Une solution pour optimiser les projets routiers présentée à Abidjan

Une solution pour optimiser les projets routiers a été présentée, mardi, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place.Présentée par la société de cimenterie LafargeHolcim  Côte d’Ivoire et ses partenaires, lors d’un webinaire, Oris, est une solution  qui se veut une plateforme pour optimiser les projets routiers dans les pays.

 « La plateforme Oris est constituée de trois blocs à savoir la connaissance des matériaux. La digitalisation des matériaux est une plateforme sécurisée. Avec cette solution, on a des chaussées durables qui demandent peu d’entretien et qui permettent de réduire l’empreinte du carbone », a expliqué depuis l’Europe, Nicolas Miravalls, chargé des routes de LafargeHolcim à Paris (France).

Poursuivant, il a ajouté que la solution Oris se veut un outil d’aide pour la construction de routes durables. Selon M. Miravalls, cette offre commerciale a déjà été appliquée à plusieurs pays en Europe, en Amérique du Nord et même en Afrique avec l’Ouganda.

«  Oris possède une base de données  globale avec des matériaux. Cette solution est adaptable au besoin de chaque pays », a-t-il assuré.

Cette conférence par visioconférence a enregistré la présence de Serge Gbotta, le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire et des représentants de plusieurs institutions ivoiriennes.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, est le producteur du Ciment Bélier.

 Avec plus de 200 points de vente, cette société assure la distribution du ciment bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore.

Présidentielle ivoirienne: l’UDPCI étonnée par la décision du Conseil constitutionnel, dénonce une forfaiture

L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, ex-allié au pouvoir), a dénoncé mardi à Abidjan, une « forfaiture» du Conseil constitutionnel ivoirien qui a invalidé la veille la candidature de son président Abdallah Albert Toikeusse Mabri.« Nous sommes surpris et étonnés des allégations mensongères que le Conseil constitutionnel nous a servi ce lundi 14 septembre 2020. L’UDPCI ne va pas accepter cette forfaiture.  Notre parti conclut au faux et au tripatouillage fait par la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel», a estimé dans une conférence de presse, Jean Blé Guirao Debadea, le secrétaire général de l’UDPCI.

Poursuivant, il a accusé ces deux institutions d’avoir fait « des acrobaties à géométrie variable sur la base du faux pour ne retenir que les candidats qu’ils voulaient ou que leurs maîtres souhaitaient affronter».

 Par conséquent, le conférencier qui dit être « écœuré» par cette décision du juge constitutionnel, a appelé les militants de son parti, « à rester  mobilisés et à l’écoute de la direction pour les mots d’ordres à venir car la forfaiture ne passera pas».

Auparavant, dans une démonstration où il a brandi des documents électoraux, M. Blé a soutenu que l’UDPCI a réuni le parrainage citoyen requis pour cette élection contrairement à ce qui a été dit par le Conseil constitutionnel.

Lundi soir, le Conseil constitutionnel ivoirien a communiqué la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle du 31 octobre prochain. Cette institution a ainsi déclaré éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Parmi les candidats recalés, figure le président de l’UDPCI à qui le juge constitutionnel reproche de n’avoir pas obtenu le parrainage citoyen requis pour être candidat à cette élection présidentielle Abdallah Albert Toikeusse Mabri.

Côte d’Ivoire : les acteurs frontaliers formés à la cohabitation pacifique aux frontières

Quelque 146 acteurs frontaliers composés des leaders communautaires, des forces de défense et de sécurité, des guides religieux ainsi que du corps préfectoral des sous-préfectures de Sikolo (Kong), Katogo (M’bengué) et Mahandiana sokourani (Kaniasso), trois localités issues des régions frontalières du Tchologo, du Poro et du Folon ont été formés et impliqués dans la cohabitation pacifique aux frontières.Ces  séances de formation ont été assurées les 11, 12 et 14 septembre  par le secrétariat exécutif  de la Commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire (CNFCI) dans le cadre de la mise en œuvre du projet « sensibilisation à la cohabitation pacifique  et à la lutte contre la covid-19 dans les régions frontalières » financé par la coopération allemande  à travers la GIZ, rapporte une note d’information transmise à APA, mardi.

Elles ont été l’occasion pour les participants d’échanger avec la CNFCI sur les différents problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Il en ressort que cette région nord du pays est en proie à l’insécurité frontalière avec comme lot commun les attaques meurtrières  notamment celle qu’a connu le village de Kafolo, les conflits fonciers, les tentatives d’annexion d’une partie du  territoire ivoirien et la crainte des menaces terroristes.

En effet, selon Téhoulé N’guessan Augustin, préfet du département de M’bengué, l’on dénombre de récurrents conflits fonciers entre les villages ivoiriens et maliens dont le plus récent est le litige foncier qui oppose le village de N’gandaman dans la sous-préfecture de Bougou en Côte d’Ivoire   et celui de Dovong au Mali.

 « En 2019, le bilan des affrontements entre ces deux villages frontaliers aurait fait plusieurs blessés » a-t-il expliqué en préconisant la matérialisation des frontières pour résoudre durablement ces problèmes.

Les villages frontaliers de Ouelli et Ouanguemin dans la sous-préfecture de Mahandiana Sokourani ont également eu  maille à partir avec un village  du mali en raison d’un litige foncier vieux de plus de 20 ans. A en croire Doumbia Témaha et Koné Diamah, chefs de ces villages, cette situation couve toujours.

Prenant la parole à ces différentes séances,  Diakalidia Koné,  secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’ivoire (CNFCI),  a déploré cette situation d’insécurité aux frontières.

Poursuivant, il a au nom du premier ministre, ministre de la défense, Hamed Bakayoko, président de la CNFCI, rassuré les populations frontalières  sur la prise en compte de leur sécurité par le gouvernement à travers la création de la CNFCI avant de les impliquer dans la lutte pour  la sécurité et la cohabitation pacifique avec leurs voisins.

« La sécurité n’est pas seulement l’affaire des forces de défense et de sécurité seules, mais plutôt l’affaire de tous. C’est pourquoi, nous devons tous nous mobiliser et nous impliquer véritablement pour ramener pacifiquement la paix et la sécurité à nos frontières. Cela est possible à travers la prévention des conflits, le règlement pacifique des conflits, la vigilance et la franche collaboration des populations avec les autorités administratives et sécuritaires locales. La CNFCI est créée pour apporter le développement à nos frontières, mais sans la sécurité et la paix, on ne peut pas amorcer le développement dans les espaces frontaliers » a-t-il conclu en les exhortant à vivre en paix avec leurs voisins  tout en étant cependant vigilants.

M. Konaté a enfin remis aux participants des kits sanitaires contre la covid-19 composés de gel hydro alcooliques, de seaux d’hygiènes, de thermomètres et de papiers hygiéniques.

Auparavant, le formateur, Michel Séka a instruit les participants sur les rôles des acteurs dans la prévention et résolution des conflits, les  outils de la prévention des conflits  et les  méthodes de la résolution de ces conflits.

A l’en croire,  « il faut prévenir les conflits à travers notamment les alertes précoces, le dialogue intercommunautaire entre les populations par l’activation des comités de paix et les alliances ethniques. En cas de survenance  de conflits, procéder aux règlements des conflits au double niveau frontalier et transfrontalier. Ces niveaux sont : le règlement au niveau du chef de famille, de quartier, de village. En cas d’échec, porter le différend à la connaissance du sous-préfet de sa localité   et du préfet plus tard  si une solution n’est pas trouvée. »

Il a enfin exhorté les  chefs traditionnels, guides religieux, femmes et jeunes à dire « non » à l’utilisation des méthodes  violentes pour la résolution des conflits, mais également « non » à la diffusion des rumeurs et « oui » au vivre ensemble et à la cohabitation pacifique.

Imprégnés de cette formation, les participants ont promis utiliser ces connaissances acquises pour servir d’acteurs de paix  et de sécurité dans leur village respectif.

 « Les passages non officiels font que chaque jour nous enregistrons des entrées dans nos villages malgré la fermeture des frontières. Nous avons aussi beaucoup de problèmes fonciers et d’annexion de territoire. Par le passé, nous utilisions la violence qui ne nous rendait pas service », a souligné Bamba Tiémoko, chef du village de Kafolo  et président de l’association des chefs de village de la sous-préfecture de Sikolo.   

« Avec la formation que nous venons de recevoir, nous avons les outils et les méthodes pour régler pacifiquement  les conflits et litiges que nous allons avoir avec les villages des pays voisins qui sont aussi nos frères. Nous serons aussi vigilants et nous allons collaborer avec les autorités » a-t-il promis.

 La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales des frontières.

Elle est chargée notamment de faire des suggestions ou propositions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. La CNFCI a également pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des politique et stratégie nationales par le Secrétariat exécutif.

Enfin, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire doit veiller à la prévention et au règlement des litiges frontaliers pouvant surgir entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes.

Présidentielle ivoirienne: les candidatures de Ouattara, KKB, Affi et Bédié validées sur 44 prétendants

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.M. Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel a déclaré non recevables 40 dossiers de candidatures pour non-conformité au code électoral et jugé conformes aux dispositions électorales quatre dossiers candidatures.

Le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a été déclaré éligible, ainsi que M. Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Des figures politiques ont vu leurs candidatures invalidées, entre autres Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, Guillaume Soro, ancien présent de l’Assemblée nationale, Mabri Toikeusse, ex-ministre de M. Ouattara ainsi que Marcel Amon-Tanoh, ex-chef de la diplomatie ivoirienne.

