Santé, économie et sport au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’appel fait le ministre de la santé aux populations pour se faire vacciner massivement, l’intégration économique Maroc-Mauritanie et la demande du public de retourner aux stades.+Le Matin+ rapporte que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb a appelé, vendredi à Rabat, les citoyens à se faire vacciner massivement en vue d’atteindre l’immunité collective et endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19.

Lors d’une réunion du Comité national technique de vaccination, consacrée à des questions à caractère scientifique en prévision de la première phase de la campagne de vaccination, le ministre a plaidé en faveur du respect des mesures sanitaires préventives, notamment le port du masque de protection, la distanciation et le lavage régulier des mains, « jusqu’à atteindre de 60% de la population vaccinée afin d’aboutir à l’immunité de groupe », fait savoir le quotidien.

Il a à cet égard rappelé que les premiers bénéficiaires du vaccin chinois Sinopharm, dont les essais cliniques ont connu la participation du Maroc, sont les professionnels de la santé, les agents d’autorité, le corps de l’enseignement et la population vulnérable.

L’approvisionnement du vaccin sera assuré à l’échelle territoriale et nationale, alors que la répartition des doses se déroulera aux niveaux local et provincial, a-t-il ajouté, tout en appelant au respect des mesures de prévention même après la campagne de vaccination.

+Al Massae+ croit savoir que les préparatifs de la campagne de vaccination contre le coronavirus au profit des médecins du secteur privé vont bon train.

Des sources ont indiqué au journal que le décompte des médecins libéraux, qui sont aux premières lignes dans la bataille contre la Covid-19, a bien démarré. Les mêmes sources ont souligné que les organisations syndicales de médecins du secteur libéral ont été contactées pour arrêter la liste des médecins libéraux, toutes spécialités confondues, ainsi que leurs assistants, et ce pour mener à bien cette opération.

+Telquel+ écrit que depuis l’opération menée le 13 novembre dernier par les Forces Armées Royales pour déloger les séparatistes du polisario, le Royaume affiche clairement sa volonté de consolider le trafic sur cet axe routier, traversé quotidiennement par 250 camions transportant quatre millions de tonnes de marchandises par an.

Outre le goudronnage de la zone tampon de 5 km, le Maroc a annoncé l’installation de deux bases logistiques à Guerguerat et Bir Guendouz pour une enveloppe de 60 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH). Le Royaume compte aussi doubler cette route terrestre par une connexion maritime.

Au registre sportif, +Assabah+ rapporte que plusieurs clubs ont en effet demandé à la Ligue nationale de football professionnel (LNFP) de leur fournir une deadline relative au retour des supporters dans les stades. Cette demande a été formulée aussi bien par des clubs de première que de deuxième divisions.

Ces clubs estiment que l’absence des supporters pendant les prochains mois pourrait créer un énorme dommage à leurs finances. Car il est vrai que les supporters n’ont pas mis les pieds dans les stades marocains depuis le mois de mars dernier, date du début de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus et de la suspension du championnat qui en a découlé, rappelle la publication

Toujours selon le journal, la Fédération marocaine de football n’envisage toujours pas le retour du public, du moins à court terme. Le retour des supporters ne pourrait être envisagé que lorsque la phase de vaccination massive de la population contre le covid-19 arrive à un stade supérieur, précise le quotidien.

Maroc : démantèlement d’une cellule terroriste au nord du pays

Les services sécuritaires marocains ont démantelé, vendredi, une cellule terroriste qui s’activait à la ville Tétouan (Nord), indique un communiqué du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).Composée de trois éléments, dont un ayant des liens familiaux avec un combattant dans les rangs de « Daech » sur la scène syro-irakienne, cette cellule terroriste envisageait la mise en œuvre de projets terroristes, avec l’enregistrement d’une vidéo où ils prêtent allégeance au prétendu émir de l’Etat islamique, et précisent les principaux objectifs de leurs plans terroristes, ajoute la même source.

Les investigations menées sur la base des aveux préliminaires des membres de cette cellule ont permis de localiser un domicile qu’ils utilisaient pour tenir leurs réunions et planifier leurs projets terroristes, précise le BCIJ.

