Présidentielle 2020: la candidature de Ouattara «n’est pas nécessaire» (archevêque d’Abidjan)

La candidature de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 « n’est pas nécessaire », a déclaré lundi l’archevêque d’Abidjan, Jean Pierre Cardinal Kutwa, face à la presse.Face à la situation socio-politique du pays qui aborde « un virage dangereux (…). Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis », a dit l’archevêque d’Abidjan.

Selon lui, « son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation ».

L’archevêque d’Abidjan, a dans sa déclaration intitulée « appel au respect du droit dans la concertation », invité instamment « tous les Ivoiriens à renouer avec le dialogue pour que la parole, respectueuse des différences, prenne le pas sur les velléités d’embraser le pays ».

« J’en appelle solennellement à la conscience individuelle et collective afin qu’ un terme soit mis à la violence et que place soit faite au dialogue », car « la Côte d’Ivoire, notre pays est un pays de dialogue par tradition », a-t-il lancé. 

Justifiant son propos, il a dit que sa responsabilité de pasteur se trouve engagée devant la nation, devant l’histoire et devant le monde entier. Il s’imposait alors à lui de donner « une parole de consolation qui en même temps invite à la non-violence et au dialogue ».

Suite aux heurts après l’annonce de la candidature de M. Ouattara, il a indiqué avoir gardé longtemps le silence dans le recueillement et la prière, se contenant dans l’espoir que la sagesse habite les uns et les autres. Mais, l’allure que prennent les événements l’a obligé à sortir de sa réserve. 

Depuis le 13 août 2020, certains citoyens ont pris les rues, à travers le pays, pour protester selon eux contre un troisième mandat de M. Ouattara, qui violerait la Constitution. Une situation qui a conduit à des violences, des morts d’hommes lors de manifestations et des dégâts matériels importants.

« Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l’Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent ? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l’avenir de notre pays être dévoré par l’épée et le feu ? », s’est-il interrogé.

Il a par ailleurs fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », tout en relevant que des explications des rédacteurs de la Constitution ont été suffisamment abondantes.

« A notre avis, il ne devrait pas avoir de lectures différentes, sources des affrontements actuels. Malheureusement, la loi fondamentale de notre pays semble nourrir les violences en ce que des écoles d’interprétations s’opposent », a -t-il ajouté. 

Il a appelé tous les Ivoiriens à emprunter les chemins scientifiques pour sortir de cette crise née de la compréhension de la loi, en allusion aux intellectuels et hommes capables d’indépendance pour que la lecture de la Constitution ne soit pas livrée à des courants politiques qui défendent leurs intérêts. 

« A quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord et un autre jour le Sud selon les lunettes que l’on porte ? La loi fondamentale qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier à la fois une chose et son contraire », a-t-il martelé.  

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur futur président. M. Ouattara, chef d’Etat sortant a déposé le premier son dossier de candidature. Ce lundi, fin du dépôt de candidature,  les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été déposées par leurs partisans, quand Albert Toikeusse Mabri lui-même a déposé la sienne.  

Les candidatures de Gbagbo, Soro et Mabri déposées pour la présidentielle ivoirienne

Après Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), les candidatures des principaux leaders de l’opposition ivoirienne dont Laurent Gbagbo ( en liberté conditionnelle en Belgique), Guillaume Soro ( exilé en Europe) et Albert Toikeusse Mabri, ont été déposées lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI) à Abidjan pour l’élection présidentielle d’octobre prochain, a constaté APA sur place. Successivement et accompagnés de leurs partisans en liesse, une délégation de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS) a déposé la candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo, un autre mouvement politique dénommé Générations et peuples solidaires ( GPS) a déposé celle de Guillaume Soro, l’ancien président du parlement ivoirien et le président du l’Union pour la démocratie et pour la paix ( UDPCI),  Albert Toikeusse Mabri a lui-même déposé son dossier de candidature à cette élection. 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin. 

Bien  que son nom ait été radié de la listes électorales (M. Gbagbo) par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, a ajouté Pr Ouégnin, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir. 

« Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature», a-t-il poursuivi réitérant le vœu de son groupement politique de voir un organe électoral « consensuel » avec un « audit international» de la liste électorale de 2020. 

« Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques,  civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo», a également souhaité Pr Ouégnin révélant que M. Gbagbo a obtenu 74 000 parrains et a pu déposer un « dossier complet».  

De son côté, une délégation de GPS, un mouvement politique présidé par M. Soro et conduite à cette occasion par Mme Minata Koné épouse Zié a déposé le dossier de candidature de celui-ci.

 « Nous avons été honorés de déposer le dossier de candidature du président de GPS, l’ancien premier ministre, Guillaume Soro, ce jour à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Par cet acte de bravoure, notre président nourrit fermement l’ambition d’accéder pacifiquement et par la vérité des urnes au pouvoir d’État », a affirmé Mme Zié après ce dépôt de candidature.

 « Nous espérons que le Conseil constitutionnel qui aura la lourde responsabilité ( de valider  ou non les candidatures) saura faire triompher la vérité du droit et éviter de faire le lit à l’arbitraire et le parjure », a souhaité Mme Zié qui est la coordonnatrice par intérim de la délégation GPS Côte d’Ivoire. 

Pour sa part, le président de l’UDPCI Albert Toikeusse Mabri a émis le vœu de ce que cette élection présidentielle ivoirienne se déroule dans la transparence. 

« Nous venons de faire acte de candidature pour la prochaine élection élection présidentielle… Nous prions Dieu pour que tous ceux qui sont les acteurs de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, en particulier,  agissent pour la transparence, agissent pour que nous nous reconnaissons dans les résultats qui sortiront des urnes», a indiqué à son tour, M. Mabri qui dit avoir obtenu au-delà du parrainage requis avec plus de 597 000 parrains dans l’ensemble du pays. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle  ivoirienne du 31 octobre prochain s’achève ce lundi à minuit.

La candidature de Gbagbo déposée pour la présidentielle ivoirienne avec 74 000 parrains

Malgré son retrait de la liste électorale ivoirienne de 2020, le dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, a été déposée lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) par la plateforme politique Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement de l’opposition ivoirienne.Cette candidature de M. Gbagbo a été parrainée par 74 000 électeurs ( contre environ 48.000 requis par la loi), a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de EDS après ce dépôt, laissant « la lourde responsabilité au Conseil constitutionnel de se prononcer sur sa validité ». 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit Pr Ouégnin qui était accompagné de plusieurs cadre du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) et de nombreux partisans de Gbagbo.  

« Bien que son nom ait été radié des listes électorales par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir», a poursuivi M. Ouégnin soulignant que «le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature». 

Dans la foulée, Pr Ouégnin a plaidé pour un organe électoral consensuel réclamant « un audit international» de la liste électorale de 2020. « Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo », a-t-il ajouté. 

Pr Ouégnin a conclu  en lançant un appel au président ivoirien Alassane Ouattara pour un « dialogue franc, responsable et inclusif pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire ».

 Ce dépôt de candidature de M. Gbagbo à la présidentielle d’octobre prochain, intervient après celui du président sortant Alassane Ouattara et de l’ex-président ivoirien,  Henri Konan Bédié. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain s’achève ce lundi minuit.

Le journalisme citoyen et les fake news remettent en question la légitimité des journalistes (Dr Karim Wally)

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.M. Karim Wally s’exprimait, dimanche, à l’occasion de la première session de « La Quinzaine du numérique » du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), organisée par  la structure  via son Forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.   

A l’ouverture de cette première session de la « La Quinzaine du Numérique », M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, « tous les 15 jours ». 

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies. 

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier. 

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste,  aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi. 

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble. 

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné. 

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ». 

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien. 

