RCA : l’humain et son environnement au centre du Festiphoto

Le centre des Martyrs de la Paroisse Notre Dame de Fatima a abrité du 17 au 20 septembre dernier, le festival de photographie, dénommé Festiphoto de Fatima 2020.

Une innovation en République Centrafricaine, qui privilégie les amateurs dans ce domaine et qui met l’accent sur les merveilles humaines et environnementales du pays. Après les crises militaro-politiques qui ont secoué la République Centrafricaine, plusieurs images du pays sont présentées ailleurs. Mais de manière négative, montrant les images des crimes commis lors des conflits alors que le pays commence peu à peu à retrouver la stabilité.

En effet, ce festival de photographies a pour objectif de contribuer à l’éclosion du génie artistique et culturel des jeunes en valorisant et en accompagnant leurs créativités tout en leur offrant de nouvelles perspectives. Il se veut également être une vitrine du pays en exposant au monde entier.

A en croire Herbert Samba-Tolo, directeur du festival, ce festiphoto vise à porter un regard différent de la République Centrafricaine : « Ce festival permet aux photographes de décrire selon leurs arts, toutes merveilles humaines et environnementales qu’ils apprécieraient en Centrafrique. Le prix et récompense du Festiphoto de Fatima seront décernés sous forme de trophée et d’une attestation avec une somme financière en fonction des trophées. Ces prix sont Sabango et environnement social et naturel, avec une somme respectivement de 250.000FCA à 125.000FCA et sont ouverts à tous les jeunes de 12 à 35 ans et les meilleurs seront sélectionnés par les membres du jury nationaux et internationaux », a-t-il expliqué.

Une satisfaction pour Rodrigue Molenguela, le lauréat du Festiphoto, qui demande que cette initiative soit pérennisée,: « Je suis vraiment très content et je remercie la coordination pour cette initiative. J’appelle mes compatriotes photographes à y participer massivement afin de vendre les belles images de notre pays. Et je demande aux partenaires de faire en sorte que cette activité soit pérennisée », a-t-il souhaité.

Cette initiative qui est la première dans cette paroisse se fera chaque année avec la participation des experts en photographie de l’extérieur du pays. Un autre festival pour la paix aura lieu au mois de décembre dans cette même paroisse.

L’UNESCO proclame trois villes marocaines « villes apprenantes »

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a proclamé les villes marocaines de Laâyoune, Benguérir et Chefchaouen « villes apprenantes ».Les trois villes marocaines rejoignent ainsi le réseau mondial Unesco des villes apprenantes. L’intégration à ce réseau permettra aux trois villes marocaines de partager avec les autres villes leurs expériences en matière d’éducation, de formation et de recherche, mais également de bénéficier des meilleures pratiques et expériences réussies dans les domaines de la formation tout au long de la vie.

Cette intégration fait suite à l’appel à candidatures lancé par l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) relatif à l’adhésion au réseau mondial Unesco des villes apprenantes (GNLC) – édition 2020.

La Commission nationale marocaine pour l’éducation, les sciences et la culture a accompagné les trois villes marocaines, à savoir Laâyoune, Benguérir et Chefchaouen, durant la phase de préparation de leurs dossiers de candidature, et les a incitées à veiller scrupuleusement au respect des exigences arrêtées par l’Unesco pour la sélection les futurs candidats audit réseau.

Le réseau des villes apprenantes a été créé conformément à la «déclaration de Pékin sur les villes apprenantes» adoptée par la Conférence mondiale sur les villes apprenantes, tenue à Pékin en Chine du 21 au 23 octobre 2013. Jusqu’en 2019, ledit réseau comportait 174 villes issues de 55 pays. Le Maroc ne l’a intégré qu’en 2020 suite à la sélection récente des trois villes (Laâyoune, Benguérir et Chefchaouen).

Le réseau mondial Unesco des villes apprenantes valorise et développe la pratique de l’apprentissage tout au long de la vie dans les villes de la planète. Il stimule le dialogue sur les politiques et l’apprentissage mutuel entre les villes membres, forge des liens et partenariats, perfectionne les capacités et conçoit des instruments qui encouragent et reconnaissent les progrès accomplis.

Le Botswana lève temporairement l’interdiction d’exportation de bétail

Le Botswana a temporairement levé l’interdiction d’exporter du bétail sur pied, ce qui permettra aux éleveurs locaux de vendre leurs animaux pour l’abattage dans les pays voisins, a appris APA mercredi.Le porte-parole du ministère du Développement agricole et de la sécurité alimentaire, Boikhutso Rabasha, a déclaré que le gouvernement avait décidé d’autoriser les exportations de bétail vivant pour les trois prochains mois.

