RCA : vers une traçabilité numérique des produits pour plus de transparence et de sécurité

Ce dispositif, fondé sur la technologie DataMatrix, permettra de suivre chaque produit tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de l’importation à la consommation.

 

La République centrafricaine va introduire un système de suivi et de traçabilité numérique des produits, en partenariat avec la société DigitalGate SARL. La session de formation et de partage d’informations sur cet outil numérique s’est ouverte le 21 octobre 2025 dernier, dans la Salle du Cinéma du Palais de la Renaissance, en présence des cadres du ministère des Finances et du Budget, du ministère du Commerce, ainsi que de nombreux importateurs et fabricants.

Pendant deux semaines, les participants seront formés aux principes et à l’utilisation de cette technologie, appelée à jouer un rôle clé dans la digitalisation de l’administration financière du pays. Dans sa présentation, Alexander, directeur général de DigitalGate, a expliqué que l’objectif principal du projet est de lutter contre la contrefaçon, la contrebande et la circulation des produits dangereux, tout en améliorant la transparence et la gestion du marché intérieur.

Grâce à une application mobile, les consommateurs pourront désormais vérifier l’authenticité des produits avant tout achat, garantissant ainsi leur sécurité et renforçant la confiance dans les circuits officiels. Le lancement du système numérique interviendra dans une phase pilote avant la fin de l’année 2025, avant une mise en œuvre complète au 1er janvier 2026.

Cinq catégories de produits sont concernées par la première phase natamment les produits pharmaceutiques ; les boissons non alcoolisées, les boissons alcoolisées, le tabac, et l’eau. Ce choix stratégique vise à encadrer les secteurs les plus sensibles, souvent exposés à la fraude et aux trafics illicites.

Au-delà de la sécurité des consommateurs, ce projet représente un levier économique majeur pour l’État centrafricain. La traçabilité numérique permettra un meilleur prélèvement des taxes et droits, contribuant à l’optimisation des recettes domestiques et à la modernisation de la gouvernance publique.

La mise en œuvre et le suivi du système seront coordonnés par Obed Namsio, ministre d’État, directeur de cabinet à la Présidence de la République, assisté de Daniel Kokouendo, ministre conseiller en charge de l’Économie numérique.

Rentrée universitaire : le Président Touadéra réaffirme son soutien à l’enseignement supérieur

Le Chef de l’État et Chef Suprême des Arts et des Lettres, le Professeur Faustin Archange Touadéra, a présidé mercredi 22 octobre 2025 la cérémonie de rentrée solennelle de l’année académique 2025-2026 à l’Université de Bangui.

 

La cérémonie s’est déroulée en présence du Président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Simplice Mathieu Sarandji, du Premier ministre Félix Moloua, des membres du gouvernement, des présidents des institutions républicaines, des représentants du corps diplomatique, du recteur de l’Université de Bangui, ainsi que de nombreux étudiants.

Dans son mot de bienvenue, le Recteur, Professeur Gérard Grezenguet, a exprimé sa gratitude au Chef de l’État pour son appui constant au développement de l’enseignement supérieur. Il a dressé un bilan positif de l’année écoulée, marqué par la réussite des examens, l’inscription de plus de 13 000 étudiants, la promotion de 50 enseignants-chercheurs, l’agrégation de deux femmes professeures en médecine et la signature de nouvelles conventions avec des universités partenaires en Chine et en Corée.

La leçon inaugurale a été donnée par le Dr Guy Eugène Demba sur le thème « Élections et démocratie », soulignant que le vote reste l’expression suprême de la volonté du peuple.

Prenant la parole, le Président Touadéra s’est réjoui de la normalisation du calendrier universitaire et de la montée en qualité de la formation et de la recherche à l’Université de Bangui. Il a rappelé que l’élection est le fondement même de la démocratie et a encouragé chaque citoyen à exercer son droit civique dans le respect des lois.

Le Chef de l’État a enfin réaffirmé que l’Université est le moteur du développement national, en tant que lieu de savoir, d’innovation et de formation des élites.

La cérémonie s’est clôturée par une visite des stands installés par les différents départements de l’Université, dans une ambiance studieuse et conviviale.

RCA : un retour progressif à la paix après des mois de crise à Zémio

Après plusieurs mois de tensions et d’insécurité, la ville de Zémio, dans le Haut-Mbomou, retrouve peu à peu son calme. Les activités reprennent timidement, tandis que les autorités locales multiplient les appels au retour des populations réfugiées de l’autre côté de la frontière, en République démocratique du Congo (RDC).

