construire de solides relations fraternelles entre deux pays voisins et frères.

Ce qui distingue ce discours, c’est qu’il est honnête dans son contenu et clair dans sa langue, et ne tolère aucune interprétation, car il est direct et émane de la conviction du Roi de la nécessité de clore ce dossier, de régler les relations entre les deux pays, et de se diriger vers la complémentarité et l’intégration, qui profite à tous les peuples de la région, au lieu de perdre du temps et des énergies, ce qui hypothèque l’avenir de la région et de ses peuples.

Cette initiative découle de la conviction sincère et ferme du Souverain que les relations entre deux pays voisins doivent être normales, à la hauteur de leur actif historique commun, et répondre aux aspirations des deux peuples à consolider leur unité religieuse, linguistique et du destin commun.

Dans son discours, le Souverain a souligné que l’état actuel de ces relations ne le satisfait pas, n’est pas dans l’intérêt des deux peuples et n’est pas accepté par de nombreux pays.

Dans le droit fil de cette approche, le Roi a renouvelé son invitation « sincère » à l’Algérie, « pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage ».

En effet, l’état actuel de des relations bilatérales « ne nous satisfait guère car il ne sert en rien les intérêts respectifs de nos deux peuples. Il est même jugé inacceptable par bon nombre de pays, a-t-il estimé.

« En effet, leur fermeture heurte un droit naturel et un principe juridique authentique, consacré par les instruments internationaux, notamment le Traité de Marrakech, texte fondateur de l’Union du Maghreb Arabe qui prévoit la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les pays constitutifs de l’espace maghrébin », a dit le Souverain.

« A cet égard, force est de constater que ni son excellence l’actuel président algérien, ni l’ex-président, ni moi-même ne sommes à l’origine de cette décision de fermeture », a-t-il relevé. Mais, « nous sommes responsables politiquement et moralement de la persistance du statu quo », a indiqué le Roi Mohammed VI.

Et de noter : « aucune logique ne saurait expliquer la situation présente, d’autant que les raisons ayant conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées et n’ont plus raison d’être aujourd’hui ».

« Nous ne voulons ni faire des reproches, ni donner des leçons à quiconque. Nous nous percevons plutôt comme des frères qu’un corps intrus a divisés, alors qu’il n’a aucune place parmi nous », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, d’aucuns soutiennent l’idée erronée que l’ouverture des frontières apporterait seulement un cortège de malheurs et de problèmes, à l’Algérie et au Maroc. A l’ère de la communication et des nouvelles technologies, personne ne peut donner crédit à pareils discours, affirme le Souverain marocain.

A ce propos, le Roi rassure l’Algérie : « vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour vous. En fait, ce qui vous affecte nous touche et ce qui vous atteint nous accable ».

« Aussi, nous considérons que la sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc », a-t-il insisté, ajoutant que « ce qui touche le Maroc affecte tout autant l’Algérie ; car les deux pays font indissolublement corps ».

La vérité est que le Maroc et l’Algérie sont tous deux confrontés aux problèmes de l’immigration, de la contrebande, du narcotrafic et de la traite des êtres humains.

Les bandes qui s’adonnent à ces activités criminelles sont notre véritable ennemi commun. Si, ensemble, nous nous attelons à les combattre, nous parviendrons à mettre fin à leurs agissements en extirpant leur mal à la racine, souligne le Roi, qui a déploré les tensions médiatiques et diplomatiques qui agitent les relations entre le Maroc et l’Algérie. « Elles nuisent à l’image des deux pays et laissent une impression négative, notamment dans les enceintes internationales », a-t-il regretté.

Il appelle à faire prévaloir la sagesse et les intérêts supérieurs des deux pays. « Nous pourrons ainsi dépasser cette situation déplorable qui gâche les potentialités de nos deux pays, au grand dam de nos deux peuples et des liens d’affection et de fraternité qui les unissent », a plaidé le Souverain.

Plus que deux nations voisines, le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.

Par conséquent, à sa plus proche convenance, il a invité le président algérien à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par les deux peuples durant des années de lutte commune.

Pour rappel, les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994.