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Présidentielle ivoirienne : l’Union pour la Côte d’Ivoire se retire du processus électoral

L’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), un parti de l’opposition ivoirienne, a annoncé dimanche à Abidjan, son retrait provisoire du processus électoral en cours dans le pays devant aboutir à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, appelant à des «mesures d’apaisement» avant ce scrutin.« Parce que nous aimons profondément notre pays, la Côte d’Ivoire, notre bien commun, j’ai décidé en accord avec les valeurs et les idéaux de paix et d’unité de la nation prônées par l’UPCI de me retirer provisoirement du processus électoral en cours.», a déclaré Me Brahima Soro, le président de l’UPCI au cours d’une conférence de presse, lançant un « appel solennel à la retenue ».

Me Soro qui dit avoir obtenu les  parrainages citoyens nécessaires dans 18 régions et districts, a souligné que « pour nous,  ce n’est pas une question de qui va être président et qui ne va pas être président en octobre ».

« Le sujet, c’est comment faisons-nous pour sauver la côte d’Ivoire. Et pour nous ce qui s’impose aujourd’hui, c’est que quel que soit l’impératif des délais, il y a lieu de prendre des mesures d’apaisement. Avec ce qui arrive nous préférons que notre nom ne soit pas associé à cela», a-t-il  expliqué, s’inquiétant des violences préélectorales dans le pays. Le président de l’UPCI a particulièrement insisté sur la « nécessité d’apaiser le climat politique » en Côte d’Ivoire.

De violentes manifestations politiques de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020,  ont été enregistrées ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, faisant au moins six morts et plusieurs blessés.

La période de dépôt des candidatures pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne  s’achève le lundi 31 août 2020.

Covid-19 : baisse du taux de positivité en Côte d’Ivoire avec un fléchissement en dessous de la centaine

La Côte d’Ivoire enregistre une baisse de taux de positivité à la Covid-19 avec un fléchissement allant en dessous de la centaine, alors qu’il y a quelques semaines, les cas confirmés étaient notifiés par centaines avec plus de 90% dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.La Côte d’Ivoire a enregistré dimanche 55 nouveaux cas de Covid-19, portant à 17 948 le nombre de cas confirmés dont 16 553 personnes guéries, 115 décès et 1 280 cas actifs, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour dimanche 30 août 2020, 55 nouveaux cas de Covid-19 sur 580 échantillons prélevés soit 9,5% de cas positifs, 113 guéris et 0 décès », indique une note officielle, transmise, dimanche à APA. 

A la date du 30 août 2020, la Côte d’Ivoire, où le premier cas de Covid-19 a été détecté en mars,  compte « 17 948 cas confirmés dont 16 553 personnes guéries, 115 décès et 1 280 cas actifs », selon cette note.  

Pour accroître le dépistage et détecter les personnes infectées,  le gouvernement ivoirien a mis en place des centres, notamment à Abidjan,  épicentre de la maladie. Aujourd’hui, le nombre total d’échantillons testé est de 126 552.  

Des jeunes et des femmes de Bécédi-Brignan, dans le Sud ivoirien, reçoivent des clés de fermes

Des danses, soutenues par des tambours et la fanfare, ont rythmé samedi l’élan de joie des populations de Bécédi-Brignan, une localité dans le Sud ivoirien, où les associations des jeunes et des femmes ont reçu des clés de fermes avicoles, de porcs et de lapins, lors d’une cérémonie.Sur l’esplanade abritant les événements, étaient regroupés notables et chefs coutumiers, des autorités administratives et politiques, ainsi que des jeunes et femmes issus du canton de Tchoyasso, comprenant 14 circonscriptions dont Bécédi-Brignan.

Suite à l’investiture du président des jeunes de Bécédi-Brignan, Dominique Achou Séka, et de la présidente des femmes de ce village, Mme Agnès N’Cho Gbahi, les associations de la jeunesse et celles des femmes ont reçu via la « Projet clef en main », des clés de fermes.

Le parrain de la cérémonie, Akaffou Casimir Eric dit « ACE », un fils et cadre de Bécédi-Brignan, a salué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques,  Moussa Dosso,  sous la présidence et grâce à la bienveillance de qui cet évènement s’est tenu.

Le projet clef en mains, dira-t-il, est une initiative du ministère des Ressources animales et halieutiques, institution où M. Akaffou Casimir Eric occupe le poste de chef de Cabinet. Pour ce jeune polytechnicien, ce projet est « une opportunité » pour les jeunes et les femmes.

Ce projet, lancé au profit des jeunes et des femmes, préalablement formés aux outils de gestion des métiers de l’élevage, est d’un investissement total de 30 millions Fcfa,  soit 20 millions Fcfa octroyé au projet avicole des femmes et 10 millions Fcfa pour les jeunes (fermes avicoles, porcs et lapins).

Pour une réussite de ce projet clef en main, les agents du ministère donneront en continue et « gratuitement » tout l’encadrement nécessaire. Toutefois, fera observer le parrain, tout n’est pas acquis, car il y a des défis à relever pour une pérennité des fermes.

Essentiellement destiné aux jeunes et aux femmes organisés en coopératives ou en associations, le projet clefs en main, mis en place par le gouvernement ivoirien pour résorber le chômage et favoriser la sécurité alimentaire, vise l’autonomie et l’insertion sociale de ces cibles dans le tissu social.

Affable et généreux, Akaffou Casimir Eric, veut étendre davantage ses actions de développement local dans l’ensemble des circonscriptions du canton Tchoyasso, regroupant 14 villages dont Bécédi-Brignan est le chef-lieu.

Cette journée, marquant la double cérémonie d’investiture des présidents des jeunes et des femmes puis du lancement du projet clef en main, avoue Akaffou Casimir Eric, est « un nouveau départ » pour lui.

Un nouveau départ notamment au plan économique et social pour les populations de Bécédi-Brignan, mais aussi pour le canton tout entier, a laissé entendre M. Akaffou Casimir Eric qui jusque-là agissait dans la discrétion.

« Ces projets clefs en mains annoncent beaucoup d’autres. Mon ambition, c’est qu’ aucune mère n’ai à s’inquiéter désormais pour la rentrée scolaire, pour les documents de ses enfants  (…) et que plus aucun jeune de 25 à 35 ans n’hésite à fonder une famille parce qu’ il n’a pas de revenu », a-t-dit.

Selon lui, il devient de plus en plus difficile de garder cette posture alors même que son ambition et ses idées s’étendent, au moins, à tout le canton de Tchoyasso. Car, voulant davantage aider des individus, des familles ou des mutuelles de villages.

Le sous-préfet, Mme Marguerite Akaffou, a sans ambages déclaré à l’endroit des jeunes que l’avenir ne s’improvise pas et que leur bonheur futur dépendra d’une large part des efforts qu’ ils déploieront. Car, « le monde n’a que faire des paresseux et des inconscients ».

A l’endroit des associations des femmes, elle a appelé à l’Union, à l’entente et à la solidarité, en se mettant ensemble pour des activités génératrices de revenus, tout en insistant sur le fait que l’Union fait la force et peut amener des décideurs à leur accorder des prêts et des appuis.

Dominique Séka, le 13e président des jeunes installé, s’est engagé à amener les jeunes à prendre en main le développement du village, tout en les exhortant à améliorer leurs comportements et à tourner le dos à l’incivisme, à la violence car seul le travail paie.

Quant à la présidente des femmes, Mme Agnès N’Cho épouse Gbahi, elle a assuré inscrire les femmes dans une dynamique de développement du village et de la région, avant d’ajouter qu’ elle favorisera l’autonomie des femmes en les organisant à capter des financements.

Situé à 55 kilomètres, au sud-ouest d’Abidjan, Bécédi-Brignan, est une localité du Département d’Adzopé, chef-lieu de la Région de la Mé (Sud ivoirien). La sous-préfecture de Bécédi-Brignan comprend 22 000 habitants.

