Sommet sur les systèmes alimentaires: Dakar peaufine sa feuille de route

La troisième concertation nationale consacrée à l’analyse, l’amendement et la validation de la feuille de route du Sénégal pour des systèmes alimentaires durables s’est ouverte ce mardi à Dakar, a constaté APA.A moins de deux mois du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires durables, le document consensuel à présenter lors de cette rencontre, prévue en septembre 2021, est en cours de finalisation. Celui-ci devra « mettre en évidence des actions spécifiques et des partenariats pour des transformations quantitatives des systèmes alimentaires et nutritionnels à l’échelle nationale », a fait savoir le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Siaka Coulibaly.

Ledit document devra par ailleurs permettre de souligner les grandes lignes d’actions prioritaires pour les 10 prochaines années.

A en croire M. Coulibaly, le Sommet mondial sur les systèmes alimentaires est une opportunité pour le Sénégal de mettre en place des plans de relance qui inverseront les tendances actuelles et modifieront les modes de consommation et de protection actuels en faveur d’un monde plus durable. Tout cela, en consolidant les résultats déjà acquis par le pays.

« Un accord au sortir de cette concertation permettra au Sénégal de se protéger sur le long terme et bâtir une feuille de route stratégique pertinente », a-t-il dit.

Siaka Coulibaly a en outre souligné la nécessité de concevoir des solutions innovantes pour le financement des systèmes alimentaires afin de les rendre plus durables, plus équitables et plus résilientes.

De son côté, le Groupe Thématique Développement Rural et Sécurité Alimentaire (GTDRSA) a rappelé l’importance d’avoir des politiques et des investissements qui créent des opportunités de travail décent et d’agro-entrepreneuriat pour les femmes et les jeunes et soutiennent leur autonomisation en tant qu’acteurs et leaders des systèmes alimentaires.

De plus, le GTDRSA a plaidé en faveur de l’accélération de l’adaptation de l’agriculture et des systèmes alimentaires au changement climatique, l’accroissement des investissements pour la sécurité alimentaire, la nutrition, les systèmes alimentaires durables et le développement territorial et la promotion d’une approche holistique « One Health » fondée sur la science, afin d’améliorer les résultats de santé publique.

Le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé a quant à lui réitéré l’engagement du gouvernement du Sénégal d’être aux côtés de tous les acteurs sur le chemin de la construction de systèmes alimentaires durables et équitables.

Le Sommet mondial sur les systèmes alimentaires est une initiative du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres. Il entre dans le cadre de la Décennie d’action instaurée pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.

Le gouvernement ivoirien exhorté à la solidarité pour prévenir l’extrémisme violent

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a exhorté mardi le gouvernement ivoirien à plus de solidarité envers les gouvernés pour prévenir la menace de l’extrémisme violent.

Le diplomate américain, Richard Bell, s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation de 120 autorités locales des Régions du Bounkani (Nord-Est)et du Tchologo (Nord), en gouvernance inclusive et redevabilité avec emphase sur le budget participatif, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

« Cet atelier est d’autant plus d’actualité que, comme j’ai eu l’occasion d’en discuter avec M. le ministre de l’Intérieur et la Sécurité, la solidarité entre gouvernants et gouvernés est essentielle pour prévenir la menace de l’extrémisme violent qui guette des communautés vulnérables dans le nord du pays », a dit M. Richard Bell.

 Il a soutenu que « cet atelier est pertinent car, malgré la croissance macro-économique impressionnante enregistrée par la Côte d’Ivoire depuis 2011, l’Indice de Développement Humain du PNUD pour l’an 2020 ne classe ce pays que 162e sur 189 ». 

L’atelier de formation en gouvernance inclusive et en redevabilité, qui  regroupe plusieurs autorités locales du Bounkani et du Tchologo se tient via le Projet A4D (Redevabilité pour le développement), initié par les ONGs Equal Access International (EAI) et Alliance Côte d’Ivoire. Il est financé par le gouvernement américain à travers l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international).

