Sport en vogue, le teqball se fraye un chemin au Sénégal

Discipline récente, basée sur le football et pratiquée sur une table incurvée, le teqball compte de plus en plus d’adeptes au pays de Sadio Mané.En ce début de janvier, le ciel est souvent maussade à Dakar. Le froid a fini de s’installer. La banlieue de la capitale sénégalaise est enveloppée d’une couche de nuages qui ne laissent pas passer la lumière du soleil.

Pour Mame Cheikh Fam et Souleymane Diagne, il est alors difficile de transpirer abondamment. Dans la grande cour d’une demeure inhabitée, ils se livrent pourtant à une partie de teqball en se renvoyant un ballon aux couleurs blanche et orange au sortir de gestes techniques.

Nous sommes à Sam Notaire, à Guédiawaye, au fief de Jappo Teqball Club. « C’était une maison abandonnée. Après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire, nous avons nettoyé et aménagé la cour. On s’y entraîne depuis 2019 du lundi au vendredi de 17 à 19 heures. On se repose uniquement le week-end. Quand on arrive, on s’échauffe, on effectue des exercices physiques puis on pratique le teqball », explique M. Fam, numéro un de la discipline au Sénégal.

Le teqball, du foot sur table, est à la mode. Il a été créé en Hongrie en 2012 par Gábor Borsányi, ancien joueur de football professionnel, et Viktor Huszár, informaticien. C’est aussi un loisir pour nombre de stars du ballon rond en activité ou à la retraite à l’instar du Brésilien Ronaldinho.

« Il se joue sur différentes surfaces comme le sable, l’acrylique ou en intérieur à deux joueurs (simple) ou à quatre (double), indépendamment du sexe », précise sur son site la Fédération internationale de teqball (Fiteq).

« J’étais un joueur de football. J’ai porté les couleurs du Jaraaf de Dakar en cadets et juniors. J’ai évolué dans les navétanes (championnat de quartiers) avec l’Association Sportive et Culturelle Jappo Sam. En novembre 2019, j’ai découvert le teqball à la plage Malibu de Guédiawaye où il y avait un tournoi. Je m’étais inscrit avec un ami et nous l’avons remporté », se souvient Mame Cheikh, âgé de 19 ans.

Depuis lors, il s’est pris de passion pour ce sport qui, associé à « quelques business », lui permet de « subvenir à (ses) besoins ». Cet athlète « ayant arrêté les études en classe de Terminale à cause du football » compte à son palmarès trois titres de champion du Sénégal en 2019, 2020 et 2021 (single, double et double mixte).

« J’ai aussi participé à deux Championnats du monde. Du 8 au 11 décembre 2021, en Pologne, j’ai signé trois victoires en autant de matchs en phase de groupes. Malheureusement, j’ai été éliminé en huitièmes de finale. En Allemagne, du 23 au 27 novembre 2022, j’ai franchi le premier tour avec deux succès et une défaite. Par la suite, je suis sorti vainqueur de mon seizième de finale. Mais je suis tombé en huitièmes », détaille-t-il.

Deux échecs que le droitier justifie par le manque de compétition : « Je ne prends part qu’aux championnats du Sénégal et du monde. Par contre, les joueurs occidentaux jouent régulièrement. Chaque mois, une ville accueille un tour. Ils augmentent ainsi leurs points pour progresser dans le classement mondial. Le fait de ne pas pouvoir y être, faute de visa ou de prise en charge, me pénalise. Face aux meilleurs du monde, j’ai beau me surpasser, leur forme physique et leur expérience font toujours la différence ».

Le dernier classement mondial de la Fiteq, dominé par le Roumain Apor Gyorgydeak (75.654 points cumulés en 20 évènements), place Mame Cheikh Fam à la 16ème place avec 6608 points récoltés en 4 compétitions seulement. Le Sénégalais est le deuxième Africain dans ce ranking derrière le Tunisien Yassine Sahli, 11ème mondial avec 13.962 points pris en 15 tournois. « Mon souhait est de vivre en Europe. En restant ici, ce sera difficile de participer à toutes ces compétitions. L’année passée, l’ASPTT Mulhouse, un club français, a voulu s’attacher mes services. Hélas, je n’avais pas obtenu un visa », fait remarquer le porte-drapeau du Sénégal.