Les fouilles menées par les officiers du BCIJ et les experts des scènes de crimes ont permis de saisir un étendard de « Daech » en tissu, un manuscrit comportant le texte de leur allégeance au prétendu calife de l’organisation, ainsi que plusieurs armes blanches de diverses tailles et du matériel informatique et électronique, poursuit le communiqué.

D’autres produits chimiques destinés à la fabrication d’engins explosifs traditionnels, dont des sacs de soufre et de phosphore, des barils de benzène, des bouteilles d’alcool brûlant, des sacs contenant d’importantes quantités de tournevis, de balles métalliques et de clous pouvant être utilisées dans la fabrication de cocktail molotov, ont été également saisis.

Les mis en cause interpellés ont été placés en garde à vue pour approfondir l’enquête menée sous la supervision du parquet en charge des affaires terroristes.

Maroc : seul le vaccin permettra à la population d’atteindre une immunité collective (comité scientifique)

Le président du comité technique national de vaccination, Moulay Tahar Alaoui a affirmé que seul le vaccin permettra à la population d’atteindre une immunité collective, ajoutant qu’un retour à la vie normale dépend grandement de la vaccination d’une grande partie de la population.Dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion du Comité technique national de vaccination, consacrée aux questions à caractère scientifique dans le cadre du lancement de la première phase de la campagne de vaccination au cours des prochaines semaines, M. Alaoui a souligné que le Maroc a su prouver l’efficacité de la vaccination depuis plusieurs décennies, notamment dans sa lutte contre la mortalité infantile, ajoutant que cette fois encore, seul le vaccin permettra à la population d’atteindre une immunité collective.

Le responsable a expliqué, dans ce sens, que le vaccin anti-Covid-19 permettra d’augmenter la résistance du corps humain à ce virus, précisant que le vaccin « n’est pas un médicament », mais une prévention contre la maladie.

Il a, également, affirmé qu’il est impératif de maintenir les gestes barrière malgré le lancement de la campagne de vaccination, en portant le masque de protection, en se lavant régulièrement les mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique ou encore en respectant la distance de sécurité.

Pour sa part, le ministre de la santé, Khalid Ait Taleb a affirmé que le vaccin anti-Covid-19 ne sera pas obligatoire, indiquant qu’une adhésion citoyenne est cependant indispensable pour franchir l’immunité de groupe.

S’agissant de la gratuité du vaccin anti-Covid19, le ministre a relevé qu’il sera subventionné par l’Etat, qui prendra en charge la vaccination des personnes démunies et ceux en première ligne, précisant qu’il sera remboursable par les organismes de mutuelles et de sécurité sociale.

« Les discussions concernant la gratuité totale du vaccin anti-Covid-19 sont cependant toujours en cours au sein du gouvernement » » a-t-il fait savoir.

Au sujet de la date de lancement de la campagne de vaccination, elle dépend intimement de la visibilité des arrivages, a-t-il relevé, affirmant que le gouvernement l’annoncera officiellement en temps opportun en prévoyant les campagnes de sensibilisation et de communication nécessaires pour la réussite de cette opération nationale.

La Banque mondiale débourse 400 millions de dollars pour soutenir le système de protection sociale du Maroc

La Banque mondiale a approuvé une enveloppe de 400 millions de dollars destinée à soutenir le système de protection sociale du Maroc et qui s’inscrit, plus largement, dans le cadre du vaste programme de réformes engagé par les autorités en vue d’étendre les filets sociaux, indique un communiqué de l’institution de Bretton Woods.Le projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la COVID-19 accompagnera les ménages pauvres et vulnérables pendant la pandémie et renforcera leur résilience aux futurs chocs, précise le même source.

Cité par le communiqué, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Jesko Hentschel a déclaré que « le Maroc, qui a réagi de manière rapide et décisive pour aider les plus vulnérables face à la pandémie de COVID-19, accélère désormais ses réformes pour renforcer son système de protection social, une initiative que la Banque mondiale est fière de soutenir », ajoutant que ce projet accompagne la « riposte du pays à la pandémie ainsi que ses plans pour bâtir un vaste système de protection sociale efficace et vital pour les populations vulnérables ».

La pandémie de COVID-19 a touché de manière disproportionnée les pans les plus démunis de la société marocaine et les moyens de subsistance de milliers de ménages. Selon les estimations, elle aurait privé d’activité environ 712.000 employés du secteur formel et 4 millions de travailleurs du secteur informel, au bas mot, rappelle la Banque mondiale.