Des organismes ont été associés à cette formation, notamment Action Contre la Faim (ACF), le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) en collaboration avec la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL).

M. Lazare Dago Djahi, représentant le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé à cette cérémonie d’ouverture, a salué le gouvernement américain et l’USAID pour l’appui financier en faveur de ce projet Côte d’Ivoire.

« Le gouvernement ivoirien met un point d’honneur sur la participation citoyenne. (…) C’est la preuve que le gouvernement veut que les citoyens soient pris en compte dans le choix des projets, dans la mise en œuvre des projets et dans le suivi-évaluation des projets » a expliqué M. Djahi, également directeur général de la Décentralisation et du Développement Local.

Dans le même élan, Karana Olivier et Boua II Louis Auguste, respectivement Directeur-pays et Vice-président du Conseil d’administration des ONGs Equal Access International (EAI) et Alliance Côte d’Ivoire a relevé la pertinence de ce projet.  « Les jeunes et les femmes sont les moteurs d’idées », a estimé M. Karana, mettant en exergue la gouvernance participative axée sur la communauté.

« Le gouvernement américain est fier d’apporter son soutien à ce pays ami, y compris en fournissant des services de santé psycho-sociale, avec des cliniques mobiles dans le Bounkani et le Tchologo qui ont déjà aidé 450 victimes de violence ou autres abus basés sur le genre », s’est félicité M. Richard Bell. 

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire a fait savoir que l’USAID est en train de former 40 volontaires communautaires pour identifier les victimes de traumatismes et les orienter vers les cliniques mobiles.

Selon M. Richard Bell, la participation citoyenne contribue à améliorer les services, y compris lorsqu’elle comprend des critiques, car « en démocratie, il ne faut pas craindre les critiques, mais plutôt les prendre en compte et adopter les mesures idoines pour obtenir de meilleurs résultats concrets ».  

Depuis 2012, la Côte d`Ivoire continue d’enregistrer une croissance économique  parmi les plus fortes du continent africain. Malgré cette forte croissance, la majorité de la population reste pauvre.

Cet état de fait est couplé à une mauvaise qualité des services offerts aux populations dans les domaines de l’Éducation, la santé, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement. Le projet A4D se veut un outil pour une forte implication de la base sociale dans le développement du pays.

A4D, projet bénéficiant d’un appui financier de l’USAID dans le cadre d’un consortium d’organisations non gouvernementale dirigé par Equal Access International (EAI) et composé de Action Contre la Faim (ACF), Alliance Côte d’ivoire (ANSCI) et le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) pour une période de deux ans.

Débuté le 1er avril 2020, ce projet est mis en œuvre dans les régions du Tchologo, du Folon, du Poro et du Bounkani au nord de la Côte d’ivoire, plus précisément dans les départements de Ferkessédougou, de Ouangolodougou,  de Kong, de Kimbirila Nord, de M’Bengué, de Bouna et Doropo.

L’objectif du projet « Accountability for Development » est d’améliorer la prestation et l’accessibilité des services publics de base pour les femmes et les jeunes conformément à l’objectif 1.3 de la mission USAID / Côte d’Ivoire.

Le projet A4D a déjà facilité l’émergence d’un réseau de 70 “champions” communautaires dans les régions du Bounkani et du Tchologo.  Ces “champions” composés de jeunes gens et jeunes femmes ont réussi à mobiliser des ressources locales avant même de solliciter l’appui des autorités.

RCA : détonations d’armes automatiques à Paoua

La ville de Paoua, chef-lieu de la préfecture de Lim-Pendé a été secouée ce mardi vers 13 heures par des détonations d’armes automatiques, provoquant  la paralysie  de la ville.

 

Toutes les boutiques sont fermées, les circulations interrompues, les chars de guerre positionnés sur des points stratégiques de la ville.