 

Selon René Ghislain Bolamba, sous-préfet de Zémio, la situation sécuritaire s’est nettement améliorée grâce aux efforts conjoints des forces de défense et de sécurité, appuyées par leurs partenaires internationaux.

« Nous encourageons nos frères et sœurs réfugiés à Zapaï et dans d’autres localités de la RDC à revenir. La paix revient progressivement et nous avons besoin de tous pour reconstruire notre ville », a-t-il déclaré.

Depuis 2021, Zémio a été le théâtre de violents affrontements entre groupes armés, poussant des milliers de familles à fuir vers les pays voisins. Les infrastructures sociales de base écoles, centres de santé et marchés avaient été gravement endommagées, paralysant la vie économique et sociale de la localité.

Aujourd’hui, plusieurs signes de reprise sont perceptibles. Les marchés rouvrent, les paysans retournent dans leurs champs, et certaines ONG humanitaires reprennent leurs activités d’assistance. Malgré tout, de nombreux défis demeurent : la reconstruction des infrastructures détruites, le retour des services publics essentiels et la réintégration des déplacés.

Pour les autorités locales, le retour des populations réfugiées est un levier essentiel de relance communautaire.

« La reconstruction de Zémio ne peut se faire sans ses habitants. Chacun doit contribuer à ce renouveau », insiste le sous-préfet Bolamba.

Les habitants encore présents espèrent, quant à eux, que la paix récemment retrouvée soit durable. Ils appellent à la consolidation de la sécurité et à la poursuite des efforts humanitaires pour permettre à Zémio de tourner définitivement la page des années de crise.

RCA : l’AFD accorde un prêt de plus de 16 milliards F pour soutenir le développement

L’Agence française de développement (AFD) a accordé un prêt de 25 millions d’euros, soit environ 16,5 milliards de francs CFA, destiné à appuyer les efforts du gouvernement centrafricain en matière de développement économique et social.

 

La cérémonie de signature de l’accord s’est tenue mercredi 22 octobre à Bangui, en présence de Sandra Kassab, directrice régionale Afrique de l’AFD, et des autorités centrafricaines. Ce financement sera décaissé en deux tranches et s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la France et la République centrafricaine.

Selon Sandra Kassab, ce prêt témoigne de la volonté de l’AFD « d’accompagner durablement la Centrafrique dans ses priorités de développement et de consolidation de l’État ». Elle a souligné que l’appui financier vise à renforcer la résilience économique du pays, à soutenir les services publics essentiels et à encourager des investissements durables.

Pour sa part, le représentant du gouvernement centrafricain s’est félicité de ce partenariat renouvelé, saluant « un signal fort de confiance » entre les deux nations. « Ce financement contribuera à relancer plusieurs projets structurants au bénéfice direct de nos populations », a-t-il déclaré.

Ce nouvel engagement de l’AFD s’inscrit dans une série d’initiatives destinées à stimuler la croissance inclusive, améliorer la gouvernance et renforcer les infrastructures de base dans le pays.

RCA-Élections : le GTSC appelle à un dialogue inclusif pour prévenir une crise préélectorale

L’appel a été lancé mardi 21 octobre à Bangui, lors d’une conférence-débat animée par son porte-parole, Paul Cressent Beninga.

 

Le Groupe de travail de la société civile (GTSC) exhorte le gouvernement et l’ensemble des acteurs politiques et institutionnels à engager, sans délai, un dialogue inclusif en vue de garantir des élections apaisées, transparentes et crédibles.

Selon ce dernier, les signes d’une crise préélectorale se dessinent déjà à l’horizon, en raison de divergences persistantes autour du cadre légal et organisationnel du futur scrutin. « Il est impératif de rechercher dès maintenant un consensus national pour éviter que le processus électoral ne soit source de tensions ou d’exclusion », a-t-il déclaré.

Le GTSC estime que la réussite des prochaines élections dépendra de la participation effective de toutes les parties prenantes, y compris les partis politiques, les organisations de la société civile, les partenaires internationaux et les institutions en charge du processus électoral.

« Notre pays ne peut plus se permettre de replonger dans les crises postélectorales. Nous devons tirer les leçons du passé et privilégier le dialogue, la transparence et l’inclusivité », a ajouté Paul Cressent Beninga.

Cet appel intervient alors que le débat s’intensifie sur la préparation du cadre électoral, notamment la révision des listes et la composition des organes chargés de superviser les scrutins. Le GTSC invite enfin les autorités à faire preuve d’ouverture et de responsabilité pour consolider la démocratie et préserver la stabilité du pays.