Ainsi, le programme financera une aide sociale à ces catégories fragilisées tout en renforçant les capacités des plus démunis à surmonter la crise, fait savoir la même source, soulignant que cet appui financier couvre à la fois les transferts monétaires d’urgence du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie au Maroc et les allocations liées aux programmes existants de protection sociale.

Au-delà de l’impact sur les revenus, la crise a mis à mal l’aptitude de nombreux enfants d’âge scolaire dans des familles vulnérables à poursuivre leurs études. Pour éviter une régression des avancées en termes de développement humain et préserver l’apprentissage, le projet soutiendra le programme Tayssir de transferts monétaires conditionnels dans le secteur de l’éducation, indique-t-on.

Côte d’Ivoire: les artistes Yodé et Siro rencontrent Bédié au lendemain de leur procès

Les artistes ivoiriens Yodé et Siro, condamnés à un an de prison avec sursis pour outrage à magistrat, ont rencontré vendredi l’ancien président Henri Konan Bédié, à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, au lendemain de leur procès.

« Nous sommes venus dire merci à M. Bédié pour les deux avocats qu’il a ajouté à nos avocats », a dit Siro, à l’issue de la rencontre entre l’ancien président ivoirien et ce duo de la musique Zouglou, un rythme musical très prisé en Côte d’Ivoire.  

Il a en outre remercié les Ivoiriens pour leur soutien pendant « ces jours pénibles »,  avant d’ajouter « vive la justice ». Vêtus tous deux de façon décontractée, ils avaient l’air de savourer la liberté.  

Ces artistes chanteurs, auditionnés mercredi à la brigade de recherche de la gendarmerie, ont comparu jeudi au tribunal d’Abidjan-Plateau. Au terme d’un procès, ils ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis assortis d’une amende de cinq millions de Fcfa pour chacun. 

Sénégal : Papa Bouba Diop reçoit les honneurs de la République

Le défunt footballeur sénégalais, décédé dimanche à l’âge de 42 ans, a reçu vendredi une cérémonie d’hommage peu après l’arrivée de sa dépouille à Dakar.Des visages tristes ont accueilli cet après-midi le corps de l’ancien milieu de terrain des Lions. Une cérémonie officielle d’hommage était organisée sur le tarmac de l’Aéroport international Blaise de Diagne (AIBD) de Diass, à l’est de Dakar. 

Elle était présidée par le chef de l’Etat Macky Sall, en présence d’anciens internationaux dont certains coéquipiers de la mémorable génération 2002, vêtus du maillot national floqué de son numéro 19 fétiche. 

Sous le regard de sa veuve et ses deux enfants, l’unique buteur du match Sénégal-France de 2002 a été décoré au titre de Grand officier dans l’Ordre national du Lion par le président Sall. Cette distinction, à titre posthume, est la plus haute jamais décernée à un sportif sénégalais.

Décédé des suites d’une longue maladie, Papa Bouba Diop va également porter le nom du musée qui sera érigé dans l’enceinte du Stade Sénégal, selon Macky Sall. Le futur édifice footballistique est en construction à Diamniadio, situé dans le département de Rufisque, la ville de naissance du défunt où il sera inhumé demain samedi.

D’ores et déjà, parents, proches et voisins se préparent pour lui donner l’hommage qu’il mérite, à la suite du gouvernement. Drapelets et écharpes aux couleurs nationales sont accrochés sur les poteaux électriques de son quartier natal des HLM. A d’autres endroits les portraits et autres effigies de l’ancien international sont visibles, constate l’Agence de presse sénégalaise (APS, publique).

Outre le Sénégal, le monde du football a rendu hommage à Papa Bouba Diop. Les témoignages ont été unanimes sur les qualités humaines et sportives du défunt qui a eu à évoluer en Suisse (Vevey, Neuchâtel et Grasshopers), en France (RC Lens), en Angleterre (Fulham, Portsmouth, West Ham et Birmingham) et Grèce (AEK Athènes).

L’ancien président de Lens, Gervais Martel, qui a accompagné la dépouille jusqu’à Dakar, a dépeint son ancien protégé comme un « monument ».