Les invalidations de leurs candidatures résultent d’une non-atteinte des conditions requises. MM. Gbagbo et Soro, condamnés par contumace, ne figurent pas sur la liste électorale, tandis que  M. Mabri, Mamadou Koulibaly ou M. Amon-Tanoh, n’ont pas obtenu les parrainages citoyens requis.

M. Amon-Tanoh a obtenu 1% de parrainages dans 13 régions et Districts au lieu de 17, Mamadou Koulibaly dans 15 régions et districts au lieu de 17, M. Mabri Toikeusse dans six régions et districts au lieu de 17 et M. Gnamien Konan dans 10 régions et districts au lieu de 17.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut pas briguer un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution, jugeant sa candidature d’illégale. De son côté, le Rhdp, soutient qu’il s’agit du premier mandat de la 3e République.

« Rien  dans  la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le président Alassane Ouattara d’être candidat à sa propre succession à l’élection  présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, tranchant sur la question.

M. Mamadou Koné a soutenu que la Constitution de novembre 2016 consacre la 3e République, avec l’institution entre autres d’un Sénat, d’un poste de vice-président, rejetant les requêtes en annulation de la candidature de M. Alassane Ouattara.

Hamed Bakayoko institue un «dialogue direct» avec les jeunes pour «capter leurs problèmes»

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a annoncé lundi a Abidjan, l’institution d’un « dialogue direct » avec les organisations de jeunesse de la Côte d’Ivoire « pour mieux capter leurs problèmes » et trouver des solutions aux questions d’emplois. « Je veux établir un dialogue direct et des échanges permanents avec vous pour bien capter vos problèmes et y trouver des solutions… J’ai demandé au ministre de la jeunesse de faire en sorte que nous ayons au moins une fois par an, une rencontre avec vous», a dit M. Bakayoko. Il s’exprimait lors d’un  « échange direct»  avec des organisations et fédérations de jeunesse du pays issues de diverses sensibilités. 

« Ma nomination à la primature est une opportunité pour chacun de vous. Mon premier travail va être de vous donner des opportunités d’emplois », a promis M. Bakayoko appelant les jeunes à ne pas se laisser « manipuler » par les acteurs politiques. 

« Ne vous laissez pas disperser et manipuler par les acteurs politiques…On veut vous aider, mais personne ne progresse sans effort. Je vous demande de prendre votre destin en main », a conseillé le chef du gouvernement ivoirien. 

Poursuivant, il a exhorté avec insistance les jeunes à « dire non à la violence ». « Ceux qui espèrent prospérer dans la violence, vous pouvez leur dire qu’ils perdent leurs temps», a soutenu le premier ministre. 

« Je lance un appel à toute la jeunesse de Côte d’Ivoire. Être d’un parti politique différent ne doit pas faire de nous des ennemis », a estimé M. Bakayoko. 

« Plus de 400 000 jeunes sont sortis du système scolaire de 2000 à 2010 sans qualification. De 2011 à 2018, plus de 2 800 000 emplois dont 1 800 000 au profit  de la jeunesse, ont été créés », a entre autres rappelé pour sa part, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes notant que malgré cela « de nombreux jeunes restent encore en attente de perspectives ». 

Dans la foulée, il a annoncé la reprise imminente de différents programmes d’insertion en faveur des  jeunes regrettant que « dans nos turpitudes politiques, très peu de temps est consacré à la jeunesse ». 

Auparavant, des leaders d’organisation de jeunesse, ont égrené devant le premier ministre et plusieurs autres membres du gouvernement, leurs difficultés. « Nous sommes fatigués des manipulations des jeunes. Nous n’allons plus jamais accepter de nous faire tuer pour rien», a indiqué  Edima Emmanuel, le président du Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire ( CNJCI). 

« Vous avez un lourd devoir. Celui de concilier toutes les parties ivoiriennes», a dit à son tour au premier ministre, Ferdinand Mia, le représentant de la jeunesse de l’opposition. Quant à Allah Saint-Clair, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le grand plus syndicat estudiantin du pays, il a énuméré les difficultés des élèves et étudiants dans le pays, se félicitant de ce « la violence a baissé de plus de 70% dans les universités de Côte d’Ivoire ».

Présidentielle 2020: l’association des cadres catholiques se dit « en phase » avec l’avis du Cardinal Kutwa

L’Association des cadres catholiques de Côte d’Ivoire (ACC-CI) est « en phase » avec l’avis du Cardinal Jean-Pierre Kutwa sur l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi le président du Bureau exécutif national de l’organisation ecclésiastique, Martin Loba, lors d’une conférence de presse à Abidjan.« Nous, cadres catholiques de Côte d’Ivoire, sommes en phase avec le Cardinal lorsqu’il affirme : en vérité, la réconciliation est plus importante que les élections…Laissons-nous réconcilier les uns avec les autres ! Tout le reste ira de soi », a déclaré M. Martin Loba.

Le cardinal Jean-Pierre Kutwa avait à titre personnel, après observations et prières, estimé que la candidature de M. Alassane Ouattara, chef d’Etat sortant, « n’est pas nécessaire », dans une déclaration à la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.   

M. Kouassi Adjoumani et des ministres, se disant cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, le parti au pouvoir), avait clamé que « la prise de parole de l’archevêque d’Abidjan ne va pas dans le sens de l’apaisement du climat social ».  

L’association, dira M. Loba, comprend difficilement la « démarche de compréhension » des ministres dont le chef de file Kouassi Adjoumani et ses acolytes ont réagi dans l’enceinte de la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan. 

Le ministre Adjoumani n’est pas le porte-parole de l’ACC-CI, et ses actes et propos ne sauraient en conséquence engager cette association qui existe depuis 1980, a souligné M. Loba, qui avait à ses côtés le président du Conseil d’administration de l’association, Asseypo Hauhouot. 

« Nulle part, il n’est prévu de démembrement politique, syndical ou corporatiste (des cadres catholiques). Prétendre parler au nom des cadres catholiques Rhdp est un miroir grossissant et déformant la réalité, preuve supplémentaire de leur méconnaissance de l’ACC-CI », a-t-il poursuivi.  

Ce n’est pas la première fois que des prélats se prononcent sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire. En 1992, Bernard Cardinal Yago avait demandé « au nom de la paix la libération des opposants politiques incarcérés ».    

La conférence des évêques catholiques avait également demandé en 2019 « au nom de la paix la libération des opposants politiques incarcérés ».  En 2011, l’évêque coadjuteur du diocèse de Yopougon avait demandé le « départ du président Laurent Gbagbo afin d’avoir un climat post-électoral apaisé ».

La Cedeao doit prévoir la limitation des mandats présidentiels (expert)

Le fondateur du think tank sénégalais Afrikajom, Alioune Tine, appelle la Cedeao à inscrire dans son agenda la question de la limitation des mandats présidentiels pour éviter les tensions sociopolitiques causant des morts.« Je pense qu’il faudra aujourd’hui réinscrire dans l’agenda du sommet de la Cédéao la question de la limitation du mandat et la régler pour de bon. Et moi, j’ai été extrêmement satisfait d’avoir entendu le président Buhari interpeller ses collègues chefs d’État pour dire: que nous autres, quand même leaders des États membres de l’Afrique de l’Ouest, nous devions respecter notre Constitution », a salué l’un des principaux leaders de la société civile sénégalaise dans une interview avec RFI, faisant savoir son appréciation pour ce « bon début ».

Alioune Tine rappelle par ailleurs que l’organisme sous-régional s’était déjà lancé dans cette voie, mais qu’il n’avait pas eu les résultats escomptés. « Il y avait un sommet en 2015 pour que la limitation du mandat soit inscrite dans le protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie. Il y a deux pays qui étaient contre, c’était la Gambie et le Togo ». 

Depuis lors, Banjul a connu un changement de régime avec l’arrivée au pouvoir en 2016 d’Adama Barrow à la place de Yaya Jammeh, après qu’il fut forcé de partir par la Cedeao. A Lomé cependant, Faure Gnassingbé est l’indéboulonnable président depuis la mort de son père en 2005.

Ainsi pour Alioune Tine, il urge d’aller vers la limitation des mandats présidentiels, ne serait-ce que pour sauver des vies dans les pays touchés par cette question d’actualité.

Le think tank qu’il dirige a récemment produit un rapport annuel passant au crible « les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest », marquées notamment par la crise de l’Etat de droit, la démocratie représentative et la gouvernance. Ce document souligne que ce sont les troisièmes mandats qui font aujourd’hui des morts mais pas les coups d’État militaires. 

« Le coup d’État réparateur au Niger en 2009-2010 n’a fait aucun mort. Au Mali, le coup d’État a fait quatre morts, mais quand le président Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire dit qu’il va participer à l’élection présidentielle pour un troisième mandat, il y a eu immédiatement des manifestations, des violences qui ont fait 26 morts, beaucoup de blessés, et avec beaucoup d’opposants et d’activistes des droits humains qui sont aujourd’hui en prison. Cela rappelle les vieux démons de la Côte d’Ivoire en 2010. Le risque de rechute, il est réel », analyse M. Tine.

« Nous pensons qu’en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, il faut absolument reporter l’élection présidentielle et discuter, débattre du processus électoral qui est contesté », préconise-t-il, appelant en outre les chefs d’État à examiner la question du troisième mandat qui embrase également la Guinée de Alpha Condé.

« Depuis le début, quand on a planifié le referendum et les élections législatives et les manifestations, ça a fait plus de 50 morts, des dizaines de personnes qui sont en prison. Je pense que c’est extrêmement grave pour que la Cédéao et la communauté internationale commence à opiner là-dessus, pour créer les conditions d’une sanction pour des présidents qui sont des présidents qui sont des présidents dérégulateurs », a dit l’ancien directeur d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest.