Présidentielle ivoirienne: les leaders de jeunesses de Didiévi disent «oui» à la paix et à la cohésion sociale

En vue d’une élection présidentielle sans violences en Côte d’Ivoire, à l’issue du scrutin du 31 octobre 2020 dont les joutes s’annoncent épiques, les leaders de jeunesses de Didiévi (centre ivoirien) disent « oui » à la paix et à la cohésion sociale.Ces leaders de jeunesses ont marqué leur adhésion à la paix en cette période électorale, dans le cadre de la tournée de sensibilisation initiée par les jeunes leaders de la Région du Bélier, en vue de maintenir un climat apaisé lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Samuel Konan, coordonnateur des jeunes du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (RHDP) du Bélier et sa délégation ont eu une rencontre avec les jeunes de Didiévi. Après l’étape de Tiébissou, ce fut celle de Didiévi de recevoir les émissaires jeunes de la non-violence. 

A la salle des fêtes de la mairie de Didiévi, les responsables de jeunesse du RHDP, de la société civile, de l’opposition, des associations de femmes et des leaders d’opinion, se sont retrouvés, vendredi, pour échanger sur les enjeux de l’élection présidentielle à venir. 

Ils ont convenu du maintien d’un climat de paix et de cohésion dans la région, car pour eux, le choix du futur président doit s’opérer dans les urnes et non dans les rues, tout en s’engageant à créer un environnement de sérénité et de paix, gage de tout développement. 

Au cours de cette rencontre, les différents responsables de jeunes ont décidé de façon unanime de toujours œuvrer dans le sens de la cohésion sociale qui, d’ailleurs n’a jamais été mis à mal dans cette localité. 

La responsable des femmes, quant à elle, a pris la parole pour prodiguer des conseils à la jeunesse afin qu’elle soit le garant de la paix et de l’unité. Au terme de ces fructueux échanges, un déjeuner fut offert par Dr Brice Kouassi, maire de la commune de Didiévi aux participants. 

 Après Didiévi, la caravane de la paix et de la cohésion sociale, dans les jours à venir, sillonnera successivement les villes de Djékanou et de Toumodi, toujours dans le centre du pays, pour véhiculer le message de la non-violence dans la Région du Bélier. 

Microfinance: élu à la tête de l’APSFD Côte d’Ivoire, Didier Logon, débute son mandat en octobre

Elu le 5 août 2020, l’expert en finance Didier Logon, débute son mandat en octobre 2020 pour une durée de trois ans en qualité de président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI).M. Logon, directeur régional du Groupe Cofina et directeur général de Cofina Côte d’Ivoire, a été porté à la tête de l’APSFD-CI à la suite du renouvellement du Conseil d’administration de l’organisation, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire.

Il succède au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020. Le nouveau président de l’APSFD-CI s’engage à mettre en œuvre des projets innovants qui puissent répondre efficacement aux besoins de ses membres et surtout de ses 1,9 millions de clients.

« C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte la présidence de l’APSFD. Je sais pouvoir compter sur mes pairs qui m’accompagneront assurément dans la réussite de cette mission », a déclaré le nouveau président de l’APSFD-CI. 

La microfinance, en Côte d’Ivoire, apporter une contribution significative à l’inclusion financière. Elle envisage de s’inscrit de plus en plus dans une démarche innovante afin de fournir des services financiers susceptibles de répondre aux besoins des personnes exclues des circuits financiers classiques.

Pour les acteurs du secteur, il devient de plus en plus important que les entrepreneurs et les retraités, le monde rural et les femmes puissent bénéficier d’un accompagnement financier adapté qui leur permette de soutenir la croissance de leurs activités et celle du continent africain. 

En vue d’atteindre ces objectifs, les microfinances ou SFD (systèmes financiers décentralisés), à travers leur association, l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire, accentuent leur implication dans la vie des entrepreneurs.

Sur le continent africain, 90 % des opérateurs économiques sont des PME et des micro entreprises qui fournissent 50 et 60 % des emplois. Ces derniers étaient auparavant cantonnés aux marchés financiers informels comme les tontines ou malheureusement avaient recours à des usuriers.

Après son passage dans plusieurs banques et cabinets internationaux d’audit, Didier Logon cumule vingt-trois années d’expériences dans le secteur financier et le conseil, dont sept au sein du groupe COFINA, le leader panafricain de la méso finance.

L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI) comprend quarante-huit (48) Systèmes financiers décentralisés (SFD). 

Le réflexe tribal est très développé en Côte d’Ivoire, selon un universitaire

Le réflexe tribal et le repli identitaire sont très développés en Côte d’Ivoire avec un discours politique teinté de violence, a dénoncé samedi à Abidjan, Aboa Alain Laurent, professeur titulaire de sociolinguistique à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « Chez nous en Côte d’Ivoire, le sentiment de repli identitaire  et le réflexe tribal sont très développés. Le discours politique qu’on tient est teinté de violence et on est très allergique à la contradiction», a regretté Pr Aboa dans un panel  inaugural de l’Assemblée générale élective de la Plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et  la bonne gouvernance ( 2PFJ) autour du thème: «la préservation contre les discours d’incitation à la haine par les acteurs politiques : quelle contribution des femmes et des jeunes ?».

 Analysant la cristallisation des discours politiques en Côte d’Ivoire à quelques mois de l’élection présidentielle, Pr Aboa a estimé que la Côte d’Ivoire est dans « une zone de turbulence» depuis le coup d’État militaire de décembre 1999. De son avis, le discours de haine est très facile à émettre, mais difficile à contrôler.

 « Le discours de haine n’est pas l’apanage des hommes politiques. Mais en Côte d’Ivoire, les politiques sont plus responsables que les autres» a-t-il soutenu, estimant qu’en Côte d’Ivoire  si les politiques se réconcilient, les populations se réconcilieront.

 « Pour changer ce cycle infernal de violence en Côte d’Ivoire, il faut changer de paradigme. Il faut que les hommes politiques acceptent de s’asseoir et de se parler», a entre autres, proposé l’universitaire.

Par ailleurs, il a appelé les jeunes et les femmes « à se former et à prendre conscience de leur importance » dans le débat politique. « Dans toutes les communautés (en Côte d’Ivoire), le radicalisme et l’extrémisme sont en train de s’installer », s’est inquiétée, à son tour, Nathalie Kouakou, une défenseure des droits de femmes.

A l’issue de cette assemblée générale élective de la plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la bonne gouvernance (2PFJ), M. Gogbeu Jean-Luc du Parlement des jeunes du fleuve Mano, a été élu président de cette organisation en remplacement de Mme Salimata Porquet.

Présidentielle 2020: investi par l’Udpci, son parti, Mabri dépose sa candidature lundi

Investi vendredi à Abidjan par son parti pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (Udpci, opposition), annonce le dépôt de son dossier de candidature lundi.M. Mabri, vêtu de blanc avec le logo de son parti sur le haut de son apparat, a  été investi au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, devant quelque 6 000 militants et sympathisants visiblement enthousiastes. Il avait à ses côtés son épouse, Solange Mabri.

Les mots d’investiture ont été prononcés par le président du Conseil d’honneur et de l’ordre de l’Udpci Jean-Baptiste Elie Gueu, avant que le chef du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, ne soit fait assi sur un fauteuil.

« Chers amis, je suis heureux de vous dire que grâce à votre mobilisation exceptionnelle, entre le 3 août et hier soir, nous avons réussi à remplir les conditions requises de parrainage », une exigence pour l’éligibilité, a-t-il lancé sous des applaudissements des militants.

Pour réaliser son combat en vue de « la renaissance de la Côte d’Ivoire », l’Udpci veut fédérer des forces politiques et sociales à son idéologie. Dans cette optique, M. Mabri a annoncé une plateforme du parti avec des partis, des organisations de la société civile, des syndicats et des structures socio-professionnelles.

