Malawi : « Rebâtissons le pays des décombres » ( Chakwera )

Le président nouvellement élu du Malawi, Lazarus Chakwera, a mis au défi ses compatriotes de travailler en équipe pour reconstruire le pays après des années d’impunité et de corruption qui l’ont laissé en « ruines ».Chakwera s’exprimait lundi à Lilongwe, suite à l’annulation des célébrations du 56e anniversaire d’indépendance du pays, en raison des craintes liées à la propagation de la Covid-19, qui devaient se tenir au stade national Bingu, dans la capitale du Malawi.

Mais à la surprise générale, le président a tenu une cérémonie sobre pour recevoir son épée de Chef suprême des Forces armées du Malawi au Camp militaire de Kamuzu devant 100 invités qui portaient des masques, dont le vice-président Saulos Chilima et le vice-président tanzanien Samia Suluhu qui représentait le président John Magufuli. 

 L’épée est un geste symbolique de l’armée indiquant qu’elle reconnait Chakwera comme son commandant en chef.

 Au cours de son discours d’une heure à la suite d’un défilé militaire, le président a déclaré que les dirigeants du pays avaient laissé tomber les Malawiens  au cours des deux dernières décennies en raison de l’impunité et de la corruption dans la prestation des services.

 Il a mis les Malawiens  au défi de « travailler dur en équipe afin de reconstruire le pays à partir des décombres ».

 Pour y parvenir, il faut une « responsabilité collective de nous tous, Malawiens ». Nous devons déblayer les décombres de l’impunité du gouvernement et des autres institutions qui ont laissé le pays en ruines », a déclaré l’ancien évangéliste.

 Le processus de reconstruction, poursuit-il, sera douloureux et il a invité ses compatriotes à s’assurer que cela ne les empêcherait pas de progresser. Chakwera a assuré qu’il ferait de son mieux pour servir son pays.

 « Nous devons prendre nos responsabilités dans la reconstruction du Malawi. Si nous avons fait partie du problème, alors il est temps pour nous de faire partie de la solution », a déclaré le président.

 Il a remercié les Malawiens de tous horizons – à commencer par la population, les entreprises, les soldats, le système judiciaire et les fonctionnaires – pour leur courage à encourager un changement de régime pacifique.

Maroc : Le Conseil des ministres approuve 11 accords de coopération internationale

Le conseil des ministres présidé ce lundi par le Roi Mohammed VI a approuvé 11 accords internationaux, bilatéraux et multilatéraux dont 9 supportés par des lois, indique un communiqué du Cabinet royal.Ces accords entrent dans le cadre du renforcement des relations bilatérales du Maroc et de la consolidation de sa place et sa présence continentale et internationale et du respect des engagements internationaux du Royaume.

Les accords bilatéraux portent en particulier sur un accord établissant une association entre le Royaume du Maroc et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et l’avenant à la convention de partenariat pour la coopération culturelle et le développement entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement de la République française, ainsi que le renforcement de la coopération avec certains pays frères et amis dans les domaines commercial, économique, judiciaire, technique, scientifique et culturel, outre le domaine militaire et technique.

Les accords multilatéraux portent sur le traité portant création de l’Agence africaine du médicament et l’accord multilatéral entre autorités compétentes concernant l’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers.

La croissance ivoirienne pourrait s’établir à 0,8% si la crise de Covid-19 perdure jusqu’à fin 2020 (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a indiqué lundi à Abidjan que la croissance économique de la Côte d’Ivoire pourrait connaître une baisse importante pour ressortir à 0,8%, si la crise liées à la Covid-19 perdure jusqu’à fin 2020.« Le taux de croissance du PIB initialement prévu à 7,2% en 2020 pourra connaître une baisse importante pour ressortir à 0,8%, si la crise perdure jusqu’en fin d’année (2020) », a dit M. Adama Coulibaly, au lancement de la mission d’instruction du 3e « C2D », à Abidjan.   