Outre ces pays, au Niger le président Mahamadou Issoufou réaffirme à chaque fois sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Il a même fait emprisonner des proches qui l’encourageaient à emprunter cette piste.

Pour son homologue sénégalais Macky Sall, sa dernière réponse sur la question fut « ni oui ni non », suscitant ainsi des doutes auprès de l’opinion et ses adversaires qui ruent dans les brancards. Alioune Tine tempère toutefois : « Je peux comprendre le président avec son gouvernement et les ambitions qu’il y a au sein de son parti pour dire +écoutez, on travaille et que les gens qui ont envie de faire campagne n’ont qu’à quitter mon gouvernement pour y aller+ ». 

« Cela dit, tous les présidents du Sénégal ont enlevé la limitation du mandat. Senghor l’a enlevé, Diouf en 1999 l’a enlevé, mais il a été battu par Wade en 2000. Wade l’a enlevé, il a été battu aussi en 2012. Donc, le président Macky Sall n’a pas le droit à l’erreur. Et également son rôle historique, aujourd’hui, c’est de respecter la limitation du mandat et se l’appliquer à lui-même », a indiqué le fondateur de Afrikajom.

Ouverture à Abidjan d’un atelier pour former les agents de contrôle de l’administration ivoirienne sur l’audit

Un atelier de formation des agents de contrôle de cinq départements ministériels ivoiriens s’est ouvert lundi à Abidjan en vue de renforcer les capacités de ces derniers sur l’audit dans l’administration publique, a constaté APA sur place.Ce séminaire qui porte sur la méthodologie et les outils d’élaboration de la cartographie des plans d’audit basés sur les risques est organisé par l’inspection générale d’État (IGE) grâce au Projet d’appui à la gestion économique et financière ( PAGEF) et la Banque africaine de développement (BAD).

Selon Alexis Hibault, le secrétaire général de l’inspection générale d’État qui a ouvert ces assises, ce séminaire vient « à point nommé » et fera en sorte que les inspections générales deviennent des fers de lance dans l’action du gouvernement.

 « On a besoin de faire cette formation parce que le schéma directeur de la réforme des finances publiques l’impose. Le budget a changé et cela demande que le corps de contrôle de l’administration change sa  manière de gérer. Nous avons maintenant un contrôle qui sera beaucoup plus basé sur l’audit», a expliqué M. Hibault qui représentait l’inspecteur général d’État Ahoua N’Doli Théophile.

« (…) A travers cela,  nous devons avoir un audit performant, optimal. Cela veut dire qu’il faut que nous ayons une cartographie des risques de toute l’administration afin que les contrôles et les audits soient véritablement ciblés et non général. Donc il faut former les inspecteurs aux nouvelles méthodes d’audit et nous conformer aux normes internationales», a par ailleurs, souligné M. Hibault.

 Avant lui, Pr Bamba N’Galadjo Lambert, le conseiller technique du ministre ivoirien de l’économie et des finances, a fait savoir à son tour, que cet atelier a pour objectif de renforcer l’audit interne et externe de l’administration publique et la professionnalisation des agents de contrôle.

« L’objet de cette rencontre est de doter les participants d’une base solide pour l’élaboration d’un plan d’audit », a ajouté Pr Bamba.

Les agents de contrôle de cinq départements ministériels ivoiriens sont concernés par cet atelier qui durera trois semaines. Il s’agit des départements ministériels, du commerce et de l’industrie,  des Affaires étrangères, de l’économie numérique et de la poste, des mines et géologie et de l’environnement et du développement durable.

Rentrée scolaire pour près de 7 millions d’élèves en Côte d’Ivoire

Près de sept millions d’élèves ont effectué, lundi, la rentrée scolaire 2020-2021 dans les établissements préscolaires, primaires et secondaires sur l’ensemble du territoire national ivoirien.Dans les différentes écoles, les mesures barrières continueront d’être respectées, même si le pays semble sortir de la crise de la pandémie à coronavirus (Covid-19) qui a perturbé le système scolaire au cours de l’année scolaire 2019-2020.

Cette rentrée scolaire subdivisée en deux semestres  sera marquée par un mois d’enseignement consacré à une révision complète de tous les programmes pour permettre une mise  à niveau de tous les élèves.

Le premier semestre s’étend  du lundi 14 septembre 2020 au vendredi 22 janvier 2021. L’arrêt des notes de ce premier semestre est prévu le 22 janvier 2021.

Le deuxième semestre est prévu du lundi 25 janvier au vendredi 04 juin 2021 avec l’arrêt des notes le 28 mai 2021 pour les classes d’examen, et le 04 juin 2021 pour les classes intermédiaires.

Côte d’Ivoire: Guillaume Soro investit en son absence candidat à la présidentielle ivoirienne

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a été investi dimanche à Abidjan, en son absence, candidat du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, a constaté APA sur place.Cette convention d’investiture de M. Soro organisée autour du thème:  « Guillaume Soro pour une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère» s’est déroulée dans une ambiance festive devant des milliers de ses partisans et des partis politiques de l’opposition dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne.

« Notre candidat est bel et bien éligible à l’élection présidentielle et il gagnera», a estimé dans un discours, Koné Minata Zié, la coordinatrice intérimaire de GPS Côte d’Ivoire qui représentait M. Soro à cette cérémonie. Pour concrétiser la victoire du candidat de GPS à la présidentielle à venir, Mme Zié a appelé à une synergie d’actions.

Plusieurs autres allocutions ont meublé cette convention d’investiture parmi lesquelles celles de MM. Sié Coulibaly et Issiaka Soumahoro, représentant respectivement les mouvements et associations de soutien à M. Soro et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI).

« Pour le RACI, la Côte d’Ivoire a besoin d’un état de droit. Notre pays a besoin d’une justice qui rassure les plus faibles. Cela exige un renouvellement de la classe politique », a soutenu M. Soumahoro pour qui M. Soro offre « le meilleur profil» pour cette élection présidentielle.

Pour sa part, le porte-voix des mouvements et associations proche de M. Soro, Sié Coulibaly, a plaidé pour la libération des proches du candidat de GPS incarcérés depuis près d’un an. Poursuivant, il appelé à une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire estimant que cette institution « est aux ordres ».

« Il faut libérer les prisonniers politiques. Il faut recomposer la CEI parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec une CEI aux ordres. Il faut des élections démocratiques et inclusives »,  a entre autres souhaité M. Coulibaly. 

Des motions de soutien des jeunes, des femmes et des élus et cadres de GPS à la candidature de M. Soro,  ont clôturé cette rencontre à laquelle, ont pris part,  plusieurs partis de l’opposition dont le Parti Ivoirien des travailleurs ( PIT) de Aka Ahizi, le Mouvement des forces d’avenir ( MFA) tendance Anzoumana Moutayé et le Rassemblement pour la paix (RPP) de Ouattara Gnonzié.

Depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne en février 2019 pour «divergence d’opinion» avec le président ivoirien Alassane Ouattara, M. Soro a rejoint l’opposition avec la création de GPS, un mouvement politique qu’il préside.

En avril dernier, la justice ivoirienne a condamné  M. Soro qui est exilé en France,  à 20 ans de prison ferme, sept ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards Fcfa d’amende et 2 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux. Malgré cette condamnation qui lui valu son retrait de la liste électorale, M. Soro a déposé par le truchement de Mme Zié, son dossier de candidature pour l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 31 octobre prochain. 

Présidentielle ivoirienne: la Côte d’Ivoire est un pays souverain (Alassane Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a estimé, samedi à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours dans la région de Moronou que la Côte d’Ivoire est un «pays souverain», ajoutant que « nous devrions faire confiance à nos institutions».« Je peux vous rappeler que la Côte d’Ivoire est un pays souverain. C’est pour cela, (…) nous devrions faire confiance à nos institutions », a déclaré M. Ouattara, interrogé dans une conférence de presse par un journaliste sur sa recentre rencontre à Paris avec le président français, Emmanuel Macron.

« Arrêtez de penser que les décisions doivent être prises à Paris ou à New-York ou ailleurs. Les décisions sont prises en Côte d’Ivoire, par les Ivoiriens et par les institutions ivoiriennes », a-t-il ajouté.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement décidé en mars de ne pas briguer un autre mandat, passant le relais à son premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais le décès brutal de celui-ci le 8 juillet, a contraint M. Ouattara à revoir ses plans et à annoncer qu’il est candidat.

Pour l’opposition, cette nouvelle candidature est une violation de la constitution adoptée en 2016 qui interdit un troisième mandat à M. Ouattara.

De son côté, le camp présidentiel estime que cette nouvelle constitution qui limite à deux les mandats présidentiels a remis le compteur à zéro. Dès lors, il s’agit du premier mandat de la troisième République.

Il revient au Conseil constitutionnel qui a reçu 44 dossiers de candidatures pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain de trancher ce débat.

Investi sur les terres d’Houphouët, Bédié promet «remporter» la présidentielle avec l’opposition

Investi sur les terres de feu Houphouët-Boigny, son mentor, Henri Konan Bédié, a promis «remporter» l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 avec l’opposition, lors d’une cérémonie d’investiture, samedi, à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.« Je vais avec détermination remporter cette élection présidentielle afin de réussir une mission de salut public pour le bonheur de tous, en particulier des jeunes filles et garçons des nouvelles générations », a déclaré M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).