Tension à l’hôpital régional universitaire de Bria : le personnel d’appui en grève contre le nouveau médecin-chef

Les agents reprochent à ce dernier d’avoir abaissé leurs salaires, licencié abusivement certains employés et favorisé des arrestations jugées « arbitraires » parmi leurs collègues.

 

Le climat est tendu à l’hôpital régional universitaire de Bria, où le personnel d’appui est entré en grève pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dérives » de la part du nouveau médecin-chef, en poste depuis trois mois.

« Nous sommes fatigués de subir des humiliations et des décisions injustes. Depuis son arrivée, nos conditions de travail se sont fortement dégradées », déclare Claudia Salam, déléguée du personnel d’appui.

Selon les grévistes, plusieurs travailleurs auraient été renvoyés sans respect des procédures administratives. D’autres, accusés à tort de « mauvaise conduite », auraient été interpellés par les forces de l’ordre sur instruction du médecin-chef.

Outre ces incidents, les agents dénoncent également un rabaissement de leur salaire, qu’ils jugent « illégal » et contraire aux dispositions du ministère de la Santé publique. Ils demandent l’intervention urgente des autorités locales pour rétablir la situation.

De son côté, le médecin-chef mis en cause n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Contactée par la rédaction de radio Ndke luka, une source au sein de la direction régionale de la Santé a indiqué qu’une mission d’enquête pourrait être dépêchée sur place afin de « faire la lumière sur cette affaire ».

En attendant, les activités hospitalières tournent au ralenti, affectant la prise en charge des patients dans cette structure de référence du Haut-Kotto.

RCA : 16 blessés et des dizaines de maisons après de fortes pluies

La ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, a été touchée dans la nuit de samedi à dimanche par une forte pluie accompagnée de vents violents.

 

Selon un bilan provisoire de la Croix-Rouge locale, au moins seize personnes ont été blessées et plusieurs dizaines de maisons se sont effondrées, tandis que de nombreuses toitures ont été arrachées. Les quartiers les plus touchés sont ceux situés en périphérie de la ville, où les habitations, souvent construites en matériaux précaires, n’ont pas résisté à la violence du vent.

« Nos équipes sont intervenues dès les premières heures pour évacuer les blessés et apporter une première assistance aux familles sinistrées », a indiqué un responsable de la Croix-Rouge de Bria, qui appelle à un soutien urgent pour répondre aux besoins les plus pressants.

Les sinistrés, privés de logement, ont trouvé refuge chez des proches ou dans des bâtiments publics, notamment des écoles et des églises. Des matelas, couvertures et vivres sont nécessaires pour leur prise en charge d’urgence.

De leur côté, les autorités locales ont dépêché sur les lieux des équipes pour évaluer l’étendue des dégâts et organiser la réponse humanitaire. Le préfet de la Haute-Kotto a exprimé sa compassion envers les victimes et a promis la mobilisation des services compétents pour accompagner les familles touchées.

« Nous lançons un appel à la solidarité nationale et à l’appui du gouvernement central ainsi que de nos partenaires humanitaires pour venir en aide à nos populations », a déclaré un responsable local.

Cette catastrophe met une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des infrastructures de la région face aux aléas climatiques. Les habitants, déjà confrontés à des conditions de vie précaires, voient leurs difficultés s’aggraver à chaque épisode de fortes pluies.

En attendant une aide plus conséquente, la Croix-Rouge et les bénévoles de la communauté poursuivent leurs efforts pour secourir les blessés et offrir un minimum de réconfort aux familles sinistrées.

RCA : Faustin Archange Touadéra reçoit la Sous-secrétaire générale de l’ONU aux affaires humanitaires

Le Président de la République, le Professeur Faustin Archange Touadéra, a reçu en audience, vendredi 17 octobre, à la Cité des Chefs d’État, une délégation du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), conduite par Mme Joyce Msuya, Sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordinatrice adjointe des secours d’urgence.

 

Cette visite de haut niveau visait avant tout à remercier les autorités centrafricaines pour leur accueil ainsi que pour l’hospitalité offerte aux réfugiés et demandeurs d’asile soudanais et tchadiens présents sur le territoire national.

Au cours de l’entretien, Mme Msuya a réaffirmé le soutien de la communauté humanitaire internationale à la population centrafricaine, en insistant sur le fait que « la RCA n’est pas un pays oublié ». Elle a salué les efforts du gouvernement dans l’amélioration de la situation sécuritaire, qui ont permis à sa délégation de se rendre à Zémio, Birao et Bria, des zones longtemps affectées par l’instabilité.

La responsable onusienne s’est également félicitée du retour progressif des réfugiés centrafricains vivant dans les pays voisins, ainsi que de la réinsertion des personnes déplacées internes.