Il a fait observer que la situation de la Covid-19, au regard de la crise, affectera la dynamique socio-économique du pays amorcée depuis 2012. De ce fait, « le déficit budgétaire devrait se creuser mettant en mal les efforts du gouvernement de ramener à la norme communautaire de 3% du PIB ».  

La pandémie à Covid-19 touche tous les pays du monde. Selon M. Adama Coulibaly, la Côte d’Ivoire se prépare à maintenir la résilience et amorcer une reprise d’activités rapide, en vue de répondre aux enjeux de la transformation économique, de l’emploi des jeunes et du développement social.

Et, ce à travers l’accroissement de l’offre de service public. Toutefois, le gouvernement devra relancer l’outil économique. Dans ce contexte, les autorités ivoiriennes ont mis en place des fonds de soutiens aux entités socio-économiques. 

Le Premier ministre ivoirien,  Amadou Gon Coulibaly,  avait indiqué fin mars, face à la presse locale, que les données sur la croissance économique en Côte d’Ivoire ressortaient une réduction de moitié et s’établirait à 3,6%, dans l’hypothèse d’une maîtrise de la pandémie à fin juin 2020. 

L’Afrique quant à elle connaîtrait, sur la base des données provisoires, une réduction de sa croissance  au niveau du continent de 3,2 % à  1,8 %, tandis qu’ au niveau mondial, il est projeté une récession,  avait fait remarquer le chef du gouvernement ivoirien.   

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique de la Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, avait déclaré mi-avril Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique. 

KKB évoque sa «probable» candidature indépendante à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain

L’ancien député ivoirien Kouadio Konan Bertin dit KKB a évoqué lundi à Abidjan sa probable candidature indépendante à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain si le Parti démocratique de Cote d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), formation politique dont il est membre, ne reconsidère pas sa décision de rejet de sa candidature à la convention de ce parti.L’ancien leader de la jeunesse du PDCI s’exprimait dans une conférence de presse en ligne sur la plateforme Whatsapp de l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire ( APECI). La semaine dernière, le comité des candidatures du PDCI a déclaré éligible Henri Konan Bedié, le président de ce parti, rejetant le dossier de  son adversaire KKB pour la convention d’investiture du candidat de cette formation politique pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. 

« En cas de refus définitif de ma candidature, je n’exclus rien. Mais en accord avec mes amis nous déciderons de la suite à donner. Mais je pense qu’une candidature indépendante,  c’est la chose la plus probable. Une candidature indépendante n’est pas à proscrire», a dit KKB estimant que la décision du comité électoral (Comité des candidatures du PDCI)  est « nulle et sans effet». 

« Je ne reconnais pas ce comité électoral parce qu’il est loin d’être impartial. Ma requête,  c’est mettre en place un Comité paritaire pour réexaminer sérieusement les dossiers des deux candidats ( lui et le président Bédié) dans l’impartialité et dire la vérité», a poursuivi l’ex-conseiller d’Henri Konan Bédié, affirmant n’avoir jamais fourni de faux documents. 

« Ce comité est tout sauf un comité électoral. C’est un Comité de campagne du candidat Bédié. Ce n’est rien d’autre qu’un comité de censure », a-t-il dénoncé. 

« Je n’entends pas prendre mon indépendance vis-à-vis du PDCI. Le président Bédié lui-même en 2000 alors que la convention du parti avait choisi Emile Constant Bombet comme le candidat du PDCI,  Henri Konan Bédié a maintenu sa candidature indépendante face à celle de Bombet. Donc je ne serai pas le premier à ouvrir le bal des candidatures indépendantes au PDCI», a rappelé l’ex-député. 

Répondant dans la foulée à ceux qui estiment que sa candidature pour être le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle au détriment de M. Bédié est suscitée et financée par le parti au pouvoir, M. KKB s’est inscrit en faux.

 « En 2013,  quand j’étais candidat au congrès du PDCI il a fallu payer 18 millions FCFA, j’ai payé. Bédié et le PDCI étaient avec Alassane Ouattara. En 2015, j’étais candidat contre Alassane Ouattara, j’ai du payer là encore 20 millions FCFA. Ouattara était avec Bédié. Qui a donc payé mes 20 millions FCFA en 2015? Il faut arrêter ça. Le but c’est de décrédibiliser ma candidature en la faisant passer pour un instrument d’Alassane Ouattara contre le PDCI», s’est offusqué M. KKB.

