Côte d’Ivoire : réfection de la route côtière « au plus tard en juin » (ministre)

Le gouvernement a engagé la réhabilitation de la voie côtière pour faciliter les dessertes d’Abidjan vers San-Pedro (Sud-ouest), une cité balnéaire du pays, devant abriter des matchs de la CAN 2023.En tête d’une forte délégation, le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, s’est imprégné ce jeudi 12 janvier 2023, de l’état d’avancement des travaux de renforcement de la route côtière longue de 353,5 Km.

La réfection de la route côtière devrait permettre de rallier, en un temps record, le trajet entre Abidjan, la capitale économique ivoirienne, et la ville de San-Pedro, abritant le deuxième port du pays et, par ailleurs, le premier port mondial d’exportation de cacao.

Lancée en septembre 2021 par le Premier ministre Patrick Achi, ces travaux ont été répartis en trois lots et attribués à trois entreprises. Il s’agit du tronçon Songon-Dabou-Grand-Lahou (93 Km) ; l’axe Grand-Lahou-Fresco (80 Km) et le tronçon Fresco-Sassandra-San Pedro-Grand-Béréby (180,5 Km).

En outre, les localités traversées bénéficieront d’un linéaire de voirie de 72 Km, dont 25 Km dans la ville de San-Pedro. Le coût du projet est de 308 milliards FCFA, a fait savoir le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier.

A l’issue de cette visite, le ministre Amédé Kouakou n’a pas caché son optimisme pour la livraison de ce chantier au mois de juin 2023, tout en rassurant que si les entreprises chargées des travaux respectent les calendriers, les objectifs pourront être atteints.

Axe principal route côtière 

« Globalement, en allant du carrefour Jacqueville à San-Pédro, si on prend le chantier dans son ensemble, y compris les voiries à faire dans les villes, nous avons un avancement global d’environ 50% », a-t-il dit.

La route côtière qui relie les deux ports du pays était dégradée depuis des années rendant difficile, considérablement, le transport des personnes et le commerce. Selon le ministre Amédé Kouakou, sur l’axe principal, la voirie à réhabiliter, « nous sommes globalement à un avancement de 71% et je pense que c’est acceptable ».

« Nous pensons qu’au plus tard en juin, si les entreprises respectent les calendriers, ces travaux seront terminés. Il ne reste que quelques travaux de voirie à Grand -Lahou, à Fresco, à Sassandra », a affirmé le ministre.

Il s’est félicité de ce que « les travaux avancent bien », faisant observer que les couches de bitume posées ont « des épaisseurs extrêmement importantes », avant d’ajouter que « cette route a été bien dimensionnée et bien réalisée ».

Le ministre Amedé Kouakou a révélé que sur le tronçon Carrefour Jacqueville -Grand-Lahou, une avancée globale est enregistrée autour de 50%, soulignant que « les travaux avancent bien, mais je pense qu’il reste les dernières couches à mettre ».

Des retards dans les travaux 

Du carrefour Grand-Lahou jusqu’à Fresco, le ministre a reconnu des retards dans les travaux. « C’est là que nous avons énormément de problèmes, parce que les travaux avancent certes, mais nous avons beaucoup de points d’attention ».

Pour ce faire, « nous avons demandé à l’entreprise d’aller beaucoup plus vite. Parce que sur près d’une trentaine de kilomètres, on n’a pas encore de goudron. C’est en principe 18 cm de goudron. Mais là, ils n’ont encore rien mis », a-t-il poursuivi.

Cependant, sur le tronçon Fresco-Sassandra-San Pédro, « les travaux avancent relativement bien. Il y a quelques défauts techniques que nous avons constaté et demandé à l’entreprise de les corriger », a relevé M. Amedé Koffi Kouakou.

Avant la visite des travaux de la côtière, le ministre s’est imprégné de l’avancement des travaux de dédoublement de la sortie Ouest d’Abidjan (Gesco-carrefour Jacqueville). A ce niveau, le ministre a déclaré « d’Abidjan jusqu’au carrefour de Jacqueville, qui est une autoroute de 2×2 voies, sur ce chantier, c’est un taux d’avancement de 71% ».

Il a fait remarquer que « normalement on devait finir fin janvier, mais on a quelques problèmes de déplacement de réseaux. Tant qu’on n’a pas déplacé les canalisations, l’entreprise ne peut faire les travaux ».

« Nous sommes plus que reconnaissant au chef de l’État pour ces travaux qui permettent le désenclavement de notre zone. Pour nous les transporteurs, c’est du pain béni », a déclaré Isaac Charles, responsable syndical de transport à Fresco.

La Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2023) devrait se tenir en 2024, dans un an quasiment. Selon le protocole de la Confédération africaine de football (CAF), les infrastructures en lien avec le championnat devraient être livrées par le pays hôte six mois avant l’organisation de la compétition.

Chan 2023 : la course à la succession du Maroc lancée ce vendredi

Sans le double tenant du titre, le Championnat d’Afrique des nations de football verra dix-sept sélections se disputer le trophée.L’Algérie accueille, du 13 janvier au 4 février 2023, l’unique compétition internationale réservée aux footballeurs locaux. Pendant près d’un mois, le ballon officiel du tournoi confectionné par l’équipementier Umbro, « Marhaba » signifiant « Bienvenue » en arabe, roulera à Alger, Annaba, Constantine et Oran.

Et tout un pays vibrera au rythme des matchs de la 7ème édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football. Depuis 1990, les terres de Rabah Madjer et Riyad Mahrez n’avaient abrité une compétition d’une telle envergure.

« L’Algérie a gagné le pari des infrastructures. J’ai pu visiter les quatre sites qui seront dédiés au Chan. Ces stades sont d’un standing mondial », a déclaré hier mercredi, en conférence de presse, Veron Mosengo-Omba, le Secrétaire Général de la Confédération africaine de football (Caf).

Le pays hôte et la Libye lanceront les hostilités ce vendredi au stade Nelson Mandela. Une enceinte neuve de 40.000 places située à Baraki, dans la banlieue de la capitale algérienne. La finale du Chan s’y jouera aussi.

« Pour la première fois, a indiqué M. Mosengo-Omba, 28 caméras capteront tous les moments sur le terrain et 66 pays vont diffuser ce tournoi. Cela démontre l’intérêt suscité désormais par cette joute » qui constitue une vitrine pour des joueurs rêvant de monnayer leur talent en Europe, cœur battant du football mondial.

De plus, l’assistance vidéo à l’arbitrage (Var) sera utilisée lors de toutes les rencontres. Parmi les équipes qualifiées, Madagascar est la seule qui fera ses grands débuts dans la compétition. Les autres sont pour la plupart au rendez-vous à chaque édition. Onze des dix-sept sélections sur la ligne de départ ont au moins une fois atteint les demi-finales.

Cette année, les techniciens locaux seront au nombre de quinze sur les bancs de touche. Un nouveau record ! Le Maroc pouvait davantage entrer dans l’histoire. Mais sauf retournement de situation, le double tenant du titre ne défendra pas son « bien ».

« La sélection marocaine de football n’est pas en mesure de faire le déplacement à Constantine (Algérie) » parce que « l’autorisation définitive de son vol Royal Air Maroc (RAM) de Rabat vers Constantine n’a pas été confirmée » par la Caf, a annoncé ce jeudi, dans un communiqué, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF).

Une situation découlant de l’interdiction pour les avions marocains de survoler l’espace aérien algérien en vigueur à partir de septembre 2021. « Les pays sont souverains. Ces derniers jours, nous avons essayé de parler avec chaque partie. Les complications étaient là avant que je devienne président. Il ne faut pas que la politique s’implique dans le football. Des décisions seront prises selon les règles qui régissent la Caf », a réagi le Sud-Africain Patrice Motsepe, patron de l’instance faîtière du foot africain.

Les différents groupes du Chan 2023 :

Groupe A : Algérie (pays hôte), Éthiopie, Libye et Mozambique.

Groupe B : République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Sénégal et Ouganda.

Groupe C : Ghana, Madagascar, Maroc (retrait) et Soudan.

Groupe D : Angola, Mali et Mauritanie.

Groupe E : Cameroun, Congo et Niger.

Burkina-Russie : Élaboration d’une feuille de route pour lutter contre le terrorisme

L’ambassadeur russe accrédité à Ouagadougou, avec pour résidence Abidjan, séjourne dans la capitale Burkinabè où il a rencontré plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tembela.

« Nous allons élaborer une feuille de route de la coopération bilatérale. Et à partir de cela, on va voir ce que la Russie pourrait apporter au Burkina dans le cadre de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme », a déclaré jeudi l’ambassadeur de la Russie au Burkina Faso Alexey Saltykov, ce jeudi 11 janvier 2023, à l’issue d’un entretien à lui accordé par le Premier ministre Me. Apollinaire Kyélem de Tambèla.

Au-delà de la question sécuritaire, les échanges ont aussi porté sur les possibilités de formalisation d’une coopération technique et financière entre Moscou et Ouagadougou, souhait exprimé, au niveau politique par les deux Etats. L’ambassadeur Alexey Saltykov a ajouté que son pays est disposé à accompagner le Burkina à travers un transfert de technologies émergentes dans plusieurs secteurs. 

Les deux parties ont toutes les deux,  manifesté le désir d’aller vite et ont convenu de poursuivre les échanges pour définir dans les meilleurs délais les contours d’un cadre de coopération économique mutuellement avantageux.

« Nous avons acquis des succès surtout après les sanctions qui ont été instaurées envers mon pays et je suis sûr que plusieurs domaines de coopération pourront intéresser nos partenaires burkinabè », a-t-il affirmé.

Depuis début septembre 2022, des voix appellent régulièrement les nouvelles autorités à se rapprocher de la Russsie au détriment de la France, pour trouver une solution au terrorisme qui frappe le pays depuis sept ans. Le chef du gouvernement qui a séjourné à Moscou, a plusieurs fois affirmé la nécessité de diversifier les partenariats.

DS 

Près de 150 véhicules du profit du système éducatif ivoirien

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a remis ces matériels roulants aux directeurs centraux, régionaux, aux inspecteurs de l’éducation primaire et préscolaire ainsi que les chefs d’antenne de la pédagogie et de la formation continue.Ce sont 144 véhicules que la ministre Mariatou Koné a remis ce jeudi 12 janvier 2023 au personnel du système éducatif ivoirien, lors d’une cérémonie tenue au Lycée Sainte Marie de Cocody, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

Ce fut une joie indicible pour la titulaire du portefeuille de l’Education nationale et de l’alphabétisation car cet acte, à ses yeux est un pas vers la matérialisation d’une école ivoirienne de qualité, en ce sens qu’il devra permettre de rendre plus aisé la tâche des acteurs du personnel en vue de résultats plus efficients.

Pour elle, « la mobilité des chefs de structures n’est pas un luxe, mais une condition de l’action efficace sur le terrain ». Cela devrait permettre un suivi régulier des enseignants, des élèves et de toutes les structures dans les villes et les villages les plus reculés du pays.

 La ministre de l’Education nationale a rappelé que cette dotation fait partie de sa vision depuis son accession à ce département ministériel en vue de l’atteinte des objectifs, en l’occurrence l’amélioration des traitements structurants du système éducatif.

« Ma vision est de faire en sorte qu’aucune école et aucun enfant ne se sente oublié. Je veux de la réactivité, de la proximité et de la proactivité », a-t-elle dit, engageant son personnel pour une école d’excellence.    

Au nom des bénéficiaires, l’inspectrice de l’Enseignement primaire et préscolaire de Gagnoa (Ouest), Marie-Noëlle Séa, a traduit les remerciements du corps enseignant au gouvernement pour cette dotation en matériels roulants.

« C’est un fait majeur dans l’histoire de notre ministère et nous mesurons à sa juste valeur tous les efforts inlassables faits pour l’acquisition de ces véhicules », dira-t-elle, avant de promettre de les utiliser à bon escient.

Cette dotation en véhicules pick-up, 4×4 et berlines vient porter le parc automobile du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation à 571 véhicules, favorisant ainsi une couverture optimale des besoins en matériels roulants des différents chefs de structures.

Guinée : une juridiction de la CRIEF libère Damaro Camara

La Chambre spéciale de contrôle de la Cour de Répression des Infractions économiques et financières (CRIEF) a ordonné la libération de Amadou Damaro Camara, ex-président de l’Assemblée nationale de la Guinée.En détention depuis le 26 avril 2022 suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par la junte le 5 septembre 2021, Amadou Damaro Camara est poursuivi pour « détournement présumé de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux », portant sur un montant de 15 milliards GNF. Sa défense avait introduit une demande de mise en liberté devant la Chambre spéciale de contrôle de la Cour de répression des infractions économiques et financières.