Selon des sources locales, c’est aux environs de 13 heures ce mardi 6 juillet que les habitants de Paoua se sont réveillés par des tirs assourdissants provenant de la base des forces armées centrafricaines (FACA).

Selon des sources locales, à l’origine, des malentendus entre les éléments de l’unité spéciale mixte de sécurité (USMS), les éléments des forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés mercenaires russes de la société Wagner. Le marché central est totalement paralysé, et la circulation est quasi inexistante.

Selon un témoin de la scène, les hommes de Wagner ont sorti leur dernier engin de guerre, et le positionnent sur des points stratégiques de la ville.

« Des chars blindés de guerre russes sont déployés au rond-point de Paoua, les canons braqués vers le quartier musulman, à mi-chemin entre la base USMS et le centre-ville », a-t-il déclaré.

Pour l’heure, l’État-major n’a pas encore réagi sur l’affaire.

Rappelons qu’en novembre dernier, un incident  militaire entre les FACA et les USMS avait fait  un mort et deux blessés.

Zimbabwe : émission d’un nouveau billet de banque

La Banque centrale du Zimbabwe a introduit un nouveau billet de 50 dollars zimbabwéens (environ 0,59 dollar US).Annonçant la nouvelle, le gouverneur de l’institut de la banque centrale, John Mangudya, a expliqué le nouveau billet a été émis par le biais de l’instrument statutaire 196 de 2021 et qu’il sera mis en circulation le 7 juillet.

« La Banque va débloquer 360 millions de dollars zimbabwéens par le biais des canaux bancaires normaux et les banques devraient approvisionner leurs comptes respectifs détenus par la Reserve Bank et collecter l’argent à partir du 7 juillet », a indiqué Mangudya dans un communiqué.

Le nouveau billet de banque est mis en circulation à un moment où les prix des produits de base connaissent une hausse soutenue dans le pays, les chiffres officiels montrant que l’inflation mensuelle du pays s’est accélérée pour atteindre 3,88% en juin, contre 2,54% en mai.

Un marché noir florissant de devises étrangères, où le taux de change peut atteindre 150 dollars zimbabwéens (ZW$) pour un dollar américain, alimente la hausse des prix des produits de base. Le taux de change officiel est de 85,4 dollars zimbabwéens pour un dollar américain.

Rwanda/Af’Sud : vers le rétablissement des liens diplomatiques

Les deux pays s’engagent sur la voie de la normalisation des relations diplomatiques.Pour ce faire, une délégation du Département sud-africain des relations internationales et de la coopération (DIRCO) est actuellement en visite de travail au Rwanda.

Dans un communiqué, le ministère rwandais des Affaires étrangères a déclaré que cette visite était « un autre signal de la ferme volonté des deux parties à renforcer les relations bilatérales ».

Au début du mois dernier, le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, le Dr Vincent Biruta, s’est rendu en Afrique du Sud où il a eu des entretiens avec son homologue, le Dr Naledi Pandor à Pretoria, sur la normalisation des relations entre les deux pays.

Le dialogue entre les deux ministres fait suite à une rencontre entre les présidents Paul Kagamé et Cyril Ramaphosa à Paris, le 18 mai, en marge du Sommet pour le financement des économies africaines, et au cours de laquelle, les deux chefs d’Etat avaient convenu d’aller vers la normalisation des relations entre les deux pays.

En mars 2014, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates du Rwanda, et Kigali avait immédiatement riposté en expulsant six diplomates sud-africains.

L’Ethiopie va réduire de moitié ses missions diplomatiques

L’Ethiopie a annoncé son intention de fermer plus de 30 de ses missions diplomatiques à travers le monde.S’adressant au Parlement, hier lundi, le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que la fermeture de ces missions diplomatiques visait à réduire les dépenses publiques.

Il a fait allusion à l’élévation du niveau des missions dévolues aux diplomates, ce qui signifie que les personnes nommées à ces postes pour des raisons politiques n’auront plus leur place dans ces missions.