Joyce Msuya a assuré le chef de l’État de sa détermination à porter la voix de la République centrafricaine auprès des partenaires financiers et techniques, afin de mobiliser davantage de ressources pour la poursuite des actions humanitaires dans le pays.

RCA : l’ONU alerte sur une situation humanitaire critique dans le nord du pays

En visite à Bria, Zémio et Birao, la sous-secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires de l’ONU, Joyce Msuya, a appelé à un sursaut international pour répondre aux besoins pressants des populations déplacées et vulnérables.

 

La situation humanitaire demeure alarmante dans le nord de la République centrafricaine, où les effets combinés des violences armées, de l’insécurité alimentaire et du manque d’infrastructures continuent de fragiliser des milliers de familles. En mission dans les localités de Bria, Zémio et Birao, la sous-secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations unies, Joyce Msuya, a tiré la sonnette d’alarme et plaidé pour un soutien international accru.

« Plus de la moitié des Centrafricains vivant dans l’arrière-pays dépendent aujourd’hui de l’aide humanitaire pour survivre », a-t-elle déclaré, insistant sur l’urgence de renforcer la solidarité internationale.

Dans ces zones reculées, les affrontements sporadiques entre groupes armés, la présence de mines et l’insécurité persistante entravent l’accès humanitaire. Les convois de vivres, les équipes médicales et les programmes d’éducation subissent régulièrement des retards ou des suspensions.

Selon les chiffres des agences onusiennes, plus de 3 millions de personnes en Centrafrique, soit environ la moitié de la population, nécessitent une aide d’urgence. Les besoins sont multiples : alimentation, santé, éducation, abris et protection des civils. Les femmes et les enfants représentent la majorité des personnes affectées.

À Bria, l’un des épicentres de la crise, les camps de déplacés internes accueillent encore plusieurs dizaines de milliers de personnes vivant dans des conditions précaires, dépendant presque exclusivement des distributions de vivres et de l’assistance médicale fournie par les ONG.

Malgré les efforts constants des organisations présentes sur le terrain, le financement de la réponse humanitaire reste dramatiquement insuffisant. D’après les Nations unies, moins de 40 % des besoins du plan humanitaire pour la Centrafrique ont été couverts cette année.

« Sans un appui financier plus conséquent, nous risquons de voir s’aggraver la détresse des populations les plus vulnérables », a averti Joyce Msuya, tout en saluant le courage des travailleurs humanitaires qui opèrent souvent dans des conditions difficiles.

L’ONU appelle les partenaires bilatéraux, les institutions financières et les donateurs à intensifier leur engagement envers la Centrafrique, pays enclavé où la stabilité reste fragile malgré les efforts des autorités nationales et des missions internationales de paix.

Joyce Msuya a également encouragé le gouvernement centrafricain à poursuivre ses actions en faveur de la paix, de la réconciliation et du développement local, conditions indispensables pour une sortie durable de la crise.

« L’humanitaire ne peut pas tout résoudre. La paix, la sécurité et la gouvernance sont essentielles pour reconstruire la confiance et permettre aux Centrafricains de vivre dignement », a-t-elle conclu.

Alors que le pays s’apprête à entrer dans une nouvelle phase politique, cet appel de l’ONU résonne comme un signal d’urgence humanitaire et un test de solidarité internationale envers une population qui n’aspire qu’à la stabilité et à la paix.

RCA-Présidentielle 2025 : l’ANE transmet les dossiers de candidatures au Conseil constitutionnel

Après la clôture du dépôt des candidatures, l’Autorité nationale des élections (ANE) a remis au Conseil constitutionnel l’ensemble des dossiers enregistrés. Une étape qui ouvre la voie à la validation officielle des candidatures pour la présidentielle de 2025.

 

L’Autorité nationale des élections (ANE) poursuit le déroulement du processus électoral. Lors d’un point de presse organisé le 17 octobre à Bangui, elle a annoncé avoir transmis au Conseil constitutionnel tous les dossiers de candidatures déposés dans les délais impartis.

« Nous avons achevé la phase du dépôt des candidatures et conformément à la loi, l’ensemble des dossiers a été transmis au Conseil constitutionnel pour examen », a déclaré Davy Yama, rapporteur général et porte-parole par intérim de l’ANE.

Cette transmission marque une avancée importante dans la préparation du scrutin présidentiel prévu en 2025. Le Conseil constitutionnel devra désormais se prononcer sur la conformité et la validité de chaque dossier avant la publication de la liste définitive des candidats.

Pour l’ANE, cette étape témoigne du respect du calendrier électoral et de la transparence du processus démocratique en République centrafricaine.