Assis dans un fauteuil, M. Henri Konan Bédié, vêtu d’un pagne à son effigie, avec des lunettes fumées et un chapeau melon, puis entouré de plusieurs cadres du parti dont Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh, a été investi par le doyen des vice-présidents du Pdci.

M. Bédié, a ensuite dans un discours-programme, dit accepter d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, invitant toutes les formations politiques et les plateformes politiques qui le désirent, à « soutenir » sa candidature.

Il s’est engagé, au nom de la paix sociale et de la réconciliation nationale, à dès son accession à la magistrature suprême, mettre en place « un gouvernement de large ouverture, fédérant toutes les formations et les couches sociales qui le désirent ».

Le chef du Pdci a en outre assuré prendre des « mesures concrètes et immédiates pour le retour sans conditions de tous les exilés, la libération de tous les prisonniers politiques de la crise postélectorale jusqu’à nos jours ».

Dès son accession aux affaires, M. Bédié, ex-chef d’Etat, veut garantir les libertés publiques, réformer l’armée, protéger le système judiciaire de l’intrusion des politiques et redéfinir les missions de la Haute autorité pour la bonne gouvernance afin de lutter contre la corruption.

Dans le secteur public, il envisage de relever l’indice référendaire de base, revaloriser le taux d’annuité liquidable de la pension de retraite de 1,75 à 2 et adopter un nouveau statut général de la fonction publique.

Concernant le secteur privé, dira-t-il,  il s’agit d’entreprendre des réformes se rapportant à la revalorisation du taux du SMIG et du SMAG, des pensions de retraite « en raison de leur caractère dérisoire ».

Il avance aussi « alléger la charge fiscale du contribuable,  car trop d’impôt tue l’impôt », tout en assurant une croissance économique durable à travers la promotion d’une agriculture moderne, diversifiée, intensive et mécanisée en vue de la compétitivité du secteur industriel.

 Les projets ciblés en faveur des populations démunies, qui seront contenus dans des projets et programmes sectoriels, devraient être réalisés sur la période de 2020 à 2025, d’un montant de 46 000 milliards Fcfa, a-t-il indiqué.

Le chef du Pdci a titillé l’actuel pouvoir, relevant que « l’émergence projetée à l’horizon 2020, évoquée dans tous les discours officiels n’a pas été une réalité et la misère ne cesse de croître » malgré un taux de croissance du PIB.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir),  selon lui, « n’a jamais eu pour objectif de parvenir à une meilleure redistribution des richesses nationales ». Leur chef, Alassane Ouattara a d’ailleurs « violé la Constitution en briguant un troisième mandat » présidentiel.

L’ex-président Henri Konan Bédié, a qualifié cet acte de M. Ouattara de « forfaiture, se disant déterminé à gagner cette élection avec des acteurs de l’opposition, qu’il a réussi à fédérer autour de la plateforme Cdrp (coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix). 

« Je demande à tous les Ivoiriens et les Ivoiriennes à m’accorder leur voix pour la victoire à l’élection présidentielle afin qu’ensemble,  nous reconstruisons la Côte d’Ivoire, l’Etat de droit, la démocratie apaisée, tant recherchés depuis le stupide coup d’Etat de 1999 », a-t-il lancé.

 L’ex-maire de San-Pedro (Sud-ouest ivoirien), Clément Nabo, un sénateur au Rhdp, a viré officiellement au Pdci, lors de l’investiture de M. Bédié à la Place Jean Paul ll de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Pêche: la Côte d’Ivoire invitée à se doter de navires battant pavillon ivoirien

Une entreprise, spécialisée dans la transformation de thon, a plaidé vendredi à Abidjan, afin que les autorités ivoiriennes dotent le pays de navires battant pavillon, ce qui réduirait les coûts des produits au bénéfice des populations.« La  Côte d’Ivoire a un important port commercial et industriel. Mais Il n’y a pas de bateaux arborant les pavillons ivoiriens. Nous avons la possibilité de faire des investissements pour la croissance du secteur de la pêche », a souhaité Sergio Tommasini, le nouveau Président directeur général de Airone Côte d’Ivoire qui s’exprimait dans une cérémonie de présentation à la presse.

 « Je pense qu’il est très important pour le futur de ce pays d’avoir des bateaux avec pavillon national ivoirien», a-t-il ajouté, expliquant que « si la Côte d’Ivoire se dote de navire battant pavillon ivoirien, cela permettra de réduire les coûts de leurs produits au bénéfice des populations ».

« Nous avons défini ensemble un nouveau programme industriel et nous affronterons ce moment de transition avec sérénité pour envisager 2021 avec des perspectives importantes. Je veux concentrer les efforts de toute mon équipe sur la compétitivité de l’entreprise sur le marché local et international. Nous devons investir sur le capital humain», a dit M. Tommasini en dévoilant les perspectives de son entreprise présente en Côte d’Ivoire depuis 1994.

Ouverture à Abidjan du premier congrès ordinaire de la Centrale syndicale humanisme

Le premier congrès ordinaire de la Centrale Syndicale Humanisme ( CSH) s’est ouvert samedi à Abidjan autour du thème, «Les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la pandémie de la COVID-19: quelle riposte ? », a constaté APA sur place.Selon Mamadou Soro, le secrétaire général de cette organisation, il a été présenté à cette occasion le plan stratégique de développement  2020-2030 de cette centrale. 

«Nous sommes sans ignorer que cette pandémie de la COVID-19 a déstructuré les liens sociaux qui nous commande aujourd’hui de réfléchir pour arriver à un nouveau pacte social qui puisse permettre de relancer la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Tous les travailleurs que nous sommes, nous allons apporter nos réflexions, nos contributions pour que notre pays puisse rester debout pour amorcer à nouveau la croissance économique», a expliqué M. Soro à la presse. 

Auparavant, il a rappelé les acquis de son organisation syndicale qui compte une dizaine d’années d’existence.

 « Plus de 700 travailleurs ont été formés sur l’ensemble du territoire. Nous avons soutenu nos 170 organisations contre toutes les sortes d’abus, mais en même temps, nous avons fait la promotion du droit social et particulièrement, la promotion du nouveau code du travail. De même nous avons pu réaliser l’affiliation de notre organisation à la confédération syndicale internationale et aussi à la confédération syndicale région Afrique qui donne une aura internationale à notre centrale syndicale », a entre autres, fait savoir M. Soro. 

Les travaux en commission de ce premier congrès ordinaire de la CSH  démarreront lundi prochain autour de quatre axes qui constituent la matrice d’actions de son  plan stratégique de développement. Ce congrès s’achèvera samedi prochain par une cérémonie officielle. 

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara annonce l’augmentation du prix du cacao

Le prix d’achat du cacao connaîtra une augmentation en octobre prochain, a annoncé le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, samedi, à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours.Interrogé par un journaliste lors de la conférence de presse-bilan marquant la fin de sa visite d’Etat, le président ivoirien a annoncé que le « prix du cacao va augmenter ».

« Le prix va augmenter. Le 30 septembre, nous ferons un Conseil des ministres à Yamoussoukro et  nous aurons une bonne nouvelle à annoncer aux paysans », a ajouté Alassane Ouattara, sans plus de détails.

Le prix minimum garanti du cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est fixé à 825 Fcfa/Kg pour la campagne intermédiaire 2019-2020.

Côte d’Ivoire: une association marocaine offre des kits et bons scolaires à près de 138 élèves

L’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI) a offert vendredi à Abidjan des kits et des bons d’achat pour la rentrée scolaire 2020-2021 à près de 138 élèves, lors d’une cérémonie en présence de l’ambassadeur du Royaume chérifien, Abdelmalek Kettani.A l’entame de la cérémonie, organisée au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, des élèves ayant réussi avec brillo le BAC et obtenu au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) d’excellents résultats, ont reçu des récompenses en guise d’encouragement.  

Selon le président-fondateur de l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI), Ouazzani Chahdi, cette quatrième édition a ciblé 74 familles, soit quelque 138 enfants Marocains nés ou vivant en Côte d’Ivoire, des Ivoiro-Marocains ainsi que des Ivoiriens.

M. Kettani a félicité l’ACMRCI pour avoir organisé cette « belle » manifestation qui illustre la volonté de  l’organisation d’accompagner les Marocains résidents en Côte d’Ivoire, apportant son soutien et ses encouragements aux lauréats et à l’ensemble des élèves.  

L’ambassadeur marocain a exhorté la jeune génération des Marocains vivant en Côte d’Ivoire ou nés sur le sol ivoirien ainsi que les Ivoiro-Marocains à « perdurer dans l’effort et dans la recherche de l’excellence ». 

Ces dons de kits et bons d’achat scolaires, accompagnés de supports de protection contre la pandémie de Covid-19, dira-t-il, montrent aussi que tous les Marocains se sont alignés sur la volonté de sa Majesté, le Roi Mohamed Vl, qui vise la recherche de l’excellence.  

L’édition 2020, marquée par la crise sanitaire de Covid-19, a conduit l’ACMRCI  à « travailler un peu plus » parce que la pandémie a impacté beaucoup de familles qui exercent des activités dans le secteur informel, a souligné M. Ouazzani Chahdi.

L’année prochaine, « on promet faire mieux », car « pour la cinquième édition nous voulons toucher le niveau CM2 (Cours Moyen 2e année) et aller à l’université parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui y sont, mais qui n’ont pas assez de moyens (financiers) », a -t-il poursuivi.

L’ACMRC envisage en outre de voir comment aider les étudiants « parce que l’université, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est des jeunes qui sont déjà prêts » pour le marché de l’emploi,  et l’association va « essayer de les orienter vers les universités au Maroc », a-t-il fait savoir.