Relevant des écrits dans la presse, ce jour, il a dit avoir lui que « moins de 100 000 parrains n’équivaut pas à 1 million de parrains », s’interrogeant « d’où vient cette question et quel est le sens de cette comparaison ? ».

Dans son discours à l’occasion de son investiture, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp, pouvoir), a déclaré avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Mabri a fait observer que « un million de parrains n’équivaut pas à un million de voix », avant d’ajouter «nous savons comment le million de parrainages a été obtenu, dans le mensonge, dans la fraude, dans de fausses promesses, dans la tricherie ».

« Un million de parrainages ne signifie pas 1 million de voix et les Ivoiriens  vont le démontrer » à l’issue du scrutin, a-t-il insisté.  Pour M. Mabri, le parrainage citoyen n’est pas démocratique parce que l’électeur n’apporte pas son soutien de façon discrétionnaire.

S’il est élu, M. Mabri promet, au niveau des institutions de la République, de faire un « toilettage de fond de la Constitution » afin d’en faire un véritable instrument démocratique, mettre en place la Haute Cour de justice.

Selon lui, la Commission électorale indépendante paraît d’ailleurs « déséquilibrée »  au point de ne pas bénéficier de la confiance des populations. Il s’est engagé à « doter la Côte d’Ivoire d’institutions démocratiques, fortes et en nombre limité ».

« Un gouvernement n’est pas une équipe de combat et il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vue de l’Etat », a-t-il poursuivi, promettant un « Cabinet serré,  cohérent et compétent ».

En outre, « l’administration ivoirienne devra être assaini dans le sens d’une plus grande rigueur et un esprit véritablement citoyen en vue de consacrer plus de ressources au bien-être de nos populations », a-t-il soutenu.

Le président de l’Udpci veut être un rassembleur. Il assure bâtir la nation ivoirienne en étant « l’ami de tous et ennemi de personne ». C’est pourquoi il veut gouverner la Côte d’Ivoire « avec l’appui de Laurent Gbagbo (…) sous les conseils avisés de Henri Konan Bédié » et « les bénédictions » de M. Ouattara.

« Je serais heureux de gouverner avec toutes les jeunes générations, avec évidemment l’appui de Soro Guillaume  (ex-président de l’assemblée nationale, actuellement en France) », a ajouté M. Mabri, qui a pris l’engagement de travailler à donner à la Côte d’Ivoire un destin de grandeur.

Un réseau professionnel distingue un cadre du Trésor ivoirien pour ses actions sociales

Michel Noufé Lekiepté, un cadre du Trésor ivoirien, désigné meilleur promoteur des œuvres de développement et de la cohésion sociale pour l’année 2020, par le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine, devrait être distingué samedi à Yamoussoukro.M. Noufé recevra son prix le samedi 29 août 2020 au cours d’un dîner-gala à l’hôtel président de Yamoussoukro, un établissement public. Issu de la Région du Boukani, dans le Nord-Est ivoirien, il  y a réussi des actions sociales et humanitaires remarquables. 

« Les actions de terrain  de cet acteur de développement dans la Région de Boukani  en général, et pour l’émergence inclusive de Bouna, sa ville natale, ont convaincu le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine », rapporte une note transmise à APA.

Nommé membre du Conseil politique du RHDP (pouvoir), parti de Alassane Ouattara, Michel Noufé, selon la vision de cohésion de la formation,  a pris son bâton de pèlerin pour poser des actions concrètes dans sa région. 

A son initiative, le « vivre ensemble » prôné par le président de la République en vue d’une réconciliation des Ivoiriens, est « une réalité » dans le Boukani sur deux fonts, notamment la cohésion sociale et le développement économique.

Sur fonds propres, M. Noufé a initié des tournées pour exhorter et convaincre ses parents à cultiver le vivre ensemble qui est, selon lui, l’élément essentiel pour pouvoir amorcer le développement durable et l’émergence de la Côte d’Ivoire.  

 Aujourd’hui, dans le Boukani, la discipline dans la conduite de ses actions politiques ne laisse personne indifférent.  Ce cadre du Trésor privilégie le dialogue et lutte efficacement contre les querelles de leadership politique suscitées par certains cadres ayant pour conséquence la violence et la misère.

Féru de travail, Noufé allie technicité, efficacité  et  humanisme  dans la conduite quotidienne de l’action administrative.  Ses atouts sont le management participatif, l’écoute attentive des préoccupations des autres et l’engagement pour la prospérité de son pays.

Les acteurs politiques ivoiriens appelés à éviter de diffuser via internet les fake news sur le processus électoral

L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), une organisation de la société civile, a recommandé vendredi à Abidjan, aux acteurs politiques ivoiriens « d’éviter de diffuser via internet les fake news (fausses informations) sur le processus électoral en cours dans le pays. « Au regard des différents constats et des tendances observées et dans la perspective d’atténuer la désinformation en ligne liée au processus électoral, l’OIDH fait plusieurs recommandations. Aux acteurs politiques, il est demandé de prendre des mesures nécessaires pour éviter la diffusion des fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité », a fait savoir dans un point-presse Mauriac Gnoka, le secrétaire général adjoint de l’OIDH, par ailleurs chef du programme du projet de monitoring de la désinformation en ligne de la période électorale. 

Ce  projet dont la première phase s’est déroulée du 1er juin au 16 août 2020, vise à atténuer l’impact des fake news sur le processus électoral en  Côte d’Ivoire. 

Par ailleurs, l’OIDH a également recommandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Au-delà des politiques, l’organisation a également fait des recommandations à la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) et au gouvernement ivoirien. 

« Le gouvernement ivoirien doit maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et garantir un accès équitable aux médias publics», a rapporté  M. Gnoka. Poursuivant, il indiqué au titre des recommandations à la CEI, que celle-ci doit communiquer davantage sur le processus électoral. 

« L’OIDH regrette que des comptes, pages, foras, affiliés à des obédiences politiques, animés par certains depuis l’extérieur de la Côte d’Ivoire, soient des potentiels pourvoyeurs de fausses informations», s’est offusqué le secrétaire général adjoint de l’OIDH. 

Dévoilant les principales tendances de la désinformation en ligne observées sur cette première phase du projet, M. Gnoka a souligné que les contenus totalement faux qui ont été inventés ou montés de toutes pièces en vue de tromper l’opinion représentent 51% des cas de désinformation observés.  

« Les informations ou images vraies, mais qui ont été falsifiées dans le but de nuire à certains protagonistes de la scène politique représentent 13,8% des cas de désinformation étudiés », a-t-il ajouté. 

Ce projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale qui  est mis en oeuvre par l’OIDH avec l’appui financier de ses partenaires,  a débuté le 1er juin dernier et durera huit mois.

Le candidat indépendant Bessi Benjamin dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien qui a annoncé il y a quelques jours, sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a joint l’acte à la parole en déposant vendredi son dossier de candidature au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) à Abidjan, a constaté APA sur place.« Notre dossier de candidature a été réceptionné. Les jours vont s’accélérer et comme je le disais j’ai hâte d’être avec vous. J’ai hâte d’être à vos côtés chers ivoiriens pour vous apporter de la joie de vivre et regarder l’avenir dans la paix», a déclaré M. Bessi après le dépôt de sa candidature. 

Poursuivant, il a dit sa gratitude à ses représentants dans les différentes localités ivoiriennes qui lui ont permis d’obtenir les parrainages citoyens requis « pour compléter son dossier de candidature ». « Nous allons avancer dans la paix. Tout devrait bien se passer. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt sur le terrain», a indiqué le candidat à la candidature pour la présidentielle ivoirienne.