Côte d’Ivoire : la foire internationale de Treichville prévue du 22 au 31 décembre prochain

La Foire internationale de Treichville ( FIT), une activité commerciale de grande envergure organisée par l’Association des fiers artisans et bijoutiers de Côte d’Ivoire ( AFABCI) de concert avec la mairie de Treichville ( Sud d’Abidjan), se tiendra du 22 au 31 décembre prochain, a appris APA jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne .

«Les commerçants sont visés, les artisans sont visés, les opérateurs économiques, toute personne qui recherche un espace pour pouvoir s’exprimer. C’est-à-dire faire des ventes, des expositions ou montrer ce qu’il sait faire au public. Donc, tout le monde est visé », a expliqué à APA Stéphanie Para, la commissaire générale de la FIT en marge d’une conférence de lancement de cet événement. 

Poursuivant, elle a insisté que cette foire ne concerne pas uniquement les artisans, mais qu’elle est ouverte à tous les opérateurs économiques.  

« C’est une opportunité à saisir. C’est une foire internationale, ce ne sont pas seulement les produits de la Côte d’Ivoire que vous allez voir. Vous verrez également des produits internationaux », a fait savoir Mme Para, soulignant que le pays invité d’honneur de la FIT est Madagascar.  « J’invite toute la population de Treichville, d’Abidjan et même de l’intérieur du pays à venir participer à la foire », a exhorté la commissaire générale de la FIT.

RCA-présidentielle : cinq dossiers de candidature invalidés

La Cour constitutionnelle centrafricaine a invalidé jeudi cinq des 22 dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre, dont celui de l’ancien président François Bozizé.

La cour a reproché à ce dernier un mandat d’arrêt international qui pèse sur lui depuis 2014 et les sanctions des Nations Unies. Des motifs techniques sont également évoqués comme la délivrance d’un document de résidence non conforme par un chef de village.

Bozizé avait été chassé du pouvoir en 2013 par la coalition rebelle de la Séléka. Fin 2019, après six ans d’exil, il était discrètement rentré au pays, devenant le principal opposant du paysage politique centrafricain. Certains observateurs estiment qu’on pouvait s’attendre à des tensions si sa candidature venait à être rejetée.

Désormais, 17 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Il s’agit entre autres du président sortant Faustin-Archange Touadéra, de l’ex-présidente de la transition Catherine Samba-Panza ou encore de l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua.

L’ouverture de la campagne électorale interviendra le 10 décembre et le scrutin se tiendra le 27 du même mois.

En prenant acte de la décision de la Cour constitutionnelle, le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la Centrafrique, a appelé au respect du verdict et affirmé son intolérance à tout recours à la violence. Ce groupe comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Covid-19 : vers une seconde vague en Afrique?

L’éventualité d’une deuxième vague de contamination à la Covid-19 ne laisse pas indifférents plusieurs pays africains.En Afrique, la situation de l’épidémie du nouveau coronavirus évolue dans un double sens depuis quelques semaines. La baisse de la maladie et de ses effets semble se poursuivre au sud du Sahara, alors qu’au nord du continent l’une des zones les plus touchées par la pandémie, la situation reste inquiétante. Au point que plusieurs pays ont décidé de réactiver certaines mesures barrières extrêmes pour éviter une seconde vague.

Un des bons élèves, sinon le meilleur, dans la résilience face au nouveau coronavirus, l’Afrique nourrit pour autant des craintes quand elle voit la nouvelle situation en Occident et dans plusieurs autres pays du monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà prévenu en octobre que le continent ne peut pas se permettre une deuxième vague, affirmant qu’elle serait particulièrement dévastatrice pour l’économie.

Le président sénégalais Macky Sall, qui a répété la même chose la semaine dernière à Dakar, lors d’un forum sur le numérique, a déjà instruit son gouvernement pour faire respecter les mesures barrières. Le Sénégal recense 20 et 60 cas positifs quotidiens, contre une dizaine les dernières semaines.

Lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat sénégalais a demandé de renforcer les contrôles systématiques du port du masque dans les transports, lieux et établissements publics « face au relâchement constaté et à l’augmentation relative des cas communautaires ».

Ce jeudi, son ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a laissé entrevoir un retour du couvre-feu qui avait fait beaucoup de bruit auprès d’une partie de la population.