Le Royaume du Maroc octroie chaque année plus de 100 bourses d’études à la Côte d’Ivoire pour permettre aux personnes en situation d’apprentissage d’aller étudier au Maroc. Par ce moyen, l’ACMRCI veut encourager les élèves et étudiants méritants à entretenir la flamme de l’excellence en eux. 

TIC/ Programme Graine de l’avenir 2020: Huawei décerne en Côte d’Ivoire des certificats aux lauréats

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, a décerné vendredi à Abidjan des certificats à une trentaine de jeunes lauréats, sélectionnés dans le cadre du Programme Graine de l’avenir 2020, au terme d’une formation sur la transformation digitale.Ces certificats ont été remis à l’occasion d’une cérémonie de clôture, dans un hôtel de la place au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan, en présence du représentant du Premier ministre ivoirien, M. Adama Kamara, conseiller spécial.  

M. Kamara a fait observer que depuis des décennies, la Côte d’Ivoire, un pays à vocation agricole, a fait montre de capacité à élaborer des programmes de production, d’où l’importance des technologies de la transformation des matières premières du pays. 

Le groupe Huawei, s’est-il réjoui, met en pratique un bel adage chinois qui dit, vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner du poisson, ajoutant que « le grand défi de notre pays est d’occuper une place importante dans la transformation structurelle de son économie ». 

Cette transformation structurelle de l’économie ivoirienne « passe inéluctablement par le renforcement et la création d’un véritable cartel humain qui soit en adéquation avec les formations prodiguées aux étudiants », a-t-il souligné. 

« Chers amis, le pays compte énormément sur vous ; et pour les décennies à venir, le grand défi de notre pays, c’est de transformer structurellement notre économie et celle-ci ne peut et ne pourra se faire que si vous êtes de véritables éponges de la connaissance », a-t-il lancé à l’endroit des étudiants.  

Cette formation axée sur la transformation digitale, ces jeunes étudiants, sélectionnés via un concours dans les grandes écoles et universités du pays, peuvent désormais oser face à des défis technologiques de la Côte d’Ivoire.        

Il a souhaité que pour l’avenir du pays, ces jeunes soient de vrais catalyseurs parce que la formation qu’ils ont suivie, ils peuvent la mettre « en adéquation avec les objectifs de transformation de notre pays s’est assigné ».   

M. Moussa Diomandé, représentant du ministère de l’Économie numérique et de la poste, a pour sa part salué cette action menée par la société Huawei, soutenant qu’elle est à encourager parce qu’ elle vient en complément de la politique de formation d’une expertise nationale en matière des TIC.

Le gouvernement ivoirien s’est engagé le 28 novembre 2016 à travers la signature de protocole d’accord de coopération pour le développement des TIC avec Huawei. M. Diomandé a en outre insisté sur la nécessité pour la Côte d’Ivoire d’entrer dans l’ère du numérique. 

Quant au directeur général de l’Enseignement supérieur, Ibrahim Lokpo, il a exhorté les étudiants à aller au-delà des défis rencontrés, entre autre la maîtrise de l’anglais, devenu aujourd’hui un outil incontournable dans l’apprentissage des données technologiques.

Le vice-président en charge des Relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei Northern Africa, M. Loïse Tamalgo, a relevé que l’éducation et la formation, un leitmotiv du groupe, constituent le choix pour préparer la jeunesse ivoirienne à répondre aux exigences et aux attentes du continent.

C’est dans cette optique que le groupe chinois a mis en place le Programme Graine de l’avenir qui jusqu’ici a pu former en Afrique plus de 1.500 jeunes, a-t-il dit. En dehors de ce programme, l’entreprise a aussi d’autres programmes dont ICT Académie qui a permis de former plus de 85 000 Africains.  

Prévoyance sociale ivoirienne: convention entre l’IPS-CGRAE et la CNPS au profit des retraités

L’Institution de prévoyance sociale caisse générale de retraite des agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (IPS-CGRAE) a signé une convention avec la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS, privé) permettant aux retraités de bénéficier de leur pension, grâce à un cumul d’années, après un basculement du secteur privé vers le secteur public et vice-versa.L’information a été portée par M. Eugène Niankan, directeur général adjoint, représentant le directeur général de l’IPS-CGRAE, à l’occasion d’une séance d’information et de formation à l’intention des points focaux des Directions des Ressources Humaines (DRH) des ministères, les 8 et 9 septembre 2020. 

Les participants à  ces séances d’information et de formation étaient notamment les points focaux des Directions des Ressources Humaines (DRH) des organismes affiliés, soit 44 ministères et deux secrétariats d’Etat.  

Abordant le thème relatif à la convention CGRAE-CNPS, M. Eugène Niankan, a fait observer que c’est une convention importante dans la vie du fonctionnaire en ce qu’elle permet une extension verticale de la couverture sociale de celui-ci. 

« Par le passé, lorsque vous avez travaillé dans le privé et dans le public et que vous n’avez pas atteint le minima exigé par chaque secteur au niveau de la pension de retraite, c’est-à-dire 15 ans, on vous remboursait simplement vos cotisations (6% ou 8,33%). Mais aujourd’hui, grâce à cette convention, on prend en compte les deux périodes que vous avez passées», a-t-il dit.  

« Si vous avez fait 7 ans d’un côté et 8 ans de l’autre cela vous fait 15 ans, or c’est le minima en termes d’année de service qu’il vous faut pour bénéficier d’une pension viagère qui est réversible par la suite. C’est véritablement un avantage et il faut qu’on puisse vous dire comment ça fonctionne », a expliqué M. Niankan.   

Le directeur général adjoint de l’IPS-CGRAE a souligné l’enjeu de la nécessité d’une bonne collaboration entre son institution et les Directions des Ressources Humaines, en leur qualité de partenaires de référence dans le processus de gestion de la retraite des fonctionnaires et agents de l’Etat. 

Et de relever que c’est cette étroite collaboration entamée depuis la réforme de 2012, qui a permis des échanges périodiques pour partager des informations pertinentes et utiles dans l’exercice des missions réciproques.

Comme fruit de ce partenariat, M. Niankan a, entres autres, fait mention de « la réduction drastique du délai de traitement des dossiers de pension qui est passé de 365 jours en moyenne avant la réforme, à 45 voire 30 jours aujourd’hui pour les dossiers transmis complets à l’IPS-CGRAE ».   

En vue de respecter les mesures de distanciation sociale liées à la COVID-19, les 46 participants ont été scindés en 2 groupes distincts et répartis sur une demi-journée de session chacun, les 8 et 9 septembre 2020, à l’Agence IPS-CGRAE de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Sur le sujet concernant la nomenclature des pièces, il a affirmé que toutes les pièces constitutives d’un dossier de pension feront l’objet d’une attention particulière car, « l’utilité de chaque pièce nous emmènera à la question des rejets qui joue sur les délais de traitement des dossiers ». 

Cet échange vise notamment à un rapprochement des points de vue afin que l’IPS-CGRAE et les points focaux dans les administrations se mettent d’accord sur ce qui est essentiel et comment faire pour qu’il n’y ait pas de rejets au niveau du traitement des dossiers de pension. 

Pour anticiper sur le processus de transmission des dossiers, il a conseillé ces derniers  à utiliser le nouveau portail de l’institution : macgrae.ci  qui regroupe toutes les informations sur les dossiers à fournir. Mieux, ce site permet une interaction.   

Le directeur général adjoint a mentionné que cette plateforme s’inscrit dans le cadre de la digitalisation. Elle est conçue et permet aujourd’hui à partir de chez sois, d’avoir un certain nombre d’informations. L’intéressé n’a plus besoin de se déplacer. 

« Il n’est donc plus nécessaire de vous déplacer jusqu’à l’IPS-CGRAE pour avoir des informations. Nous tendons même vers la co-production. C’est-à-dire, qu’à partir du portail, le retraité peut éditer certains documents le concernant », a -t-il soutenu.

« Toutes ces avancées ont besoin d’être partagées avec vous de sorte à améliorer aussi, votre efficacité (en vue de) la mise à niveau et l’optimisation de notre système de retraite, ainsi que pour l’instauration d’une véritable culture de la sécurité sociale auprès des valeureux fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.  

Les participants ont par ailleurs exprimé leur vive satisfaction sur le contenu du programme et la qualité des échanges qui s’y sont déroulés, tout en se réjouissant de détenir désormais davantage de clés pour améliorer la qualité du processus de constitution des dossiers de retraite de leurs administrés.

Placée sous la tutelle technique et administrative du ministère en charge de la prévoyance sociale et sous la tutelle financière du ministère en charge du Budget, cette institution certifiée ISO 9001 version 2015, est chargée de gérer le recouvrement des cotisations sociales.

En outre, a-t-elle pour mission de procéder au paiement des prestations sociales relatives aux régimes obligatoires des pensions civiles et militaires ainsi qu’aux régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires ou volontaires de pensions. 

L’IPS-CGRAE, entreprise de référence en matière de sécurité sociale dans la zone CIPRES, a instauré des cadres d’échanges avec les partenaires sociaux que sont notamment les regroupements des assurés sociaux, les syndicats et les DRH des structures affiliées dont elle a la gestion. 

Présidentielle ivoirienne: Mabri lance une plateforme électorale avec des partis politiques

Le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix ( UDPCI, ex-allié au pouvoir), Abdallah Albert Toikeusse Mabri qui a déposé sa candidature pour la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a signé vendredi à Abidjan, une convention pour lancer une plateforme électorale avec des partis politiques et une organisation professionnelle des agents de la santé.Quatre partis politiques ont signé cette plateforme. Il s’agit notamment le Parti ivoirien de l’intégration africaine (PIA) et le parti ivoirien des droits authentiques (PIDA). 

