Mutinerie au Mali: la Cedeao demande «le rétablissement de IBK en tant que président»

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont demandé jeudi, lors d’un Sommet extraordinaire en visioconférence, « le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK)», renversé par des militaires putschistes.« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta en tant que président de la République conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, à l’issue du Sommet extraordinaire. 

M. Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, a annoncé la suspension du Mali de tous les organes de décision de l’organisation régionale avec effet immédiat conformément au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. Et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel. 

« Nous décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes ainsi que l’arrêt des flux et transactions économiques, commerciales, financières entre les pays membres de la Cedeao et le Mali, à l’exception des denrées de première nécessité, l’électricité et le carburant et demandons à tous les partenaires de faire de même», a-t-il dit. 

En outre, les chefs d’Etats de la Cedeao ont demandé « la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous militaires putschistes avec leurs partenaires et collaborateurs » et décidé de dépêcher rapidement une médiation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel. 

M. Issoufou a fait savoir qu’il a été décidé de la montée en puissance de la force en attente de la Cedeao. Toutefois, le cadre de dialogue institué par l’Union reste valable et le médiateur, Jonathan Goodluck, est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple malien. 

Le président en exercice de la Cedeao a relevé que des discussions devraient être engagées avec les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de la Communauté et leur faire comprendre que « le temps de prise du pouvoir par la force est révolu» dans la sous-région. 

Pour réussir cet objectif, la Cedeao compte travailler avec tous les fils du Mali afin que le pays s’engage dans un processus ou ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles, dans les meilleurs délais.  

Selon M. Mahamadou Issoufou, le Mali est dans une « situation critique et un affaiblissement de l’Etat et des institutions avec des risques graves » et cela peut entraîner des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. 

Une mutinerie de soldats, le 18 août 2020, au camp militaire de Kati, a progressivement évolué dans le contrôle de l’appareil de l’Etat avec l’arrestation de hauts gradés de l’armée et de hautes personnalités y compris le chef de l’Etat. 

Otage des putschistes, IBK a dissout l’assemblée nationale et du gouvernement,  avant d’annoncer sa démission de ses fonctions dans une déclaration télévisée. Ce putsch intervient après un autre coup d’Etat en 2012 qui a ouvert la porte aux terroristes.  

La Cedeao a décidé d’organiser sa prochaine réunion, via visioconférence, dans une semaine, a indiqué le président en exercice, M. Mahamadou Issoufou, dans un communiqué final. 

Covid-19: l’hôpital principal du Rwanda suspend les visites

Alors que le nouveau coronavirus continue de se propager au Rwanda, l’hôpital King Faisal, l’un des plus grands hôpitaux publics du pays, a suspendu jusqu’à nouvel ordre les visites dans toutes ses installations de soins de santé, ont annoncé jeudi les autorités médicales.Tout visiteur autorisé dans des circonstances limitées sera soumis à un test de la Covid-19 avant d’être admis dans l’établissement, a indiqué un communiqué officiel. 

En outre, tout visiteur doit se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser un gel hydro alcoolique avant et après sa visite.

Selon le ministère de la Santé, à la date de jeudi, le Rwanda a enregistré 2.644 cas de Covid-19 et 1.698 guéris. 

En début de semaine, le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de deux grands marchés de la capitale Kigali, alors que les cas confirmés de ce nouveau coronavirus dans le pays ont atteint un nouveau sommet. 

Les autorités sanitaires rwandaises ont fustigé les vendeurs et les acheteurs des établissements fermés pour leur réticence à respecter les directives sanitaires de base, affirmant qu’une évaluation a montré que beaucoup d’entre eux étaient moins attentifs au port de masques, au respect des mesures de distanciation physique et au lavage régulier des mains. 

Le 1er août, le Rwanda a rouvert ses aéroports aux vols commerciaux, plus de quatre mois après leur fermeture en raison de la pandémie. 

Cependant, les écoles restent fermées, tout comme les frontières terrestres avec les pays d’Afrique centrale, sauf pour les camions de marchandises.

La CEDEAO tient un sommet extraordinaire sur la crise au Mali

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tient, ce jeudi 20 août, un sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique au Mali.Selon un communiqué de la Commission de la CEDEAO à Abuja, le sommet, qui se tiendra par vidéoconférence, a été convoqué à la suite du coup d’État militaire en République du Mali. 

La CEDEAO a fermement condamné le changement non démocratique de régime car, contraire à son Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance, indique le communiqué. 