 Le 02 juillet dernier, le comité des candidatures du PDCI a rejeté le dossier de candidature de M. KKB  pour la convention d’investiture du candidat de ce parti pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne, estimant ce dernier a fourni des « fausses pièces et des fausses informations ».

 Son adversaire Henri Konan Bédié, le président du parti, par ailleurs, ancien président ivoirien, a été déclaré éligible par ce Comité électoral. M. Bédié qui est âgé de 86 ans est donc  en pole position pour être le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Sénégal: FariFima ou quand le coronavirus booste une start-up

Une start-up sénégalaise, spécialisée dans les produits cosmétiques, a su profiter de l’épidémie du coronavirus pour doper ses ventes.La preuve par les chiffres. Rien que pour le premier trimestre de 2020, la petite entreprise dakaroise, FariFima, a réalisé son chiffre d’affaires de l’année précédente, soit près de 15 millions de francs CFA. Une percée en cette période creuse pour cette société dont le cœur de métier est la confection de produits cosmétiques.

Aux commandes de FariFima (l’exaltation de la peau noire en langue bambara), Mariane Ouattara et Birama Thiam ne manquent pas d’audace. En peu de temps, leur start-up s’est lancée avec bonheur dans le business du désinfectant et du gel hydroalcoolique.

Au départ, la promotrice a produit une faible quantité de cette solution efficace sur le nouveau coronavirus, avant de la présenter à une amie pharmacienne. Cette dernière ne tarit pas d’arguments pour convaincre Mariane de s’engager dans une production industrielle.

De deux litres de gel par jour, FariFima est aujourd’hui capable de conditionner 100 litres quotidiennement. Le succès, découlant de la mise sur le marché, persuade les deux associés à élaborer un désinfectant à partir de l’infusion de feuilles de kinkéliba (Combretum micranthum) et de mangue.

Le pari est immédiatement gagnant : 180 litres produits par semaine au commencement, 5000 litres actuellement. Depuis, le carnet de commandes est bien rempli. D’ailleurs, l’un des groupes de presse les plus importants du Sénégal a fait confiance à Farifima pour la protection de ses employés.

« Ça fait trois mois que je ne dors que deux heures par jour. Birama et moi travaillons nuit et jour. A 8 heures, je suis à la boutique pendant qu’il gère d’autres choses. Notre production a explosé. Aujourd’hui, les gens nous appellent de partout », se réjouit Mariane Ouattara.

Une consécration qui n’éloigne pas Farifima de son essence : prendre soin de la peau noire. « FariFima évolue dans tout ce qui est aromathérapie ou phytothérapie », explique M. Thiam.

« Là où le médecin prescrit des comprimés pour guérir une infection, on peut utiliser des huiles essentielles pour soigner une peau infectée par les champignons », ajoute cet ingénieur en microbiologie, faisant visiter le laboratoire de l’entreprise.

Quelques formules chimiques sont inscrites sur le mur. Par-ci par-là, l’on aperçoit une microbalance, un émulsificateur, des échantillons de divers produits finis ou en phase test et des intrants en tout genre.

La salle sert à la fois d’espace de production, de recherche et de développement. « Venez voir, on est en train de fabriquer du gel », dit Mariane à l’autre bout de la pièce. Dans un langage technique simplifié, la directrice de FariFima détaille le processus de fabrication des produits. « De la conception à la concrétisation, il faut tabler sur au minimum un an », fait-elle savoir d’une voix altérée par le vrombissement du gélificateur.

Avec des prélèvements effectués durant toutes les étapes de la confection des produits cosmétiques, Farifima qui place la sécurité au cœur de ses préoccupations, a mis en place des processus de contrôle ultra poussés. De la formule chimique au conditionnement, tout est passé au peigne fin.