« Nous venons de procéder à la première série de signature pour lancer cette plateforme électorale. C’est une plateforme également pour la paix. Je voudrais dire merci à tous ces partis qui nous font confiance en nous rejoignant dans notre combat pour la paix», a déclaré après cette signature,  Abdallah Albert Toikeusse Manri, le président de l’UDPCI. 

Poursuivant, il a soutenu que cette nouvelle organisation doit offrir aux ivoiriens « une espérance nouvelle» et leur dire que l’espoir n’est pas perdue. 

« Nous allons structurer cette plateforme pour être une force de combat et une force électorale », a indiqué l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne  ajoutant que « je suis sûr que sur le chemin,  de nombreux ivoiriens vont nous rejoindre». 

Avant lui, Mamadou Coulibaly, le président du PIA, s’est félicité de ce  que le président de l’UDPCI a toujours défendu les idéaux de paix dans son combat politique. 

« Pour nous, la nouvelle génération, c’est le camarade Toikeusse Mabri. Nous au PIA, nous sommes disposés à l’accompagner », a promis M. Coulibaly. 

 Le 02 août dernier, rappelle-t-on, lors d’un bureau politique de son parti,  le président de l’UDPCI,  Albert Toikeusse Mabri a appelé les partis politiques et les organisations de la société civile ivoirienne, se reconnaissant en ses idéaux, de le rejoindre en vue de la présidentielle du 31 octobre prochain. 

Paiements digitaux: GTP et le groupe média ivoirien Weblogy célèbrent cinq ans de succès de partenariat

Global Technology Partners (GTP), le premier processeur de cartes prépayées en Afrique et le groupe média digital ivoirien Weblogy, annoncent la célébration de cinq ans de partenariat ayant permis à Weblogy d’émerger en tant que première Fintech gestionnaire de programmes de cartes prépayées en Afrique de l’Ouest Francophone, dans une déclaration conjointe.« Notre relation avec GTP s’est développée et renforcée au fil des années. Les deux entreprises partagent la même vision concernant le développement des paiements digitaux et l’inclusion financière en Afrique », a déclaré Jil-Alexandre N’Dia, CEO et co-Fondateur de Weblogy, un groupe média digital très influent en Côte d’Ivoire.

Cette étape cadre avec l’objectif de Weblogy qui est de favoriser zéro paiement en espèces en Afrique, où la monnaie fiduciaire est fortement utilisée. Selon M. Jil-Alexandre N’Dia, cette étroite collaboration a permis de concevoir des programmes de cartes prépayées adaptées avec les bonnes institutions financières, pour répondre aux demandes du marché tout en s’assurant que la sécurité et la conformité soient mises en priorité. 

« Je suis très heureux que le programme de carte prépayée Visa Abidjan.net avec NSIA Banque Côte d’Ivoire soit un des meilleurs programmes Fintech sur le marché. Mais, nous ne souhaitons pas nous arrêter là », a dit pour sa part Daniel Ahouassa, CEO et Co-Fondateur de Weblogy.

« Nous allons introduire de nouveaux programmes prépayés innovants et lancer notre nouvelle super application APaym dotée d’une interface esthétique et fonctionnelle », a poursuivi M. Ahouassa.  

Témoignant de ce partenariat, Rich Bialek, CEO à GTP, a indiqué qu’il « il y a cinq ans, quand nous avons signé le contrat avec Weblogy, nous étions certains d’avoir choisi les partenaires adéquats pour introduire un nouveau type de carte prépayée sur le marché ». 

« Au fil des années, le développement des programmes a impacté positivement la vie des citoyens. Ces derniers ont ainsi pu bénéficier d’une inclusion financière remarquable », a laissé entendre M. Bialek, CEO à GTP.

Quant à Serge Doh, vice-président exécutif de GTP, il a assuré avoir « toujours eu confiance en Jil et Daniel. (Car) Ces deux jeunes entrepreneurs ont été capables de voir le potentiel du paiement par carte en Afrique ». En outre, la relation entre les deux entreprises a toujours été « gagnant-gagnant ». 

Weblogy et GTP, qui travaillent ensemble depuis maintenant cinq ans sur des programmes de cartes prépayées en Côte d’Ivoire, se préparent par ailleurs à les étendre à d’autres pays d’Afrique pour faciliter l’inclusion financière sur le continent.

Weblogy est un groupe de média digital indépendant créé en 1998, qui s’occupe de contenu numérique africain et fournit des moyens de paiement en ligne avec le portail web Abidjan.net. L’objectif des fondateurs est de fournir à travers ce portail « un mélange unique de créativités et d’expertises ».   

Depuis le lancement de sa première carte prépayée Visa Abidjan.net avec NSIA Banque Côte d’Ivoire en 2016, s’appuyant sur un programme de fidélité, Weblogy est aujourd’hui gestionnaire de programmes pour les cartes prépayées Visa dans 18 pays en vue du développement d’applications de paiements mobiles.

Fondé en 2003, avec un siège aux États-Unis, Global Technology Partners (GTP) est désormais le premier processeur de cartes prépayées dans plus de 70 banques et une trentaine de pays à travers le continent Africain. 

Focalisée exclusivement sur le traitement prépayé, cette entité a passé plus de 15 ans à développer un système de traitement à la pointe de la technologie qui garantit une sécurité maximale, une exécution plus rapide, et une interaction fluide entre la banque et les utilisateurs de cartes.

L’objectif de GTP est d’être le leader de l’industrie des solutions de traitement prépayées internationales, de fournir des produits innovants profitables à nos clients, de donner aux utilisateurs la liberté financière et la sécurité sur les réseaux Visa ainsi que Mastercard dans le monde entier.

« Ensemble, GTP et Weblogy continueront de coopérer en développant des cartes Visa prépayées destinées à accélérer la croissance et l’innovation de leurs entreprises respectives », assurent ces deux entités. 

Alassane Ouattara invite ses compatriotes à cultiver la «tolérance et la paix» en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a invité, vendredi à M’batto (Centre-Est), ses compatriotes à cultiver la « tolérance et la paix», estimant que la prochaine élection présidentielle ne doit pas être une source de violence.M. Ouattara qui s’exprimait dans un meeting populaire au complexe sportif de M’batto, au troisième jour de sa visite d’Etat dans la région de Moronou, a invité les populations à  «cultiver la tolérance, la paix» et à avoir « confiance »  aux institutions de la République.

 Egrainant les réalisations du gouvernement notamment en matière d’infrastructures routières, éducatives, sanitaires, d’électricité et d’adduction en eau potable,  il a relevé que «tous ces chantiers sont les résultats d’un environnement de paix ».

« Nous devrons tout mettre en œuvre pour maintenir cette paix. Nous devrons faire en sorte que la prochaine élection ne soit pas source de violence (…) » a lancé Alassane Ouattara, ajoutant que cette élection présidentielle doit être l’occasion pour chaque candidat d’expliquer ce qu’il entend faire pour les populations.

Pour cette élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain, le Conseil constitutionnel a reçu 44 dossiers de candidature.

Les résultats de ses délibérations sont très attendus dans un contexte de contestation de la candidature du président Alassane Ouattara par l’opposition qui estime que la constitution de 2016 lui interdit un troisième mandat, quand le camp présidentiel estime que cette constitution remet le compteur à zéro pour un premier mandat de M. Ouattara dans la troisième République.

Election à la FIF: les candidats dont Drogba invités à « fédérer leurs compétences»

L’homme d’affaires, Koné Cheick Oumar, ex-président du Conseil d’administration de l’Africa Sports, invite les candidats à l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dont Didier Drogba à «fédérer leurs compétences» en vue d’une organisation forte.Avec les « palabres » observés autour de la présidence de la FIF, le football ivoirien se meurt, s’est insurgé jeudi à Abidjan Koné Cheick Oumar, lors du lancement officiel de « Défis Ivoire », une plateforme qui a pour vocation de fédérer les forces et intelligences dans l’intérêt du pays.

Fondateur de Défis Ivoire, Koné Cheick Oumar, veut notamment fédérer les compétences de la Côte d’Ivoire pour une nation rayonnante quelles que soient les différences. Dressant un tableau sombre du secteur du football, il a invité les animateurs à se parler et trouver une solution locale.

De ce fait, il a appelé les candidats à l’élection du président de la FIF, notamment l’ex-international Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté à « fédérer leurs compétences » pour dégager un consensus afin d’impulser davantage le football ivoirien.  

La FIFA, selon lui, intervient dans le processus de l’élection du président de la FIF parce que « le mur est fissuré », en allusion à une brèche dans la gestion du football ivoirien,  toute chose qui « risque d’aggraver » le fonctionnement de l’organisation.

Si la FIFA met en place un Comité de normalisation, à la suite du blocage dans le processus d’élection du président de la FIF, cela pourrait générer « la catastrophe », a laissé entendre l’ex-président de l’Africa Sports, craignant une intervention relativement longue.

Au Cameroun,  a-t-il fait observer, l’intervention de la FIFA a duré quatre ans, contre deux ans au Mali. Mais, « le pire, ce n’est pas le nombre de temps », car avec ce comité de normalisation, la FIF va « fonctionner à minima ».

« Notre football va fonctionner à minima et pendant combien de temps », s’est-il interrogé, s’inquiétant pour une participation efficace des Éléphants aux prochaines Coupes d’Afrique des Nation, et la coupe du monde ainsi que les championnats et coupes d’Afrique.