« La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a joué un rôle de médiateur dans les crises sociopolitiques et a organisé plusieurs missions de médiation et de paix au Mali », rappelle le document.

RCA-Mboko : les rebelles de l’UPC pillent un véhicule de l’ONG SSF

Un camion loué par l’ONG Service Sans Frontière (SSF) a été pillé à Mboki, une commune du Haut-Mbomou contrôlée par les éléments de l’UPC d’Ali Darassa.

Chargé des matériels de construction de la maternité du District sanitaire d’Obo, le véhicule va commettre la maladresse d’arrivée sur le sol de Mboki le jour de l’assaut de l’UPC sur la ville d’Obo déjoué par les Forces Armées Centrafricaine coalisée avec les casques bleus marocains de la Minusca.

Cette attaque qui a causé des lourdes pertes aux éléments de l’UPC face à une intense puissance de feu des FACA, va avoir comme conséquences la barricade au niveau de Mboki de la voie terrestre et les pillages systématiques des véhicules qui ravitaillent la ville d’Obo.

C’est ainsi que le véhicule pris en location par l’ONG locale SSF, bénéficiaire du projet à impact rapide financé par la Minusca a été vidé de ses matériels. Le projet à impact rapide est financé à hauteur de 28 million, c’est sa première manche du financement de 11milion qui a été pillée par ces hors la loi.

Ces matériels qui, en principe, étaient destinés à la population du Haut-Mbomou en générale et de la ville d’Obo en particulière sont aujourd’hui partagés sous l’ordre de l’homme fort de la région, le Général autoproclamé Bouba que son nom revienne à chaque fois dans les exactions commises dans le Haut-Mbomou, avec la bénédiction de son Chef Ali Darassa qui a savamment apposé sa signature au bas de l’Accord de Bangui du 6 février 2019.

Face à cette barbarie de plus, la population est privée des privilèges de ce projet comme l’indique la correspondance de la  cheffe du bureau de la Minusca d’Obo au coordonnateur de Service Sans Frontière : « Avec ce coup dur, si aucune solution ne peut être trouvée, le bureau d’Obo va suspendre l’exécution des Projets à Impact Rapide jusqu’à nouvel ordre car incapable à cause de notre isolement ».

De son côté, le coordonnateur de SSF, Stanislas Siambouda a déploré un manque a gagné pour la région et plaide pour l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de servir la localité.

« Je condamne  avec dernière énergie ce pillage, cette destruction de l’avenir des enfants du Haut-Mbomou futurs cadres du pays et j’en profite pour demander l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de servir la région. »

Le moins que l’on puisse dire de l’insécurité grandissante qui règne dans cette partie du pays, est qu’aujourd’hui, le gouvernement, garants et facilitateur de l’APPR-RCA puissent prendre leur responsabilité en infligeant des sanctions à la hauteur des crimes commises par l’UPC à l’exemple de l’opération « Ala Londo » lancée contre les positions des 3R dans le Nord-ouest du pays.

RCA: de la malversation financière sur les fonds des agents recenseurs de l’ANE

De nombreux cas de détournements des fonds alloués pour  rémunérer les agents recenseurs, agents Covid et chefs de quartiers dans le processus d’enrôlement sur la liste électorale, ont été enregistrés dans plusieurs centres en général et la Sous-préfecture de Boda dans la Lobaye en particulier.

Le constat a été fait par Maxime Bondjo, député de Boda, lors d’une mission qu’il a effectuée dans le cadre de sensibilisation d’enregistrement sur la liste électorale pour les prochaines élections groupées.

Le chronogramme de l’Autorité Nationale des Elections prévoit que les élections groupées auront lieu le 27 décembre 2020. A cet effet, l’Autorité Nationale des Elections qui est chargée de l’organisation de ce scrutin avait procédé au démembrement de ses membres dans les localités du pays pour l’opération d’enrôlement sur la liste électorale. Chose qui a été faite. Mais au retour, plusieurs cas de détournements ont été enregistrés dans plusieurs centres de la capitale et de l’intérieur du pays.

Pour preuve, dans les centres d’enrôlement de Boda et de Lobaye-Ngotto, les agents recenseurs, agents COVID et les chefs des villages de ces localités se sont plaints par rapport à la malversation financière effectuée par les membres de l’Autorité Locale des Elections de la commune de Boda sur la somme qui devrait leur revenir de droit.