Un échantillon dans chaque lot de produits finis fait l’objet de contrôles portant notamment sur l’odeur, la couleur, la texture… et « si un produit ne passe pas l’un des tests, c’est tout le lot qui sera retiré de la chaîne », assure Birama Thiam.

La beauté ébène

FariFima concocte ses produits à partir de ressources naturelles présentes sur le continent africain. Pour le bien-être de la peau, l’huile de baobab, le beurre de karité ou de mangue, le sel et la boue du Lac rose ou encore l’huile de palme sont exploités. Ces différentes matières premières constituent des intrants incontournables.

Il y a aussi les huiles essentielles issues des plantes qui, malheureusement, « ne sont pas très accessibles en Afrique et coûtent très chères », regrette Mariane, non sans préciser que l’« avantage est qu’elles sont utilisées en très faible quantité ».

Grâce à un travail de longue haleine, la start-up a maintenant à son actif 150 gammes de produits allant de la parfumerie à l’eau de toilette, en passant par les savons, les huiles, les soins antitaches et anti acnés.

Au Sénégal où la dépigmentation a la vie dure, FariFima propose des produits pour réparer les dégâts manifestes sur la peau. « L’un de nos produits phares utilisés par les gens qui se dépigmentent, c’est notre gamme anti vergeture. 80 voire 85 % de ces produits sont achetés par les femmes qui se dépigmentent. Cette clientèle cherche les meilleurs produits et utilise tous nos laits de corps et nos produits d’hydratation », explique la patronne de FariFima.

Selon dette docteure en Chimie, son entreprise a développé, avec l’aide d’un dermatologue, une gamme « qui sera bientôt lancée » pour régénérer, hydrater et protéger la peau des personnes désirant arrêter la dépigmentation.

Mariane et Birame pensent aussi à l’environnement : FariFima fabrique d’autres produits à base de matières recyclées. L’entreprise compte, parmi ses divers articles, des savons à base de résidus de café infusé ou de poudre de riz.

« FariFima, ce n’est pas juste le naturel. C’est aussi redonner une nouvelle vie pour participer à la sauvegarde de l’écosystème », soutient Mariane.

Un avenir prometteur

Après l’obtention du baccalauréat au Sénégal, la jeune femme au teint foncé s’est rendue en France puis au Canada pour effectuer des études supérieures qui lui permettront de se spécialiser en Chimie.

Désormais, celle qui voulait être médecin compte diversifier davantage ses offres afin de tirer le maximum de profit des « 7000 milliards F CFA » que représente le marché de la cosmétique en Afrique.

Avec une renommée grandissant, FariFima est sollicitée par d’autres entreprises pour fabriquer des produits en leurs noms. « On est à 20 projets. On a aussi décliné des offres parce que tout simplement nos moyens ne permettent pas de les satisfaire », confie Mme Ouattara.

La start-up s’apprête à étendre ses tentacules sur le continent avec l’ouverture prochaine de deux boutiques en Côte d’Ivoire et au Rwanda. Deux pays à fort potentiel économique et où les produits cosmétiques naturels sont « très prisés ».

Pour partager son immense expérience, Mariane a bénéficié de l’appui du ministère sénégalais de la Formation professionnelle et de la Banque Mondiale (BM) afin de mettre sur pied une école de formation en fabrication cosmétique naturelle. L’objectif est d’aider les jeunes à « devenir des acteurs de leurs vies, de les envoyer vers des pharmacies et des usines pour mieux conseiller la clientèle », explique t-elle.

L’insertion socioprofessionnelle des personnes à mobilité réduite est également prise en compte dans ce projet pour participer à l’autonomisation de cette frange de la population.

Af’Sud : « Protéger les personnes âgées contre la Covid-19 » (Ramaphosa)

Alors que les cas de coronavirus augmentent chaque jour en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a appelé lundi ses compatriotes à protéger les personnes âgées du virus.Il a déclaré que les Sud-Africains pouvaient le faire en évitant les visites sociales, en particulier aux personnes âgées qui ont des problèmes de santé sous-jacents.

 Le coronavirus « peut infecter tout le monde, mais les personnes âgées sont parmi celles qui courent le plus grand risque de tomber gravement malades et peut-être de mourir », a-t-il noté.