 « Ma candidature n’est ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État… Je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à nos compatriotes la fierté d’être ivoirien »,  avait promis mardi dernier, M. Bessi à l’annonce de sa candidature. 

La CEI a déjà réceptionné plusieurs candidatures pour cette élection dont celle du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et plusieurs candidatures indépendantes. La période de dépôt des candidatures pour cette échéance électorale devrait s’achever lundi prochain. 

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

L’ex-ministre Anaky Kobena convoqué à la préfecture de police d’Abidjan vendredi suite à des propos jugés « graves »

L’ex-ministre ivoirien des Transports Anaky Kobena, accusé d’avoir tenu des propos « graves » sur la situation socio-politique, est convoqué vendredi à la préfecture de police d’Abidjan.Sur la convocation, l’on peut lire « vous êtes prié de vous présenter à la préfecture de police d’Abidjan au service des enquêtes » le vendredi 28 août 2020 à 9 heures GMT  (locale).

Le procureur adjoint de la République, Abel Yeo, avait annoncé lors d’une récente conférence de presse que suite à des « propos graves », le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020 à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Kobenan.   

Anaky Kobenan a déclaré le 12 août 2020 que « la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections, et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare ». Des propos que le Parquet juge susceptibles de créer des troubles graves à l’ordre public.

L’ex-ministre ivoirien a dit en outre « la Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venue qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou son empire ». 

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur nouveau président. Déjà, l’on constate une passion et des tensions autour de ces joutes électorales.

La Côte d’Ivoire élabore un protocole pour évaluer l’indice de solidarité et de la cohésion sociale

Un atelier visant à définir un protocole en vue de l’évaluation de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert jeudi à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. Cet atelier qui se déroule sur deux jours, dans un hôtel de la place, est organisé par le ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.  

M. Abdoulaye Bamba, directeur de Cabinet, représentant Mariatou Koné, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a fait savoir que le gouvernement s’est engagé à définir cet indice en 2020.   

Pour y parvenir, le ministère s’atèle à collecter et renseigner les différents indicateurs de la solidarité et de la cohésion sociale, prévus en deux phases dont le renseignement des indicateurs qui devrait se faire via une étude de terrain auprès des populations pour collecter les données.

La seconde phase, elle, qui justifie le présent atelier, vise la collecte des données de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale auprès des sources administratives. C’est pourquoi, selon M. Bamba, cet atelier a regroupé les points focaux de l’administration ivoirienne.  

Cet indice permettra une appréciation objective et globale de l’état de la solidarité et de la cohésion sociale, a dit M. Bamba, ajoutant « nous nous devons de faire de la réconciliation, la pierre angulaire à laquelle la Côte d’Ivoire aspire depuis bientôt dix ans, le socle d’une paix durable dans notre pays ».

L’indice de la solidarité et de la cohésion sociale comprend 52 indicateurs de sources administratives. Cet outil d’évaluation devrait être renseigné par le biais d’agents des différents ministères techniques impliqués dans les questions sociales. 

Le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Arsène Assandé, a relevé qu’ en cette période électorale, déjà marquée par des violences, cet outil devrait être calibré aux fins de solidifier les fondements de paix.

Cet outil, dira-t-il, devrait contribuer à construire ne nation et engager un développement beaucoup plus harmonieux sur des fondamentaux solides dont la solidarité et la cohésion sociale constituent des axes majeurs. 

Le PNUD veut contribuer à renforcer l’opérationnalisation de cet important outil de veille et d’alerte en matière de solidarité et de cohésion sociale, un projet intervenant dans la stratégie nationale de la réconciliation et de la cohésion sociale qui arrive à terme. 

Adopté en Conseil des ministres en juin 2019, l’indice de la solidarité et de la cohésion sociale devrait être piloté par l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, sous les auspices du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. 

Côte d’Ivoire: le Sénat adopte en Commission le nouveau Code des investissements

Les sénateurs ivoiriens de la Commission économique et financière, ont voté jeudi à l’unanimité le nouveau Code des investissements, qui vise la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal pour l’Etat, lors d’une session à Yamoussoukro.Treize articles ont été modifiés sur 53 dans cette nouvelle mouture. Selon le ministre de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis, ce réajustement intervient en raison de « certaines insuffisances de forme et de fond qui méritent d’être corrigées».  

Toutefois, ce réajustement a lieu après une large concertation impliquant tous les acteurs du secteur privé et public, à l’effet de rendre l’économie ivoirienne plus dynamique,  compétitive et favorable aux investissements.

Après l’entrée en vigueur du Code des investissements en cours, il y a un an, l’Etat a jugé utile de revisiter le dispositif au regard des enjeux économiques et de ses ambitions de déployer efficacement ses objectifs. 

Au plan du coût fiscal, M. Esmel Essis a fait observer qu’à fin juin 2020, 110 entreprises ont été agréées pour 407 milliards Fcfa d’investissements  (contre 730 milliards Fcfa au cours de l’année 2019), 4 800 emplois potentiels et 106 milliards Fcfa de coût fiscal. Et ce, et malgré le contexte de la Covid-19.

« Sur le Code des investissements de 2018, qui a commencé en 2019, nous avons agréé 239 entreprises pour 730 milliards Fcfa contre 703 en 2018 pour des emplois de 7 200 et un coût fiscal de 362 milliards Fcfa », a-t-il indiqué.   

Poursuivant, il a relevé que sur la base du Code des investissements de 2012, « nous avons agréés 274 entreprises (en 2018) pour 703 milliards Fcfa d’investissements, pour des emplois potentiels créés de 1700 avec un coût fiscal de 623 milliards Fcfa » pour l’Etat.  

Le nouveau Code des investissements définit les projets structurants et ouvre au profit des entreprises de la catégorie 1 (secteurs agriculture, agro-industrie, santé et hôtellerie) l’option d’être admises dans la catégorie 2 (les secteurs d’activités ne relevant pas de la catégorie 1) lors de la demande d’agrément à l’investissement.

Le régime d’agrément est applicable aux investissements réalisés au titre de la création ou du développement d’activités. Pour les grandes entreprises, le seuil minimum d’investissement est fixé à 200 millions de FCfa, hors TVA et hors fonds de roulement.

Pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le seuil minimum d’investissement est de 50 millions de Fcfa, hors TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et hors fonds de roulement. En outre, pour les grands centres commerciaux, le seuil est de 10 milliards Fcfa (zone A) et 5 milliards Fcfa (zone B et C).

L’article 23 énonce un crédit d’impôt de 2% accordé à l’investisseur qui opère dans des secteurs d’activités, définis en Conseil des ministres, et qui ouvre son capital social à 34% à des investisseurs nationaux. Cette part ne peut être revue à la baisse durant une période de 10 ans maximum.

Il prévoit par ailleurs la franchise de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) applicable sur les acquisitions de biens et services réalisées dans le cadre de la création ou du développement d’une activité exonérée de taxes.

M. Essis s’est félicité qu’aujoud’hui, l’on enregistre « sur 100 opérateurs qui investissent en Côte d’Ivoire, de plus en plus près de 40 à 50% vont vers l’industrie », un pourcentage qui augmente. Le précédent code visait surtout des investissements massifs à l’intérieur du pays.

L’impact recherché pour ce nouveau Code des investissements,  dira-t-il, est « la diversification sectorielle et la réduction du coût fiscal » pour l’Etat. Ce qui suppose que les services des impôts devront davantage collecter de recettes fiscales.  