Ce jeudi 12 janvier 2023, une décision a été rendue en sa faveur. En effet, la Chambre haute de cette juridiction spéciale mise en place par les autorités de la transition, a ordonné la libération de Amadou Damaro Camara. Joint par le correspondant d’APA en Guinée, maître Santiba Kouyaté un des avocats de l’ancien président de l’Assemblée nationale, a exprimé sa joie et satisfaction.

Le dernier mot au Procureur

« Je suis satisfait et très content de cette décision. On attend désormais la réaction du Procureur spécial pour voir s’il va introduire un pourvoi en Cour de cassation » a déclaré la robe noire tout en précisant qu’en la matière « le délai du pourvoi et le pourvoi  sont suspensifs » citant le code pénal.

En plus de la confirmation de l’ordonnance de mise en liberté de l’ex-député, la Chambre spéciale de contrôle de la CRIEF a supprimé le cautionnement  de trois milliards cinq cent millions de francs guinéens qui était réclamé à Damaro Camara.

L’avocat insiste aussi sur l’état de santé de l’ex-président de la majorité parlementaire qui se serait dégradé ces derniers jours. « Amadou Damaro Camara est malade et le premier droit de l’homme est celui à la santé et le droit à la vie. L’appel que nous pouvons lancer au Procureur spécial de la CRIEF, c’est de bien vouloir accepter d’exécuter l’arrêt intervenu ce jour (jeudi 12 janvier) pour que monsieur Amadou Damaro puisse aller se soigner », a lancé son avocat.

En Guinée, plusieurs anciens dignitaires du régime déchu d’Alpha Condé sont en prison. Ils ont poursuivis par la justice pour des faits présumés de détournement des deniers publics. C’est le cas de l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana emprisonné depuis avril 2022 et dont les demandes de liberté provisoires accordées sont systématiquement rejetées par la Cour de Cassation sur pourvoi du Procureur.

Malawi : une épidémie de choléra fait 750 morts

Le bilan de l’épidémie de choléra qui sévit au Malawi est passé à 750 morts.Le nombre de nouvelles infections ayant augmenté de près de 600 en une seule journée, a déclaré mercredi le ministre de la Santé, Khumbize Chiponda.

M. Chiponda a indiqué dans un communiqué, que le pays a signalé 589 nouveaux cas dans les 24 heures mercredi dans l’après-midi, tandis que 17 décès ont été enregistrés au cours de la même période.

« Le nombre cumulé de cas confirmés et de décès signalés depuis le début de l’épidémie est de 22 759 et 750, respectivement », a ajouté M. Chiponda.

La majorité des nouvelles infections quotidiennes ont été signalées dans la deuxième ville, Blantyre, avec 117 cas, suivie de la capitale Lilongwe (106), Balaka (90) et Mangochi (76), a-t-il précisé. Lilongwe a enregistré le plus grand nombre de décès quotidiens avec sept morts.

L’épidémie de Choléra s’est étendue à l’ensemble des 29 districts sanitaires du Malawi depuis la confirmation du premier cas en mars 2022 dans le district de Machinga.

Le choléra est une infection intestinale qui entraîne des diarrhées aqueuses et des vomissements. Si un patient n’est pas traité correctement et rapidement, il peut perdre l’eau de son corps, ce qui entraîne une déshydratation.

Un pré-rapport révèle les causes d’un grave accident à Yamoussoukro

L’incident, survenu le 5 janvier 2023 dans la capitale politique, à la suite d’une collision frontale entre un car et un mini car, a fait 14 personnes tuées et 73 blessés.Le Bureau des enquêtes et d’analyses accidents de transports en Côte d’Ivoire (BEA) du ministère ivoirien des Transports, a livré ce jeudi 12 janvier 2023 les résultats du pré-rapport d’enquête technique sur ce grave accident de la route qui a endeuillé plusieurs familles.  

Mme Anne-Marie Ekra, directrice du BEA du ministère des Transports, et conférencier principal, a indiqué que le bilan humain provisoire, fait état de 14 personnes décédées (05 hommes et 09 femmes) dont neuf décès sur le site de l’accident et cinq décès à l’hôpital.

Parmi les 14 personnes décédées, l’on dénombre 11 passagers du minicar et trois occupants de l’autocar de la compagnie UTB, a-t-elle précisé, ajoutant que 73 blessés ont été évacués au centre hospitalier de Yamoussoukro et au centre de santé Moscati de la Basilique Notre Dame de Yamoussoukro.

Le 05 janvier 2023, aux environs de 12h00 (GMT, heure locale), à l’entrée de la ville de Yamoussoukro, à hauteur de la station Districom, un minicar venant d’Abidjan à destination de Séguéla (Nord) et transportant 43 passagers, a fait une « série des dépassements » entrant en collision frontale sur la voie inverse avec un autocar UTB transportant 44 passagers, en provenance de Bouaké (centre) et se rendant à Abidjan.

Parvenu à l’entrée de Yamoussoukro, sur l’autoroute A3 de 2 x 3 voies séparées par une ligne continue, le mini car qui roulait dans le couloir du milieu s’est engagé dans une série de dépassements à vive allure, a relevé la directrice du BEA.

A la suite d’ « un double dépassement sur la gauche », dira-t-elle, le minicar s’est retrouvé sur le milieu de la voie de sens inverse face à l’autocar UTB qui partait de Yamoussoukro à destination d’Abidjan, créant une collision frontale entre les deux véhicules.

Le choc, très violent, occasionne des pertes en vies humaines, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. Le pré-rapport d’enquête technique rapporte que les constatations d’usages ont été effectuées par les services de la voie publique de la préfecture de Police de Yamoussoukro.

En outre, les blessés ont reçu des soins sur place puis ont été évacués par les sapeurs-pompiers militaires au CHR et à l’hôpital Moscati. Pour les personnes décédées, les corps sont conservés à la morgue du CHR de Yamoussoukro, à l’exception du conducteur de l’autocar UTB transporté vers Samatiguila (Nord).

L’enquête, toujours en cours, a permis de réaliser l’audit de terrain et de l’environnement de l’accident, la reconstitution des faits avec les services constats de la préfecture de police de Yamoussoukro, avec des prises de vue et la visualisation des caméras de surveillance d’une station-service à proximité de l’accident.

Mme Ekra a relevé que des prélèvements sanguins sur réquisitions ont été effectués sur les conducteurs impliqués dans l’accident aux fins d’analyses toxicologiques. Des dispositions ont été également prises à Odienné pour le conducteur de l’autocar UTB.

Le pré-rapport d’enquête révèle que le conducteur du car UTB était un homme âgé de 49 ans, alors que celui du minicar ayant provoqué l’accident était âgé 32 ans. Le mini car, mis à la disposition d’une famille en deuil, est « exploité par un transporteur en cours d’audition ».

Elle a fait savoir qu’après l’analyse de toutes les informations factuelles recueillies ou à compléter, des rapports d’expertises automobiles et environnementales et des rapports des audits administratifs des entreprises de transports et des exploitants des véhicules accidentés, les experts du BEA vont s’atteler à identifier tous les dysfonctionnements et non conformités qui ont pu favoriser l’accident, voire l’aggraver.

L’objectif final étant d’émettre des recommandations afin de prendre des actions correctrices par les structures et autorités compétentes pour éviter la répétition de tels événements et d’en atténuer les conséquences, a-t-elle conclu.

Centrafrique : deux militaires français arrêtés pour défaut de visas

Les soldats sont « deux membres » du personnel de consultants internationaux de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).Mardi 10 janvier aux environs de 16 heures (heure locale), deux soldats de nationalité française ont été arrêtés à leur arrivée à l’aéroport Bangui-M’Poko par les autorités centrafricaines.

Selon l’agence de presse turque Anadolu, citant la Minusca, les militaires français font partie du personnel de consultants de la mission onusienne déployé dans le pays. Dans un communiqué, la force de l’ONU en Centrafrique a indiqué être « en contact actuellement avec les autorités nationales centrafricaines afin de résoudre la situation ».

« Les militaires ont été arrêtés mardi dans l’après-midi et depuis là, ils sont détenus par la PAF (Police aux frontières) pour absence de visa », a déclaré à Anadolou, Steve Tangoa, conseiller du Président centrafricain Faustin Archange Touadéra.

A en croire Steve Tangoa, les visas des deux ressortissants français n’ont pas été demandés à Paris pour contourner les dispositifs de contrôle à priori mis en place par le ministère des Affaires étrangères.

« Ils espéraient ainsi passer entre les nasses en obtenant les visas à l’aéroport de Bangui. Cette procédure obsolète doit cesser. Mise en place pour faciliter les voyages vers la RCA de ressortissants de pays dans lesquels nous n’avons pas de représentations diplomatiques, elle est utilisée aujourd’hui de façon anarchique. Bref ! Les enquêtes sont en cours et si rien ne leur est reproché, ils seront élargis. Et c’est le lieu de rappeler la nécessaire coordination avec la Minusca pour la délivrance et le contrôle des accréditations », a-t-il affirmé.