 « Malheureusement, quelques cas de contaminations dans les maisons de retraite et les centres de soins, qui ont entraîné un certain nombre de décès », a regretté le président.

 M. Ramaphosa a expliqué que les personnes âgées souffrant de problèmes médicaux sous-jacents tels que l’hypertension, le diabète et les maladies cardiaques devaient être particulièrement prudentes en restant chez elles si possible et en continuant à prendre leurs médicaments.

 M. Ramaphosa a reconnu qu’en raison de leur incapacité à rencontrer leurs amis et leur famille, à assister aux réunions de l’église et de la société, de nombreux seniors se sentaient naturellement seuls.

 Il a suggéré l’utilisation des réseaux sociaux comme les chats vidéo ou les simples téléphones pour envoyer des messages aux membres âgés de la famille afin de leur sauver la vie.

 Alors qu’un tiers des patients admis dans les hôpitaux avec la maladie ont au moins une comorbidité, M. Ramaphosa a déclaré que ceux qui ont des conditions sous-jacentes pouvaient désormais faire des tests de dépistage de la maladie même s’ils étaient asymptomatiques.

 Il a exhorté les personnes sous traitement chronique à poursuivre leur traitement et à observer toutes les mesures barrières.

 Quelque 3.199 Sud-Africains sont morts de la Covid-19 sur 196.750 cas depuis que la maladie a éclaté dans le pays au cours de la première semaine de mars 2020.

Côte d’Ivoire: le portefeuille du 3e C2D estimé à plus de 751 milliards Fcfa

Le portefeuille du troisième C2D (Contrat de désendettement et de développement », initiative d’allègement de la dette ivoirienne par la France, est estimé à 751,07 milliards Fcfa, a indiqué lundi à Abidjan, le ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly.M. Adama Coulibaly, représentant le Premier ministre ivoirien, s’exprimait lundi à la Primature, à l’occasion du lancement de la mission d’instruction du 3e C2D, mécanisme de refinancement des échéances de dettes remboursées sous forme de dons. 

La mission d’instruction comprend la partie ivoirienne, regroupant des départements sectoriels, et une délégation française venue échanger sur les modalités de signature du troisième C2D. Un autre staff de la mission française a, depuis Paris, suivi la cérémonie de lancement par visioconférence.  

Faisant un bilan du C2D, Mme Léa Djatti, coordonnateur et responsable du secrétariat technique de l’initiative, a précisé que le portefeuille, objet d’instruction du 3e C2D, résulte du « total restant » du C2D, estimé à 751,07 milliards Fcfa, soit 1,125 milliard d’euros. 

Pour ce 3e C2D, dira-t-elle, il y a des échéances de remboursement de dettes (en avril et octobre) avec des montants définis d’accord partie. Ces échanges qui se dérouleront notamment lundi, mardi et vendredi, devraient définir les axes stratégiques et les enveloppes budgétaires sectorielles.

Tenant compte des défis et priorités de l’Etat ivoirien, la mission d’instruction du 3e C2D devra mettre en cohérence les axes stratégiques avec le Programme national de développement  (PND 2021-2025), les échéanciers de ce nouveau contrat et les enveloppes budgétaires sectorielles.    

Selon M. Adama Coulibaly, les axes prioritaires sont notamment la sécurité, l’éducation-formation et l’emploi, la technologie, le transport avec la ligne 1 du métro d’Abidjan et la résilience climatique. Ces différents axes sont liés aux défis socio-économiques actuels du pays. 

L’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE par la Côte d’Ivoire, le 26 juin 2012, a ouvert la voie à la signature d’un accord bilatéral d’annulation de la dette, le 24 juillet 2012, qui a consacré 1902,27 milliards Fcfa  (2,9 milliards d‘euros). Et, 600 milliards Fcfa ont fait l’objet d’annulation sèche.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a signé le 1er décembre 2012, le premier C2D pour un montant de 413,25 milliards Fcfa (630 millions d’euros) et le deuxième C2D, le 3 décembre 2014, pour un montant de 737,95 milliards Fcfa  (1,125 milliard d’euros). 

