« A la place des autorités maliennes, j’aurais relâché les soldats ivoiriens » (Embalo)

La détention des 46 soldats ivoiriens par Bamako sera au cœur du sommet des chefs d’Etat ouest-africains à New-York.La question des soldats ivoiriens détenus au Mali pour mercenariat présumé sera discutée à New-York, aux Etats-Unis, lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prévu jeudi 22 septembre, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unis. « Évidemment qu’on va discuter de ce sujet », a assuré le président en exercice de l’institution sous régionale, Umaro Sissoco Embalo dans un entretien avec RFI et France24.

S’exprimant sur les accusations dont font l’objet les soldats ivoiriens, le président bissau-guinéen estime qu’ils « ne sont pas des mercenaires », reprenant ainsi le même discours que le secrétaire général des Nations-Unis, Antonio Guterres et le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il poursuivi.

Dimanche 10 juillet, 49 soldats ivoiriens ont été interpellés à Bamako par les autorités de la transition malienne qui les accusent de tentative de déstabilisation du Mali.

Au lendemain de cette arrestation, Abidjan a rejeté ces accusations, réaffirmant l’appartenance des militaires appréhendés à l’armée ivoirienne. La réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire, a ajouté que ces soldats se sont rendus au Mali dans le cadre de la mission onusienne de la Minusma.

Le président de la République du Togo, Faure Gnassingbé a été sollicité par Bamako pour une sortie de crise. Une médiation qui s’est révélée fructueuse puisque sur les 49 militaires, 3 (uniquement les femmes) ont été libérés pour des raisons humanitaires.

Les discussions devaient continuer en vue de la libération du reste du groupe. Mais recevant vendredi 9 septembre le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, porteur d’un message du président Muhammadu Buhari, le président de la transition malienne a conditionné la libération des soldats ivoiriens à l’extradition de personnalités politiques qui seraient protégées par Abidjan. « A la place des autorités maliennes, je n’aurais pas posé cette condition », a suggéré Umaro Sissoco Embalo, ajoutant n’avoir pas discuté de cette affaire avec le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne.

Sénégal : Barthélémy Dias condamné à 2 ans dont 6 mois ferme

La Cour d’appel de Dakar a confirmé le jugement rendu en première instance en 2017 dans l’affaire de la mort par arme à feu de Ndiaga Diouf en 2011.Barthélémy Dias perd en appel. Sa condamnation en première instance, 2 ans de prison dont 6 mois ferme et paiement de 25 millions F CFA en guise de dommages et intérêts, a été confirmée ce mercredi 21 septembre par la Cour d’appel de Dakar qui retient l’« homicide involontaire ». 

Cette juridiction a également débouté la partie civile qui réclamait 150 millions F CFA. Le maire de la capitale a déjà purgé sa peine entre le 28 décembre 2011 et le 22 mai 2012.

Retour sur les faits. Le 22 décembre 2011, des supposés hommes de main du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, au pouvoir à l’époque) ont attaqué la mairie de Mermoz – Sacré Cœur dans un contexte électoral tendu. 

Le président Abdoulaye Wade avait décidé de briguer un 3e mandat. Barthélémy Dias, l’édile de cette commune, a alors tiré plusieurs coups de feu. Si Ndiaga Diouf a perdu la vie dans ces circonstances, l’actuel député a toujours clamé avoir agi en légitime défense. En tout cas, ses avocats n’excluent pas d’engager un pourvoi en cassation.

Sénégal : Macky Sall prend la défense de l’Afrique à l’Onu

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur l’intervention du président Macky Sall à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), aux Etats-Unis, où il a notamment pris la défense de l’Afrique devant les leaders du monde.Le Soleil met en exergue le « discours de liberté » de Macky Sall à la 77e session de l’assemblée générale des Nations unies. Selon le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), « il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus adaptée aux réalités de notre temps ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire, elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités », a déclaré Macky Sall, précisant que « nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche, une jeunesse vibrante et créative, qui innove, entreprend et réussit ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire », rappelle le président sénégalais dans Les Echos où il « dit ses vérités aux dirigeants du monde ». « Il est temps de déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles de décision. Il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a-t-il insisté à la tribune des Nations unies où il a été le deuxième intervenant d’après Le Quotidien.

