Réunis en association, elles plaident pour une prise en charge des victimes pendant une période allant de trois à six mois.
Selon l’association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), l’accompagnement psychologique a permis de prendre en charge 728 victimes, majoritairement des filles et des femmes. Après 10 jours de d’accompagnement, les victimes du drame du lycée Barthélémy Boganda, souffraient « de stress aigu, de trouble de respiration, des douleurs, des pertes de connaissance à répétition, de fracture, d’insomnie, de peur, de pertes de mémoire, de vertiges, de nervosité et des sensations de retour des images du drame, la culpabilité. Beaucoup nous disent qu’ils n’arrivent pas à dormir, ils font des cauchemars toute la nuit », a expliqué Irène Moussa Kembe, président de l’AFJC.
L’association suggère le report de ces examens aux vues du traumatisme des victimes. « Nous estimons que l’état mental des enfants aujourd’hui ne leur permet pas de repartir sur le banc de l’école au vu du niveau du traumatisme. Nous faisons ce plaidoyer auprès du gouvernement avec quelques recommandations, comme la révision de la date de reprise des examens et nous souhaitons aussi que le gouvernement puisse mettre en place des cliniques mobiles composées des agents psycho-sociaux, et des psychologues. Le plus grand plaidoyer que nous avons à faire c’est que l’Etat prenne en main cette prise en charge pour une durée de trois à six mois pour le bon rétablissement du moral des enfants qui sont traumatisés ainsi que leurs parents », plaide l’AFJC
L’organisation déplore également la lenteur dans la prise en charge médicale des victimes et l’absence des médicaments prescrit par les médecins.