« Nous ne le souhaitons pas pour l’instant mais toutes les dispositions seront prises pour éviter une deuxième vague. Et le couvre-feu n’est pas exclu si les cas augmentent encore », a-t-il affirmé à la sortie d’une réunion du Comité national de gestion des épidémies.

En Mauritanie voisine, les autorités ont décidé mercredi de suspendre pendant dix jours les cours dans les écoles et universités pour faire face au rebond des contaminations. La République islamique sahélienne a enregistré hier 153 nouveaux cas.

En Afrique du Sud, pays le plus touché par les décès (+21.000, soit plus de 40% du bilan continental), le président Cyril Ramaphosa a averti, le 11 novembre, de la dégradation observée dans la région méridionale du Cap. Il a annoncé la reprise des opérations de dépistage dans les zones où le nombre de cas commence à flamber. Comme son homologue sénégalais, il souligne qu’une deuxième vague « étoufferait » l’économie.

Les pays d’Afrique du nord prennent aussi des initiatives. Les foyers de contaminations y sont toujours actifs. Certains observateurs sont convaincus que cette partie du continent est entrée dans sa deuxième vague. L’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc et la Tunisie totalisent à eux seuls près de 740.000 cas sur un bilan africain de plus de deux millions. Plus de 19.000 personnes ont également perdu la vie de la Covid-19 dans ces pays.

Depuis mi-novembre, l’Algérie a adopté de nouvelles restrictions, en fermant les salles de sport, les espaces de loisirs et les plages. Le Maroc a prolongé son état d’urgence tandis que la Tunisie a maintenu son couvre-feu.

Gbagbo bientôt en Côte d’Ivoire ?

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, pourra rentrer en Côte d’Ivoire d’ici la fin de l’année.Selon un communiqué de presse de son avocate, « M. Laurent Gbagbo a reçu ce jour deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Madame l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de M. Abou Dosso, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Belgique ».

« Ayant maintenant son passeport, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire, au cours du mois de décembre 2020, et a désigné à cet effet M. Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude conformément à son statut d’ancien président de la République », assure son conseil, Me Habiba Touré, avocate près la Cour d’Appel de Paris.  

L’ancien chef d’Etat ivoirien « salue l’acte que viennent de poser les autorités ivoiriennes qui, selon lui, va dans le sens de l’apaisement ». 

Sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, il estime qu’à la lumière des récents événements qui ont endeuillé le pays, « l’obtention de son passeport est un épiphénomène », rapporte son Conseil. 

De ce fait, « M. Gbagbo s’incline devant la mémoire de tous les morts de la crise pré et post électorale de 2020 (et) apporte son réconfort à tous ceux qui sont blessés dans leur âme et dans leur chair ».  

« Il demande aux autorités ivoiriennes de faire encore un pas de plus vers la décrispation du climat socio-politique, (car) on ne peut pas emprisonner des leaders politiques parce que ceux-ci ont fait valoir leur droit de dire non à un 3ème mandat inconstitutionnel », a-t-elle rapporté. 

Pour lui, « ce n’est pas respecter le droit que de les arrêter et/ou les emprisonner à cause d’une déclaration d’intention ». En outre, il demande de nouveau « la libération de tous les responsables politiques et de la société civile injustement incarcérés à la suite de la volonté de M. Alassane Ouattara de briguer un 3ème mandat ». 

« L’arrestation récente de ces personnes ne devrait pas nous faire oublier que depuis plusieurs années, des députés, des militaires et des civils croupissent encore dans les geôles ivoiriennes », poursuit-il. 

Par ailleurs, il a apporté son soutien aux artistes chanteurs Yodé et Siro, condamnés à un an de prison avec sursis et une amende de 5 millions Fcfa chacun pour outrage à magistrat et propos à relent tribal, déplorant leur condamnation, alors qu’ils n’ont fait qu’user de leur liberté d’expression.

Il a exprimé sa « satisfaction » concernant la levée des blocus chez l’ancien  président Henri Konan Bédié et les autres personnalités politiques de l’opposition, tout en insinuant « nos familles respectives ne doivent plus payer pour notre engagement politique ». 

A l’issue de son acquittement le 15 janvier 2019 et la levée des conditions restrictives le 28 mai 2020 par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaires des violences post-electorales ivoiriennes de 2010-2011, M. Gbagbo, actuellement à Bruxelles, veut regagner son pays où il a été condamné par contumace dans une affaire de braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).