« Macky Sall a eu le privilège de parler à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en deuxième position grâce aux Etats-Unis, qui ont décidé de permuter avec le Sénégal dont le passage était prévu aujourd’hui. Pour Washington, c’est une façon de montrer qu’il tient à faire passer les priorités du continent en premier et aussi de courtiser ces différents États dans sa bataille contre Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine », explique le journal.

L’Observateur s’invite dans « les petits secrets » du séjour de Macky Sall à New York où, après avoir délivré un « plaidoyer pour l’Afrique », il a rencontré le président Iranien avant de « déjeuner avec Emmanuel Macron », son homologue français.

En politique, le journal note que la protection sociale et le soutien aux ménages constituent le « premier gros dossier du nouveau gouvernement » de Macky Sall. Ce dernier a donné des directives pour « la rallonge de plusieurs centaines de milliards FCFA », un montant qui aura un « impact sur la santé financière du pays », selon L’Observateur.

Cependant, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), « Adama Lam, crache ses vérités » dans Walf Quotidien, notant que « les entrepreneurs sont fatigués ». « Les entreprises sont confrontées à une trésorerie exsangue. Les meuniers n’en peuvent plus d’attendre les compensations. Il faut appliquer la vérité des prix », préconise M. Lam.

Transition : la Cédéao menace la Guinée de « lourdes sanctions »

Le président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embalo, a demandé aux autorités de la Guinée de réduire la période de transition de 36 mois sous peine de s’exposer à des sanctions.Le président de la Guinée Bissau, qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) depuis juillet, a demandé aux autorités guinéennes, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI) et France 24,  de ramener la période de transition à 24 mois.

Une sortie médiatique qui intervient à vingt-quatre heures du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée générale des Nations-Unies.

Pour Umaro Sissoco Embalo, les 36 mois de transition fixés par Conakry « sont inacceptables ». « Si la junte maintient les 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut accepter ça », avertit Embalo, sur un ton menaçant.

Après le putsch du 5 septembre 2021 perpétré contre l’ancien président de la République Alpha Condé, la Cédéao avait prononcé la suspension de la Guinée de ses instances avant de prendre des sanctions individuelles contre les putschistes.

A l’occasion de sa session ordinaire du 3 juillet, l’organisation sous-régionale a maintenu ses mesures. Aussi, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Il doit travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022.

Depuis, l’ancien chef de l’Etat béninois s’est rendu à deux reprises à Conakry, sans obtenir gain de cause même, même s’il a salué lors de son dernier séjour (21-27 août), la mise en place d’un cadre de concertation inclusif pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.

Cependant, cet organe est boycotté par des figures emblématiques de l’opposition, dans un contexte de répression du Front national de la Défense de la Constitution (FNDC), principal artisan de la lutte contre la troisième candidature d’Alpha Condé. Cette organisation a été dissoute par la junte au pouvoir qui lui reproche de mener des activités subversives et ses dirigeants envoyés en prison.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

La question de l’accès au logement, les enjeux de la mise en place d’un manuel de procédure relatif à la Charte de l’investissement et l’occupation du domaine public sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde l’accès au logement, écrit que depuis le début des années 2000, plusieurs stratégies, qui consistaient principalement en des avantages fiscaux octroyés aux promoteurs immobiliers, ont été mises en place pour encourager l’accès au logement, mais que la qualité de ces logements, construits à la va-vite et vendus entre 140.000 et 250.000 dirhams, laissait souvent à désirer.

Implantés dans la périphérie des grandes villes, la majorité de ces projets immobiliers cumulait les problèmes de transport, le manque de sécurité, la rareté des espaces verts et, surtout, l’absence totale de toute vision sociale et d’infrastructures culturelles qui garantissent un minimum de décence en matière de cadre et de qualité de vie, déplore le quotidien.