 « Le ministère du Développement agricole et de la sécurité alimentaire souhaite informer les agriculteurs et le grand public que le gouvernement a autorisé l’exportation de bétail vivants destinés à l’abattage du 1er octobre au 31 décembre 2020 », a déclaré Rabasha dans un communiqué mercredi.

 Le ministère a déclaré que cette mesure fait partie des efforts visant à libéraliser le secteur de la viande bovine et à mettre fin au monopole dont bénéficiait jusqu’à présent la Commission de la viande du Botswana, qui est le seul exportateur de viande bovine du pays.

 Cette décision intervient également alors que ce pays d’Afrique australe lutte contre les effets d’une sécheresse dévastatrice qui a sévi en 2019/20 et qui a entraîné une diminution des pâturages pour l’élevage.

 Au cours des trois prochains mois, les abattoirs privés intéressés par l’exportation de viande bovine seront autorisés à vendre leur bétail à d’autres pays.

RCA : le mode opératoire de certains groupes armés tend désormais vers le terrorisme

C’est du moins ce qu’a affirmé le général Ludovic Ngaïfei, l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines.

Le nouveau mode opératoire adopté par le mouvement 3R à la suite de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les unités d’élite de la Minusca et les soldats FACA contre ses positions dans le Nord et nord-ouest  du pays n’est pas une surprise, selon l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines, le général Ludovic Ngaïfei.

D’après lui, le mouvement armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), qui s’est éclaté à la suite de l’opération « Ala londo » menée par les casques bleus et les militaires centrafricains contre ses positions dans le nord et nord-ouest, adopte de plus en plus une nouvelle stratégie qui tend vers le terrorisme.

« Ne vous étonnez pas que nous sommes proches des pays qui en ce moment subissent les exactions des terroristes. Alors, ici chez nous,  on doit se poser la question de savoir : est-ce politique ? Est-ce idéologique ? Pour le deux, moi je dis non !  Par ce que c’est un groupe, je dirais ethnique, les Peuls. À cela se dessine avec les derniers accords qu’Ali Darassa et  Monsieur Sidiki, en ajoutant Alkhatim  ont signés   pour un rapprochement  entre les Peuls. Donc  on peut dire  que ce n’est pas religieux,  mais tout petit peu ethnique. C’est un groupe ethnique qui se manifeste  également pour compléter  cette histoire terroriste », a déclaré l’ancien chef d’État-major des armées nationales, le général Ludovic Ngaïfei  sur les ondes de la radio Ndékèluka.

Selon cet expert militaire, il ne faut pas s’étonner de cette nouvelle posture terroriste de certains groupes armés qui multiplient des embuscades et des prises d’otages pour revendiquer certaines choses au gouvernement et à la communauté internationale.

«  N’oubliez pas que dans un passé récent, Israël a décelé un réseau terroriste  à partir de Ndjamena,  du Tchad, dont la République centrafricaine fait partie, et l’un de ses ressortissants était cité  dans le schéma personnel  de ce réseau terroriste en Afrique centrale.  Donc il ne faudrait pas qu’on s’étonne. Je ne m’abonne pas  dans ce sens, mais je crois que  c’est aussi proche de cela ». a ajouté, Monsieur  Ludovic Ngaïfei.

Notons que depuis quelques semaines, le 3R, qui se dit défenseur de la communauté peule, multiplie des embuscades contre les patrouilles des soldats des forces armées centrafricaines, et des prises d’otages des éléments des forces de sécurité intérieure. La dernière en date, la prise d’otage des deux policiers en fonction dans la commune de bang, et le rapt d’un caporal de l’armée nationale dans la localité de Bocaranga le 9 septembre dernier lors d’une embuscade tendue à leur convoi.

RCA : l’opposition et la société civile doutent de la capacité de l’ANE à organiser les élections de décembre

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

Vers un report de la présidentielle et des législatives en Centrafrique? C’est le souhait de l’opposition et la société civile. Ils assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Ce mercredi, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.

 

Karim Wade en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement de l’éligibilité du fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).Est-ce la « fin de l’exil pour Karim ? », s’interroge EnQuête. Selon ce journal, son « collectif d’avocats a jeté un gros pavé dans la mare en soutenant que, depuis le 21 août 2020, le Code électoral ne peut plus être invoqué par l’Etat du Sénégal pour faire obstacle à l’inscription de leur client sur les listes électorales et à sa candidature à toute élection ».

« Karim Wade (est) ressuscité par ses avocats », s’exclame L’AS. Dans les colonnes de ce journal, ces derniers rappellent que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’avait pas privé l’ex-ministre de « ses droits civils et politiques ». 