« C’est pour cela j’appelle rapidement les présidents de clubs à se lever pour que nous évitons ça », car « si on dit à la FIFA qu’on s’entend (nos différends), on peut trouver une plateforme de discussion entre nous », a-t-il lancé. 

M. Koné Cheick Oumar, à travers la plateforme Défis Ivoire envisage d’écrire à la FIFA afin de laisser les acteurs du football ivoirien régler leurs problèmes. Et ce, en fédérant leurs synergies avec en ligne de mire l’intérêt de la nation et les compétences indéniables. 

Pour lui, les crises à la tête des organisations de gestion des clubs et de la plus haute instance du football en Côte d’Ivoire,  sont dues au fait que les gens prennent les clubs et la fédération pour en faire leur « business ».

Défis Ivoire se veut également une plateforme de discussions et de recherche de pistes de solutions quant aux problématiques majeures ivoiriennes, afin de relever les défis dans tous les domaines pour le bien-être des Ivoiriens.

Au plan politique, il a dit que « la Côte d’Ivoire est en train d’aller dans un précipice ». D’où, faudrait-il des voix intermédiaires qui viennent pour fédérer les compétences pour apaiser et permettre aux acteurs de se parler afin que la présidentielle du 31 octobre 2020 se déroule dans la paix.

« Il faut que les gens se parlent et que les compétences se mettent ensemble pour le bien-être des Ivoiriens», a-t-il insisté, tout en promettant mettre en place un Comité formé de personnalités pour rencontrer les leaders politiques dont le chef de l’Etat et le Premier ministre.

« Sortons de nos officines de destruction et mettons nous ensemble, fédérons nos compétences pour le bien-être des Ivoiriens », a-t-il poursuivi, exhortant la classe politique ivoirienne à privilégier la discussion afin de mettre en place des textes adéquats allant dans le sens du consensus.

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020, date fixée par la Constitution. Plus de 40 candidatures ont été officiellement déposées, et le Conseil constitutionnel devrait se prononcer, dans les jours à venir, sur la conformité des dossiers au regard de la loi fondamentale.

Côte d’Ivoire : Nestlé offre des équipements d’hygiène à des journalistes pour lutter contre la Covid-19

Le groupe agroalimentaire Nestlé Côte d’Ivoire de concert avec l’ONG La Porte de la Nouvelle Espérance ( PNE) a offert jeudi à Abidjan, des équipements d’hygiène à des journalistes ivoiriens pour lutter contre la Covid-19, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. Au Nom de ce Groupe agroalimentaire, Nadine Mensah a dit sa gratitude aux journalistes qui sont un relai important des activités de son entreprise. « Continuez sur cette voie parce que nous avons besoin de vous», a-t-elle dit à la presse soulignant que ce don est composé de cache-nez, du savon liquide  et du gel hydroalcoolique. 

Avant elle, Sophie Pépé, la présidente de l’ONG PNE a expliqué les missions de son organisation. «Nous réhabilitons les personnes ayant perdu leur dignité et nous faisons de l’accompagnement psychologique. Nous faisons également le dépistage et la prise en charge médicale du cancer chez la femme», a entre autres fait savoir Mme Pépé estimant « qu’aucune femme ne doit mourir du cancer du col de l’utérus ».

 Souhaitant, un partenariat avec la presse, la présidente de l’ONG PNE a soutenu que « le cancer n’est plus mortel aujourd’hui quand il est vite découvert ».

 « Cette remise de don témoigne de la confiance entre les médias et vous», a indiqué en retour le  journaliste Léon Saki au nom de ses confrères réaffirmant la gratitude des siens au donateur.

A la date du 09 septembre 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 18 815 cas confirmés de Covid-19 dont 17 770 personnes guéries et 119 décès.

Développement local ivoirien: 2,77 milliards Fcfa au profit des régions de Tchologo et du Bounkani

Les régions de Tchologo et du Bounkani, situées dans le nord de la Côte d’Ivoire, bénéficieront dans le cadre du projet Accountability for development (A4D) d’un appui au développement local de 2,77 milliards Fcfa dont 554,6 millions Fcfa pour la lutte contre la Covid-19.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, lors du lancement du projet Accountability for development (Redevabilité pour le développement), à la direction générale de la décentralisation et du développement local.

« Ce projet est financé jusqu’au mois d’avril 2022 avec une enveloppe budgétaire globale d’environ 5 millions de dollars y compris 1 million de dollars pour lutter contre la Covid-19 », a indiqué l’ambassadeur des États-Unis, Richard Bell, dans une allocution.

Le gouvernement américain, dira-t-il, est « heureux de pouvoir appuyer les initiatives visant à accroître l’implication des populations dans la prise de décisions au niveau local », afin de prendre en compte leurs besoins de développement.

Selon M. Olivier Stanley, chef du projet, cet appui a pour but d’aider les populations rurales du Tchologo et du Bounkani à porter les préoccupations légitimes des citoyens des zones rurales de ces régions afin de renforcer la résilience socio-économique des communautés.

Le projet comporte un volet de soutien monétaire aux populations vulnérables et vise une réduction de l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19. Il implique également un ensemble de mesures financières pour soutenir les PME rurales.

Quarante villages du Tchologo et du Bounkani sont ciblés dans le cadre de ce projet. Le directeur général de la décentralisation et du développement local, Lazare Dago Djahi, a ainsi engagé les collectivités territoriales à contribuer à l’amélioration des services aux administrés.

Alexis Palé Ollo, leader de jeunesse du Bounkani, s’est félicité de l’implication des jeunes au développement de la région, estimant que ce projet est « bienvenu en vue d’accompagner les femmes et les femmes dans leurs petites activités pour le bien-être des populations ».

En termes d’attentes dont devrait combler ce projet, il a cité l’appui des activités existantes, génératrices de revenus, et le soutien aux associations qui interviennent entre autres dans le maraîcher et la fabrication de karité.

Fulgence Yao, lui, représentant des jeunes du Tchologo, a lors d’une prise de parole, relevé une « forte implication » des jeunes dans le développement de leur région à travers leurs petites activités. Toutefois, « beaucoup reste à faire ».

« Nous pensons que tout appui aux jeunes et aux femmes au développement de la région serait bienvenu», a-t-il dit, faisant remarquer que le Bounkani « est longtemps resté en marge du développement contrairement aux autres localités du pays ».

Par ailleurs, la crise socio-politique de 2000 à 2010 n’a fait qu’aggraver cette situation de vulnérabilité des populations. Mais, depuis 2013, avec les actions du gouvernement et celles des élus locaux, la région a bénéficié d’infrastructures sanitaires, éducatives et en hydraulique. 

Pour amener les jeunes de ces régions à s’engager dans la création de richesses et tourner le dos aux offres djihadistes ou de déstabilisation, le projet prévoit des campagnes ciblées de sensibilisation et de lutte contre la désinformation qui peut fragiliser le tissu social. 

Les associations villageoises et des entités de crédits ont été sélectionnées suivant un processus consultatif, en vue de permettre que cette assistance fasse émerger des activités génératrices de revenus pour favoriser une autonomie financière des populations rurales.

Le projet A4D est soutenu par plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’USAID, l’agence américaine d’aide au développement, Equal Access International, Action contre la faim (ACF) et l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. 

Présidentielle 2020 : le Pdci ne veut « pas aller à des élections mal préparées »

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), qui décrie le processus de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ne veut « pas aller à des élections mal préparées », a dit mercredi son secrétaire exécutif en chef, Kakou Guikahué, face à la presse.Selon le secrétaire exécutif en chef du Pdci, tout le monde dit qu’il faut « des élections inclusives », ce qui signifie que « cette élection est mal préparée (et) nous on ne veut pas aller à des élections mal préparées ».  Le Pdci réfute la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

M. Guikahué a fait savoir que le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a envoyé une lettre d’information au président français Emmanuel Macron sur le processus de l’élection présidentielle,  décrié par les partis de l’opposition.  

« (…) nous ne pouvons pas aller aux élections tant que la situation n’est pas claire », a -t-il laissé entendre, annonçant l’investiture de M. Bédié, candidat du Pdci, pour le 12 septembre 2020 à Yamoussoukro sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Le Pdci compte faire de cette investiture un moment festif. La cérémonie d’investiture regroupera les membres statutaires de la convention,  notamment les membres du Comité des sages, du bureau politique, du grand conseil, les structures spécialisées et les partis de l’opposition. 

Pour ce faire, il a invité les militants et sympathisants à venir massivement à cette investiture, où M. Henri Konan Bédié, vient sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny pour recevoir son onction avant la bataille pour la campagne électorale.  

M. Guikahué a été désigné comme le directeur de campagne de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du Pdci. Il est le coordonnateur de l’investiture de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui défendra les couleurs de l’ex-parti unique.  

Côte d’Ivoire: réflexion sur un mécanisme de financement pérenne du secteur agricole

Un atelier national de validation d’un mécanisme de financement pérenne de l’agriculture ivoirienne, prévu sur trois jours, s’est ouvert mercredi à Grand-Bassam, une cité balnéaire à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.Cette plateforme de réflexion, organisée par le ministère ivoirien de l’Économie et des finances ; et celui de l’Agriculture et du développement rural, réunit des organes des principales filières agricoles. Pour le partage d’expériences ont été invités Le crédit agricole de France et « MIFA » du Togo.

Selon Mme Minatou Coulibaly, présidente du Comité de pilotage, cet atelier vise à mettre en place un mécanisme pérenne financier à vocation agricole, à même de contribuer au financement du secteur agricole ivoirien.