Résultat : des promoteurs se sont enrichis sur la construction à la chaîne de logements sociaux, faisant passer les besoins des citoyens au second plan et créant au passage des ghettos invivables, véritables poudrières sociales qui menacent à tout moment ruine et chaos social, relève-t-il.

Durant toutes ces années, l’approche de l’Etat consistait à encourager l’offre, oubliant que l’objectif principal d’un promoteur immobilier est de maximiser son profit, et non la qualité de son produit, note-t-il, appelant à recentrer désormais la stratégie de l’Etat sur ceux qui sont en marge du marché du logement, notamment les couches défavorisées, les jeunes qui débutent leur vie professionnelle, les personnes qui n’ont pas de revenu stable pour contracter un crédit immobilier et même les familles à revenus modestes de la classe moyenne.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le manuel de procédure que l’administration prépare pour permettre un déploiement correct de la future Charte de l’investissement, estime que cette démarche est « louable » dans le sens où elle est censée tracer le cadre précis et détaillé auquel devront répondre les responsables publics et les différentes instances et les acteurs qui seront impliqués dans ce grand chantier.

Un manuel unique a pour premier avantage d’apporter une uniformité dans les procédures et donc gage d’équité à travers un traitement égal à situations égales.

Sans une telle uniformisation des process, la porte serait d’emblée ouverte à la discrétion de l’acteur humain avec toutes les imperfections et inconvénients que cela suppose, estime la publication.

Un manuel de procédures est également le meilleur moyen de s’assurer de la traçabilité et de la continuité des process qui seront ainsi consignés et donc facilement applicables par tout responsable public, estime-t-il.

Enfin, un des bienfaits majeurs d’un tel manuel est d’installer la confiance et la transparence avec la communauté des investisseurs en leur expliquant dans le détail qui fait quoi et comment, ce à quoi ils peuvent prétendre légalement ainsi que leurs obligations. Encourager l’acte d’investir devait bien commencer par là, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur l’occupation du domaine public, écrit que les autorités ont décidé de traquer les contrevenants, et appliquent désormais les règles stricto sensu, avec des majorations à faire sortir de leurs gonds les plus pacifistes des restaurateurs, à Rabat.

A la base, un nouvel arrêté fiscal, venu changer un texte vieux de plus d’un siècle, a notamment dépoussiéré certaines dispositions et ajouté d’autres ayant attrait à l’impact environnemental, la durée de la location, les redevances à payer et leur rééchelonnement, tout en précisant les amendes et peines encourues en cas de non-respect de toutes ces nouvelles règles, explique le journal.

Sauf qu’avant de serrer la vis, “il faut d’abord balayer devant chez soi” et “surtout appliquer la loi à tous sans exception”, estime-t-il.

Car “quand on voit l’anarchie qui règne encore dans le domaine public, les étals, les marchands ambulants qui squattent des trottoirs crevés, des fils électriques qui dépassent de partout et des bouches d’égout mal fermées, on se demande bien pourquoi certains paieraient ‘plein pot’ et d’autres continueraient à en jouir sans être inquiétés’, fait-il remarquer.

La Côte d’Ivoire veut booster la chaîne de valeur mangue

Dans le cadre du partenariat public-privé, le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) réfléchit avec les acteurs de la chaîne de valeur mangue.Du 19 au 20 septembre 2022, le PCCET a, au cours d’un atelier à Korhogo, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, procédé à la restitution de la mission d’échanges conduite par ses soins du 10 juillet au 20 août 2022.

Cette mission qui a sillonné les régions du Tchologo, du Poro, du Hambol et du Denguélé, notamment dans le Nord visait à identifier avec les acteurs, les contraintes majeures à l’amélioration de la compétitivité dans la filière.

M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET a indiqué que le projet lancé en avril 2022 par le Premier ministre, « s’inscrit dans le plan stratégique Côte d’Ivoire 2030 qui est la vision du président de la République ». Il a par ailleurs souligné l’importance de cet atelier de restitution.