Etant donné que Karim a été radié des listes électorales sur la base de l’article L31 du Code électoral, qui interdit l’inscription de toute personne condamnée pour une durée de cinq ans, il devient désormais « électeur et éligible » avec l’expiration de ce délai puisque la décision de la Cour suprême remonte au 20 août 2015.

Par conséquent, le pool d’avocats du libéral demande, dans Sud Quotidien, à l’Etat du Sénégal de procéder sans délai à la réinscription de leur client sur les listes électorales. De son côté, L’Observateur se fait l’écho d’ « un retour programmé ». 

Dans ce journal, le député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition), Toussaint Manga, déclare : « Karim est un atout considérable pour le PDS. Il est évident que son exil (au Qatar) a des répercussions sur le dynamisme du (parti) mais le combat continuera pour qu’il puisse revenir. (Son) projet présidentiel, qui est aussi celui du PDS, est toujours d’actualité ».

Au-delà, les défenseurs du fils de l’ancien chef de l’Etat ont réaffirmé, dans Le Quotidien, leur « détermination à faire réviser son procès comme l’exige le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies ». 

Toutefois, un obstacle se dresse sur le chemin de Karim Wade. En effet, Vox Populi signale qu’il est « face à l’équation (du paiement) de l’amende de 138 milliards F CFA et de la contrainte par corps ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique qu’ « à la date d’hier, mardi 22 septembre, le gouvernement a distribué, dans le cadre de l’opération Cash transfer, 241,4 millions F CFA aux victimes des inondations dans les régions de Dakar (ouest) et Saint-Louis (nord) ».

Enfin, Libération rapporte que « 36 % des chefs de famille ont perdu leur emploi, dont 30 % à cause de la Covid-19, entre le 3 juin et le 19 juillet 2020 (selon) une étude de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) ».  

Maroc : La Banque centrale plaide pour l’opérationnalisation et dans « les meilleurs délais » du mobile banking

Le gouverneur de la banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, a plaidé, mardi, pour l’opérationnalisation et dans « les meilleurs délais » du mobile banking, comme instrument incontournable d’inclusion financière et de lutte contre le cash, dont le niveau a largement augmenté durant cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.Cet outil permet des gains significatifs au niveau du temps et du coût de l’exécution des opérations, a-t-il expliqué lors d’un point de presse tenue en mode visioconférence à l’issue de la 3ème réunion trimestrielle du conseil de de la banque centrale pour l’année 2020.

« Nous sommes à 1,5 million de wallet », a-t-il fait savoir, assurant que, sur le plan technique, tous les essais des switchs ont été effectués, alors que les sept comités de travail relatifs à la mise en place de l’inclusion financière « sont en place et avancent valablement ».

Il a souligné l’importance du Parlement comme partie prenante pour faire naître cet écosystème, notant que le Royaume « a perdu trop de temps » pour la mise en place de cet instrument si important pour l’inclusion financière et la lutte contre le cash.

Maroc : Saisie de près de deux tonnes de résine de cannabis près de Casablanca

Les services sécuritaires de Casablanca ont avorté une tentative de trafic de drogue et saisi une tonne et 993 kilogrammes de résine de cannabis, indique mardi un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).Dans les faits, les éléments de la police avait repéré une voiture utilitaire soupçonnée de trafic de grandes quantités de drogues au niveau de la route nationale aux alentours de Tit Mellil (région de Casablanca). Le conducteur de la voiture et son compagnon ont refusé d’obtempérer, exposant la vie des fonctionnaires de la police à des menaces sérieuses et dangereuses avant de s’enfuir à bord d’une autre voiture légère, laissant derrière la voiture utilitaire à proximité de la région de Had Soualem.

Les recherches et enquêtes préliminaires ont révélé que la voiture saisie portait de fausses plaques d’immatriculation, tandis que la fouille de la voiture a permis d’y découvrir quelque 1.993 kilogrammes de résine de cannabis.

Une enquête préliminaire a été ouverte, sous la supervision du parquet compétent, afin d’identifier les suspects impliqués dans cette affaire, conclut le communiqué.

Ces derniers mois, les saisies de drogue se multiplient dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays depuis le 20 mars dernier et prolongé jusqu’au 10 octobre prochain.

Le 17 septembre courant, les services sécuritaires opérant au port de Tanger-Med ont saisi une quantité de 920 kg de résine de cannabis à bord d’une voiture utilitaire immatriculée à l’étranger et qui s’apprêtait à embarquer vers un pays européen.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

Le Maroc membre de la délégation de haut niveau de l’OIF pour le Mali

La Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, a désigné l’Ambassadeur du Maroc à Abuja, Moha Ouali Tagma, comme membre de la délégation de haut niveau de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) chargée d’accompagner le processus de transition civile au Mali.Cette nomination est une reconnaissance de l’engagement du Maroc au service de la paix et de la stabilité régionale, et du rôle sage et constructif du Royaume, au Mali, mais aussi en Libye et ailleurs, indique le ministère marocain des Affaires étrangères sur son portail.

Diplomate depuis près de 40 ans, M. Tagma  a notamment été ambassadeur du Maroc à Dakar  et à Varsovie. Il a servi en tant que membre de la mission permanente du Maroc auprès de l’ONU à Genève. Au terme de son mandat à la tête de la Direction Afrique au ministère, M. Tagma a été nommé en 2016 Ambassadeur du Maroc à Abuja.

 Conduite par Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la République du Sénégal et actuel Vice-président de l’Assemblée nationale, la délégation de L’OIF pour le suivi de la situation au Mali, comprend également Mme Nadia El Yousfi, députée au Parlement bruxellois et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, membre du Bureau de la Commission des affaires parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).

La mise en place de la délégation de haut niveau s’inscrit dans le cadre de la résolution adoptée le 25 août par la 111ème session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), pour soutenir le processus de restauration des institutions démocratiques au Mali et contribuer à trouver des solutions de sortie de crise durables et crédibles prenant en considération les attentes des citoyens maliens, précise l’OIF.

En étroite coordination avec les partenaires internationaux, tout principalement la CEDEAO et l’Union Africaine, la délégation de haut niveau sera chargée d’appuyer la Secrétaire générale de la Francophonie dans l’accompagnement du processus de transition civile, ajoute la même source.

Côte d’Ivoire: la croissance, projetée entre «1,5 et 2%» fin 2020, devrait rebondir à 8% en 2021 (Ouattara)

La croissance économique de la Côte d’Ivoire, projetée entre « 1,5 et 2% » à fin 2020 suite à l’impact de la Covid-19, devrait rebondir à 8% en 2021 grâce à des investissements massifs, a dit Alassane Ouattara, après la pose de la première pour la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, d’un coût de 216 milliards de Fcfa. « L’année prochaine (2021), des projets de ce genre, nous permettront d’atteindre un taux de croissance de 8% », ce qui veut dire que la construction de ces deux usines de transformation de fèves de cacao, est un «projet essentiel », a déclaré M. Alassane Ouattara.

Ces deux usines de transformation de fèves de cacao, dont l’une sera installée à la zone industrielle PK 24, au nord d’Abidjan, et l’autre à San-Pedro, dans le Sud-ouest ivoirien, devraient permettre de transformer 50.000 tonnes chacune. Elles ont respectivement une capacité de stockage de 140.000 tonnes et 160.000 tonnes.

M. Ouattara a fait observer que la croissance économique ivoirienne, «cette année (2020) sera entre 1,5 et 2%, ce qui est un miracle parce que la plupart des grands pays, que ce soit en Europe ou en Amérique centrale, sont en récession, mais nous n’allons pas être en récession».

D’ailleurs,  dira-t-il, la Côte d’Ivoire affichera « un taux de croissance positif entre 1,5 et 2% », donc une croissance positive. Avec des investissements massifs dans le secteur de la transformation du cacao, il assure que le pays atteignera,  dans cet élan d’investissement, un taux de transformation de 100% en 2025.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est réjoui de ce projet qui va non seulement accroître la croissance économique, mais également permettre de créer des emplois, d’augmenter le budget de l’Etat, l’exportation et l’industrialisation.

La CNDC, une entreprise chinoise, est en charge la construction de ces deux unités de transformation de fèves de cacao, ainsi que la construction de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation aux métiers du cacao.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, entend ainsi maintenir non seulement son rang de leader mondial de la production de fèves de cacao, mais également se positionner comme un acteur majeur dans la transformation de cette spéculation. 

« De 2012 à 2020, plus de 12.905 milliards Fcfa ont été perçus par les producteurs de cacao, malgré la chute brutale de plus de 40% des cours du cacao intervenue sur la campagne principale de 2016 à 2017 », a indiqué le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

La Côte d’Ivoire a exporté pendant longtemps des fèves de cacao sans valeur ajoutée. Sur la moyenne annuelle de cacao exportée, la part des fèves brutes représente «près de 70% contre un peu plus de 30% de fèves transformées sous forme de produits finis et semi-finis ».

L’Etat ivoirien tire une forte partie de ses recettes du secteur du cacao. Le pays dont la croissance s’était établie à 7,2% en 2019, devrait connaître un fléchissement pour se situer « entre 1,5 et 2% » à fin 2020 à cause de l’impact de la Covid-19 sur le budget ivoirien.