Ce que déplore Maxime Bondjo, député de la Sous-préfecture de Boda qui craint un éventuel désengagement des partenaires financiers des prochaines élections :

« Comme tout bon citoyen, je me suis déplacé dans ma circonscription pour me faire enrôler. Et en parcourant ma circonscription, des voix se sont levées pour dénoncer un certain nombre de choses. Les représentants de l’ALE de cette commune sont connus de tout le monde à savoir Victorien Wizéngué et Max Parfait Torozo. Ils ont détourné l’argent alloué aux chefs, agents recenseurs et agents COVID : pour les chefs au lieu de 31500F en raison 1500F par jour jusqu’à 21 jours, ils leur ont donné 15000F ; pour les agents-tablettes au lieu de 210.000F, ils n’ont reçu que 150.000F. Si on fait un calcul rapide de cette somme pour les 60.000F prélevés sur une soixantaine d’agents, cela fait état de plus de 3 millions de FCFA détournés par une tierce personne. Du coup, il y a eu des pressions dans les deux camps, c’est-à-dire, les chefs des villages et les agents recenseurs que j’ai apaisés et que ces derniers ont décidé de saisir la justice. Regardez comment l’argent donné par les partenaires est en train d’être utilisé », a-t-il clamé.

Il a par ailleurs poursuivi que la commune de Boda a longtemps souffert pendant ces crises. Les gens ont perdu leurs biens et matériels et cette maudite somme pourrait bien leur permettre de se procurer quelques biens et d’avoir le courage d’accompagner ce processus électoral.

Et plus pire, ces  faussaires ont déclaré que l’ordre de soutirer la part de la somme était venu de la hiérarchie, c’est-à-dire de l’ANE. Ce qui est une affirmation fausse et vise à ternir l’image des autorités citées. Et il appelle les hauts cadres de l’ANE à prendre leurs responsabilités pour dissoudre ce bureau et traduire les concernés à la justice.

Ces cas de détournements sont récurrents même dans certains centres de la capitale. Une transparence dans la gestion des fonds alloués pour le processus électoral, garantira la bonne marche du prochain scrutin.

Justice, environnement et Mali au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets, allant du malaise dans le syndicat des magistrats à la polémique sur le stockage de produits chimiques au Port de Dakar, en passant par la tension actuelle au Mali.L’AS note un profond malaise à l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et livre « les dessous de la bruyante démission du juge Ousmane Kane ».

Pour Vox Populi c’est « une querelle de générations dans la magistrature », avec des « vieux et jeunes magistrats (qui) s’étripent ». Premier président de la Cour d’Appel de Kaolack (centre), Ousmane Kane est « exaspéré par les jeunes magistrats insulteurs de leurs aînés ».

Souleymane Téliko, président de l’UMS, promet de lui donner « la réponse qui sied ».

Le Quotidien souligne que cette démission du président de la Cour d’Appel de Kaolack met l’« Union dans un malaise sérieux ». Pour le juge Kane, « le combat pour le changement du système ne sera pas gagné, seule, par l’UMS ».

Libération titre sur le contrat à polémique entre Senelec et Akilee et souligne que l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) « lave Makhtar Cissé », l’ancien directeur de la Société nationale d’électricité et actuel ministre du Pétrole et des Energies. La cellule d’enquête de l’ARMP note en effet que « les conditions de création d’Akilee sont conformes avec le droit commun des sociétés commerciales ».

Sur un autre sujet, le journal estime que le Port autonome de Dakar « n’a pas tout dit » sur le nitrate d’ammoniac stocké au Mole 3, soulignant que le ministère de l’Environnement s’est opposé au transfert du produit à Diamniadio.

L’Observateur note par ailleurs que ce ministère « s’en lave les mains » malgré la menace d’explosion comme cela était le cas il y a quelques jours dans la capitale libanaise Beyrouth. Le journal précise que le Port est « sommé de sortir le produit dangereux du pays ».

En Conseil des ministres hier mercredi, Le Soleil rapporte que le président « Macky Sall demande l’audit et la sécurisation des dépôts » de produits chimiques.

L’Observateur informe par ailleurs que son ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, publie un livre qui a « touché au cœur » l’actuel régime.

Le brûlot fait de terribles révélations du « Protocole de l’Elysée », sans omettre « les SMS de Boun Abdallah Dionne, le pied de grue de Aliou Sall, la colère du président » entre autres.

Sur un autre sujet, EnQuête note que « la Cedeao asphyxie le Mali » par un « embargo » après que des militaires ont forcé le président Ibrahima Boubacar Keita à la démission. La junte tend malgré tout la main aux organisations sous-régionales et internationales là où la France et la société civile africaine « se placent aux côtés du peuple malien ».