A ce jour, ce sont 1 151,25 milliards Fcfa, représentant les deux premiers C2D qui ont été mobilisés pour la mise en œuvre de programmes socio-économiques, financés dans divers domaines. Les appuis-projets sont estimés à 889,83 milliards Fcfa  (77,22%) contre 261,37 milliards d’appui budgétaire (22,7%). 

Mme Djatti a relevé que toutes les conventions de financement des projets (29) ont été signées, soit 100% d’engagement des 1 151,25 milliards Fcfa. En outre, 1 077,41 sur les 1 151,25 milliards ont été remboursés et reversés sur le compte du C2D à la BCEAO. 

Elle a toutefois souligné qu’ « il reste l’échéance d’octobre 2020, de 73,8 milliards Fcfa, prise en compte dans la mesure de moratoire de la dette publique extérieur e, décidée par le Club de Paris, sous l’impulsion de la France ». 

Depuis 2012, la France a été un partenaire majeur dans la mise en œuvre des plans nationaux de développement en Côte d’Ivoire, à travers divers instruments de financements parmi lesquels le C2D et les prêts souverains de l’AFD.  

L’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, s’est félicité de ce levier de coopération qui reste « la colonne vertébrale du partenariat franco-ivoirien, fort des huit ans d’existence et de deux (C2D) successifs, avec 1 151 milliards Fcfa ». 

En matière d’aide publique au développement, la France reste le premier pays bailleurs en Côte d’Ivoire, devant les États-Unis et la Commission européenne. La santé, selon M. Huberson, demeure un domaine prioritaire pour Paris.  

Aujourd’hui, tous les projets du premier C2D sont, soit achevés, soit en voie d’achèvement sauf l’INFF et la mise en oeuvre de la reforme de l’ETFP. Pour le 2e C2D, toutes les conventions d’affectation des projets ont été signées et leur mise en œuvre est en cours d‘exécution avec des ouvrages déjà livrés.

Cette mission se déroule dans un contexte particulier, marqué par la pandémie à Covid-19 qui touche tous les pays du monde. La pandémie a par ailleurs provoqué un ralentissement des travaux dus à cette situation de crise sanitaire. 

Maroc : L’économie nationale se serait contractée de 13,8% au 2ème trimestre 2020 sous l’effet de la Covid-19

L’économie marocaine se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020, après une hausse de 0,1% le trimestre précédent, sous l’effet de la crise actuelle due au Covid-19, indique le haut commissariat au plan (HCP), une institution chargée de la statistique.

 Ceci est attribué à une baisse de 14,4% de la valeur ajoutée non-agricole et d’un repli de 6,1% de celle de l’agriculture, a précisé le HCP pour qui cette baisse est en partie due au repli de la la demande étrangère adressée au Maroc, qui se serait infléchie de 18% au deuxième trimestre 2020.

Quant aux exportations en volume, elles auraient en effet baissé de 25,1%, au lieu de -3,1% un trimestre plus tôt, « pénalisées par le repli des expéditions de la plupart des secteurs, en particulier de l’automobile, du textile et cuir et de l’aéronautique ».

Cette tendance baissière est enregistrée aussi au niveau des importations qui se seraient, pour leur part, infléchies de 26,7%, « impactées par le recul des achats des biens d »équipement, des produits énergétiques, des biens de consommation, des produits bruts et des demi-produits ».

Seules les achats de biens alimentaires auraient résisté à cette conjoncture, « alimentées par les achats des céréales, des aliments de bétail et du sucre », selon le HCP.

Au troisième trimestre 2020, la baisse de la valeur ajoutée hors agriculture s’atténuerait progressivement, avec la reprise des activités du commerce, du transport et des industries manufacturières, s’établissant à -4,1%.

Compte tenu d’un abaissement de 5,9% de la valeur ajoutée agricole, l’activité économique régresserait de 4,6%, au lieu de +2,4% au troisième trimestre 2019, relève HCP, cité toujours par la publication.