L’Ethiopie compte plus de 60 missions diplomatiques dans le monde. Cette mesure doit être appliquée après septembre 2021, dès que le nouveau gouvernement aura prêté serment. Aucune indication n’a été donnée quant aux missions qui seront fermées.

Dans les médias sociaux, les Ethiopiens appellent à la fermeture de l’ambassade d’Ethiopie en Irlande. En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Irlande a entamé plusieurs discussions pour exercer une pression diplomatique et politique sur l’Ethiopie en rapport avec la situation dans la région du Tigré

Des allégations de génocide et de famine ont été formulées dans la région. Le gouvernement éthiopien a rejeté ces allégations de génocide et a facilité une enquête par des groupes humanitaires. En termes d’aide humanitaire, le gouvernement a dépensé plus de 100 milliards de birr éthiopiens (environ 2,5 milliards de dollars) en l’espace de huit mois, selon les informations fournies par les organismes gouvernementaux concernés.

Outre l’Irlande, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Haavisto, a mené ce que de nombreux Ethiopiens considèrent comme étant une campagne contre l’Ethiopie.

Lors d’une audience tenue le mois dernier par l’Union européenne, il a affirmé que les autorités éthiopiennes lui avaient dit, alors qu’il était en visite dans ce pays de la Corne de l’Afrique, en tant qu’Envoyé spécial de l’UE, qu’elles allaient « anéantir » les Tigréens. Cette affirmation a indigné les Ethiopiens.

RCA-Paoua : deux camions de transport des marchandises incendiés par la CPC

Deux camions des transports des marchandises, ont été incendiés par les combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans la localité de Zom.

 

Deux camions des transports des marchandises en provenance  de Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé,  et à destination de Bangui, capitale de la République centrafricaine, ont été incendiés par les combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans la localité de lia, situé entre Paoua et Bozoum, près du village Gani.

Selon des sources locales, les deux camions, de marque Mercedes six roues, en provenance de Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé, transportant des marchandises des commerçants ainsi que des passagers à destination de Bangui quand ils sont tombés dans une embuscade tendue par les éléments de 3R, membre de la  CPC  au village lia, non loin du village Gani, situé entre Paoua et Bozoum.

Les faits se sont produits ce dimanche 4 juillet. Après quelques minutes de discussion  avec les conducteurs, les rebelles ont mis le feu aux deux camions vers 13 heures et quittent le lieu.

Rappelons qu’il y’a exactement un mois, Deux camions des transports des marchandises, dont l’un était en provenance de Mbaïmboum, au Cameroun, et l’autre en provenance de Berberati, à l’ouest de la   RCA, ont été incendiés par les combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans la localité de Zom, situé à 25 kilomètres de Man, près de la frontière avec le Cameroun.

Depuis l’offensive de l’armée nationale appuyée par des mercenaires de Wagner contre les rebelles du CPC, ces derniers se sont repliés  dans des petits villages au milieu de nulle part, et commettent des exactions sur les usagers  des routes reliant les villes du nord-ouest.

RCA : l’opposition conteste le comité d’organisation du dialogue républicain

Le décret présidentiel organisant ce comité a été signé le 30 juin, mais les différents mouvements d’opposition questionnent la composition de ce comité.

 

En Centrafrique, plusieurs grands mouvements d’opposition réagissent, ce lundi 5 juillet 2021, dans trois communiqués à la mise en place du comité d’organisation du dialogue républicain.

La position de l’opposition est unanime : ce comité est « déséquilibré ». Pour Martin Ziguélé, il y a de « graves manquements » qui ne sont pas de nature à conduire ce « rendez-vous dans la sérénité vers des résultats consensuels ». « Ce comité fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons », dénonce Crépin Mboli Goumba. « L’organisation du dialogue attendu doit être exemptée de suspicion », ajoute le leader de Patrie.