Dans le quotidien national Le Soleil, un enseignant en droit international trouve « la réaction de la Cedeao pertinente ».

L’Observateur analyse la position du Sénégal « face au piège de la crise malienne ». Bakary Sambe, spécialiste des questions de conflits et de paix, y explique que « les jihadistes auront les cartes en main si… ».

En sport, le journal parle des « nouvelles clés » des arbitres contre Alioune Sarr, le président du CNG de lutte avec lequel ils sont en conflit. Pendant ce temps, « des hommes armés ouvrent le feu sur l’ancien lutteur Boy Kairé » à la suite d’un cambriolage de son domicile.

En football, Stades présente « le calendrier infernal qui attend les Lions » pour les éliminatoires de la CAN et le Mondial 2022.

En Ligue des champions, une « finale XXL » est prévue dimanche entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich. Record estime que c’est un duel franco-allemand dont l’objectif sera la « belle ».

L’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et la situation épidémiologique au menu des quotidiens marocains

L’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et la situation épidémiologique au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.Revenant sur le 67è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, +Al Alam+ écrit que « c’est une révolution pas comme les autres car son initiateur et leader est le trône ».

Il s’agit d’une révolution populaire menée par le trône en toute symbiose et cohésion et avec une parfaite conviction du leadership royal de la révolution nationale qui a sonné le glas du colonialisme, poursuit la publication, ajoutant qu’une fois l’indépendance acquise, les efforts se sont réorientés vers la construction de l’Etat indépendant sur des bases solides.

Outre le leadership royal, et la symbiose Trône-peuple, cette révolution se caractérise également par son caractère pérenne de part ses valeurs profondes et ses objectifs qui se renouvellent, souligne-t-il, notant que « rares sont les gloires vivantes qui durent même après leur périodes historiques ».

Pour sa part, +Assahraa Al Maghribia+, regrette que « malheureusement, le retour ne sera pas global car la pandémie nous a impacté et poursuit ses effets sur l’économie et sur l’état mental des individus, notamment ceux ayant perdu un des leurs, leur travail ou alors les deux ».

Le quotidien fait observer que dès le relâchement a régné, « nous avons détruit tout ce que nous avions réalisé en début de pandémie ».

« Nous revoilà à la case départ après avoir gaspillé beaucoup d’argent, de temps et d’effort ». Mais surtout après avoir perdu la force de résister, soutient-il, expliquant qu’il est difficile de revivre une nouvelle fois l’état d’urgence sanitaire avec toutes les mesures drastiques à travers toutes les régions du Royaume.

RCA : les 9 personnes kidnappées par l’UPC désormais libres

Cette information a été confirmée par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Ange Maxime KAZAGUI.

Les 09 personnes qui avaient été enlevées par le groupe rebelles UPC le 13 août dernier ont été libérées. Parmi ces otages se trouvait le Docteur Blaise Bokoy, médecin Chef du district sanitaire de OBO avec ces agents de vaccination, le député Albert Guinimanguimi de Obo 2 et les 6 agents recenseurs de l’ANE qui allaient dans cette localité respectivement pour la campagne de vaccination et les opérations d’enrôlement des électeurs sur la liste électorale.

« Le gouvernement confirme que les membres de l’équipe médicale enlevés par l’UPC ont été libérés le samedi 15 août 2020, vers les 13heures sur injonctions du Premier ministre informé et reçus par le maire de Mboki, puis transférés à l’église de la même localité selon la confirmation ce jour par le curé d’OBO », peut-on lire sur la page facebook du gouvernement de la Centrafrique au début de l’après-midi de mardi 18 août.

Le gouvernement a aussi annoncé que dès que leur situation sera clarifiée, ils pourront reprendre leur travail notamment leur transfert vers Obo.

Cette énième regain de tension intervient après la signature d’un procès-verbal de huis-clos, entre le Premier ministre, Firmin Ngrébada et le leader de l’UPC, Ali Darassa, qui augmente les rangs de ces troupes ces derniers temps avec des mercenaires étrangers dans le sud-est de Centrafrique.

Microfinance: Didier Logon élu président de l’APSFD de Côte d’Ivoire

L’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisé de Côte d’Ivoire (APSFD) a renouvelé début août le Conseil d’administration de l’organisation avec l’élection de Didier Logon en qualité de président, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire, succédant au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020.Au cours de cette Assemblée générale ordinaire, les dirigeants de l’association ont fait un bilan de l’exercice 2019 qui montre des indicateurs de performance probants dans le secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire.