Cette restitution avec les acteurs de la filière va se traduire par des échanges et des propositions qui vont définir le plan d’action du PCCET. Les rencontres, elles, montrent la trajectoire des actions que le PCCET a déjà commencé et qui vont être renforcées à travers les échanges et les suggestions.  

Le coordonnateur du PCCET a par ailleurs livré son ambition pour la filière mangue en Côte d’Ivoire. « Nous voulons aller à l’étape supérieure qui est l’étape de la transformation et de la rétention de la plus grande valeur ajoutée de nos productions », a souligné M. Arthur Coulibaly.

Venus de toutes les régions du nord de la Côte d’Ivoire, les participants à l’atelier ont été instruits par professeur Ahouré Alban de la Cellule d’analyse des politiques économiques (CAPEC), sur les opportunités et les défis que présentent le secteur ivoirien de la mangue.

« La Côte d’Ivoire est 3e fournisseur du marché européen en mangue, nous pouvons faire mieux (et) nous avons des niches pour améliorer, des niches pour accroitre notre production, notre capacité de transformation, notre capacité d’exportation », a-t-il ajouté.  

Le PCCET est un projet financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre. Le PCCET vise notamment à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du plastique et du textile/habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

La Côte d’Ivoire envisage de lancer la 5G « courant octobre 2022 »

Le pays, qui accueille la prochaine CAN de football assure respecter le calendrier du déploiement de la 5G conformément à ses engagements, avant la compétition fixée en 2024.L’annonce de ce timing a été faite mardi par le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, lors de l’inauguration de Orange 5G Lab Abidjan, le deuxième laboratoire de ce genre ouvert sur le continent.

« Cette inauguration s’inscrit parfaitement dans la feuille de route de la 5G que le gouvernement a adopté en 2021 pour le lancement du réseau et des services mobiles de la 5G en liaison avec l’organisation de la CAN de football » de 2023 qui a été reportée en 2024, a-t-il dit.   

Il a évoqué la « nécessité d’opérationnaliser cette feuille de route de la 5G », assurant que « des bandes de fréquences de la 5G ont été identifiées, réaménagées et rendues disponibles, mais ont eu également leur modalité d’usage et répartition ainsi que les conditions d’assignation qui ont été définies ».

Jusque-là, les fréquences ont été octroyées aux opérateurs afin de leur permettre de déployer à titre expérimental les réseaux et services pilotes de la 5G, a relevé le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique.  

« Pour les autres chantiers restant, je voudrais vous assurer que tout sera mis en œuvre pour que le calendrier de lancement de la 5G défini par le gouvernement soit respecté », a déclaré M. Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien.

« A cette fin, j’ai instruit mes services de procéder courant de ce mois d’octobre à venir, octobre 2022, à l’organisation de la cérémonie de lancement de la 5G de façon à informer aussi bien la communauté nationale qu’internationale et notamment nos frères Africains de la volonté du gouvernement ivoirien de respecter les engagements qu’il a pris, notamment le respect des délais dans le cadre du lancement de la 5G », a-t-il poursuivi.  

M. Amadou Coulibaly a annoncé en outre qu’il procédera à cette même occasion à la mise en place des différents organes chargés de mettre en œuvre les différentes actions de la feuille de route concernant la 5G.   

Ce 5G Lab est le premier espace d’expérimentation et de découverte de cette technologie en Côte d’Ivoire. Son inauguration s’est déroulée en présence de la directrice générale du Groupe Orange, Mme Christel Heyemann et de M. Jérôme Hénique, le directeur général Afrique et Moyen Orient du Groupe.

Le Groupe veut à travers ce 5G Lab mettre « le meilleur de la connectivité au service des entreprises ivoiriennes pour leur permettre d’inventer et de tester les services de demain », a fait observer Mme Christel Heyemann.