Bédié dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne et la «confie au peuple de Côte d’Ivoire»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), Henri Konan Bédié a déposé jeudi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral ivoirien) à Abidjan, son dossier de candidature pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain en la « confiant au peuple de Côte d’Ivoire », a constaté APA sur place.M. Bédié a accompli cet acte dans une ambiance festive  accompagné d’une foule de ses partisans et plusieurs cadres de son parti. « Comme vous le voyez, je viens en ce jour du 27 août 2020 de déposer le dossier de ma candidature à la CEI. Cette candidature je la confie au peuple ivoirien, à tous nos chers compatriotes, à nos braves paysans, à nos compatriotes des villes et villages, des hameaux, aux enseignants, aux étudiants, à nos braves soldats, à tous les fonctionnaires et à tous les ivoiriens», a dit le candidat du PDCI après le dépôt de sa candidature.

 Selon lui, cette candidature «  nous permettra de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, une Côte d’Ivoire de la paix, de la tolérance, du dialogue et du développement».

 Dans la matinée de ce jeudi, Pascal Affi N’Guessan,  le candidat du Front populaire ivoirien ( FPI), un autre visage connu de l’opposition ivoirienne a déposé son dossier de candidature à l’institution électorale pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Lundi, dernier, c’est  le président ivoirien, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du pouvoir) à cette élection, qui a déposé son dossier de candidature promettant « de se soumettre au verdict de ses concitoyens » à l’issue de cette échéance électorale. La période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 s’achève lundi prochain.

Présentation d’un livre sur la CPI pour promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire

L’activiste ivoirien des droits de l’homme Ali Ouattara, a présenté jeudi à Abidjan, lors d’une cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé « Côte d’Ivoire- Cour pénale internationale (CPI): mariage d’amour ou de raison ? », un livre qui vise à promouvoir la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire.Cette œuvre de 127 pages parue aux « éditions Alqalam»,  est un appel aux acteurs étatiques et non étatiques pour contribuer à l’édification de la paix par la justice.

«L’impunité d’aujourd’hui est le crime de demain. L’impunité est un encouragement à la récidive pour les bourreaux et un encouragement à la vengeance pour les victimes. Seule la justice peut mettre fin à l’impunité. Œuvrons donc ensemble à lutter contre l’impunité», a exhorté M. Ouattara dans un discours.

Cette oeuvre, a-t-il également expliqué, est pour lui, une façon de rendre hommage aux millions de victimes dans le monde et en Côte d’Ivoire. « Mon livre est aussi une contribution aux débats sur la justice internationale et la promotion de la lutte contre l’impunité», a ajouté l’auteur.

 Avant lui, Dr Adama Yéo, un enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre ivoirien) qui a présenté l’ouvrage, a estimé que c’est une oeuvre « à la fois moralisatrice et critique ». Selon lui, l’objectif de l’auteur est de montrer que la justice est un puissant levier de la construction de la paix et de la démocratie.

« L’ouvrage qui a 127 pages,  comporte trois parties que sont la souveraineté de la Côte d’Ivoire et la CPI, le rôle de la société civile dans la lutte contre l’impunité et un regard panoramique sur la justice transitionnelle dans le monde», a précisé Dr Yéo.

Avant lui, Mme Jelena Pia Cornella, une autre activiste des droits de l’homme et ex-collaboratrice de l’auteur, qui a présenté la préface, a souhaité que cet ouvrage soit une oeuvre pédagogique pour le grand public.

L’auteur du livre, Ali Ouattara qui a passé plus de 37 ans de militantisme dans la défense des droits de l’homme, est enseignant de formation, expert-consultant en justice internationale et actuel président du Conseil d’administration de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CI-CPI).

Décès de Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique de Ouattara

Le richissime homme d’affaires, Mamadi Diané, ex-conseiller diplomatique du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, a tiré sa révérence des suites d’une longue maladie, a appris jeudi APA dans la capitale économique ivoirienne.M. Diané n’était pas apparu en public, il y a plusieurs mois, en raison de son état de santé qui s’était dégradé. En dépit des soins administrés par son médecin-conseil, il a succombé du mal qui le rongeait depuis un temps. 

Son décès intervient à un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. M. Ouattara, son mentor, rempile pour un autre mandat et avait besoin des conseils de ce dernier, d’ailleurs très influent dans des cercles de pouvoirs.

L’homme d’affaires, rentré dans le cercle politique des démocrates américains grâce à ses réseaux, il y a quelques décennies, s’est bâti une forte réputation dans le milieu diplomatique aux États-Unis et en Afrique.   

Mamadi Diané était l’époux de Nasseneba Touré, le maire d’Odienné (extrême nord ivoirien), la ville natale de la mère de Alassane Ouattara. 

Akinwumi Adesina, réélu président du Groupe de la Banque africaine de développement

Le Nigérian Akinwumi Adesina a été réélu, jeudi à Abidjan, pour un second mandat de cinq ans à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement, par le Conseil des gouverneurs de la Banque.Economiste du développement de renommée mondiale et lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, le Dr Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la Banque et à accélérer le développement de l’Afrique. Il a été élu pour la première fois à la présidence de la Banque le 28 mai 2015.

En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, débutera son nouveau mandat le 1er septembre 2020.

Le résultat de l’élection, qui lui a permis d’obtenir 100% des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque, a été annoncé par la Présidente du Conseil des gouverneurs de la Banque, Mme Nialé Kaba, Ministre du Plan et du développement de Côte d’Ivoire.

L’élection a eu lieu le dernier jour des Assemblées annuelles 2020 du Groupe de la Banque africaine de développement, qui se sont tenues virtuellement pour la première fois dans l’histoire de la Banque, raison de la pandémie de la Covid-19.

« Je suis ravi que le Conseil des gouverneurs ait réélu M. Adesina pour un second mandat à la présidence du Groupe de la Banque. En tant qu’actionnaires, nous soutenons fermement la Banque et apporterons à M. Adesina tout le soutien nécessaire pour poursuivre et mettre en oeuvre sa vision convaincante pour la Banque au cours des cinq prochaines années, a déclaré la ministre Nialé Kaba.

Le premier mandat de M. Adesina était axé sur le nouveau programme audacieux du Groupe de la Banque, qui repose sur cinq priorités de développement connues sous l’appellation « High 5 » : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

« Je suis profondément reconnaissant pour la confiance collective placée en moi, la confiance et le soutien fermes de nos actionnaires qui m’ont élu pour un second mandat à la présidence de la Banque. Il s’agit là d’un nouvel appel à un service désintéressé pour l’Afrique et la Banque africaine de développement, auquel je me consacrerai avec passion », a déclaré M. Adesina.

La Banque africaine de développement est la première institution de financement du développement en Afrique. Elle compte 54 pays membres régionaux et 27 pays membres non régionaux.

« L’avenir nous invite à oeuvrer pour une Afrique plus développée et pour un Groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides bases du succès enregistré au cours des cinq dernières années, tout en renforçant davantage l’institution, pour une plus grande efficacité et un plus grand impact », a conclu le président de la BAD.

Présidence de la FIF: la candidature de Drogba rejetée, celles de Sory Diabaté et Idriss Diallo retenues

La Commission électorale de la Fédération ivoirienne de football ( FIF) a rejeté jeudi dans une décision la candidature de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba pour l’élection à la présidence de cette institution retenant celles de ses adversaires Sory Diabaté et Idriss Yacine Diallo. « La Commission électorale déclare M. Sory Diabaté et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; déclare M. Diallo Yacine Idriss et sa liste des membres du Comité exécutif éligibles à l’élection du président de la FIF et du Comité exécutif; rejette la candidature de M. Drogba Tébiliy Didier Ives», rapporte une décision de cette institution consultée par APA.

« La commission électorale informe les candidats qu’ils disposent d’un délai de cinq jours ouvrables à compter de la date de réception de la présente décision pour saisir la commission de recours », précise le document.

Selon la Commission électorale de la FIF, M. Drogba est inéligible à cette élection parce qu’il « ne remplit pas toutes les conditions d’éligibilité, en l’occurrence, la présentation de sa candidature par au moins huit membres actifs» de la FIF. 