Le président du Malawi investi lors d’une cérémonie sobre

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a annulé la cérémonie d’investiture en grande pompe très médiatisée prévue lundi et opté pour un événement sobre, craignant que celui-ci n’augmente le nombre de cas de coronavirus dans le pays.Le président nouvellement élu devait prêter serment au cours d’une cérémonie à laquelle devaient assister plus de 40.000 personnes dans un stade de la capitale, Lilongwe. 

Craignant que l’organisation d’un événement d’une telle ampleur n’aggrave la situation de la Covid-19 dans le pays, Chakwera a dû opter pour un événement sobre dans une caserne de l’armée à Lilongwe. La cérémonie n’a réuni qu’une centaine de personnes. 

Il y a quelques jours, Chakwera a exprimé son inquiétude quant à l’augmentation des cas de coronavirus au Malawi. Ce lundi, le pays a enregistré 1.742 cas de Covid-19 dont 19 décès.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

L’application des mesures préventives et la limitation des importations sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+ écrit qu’avec le passage à la 2ème phase du plan d’allègement du confinement sanitaire, on a remarqué que toutes les personnes, à quelques exceptions près, appliquent encore les consignes du confinement.

Parmi les bonnes manières qu’on a intériorisées, éviter de rester cloué sur les terrasses des cafés durant de longues heures, donner plus de temps à nos familles et nos enfants, et commencer à nous organiser dans les lieux publics, poursuit le journal.

L’impact de cette crise inédite a été ressenti aussi lors de l’examen national du Baccalauréat où on a appliqué de strictes mesures sanitaires pour le bien des candidats et des cadres pédagogiques. «Moralité : gardons ces bonnes manières dans notre quotidien… pour mener une vie plus organisée et surtout plus saine», conclut-il.

+L’Opnion+ relève qu’à peine quelques jours nous séparent de la date du 10 juillet annoncée comme celle de la levée de l’état d’urgence sanitaire. Mais rien n’indique que cette mesure sera actée. Bien au contraire, plusieurs indices laissent croire que l’urgence sanitaire sera prolongée.

En premier lieu, il y a l’explosion du nombre de contaminations et la multiplication des clusters. En second lieu, il y a le maintien des frontières fermées et en troisième lieu il y a la progression alarmante et de plus en plus rapide vers le pic, très redouté, des 10.000 cas actifs, fait-il observer.

Si cette phase est entamée, le plan national de riposte précise qu’il faudra renforcer de nouveau les mesures de confinement et de distanciation sociale et la mobilisation collective des professionnels de la Santé.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le Royaume a importé, en 2019, près de 123 millions de stylos et de crayons à écrire, 116 millions de lampes et d’ampoules d’éclairage, 1 million de postes de télévision… Depuis le 20 juin, le Maroc a mis en application de nouvelles dispositions concernant l’importation de certains produits et articles manufacturés, rappelle le quotidien, notant qu’un tel dispositif est de nature à mieux protéger le consommateur final, limiter les volumes importés et relancer de manière sérieuse, cette fois-ci, l’éternel débat sur l’industrie de substitution aux importations.

«L’industrie marocaine est capable de produire tous ces produits et articles pour moins que 5 milliards DH, avec l’achat de devises en moins et surtout des dizaines voire des centaines de milliers d’emplois en plus pour l’économie. Alors pourquoi attendre?», s’interroge-t-il.

+Le Matin+ Les investissements réalisés par le Maroc dans les énergies renouvelables qui permettent au Royaume de tirer désormais 34% de sa capacité électrique de sources renouvelables, ont été cités en exemple par l’organisation des Nations-Unies, à la veille du Forum politique de haut niveau (FPHN) sur le développement durable prévu du 7 au 16 juillet.

En effet, lors de ce grand rassemblement annuel sur la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), le Maroc présentera cette année son « Examen national volontaire » sur les progrès faits dans la réalisation des ODD.

Pas moins de 46 autres pays – dont 26 pour la première fois – présenteront également leurs Examens nationaux volontaires dans le but de partager leurs expériences avec la communauté mondiale et accélérer les efforts de mise en œuvre.