L’Afrique représente aujourd’hui 15% du chiffre d’Affaires du groupe contre 8% il y a 10 ans. Sur le continent l’entreprise revendique près de 140 millions de clients dans 18 pays, dont 15 millions en Côte d’Ivoire et plus de 48 millions de clients connectés à la 4G, technologie disponible dans 17 pays.   

Dans ce 5G Lab, les entreprises qui souhaitent expérimenter le potentiel de la 5G pour leurs produits ou services, pourront imaginer des usages dans leurs secteurs et automatiser leur processus de production grâce à un accompagnement sur mesure visant à stimuler l’innovation.

L’économie numérique en Côte d’Ivoire, selon M. Amadou Coulibaly contribue à « environ 3% du PIB (Produit intérieur brut) pour un peu plus de 1,130 milliards de Fcfa générés, 3.000 emplois directs créés et un plus de 100.000 emplois indirects ».  

« Nous avons l’ambition en un an de doubler cette contribution au PIB », a mentionné M. Amadou Coulibaly. Ce qui devrait permettre de booster la croissance de la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa avec environ 40% du PIB de l’Union. 

10ème Conférence du RIARC: l’audiovisuel africain s’invite à Rabat

Les régulateurs comme les acteurs médiatiques professionnels sont de ce fait appelés à renforcer leur veille et leur capacité à anticiper les évolutions futures de l’écosystème des médias et de la communication. la 10ème Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique, qui se tiendra à Rabat, tentera de réfléchir à cette question de grande acuité et de grand intérêt pour les sociétés africaines.La 10ème Conférence des  Instances de Régulation de la Communication d’Afrique, sera tiendra, du 21 au 23 septembre à Rabat, sous le thème « l’audiovisuel  africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux » avec la participation de responsables des autorités de communication de pays africains ainsi que des experts, de professionnels et chercheurs dans le domaine la communication.

Au menu de cette rencontre, qui sera présidée par Joseph Chebongkeng Kalabubsu, président du Conseil National de la  Communication (CNC) du Cameroun et président en exercice du RIARC, sera scindée en trois sessions traitant de « l’audiovisuel africain à la recherche d’un nouveau modèle économique », des « mutations des pratiques professionnelles dans les médias audiovisuels » et des « stratégies numériques pour l’audiovisuel africain ».

Focer est de constater que l’audiovisuel africain a connu, ces dernières décennies, une série de transformations d’une ampleur inédite. Les profonds bouleversements connus par l’écosystème global de la communication ont certes changé la réalité des médias et impacté les sociétés dans tous les pays du monde. Mais les effets de cette transformation des médias ont de toute évidence eu une envergure particulière sur le continent en raison des dynamiques propres à l’évolution des sociétés et des systèmes démocratiques africains, lit-on dans une note de présentation des organisateurs de cette conférence.

En effet, l’accélération technologique, les progrès en matière d’accès à l’information et à l’expression, la transformation des usages médiatiques, les processus de libéralisation politique et économique, l’avènement d’un nouvel espace public virtuel, sont autant de facteurs qui ont concouru à l’émergence de nouveaux défis dans l’agenda aussi bien des responsables publics que des acteurs de l’écosystème médiatique. Les responsables publics doivent désormais trouver des réponses à des questions pressantes en rapport avec l’évolution des systèmes de valeurs des sociétés africaines et avec le développement de nouvelles formes d’engagement politique et idéologique favorisés par la grande appétence des publics pour l’offre de contenus de plateformes numériques globales et hégémoniques, ajoute-t-on.

A l’ère numérique, les enjeux de souveraineté culturelle sont en outre devenus légion : comment sauvegarder l’authenticité et la richesse de la création africaine face aux logiques commerciales des plateformes ? Comment renforcer les acteurs audiovisuels face aux acteurs d’internet pour qu’ils continuent à assurer leur mission en matière de promotion de la cohésion sociale, de la solidarité nationale, de la diversité et du vivre-ensemble? Pour les médias classiques, les défis à relever sont multiples également. Face à la fragilisation de leur modèle économique du fait de la transformation numérique de la communication, ils doivent répondre à plusieurs exigences : comment intégrer les ruptures intervenues dans les habitudes de consommation des contenus médiatiques et y répondre par des stratégies de production innovantes et efficientes ? Comment soutenir la création de contenus audiovisuels de proximité et en rapport avec la réalité africaine? Comment s’adapter à la nouvelle donne publicitaire ?etc. 