En plus de Didier Drogba, le candidat Kouadio Koffi Paul s’est vu lui-aussi recalé à cette élection au terme des délibérations de la Commission électorale. L’examen des candidatures à cette élection par la Commission électorale de la FIF avait opposé les membres de cette institution amenant ainsi le Comité exécutif sortant de la FIF à convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour recomposer l’organe électoral.

La semaine dernière, la Fédération internationale de football association ( FIFA), l’instance internationale de football a estimé que le Comité exécutif sortant « n’est pas compétent pour recomposer la Commission électorale ».

 « La FIFA est d’avis que la Commission électorale devrait se réunir le plus tôt afin d’entériner toute décision nécessaire pour un vote conformément aux dispositions pertinentes du code électoral et en particulier en ses articles 7 et 8. Afin d’éviter tout malentendu et confirmer la validité du vote, nous vous recommandons de faire signer le procès-verbal par tous les membres de la Commission électorale ayant pris part à la réunion concernant la décision en question», a proposé la FIFA.

L’élection à la présidence de la FIF devrait se tenir le 05 septembre prochain.

Lancement à Abidjan d’une unité de fabrication de serviettes biodégradables pour les hôtels

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs Siandou Fofana a lancé mercredi à Abidjan, une unité de fabrication de serviettes biodégradables qui devraient être mises à disposition des réceptifs hôteliers du pays.Cette offre dénommée « Serjet Bio», allie hygiène, écologie et employabilité au profit du secteur touristique. Ces serviettes biodégradables « à usage unique et à forte valeur environnementale » seront proposées aux clients et touristes séjournant dans les hôtels et restaurants, ainsi que dans les centres de loisirs et autres lieux de divertissement. 

A cette occasion, le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a indiqué que  ce projet est « ambitieux et innovant  compte tenu de sa portée écologique et s’inscrivant  dans le process de qualité et de normalisation des réceptifs hôteliers de moyen standing». 

Il a ajouté que ces serviettes biodégradables intègrent l’arsenal de mesures barrières contre la Covid-19. Le projet « Serjet Bio»  s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement du secteur touristique ivoirien dénommée «Sublime Côte d’Ivoire ». 

Poursuivant M. Fofana a estimé qu’avec la crise sanitaire de la Covid-19, le tourisme ivoirien devra démontrer sa capacité de résilience. « Je voudrais donc vous inviter à la (re) découverte des merveilles à explorer sur toute l’étendue de notre +Sublime Côte d’Ivoire+. Investissons nos villes et villages pour nous ressourcer, redécouvrir et rêver. Le tourisme, à bien des égards, est une thérapie», a estimé M. Fofana. 

«  Nous nous engageons à offrir des produits répondant à toutes les normes qui certifient le label bio, d’autant plus que nous avons la certification de Codinorm (Côte d’Ivoire normalisation)», a rassuré en retour aux opérateurs de l’hôtellerie, M. Secongo,  le président du Conseil d’administration d’Am’Clot Trading, la société promotrice. 

Le premier accord de ce projet  denommé « Serjet Bio», rappelle-t-on,  a été paraphé en janvier dernier entre le ministre Siandou Fofana et le  président du Conseil d’administration de « Am’Clot Trading».

Bédié dépose son dossier de candidature la pour présidentielle ivoirienne jeudi

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, candidat pour le compte de sa formation politique, dépose son dossier de candidature, le jeudi 27 août 2020, dans l’après-midi, à la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le programme des dépôts de dossiers de candidatures à l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire du 31 octobre 2020, de la CEI, M. Henri Konan Bédié, dépose son dossier de candidature, le jeudi à 16h GMT (heure locale). 

Le dépôt de sa candidature intervient après celui de Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), prévu dans la matinée à 10h GMT. Le FPI est le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo.

En fin de matinée de ce jeudi, Théophile Soko Waza, un personnage inconnu du monde politique et de la société civile, déposera son dossier de candidature au nom de « La 4e voix, la voix des sans voix », sur le coup de 12 heures GMT.  

A 15 heures, est attendu M. Méité Mamadou de « P.P.R-Africa », un individu également inconnu, pour le dépôt de son dossier de candidature. Deux heures après M. Tokpa Mimpleu Félix, candidat sous la bannière d’indépendant, boucle le rôle de dépôt des candidatures à 17h. 

Le mercredi 26 août 2020, deux personnes ont déposé leur dossier de candidature, notamment Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant, à 16h mais sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ». Déjà à 9h, M. Armand Kouamé de PDSPCI avait déposé sa candidature. 

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé le premier son dossier de candidature lundi avec 1 million de parrainages citoyens, une condition d’éligibilité. Et ce, deux jours après son investiture. 

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020, délai constitutionnel, pour élire le président de la République. La CEI, en charge de l’organisation des élections, a ouvert le 16 juillet le dépôt des dossiers de candidature qui s’achève le 31 août 2020. 

Présidentielle ivoirienne : la candidature de Gbagbo sera déposée « selon les procédures prévues» (Parti)

Ensemble pour la démocrate et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne, a estimé mercredi à Abidjan que la radiation de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo du listing électoral de la Côte d’Ivoire relève de la «pure manœuvre politicienne», annonçant qu’il déposera la candidature de celui-ci pour la présidentielle du 31 octobre prochain.« …) Pour toutes ces raisons, EDS considère que la radiation du fichier électoral du nom du président Laurent Gbagbo relève de la pure manœuvre politicienne mise en oeuvre pour empêcher son retour en Côte d’Ivoire.  EDS informe les ivoiriens et la communauté internationale qu’il n’acceptera jamais une radiation de son candidat non justifiée du plan du droit. C’est pourquoi, il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo selon les procédures prévues », a annoncé dans un point-presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de ce groupement de l’opposition qui  dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo.

 « EDS s’indigne de ce que la condamnation du président Laurent Gbagbo pour un prétendu braquage de la BCEAO n’est rien d’autre  qu’un règlement de compte politique. EDS informe les ivoiriens qu’il considère nulle et non avenue la radiation du président Laurent Gbagbo», a ajouté M. Ouégnin qui avait à ses côtés plusieurs cadres du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) dont Assoa Adou, Odette Lorougnon et Hubert Oulaye.

 Par ailleurs, le conférencier s’est offusqué du « refus» de l’État de Côte d’Ivoire à délivrer un passeport à M. Gbagbo qui est en attente de ce document pour regagner selon lui la Côte d’Ivoire après  son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).

Selon M. Ouégnin, « tous ces agissements illégaux et injustes contre le président Laurent Gbagbo relèvent de l’instrumentalisation de l’institution judiciaire à des fins politiciennes dans le seul but d’exclure, par peur, un redoutable adversaire du jeu politique et de la compétition électorale».

Le tribunal de première instance d’Abidjan a confirmé mardi la décision de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) et  a radié définitivement l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de la liste électorale de 2020 déboutant ainsi ses partisans qui contestaient cette décision.

 La justice ivoirienne a pris cette décision au motif que M. Gbagbo a été condamné par défaut le 18 janvier 2020 par le tribunal correctionnel d’Abidjan dans un procès dit « braquage de la BCEAO ». La clôture de la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain est fixée à la fin de ce mois d’août.

Présidentielle 2020: KKB dépose sa candidature sans « le dossier de parrainage physique et sur clé »

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a déposé mercredi sa candidature à la Commission électorale indépendante (CEI) sans « le dossier de parrainage physique et sur clé ».« La seule chose qui a manqué, par honnêteté, nos machines sont à pied d’œuvre, puisqu’il faut envoyer le dossier de parrainage physique mais aussi sur clé, donc à ce niveau, j’ai accusé un peu de retard », a avoué KKB face à la presse.

« Mes éléments s’emploient à les déposer dans le délai,  jusqu’au 31 août 2020 », a ajouté KKB, indiquant se présenter à cette élection présidentielle sous la bannière d’indépendant « pour le peuple de Côte d’Ivoire ».

Pour lui, il ne s’agit pas d’une candidature de rupture avec sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), car il « demeure et reste Pdci, parti dont il est temps de reconstruire ». 

Le Pdci,  cet instrument de Félix Houphouët-Boigny, a fait les « beaux jours de la Côte d’Ivoire, mais nous les jeunes générations, il est de notre devoir à nous, de faire en sorte que nous puissions la perpétuer dans le temps », a-t-il ajouté. 

En tant que candidat indépendant, il se dit à la disposition de l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire. Car, le Pdci est le parti fondé pour servir le vaillant peuple de Côte d’Ivoire. Au sein du Pdci, cependant, KKB est perçu comme un « mercenaire » du pouvoir pour « déstabiliser » le parti, ce qu’il réfute. 

Concernant le parrainage des électeurs, une condition d’éligibilité, il déclare être actuellement à « 28 régions sur 31 régions  (que compte le pays). Mais, on me demande 17 régions, au cas où il y a des difficultés, à tout moment je peux (combler le gap)». 

Bien que Henri Konan Bédié, le président du Pdci soit candidat à cette élection présidentielle, KKB estime s’adresser au peuple de Côte d’Ivoire et pour lui c’est ce qu’il faut retenir, tout en soutenant que « les Ivoiriens ont besoin de paix et c’est la candidature de la paix ».

« Les jeunes de Côte d’Ivoire ont besoin de se construire une vie dans un pays de paix, ils ont droit à l’éducation, à la vie, à la santé,  mais dans un pays de paix (…) oui, de ce point de vue c’est la rupture parce que la Côte d’Ivoire doit renouer avec son destin », a-t-il lancé.

« M. Houphouët-Boigny n’est pas mort avec le génie du peuple de Côte d’Ivoire, il y a encore du génie en chacun de nous, faisons preuve de génie pour ramener notre pays sur le chemin de son destin », a-t-il conclu. 

Jeudi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan dépose son dossier de candidature dans la matinée. Dans l’après-midi, Henri Konan Bédié, candidat du Pdci, dépose son dossier de candidature. 

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a déposé son dossier de candidature, lundi, deux jours après son investiture au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. 

BAD: Akinwumi Adesina brigue un second mandat « pour servir l’Afrique »

Le président en exercice du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a annoncé, mercredi à Abidjan, sa candidature à sa réélection lors de la cérémonie d’ouverture de la 55ème Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BAD, couplée avec la 46ème Assemblée annuelle du Fonds africain de développement (FAD), par visioconférence, en raison de la Covid-19.Au terme d’un mandat de cinq ans à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Adesina a rappelé dans une allocution par  visioconférence, avoir promis lors de son élection en 2015 à Abidjan, de travailler « d’arrache-pied pour accélérer le développement de l’Afrique » avec sa vision axée sur les « High 5 » (les cinq priorités) qui était mon engagement, ma promesse, ma boussole », a tenu à rappeler Akinwumi Adesina.

 « Le temps est passé si vite », a-t-il poursuivi, selon une note d’information transmise à APA, relevant les résultats obtenus au cours des cinq années de sa présidence.

Il s’agit de 18 millions de personnes supplémentaires qui ont désormais accès à l’électricité, de 141 millions de personnes qui bénéficient de technologies agricoles plus avancées favorisant la sécurité alimentaire, de 15 millions de personnes qui ont eu accès à un financement, de 101 millions de personnes qui ont désormais accès à des transports améliorés et de 60 millions de personnes qui ont reçu un accès à l’eau et à l’assainissement.

Eu égard à ce bilan satisfaisant, le président Adesina a appelé le Conseil des gouverneurs à lui renouveler sa confiance pour les cinq prochaines années. « Chers gouverneurs, ces Assemblées annuelles sont pour moi l’occasion de vous offrir à nouveau mes services et de briguer un second mandat à la présidence de la Banque africaine de développement. Je le fais avec humilité. Je le fais avec un sens aigu du devoir et de l’engagement. Je le fais pour servir l’Afrique et notre Banque », a-t-il déclaré.

Témoin de l’élection de 2015, qui a porté Akinwumi Adesina à la tête de la Banque, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui du fait que son pays préside à nouveau le processus électoral. Il a appelé les gouverneurs, avec à leur tête sa compatriote Kaba Nialé, au respect des textes qui régissent l’institution, avant d’adresser un message au candidat déclaré.

« Je voudrais souhaiter bonne chance au président Adesina qui se trouve être le seul candidat à sa réélection, que je souhaite », a lancé le président Ouattara.

L’élection du nouveau président de la Banque africaine de développement se déroulera, jeudi. Le vote se fera par voie électronique.

La croissance économique ivoirienne s’établirait à 1,8% en 2020 (Ouattara)

Fort de l’impact la pandémie de Covid-19, la croissance économique de la Côte d’Ivoire devrait s’établir en 2020 à « 1,8% contre 7,2% initialement prévue », a indiqué mercredi Alassane Ouattara, à l’ouverture de la session 2020 des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).«Selon les données actuelles, la croissance économique de la Côte d’Ivoire s’établirait cette année à 1,8% contre 7,2% initialement prévue ; et après un taux de croissance annuel moyen d’environ 8% au cours de la période 2012-2019 », a dit M. Ouattara dans un message vidéo, à l’ouverture des Assemblées annuelles 2020 de la BAD.    

Face à cette situation qui a durement frappé l’économie ivoirienne et touché les secteurs clés, entre autres, l’exportation, le commerce, le bâtiment, les travaux publics, l’hôtellerie, la restauration, les transports; le gouvernement ivoirien a promptement réagi, a fait savoir M. Ouattara.

Le gouvernement, soulignera-t-il, a mis en place un plan de riposte sanitaire, économique, social et humanitaire de 3 milliards de dollars américain (environ 1 700 milliards Fcfa), soit environ 5% du Produit intérieur brut du pays et comprenant quatre fonds.  

Un fonds notamment dédié à la solidarité d’un montant de 285 millions de dollars (158,68 milliards Fcfa) pour soutenir les ménages vulnérables. L’objectif étant de couvrir environ 1,2 million de ménages vulnérables à travers la distribution de vivres et non-vivres et des transferts monétaires.   

Le second fonds, lui, destiné aux grandes entreprises est doté de 165 millions de dollars US (91,85 milliards Fcfa), le troisième fonds de soutien consacré aux PME est doté de 250 millions de dollars (139,16 milliards Fcfa) et un quatrième fonds d’appui au secteur informel de 165 millions de dollars.

Selon M. Ouattara, ce plan de riposte mis en place par l’Etat ivoirien, permet de « contrôler la pandémie avec un taux de létalité (mortalité) inférieur à 1% et de soutenir les populations et les entreprises impactées par la crise ».

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé à la Côte d’Ivoire un appui budgétaire de 75 millions d’euros, soit 49,19 milliards de francs CFA, dans le cadre de la riposte contre la pandémie de la Covid-19. 

Alassane Ouattara et son épouse ont quitté́ Abidjan pour un séjour en France

Le président ivoirien Alassane Ouattara et son épouse, Dominique Ouattara, ont quitté́ Abidjan, mercredi, pour un séjour en France, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.L’information est rapportée par la présidence ivoirienne sur sa page facebook, sans plus de détails. Cependant, d’autres informations précisent que ce séjour privé permettra à M. Ouattara de prendre quelques jours de vacances dans sa résidence de Mougins, dans le Sud-Est de la France.

Alassane Ouattara qui a déposé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI) son dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain, mettra également à profit ce déplacement pour rencontrer début septembre son homologue français, Emmanuel Macron.