Les données ressortent une bonne croissance entre 2018 et 2019, indique un rapport de l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI), à l’issue de son Assemblée générale du 5 août 2020.   

Avec 403 points de service repartis sur l’ensemble du  territoire national, les 48 Systèmes financiers décentralisés (SFD) agréés comptent au 31 décembre 2019, un peu plus de 1,888 million de bénéficiaires contre 1,714 million en 2018, souligne le rapport. 

L’encours d’épargne à cette même période, se situe à 349,7 milliards de FCFA contre 292,8 milliards l’année précédente. Quant à l’encours de crédit, lui, il s’établi à 341 milliards de FCFA contre 284,9 milliards en 2018.

L’Assemblée générale a noté en outre que les activités et les actions menées en 2019 ont permis de relever le dynamisme du secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire et le professionnalisme de l’APSFD-CI.

Dans cet élan, les activités de l’APSFD-CI se sont déclinées autour d’un certain nombre d’objectifs stratégiques dont le renforcement des capacités, la représentation et le plaidoyer des membres de l’association.

L’on peut également relever la promotion de la finance responsable et inclusive auprès des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et la transparence du secteur de la microfinance par l’information chiffrée.

Le nouveau président de l’APSFD-CI, Didier Logon, a tenu dans un discours, à féliciter Mme Hélène Diarra et les anciens membres du Conseil d’administration pour leur contribution au renforcement de l’Association.

M. Logon a pris l’engagement, au nom de tous les nouveaux administrateurs, d’inscrire résolument les actions du Conseil dans la vision et la mission du développement de l’APSFD-CI.

La vice-présidente Hélène Diarra, a pour sa part, au nom des membres du Conseil sortant, remercié le directeur exécutif ainsi que les administrateurs pour la qualité du travail abattu au cours de cet exercice.

Mme Diarra s’est félicitée des actions en matière de défense des intérêts des membres et la promotion de l’inclusion financière des populations. Elle a rendu hommage au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, qui a quitté les siens le 20 avril 2020.

Côte d’Ivoire: la lutte contre les discours de haine en période électorale au menu d’une rencontre à Abidjan.

Un atelier sur la lutte contre les discours de haine et la promotion de la cohésion sociale pendant la période électorale en Côte d’Ivoire, s’est tenu, mercredi, à Abidjan en présence des représentants du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, des organisations de la société civile ivoirienne, des journalistes, des blogueurs et des forces de l’ordre.«  Par la résurgence de la violence verbale et de la violence physique, nous sommes en train de perdre tous les acquis, fruits de concessions réciproques et sacrifices individuels et collectifs qui ont permis de réussir l’élection présidentielle de 2015 », a fait remarquer  à l’ouverture de ces assises, Pr Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.  

Poursuivant, elle s’est inquiétée du retour des «  vilains sentiments » sur la scène politique ivoirienne qui créent des angoisses chez les populations à quelques mois de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.  

«  Nous devons changer notre rapport à la politique. Nous devons changer notre rapport à l’adversaire qui n’est pas un ennemi, mais un citoyen qui veut apporter par sa différence sa vision du développement de son pays », a encouragé Pr Koné appelant les uns et les autres à « épouser la culture de la paix ». 

Par ailleurs, elle a interpellé les acteurs politiques ivoiriens sur leurs responsabilités à maintenir un climat de paix. «  La violence n’est pas un programme de société. Chaque mort est une mort de trop », s’est-elle offusquée estimant que «  nous pouvons exprimer nos droits sans détruire notre pays ».

«Pour la paix et la stabilité dans notre pays, nous devons tous être des pro-Côte d’Ivoire, mais pas des pro-ethnies, des pro-religions», a conseillé Pr Mariatou Koné insistant que «l’élection n’est pas la guerre».

Auparavant, la Représentante résidente du Programme des Nations Unies en Côte d’Ivoire (PNUD), Carol Flore-Smereczniak, a constaté que « la perspective de la prochaine élection présidentielle du 31 octobre 2020 attise les tensions ».

«Les signes d’une radicalisation des messages notamment politiques ont malheureusement été notés. Des messages parfois emprunts de stigmatisation et de haine, qui attisent les tensions socio-politiques et qui pourraient fragiliser la cohésion sociale et affecter les importants acquis en matière de consolidation de la paix», a-t-elle expliqué. L’élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.