La conduite du changement dans le contexte de transformation numérique des médias exige aussi la mise en place de véritables stratégies de formation au sein des institutions et entreprises audiovisuelles. En effet, pour les radios et télévisions, l’enjeu n’est pas uniquement d’accéder à la technologie et d’acquérir des compétences techniques numériques mais de repenser leur organisation, leurs méthodes de production, de programmation et de marketing pour rassembler des communautés de public qui évoluent désormais dans un environnement ultra-connecté et marqué par une offre de contenus pléthorique et transnationale. 

C’est ainsi que les particiupants à ce conclave tenteront de réfléchir sur les moyens pour permettre l’adaptation et la résilience de l’audiovisuel africain mais aussi son développement et sa transformation pour régénérer son lien au public et relever le défi de devenir un producteur de contenus compétitifs face à l’offre des plateformes globales et des réseaux socio-numériques.

Le Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) constitue le cadre de concertation et de coopération multilatéral de référence entre les instances de régulation des médias du continent. Créé en 1998 à Libreville, il contribue par la synergie des échanges à asseoir l’autorité technique, professionnelle et institutionnelle de chacune des 36 instances membres. 

Pleinement engagé dans la promotion et l’ancrage sur le continent d’un paysage audiovisuel pluraliste basé sur la liberté d’expression et l’indépendance des médias, le RIARC permet notamment de développer et organiser, entre les instances membres, d’étroites relations de coopération en matière de formation et d’assistance technique. Le réseau se réunit tous les deux ans en Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique abritée par l’instance qui assume la Vice-Présidence et qui prend le flambeau de la Présidence pour une durée de deux ans. 

Les différentes feuilles de route organisant l’action de ce réseau panafricain permettent d’approfondir la réflexion commune des régulateurs africains sur des questions aussi importantes que la garantie dans les contenus audiovisuels du pluralisme et de la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la parité et de l’égalité hommes-femmes, la lutte contre les discours de haine et de désinformation, la protection du jeune public, l’éducation aux médias et la régulation à l’ère du numérique.

A l’Onu, Macky Sall appelle à une gouvernance mondiale « plus juste »

Pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA), il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner le continent noir à la marge des cercles décisionnels.« Près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations unies et des Institutions de Bretton Woods, il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a lancé le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

S’exprimant au nom du continent noir à la 77e session de l’Assemblée Générale des Nations unies (AGNU) qui se tient au siège de l’organisation, à New York, Macky Sall a déclaré qu’« il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini ». Ce dernier est une position sur les relations internationales et la réforme des Nations unies, adoptée par l’Union africaine. Elle appelle à un Conseil de sécurité plus représentatif et démocratique, au sein duquel l’Afrique, comme toutes les autres régions du monde, est représentée.

Dans le même esprit, le président Macky Sall a réitéré la demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20, « pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’Africains ».

Abordant la question de l’urgence climatique, il a invité la Communauté internationale à travailler à la réalisation de l’objectif de 100 milliards de dollars par an, en appui aux efforts d’adaptation des pays en développement, et au financement du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, sous l’égide de la Banque africaine de développement (Bad) et du Centre mondial pour l’adaptation.

« Au demeurant, nous considérons le financement de l’adaptation non comme de l’aide, mais comme une contribution des pays industrialisés à un partenariat mondial solidaire, en contrepartie des efforts que fournissent les pays en développement pour éviter les schémas pollueurs qui ont plongé la planète dans l’état d’urgence climatique actuel », a-t-il soutenu.