Martin Ziguélé et Crépin Mboli Goumba assurent subordonner leur participation au futur dialogue « à la révision du décret » pour le premier, et « à un consensus sur le comité d’organisation » pour le second.

Il s’agit d’un faux procès pour les autorités. « Le travail a été minutieusement fait, on a voulu que tout le monde soit représenté, parmi les personnalités reçues lors des consultations », assure le ministre porte-parole de la présidence.

Ce comité préparatoire au dialogue doit être composé de 24 membres, dont le président sera nommé directement par Faustin-Archange Touadéra. Opposition, confession religieuse, pouvoir public, société civile y ont un poste. Placé sous l’autorité directe du président de la République, ce comité doit lui rendre des comptes fidèlement, précise le décret.

Eswatini/Crise : la SADC pour une résolution diplomatique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va envoyer une autre délégation ministérielle en Eswatini pour désamorcer les tensions politiques dans le royaume, selon le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi.Dans un communiqué publié ce mardi, M. Masisi a indiqué que la décision d’envoyer une deuxième mission ministérielle en Eswatini a été prise après qu’une autre mission, effectuée le week-end dernier, s’est terminée sans avoir rencontré toutes les parties prenantes du pays.

Il a déclaré que cette mission d’un jour, dirigée par le ministre des Relations internationales et de la Coopération du Botswana, Lemogang Kwape, accompagné de ses homologues Sud-africain et Zimbabwéen, a tenu des consultations avec des représentants du gouvernement d’Eswatini dimanche dernier, mais n’a pas réussi à rencontrer tous les représentants de la société civile.

« En raison du délai très court, il n’a pas été possible d’atteindre un grand nombre de parties prenantes. En conséquence, il a été convenu qu’une deuxième mission soit envoyée d’urgence en Eswatini pour poursuivre le processus de consultation avec les autres parties prenantes du pays », a expliqué Masisi, qui préside également l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la sécurité.

Le bloc régional tente de résoudre une crise politique en Eswatini, où des milliers de militants pro-démocratie réclament des changements dans le système de gouvernance du pays.

Des dizaines de personnes auraient été tuées et plusieurs autres arrêtées lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Abidjan et Conakry annoncent une Commission pour matérialiser leur frontière

La Côte d’Ivoire et la Guinée procéderont vendredi à Abidjan, à travers leur département ministériel en charge de l’Administration territoriale, à l’installation d’une Commission technique mixte de matérialisation des frontières des deux pays, selon une note transmise à APA, mardi.

La partie ivoirienne sera représentée par le général de corps d’armée Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, qui représentera à cette occasion le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Le général Vagondo Diomandé paraphera le protocole avec son homologue guinéen, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, M. Condé Takoura. Ils installeront ensuite les membres de la Commission Technique Mixte de Matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée (CTMM/CI-GUINEE).

Cette cérémonie de lancement officiel des activités de cette commission intervient dans le cadre du suivi de la matérialisation des frontières communes  des deux pays à travers la signature de l’Accord-cadre de matérialisation de leur ligne frontalière, opérée le 20 décembre 1996.   

Après le lancement, se tiendra la première session des travaux de ladite Commission, le 08 juillet et l’après-midi du 09 juillet 2021, rapporte la note qui souligne que cette assise permettra de définir la méthodologie de travail et d’adopter le plan d’actions de la CTMM/CI-GUINÉE.

Cette cérémonie d’installation de la CTMM/CI-GUINÉE a lieu après celle des membres de la Commission mixte Paritaire de matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (CMPM/CI-BF) le 19 février 2021.

Ce cadre de concertation vise à accroître la coopération entre les administrations des deux pays, à travers la mise en place de mécanismes capables d’assurer plus efficacement la sécurité dans les zones frontalières telles que convenu en avril 2019, par les deux chefs d’État lors d’une rencontre à Abidjan.

A cette occasion, les deux chefs d’État ont décidé de la création et l’opérationnalisation d’une commission mixte de délimitation de leur frontière.