Du côté de Paris, aucune réaction officielle n’a pour le moment été notée.

En février 2022, quatre militaires français qui constituaient l’équipe de protection rapprochée du général Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca, avaient été arrêtés à l’aéroport de Bangui avant d’être libérés par la suite.

Législatives au Bénin : l’opposition rejette les résultats provisoires

Le parti Les démocrates (LD) dénonce des fraudes et compte saisir la Cour Constitutionnelle.Le parti Les Démocrates (LD) rejette les résultats provisoires de la Commission électorale nationale autonome (Céna). L’organe électoral a attribué 28 sièges sur les 109 que compte l’Assemblée nationale au parti de l’ancien président de la République Boni Yayi. Une répartition contestée par les démocrates qui estiment qu’ils ont engrangé beaucoup plus.

Dans une déclaration publiée mercredi dans la soirée, le parti de l’opposition estime que la commission électorale a usé de « stratagèmes » pour détourner la volonté du peuple à l’issue du scrutin du 8 janvier 2022. Le président de la principale formation d’opposition cite entre autres, des bourrages d’urnes, des achats de conscience à travers la « distribution de billets de banque dans les environs immédiats des centres de vote ».

Dans son communiqué, Eric Houndété évoque aussi des incohérences entre les listes électorales affichées et les listes d’émargement dans les bureaux de vote. « Le parti Les Démocrates rejette ce verdict qui ne reflète pas la volonté du peuple de faire de notre parti la première force politique de notre pays » écrit le chef du principal parti d’opposition au régime de Patrice Talon.

M. Houndété annonce que les résultats provisoires de la Céna seront attaqués devant la Cour Constitutionnelle pour que « le parti soit rétabli dans ses droits ». En attendant la décision de la Cour qui doit proclamer, dans quelques jours, les résultats définitifs des législatives, Les Démocrates invitent leurs militants au « calme et à la sérénité ».

Selon les résultats provisoires de la Céna, la coalition de Patrice Talon aura la majorité absolue à l’Assemblée nationale pour la neuvième législature. L’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) qui constituent la coalition présidentielle, décrochent 81 sièges sur les 109 en compétition.

D’après la commission électorale, seuls trois partis sur les sept qui étaient en compétition dans ces joutes électorales, seront représentés à l’Assemblée. Les autres formations n’ont pu rassembler au moins 10% des suffrages exprimés au plan national, comme l’exige la loi électorale.

Mozambique : la SADC va prendre des mesures sur le scandale des cadavres brûlés

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a réagi sur l’affaire des cadavres brûlés au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va prendre des « mesures appropriées » contre tout membre de sa force d’intervention au Mozambique qui serait lié à l’incident d’incinération de corps humains dans ce pays d’Afrique du Sud-Est, a déclaré jeudi le président namibien, Hage Geingob.

M. Geingob, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, a déclaré que l’organisme régional prenait au sérieux cet incident au cours duquel des soldats non identifiés portant des uniformes similaires à ceux des troupes représentées dans la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) ont été filmés en train de jeter des cadavres dans un tas de décombres en feu.

La SAMIM a déclaré en début de semaine qu’elle avait ouvert une enquête sur cet incident, qui se serait produit en novembre dernier dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, déchirée par les conflits.

« Je souhaite en outre souligner de manière catégorique que la SADC ne tolère pas les actes reflétés dans la vidéo et, une fois l’enquête terminée, elle prendra les mesures appropriées, conformément au droit international des conflits armés », a déclaré M. Geingob dans un communiqué.

L’incident a suscité des craintes d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées qui luttent contre une insurrection parrainée par l’État islamique dans la région mozambicaine riche en minerais. Le groupe de défense des droits Amnesty International a exigé jeudi une enquête indépendante sur ce scandale.

La SAMIM a été déployée en juillet 2021 dans la province de Cabo Delgado dans le cadre d’une réponse régionale visant à aider le Mozambique à combattre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent sur son territoire.

M. Geingob a salué le travail de la SAMIM jusqu’ici, affirmant que la force régionale a jusqu’à présent assuré « une amélioration considérable de la situation humanitaire et sécuritaire, ce qui a entraîné le retour des personnes déplacées dans leurs régions d’origine ».