Le porte-voix de l’UA a aussi appelé à la mobilisation en faveur de la campagne « Rays of hope » de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Celle-ci vise le renforcement des capacités des pays membres de l’Onu et africains en particulier, dans la lutte contre le cancer, grâce aux technologies nucléaires telles que l’imagerie médicale, la médecine nucléaire et la radiothérapie.

L’Afrique prête à travailler avec tout le monde

Le continent noir a été, pendant de longues années, le terrain d’affrontement entre les puissances étrangères. Dans un contexte mondial actuel marqué par plusieurs crises, les risques d’un retour à ce passé douloureux sont légion. « Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique », a alerté Macky Sall.

Il a ainsi fait savoir qu’au-delà des urgences conjoncturelles, il est venu porter le message d’un continent déterminé à travailler avec tous ses partenaires, dans une éthique relationnelle de dialogue confiant et de respect réciproque.

S’il n’ignore pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser, le chef de l’Etat Sénégalais a dit être également venu dire que « nous avons aussi l’Afrique des solutions, avec ses 30 millions de km2, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques ».

« Oui, nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche ; une jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit ; des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur pour nourrir, éduquer et soigner leurs familles ; qui investissent, créent de la richesse et génèrent des emplois », a-t-il martelé.

A en croire le président Macky Sall, cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés, qui transcendent le préjugé selon lequel qui n’est pas avec moi, est contre moi.

« Nous voulons un multilatéralisme ouvert et respectueux de nos différences ; parce que le système des Nations unies, né sur les cendres de la guerre, ne peut emporter l’adhésion de tous que sur la base d’idéaux partagés, et non de valeurs locales érigées en normes universelles », a-t-il encore dit.

Macky Sall est convaincu que « c’est en collaborant dans le respect de nos différences que nous redonnerons force et vitalité à la raison d’être des Nations unies : c’est-à-dire préserver les générations actuelles et futures du fléau de la guerre, promouvoir la cohabitation pacifique des peuples et favoriser le progrès en instaurant de meilleures conditions de vie pour tous ».

Soldats ivoiriens détenus au Mali : le Nigeria espère une issue heureuse

Le chef de la diplomatie nigériane est convaincu que les soldats ivoiriens en détention à Bamako pour soupçon de mercenariat sont innocents.A la suite du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria a déclaré, mardi 20 septembre 2022, que les 46 soldats détenus au Mali depuis le 9 juillet ne sont pas des mercenaires.
Selon Geoffrey Onyeama qui a accordé un entretien aux médias français RFI et France24, c’est la raison de son déplacement du 9 septembre à Bamako, lors duquel il a été reçu par le président de la transition, le Colonel Assimi Goita. « J’étais porteur d’un message du président Buhari pour la libération des 46 soldats sans condition », a-t-il soutenu.

« Sur cette question, il faut dire qu’il n’y a pas d’évidence que ces soldats étaient des mercenaires. Ils venaient dans le cadre de la Minusma », estime le chef de la diplomatie nigériane. Il admet tout de même « qu’il y a certaines règles qui n’ont pas été suivies comme il le fallait ».

Protestant contre l’exigence de Bamako de lui livrer certaines personnalités politiques sous le coup de mandats d’arrêts internationaux, Abidjan a saisi la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la tenue d’un sommet extraordinaire sur le sort de ces soldats et réclame leur libération sans condition.

En marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’Onu qui se tient du 13 au 23 septembre à New-York (Etats-Unis), l’instance suprême de la Cedeao va se pencher jeudi prochain sur la question pour amener les deux pays à dépasser cette crise. « On va tout faire pour empêcher un conflit entre des pays membres de la Cedeao », a assuré Geoffrey Onyeama, ajoutant que « la sous-région subit déjà plusieurs défis auxquels il ne faut pas ajouter d’autres ».

Dans cette affaire, le Togo, sur la demande de Bamako, avait entamé une médiation qui a abouti à la libération de trois soldates « pour des raisons humanitaires ». Les discussions devaient se poursuivre, sous la direction de la médiation togolaise, pour la libération du reste du groupe.