Voyager, la croix et la bannière

Les conditions pour se rendre légalement en Occident sont très strictes de nos jours avec de nouvelles politiques d’octroi de visas. « Je suis maintenant un arbitre international de teqball. En 2020, j’ai subi une formation théorique et pratique sur la plateforme de la Fiteq. Après, j’ai réussi à un examen qui donne droit à un certificat. J’ai été invité pour officier au Championnat du monde en 2021, en Pologne. N’ayant pas eu de visa, je n’ai pas pu y aller », indique Souleymane Diagne, 29 ans, qui souhaite montrer son savoir-faire sur la scène internationale.

« Afin de disposer d’un visa, il faut que le ministre des Sports écrive à son collègue des Affaires étrangères, qui à son tour contacte l’ambassade concernée. Des visas olympiques de 4 ans pour les athlètes sénégalais de haut niveau et les membres des délégations constantes auraient résolu le problème. Sans cela, c’est impossible de planifier quoi que ce soit », déclare Modou Guèye Seck, le Chargé de développement de l’Association sénégalaise de teqball (Asteq).

En outre, il pointe le statut dont jouit ce sport au plan local : « Le 14 janvier 2021, Matar Ba, l’ancien ministre des Sports, nous avait écrit une lettre pour nous féliciter et nous dire qu’il a donné des directives pour qu’un Comité national de promotion du teqball soit mis en place. Ça fait deux ans qu’on attend. Nous avons saisi le nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diatara. On aimerait le rencontrer pour lui demander de matérialiser l’engagement de son prédécesseur. À cet effet, nous lui avons adressé un courrier jusque-là resté sans réponse ».

« Un Comité national de promotion, poursuit M. Seck, c’est en quelque sorte une fédération. Mais c’est le ministre de tutelle qui choisit les dirigeants. Il n’y a pas d’élections. Avec ce statut, le teqball sénégalais sera pris en compte dans la planification budgétaire du département des Sports. En attendant, nous essayons de supporter tous les frais pour les compétitions (billets d’avion, hébergement, restauration…) ».

Si ces difficultés sont dépassées, « on peut vivre du teqball. Tout dépend du niveau de performance. Dans une compétition internationale, de l’argent est distribué aux joueurs en fonction de leurs résultats. Une prime est prévue pour chaque tour. Il y a aussi le sponsoring », souligne Mame Cheikh Fam, non sans parler de quelques spécificités de ce sport qui gagne du terrain dans le monde.

« Le teqball, affirme-t-il, allie technicité et physique. Il faut être agile avec le ballon et savoir bien se déplacer.
Les matchs sont constitués de sets à 12 points remportés par le premier joueur qui atteint ce total.
La partie est pliée si l’un des adversaires domine les deux premiers sets. En cas d’égalité, un troisième set les départage. Un maximum de trois touches est permis avant de renvoyer le ballon.
Il est interdit de toucher la balle ou de la renvoyer avec la même partie du corps deux fois de suite. C’était difficile au début, mais j’ai assimilé le règlement et fait d’énormes progrès dans le jeu. Je veux qu’on m’aide pour représenter dignement le Sénégal à l’international ».

« Il y a deux arbitres dans le teqball : le principal et l’assistant. Tout principal peut être assistant et vice versa. C’est le chef des arbitres qui assigne à chacun un rôle. Le principal fait face à la table. L’assistant, qui se met de l’autre côté, doit être assis ou debout. Ce dernier, avec un tableau de bord, note l’évolution du score », ajoute pour sa part M. Diagne.

Au Sénégal, une dynamique porteuse d’espoir est enclenchée. « Il y a 54 clubs de teqball présents dans 11 régions du pays. On continue à recevoir des demandes d’adhésion. Cependant, il faut des tables adaptées et nous n’en avons plus. Celles reçues de la Fiteq ont toutes été distribuées », fait savoir Modou Guèye Seck.

Selon le Chargé de développement du teqball sénégalais, cet engouement découle de « l’organisation de tournois de démonstration lors des matchs de navétanes, à la plage, dans certains lieux publics. C’est comme ça que le teqball a commencé à intéresser beaucoup de monde. Nous voulons qu’il se joue partout au Sénégal à travers les Associations Sportives et Culturelles, et les clubs affiliés à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) ».

Le plan stratégique de l’Asteq, couvrant la période 2022-2026, repose sur trois piliers : le développement du teqball scolaire, du teqball féminin et du para-teqball avec l’inclusion des personnes à mobilité réduite.

Burkina : nouveau remaniement ministériel

C’est la 2e fois en trois mois que le capitaine Ibrahim Traoré change de ministres depuis son accession au pouvoir.Issouf Sirima est débarqué du gouvernement de la Transition, seulement trois mois après sa nomination. Il est remplacé par Boubacar Savadogo au poste de ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, selon un décret lu à la télévision nationale, ce mardi 10 janvier 2023, dans la soirée.

Les raisons de l’éviction de M. Sirima n’ont pas été dévoilées. Il avait été le premier membre du groupement à s’inscrire pour devenir Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) afin d’inciter les jeunes à s’engager comme supplétifs de l’armée dans la guerre contre les groupes jihadistes. 

Le nombre de portefeuilles ministériels est passé aussi de 23 à 24 avec la création d’un ministère délégué chargé des ressources animales. Ce poste est confié à Amadou Dicko. Spécialiste en informatique médicale, ce vétérinaire s’occupait de la gestion des données et de la valorisation au Laboratoire central de reférence de l’Institut national de la santé publique.

C’est la 2e fois en trois mois que le capitaine Ibrahim Traoré procède à des changements au sein de son gouvernement. En novembre 2022, il avait débarqué, sous la pression de la rue, les ministres du Commerce, Donatien Nagolo et de l’Urbanisme, Yacouba Dié, accusés de mauvaise gestion de deniers publics. 

Initiative villes vertes : près de 100 millions Fcfa de la FAO à la Côte d’Ivoire

L’Initiative villes vertes, un projet soutenu par la FAO, connaîtra sa phase d’exécution en Côte d’Ivoire d’ici quelques mois grâce à un partenariat conclu avec le District d’Abidjan, à travers l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (Ieca).A l’occasion d’une conférence de presse animée ce mardi 10 janvier 2023 sur les bords de la lagune Ebrié par le coordonnateur sous régional de l’Initiative villes vertes, Dr Gouantoueu Guéi, par ailleurs représentant par intérim de la Fao Côte d’Ivoire, a dévoilé les contours de ce projet.

L’Initiative villes vertes vise à « mettre au centre du développement des villes la problématique de l’alimentation », a-t-il dit, ajoutant que le défi pour les villes est de nourrir leurs populations, en raison de leur forte urbanisation ces dernières années.

Pour lui, il est impérieux d’impliquer les populations urbaines dans le processus de production des aliments pour la consommation afin d’infléchir la courbe de la dépendance en matières vivrières, en milieu rural. 

Ce projet villes vertes qui s’implémente en Côte d’Ivoire, en partenariat avec le District d’Abidjan, repose s’articulera en deux phases. La première consiste en une opération pilote de collecte de déchets organiques et en leur transformation en protéines animales.

Quant à la seconde phase, elle concerne le soutien à des porteurs de projets villes vertes utiles à la résilience urbaine et à l’habitat. Les projets seront répertoriés dans 24 villes, sur l’ensemble du territoire ivoirien.

« Les déchets vont être utilisés pour produire le compost et des personnes seront formées sur l’utilisation des produits chimiques afin que ce que nous consommons soit sain et même l’alimentation des animaux que nous élevons », a fait observer Dr Gouantoueu Guéi.

Le directeur de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan, Kopieu Gonkanou, enchérit pour dire que le projet vient réduire le gaspillage des ressources naturelles à travers, entre autres, la transformation et la réutilisation de certains déchets.

« Aujourd’hui, l’économie circulaire nous interpelle tous pour que ce qu’on appelait hier déchets soit une nouvelle ressource », a-t-il mentionné. Il n’a pas manqué de souligner que ce projet permettra de mobiliser environ 60.000 emplois.

« On va entretenir le développement de l’agriculture urbaine, de l’élevage de poulets, avec de petits producteurs qu’on doit encadrer et former pour qu’ils puissent utiliser les sous-produits qui vont sortir de la transformation qu’on nomme la bioconversion des déchets alimentaires », a-t-il poursuivi.  

L’Initiative villes vertes se veut un projet écologique qui se base sur trois piliers, l’agriculture et la reforestation en zone urbaine et péri-urbaine, les populations vivant dans les villes à la pratique de la culture maraîchère, soit dans leur jardin ou autres terrains propices.

Le projet a également pour but la promotion d’un système alimentaire en évitant le gaspillage. Pour la phase pilote du projet villes vertes, ce sont environ 100 millions de F Cfa qui doivent être dégagés par la Fao pour soutenir l’Etat ivoirien.

Impôt ivoirien : un applicatif pour la taxation des transferts d’argent

Ce dispositif a été instauré en raison d’une expansion des activités de transfert d’argent par téléphone mobile et des établissements de monnaie électronique.« L’administration fiscale a désormais le droit d’installer sur le réseau des entreprises de monnaie électronique, l’infrastructure technique chargée de capter les flux entrants et sortants desdits réseaux », a dit mardi le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

M. Abou Sié Ouattara expliquait cette disposition légale, ce mardi 10 janvier 2023, à l’occasion de la rentrée fiscale de la direction générale des impôts. Cet exercice, devenu une tradition, a eu lieu face à des journalistes, au lendemain de l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2023.

« Avec l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2023, le mécanisme de contrôle des flux de communications s’applique désormais, en plus des activités des entreprises de télécommunications/TIC titulaires de licence d’exploitation, aux opérations se rapportant à l’activité d’émission et de distribution de monnaie électronique », a-t-il déclaré.

L’article 16 de l’annexe fiscale 2023 a trait à l’extension du dispositif de contrôle des flux de communications électroniques des entreprises de Télécommunications/TIC aux activités de monnaie électronique.

L’installation du mécanisme de contrôle des flux de communications est autorisée par l’article 25-2 de l’ordonnance N° 2009-382 du 26 novembre 2009 portant Budget de l’Etat pour la gestion 2010 sur les réseaux des opérateurs de téléphonie.

Mais, ce mécanisme ne visait que les entreprises de télécommunications et des TIC, à l’exclusion de celles qui ont pour activité la monnaie électronique. Le constat à ce jour est que le contrôle des flux des entreprises de télécommunications n’est pas effectif.

Afrique subsaharienne : la BM prévoit une reprise modeste de la croissance

Le dernier rapport sur les Perspectives économiques de la Banque mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 pour les économies de la région.Le bout du tunnel est encore loin pour les économies de l’Afrique subsaharienne. Lourdement éprouvées durant l’année 2022, elles ne retrouveront pas leur dynamisme d’avant la pandémie de la Covid-19 en cette année 2023. Selon les dernières Perspectives économiques mondiales publiées ce mardi 10 janvier par la Banque mondiale, un ralentissement net et durable de l’activité va frapper durement les pays en développement. 

Les perspectives régionales pour 2023-2024 ne prévoient qu’une reprise modeste de la croissance et une lente augmentation des revenus par habitant, les perspectives d’un renversement rapide des récentes augmentations de la pauvreté s’assombrissent. Les risques sont orientés à la baisse. Une faiblesse plus prononcée dans les principales économies, de nouvelles augmentations des taux d’intérêt mondiaux, une inflation plus élevée et persistante… pourraient encore ralentir la croissance dans la région, exacerber la pauvreté et entraîner un surendettement dans certains pays, révèle le document.

La progression du revenu par habitant pour les années 2023-2024, quant à elle, ne devrait être que de 1,2 % en moyenne dans la région, ce qui risque d’entraîner une augmentation de la pauvreté.

De manière générale, la croissance des économies de marché émergentes et en développement devrait ralentir de 3,8 % en 2022 à 2,7 % en 2023, en raison d’une demande extérieure nettement plus faible conjuguée à une forte inflation, des dépréciations monétaires, un resserrement des conditions de financement et d’autres difficultés intérieures, souligne le rapport de la BM.

« La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent. Les économies émergentes et en développement connaissent depuis plusieurs années une croissance en berne en raison d’un lourd endettement et d’investissements insuffisants, car les capitaux mondiaux sont absorbés par les économies avancées confrontées à des niveaux de dette publique extrêmement élevés et à des taux d’intérêt en hausse. La faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, cité par le rapport. 

Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods signale qu’en fin 2024, les niveaux de PIB dans les économies émergentes et en développement resteront inférieurs d’environ 6 % aux prévisions antérieures à la pandémie. En outre, poursuit la banque, même s’il est probable que l’inflation mondiale se modère, elle demeurera supérieure aux niveaux d’avant la Covid-19.

Évoquant les perspectives à moyen terme de la progression de l’investissement dans ces économies, le document note que sur la période 2022-2024, l’investissement brut dans ces pays devrait augmenter d’environ 3,5 % en moyenne, soit moins de la moitié des taux observés au cours des deux décennies précédentes.

Le rapport suggère ainsi aux décideurs politiques différentes options pour accélérer la croissance de l’investissement. Pour Ayhan Kose, directeur de la cellule Perspectives de la Banque mondiale, « les politiques visant à stimuler les investissements doivent être adaptées aux circonstances nationales, mais il faut toujours commencer par mettre en place des cadres budgétaires et monétaires solides et par la mise en œuvre de réformes globales du climat d’investissement ». 

Car, estime-t-il, « le niveau peu élevé des investissements est très préoccupant, parce qu’il s’accompagne d’un faible niveau de productivité et d’échanges commerciaux et qu’il assombrit les perspectives économiques globales ».

M. Kose est convaincu que sans une croissance forte et soutenue de l’investissement, il est tout simplement impossible de faire des progrès significatifs dans la réalisation des objectifs de développement et de lutte contre le changement climatique.

Maroc : Visite au Maroc du haut conseiller Britannique à la Défense pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

Le Haut Conseiller Britannique à la Défense pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’Air Marshal Martin Elliot Sampson a été reçu, mardi à Rabat, respectivement par le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense Nationale, Abdeltif Loudyi, et le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des Forces Armées Royales (FAR) et Commandant la Zone Sud.Au cours de cette rencontre, les deux responsables ont exprimé leur satisfaction quant à l’excellence et la durabilité des liens privilégiés qui unissent les deux Royaumes, et ont mis en exergue leur ambition de développer davantage ces relations séculaires, selon la même source.

Les deux responsables ont également échangé leurs points de vue sur la situation sécuritaire régionale, notamment en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sahel et ont mis l’accent sur la nécessité de consolider la coopération en matière de défense au service de la paix et de la stabilité régionale.

A ce titre, tout en mettant en avant le rôle historique dont le Maroc s’est toujours acquitté pour la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique, les deux responsables ont également passé en revue les différents volets de la coopération bilatérale et les voies et moyens de la renforcer davantage dans les domaines d’intérêts communs.

Le même jour, le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, a reçu, au niveau de l’Etat-Major Général des FAR à Rabat, le Maréchal E. Sampson, poursuit le communiqué.

Après avoir qualifié les relations entre le Royaume du Maroc et le Royaume-Uni d’ «historiques, dynamiques et exceptionnelles, basées sur l’amitié et la confiance mutuelle», les deux responsables ont échangé autour des différents domaines de la coopération bilatérale entre les Forces Armées Royales et les Forces Armées Britanniques. Cette coopération couvre la formation, l’échange de visites et d’expériences, et l’organisation d’exercices combinés, à l’image de l’exercice «Jbel Sahara».

A cette occasion, le Général de Corps d’Armée a exprimé la volonté des Forces Armées Royales de continuer à œuvrer pour promouvoir davantage la coopération militaire bilatérale, et également de l’élargir à d’autres domaines d’intérêt commun, notamment la sécurité maritime, les Forces Spéciales, l’Industrie de Défense et l’Intelligence Artificielle, ajoute le communiqué.

La coopération militaire maroco-britannique est régie par un Accord-cadre de coopération militaire et technique signé en 1993, ainsi qu’un Accord sur le statut des forces signé en 2013. Les activités bilatérales à entreprendre sont programmées selon un calendrier établi par une commission mixte qui se tient annuellement et alternativement à Rabat et à Londres.

Anniversaire du Manifeste de l’Indépendance : Grâce Royale au profit de 991 personnes

À l’occasion de la commémoration de la présentation du Manifeste de l’Indépendance,le Roi Mohammed VI, a accordé sa grâce à 991 personnes condamnées par différents tribunaux du Royaume, annonce le ministère de la Justice dans un communiqué.
Les bénéficiaires de la Grâce Royale qui sont en détention sont au nombre de 707 détenus se répartissant comme suit :

Grâce sur le reliquat de la peine d’emprisonnement ou de réclusion au profit de 10 détenus.
Remise de la peine d’emprisonnement ou de réclusion au profit de 687 détenus.
Commutation de la peine à mort en peine perpétuelle au profit d’un (01) détenu.
Commutation de la peine perpétuelle en peine à temps au profit de 09 détenus. 

Les bénéficiaires de la Grâce Royale qui sont en liberté sont au nombre de 284 personnes se répartissant comme suit :

Grâce sur la peine d’emprisonnement ou son reliquat au profit de 86 personnes.
Grâce sur la peine d’emprisonnement avec maintien de l’amende au profit de 17 personnes.
Grâce sur la peine d’amende au profit de 169 personnes.
Grâce sur la peine d’emprisonnement et d’amende au profit de 12 personnes.

Présumée présence de Wagner au Burkina : « chaque choix a ses conséquences » (Secrétaire d’état)

En fin de séjour à Ouagadougou, Chrysoula Zacharopoulou s’est exprimé sur les manifestations contre la présence de l’armée française au Burkina.Devant des journalistes, ce mardi 10 janvier 2023, la Secrétaire d’Etat française n’a pas souhaité parler de la supposée venue ou présence du groupe paramilitaire russe Wagner au Burkina Faso.

« Je ne suis pas venue ici pour parler des hypothèses, je ne suis pas venue parler à la place des autorités. Mais je dis que chaque choix à ses conséquences », a affirmé Chrysoula Zacharopoulou.

Elle a estimé que le Burkina Faso est un pays souverain. « C’est au pays de déterminer le choix de ses partenaires », a-t-elle ajouté.

Plusieurs partenaires soupçonnent les autorités de la transition de vouloir faire appel aux mercenaires russes. Selon nos confrères de Jeune Afrique, jusqu’à 500 hommes de Wagner pourraient bientôt rallier Ouagadougou. Toutefois, le montant mensuel de 10 000 dollars (+ de 6 millions FCFA) par élément demandé par les russes est jugé exorbitant par le Capitaine Ibrahim Traoré.

En marge du sommet UsA-Afrique qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Washington, le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo a affirmé que le groupe paramilitaire se trouvait au Burkina Faso. Des propos qui ont irrité Ouagadougou et ont été à l’origine de la convocation de l’ambassadeur ghanéen par le ministère burkinabé des Affaires étrangères. Accra a dépêché une délégation à Ouagadougou pour tuer dans l’œuf un éventuel incident diplomatique avec son voisin du nord.

Pour sa part, la Secrétaire d’Etat française a préféré s’étaler sur la présence de « Sabre » du nom de l’opération militaire française. Pour elle, les soldats resteront aussi longtemps que leur présence est souhaitée. « Les militaires de Sabre sont bien présents (à Kamboinsin) en accord avec les autorités du Burkina Faso », a-t-elle dit.

Pour ce qui est de ceux qui accusent son pays de ne pas mener d’actions offensives contre les groupes armés djihadistes, elle a fait savoir qu’il n’est pas question pour la France de lutter contre le terrorisme à la place des pays concernés. Il s’agit « de le faire avec nos partenaires, à leur demande, en appui à leurs stratégies, en réponse à leurs besoins », a laissé entendre la secrétaire d’Etat française Chrysoula Zacharopoulou.

La France fait face à une vague de contestations au Burkina depuis fin septembre 2022. Plusieurs manifestants s’en sont pris à ses enseignes et exigé le départ des troupes françaises du pays.

Mali : les partisans de l’Imam Dicko refusent une nouvelle constitution

Les sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko s’opposent à l’élaboration d’une nouvelle Constitution par les autorités transition malienne.La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (Cmas) et d’autres associations religieuses, ont publié une déclaration, le lundi 9 janvier 2023, demandant au président de la transition, le colonel Assimi Goïta, de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution.

Pour les signataires de cette déclaration, « ce n’est pas une nouvelle Constitution qui peut aider le Mali à sortir de la crise multidimensionnelle qu’il connaît depuis de nombreuses années ». Selon eux « les causes et la source de la pérennisation de mauvaises élections, de la mauvaise gouvernance, de l’impunité, du népotisme, de l’insécurité et du délitement de l’État se trouvent ailleurs que dans la Constitution du 25 février 1992 ».

La junte disqualifiée

Les partisans de l’Imam Dicko rappellent à Assimi Goïta qu’il n’a aucun pouvoir pour procéder à une modification constitutionnelle par un référendum alors qu’il n’est pas élu par le peuple. « Aucune disposition du droit positif ne donne compétence au président de la Transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de la faire aboutir par voie de référendum », fulminent-ils.

Outre la demande adressée au chef de l’Etat de renoncer à son projet de nouvelle constitution, les signataires ont également informé qu’ils ne participeront pas « à la rencontre du 12 janvier initiée par le ministère de l’Administration Territoriale dans la perspective de l’organisation du référendum sur le projet de nouvelle Constitution ».

Cette déclaration intervient à quelques semaines de la convocation du collège électoral pour le scrutin référendaire prévu en mars prochain. Ce, alors que le texte de cette nouvelle Constitution qui doit être adopté par le Conseil National de Transition – organe devant légiférer n’est toujours pas prêt.

En effet, alors qu’une première commission mise en place depuis juillet 2022 n’a remis l’avant-projet de la nouvelle charte fondementale qu’au mois d’octobre 2022, le président de la transition a mis en place le 19 décembre, une autre Commission chargée cette fois-ci « de la
finalisation
du projet de la nouvelle
Constitution
de la République du
Mali ». Ce qui fait craindre à de nombreux observateurs un glissement du calendrier électoral.

Signalons que comme ces signataires, nombreux sont ceux qui estiment le moment inopportun pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Ils soutiennent que le mieux serait plutôt de procéder à des révisions pour adapter la Constitution du 25 février 1992 aux réalités du moment. Certains estiment même que la tâche de l’élaboration d’une nouvelle Constitution devrait être confiée à des autorités démocratiquement élues. D’autant que le texte en cours de finalisation comporte des dispositions qui ne font pas l’unanimité.

La laïcité dénoncée

Cette sortie des partisans de l’Imam Dicko est une sortie de mise en garde quand on connaît l’influence du religieux sur les derniers évènements politiques dans le pays. En effet, l’Imam Dicko, a joué un rôle déterminant dans la mobilisation populaire qui a provoqué le coup d’État militaire contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020.

Une influence qui va au-delà des frontières maliennes, puisque le célèbre religieux est nommé membre Permanent de la Ligue Islamique Mondiale. Il fait ainsi son entrée dans le bureau des Ulémas de cette grande organisation.

Par ailleurs, outre les partisans de l’Imam Dicko, d’autres milieux religieux se sont opposés à ce projet de nouvelle constitution. Il y a quelques jours, c’était l’actuel président du Haut Conseil Islamique (HCI), Cherif Ousmane Madani Haïdara qui dirige une association religieuse présente à l’échelle internationale, qui était monté au créneau pour exprimer son malaise quant à « l’exclusion » des religieux dans les institutions de la transition et la persistance des difficultés qui ont fait partir l’ancien régime.

D’autres leaders religieux n’hésitent pas à sonner l’alerte pour dire qu’ils ne voteront pas en faveur de la nouvelle Constitution au cas où elle comporterait le concept de la laïcité qui, selon eux est la raison pour laquelle des offenses contre la religion musulmane ont été observées récemment dans le pays. La tension monte de plus en plus alors que cette année est considérée comme charnière par beaucoup d’observateurs en raison de plusieurs élections qui devraient y être organisées.

Prise en charge psychologique des 49 soldats ivoiriens à Assinie

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a rendu visite à ces soldats à Assinie, une cité balnéaire située à 104 Km au Sud-Est d’Abidjan.M. Téné Birahima Ouattara était « ce mardi 10 janvier 2023, à Assinie, aux (côtés des) 49 soldats précédemment retenus au Mali, où ils sont pris en charge par des spécialistes en réarmement moral de l’armée de Côte d’Ivoire au point de vue psychique et physique », selon une note du ministère.

Le président de la Transition, chef de l’Etat du Mali, le colonel Assimi Goïta, a accordé le vendredi 6 janvier 2023 la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement ».

Arrêtés à Bamako le 10 juillet 2022, et soupçonnés d’être des « mercenaires », ils étaient accusés également d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective.

Après deux jours de procès devant la Cour d’assises de Bamako, en audience spéciale, les 29 et 30 décembre 2022, 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Trois soldates, libérées en septembre ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accueilli le samedi 7 janvier 2023 les 46 militaires graciés à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du vice-président, des membres du gouvernement et des familles des soldats.