La question de financement de l’agriculture reste une problématique. Dans l’optique de valoriser la  chaîne de valeur agricole du pays, l’Etat ivoirien a commis le Cabinet MCkinsey à l’effet de mener une étude ayant permis de mettre la lumière sur les enjeux majeurs du financement du secteur.

« Le modèle que nous proposons, c’est de créer une banque, mais beaucoup plus que cela », un financement qui prenne en compte les besoins des producteurs et des industriels, a fait savoir M. Siaka Fanny, conseiller au ministère de l’Économie des finances, en charge du secteur financier.

Il s’agit notamment d’ « un modèle de financement de l’agriculture qui va au-delà d’une banque classique agricole» en vue de « prendre en charge totalement tout le circuit de production depuis les intrants jusqu’à la commercialisation», a-t-il poursuivi.

Ce mécanisme devrait permettre de stimuler les PME agricoles. L’Etat de Côte d’Ivoire veut palier les difficultés d’accès des acteurs du secteur agricole au financement. Des banques qui avaient été créés,  telles la BNDA et la BFA, ont, pour problème de gouvernance été fermées. 

Le directeur du Conseil coton-anacarde de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, a salué ce projet. Car, le secteur agricole est véritablement confronté à un problème de financement. La filière cajou est « orpheline » en termes de mobilisation de ressources de financement.

Pour une usine de transformation de 10.000 tonnes, « vous avez besoin d’au moins 5 milliards Fcfa sur trois à quatre mois pour pouvoir acheter la matière première qui permet de fonctionner le reste de l’année », a -t -il poursuivi.

Pendant plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire a consolidé son statut de puissance agricole dans la sous région et à l’échelle mondiale sur des spéculations comme le cacao, l’anacarde ou encore le palmier à huile. 

L’agriculture, en Côte d’Ivoire, contribue pour environ 22% du Produit intérieur brut (PIB) et 40% des recettes d’exportation. Le secteur emploie près de 2/3 de la population active. Toutefois, le secteur reste confronté à la volatilité des prix et le problème d’accès au financement. 

Présidentielle 2020: l’investiture de Guillaume Soro prévue à Abidjan dimanche

L’investiture de l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, est prévue le 13 septembre prochain à Abidjan, a annoncé mercredi Sié Coulibaly, un cadre de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS).« Vous êtes tous invités à l’investiture (…) et c’est le 13 septembre, mais on vous dira le lieu par les voies autorisées et ça sera ici à Abidjan», a lancé M. Sié Coulibaly, lors d’une convention de la Coordination des mouvements et associations pour Guillaume Kagbafori Soro (CMA-GKS).

Le Foyer des jeunes de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan a accueilli cette convention qui a réuni 28 organisations membres du mouvement citoyen GPS, présidé par Guillaume Soro, actuellement bloqué en France suite à une condamnation par la justice ivoirienne.

M. Soro, « votre leader générationnel vous encourage dans vos actions en faveur de la paix, me charge de vous dire de tenir bon et il sera bientôt parmi nous avec son peuple pour participer aux élections présidentielles qu’il gagnera », a dit Mme Minata Zié,  coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

Le thème de la convention, dira-t-elle est : « non au troisième mandat, le Conseil constitutionnel à l’épreuve de la candidature de Soro Kagbafori Guillaume ». Mme Minata Zié qui a déposé la candidature du chef de GPS, a assuré que tous les éléments requis ont été joints au dossier.

« Vous êtes à cette convention pour dénoncer le troisième mandat de Alassane Ouattara (chef de l’Etat sortant) et attirer l’attention du Conseil constitutionnel sur sa candidature », a fait observer la coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

M. Sié Coulibaly, porte-parole de CMA-GKS, a déclaré que la candidature de M. Ouattara est « un mandat de trop pour la Côte d’Ivoire ». Alors que l’opposition qualifie sa candidature de troisième mandat, le Rhdp (pouvoir) soutient que c’est le premier mandat de la 3e République.

Il a appelé les dirigeants ivoiriens à libérer des pro-Soro, dont des élus, toujours en détention dans des geôles, tout en s’offusquant de la radiation du nom de M. Guillaume Soro de la liste électorale,  ce qui « n’est pas normal et acceptable ».

« Nous avons un génie politique, un homme d’Etat (…) et l’homme politique le plus accompli pour diriger la Côte d’Ivoire », c’est pourquoi « le régime a peur », a laissé entendre le porte-parole de la CMA-GKS, Sié Coulibaly.

Le président de GPS, Guillaume Soro, à l’instar de plusieurs opposants politiques dénoncent la candidature du chef de l’Etat sortant qu’ ils jugent d’anticonstitutionnelle.

L’investiture de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, le 13 septembre 2020, interviendra au lendemain de celle de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), prévue à Yamoussoukro.

Présentation à Abidjan du programme de coopération 2021-2025 entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA

Le huitième programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) portant sur la période 2021-2025, a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un l’atelier de validation de ce « document stratégique » qui vise à améliorer les conditions de vie sociale et économique des populations vulnérables ivoiriennes.Selon Caspar Peek, le représentant résident de l’UNFPA, ce nouveau « programme ambitieux » de collaboration entre son institution et la Côte d’Ivoire, a entre autres pour objectifs, de mettre fin aux décès maternels évitables, réduire la mortalité infantile, promouvoir l’autonomisation de la femme et  lutter contre les violences basées sur le genre ( VBG) en Côte d’Ivoire.

« Ce programme contribuera à améliorer significativement la qualité de vie des populations ivoiriennes. Nous invitons toutes les parties prenantes à faire de ce programme un cas d’école dans la sous-région», a exhorté M. Peek dans une allocution  par visioconférence.

Auparavant, il a dit sa reconnaissance au gouvernement ivoirien, saluant l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et son institution. Pour sa part, Dr Hinin Moustapha, le directeur général de l’Office national de la population ( ONP) a rappelé les efforts faits par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les VBG et les décès infantiles.

« (…) Près de 10 000 survivantes des VBG ont été prises en charge», a dit Dr Hinin, soulignant cependant que malgré ces efforts « beaucoup reste à faire ». Poursuivant, Dr Hinin qui représentait Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, a  fait remarquer qu’en Côte d’Ivoire, le taux de mortalité des enfants de moins cinq ans reste encore élevé ainsi que le taux de fécondité.

Il a conclu en relevant l’importance qu’accorde l’exécutif  ivoirien à ce programme de coopération avec l’UNFPA. Le 8è programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA 2021-2025 dont le budget est estimé à 100 millions de dollars, vise notamment à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.

Ce programme de coopération  dont la mise en œuvre débutera en janvier 2021, a plusieurs priorités dont l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien et Westbridge annulent la privatisation de la BHCI

Le gouvernement ivoirien et l’entreprise canadienne Westbridge Mortgage Reit ont décidé d’un commun accord d’annuler l’opération de privatisation de la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres à Bongouanou, dans le Centre-Est du pays où le chef de l’Etat Alassane Ouattara a entamé le même jour une visite d’Etat de quatre jours.« Compte tenu des conclusions des travaux de la Commission bancaire relativement à la gestion de la banque BHCI, le gouvernement a décidé d’un commun accord avec le repreneur d’annuler l’opération de privatisation de la banque et de reprendre en main le contrôle de l’établissement », a déclaré M. Touré.

A cet effet, a-t-il expliqué, de nombreux dirigeants sociaux ont été nommés avec pour mission de mettre en œuvre des mesures urgentes d’exploitation de la banque. Dans cette dynamique, le Conseil d’administration de la banque a décidé de céder des actifs hors exploitation de la BHCI, notamment l’opération immobilière «village BHCI» et la parcelle de terrain sise à Abidjan Aboboté.

« Conformément à la législation nationale en vigueur en la matière, en particulier la loi du 9 juin 1994 relative à la privatisation des participations des actifs de l’Etat, ce décret autorise la cession de ces différents actifs immobiliers »,  a conclu le porte-parole du gouvernement.  

La BHCI a été privatisée en 2017 après la cession de 51,6% des parts de l’Etat ivoirien à Westbridge Mortgage Reit. 

Cette  privatisation devrait être marquée par un plan de recapitalisation en conformité à la réglementation bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). 

Westbridge qui a repris la BHCI, opère depuis 2014 en tant qu’institution financière avec pour base Ottawa et Calgary.

De 2002 à 2014, elle était une filiale de la firme de titrisation de créances hypothécaires Riskmont Institutional Loans Trading, firme cédée en 2013 à des intérêts américains. 

Alassane Ouattara entame sa 30e visite d’Etat avant la présidentielle du 31 octobre

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara entame, mercredi, sa trentième visite d’Etat dans le pays depuis son accession au pouvoir en 2011.Cette trentième visite d’Etat consacrée à la région du Moronou, dans le Centre-Est du pays s’étalera du 09 au 12 septembre. Elle débutera, mercredi en fin de matinée par un Conseil de ministres à la préfecture de Bongouanou, le chef-lieu de la région.

L’agenda prévoit également le premier meeting à Arrah le jeudi, puis le deuxième meeting à M’batto le vendredi, quand le meeting de clôture est fixé à samedi à Bongouanou. Une rencontre avec les cadres de la région ainsi que la mise sous tension de certaines localités de Bongouanou sont en outre inscrites au menu de cette visite d’Etat.

Après le Moronou, M. Ouattara qui est candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, mettra le cap sur la région de la Marahoué (Bouaflé) dans le Centre du pays pour sa 31e et dernière visite d’Etat du 23 au 26 septembre 2020. A son accession au pouvoir, Alassane Ouattara a promis de visiter toutes les 31 régions du pays.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro. 

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara.